Mauvaise foi

Cela fait longtemps que j'ai comencé cette nouvelle, sans avoir le temps de la continuer... comme je sêche un peu sur la Bouche d'Ombre, j'en profite pour la poster (du moins le début, car elle n'est pas encore terminée...)


pour une lecture seule sans commentaire, par ici m'sieurs-dames =>https://imperialdreamer.1fr1.net/nouvelles-f120/mauvaise-foi-t1839.htm

« Faut qu’on arrête là, Samuel… Je… je suis désolé, mais… Je crois que…
-« Tu crois que », Alexandre ? Tu crois que ? Et…
-Je suis désolé… c’est fini…
-Alex…
-Pardon… »
Ne pas pleurer. Ne pas laisser les sanglots étouffer la voix... C’est fini bordel !
« Alexandre ?
-Oui…
-Ce n’est pas grave…
-Sam…
-Je ne t’en veux pas… »
Non Samuel, non… Pas cette voix là, pitié... Hurle moi dessus, traite-moi de con, de triple imbécile, mais ne raccroche pas… pas comme ça… merde…
Je ferme les yeux. Je sens des larmes amères couler le long de mes joues… Les étoiles sont en train de se noyer… Non, Alexandre, non… c’est fini... Y a plus d’étoiles... Je me prends la tête dans les mains, mes longs cheveux noirs dégoulinent sur le clavier de l’ordinateur. Je vais avoir les marques des touches sur les coudes…
Je marmonne à voix basse :
« Je suis désolé, je suis désolé... »
Je ne pensais pas que cela aurait fait si mal… Pardon.
« Alexandre, tu peux me faire un café s’il te plait ? »
Ma mère, dans la chambre d’à côté, s’est soudainement réveillée. Elle me rappelle à la réalité. Je me lève, repose le combiné sur son socle et disparais dans la cuisine. Pendant que la tasse tourne dans le micro-ondes, je me recompose un visage. Sourire me fait si mal, j’ai l’impression que tous les muscles de mon visage sont à jamais figés et que jamais, plus jamais, je ne pourrais offrir autre chose qu’une pauvre grimace de clown triste. Le café est enfin prêt. Je respire profondément pour me calmer, sèche les dernières larmes et me prépare mentalement à jouer la comédie du fils-qui-s’est-un-peu-éloigné-du-droit-chemin-mais-qui-s’est-finalement-repris-et-maintenant-qu’il-a-plaqué-son-copain-il-se-sent-mieux. Menteur…

***

On s’est retrouvé le lundi suivant au lycée, et tu m’as souris, comme d’habitude. Une poignée de mains comme de bons camarades de classe, pas comme un couple qui vient de se séparer… Tes yeux de renard sauvage ne pétillent plus, néanmoins… Et moi, j’imagine que mon regard bleu nuit n’est plus illuminé d’étoiles… Pourtant, tu es là, tu ris, comme s’il ne s’était rien passé. Comme si tu avais tout oublié.
La cloche sonne. Tu prends ton sac laissé à l’abandon au pied d’un poteau et traverse le préau de ta démarche aérienne. Ta tignasse châtain-roux ruisselle sur tes épaules, ta haute silhouette de pantin désarticulé s’éloigne peu à peu. Je compte jusqu’à dix et je te suis. En traînant des pieds. En faisant des efforts surhumains pour ne pas m’effondrer en pleurs. Cela ne se fais pas, vois-tu… Le Grand Alexandre Marci ne se laisse pas ainsi aller. Il est droit, il est digne, il est inébranlable. Il se traite mentalement de tous les noms d’oiseaux…

Cyrus a écrit:
« Faut qu’on arrête là, Samuel… Je… je suis désolé, mais… Je crois que…
-« Tu crois que », Alexandre ? « Tu crois que » ? Et… (j'ai mis du temps à saisir le sens de cette réplique. Je crois que les guillemets sont inutiles et ils gênent la compréhension du dialogue. Et sans, ça marche aussi )
-Je suis désolé… c’est fini…
-Alex…
-Pardon… »
Ne pas pleurer. Ne pas laisser les sanglots étouffer la voix… C’est fini bordel !
« Alexandre ?
-Oui…
-Ce n’est pas grave…
-Sam…
-Je ne t’en veux pas… »
Non Samuel, non… Pas cette voix là, pitié… Hurle moi dessus, traite-moi de con, de triple imbécile, mais ne… raccroche pas… pas comme ça… merde…
Je ferme les yeux. Je sens des larmes amères couler le long de mes joues… Les étoiles sont en train de se noyer… Non, Alexandre, non… c’est fini… Y a plus d’étoiles… Je me prends la tête dans les mains, mes longs cheveux noirs dégoulinent sur le clavier de l’ordinateur… Je vais avoir les marques des touches sur les coudes… Je marmonne à voix basse :
« Je suis désolé, je suis désolé…. »
Je ne pensais (erreur de temps !) pas que cela aurait fait si mal… Pardon.
« Alexandre, tu peux me faire un café s’il te plait ? »
Ma mère, dans la chambre d’à côté, s’est soudainement réveillée. Elle me rappelle à la réalité. Je me lève, repose le combiné sur son socle et disparais dans la cuisine. Pendant que la tasse tourne dans le micro-ondes, je me recompose un visage. Sourire me fait si mal, j’ai l’impression que tous les muscles de mon visage sont à jamais figés et que jamais, plus jamais, je ne pourrais offrir autre chose qu’une pauvre grimace de clown triste. Le café est enfin prêt. Je respire profondément pour me calmer, sèche les dernières larmes et me prépare mentalement à jouer la comédie du fils-qui-s’est-un-peu-éloigné-du-droit-chemin-mais-qui-s’est-finalement-repris-et-maintenant-qu’il-a-plaqué-son-copain-il-se-sent-mieux. Menteur…

***

On s’est retrouvé le lundi suivant au lycée, et tu m’as souris, comme d’habitude. Une poignée de mains comme de bons camarades de classe, pas comme un couple qui vient de se séparer… Tes yeux de renard sauvage ne pétillent plus, néanmoins… Et moi, j’imagine que mon regard bleu nuit n’est plus illuminé d’étoiles… Pourtant, tu es là, tu ris, comme s’il ne s’était rien passé. Comme si tu avais tout oublié.
La cloche sonne. Tu prends ton sac laissé à l’abandon au pied d’un poteau et traverse le préau de ta démarche aérienne. Ta tignasse châtain-roux ruisselle sur tes épaules, ta haute silhouette de pantin désarticulé s’éloigne peu à peu. Je compte jusqu’à dix et je te suis. En traînant des pieds. En faisant des efforts surhumains pour ne pas m’effondrer en pleurs. Cela ne se fais pas, vois-tu… Le Grand Alexandre Marci (jeu de mots facile mais très appréciable ) ne se laisse pas ainsi aller. Il est droit, il est digne, il est inébranlable. Il se traite mentalement de tous les noms d’oiseaux…

J'aime beaucoup ce début. Le bout avant les étoiles, et puis toute la seconde partie surtout. Je vois que tu aimes bien traiter ce sujet non? Je t'invite à lire le Procès de la Folie alors .
La phrase coup de coeur:

Les étoiles sont en train de se noyer…

Celle-là !

Par contre, un truc que j'ai pas beaucoup aimé (à l'inverse), ce sont... les répétitions... de... ce genre... de ponctuation... je sais bien... que c'est pour... donner un style... mais ça devient rapidement... LOURD. Il y a beaucoup de mots qui génèrent ce même genre d'émotion, et il est beaucoup plus plaisant au lecteur de les découvrir eux, plutôt que de s'arrêter (et trainer en longueur) tous les quatre mots, tu ne crois pas?

Vivement la suite .

Ca te plait, c'est vrai ? (*yeux pleins d'étoiles*)
Je sais, la ponctuation et la syntaxe de cette nouvelle est très spéciale (m'enfin, je vais essayer de l'arranger)...
Heureuse que ce texte te plaise !

le Grand Alexandre Marci (jeu de mots facile mais très appréciable )

Quel jeu de mots ? (avec Alexandre le Grand ? y avait pas de jeu de mots au départ, c'est pour ça que je m'étonne...)

Je vois que tu aimes bien traiter ce sujet non? Je t'invite à lire le Procès de la Folie alors

Vi, c'est pour moi une grande interrogation. J'essaye de comprendre. Comprendre pourquoi certaines personnes le considèrent amoral...
m'enfn, c'est pas l'heure des débats...
Pis, j'ai commencé à lire le Procès de la Folie (je continuerai dès que j'aurais plus de temps devant moi...) J'aime beaucoup

Oooh ! J'aime didons, je n'ai pas fait de correction mais je n'ai pas vu d'erreur non plus...
C'est... particulier
Le style est peut-être un peu lourdaud comme dit Pacô mais ça ne m'a pas dérangé, j'aime bien... j'aime même beaucoup !
Je sens que ça va être une belle nouvelle, vivement la suite !

Désolée pour la lourdeur du style...
Pour ce qui est de la suite, elle ne va pas tarder...

Voici donc la suite... ^^

Il est midi. Retour sous le préau. On attend. Tu ne parles pas mais je devine sans mal les mots qui cognent désespérément à tes lèvres closes. Tu regardes l'heure et soupires :
"Charles est encore en retard."
C'est vrai, il est encore en retard. Mais tu t'en fous pas mal quelque part. Tu as l'esprit ailleurs. Moi aussi, remarque...
Soudain, le retardataire en question se profile à l'horizon, sa tignasse rousse le rendant repérable à des kilomètres.
"Tu en as mis du temps..."
Il s'excuse, essuie ses lunettes et pose son sac en bandoulière près du tien. Il lance :
" On mange ?"
Morfale power attitude mode on. Charles et la nourriture, c'est une grande histoire d'amour. Tu dis :
"Ouais, j'aimerais bien, mais Nicolas n'est pas encore arrivé."
Nicolas, c'est le dernier de notre étrange quatuor. Les Maraudeurs en puissance, un peu. Sauf que personne ne veut faire Pettigrow....
"Il finit dans une heure. Faut l'attendre."
Je pensais que j'étais devenu muet, mais non. Je parle. Effectivement, Nicolas a encore cours. Donc, on s'assied sur un banc et on l'attend. En silence.
"Je croyais que si vous vous sépariez vous resteriez amis", dit tout-à-coup Charles.
On échange un regard, étonnés. Je n'a pas l'impression que nous nous soyons déclaré la guerre mais c'est peut-être l'idée que ça donne vu qu'on ne se parle plus.
Tu souris.
"Non, ne t'en fais pas, c'est juste que..."
Juste que ça fait mal. Qu'on a envie de cogner contre un mur, ce qui ne servira à rien bien sûr, si ce n'est à nous exploser les phalanges. Et de le savoir, ça énerve encore plus.
Pourquoi, merde, pourquoi ? Pourquoi, si on était heureux tous les deux, a-t-il fallu tout casser ? Pourquoi n'aurait-on droit qu'à un bonheur codifié, moral, qui ne choque personne ? Et en quoi est-ce choquant, le fait qu'on soit si bien ensemble ?Mais merde, j'ai besoin de tes yeux, Samuel, j'ai besoin de toi, Renard... sans toi je ne suis rien du tout, rien qu'un corbeau fané, et...
La vie est vraiment trop injuste ! Bonjour Alex, bienvenu sur Terre. Oui, la vie est injuste, tout le monde le sait. Heureux de constater que tu t'en es enfin rendu compte. Je t'emmerde, la Conscience,. Laisse-moi râler à ma guise, s'il te plait. C'est la seule chose qui soit encore autorisée dans ce bas-monde, alors...
"Tu boudes, Alexandre ?"
Charles s'approche de moi, tout sourire. Enfin, façon de parler. Car ses yeux bleu-gris trahissent son inquiétude.
"Non, ça va, je réfléchis..."
Ce qui, en soi, constitue une nouvelle assez sensationnelle...

Cyrus a écrit:Il est midi. Retour sous le préau. On attend. Tu ne parles pas mais je devine sans mal les mots qui cognent désespérément à tes lèvres closes. (je mettrais plutôt : "qui se cognent désespérément contre tes lèvres closes")Tu regardes l'heure et soupire :
"Charles est encore en retard."
C'est vrai, il est encore en retard. Mais tu t'en fous pas mal quelque part. Tu as l'esprit ailleurs. Moi aussi, remarque...
Soudain, le retardataire en question se profile à l'horizon, sa tignasse rousse le rendant repérable à des kilomètres.
"Tu en as mis du temps..."
Il s'excuse, essuie ses lunettes et pose son sac en bandoulière près du tien. Il lance :
" On mange ?"
Morfale power attitude mode on. Charles et la nourriture, c'est une grande histoire d'amour. Tu dis :
"Ouais, j'aimerais bien, mais Nicolas n'est pas encore arrivé."
Nicolas, c'est le dernier de notre étrange quatuor. Les Maraudeurs en puissance, un peu. Sauf que personne ne veut faire Pettigrow....
"Il finit dans une heure. Faut l'attendre."
Je pensais que j'étais devenu muet, mais non. Je parle. Effectivement, Nicolas a encore cours. Donc, on s'assied sur un banc et on l'attend. En silence.
"Je croyais que si vous vous sépariez vous resteriez amis", dit tout-à-coup Charles.
On échange un regard, étonnés. Je n'ai pas l'impression que nous nous soyons déclaré la guerre mais c'est peut-être l'idée que ça donne vu qu'on ne se parle plus.
Tu souris.
"Non, ne t'en fais pas, c'est juste que..."
Juste que ça fait mal. Qu'on a envie de cogner contre un mur, ce qui ne servira à rien bien sûr, si ce n'est à nous exploser les phalanges. Et de le savoir, ça énerve encore plus.
Pourquoi, merde, pourquoi ? Pourquoi, si on était heureux tous les deux, a-t-il fallu tout casser ? Pourquoi n'aurait-on droit qu'à un bonheur codifié, moral, qui ne choque personne ? Et en quoi est-ce choquant, le fait qu'on soit si bien ensemble ? Mais merde, j'ai besoin de tes yeux, Samuel, j'ai besoin de toi, Renard... sans toi je ne suis rien du tout, rien qu'un corbeau fané, et...
La vie est vraiment trop injuste ! Bonjour Alex, bienvenue sur Terre. Oui, la vie est injuste, tout le monde le sait. Heureux de constater que tu t'en es enfin rendu compte. Je t'emmerde, la Conscience. Laisse-moi râler à ma guise, s'il te plait. C'est la seule chose qui soit encore autorisée dans ce bas-monde, alors...
"Tu boudes, Alexandre ?"
Charles s'approche de moi, tout sourire. Enfin, façon de parler. Car ses yeux bleu-gris trahissent son inquiétude.
"Non, ça va, je réfléchis..."
Ce qui, en soi, constitue une nouvelle assez sensationnelle...

J'aime toujours beaucoup
Le sujet se confirme et j'aime bien voir des écrits dessus.
Quelques fautes mais pas tant que ça, j'ai envie d'avoir la suite ><
Et tu continues tes belles phrases, j'aime bien notamment "sans toi, je ne suis rien du tout, rien qu'un corbeau fané", elle me fait un peu penser à une phrase dans Amélie Poulain : "Sans toi, les émotions d'aujourd'hui ne sont que la peau mortes des émotions d'autrefois"

Merci...

Bon, désolée pour les fautes d'orthographe, mais (et Pacô peut en témoigner), je suis championne olympique des fautes de frappes.
M'enfin, je m'améliore (ou pas).

Bref, toujours est-il que voici la suite...

Ca y est, il est là, on peut y aller ! »
Charles sautille sous le préau, pointant du doigt la frêle silhouette de Nicolas. Si je ne le connaissais pas, je plaindrais ses amis, sans doute morts de honte de fréquenter un tel morfale. Sauf qu’il se trouve que je constitue l’un des amis en questions et donc qu’il va bientôt falloir m’enterrer… On dit que le ridicule ne tue pas, et encore, sinon, on aurait déjà réglé le problème de surpopulation mondiale.
« Désolé, s’excuse Nicolas dès qu’il arrive à notre hauteur. La prof nous a retenu pour finir d’écrire le cours.
-Ce n’est pas grave, dis-tu avec un grand sourire. A part Charles qui risque de nous faire un infarctus si on ne se dépêche pas d’aller manger, tout va bien… »
Oui, tu as raison… A part ça, tout va pour le mieux dans le meilleurs des mondes possibles. Ce qui me laisse d’ailleurs songer que je ne dois pas évoluer dans le bon monde. Celui là n’est pas le meilleur, ça doit être ça qui fait tout foirer. Bref…
Nicolas lance un regard désespéré à l’affamé de service, puis lève les yeux au ciel. Il essaye d’afficher un air désapprobateur mais ses iris grisés trahissent son amusement. Son visage se raffermit soudain et il lance, se tournant brusquement vers toi :
« Mes parents… je crois que je vais en faire de la chair à pâté…
-Et en quel honneur ? demandes-tu.
-Ils étaient d’accord il y a trois jours pour que j’aille à ton anniversaire, et maintenant, ils refusent que je sorte ce week-end… »
Silence. Tu réfléchis à toute vitesse, Charles arrête son cirque, et moi, j’entame une passionnante conversation télépathique avec les cailloux.
« Tu sais, Nicolas, dis-tu enfin, de mon côté aussi ça semble compromis… Parce que…
-Je sais », te coupe Nicolas.
Il sait. Nicolas sait. Toujours. Des fois, je me demande s’il n’en a pas marre, de tout savoir à l’avance, de tout deviner… Enfin, je me fais sans doute des idées… Ca ne doit pas être très compliqué à comprendre, vu qu’on se fuit au maximum…
Tu hausses les épaules.
« Mais bon, pour tes parents, je peux demander à ma mère d’arranger ça…
-Tu veux quand même faire cette fête ? »
Deuxième phrase en trois quart d’heure. Record battu.
Tu te tournes vers moi. Moi qui ai abandonné les cailloux et qui te regarde sans te voir. Tu souris :
« Bah oui… Ce serait dégueulasse pour Nicolas et Charles, non ? Et puis, comme l’a rappelé si justement ce ventre à pattes, ce n’est pas parce q’on s’est séparés qu’on n’est plus amis. A moins, bien sûr, que tu y vois un inconvénient.
-Non… »
Non, Renard, non. Je ne veux pas te perdre. Pas encore une fois…
« Nous ne sommes plus des gamins, n’est-ce pas Alexandre ? Nous n’allons pas nous faire la tête pour si peu…
-Non.. »
je te souris. Du moins j’essaye. Ca fait encore un peu mal.
« Bon, on y va ? » demande Charles.
Joli coup. Il vient, en peu de mots _quatre, si vous voulez tout savoir _ de détendre l’atmosphère et de changer de sujet.
On se lève, d’un seul mouvement, et on se dirige vers le réfectoire. La fête… je l’avais complètement zappée. Je sens que ça va être gai…


Pource qui est de la suite de la suite, je ne promets rien... aux prochaines vacances très prochainement, à moins d'un miracle...

Waaaw c'est rapide didons !
Je ne peux pas me plaindre ^^ (zut u___u)

Bon bah écoute, je n'ai pas vu de fautes ^^ mais je ne suis pas un correcteur modèle, faudra en parler à notre cher admin.
Le style est moins lourd à mon avis, j'aime bien l'utilisation du "tu" et la manière dont tu te sers pour montrer les différentes manières d'interpréter telle ou telle phrase.
Quand tu coupes une parole pour la finir du point de vue de Sam (? oui par contre j'ai du mal à savoir qui est qui ^^)
Bref toujours très bon
et prend ton temps pour la suite ^^' (mais quand même, si tu pouvais te dépêcher... u__u)

Bon, je récapitule...
Alexandre, c'est Corbeau, le narrateur ("je"). Samuel, c'est donc Renard ("tu"). Voilà, voilà...

Sinon, je suis ravie que cette fic vous plaise à tous les deux et merci pour les corrections et les conseils !

et voici la suite...

Il est huit heures. Heure à laquelle tout le monde fait la grasse matinée, histoire de profiter de son week-end. Pas moi.
En caleçon dans mon dressing-room, tenue très sexy, surtout avec la coupe lion-mal-coiffé-attaqué-dès-le-matin-par-sa-lampe-de-chevet, je cherche désespérément mon kimono. Non, je ne suis pas fou _enfin je crois_ , je compte juste l’utiliser pour me déguiser… Oui, parce que la fête de Samuel est costumée… naturellement. Donc, je me gèle, les pieds nus sur le carrelage, à la recherche d’un kimono qui est je ne sais où…
« Alexandre, si tu es debout, tu peux réveiller ton frère ? »
Cri délicat de ma mère, qui doit être en train de se réveiller devant son bol de café. Faut que je réveille mon frère… Parce que l’animal a son cours de saxo à dix heures et il risque d’être encore en retard s’il ne se lève pas tout de suite.
Je sors du dressing-room en râlant, et vais toquer à la porte de Victor, le frère en question. Silence. Je frappe de nouveau, tout en pestant contre à peu près toute la planète. Re-silence. Rester calme, surtout rester calme… C’est pas que j’ai un truc un faire, mais… Oh, et puis merde !
J’ouvre la porte d’un grand coup de pied, m’explose un ou deux orteils, ce qui n’arrange évidemment pas mon humeur, et allume toutes les lumières.
« Putain, t’es chiant Alexandre ! »
Ne rien répondre. Faire un grand sourire façon steward et attendre que la Chose ait l’obligeance de sortir de son lit. Si vous recherchez un peu de gratitude, ne faites pas réveil-matin, conseil d’ami.
« C’est bon, c’est maman qui m’a demandé de te réveiller, alors m’agresse pas ! »
Dit celui qui est à deux doigts de commettre un meurtre. Enfin, bref, l’amour fraternel, c’est pas encore gagné…
Avant qu’il ait le temps de trouver un objet à me balancer à la figure, je fais volte face et me réfugie dans la salle de bain. Là, je remarque une manche rouge sang qui dépasse de la corbeille à linge. Oh, non, ne me dites pas que… Si. J’ôte le couvercle en osier, et extirpe mon kimono. Faudra que j’explique un jour à ma mère, que le lavage à quarante degrés est un peu déconseillé pour les vêtements en soie… Surtout qu’il n’était même pas sale, c’était l’autre qu’il fallait laver, celui de karaté. Euh, tu peux la faire ta lessive Alex, si tu n’es pas content… Ca va la Conscience, ça va… pas dès le matin s’il te plait…
« Alexandre, tu es prêt ?
-euh… non. Attends encore un peu, P’pa… Je me coiffe. »
Ce qui, lorsque vos cheveux vous arrive au milieu du dos peut prendre un peu de temps…
Mais enfin, au bout d’un quart d’heure, j’ai fini et j’attends dans la voiture avec mon père que mon frère veuille bien nous rejoindre.
Mais quel boulet…

Cyrus a écrit:Il est huit heures. Heure à laquelle tout le monde fait la grasse matinée, histoire de profiter de son week-end. Pas moi.
En caleçon dans mon dressing-room, tenue très sexy, surtout avec la coupe lion-mal-coiffé-attaqué-dès-le-matin-par-sa-lampe-de-chevet, je cherche désespérément mon kimono. Non, je ne suis pas fou -enfin je crois-, je compte juste l’utiliser pour me déguiser… Oui, parce que la fête de Samuel est costumée… naturellement. Donc, je me gèle, les pieds nus sur le carrelage, à la recherche d’un kimono qui est je ne sais où… (hmm... je veu pas faire mon rabat-joie et oui, je sais que c'est le style du texte, mais là je trouve que c'est un peu trop en langage parlé..)
« Alexandre, si tu es debout, tu peux réveiller ton frère ? »
Cri délicat de ma mère, qui doit être en train de se réveiller devant son bol de café. Faut que je réveille mon frère… Parce que l’animal a son cours de saxo à dix heures et il risque d’être encore en retard s’il ne se lève pas tout de suite.
Je sors du dressing-room en râlant, et vais toquer à la porte de Victor, le frère en question. Silence. Je frappe de nouveau, tout en pestant contre à peu près toute la planète. Re-silence. Rester calme, surtout rester calme… C’est pas que j’ai un truc à faire, mais… Oh, et puis merde !
J’ouvre la porte d’un grand coup de pied, m’explose un ou deux orteils, ce qui n’arrange évidemment pas mon humeur, et allume toutes les lumières.
« Putain, t’es chiant Alexandre ! »
Ne rien répondre. Faire un grand sourire façon steward et attendre que la Chose ait l’obligeance de sortir de son lit. Si vous recherchez un peu de gratitude, ne faites pas réveil-matin, conseil d’ami.
« C’est bon, c’est maman qui m’a demandé de te réveiller, alors m’agresse pas ! »
Dit celui qui est à deux doigts de commettre un meurtre. Enfin, bref, l’amour fraternel, c’est pas encore gagné…
Avant qu’il ait le temps de trouver un objet à me balancer à la figure, je fais volte face et me réfugie dans la salle de bain. Là, je remarque une manche rouge sang qui dépasse de la corbeille à linge. Oh, non, ne me dites pas que… Si. J’ôte le couvercle en osier, et extirpe mon kimono. Faudra que j’explique un jour à ma mère, que le lavage à quarante degrés est un peu déconseillé pour les vêtements en soie… Surtout qu’il n’était même pas sale, c’était l’autre qu’il fallait laver, celui de karaté. Euh, tu peux la faire ta lessive Alex, si tu n’es pas content… Ca va la Conscience, ça va… pas dès le matin s’il te plait…
« Alexandre, tu es prêt ?
-euh… non. Attends encore un peu, P’pa… Je me coiffe. »
Ce qui, lorsque vos cheveux vous arrive au milieu du dos peut prendre un peu de temps…
Mais enfin, au bout d’un quart d’heure, j’ai fini et j’attends dans la voiture avec mon père que mon frère veuille bien nous rejoindre.
Mais quel boulet…

Bon pas de faute visible (ça m'énerve ça, je les cherche du coup >___<) et un langage plus parlé qu'avant, je pense qu'il faudrait peut-être peaufiner un peu.. Où sont passées les jolies phrases que tu nous faisait ?
Voilà, sinon, je ne sais pas comment ça va se terminer, ni même se continuer, et je t'avoue que j'ai envie d'en savoir plus.
Par contre, ça commence à faire un peu long pour une nouvelle non ?

J'aime beaucoup l'histoire (même si ce n'est pas mon sujet favori) et tu la racontes de manière très intéressante, avec l'emploi peu courant du "tu" ^^ J'ai hâte d'avoir la suite, je n'ai aucune idée de la manière dont ça peut tourner.
C'est vrai que le langage devient de plus en plus parlé mais je laisse la correction à Pacô le spécialiste xD

@Kirlim: tu sais, il y a des nouvelles qui font plus de cinquante pages et certaines sont même confondables (oui, je donne dans le néologisme) avec des romans.

Je sais bien Liven, mais la nouvelle a trois caractéristiques : Je ne sais plus quoi, le fait qu'elle n'aie qu'une seule intrigue et sa brièveté.

Donc sa brièveté est quand même une de ses caractéristiques (super pratique d'ailleurs pour le In Medias Res ^^)

Cyrus a écrit:
Il est midi. Retour sous le préau. On attend. Tu ne parles pas mais je devine sans mal les mots qui cognent désespérément à tes lèvres closes. Tu regardes l'heure et soupires :
"Charles est encore en retard."
C'est vrai, il est encore en retard. Mais tu t'en fous pas mal quelque part. Tu as l'esprit ailleurs. Moi aussi, remarque...
Soudain, le retardataire en question se profile à l'horizon, sa tignasse rousse le rendant repérable à des kilomètres.
"Tu en as mis du temps..."
Il s'excuse, essuie ses lunettes et pose son sac en bandoulière près du tien. Il lance :
" On mange ?"
Morfale power attitude mode on. Charles et la nourriture, c'est une grande histoire d'amour. Tu dis :
"Ouais, j'aimerais bien, mais Nicolas n'est pas encore arrivé."
Nicolas, c'est le dernier de notre étrange quatuor. Les Maraudeurs en puissance, un peu. Sauf que personne ne veut faire Pettigrow....
"Il finit dans une heure. Faut l'attendre."
Je pensais que j'étais devenu muet, mais non. Je parle. Effectivement, Nicolas a encore cours. Donc, on s'assied sur un banc et on l'attend. En silence.
"Je croyais que si vous vous sépariez vous resteriez amis", dit tout-à-coup Charles.
On échange un regard, étonnés. Je n'ai pas l'impression que nous nous soyons déclarés la guerre mais c'est peut-être l'idée que ça donne, vu qu'on ne se parle plus. (phrase maladroite et lourde... à modifier)
Tu souris.
"Non, ne t'en fais pas, c'est juste que..."
Juste que ça fait mal. Qu'on a envie de cogner contre un mur, ce qui ne servira à rien bien sûr, si ce n'est à nous exploser les phalanges. Et de le savoir, ça énerve encore plus.
Pourquoi, merde, pourquoi ? Pourquoi, si on était heureux tous les deux, a-t-il fallu tout casser ? Pourquoi n'aurait-on droit qu'à un bonheur codifié, moral, qui ne choque personne ? Et en quoi est-ce choquant, le fait qu'on soit si bien ensemble ? Mais merde, j'ai besoin de tes yeux, Samuel, j'ai besoin de toi, Renard... sans toi je ne suis rien du tout, rien qu'un corbeau fané, et...
La vie est vraiment trop injuste ! Bonjour Alex, bienvenue sur Terre. Oui, la vie est injuste, tout le monde le sait. Heureux de constater que tu t'en es enfin rendu compte. Je t'emmerde, la Conscience. Laisse-moi râler à ma guise, s'il te plait. C'est la seule chose qui soit encore autorisée dans ce bas-monde, alors...
"Tu boudes, Alexandre ?"
Charles s'approche de moi, tout sourire. Enfin, façon de parler. Car ses yeux bleu-gris trahissent son inquiétude.
"Non, ça va, je réfléchis..."
Ce qui, en soi, constitue une nouvelle assez sensationnelle...

Hum... effectivement, outre le fait que je me mélange dans les personnages, j'ai trouvé ce passage plus ampoulé, maladroit. Comme si tu avais écris à la va-vite (est-ce le cas?) sans grande inspiration. Après, j'extrapole un peu, mais mon sentiment premier fut celui-là.

Par contre, le sujet étudié m'interpelle de plus en plus. En fait, c'est peut être parce que mon prochain sujet d'écriture va tourner autour de ce souci (ma nouvelle "Le Procès de la Folie") n'a été qu'un "essai". Mais tourné d'une façon plus... métaphorique et plus suggérée. Enfin, je verrai. Et donc, j'aime bien cette étrange réflexion que le narrateur -Alex- répète dans sa tête. J'en aurais même attendu plus tu vois...
M'enfin, je vais aller lire la suite, comme tout le monde .

Cyrus a écrit:
Il est huit heure. Heure à laquelle tout le monde fait la grasse matinée, histoire de profiter de son week-end. Pas moi.
En caleçon dans mon dressing-room, tenue très sexy, surtout avec la coupe lion-mal-coiffé-attaqué-dès-le-matin-par-sa-lampe-de-chevet, je cherche désespérément mon kimono. Non, je ne suis pas fou _enfin je crois_ , je compte juste l’utiliser pour me déguiser… Oui, parce que la fête de Samuel est costumée… naturellement. Donc, je me gèle, les pieds nus sur le carrelage, à la recherche d’un kimono qui est je ne sais où…
« Alexandre, si tu es debout, tu peux réveiller ton frère ? »
Cri délicat de ma mère, qui doit être en train de se réveiller devant son bol de café. Faut que je réveille mon frère… Parce que l’animal a son cours de saxo à dix heure et il risque d’être encore en retard s’il ne se lève pas tout de suite.
Je sors du dressing-room en râlant, et vais toquer à la porte de Victor, le frère en question. Silence. Je frappe de nouveau, tout en pestant contre à peu près toute la planète. Re-silence. Rester calme, surtout rester calme… C’est pas que j’ai un truc à faire, mais… Oh, et puis merde !
J’ouvre la porte d’un grand coup de pied, m’explose un ou deux orteils, ce qui n’arrange évidemment pas mon humeur, et allume toutes les lumières.
« Putain, t’es chiant Alexandre ! »
Ne rien répondre. Faire un grand sourire façon steward et attendre que la Chose ait l’obligeance de sortir de son lit. Si vous recherchez un peu de gratitude, ne faites pas réveil-matin, conseil d’ami.
« C’est bon, c’est maman qui m’a demandé de te réveiller, alors m’agresse pas ! »
Dit celui qui est à deux doigts de commettre un meurtre. Enfin, bref, l’amour fraternel, c’est pas encore gagné…
Avant qu’il ait le temps de trouver un objet à me balancer à la figure, je fais volte face et me réfugie dans la salle de bain. Là, je remarque une manche rouge sang qui dépasse de la corbeille à linge. Oh, non, ne me dites pas que… Si. J’ôte le couvercle en osier, et extirpe mon kimono. Faudra que j’explique un jour à ma mère, que le lavage à quarante degrés est un peu déconseillé pour les vêtements en soie… Surtout qu’il n’était même pas sale, c’était l’autre qu’il fallait laver, celui de karaté. Euh, tu peux la faire ta lessive Alex, si tu n’es pas content… Ça va la Conscience, ça va… pas dès le matin s’il te plait…
« Alexandre, tu es prêt ?
-euh… non. Attends encore un peu, P’pa… Je me coiffe. »
Ce qui, lorsque vos cheveux vous arrive au milieu du dos peut prendre un peu de temps…
Mais enfin, au bout d’un quart d’heure, j’ai fini et j’attends dans la voiture avec mon père que mon frère veuille bien nous rejoindre.
Mais quel boulet…

Encore un avis mitigé. Autant j'aime bien le style assez léger, autant le français est assez torturé dans ce passage >.<.
LE truc qui m'a heurté, c'est ce méli-mélo d'infos qui arrivent par on ne sait où, qu'on a pas le temps d'assimiler et qui part aussi vite qu'il est venu pour laisser la place à un autre. En clair, j'ai parfois du mal à suivre le cheminement des pensées, de l'histoire etc...

Et l'autre truc, c'est ce français qui me fait un peu mal... le "Re-silence" "Faudra que..." bref tout ça, tout ça quoi... Même si je sais que c'est fait exprès.
Mais j'ai peur que plusieurs lecteurs prennent cela comme un brouillon. Comme le trouble avec ce morceau:

Surtout qu’il n’était même pas sale, c’était l’autre qu’il fallait
laver, celui de karaté. Euh, tu peux la faire ta lessive Alex, si tu
n’es pas content… Ça va la Conscience, ça va… pas dès le matin s’il te plait…

Là, je t'avouerai... j'ai été interrompu dans la lecture, parce que ça m'a gêné. Un petit retour à la ligne, une petite mise en forme serait déjà la bienvenue. Et puis, on est pas encore assez familiarisé à cette idée de "conscience qui parle au héros" pour tout de suite saisir le truc.

Bref, un petit avis négatif qui ne doit en aucun cas influer sur tout le texte. Mais je pense sincèrement que ce passage est à revoir.

Oui, je crois que ce texte n'est qu'un brouillon dont la longueur m'est parfaitement inconnue (d'où le fait qu'il soit posté dans les nouvelles).
Pour ce qui est des phrases imagées, du français écorché, cest dù au fait que j'essaie de présenter cette histoire comme une espèce de journal de bord. Les réflexions de Corbeau sont prises sur le vif. Des fois c'est joli, ça sonne bien, et d'autres fois, non. Je ne sais pas si je dois absolument tout retoucher...
Bon, dans le doute, je poste la suite, mais il est fort probable que je revienne un de ces jours sur l'un ou l'autre de ces chapitres.

La voiture s’engage dans le petit sentier jusqu’au portail en bois blanc. Je m’apprête à descendre lorsque mon père me retient par le bras.
« Attends, Alexandre. »
J’obéis à regrets, la main toujours sur la poignée de la portière. Il pose sur moi son regard vert pâle, avant de lâcher :
« Ta mère ne voulais pas que tu y ailles…
-Je sais, elle me l’a déjà dis au moins trois fois hier.
-Et moi, je dois avouer que je ne suis pas franchement pour non plus… »
Je respire lentement, pour conserver un semblant de calme. Je commence à en avoir ras la casquette qu’ils me bassinent sans arrêt avec cette histoire. C’est fini, oui ou merde ?
« Tu sais, P’pa, je ne vais pas non plus être seul avec Samuel. Il y aura aussi Charles et Nicolas. Et puis, je ne suis pas certain que Mme Reynier accepte que l’anniversaire de son fils se transforme en orgie… »
Ca n’a pas l’air de le convaincre. Je le sens qui cherche un autre argument pour m’empêcher d’y aller.
« Bon, écoute moi, tu peux me faire confiance. Je… Samuel est juste un ami, OK ? Rien de plus. S’il l’oublie, je le lui rappellerais, crois moi… »
Finalement, il soupire et cède.
« Vas-y. Et n’oublie pas que c’est son père qui te ramène pour six heures. Evite de traîner…
-Oui, P’pa. Ne t’en fais pas, tout ira bien… »
Ce qui ne le rassure pas plus. Par politesse, il sort et m’accompagne jusque devant le portail où Charles, coincé dans un étrange costume de vampire noir et violet, tente de se mettre à l’abri de l’énorme chose sombre qui a entrepris de défoncer la clôture. Ca, c’est Wolfgang, le chien de Mme Reynier. Un genre de truc plein de poils, qui bave partout et qui se prend pour un caniche alors qu’il est aussi grand qu’un poney. Charles nous salue d’un bref signe de tête, avant de reporter son attention sur l’animal qui s’agite dans tous les sens devant lui. Soudain une main gantée surgit, attrape Wolfgang par la peau du cou et le dégage sans ménagement. La main en question s’averre être la tienne ; tu te tiens bien tranquille face à nous, tout sourire dans ton costume de Jack Sparrow, qui _ma fois_ te vas à ravir. Tu salues mon père, puis t’excuses :
« Il est un peu agité, M. Marci, mais ce n’est pas grave… Il va se calmer…C’est juste qu’il y a un peu trop de monde… »
Puis tu ajoutes, te tournant vers Charles et moi :
« Entrez les gars, ma mère nous attend à l’intérieur. »
Tu ouvres le portail, retient le chien du mieux que tu peux tout en souriant à mon père pour le rassurer, et lui faire comprendre que s’il ne compte pas saluer ta mère, il peut s’en aller. Mais cette dernière surgissant dans ton dos pour te débarrasser de Wolfgang, le pauvre est bien obligé de lui adresser la parole. Ce dont il se serait bien passé, crois-moi. Disons que depuis que ma mère nous a surpris dans ma chambre à faire des tas de choses que la décence et la pudeur m’interdisent de nommer ici, mes parents sont un peu en froid avec ta mère. Mais bon…
Mon père me serre la main, c’est ça façon de me dire au revoir, même si cette fois ça sonne un peu comme un adieu. A voir sa tête, j’ai l’impression de descendre les chutes du Tartare en canoë-kayak…
Enfin, après avoir échangé quelques politesses avec ta mère, il regagne la voiture et fais demi-tour sous les aboiements indignés de Wolfgang. Je le regarde disparaître à l’angle de la petite allée, puis vous rejoins à l’intérieur. Nicolas n’est pas encore arrivé…

Cyrus a écrit:
La voiture s’engage dans le petit sentier jusqu’au portail en bois blanc. Je m’apprête à descendre lorsque mon père me retient par le bras.
« Attends, Alexandre. »
J’obéis à regrets, la main toujours sur la poignée de la portière. Il pose sur moi son regard vert pâle, avant de lâcher :
« Ta mère ne voulait pas que tu y ailles…
-Je sais, elle me l’a déjà dis au moins trois fois hier.
-Et moi, je dois avouer que je ne suis pas franchement pour non plus… »
Je respire lentement, pour conserver un semblant de calme. Je commence à en avoir ras la casquette qu’ils me bassinent sans arrêt avec cette histoire. C’est fini, oui ou merde ?
« Tu sais, P’pa, je ne vais pas non plus être seul avec Samuel. Il y aura aussi Charles et Nicolas. Et puis, je ne suis pas certain que Mme Reynier accepte que l’anniversaire de son fils se transforme en orgie… »
Ça (à remplacer par "Cela") n’a pas l’air de le convaincre. Je le sens qui cherche un autre argument pour m’empêcher d’y aller.
« Bon, écoute moi, tu peux me faire confiance. Je… Samuel est juste un ami, OK ? Rien de plus. S’il l’oublie, je le lui rappellerais, crois moi… »
Finalement, il soupire et cède.
« Vas-y. Et n’oublie pas que c’est son père qui te ramène pour six heures. Évite de traîner…
-Oui, P’pa. Ne t’en fais pas, tout ira bien… »
Ce qui ne le rassure pas plus. Par politesse, il sort et m’accompagne jusque devant le portail où Charles, coincé dans un étrange costume de vampire noir et violet, tente de se mettre à l’abri de l’énorme chose sombre qui a entrepris de défoncer la clôture. Ça (Lui?), c’est Wolfgang, le chien de Mme Reynier. Un genre de truc plein de poils, qui bave partout et qui se prend pour un caniche alors qu’il est aussi grand (gros) qu’un poney. Charles nous salue d’un bref signe de tête, avant de reporter son attention sur l’animal qui s’agite dans tous les sens devant lui. Soudain une main gantée surgit, attrape Wolfgang par la peau du cou et le dégage sans ménagement. La main en question s’avère être la tienne ; tu te tiens bien tranquille face à nous, tout sourire dans ton costume de Jack Sparrow, qui -ma foi (c'est foi dan le sens de la croyance)- te va à ravir. Tu salues mon père, puis t’excuses :
« Il est un peu agité, M. Marci, mais ce n’est pas grave… Il va se calmer…C’est juste qu’il y a un peu trop de monde… »
Puis tu ajoutes, te tournant vers Charles et moi :
« Entrez les gars, ma mère nous attend à l’intérieur. »
Tu ouvres le portail, retient le chien du mieux que tu peux tout en souriant à mon père pour le rassurer, et lui faire comprendre que s’il ne compte pas saluer ta mère, il peut s’en aller. Mais cette dernière surgissant dans ton dos pour te débarrasser de Wolfgang, le pauvre est bien obligé de lui adresser la parole. Ce dont il se serait bien passé, crois-moi. Disons que depuis que ma mère nous a surpris dans ma chambre à faire des tas de choses que la décence et la pudeur m’interdisent de nommer ici, mes parents sont un peu en froid avec ta mère. Mais bon…
Mon père me serre la main, c’est ça façon de me dire au revoir, même si cette fois ça sonne un peu comme un adieu. A voir sa tête, j’ai l’impression de descendre les chutes du Tartare en canoë-kayak…
Enfin, après avoir échangé quelques politesses avec ta mère, il regagne la voiture et fait demi-tour sous les aboiements indignés de Wolfgang. Je le regarde disparaître à l’angle de la petite allée, puis vous rejoins à l’intérieur. Nicolas n’est pas encore arrivé…

Yop !
Bah je préfère nettement cette suite. Tu ne trouves pas que c'est relaté d'une manière plus... esthétique? agréable? "propre"?

Quelques petites fautes par ci par là, que je suis capable de faire aussi quand c'est mon cas xD. Le petit:

Ce dont il se serait bien passé, crois-moi. Disons que depuis que ma
mère nous a surpris dans ma chambre à faire des tas de choses que la
décence et la pudeur m’interdisent de nommer ici, mes parents sont un
peu en froid avec ta mère.

Tu comptes le développer?

Enfin, voilà, encore un bon avis sur ce passage .

Est ce que je compte le développer ? je ne sais pas. Pas immédiatement, en tous cas...
Merci Pacô.

(pour les fautes, je le ferais pendant les vacances. Merci pour les corrections !



Nous sommes dans ta chambre, Nicolas qui vient juste d’arriver, Charles qui nous explique pourquoi il appelle les éléphants « nainnains » _sa première peluche était un pachyderme de ce genre et il l’avait nommé « nainnain…_ et moi qui contemple ton armoire d’un œil éteint. Ta mère s’est réfugiée dans son bureau, se sentant de trop, et y a enfermé le chien, histoire que nous ne l’ayons pas dans les pattes. Toi, tu es dans la cuisine en train de fignoler le repas, à savoir, spaghettis à la sauce Samuel _en gros, chacun choisit la sienne.
Nicolas inspecte ta chambre, vêtu d’une espèce de robe de sorcier à la façon Harry Potter. C’est vrai qu’avec ses cheveux bruns qui tombent négligemment sur ses épaules et ses yeux gris qui, pour une fois, ne sont pas dissimulés derrière des lunettes, il ressemble on ne peut mieux au parrain d'Harry, Sirius Black, dit Patmol, quand il était plus jeune et dans sa période maraudeur, c'est à dire dragueur-jemenfoutiste-tête brûlée...
« C’est prêt, à table les gars ! »
Aussitôt dit, aussitôt fait. Charles se précipite dans le salon, glisse sur le tapis et s’étale de tout son long dans le couloir. Nicolas sourit, l’enjambe et lui lance, d’un air très patmolien :
« Tu fais quoi là, exactement ?
-Je vérifiais l’adhérence du tapis, répond le vampire noir et violet en sautant sur ses pieds.
-Conclusion ?
-Pas génial. Impeccable pour faire du surf sur le parquet, mais je ne pense pas que ce soit le but recherché. »
Non, moi non plus, mais je m’abstiens de tout commentaire.
Nous passons donc à table, rejoints par ta mère et Wolfgang, qui nous tourne autour en espérant une soudaine chute de pâtes. Nicolas contemple la cuillère à soupe qui trône près de son assiette, dubitatif.
Tu expliques :
« Ca sert à manger les spaghetti, Patmol. Ca ne mord pas, si c’est la question que tu te poses. »
Et pour confirmer tes dires, tu piques au hasard dans ton tas de pâtes, soulèves ta fourchette, tournicotes à l’intérieur de ta cuillère, et engloutis le tout.
Je mange en silence. Je sais que mon attitude n’est pas particulièrement celle qu’on peut attendre, mais je n’aime pas vraiment les fêtes, et puis… tu es là. Alors, je surveille tout ce qui se passe, je suis constamment sur les gardes. Nicolas en est à sa seconde bière et moi à mon troisième verre de jus d’orange. Très festif, isn’t it ?
Puis vient l’heure du dessert. Tu disparais un instant dans la cuisine, pour en ressortir avec un gâteau au chocolat.
« Moi d’abord ! » lance Charles en tendant son assiette.
Mais la part atterrit mystérieusement dans la mienne, moi qui n’avait rien demandé.
« Passe-moi la chantilly, s’il te plait, » me fait Nicolas.
Je m’exécute tandis que tu finis de servir, puis me fais violence pour ne pas me jeter sur ma part de gâteau. Non pas parce que ce n’est pas très poli, juste que j’ai envie de savourer chaque bouchée.
Pendant ce temps, Charles et Nicolas se battent pour savoir lequel aura droit de finir le plat. Fatigué, je me lève et aide ta mère à rapporter la vaisselle dans la cuisine. Je ne me sens pas très bien. Je suis inquiet, bien que je ne devrais pas. J’ai envie de partir, et pourtant, je ne veux pas que ça s’arrête. Je me laisse tomber sur le canapé ; je m’isole pour éviter de contaminer tout le monde avec mon cafard.
Tout-à-coup, tu t’assieds près de moi et pose ta tête sur mon épaule. Je ne bouge pas, mais j’ai envie que tu t’en ailles. Tu n’as pas à faire ça. Tu n’as plus à faire ça. C’est fini, Samuel, tu comprends ? C’est terminé. Faut passer à autre chose maintenant. S’il te plait, ne complique pas tout. Samuel…

Cyrus a écrit:
Nous sommes dans ta chambre, Nicolas qui vient juste d’arriver, Charles qui nous explique pourquoi il appelle les éléphants « nainnains » -sa première peluche était un pachyderme de ce genre et il l’avait nommé « nainnain…- et moi qui contemple ton armoire d’un œil éteint. Ta mère s’est réfugiée dans son bureau, se sentant de trop, et y a enfermé le chien, histoire que nous ne l’ayons pas dans les pattes (jeu de mots volontaire?). Toi, tu es dans la cuisine en train de fignoler le repas, à savoir, spaghettis à la sauce Samuel -en gros, chacun choisit la sienne.
Nicolas inspecte ta chambre, vêtu d’une espèce de robe de sorcier à la façon Harry Potter. C’est vrai qu’avec ses cheveux bruns qui tombent négligemment sur ses épaules et ses yeux gris qui, pour une fois, ne sont pas dissimulés derrière des lunettes, il ressemble on ne peut mieux à Sirius Black. (fan?)
« C’est prêt, à table les gars ! »
Aussitôt dit, aussitôt fait. Charles se précipite dans le salon, glisse sur le tapis et s’étale de tout son long dans le couloir. Nicolas sourit, l’enjambe et lui lance, d’un air très patmolien :(fan ^^)
« Tu fais quoi là, exactement ?
-Je vérifiais l’adhérence du tapis, répond le vampire noir et violet en sautant sur ses pieds.
-Conclusion ?
-Pas génial. Impeccable pour faire du surf sur le parquet, mais je ne pense pas que ce soit le but recherché. »
Non, moi non plus, mais je m’abstiens de tout commentaire.
Nous passons donc à table, rejoints par ta mère et Wolfgang, qui nous tourne autour en espérant une soudaine chute de pâtes. Nicolas contemple la cuillère à soupe qui trône près de son assiette, dubitatif.
Tu expliques :
« Ça sert à manger les spaghettis, Patmol. Ça ne mord pas, si c’est la question que tu te poses. »
Et pour confirmer tes dires, tu piques au hasard dans ton tas de pâtes, soulèves ta fourchette, tournicotes à l’intérieur de ta cuillère, et engloutis le tout. (y'est vrai que "cuillère" a deux écritures, mais la mienne est quand même la plus courante... donc vu que tu parles d'une manière courante, il faudra sûrement adapter ta "cuillère" en conséquence )
Je mange en silence. Je sais que mon attitude n’est pas particulièrement celle qu’on peut attendre, mais je n’aime pas vraiment les fêtes, et puis… tu es là. Alors, je surveille tout ce qui se passe, je suis constamment sur les gardes. Nicolas en est à sa seconde bière et moi à mon troisième verre de jus d’orange. Très festif, isn’t it ?
Puis vient l’heure du dessert. Tu disparais un instant dans la cuisine, pour en ressortir avec un -miam- (je vois pas trop l'intérêt du "miam" si ce n'est pas le sentiment du ventre du narrateur =/)) gâteau au chocolat.
« Moi d’abord ! » lance Charles en tendant son assiette.
Mais la part atterrit mystérieusement dans la mienne, moi qui n’avait rien demandé.
« Passe-moi la chantilly, s’il te plait, » me fait Nicolas.
Je m’exécute tandis que tu finis de servir, puis me fais violence pour ne pas me jeter sur ma part de gâteau. Non pas parce que ce n’est pas très poli, juste que j’ai envie de savourer chaque bouchée.
Pendant ce temps, Charles et Nicolas se battent pour savoir lequel aura droit de finir le plat. Fatigué, je me lève et aide ta mère à rapporter la vaisselle dans la cuisine. Je ne me sens pas très bien. Je suis inquiet, bien que je ne devrais pas. J’ai envie de partir, et pourtant, je ne veux pas que ça s’arrête. Je me laisse tomber sur le canapé ; je m’isole pour éviter de contaminer tout le monde avec mon cafard.
Tout-à-coup, tu t’assieds près de moi et pose ta tête sur mon épaule. Je ne bouge pas, mais j’ai envie que tu t’en ailles. Tu n’as pas à faire ça. Tu n’as plus à faire ça. C’est fini, Samuel, tu comprends ? C’est terminé. Faut passer à autre chose maintenant. S’il te plait, ne complique pas tout. Samuel…

Hin hin...
Intéressante ton histoire. On ne sait pas si ça va basculer dans l'histoire banale ou originale. Le style est toujours aussi "rebelle", mais je commence à m'y faire tu vois .
Un reproche soit dit en passant, ce serait ta référence peut être un peu trop excessive à Harry Potter. Pas simplement pour une histoire de plagiat, mais pour une pensée à ceux qui n'aiment pas et qui n'ont donc par conséquent pas lu. Patmol, je pense que ça ne leur dira rien. Pas plus que Sirius Black. Donc soit tu expliques un peu mieux (en te fourvoyant avec le risque de plagiat) soit tu enlèves ces allusions.
A toi de voir .

Un reproche soit dit en passant, ce serait ta référence peut être un peu trop excessive à Harry Potter. Pas simplement pour une histoire de plagiat, mais pour une pensée à ceux qui n'aiment pas et qui n'ont donc par conséquent pas lu. Patmol, je pense que ça ne leur dira rien. Pas plus que Sirius Black. Donc soit tu expliques un peu mieux (en te fourvoyant avec le risque de plagiat) soit tu enlèves ces allusions.
A toi de voir .

Oui, je sais, j'étais dans ma période Harry Potter au moment où j'ai commencé Mauvaise Foi. Je me suis soignée depuis, donc je ne pense pas qu'il y ait d'autres allusions aux personnages de Rowling par la suite (m'enfin, sait-on jamais).

Sinon, je suis contente que ce texte te plaise, autant que dans le fond que dans la forme, qui est assez différente de celle de la Bouche d'Ombre (moins accadémique, quoi ^^).
Et j'espère que la suite ne sera pas trop banale.


(merci pour les fautes)

"Alexandre ?
-Gné ? C'est à quel sujet ?"
J'ouvre les yeux ; le regard grisé de Nicolas surveille chacun de mes gestes. Je suis sur le canapé, roulé en boule, et avec l'impression qu'un paquebot m'est passé dessus. Qu'est-ce qu'il y avait dans ce jus d'orange ?
"Où sont les autres ?"
Question intéressante, en soi, vu que nous ne sommes plus que tous les deux dans le salon. Nicolas lève les yeux au plafond et soupire :
"Dans le jardin. Samuel et Charles tentent de dresser Wolfgang et Mme Reynier veut absolument assister au miracle.
-Ils ont beaucoup d'espoir."
Je me redresse, m'assied en tailleur et retiens de mon mieux un bâillement. Nicolas me tourne le dos, joue à la majorette avec son tuteur en plastique qui lui sert de baguette magique. Il semble nerveux, comme s'il avait quelque chose à dire mais qu'il n'osait pas. Finalement, il lance par dessus son épaule :
"Tu l'aimes toujours, n'est-ce pas ?"
Je le regarde sans comprendre. Il n'en tient pas compte et continue :
"Samuel, tu as encore des sentiments pour lui."
Mes mains se crispent en poings sur mes genoux. Pour lui, c'est une évidence. Je t'aime encore. Il en est sûr; il me connais mieux que moi...
Ben voyons...
Je marmonne entre mes dents :
"Non. Pourquoi ?
-Parce que tu agis comme si c'était le cas."
Je fronce les sourcils. J'ai la désagréable impression que Nicolas s'est réjoui de vous voir quitter le salon. Il pouvait enfin procéder à un interrogatoire qui lui tenait à cœur. Je n'ai aucun moyen d'y échapper.
"Qu'est-ce qui te fais dire ça ?"
J'ai presque craché ces mots. J'ai horreur d'être pris ainsi au dépourvu. Et puis, de quoi se mêle-t-il ? Je commence à en avoir plus qu'assez que tout le monde déterre cette foutue histoire. C'EST FINI, BORDEL ! Faudrait passer à autre chose maintenant !
Il sourit :
"Cela n'avait pas l'air de te déranger, tout à l'heure, qui pose sa tête sur ton épaule..."
Je suis d'un naturel très patient. Très calme, aussi. Et flegmatique, parait-il. Mais il y a des limites à tout... Je me lève brusquement.
"Stop ! Qu'est-ce que tu voulais que je fasse ? Que je le repousse et que j'aille roupiller plus loin ? C'est ce que tu aurais fait à ma place, peut-être ?"
Nicolas me lance un regard noir et murmure :
"Je ne suis pas à ta place.
-Non, tu n'es pas à ma place ! Alors arrête de distribuer des leçons de morale ! Comment faut que je le dise ? JE N'AIME PLUS SAMUEL ! C'est clair, là ? T'as imprimé ?"
Je me mords la lèvre. Je n'aurais pas dû m'emporter ainsi. Mais Nicolas ne semble nullement contrarié. Il fait :
"Si tu le dis..."
Et il sourit, comme si de rien nétait.

Cyrus a écrit:"Alexandre ?
-Gné ? C'est à quel sujet ?"
J'ouvre les yeux ; le regard grisé de Nicolas surveille chacun de mes gestes. Je suis sur le canapé, roulé en boule, et avec l'impression qu'un paquebot m'est passé dessus. Qu'est-ce qu'il y avait dans ce jus d'orange ?
"Où sont les autres ?"
Question intéressante, en soi, vu que nous ne sommes plus que tous les deux dans le salon. Nicolas lève les yeux au plafond et soupire :
"Dans le jardin. Samuel et Charles tentent de dresser Wolfgang et Mme Reynier veut absolument assister au miracle.
-Ils ont beaucoup d'espoir."
Je me redresse, m'assied en tailleur et retiens de mon mieux un bâillement. Nicolas me tourne le dos, joue à la majorette avec son tuteur en plastique qui lui sert de baguette magique. Il semble nerveux, comme s'il avait quelque chose à dire mais qu'il n'osait pas. Finalement, il lance par dessus son épaule :
"Tu l'aimes toujours, n'est-ce pas ?"
Je le regarde sans comprendre. Il n'en tient pas compte et continue :
"Samuel, tu as encore des sentiments pour lui."
Mes mains se crispent en poings sur mes genoux. Pour lui, c'est une évidence. Je t'aime encore. Il en est sûr; il me connait mieux que moi...
Ben voyons...
Je marmonne entre mes dents :
"Non. Pourquoi ?
-Parce que tu agis comme si c'était le cas."
Je fronce les sourcils. J'ai la désagréable impression que Nicolas s'est réjoui de vous voir quitter le salon. Il pouvait enfin procéder à un interrogatoire qui lui tenait à cœur. Je n'ai aucun moyen d'y échapper.
"Qu'est-ce qui te fais dire ça ?"
J'ai presque craché ces mots. J'ai horreur d'être pris ainsi au dépourvu. Et puis, de quoi se mêle-t-il ? Je commence à en avoir plus qu'assez que tout le monde déterre cette foutue histoire. C'EST FINI, BORDEL ! Faudrait passer à autre chose maintenant !
Il sourit :
"Ça n'avait pas l'air de te déranger, tout à l'heure, qui pose sa tête sur ton épaule..."
Je suis d'un naturel très patient. Très calme, aussi. Et flegmatique, parait-il. Mais il y a des limites à tout... Je me lève brusquement.
"Stop ! Qu'est-ce que tu voulais que je fasse ? Que je le repousse et que j'aille roupiller plus loin ? C'est ce que tu aurais fait à ma place, peut-être ?"
Nicolas me lance un regard noir et murmure :
"Je ne suis pas à ta place.
-Non, tu n'es pas à ma place ! Alors arrête de distribuer des leçons de morale ! Comment faut que je le dise ? JE N'AIME PLUS SAMUEL ! C'est clair, là ? T'as imprimé ?"
Je me mords la lèvre. Je n'aurais pas dû m'emporter ainsi. Mais Nicolas ne semble nullement contrarié. Il fait :
"Si tu le dis..."
Et il sourit, comme si de rien n'était (comme s'il n'était rien => explication de ce "n").

Suite dans la continuité de l'épisode précédent. Le petit interrogatoire aurait pu néanmoins être plus .... long? Avec plus de malice de la part de Nicolas peut être...

Enfin, il me plaît, je n'en dirais pas plus et j'attends impatiemment la suite !

« On fait des crêpes ? » lance tout-à-coup Charles en faisant irruption dans le salon, suivi par ta mère et le chien.
Je fais judicieusement remarquer qu’on vient juste de sortir de table. Les deux autres me regardent avec des yeux ronds, amusés.
« Euh, il est près de cinq heures, Alex, dit Charles. En fait, t’as un peu dormi… »
Un peu dormi ? Il en a de bonnes, lui ! Je me suis carrément assoupi pendant près de deux heures ! Mais qu’est-ce qu’il y avait dans ce foutu jus d’orange ?
« Et pourquoi vous ne m’avez pas réveillé ?
-Parce que t’es trop mignon quand tu dors ! »
Je me retourne, tu es là, sur le seuil, le jouet de Wolfgang _du moins ce qu’il en reste_ à la main et un sourire à faire fondre un iceberg sur les lèvres. Je te déteste…
« Bon, et les crêpes ? continue Charles tout à son idée.
-Ouais, des crêpes, avec plein de Nutella et tout et tout ! t’écries-tu en le conduisant dans la cuisine, dont tu ressors rapidement, te frottant les mains. Des fois, je me demande si ton cerveau a bien suivi durant toutes ses années. Peut-être qu’il est seulement en vacances, mais bon, ça fait peur quand même.
Enfin bref, pour éviter d’avoir encore à fournir des explications ou je ne sais quoi d’autres, je me réfugie dans la cuisine sous prétexte d’aider notre cuistot préféré à fignoler ses crêpes.
Bon, j’avoue, je ne lui suis pas d’une aide folle, je me contente de le regarder casser des œuf dans un saladier. Mais c’est toujours ça, non ?
« Dis-moi, Alexandre, je voulais savoir un truc… »
Le guichet des réclamations est fermé pour cause de grippe aviaire, veillez renouvelez votre demande ultérieurement.
« Avec Samuel, c’est fini fini, ou… »
En fait, ne renouvelez pas votre demande, très cher client, tous nos employés viennent de succomber. C’est tragique, mais c’est la vie.
« … ou il y a toujours quelque chose entre vous ? »
Respirer profondément, tenter, je dis bien tenter, de garder son calme et répéter pour la énième fois la même phrase :
« Je n’aime plus Samuel.
-Ah bon, fait Charles, penaud, en jetant les coquilles. Je croyais…
-Tu crois mal. »
Silence. J’ai sans doute été un peu trop brutal…
« Ecoute, je suis désolé d’être aussi désagréable mon vieux, mais Nicolas m’a déjà posé la question il n’y a même pas cinq minutes, donc, je bloque un peu là…
-Je comprends, excuse-moi. Tu sais, je veux juste que vous soyez heureux tous les deux, après, vous faites ce que vous voulez, ça ne me regarde pas. »
Je ne réponds rien et l’aide à étaler le Nutella sur les crêpes. J’ai le moral dans les chaussettes…


Merci pour les corrections Pacô!
Comme tu le vois, l'interrogatoire par Nicolas n'était pas plus long pour éviter de se répéter. Et puis, ça arrive à tout le monde de manquer de malice...

Cyrus a écrit:« On fait des crêpes ? » lance tout-à-coup Charles en faisant irruption dans le salon, suivi par ta mère et le chien.
Je fais judicieusement remarquer qu’on vient juste de sortir de table. Les deux autres me regardent avec des yeux ronds, amusés.
« Euh, il est près de cinq heures, Alex, dit Charles. En fait, t’as un peu dormi… »
Un peu dormi ? Il en a de bonnes, lui ! Je me suis carrément assoupi pendant près de deux heures ! Mais qu’est-ce qu’il y avait dans ce foutu jus d’orange ?
« Et pourquoi vous ne m’avez pas réveillé ?
-Parce que t’es trop mignon quand tu dors ! »
Je me retourne, tu es là, sur le seuil, le jouet de Wolfgang -du moins ce qu’il en reste- à la main et un sourire à faire fondre un iceberg sur les lèvres. Je te déteste…
« Bon, et les crêpes ? continue Charles tout à son idée.
-Ouais, des crêpes, avec plein de Nutella et tout et tout ! t’écries-tu en le conduisant dans la cuisine, dont tu ressors rapidement, te frottant les mains. Des fois, je me demande si ton cerveau a bien suivi durant toutes ses années. Peut-être qu’il est seulement en vacances, mais bon, ça fait peur quand même.
Enfin bref, pour éviter d’avoir encore à fournir des explications ou je ne sais quoi d’autre(s), je me réfugie dans la cuisine sous prétexte d’aider notre cuistot préféré à fignoler ses crêpes.
Bon, j’avoue, je ne lui suis pas d’une aide folle, je me contente de le regarder casser des œuf dans un saladier. Mais c’est toujours ça, non ?
« Dis-moi, Alexandre, je voulais savoir un truc… »
Le guichet des réclamations est fermé pour cause de grippe aviaire, veuillez renouveler votre demande ultérieurement.
« Avec Samuel, c’est fini-fini, ou… »
En fait, ne renouvelez pas votre demande, très cher client, tous nos employés ont viennent de succomber. C’est tragique, mais c’est la vie.
« … ou il y a toujours quelque chose entre vous ? »
Respirer profondément, tenter, je dis bien tenter, de garder son calme et répéter pour la énième fois la même phrase :
« Je n’aime plus Samuel.
-Ah bon, fait Charles, penaud, en touillant sa pâte. Je croyais…
-Tu crois mal. »
Silence. J’ai sans doute été un peu trop brutal…
« Écoute, je suis désolé d’être aussi désagréable mon vieux, mais Nicolas m’a déjà posé la question il n’y a même pas cinq minutes, donc, je bloque (sature) un peu là…
-Je comprends, excuse-moi. Tu sais, je veux juste que vous soyez heureux tous les deux, après, vous faites ce que vous voulez, ça ne me regarde pas. »
Je ne réponds rien et l’aide à étaler le Nutella sur les crêpes. J’ai le moral dans les chaussettes…

Je trouve qu'il est allé un peu vite pour faire sa pâte à crêpe le garçon (pour avoir fait des crêpes jeudi soir ^^).

Le "tu" gêne parfois. Genre le :"Charles en faisant irruption dans le salon, suivi par ta mère et le chien." Mais finalement, ça donne un petit côté original à ton texte tout ça . Il est en effet bien rare de voir ce genre de discours dans des romans ou nouvelles.

Je t'encourage à poursuivre .

Bon, je suis un peu mourru un instant mais me revoilà
et je dois avouer que j'aime toujours beaucoup :p
(les crêpes, c'est rapide à faire, vingt minutes puis dix minutes de repos quand tu as l'habitude donc ça paraît plutôt crédible)

Spoiler:

(j'adoore \o/)

Kirlim a écrit:
(les crêpes, c'est rapide à faire, vingt minutes puis dix minutes de repos quand tu as l'habitude donc ça paraît plutôt crédible)

Bah justement, il se passe pas une demie-heure entre le temps du début et de la fin de la conversation .