Commentaire "Essence éthérée"
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Commentaire "Essence éthérée"
Bon, très étrange comme lecture.
Je commence par un petit relevé :
=> de plus, comment peut-on ternir quelque chose qui est déjà "terne" (puisque quelque chose d'enfumé est terne)
=> suggestion : le sable clair ? sable fin ? sable doré ? (ce qui fait un "jeu de mot" avec l'or terni)
Appréciation générale :
Ma première question sera : sais-tu ce qu'est un essai ?
Car ce texte ne ressemble en rien à un essai... Ce n'est qu'une simple prose qui se veut poétique et trèèèèèèèès métaphorique.
Venons en justement.
Quel est le sens de toutes ces images ? A faire trop de métaphores, tu en perds l'essence du texte (sans faire de jeux de mots).
Par exemple :
Qu'apporte-t-elle ici, si ce n'est peut être une sensation "littéraire" qui est bien trop vite balayée parce qu'on se dit que c'est aussi trop maladroit ?
Je pense par exemple à une antithèse de Hugo dans son essai du dernier jour d'un condamné qui était à peu près dans ces termes :
"Le galérien saisissait son pain noir et s'allongeait sur les planches blanchies par le soleil brûlant".
Le contraste noir/blanc renforçait l'idée du tout au rien, cette ambivalence manichéenne du pauvre galérien qui a toutes les peines du monde, face à l'aristocratie qui a tous les pouvoirs.
Tout le texte était basé sur cette idée, sur cette opposition. La figure de style avait un sens.
Mais là, quel sens donnes-tu à cette figure de style ? Quelle émotion, quelle idée ou quelle situation doit-on retirer ?
Ensuite, tu abuses des ponctuations, notamment des points virgules qui doivent, comme en musique, marquer une pause plus longue qu'une simple virgule. Or un point virgule juste après un "Toutefois", c'est absurde puisque la phrase vient tout juste de se lancer.
Pense à lire à haute voix et à bien marquer cette ponctuation dans ta lecture (un quart de seconde pour une virgule, une demie seconde pour un point-virgule, une seconde pour le point). Tu comprendras que c'est très désagréable sur ton texte .
Enfin, j'ai l'impression, en général, que tu en fais TROP. Tellement trop que l'on ne finit par plus rien comprendre ce que tu cherchais initialement.
Quel est ton message ? Quelle cause défends-tu ?
Je commence par un petit relevé :
=> semblables (avec un "s" parce que ce sont les "flots")Semblable aux lames, ces flots tailladent l’esprit.
=> comment ça "enfumé" ? Il faut qu'il brûle alors, non ? Et qu'il y ait de la fumée ?Le sang déversé ternit le sable enfumé…
=> de plus, comment peut-on ternir quelque chose qui est déjà "terne" (puisque quelque chose d'enfumé est terne)
=> suggestion : le sable clair ? sable fin ? sable doré ? (ce qui fait un "jeu de mot" avec l'or terni)
=> le point-virgule est beaucoup trop fort. Virgule seulement.Animée de souffle mortuaire ; je sombre dans l’immensité mordorée
=> un peu redondant non ?
Sa force d’attraction m’aspire
=> même chose, pourquoi un ";" ?Toutefois ; mon esprit pense de lui-même.
Appréciation générale :
Ma première question sera : sais-tu ce qu'est un essai ?
Car ce texte ne ressemble en rien à un essai... Ce n'est qu'une simple prose qui se veut poétique et trèèèèèèèès métaphorique.
Venons en justement.
Quel est le sens de toutes ces images ? A faire trop de métaphores, tu en perds l'essence du texte (sans faire de jeux de mots).
Par exemple :
Belle antithèse... voire personnification. Mais quel en est le but ? Une figure de style renforce le récit, renforce la situation, permet l'émotion.La flamme glacée de l’Enfer exige la brûlure.
Qu'apporte-t-elle ici, si ce n'est peut être une sensation "littéraire" qui est bien trop vite balayée parce qu'on se dit que c'est aussi trop maladroit ?
Je pense par exemple à une antithèse de Hugo dans son essai du dernier jour d'un condamné qui était à peu près dans ces termes :
"Le galérien saisissait son pain noir et s'allongeait sur les planches blanchies par le soleil brûlant".
Le contraste noir/blanc renforçait l'idée du tout au rien, cette ambivalence manichéenne du pauvre galérien qui a toutes les peines du monde, face à l'aristocratie qui a tous les pouvoirs.
Tout le texte était basé sur cette idée, sur cette opposition. La figure de style avait un sens.
Mais là, quel sens donnes-tu à cette figure de style ? Quelle émotion, quelle idée ou quelle situation doit-on retirer ?
Ensuite, tu abuses des ponctuations, notamment des points virgules qui doivent, comme en musique, marquer une pause plus longue qu'une simple virgule. Or un point virgule juste après un "Toutefois", c'est absurde puisque la phrase vient tout juste de se lancer.
Pense à lire à haute voix et à bien marquer cette ponctuation dans ta lecture (un quart de seconde pour une virgule, une demie seconde pour un point-virgule, une seconde pour le point). Tu comprendras que c'est très désagréable sur ton texte .
Enfin, j'ai l'impression, en général, que tu en fais TROP. Tellement trop que l'on ne finit par plus rien comprendre ce que tu cherchais initialement.
Quel est ton message ? Quelle cause défends-tu ?
Re: Commentaire "Essence éthérée"
Sois attentif aux choix des mots. Un mot seul, comme une goutte d’iode dans un litre d’eau, peut changer la couleur d'un manuscrit entier. Sinon c'est bien imaginé, j'admire le travail.
Ethan J. Hawkins- Talent Hasardeux
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Date d'inscription : 15/04/2011
Re: Commentaire "Essence éthérée"
Pour reprendre l'avis de Pacô,je dirais que je me suis perdu. Habituellement,même à travers un texte obscur ou extrêmement métaphorique,il y a une possibilité de se frayer un chemin mental pour arriver à suivre l' "action".J'en ai été incapable par le simple fait que ce texte ne semble pas être placé en ordre.
Je m'explique.Si j'en croit mon expérience(assez limitée par ailleur),un texte de ce genre peut emprunter deux voie.Le premier choix étant de faire évoluer les sensations et ainsi amener le lecteur à ressentir grâce à ses perceptions littéraires les changements de ton emmenés par le texte à la manière d'un ruban de soie qui finirait par être tissé dans un coton.En le touchant,on sentirait aiséement le changement de matière.Pour moi,le premier choix est du même ordre.Un dégradé des perceptions d'un registre vers l'autre.Sinon,le second choix,celui que tu semble avoir choisi,présente ce même registre mais sans l'intention de le faire évoluer en aucune manière,s'articulant autour d'une émotion le plus souvent mais parfois autour d'une situation et en la décrivant dans les détails les plus métaphysiques pour la rendre poignante et en donner la sensation au lecteur.
À trop de métaphore,j'ai perdu le fil et,désolé si je ne sais pas,mais je serais incapable de dire de quoi il en retourne dans ce texte.Sinon,les images évoquées sont très poétiques mais je n'y ai vu que très peu de liens.
Cordialement,
New-Yorker
Je m'explique.Si j'en croit mon expérience(assez limitée par ailleur),un texte de ce genre peut emprunter deux voie.Le premier choix étant de faire évoluer les sensations et ainsi amener le lecteur à ressentir grâce à ses perceptions littéraires les changements de ton emmenés par le texte à la manière d'un ruban de soie qui finirait par être tissé dans un coton.En le touchant,on sentirait aiséement le changement de matière.Pour moi,le premier choix est du même ordre.Un dégradé des perceptions d'un registre vers l'autre.Sinon,le second choix,celui que tu semble avoir choisi,présente ce même registre mais sans l'intention de le faire évoluer en aucune manière,s'articulant autour d'une émotion le plus souvent mais parfois autour d'une situation et en la décrivant dans les détails les plus métaphysiques pour la rendre poignante et en donner la sensation au lecteur.
À trop de métaphore,j'ai perdu le fil et,désolé si je ne sais pas,mais je serais incapable de dire de quoi il en retourne dans ce texte.Sinon,les images évoquées sont très poétiques mais je n'y ai vu que très peu de liens.
Cordialement,
New-Yorker
New-Yorkers- Talent Hasardeux
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Points : 24
Date d'inscription : 22/05/2011
Re: Commentaire "Essence éthérée"
Contrairement aux avis précédents, j'ai adoré ce texte, car malgré la sur-abondance des métaphores je ne me suis pas perdue en route. Je me trompe peut-être dans mon analyse, mais j'y ai vu dans ce texte la description d'une mort subie mais qui pourtant semble plaire au mourant. J'ai trouvé ce parti pris très intéressant car les métaphores, même si certaines semblent parfois de trop, décrivent toute une atmosphère dans laquelle le lecteur est amené très facilement, et dans laquelle il peut ressentir des émotions qu'il n'aurait peut-être pas été explorer de lui-même ^^
Voilà comment j'ai compris le texte: la première phrase décrit une blessure, dans la deuxième le corps se désagrège, ensuite le corps tout en se désagrégeant est "aspiré" par la mort et glisse doucement vers les ténèbres, dans l'avant dernière partie le corps est mort mais pas l'âme, l'être mort pense encore et se réjouit de cette mort qui était tabou quand il était vivant et semble vivre un rêve interdit, et dans la dernière partie j'y vois l'apaisement de l'âme qui se plait dans l'univers de la mort, d'où le "cyclone affectueux": il a subi la mort mais en est satisfait, et il se sent enfin libéré... Est-ce le message que tu as voulu faire passer?
Il y a certaines choses qui m'ont un peu gênées cependant: "Sa force d’attraction m’aspire, absorbe l’esprit.", ça fait un peu lourd, j'aurais retiré le m'aspire. Qu'est-ce que tu veux dire par "exige la brûlure"? Que tu n'as pas le choix de souffrir? Je n'ai pas compris le sens du serpent ni du "par ruse" . "doux zéphyr, puissant et bienveillant cyclone affectueux. " : tu désignes la mort?
Voilà pour les remarques que je voulais faire sur ton texte, que j'ai trouvé vraiment intriguant mais vraiment passionnant ^^
Voilà comment j'ai compris le texte: la première phrase décrit une blessure, dans la deuxième le corps se désagrège, ensuite le corps tout en se désagrégeant est "aspiré" par la mort et glisse doucement vers les ténèbres, dans l'avant dernière partie le corps est mort mais pas l'âme, l'être mort pense encore et se réjouit de cette mort qui était tabou quand il était vivant et semble vivre un rêve interdit, et dans la dernière partie j'y vois l'apaisement de l'âme qui se plait dans l'univers de la mort, d'où le "cyclone affectueux": il a subi la mort mais en est satisfait, et il se sent enfin libéré... Est-ce le message que tu as voulu faire passer?
Il y a certaines choses qui m'ont un peu gênées cependant: "Sa force d’attraction m’aspire, absorbe l’esprit.", ça fait un peu lourd, j'aurais retiré le m'aspire. Qu'est-ce que tu veux dire par "exige la brûlure"? Que tu n'as pas le choix de souffrir? Je n'ai pas compris le sens du serpent ni du "par ruse" . "doux zéphyr, puissant et bienveillant cyclone affectueux. " : tu désignes la mort?
Voilà pour les remarques que je voulais faire sur ton texte, que j'ai trouvé vraiment intriguant mais vraiment passionnant ^^
Lilly No- Talent Hasardeux
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Emploi/loisirs : Etudiante en psychologie
Votre talent : Écriture
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