Trois Femmes Puissantes
+4
Laumie
Liven d'Eleissen
MrSonge
B.
8 participants
IMPERIALDREAMER :: Pour parfaire votre écriture :: Bibliothèque d'Idey :: Romans et Nouvelles :: Les inclassables
Page 1 sur 1
Trois Femmes Puissantes
J'aimerais bien savoir si vous avez lu le prix Goncourt de cette année.
J'aimerais avoir vos avis.
C'est la première fois que je lis le Goncourt de l'année.
J'ai lu les deux premières histoires et je suis très partagée. J'ai relevé plusieurs coquilles, mais ce qui m'a le plus frappé c'est la première phrase de la première histoire, et d'ailleurs, la première histoire m'a laissée très perplexe.
Mais l'auteur, Marie Ndiaye, écrit très bien, de belles tournures, un vocabulaire riche, des idées fortes. Et ce qui m'a le plus plu, c'est qu'elle reprend tout au long de ses histoires des phrases qui rythment la narration.
Comme moi dans "L'Enfant de l'Histoire" ou dans "Ames Soeurs". Alors évidemment, je suis séduite.
Qui l'a lu ou le lit en ce moment ?
Dernière édition par Barbara le Ven 18 Déc 2009 - 16:43, édité 1 fois
B.- Talent Divin
- Nombre de messages : 4396
Votre talent : Écriture
Points : 4555
Date d'inscription : 23/02/2009
Re: Trois Femmes Puissantes
Depuis "Les Loups" de Mazeline récompensé à la place de "Voyage au Bout de la Nuit", je nourris une très forte aversion pour les prix Goncourt. Sans parler du hideux prix de 1996 : "Le Chasseur Zéro" de Pascale Roze, qui me reste encore sous la glotte alors que je l'ai lu il y a deux ans.
Pour moi, le Goncourt est devenu un peu le temple du mitigé, le Saint des Saints du ni chèvre ni chou. C'est un peu l'indicateur des tendances littéraires pour amateurs éclairés vers le créneau vendeur.
Je ne les lis quasiment jamais, trouvant presque que, parfois, le Goncourt des Lycéens, entre deux aberrations, a plus de goût et, au moins, les lycéens, eux, sont sincères.
Pour moi, le Goncourt est devenu un peu le temple du mitigé, le Saint des Saints du ni chèvre ni chou. C'est un peu l'indicateur des tendances littéraires pour amateurs éclairés vers le créneau vendeur.
Je ne les lis quasiment jamais, trouvant presque que, parfois, le Goncourt des Lycéens, entre deux aberrations, a plus de goût et, au moins, les lycéens, eux, sont sincères.
Re: Trois Femmes Puissantes
Tu as raison de ne pas lire les Goncourt.
Là, je suis extrêmement déçue. J'ai attaqué la troisième et dernière nouvelle de ce livre. C'est une catastrophe.
Autant la première m'avait laissé une impression étrange de travail bâclé, comme si l'auteur avait eu envie d'essayer un style spécial pour sortir du lot, autant la deuxième m'avait plutôt plu, le style étant plus précis, plus vivant, l'histoire mieux formulée, autant sur la dernière, elle s'est carrément cassé la gueule au niveau du style.
Aucun rythme, aucun intérêt, aucune profondeur. La lecture est pesante, pénible, barbante. Et je passe sur les coquilles qui pullulent dans cette dernière nouvelle. Mais le pire se situe dans les pages 271 à 273, où le lecteur est obligé d'ingurgiter UNE phrase sans que la ponctuation ne soit adaptée à une reprise de souffle.
C'est vraiment le problème de ce livre. Les virgules sont absurdes, mal placées ou même oubliées et la compréhension des phrases en est brouillée. Il me faut deux lectures à certains endroit pour bien comprendre.
Certains diront que je suis nulle en compréhension, mais avant de le penser ou de le dire, je les invite à lire ce bouquin, histoire qu'ils se fassent eux-mêmes leur idée.
Là, j'avoue que je n'ai aucune envie de terminer le livre. Un autre problème est le manque d'action. Tout se passe dans la tête des personnages et au bout d'un moment, il y en a marre.
Mais bon, je l'ai acheté (on ne me reprendra plus à pareille bêtise en ce qui concerne le Goncourt) alors je vais le finir.
*Tire sur la corde et se pend.*
Je n'aime pas laisser des livres inachevés, même si ça va être un calvaire. Au moins je l'aurais terminé.
Là, je suis extrêmement déçue. J'ai attaqué la troisième et dernière nouvelle de ce livre. C'est une catastrophe.
Autant la première m'avait laissé une impression étrange de travail bâclé, comme si l'auteur avait eu envie d'essayer un style spécial pour sortir du lot, autant la deuxième m'avait plutôt plu, le style étant plus précis, plus vivant, l'histoire mieux formulée, autant sur la dernière, elle s'est carrément cassé la gueule au niveau du style.
Aucun rythme, aucun intérêt, aucune profondeur. La lecture est pesante, pénible, barbante. Et je passe sur les coquilles qui pullulent dans cette dernière nouvelle. Mais le pire se situe dans les pages 271 à 273, où le lecteur est obligé d'ingurgiter UNE phrase sans que la ponctuation ne soit adaptée à une reprise de souffle.
C'est vraiment le problème de ce livre. Les virgules sont absurdes, mal placées ou même oubliées et la compréhension des phrases en est brouillée. Il me faut deux lectures à certains endroit pour bien comprendre.
Certains diront que je suis nulle en compréhension, mais avant de le penser ou de le dire, je les invite à lire ce bouquin, histoire qu'ils se fassent eux-mêmes leur idée.
Là, j'avoue que je n'ai aucune envie de terminer le livre. Un autre problème est le manque d'action. Tout se passe dans la tête des personnages et au bout d'un moment, il y en a marre.
Mais bon, je l'ai acheté (on ne me reprendra plus à pareille bêtise en ce qui concerne le Goncourt) alors je vais le finir.
*Tire sur la corde et se pend.*
Je n'aime pas laisser des livres inachevés, même si ça va être un calvaire. Au moins je l'aurais terminé.
B.- Talent Divin
- Nombre de messages : 4396
Votre talent : Écriture
Points : 4555
Date d'inscription : 23/02/2009
Re: Trois Femmes Puissantes
Cela confirme un peu ce que je pensais. Même s'il ne faut rien généraliser - parfois, le jury a un éclair de génie, mais c'est de plus en plus rare - on a l'impression qu'il ne se mouille jamais. L'avantage, c'est qu'il ne va jamais primer un texte vraiment vraiment nul de chez nul, mais ce ne sera jamais non plus un texte trop excellent, de peur de ne pas plaire à tout le monde. En fait, le Goncourt commence un peu à devenir le couronnement de la médiocrité (dans le sens de "moyen", ce qui n'est ni bon, ni totalement mauvais), et moi, la médiocrité, je la vois assez pour ne pas avoir envie qu'on me la signale encore par un prix ! ^^
A propos de compréhension, ne t'inquiète pas, visiblement, certains auteurs actuels ne se préoccupent plus trop de cette bagatelle qu'est le sens de leur texte. Un exemple, textuel, je vous le jure, c'est publié, ce genre de conneries !
Rasoir dans les murs de pierre prénom de mon père, sur cette pierre je bâtirai mon église, c'est la littérature, je l'entaille, un mur de livres, un mur de lamentations, inceste, folie, homosexualité, holocauste, démarrer fort, mon blouson, mes grosses chaussures, et mon rasoir.
(Angot)
Ou, tenez vous bien, je n'invente rien :
J'accouchais Léonore Marie-Christine Marie-Christine Léonore Léonore Marine-Christine Marie-Christine Léonore Léonore Léonore Léonore Marie-Christine Léonore Léonore Léonore Léonore Marie-Christine Marie-Christine Léonore. Mon petit amour ma petite chérie mon or mon trésor mon amour mon petit amour Marie-Christine Léonore Léonore Marine-Christine Marie-Christine Léonore Léonore Marine-Christine Marie-Christine Léonore. En accouchant je suis devenue homosexuelle en accouchant Léonore Marie-Christine Marie-Christine Léonore Léonore Marine-Christine Léonore Marie-Christine Marie-Christine Léonore Léonore Marine-Christine faudra qu'on aille dans ce restaurant à Copenhague le Léonore Marie-Christine Marie-Christine Léonore Léonore Marine-Christine Mon trésor allez le but le foot.
(Angot, l'Inceste)
Ou encore :
refrains devinettes sornettes fiévrettes je le trouve en me trompant je me trouve en le détournant tu ne déchiffrerais pas si tu ne m'avais pas déjà effacé tu me nierais pas si tu ne m'avais déjà soussigné tu ne saurais pas ce qu'est un déjà si tu ne partais pas d'un autre déjà et ainsi de déjà en déjà malgré les dégâts du t'enroules anneau bref éclat la pensée du retour est un retour non pas de la pensée mais dans la pensée qui ne t'a jamais relaché elle ne te revient pas c'est toi qui avances en revenant sur ses pas... (etc)
(Philippe Sollers, Paradis)
Et bien sûr, cerise sur le gâteau, cet extrait archi-connu du même texte :
régression ablation dans l'involution révolue par avolition les mâles barbotant entre sperme et vivre comme elles ovulent du pas-dit pression et voici en conséquence la relation vélation d'une gélation de la délation par fellation précoce d'un phénomène de reblablation élation du grec élatos ductile seule théorie aujourd'hui missile se glissant enfin parmi nous car si saint thomas dit qu'ils y a trois âmes la génératrice la nutritive et l'augmentative auxquelles il faut ajouter la divisive multiplicative et la rotative intra-portative le tout faisant parfois la roue pour la roue ce n'est pas une raison pour confondre l'homme et la femme dans un même effet de dessous en effet le bébé n'est pas la bébée même si le bébé est d'abord bébée à faux trou et le bébé se distingue immédiatement (etc)
(Philippe Sollers, Paradis : un bouquin de 360 pages serrées de la même eau !)
Questions à propos de l'extrait précédent (prenez des notes, c'est pour le bac !) :
1. Lisez le texte à voix haute
2. Même exercice, mais sans vous frotter les yeux.
3. Que comprenez-vous ?
4. Même question.
5. Même question, mais attention ! la réponse figure à plusieurs reprises dans le texte.
Soyons sérieux.
C'est publié chez Gallimard, ces conneries-là, figurez-vous. Bon l'auteur lui-même est dans les tête dirigeantes de cette maison d'édition, mais ça n'a aucun rapport, voyons ! Vous savez bien que le monde de l'édition est un havre de paix qui échappe à la corruption générale de la société. Tous les écrivains sont gentils et affables et jamais arrivistes et profiteurs.
Bref, quand j'ouvre un contemporain, moi, je m'attends à tout, souvent au pire, rarement au meilleur. Mais soyons franc, avec un minimum d'habitude, on parvient tout de même à en dégoter des morceaux, de ce meilleur si rare dans les devantures de librairies.
A propos de compréhension, ne t'inquiète pas, visiblement, certains auteurs actuels ne se préoccupent plus trop de cette bagatelle qu'est le sens de leur texte. Un exemple, textuel, je vous le jure, c'est publié, ce genre de conneries !
Rasoir dans les murs de pierre prénom de mon père, sur cette pierre je bâtirai mon église, c'est la littérature, je l'entaille, un mur de livres, un mur de lamentations, inceste, folie, homosexualité, holocauste, démarrer fort, mon blouson, mes grosses chaussures, et mon rasoir.
(Angot)
Ou, tenez vous bien, je n'invente rien :
J'accouchais Léonore Marie-Christine Marie-Christine Léonore Léonore Marine-Christine Marie-Christine Léonore Léonore Léonore Léonore Marie-Christine Léonore Léonore Léonore Léonore Marie-Christine Marie-Christine Léonore. Mon petit amour ma petite chérie mon or mon trésor mon amour mon petit amour Marie-Christine Léonore Léonore Marine-Christine Marie-Christine Léonore Léonore Marine-Christine Marie-Christine Léonore. En accouchant je suis devenue homosexuelle en accouchant Léonore Marie-Christine Marie-Christine Léonore Léonore Marine-Christine Léonore Marie-Christine Marie-Christine Léonore Léonore Marine-Christine faudra qu'on aille dans ce restaurant à Copenhague le Léonore Marie-Christine Marie-Christine Léonore Léonore Marine-Christine Mon trésor allez le but le foot.
(Angot, l'Inceste)
Ou encore :
refrains devinettes sornettes fiévrettes je le trouve en me trompant je me trouve en le détournant tu ne déchiffrerais pas si tu ne m'avais pas déjà effacé tu me nierais pas si tu ne m'avais déjà soussigné tu ne saurais pas ce qu'est un déjà si tu ne partais pas d'un autre déjà et ainsi de déjà en déjà malgré les dégâts du t'enroules anneau bref éclat la pensée du retour est un retour non pas de la pensée mais dans la pensée qui ne t'a jamais relaché elle ne te revient pas c'est toi qui avances en revenant sur ses pas... (etc)
(Philippe Sollers, Paradis)
Et bien sûr, cerise sur le gâteau, cet extrait archi-connu du même texte :
régression ablation dans l'involution révolue par avolition les mâles barbotant entre sperme et vivre comme elles ovulent du pas-dit pression et voici en conséquence la relation vélation d'une gélation de la délation par fellation précoce d'un phénomène de reblablation élation du grec élatos ductile seule théorie aujourd'hui missile se glissant enfin parmi nous car si saint thomas dit qu'ils y a trois âmes la génératrice la nutritive et l'augmentative auxquelles il faut ajouter la divisive multiplicative et la rotative intra-portative le tout faisant parfois la roue pour la roue ce n'est pas une raison pour confondre l'homme et la femme dans un même effet de dessous en effet le bébé n'est pas la bébée même si le bébé est d'abord bébée à faux trou et le bébé se distingue immédiatement (etc)
(Philippe Sollers, Paradis : un bouquin de 360 pages serrées de la même eau !)
Questions à propos de l'extrait précédent (prenez des notes, c'est pour le bac !) :
1. Lisez le texte à voix haute
2. Même exercice, mais sans vous frotter les yeux.
3. Que comprenez-vous ?
4. Même question.
5. Même question, mais attention ! la réponse figure à plusieurs reprises dans le texte.
Soyons sérieux.
C'est publié chez Gallimard, ces conneries-là, figurez-vous. Bon l'auteur lui-même est dans les tête dirigeantes de cette maison d'édition, mais ça n'a aucun rapport, voyons ! Vous savez bien que le monde de l'édition est un havre de paix qui échappe à la corruption générale de la société. Tous les écrivains sont gentils et affables et jamais arrivistes et profiteurs.
Bref, quand j'ouvre un contemporain, moi, je m'attends à tout, souvent au pire, rarement au meilleur. Mais soyons franc, avec un minimum d'habitude, on parvient tout de même à en dégoter des morceaux, de ce meilleur si rare dans les devantures de librairies.
Re: Trois Femmes Puissantes
...
O__O
*état de choc*
Comment des éditeurs osent-ils publier des choses pareilles? [et comment peut-on en écrire?]
Et non, je ne lis pas les Goncourt, j'y ai songé de temps en temps mais ce que vous en dites m'en ôte l'envie.
O__O
*état de choc*
Comment des éditeurs osent-ils publier des choses pareilles? [et comment peut-on en écrire?]
Et non, je ne lis pas les Goncourt, j'y ai songé de temps en temps mais ce que vous en dites m'en ôte l'envie.
Liven d'Eleissen- Talent Suprême
- Nombre de messages : 1865
Age : 33
Localisation : Over the stars, in my dreams...
Emploi/loisirs : Khâgne Lettres Modernes
Votre talent : Écriture
Points : 1766
Date d'inscription : 11/11/2008
Re: Trois Femmes Puissantes
Pareil que Liv'. Ça m'a jamais tentée et ça me tente encore moins en lisant ça.
Laumie- Talent Divin
- Nombre de messages : 6329
Age : 38
Localisation : Landes
Emploi/loisirs : PC, Lecture, Vélo, Voiture, Balades, Lèche-vitrine, délires ...
Votre talent : Aucun
Points : 6448
Date d'inscription : 22/05/2009
Re: Trois Femmes Puissantes
Goncourt, c'est du délit d'initié en boîte, je supporte pas.
( Un peu comme les césars en fait..)
( Un peu comme les césars en fait..)
Lou- Shérif(ette)
- Nombre de messages : 1448
Age : 34
Votre talent : Écriture
Points : 1461
Date d'inscription : 03/10/2008
Re: Trois Femmes Puissantes
La seule bonne action du Goncourt, c'était quand Houellebecq l'a loupé trois fois de suite (sauf erreur). Un grand moment de joie profonde de le voir tout dépité avec ses deux chiens (Clément et Raphaël, cherchez le gag...), persuadé qu'il y avait une erreur.
Hautement jouissif.
(Tant qu'à faire, je trouve presque que les césars ont plus de goût cinématographique que le Goncourt n'en a de littéraire. ^^)
Hautement jouissif.
(Tant qu'à faire, je trouve presque que les césars ont plus de goût cinématographique que le Goncourt n'en a de littéraire. ^^)
Re: Trois Femmes Puissantes
Marrant, ça...
Bon, j'ai terminé le livre. La fin de la troisième nouvelle montre une amélioration par rapport au début qui était mal parti. C'est l'histoire d'une femme qui échoue dans sa belle famille après la mort de son époux. N'ayant pas d'enfant, elle coûte cher à sa belle-famille qui l'envoie en Europe, où elle n'arrivera jamais. Elle passe par la prostitution, endure les pires souffrances, maladies, déconvenues, avant de finir aux frontières de son pays, dans un état lamentable, et lorsqu'elle va pour escalader les barbelés avec sa pauvre échelle en bois - en compagnie d'une foule de pauvres malheureux - évidemment, elle se fait tuer par les gardes frontières.
Je reviens sur la seconde histoire. Le livre de Marie Ndiaye est présenté comme le combat de trois femmes pour préserver leur dignité face aux humiliations de la vie. Or, la seconde histoire est tournée sur la vie de Rudy Descas, sur ses états d'âmes, sur son esprit tourmenté, et non sur son épouse, Fanta (qui l'a trompé avec son patron - à lui).
Non, décidément, ce livre n'a rien de plaisant.
J'aime lire pour me détendre, pour apprendre des choses, mais cela doit rester un plaisir. Et là, vraiment, c'était très difficile d'apprécier ce livre.
J'ai déplacé ce topic dans la bibliothèque.
Bon, j'ai terminé le livre. La fin de la troisième nouvelle montre une amélioration par rapport au début qui était mal parti. C'est l'histoire d'une femme qui échoue dans sa belle famille après la mort de son époux. N'ayant pas d'enfant, elle coûte cher à sa belle-famille qui l'envoie en Europe, où elle n'arrivera jamais. Elle passe par la prostitution, endure les pires souffrances, maladies, déconvenues, avant de finir aux frontières de son pays, dans un état lamentable, et lorsqu'elle va pour escalader les barbelés avec sa pauvre échelle en bois - en compagnie d'une foule de pauvres malheureux - évidemment, elle se fait tuer par les gardes frontières.
Je reviens sur la seconde histoire. Le livre de Marie Ndiaye est présenté comme le combat de trois femmes pour préserver leur dignité face aux humiliations de la vie. Or, la seconde histoire est tournée sur la vie de Rudy Descas, sur ses états d'âmes, sur son esprit tourmenté, et non sur son épouse, Fanta (qui l'a trompé avec son patron - à lui).
Non, décidément, ce livre n'a rien de plaisant.
J'aime lire pour me détendre, pour apprendre des choses, mais cela doit rester un plaisir. Et là, vraiment, c'était très difficile d'apprécier ce livre.
J'ai déplacé ce topic dans la bibliothèque.
B.- Talent Divin
- Nombre de messages : 4396
Votre talent : Écriture
Points : 4555
Date d'inscription : 23/02/2009
J'ai lu
J'ai lu le livre "Trois Femmes Puissantes"...
verdict : je me endormis...
je n'ai pas aimé
et c'était nul... pire qu'un livre imposé par un prof... je m'attendais à...je ne sais pas...
voilà, chacun ses goûts...
verdict : je me endormis...
je n'ai pas aimé
et c'était nul... pire qu'un livre imposé par un prof... je m'attendais à...je ne sais pas...
voilà, chacun ses goûts...
Re: Trois Femmes Puissantes
Contente d'avoir le deuxième avis d'un lecteur !
Le plus surprenant est le style inégal avec lequel les nouvelles sont écrites. Alors que l'on retrouve toujours le même style dans les romans d'un même auteur, ici les différences sont énormes. Mon père m'a parlé des "nègres", ces gens qui écrivent à la place de l'auteur qui appose sans vergogne son nom sur des textes qui ne sont pas de lui, ou pas entièrement de lui.
Si le Goncourt a récompensé un roman écrit de cette façon, je suis profondément déçue par la noirceur du monde littéraire...
Le plus surprenant est le style inégal avec lequel les nouvelles sont écrites. Alors que l'on retrouve toujours le même style dans les romans d'un même auteur, ici les différences sont énormes. Mon père m'a parlé des "nègres", ces gens qui écrivent à la place de l'auteur qui appose sans vergogne son nom sur des textes qui ne sont pas de lui, ou pas entièrement de lui.
Si le Goncourt a récompensé un roman écrit de cette façon, je suis profondément déçue par la noirceur du monde littéraire...
Dernière édition par Barbara le Lun 11 Jan 2010 - 12:06, édité 1 fois
B.- Talent Divin
- Nombre de messages : 4396
Votre talent : Écriture
Points : 4555
Date d'inscription : 23/02/2009
Re: Trois Femmes Puissantes
Les négriers ont toujours existé.
Et même pour les plus grands.
Alexandre Dumas, par exemple, en avait un fidèle: Claude Schopp.
On écrivait pour lui et lui signait.
Aujourd'hui encore, les stars comme Diam's qui écrivent comme des porcs, ce sont des négriers qui racontent leur vie, même si c'est Diams qui signe le manuscrit.
Et même chose pour les hommes politiques. Pensez-vous sincèrement que De Villepin avait le temps d'écrire un bouquin pendant sa fonction de premier ministre ?
Allons bon, nous même pauvres citoyens moyens, nous avons pas forcément l'aplomb d'aller jusqu'au bout d'un roman alors que nous n'avons pas même un dixième de son emploi du temps à remplir ^^.
C'est un peu comme les grands peintres de la renaissance: michel ange qui aurait signé beaucoup de fresques ou de sculptures qui ne sont en vérité pas de lui, mais de ses élèves.
Mais bon que veux-tu...
En tout cas, tu me donnes pas envie de lire le Goncourt là .
Et même pour les plus grands.
Alexandre Dumas, par exemple, en avait un fidèle: Claude Schopp.
On écrivait pour lui et lui signait.
Aujourd'hui encore, les stars comme Diam's qui écrivent comme des porcs, ce sont des négriers qui racontent leur vie, même si c'est Diams qui signe le manuscrit.
Et même chose pour les hommes politiques. Pensez-vous sincèrement que De Villepin avait le temps d'écrire un bouquin pendant sa fonction de premier ministre ?
Allons bon, nous même pauvres citoyens moyens, nous avons pas forcément l'aplomb d'aller jusqu'au bout d'un roman alors que nous n'avons pas même un dixième de son emploi du temps à remplir ^^.
C'est un peu comme les grands peintres de la renaissance: michel ange qui aurait signé beaucoup de fresques ou de sculptures qui ne sont en vérité pas de lui, mais de ses élèves.
Mais bon que veux-tu...
En tout cas, tu me donnes pas envie de lire le Goncourt là .
Re: Trois Femmes Puissantes
J'ai eu l'avis d'une correctrice sur le forum des correcteurs. Elle n'a pas été fan non plus de ce bouquin.
Ce Goncourt est dommageable à notre belle langue française. Tant de beaux livres sont publiés chaque année, tant d'auteurs talentueux se battent pour sortir de l'ombre... Enfin bref, c'est comme ça.
Ce Goncourt est dommageable à notre belle langue française. Tant de beaux livres sont publiés chaque année, tant d'auteurs talentueux se battent pour sortir de l'ombre... Enfin bref, c'est comme ça.
B.- Talent Divin
- Nombre de messages : 4396
Votre talent : Écriture
Points : 4555
Date d'inscription : 23/02/2009
Re: Trois Femmes Puissantes
Les négriers ont toujours existé.
C'est "nègre", le terme exact dans le sens que vous utilisez ici. Ça n'aurait aucun sens de parler de négrier pour un auteur exploité dans l'anonymat par un autre.
Par contre, De Villepin, je dis non. Tu crois vraiment qu'un "nègre" qui a tout son temps pour écrire aurait pondu des merdes pareilles ??? xD
Non ça c'est différent. Les fresques ne sont pas signées et à la Renaissance le concept dominant en art était encore celui d'Ecole. L'individualité de l'artiste ne faisait que germer et Michel-Ange ne tirait aucun bénéfice supplémentaire de gloire, n'importe qui était conscient qu'une fresque dite "de Michel-Ange" était en fait une fresque de "Michel-Ange et élèves"C'est un peu comme les grands peintres de la renaissance: michel ange qui aurait signé beaucoup de fresques ou de sculptures qui ne sont en vérité pas de lui, mais de ses élèves.
Re: Trois Femmes Puissantes
Oui, effectivement, c'est "nègre". Les "négriers" étant les bateaux qui emmenaient les esclaves en Amérique. Je vais corriger ça.MrSonge a écrit:Les négriers ont toujours existé.
C'est "nègre", le terme exact dans le sens que vous utilisez ici. Ça n'aurait aucun sens de parler de négrier pour un auteur exploité dans l'anonymat par un autre.
B.- Talent Divin
- Nombre de messages : 4396
Votre talent : Écriture
Points : 4555
Date d'inscription : 23/02/2009
Re: Trois Femmes Puissantes
Je ne lis jamais les Goncourt. Pour moi c'est comme le Beaujolais nouveau...Marketing mais sans garantie de saveur. D'une manière globale, je fuis comme la peste tout ce que l'on va chercher à me forcer à lire, voir, goûter. Je préfère dégoter moi-même un petit film pas connu, un bouquin passé inaperçu ou un petit vin sans grande appellation.
Bon, ce n'est pas aussi sectaire que cela et je lis aussi du contemporain reconnu à l'occasion mais plus on martèlera et plus je risque d'être réfractaire (quitte à découvrir et apprécier quelques temps après le grand ramdam médiatique).
Bon, ce n'est pas aussi sectaire que cela et je lis aussi du contemporain reconnu à l'occasion mais plus on martèlera et plus je risque d'être réfractaire (quitte à découvrir et apprécier quelques temps après le grand ramdam médiatique).
noway- Talent Habitué
- Nombre de messages : 211
Votre talent : Écriture
Points : 241
Date d'inscription : 23/12/2009
Sujets similaires
» Les femmes et la religion
» Les femmes et les hommes
» Les femmes dans l'écriture
» Est-ce ainsi que les femmes meurent?
» Commentaires : trois lits
» Les femmes et les hommes
» Les femmes dans l'écriture
» Est-ce ainsi que les femmes meurent?
» Commentaires : trois lits
IMPERIALDREAMER :: Pour parfaire votre écriture :: Bibliothèque d'Idey :: Romans et Nouvelles :: Les inclassables
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|