Le Véritable Visage de la Lumière

T'es sûr que "fouiner" ça se dit dans un texte ??

Beh fouiner existe dans le dictionnaire et tant qu'il reste dans les paroles d'un personnage, il convient.
Non ?

Pas faux. C'est bon pour moi alors ^^

Je mettrais plutôt "fouiller" dans ce cas-là moi.

Pacô a écrit: Là c'est l'association au signe de notre société que l'on en a fait, mais c'est indépendant du verbe .

Ca suffit hein ^^ Tant que notre société le comprend parce qu'elle l'a établi ainsi, c'est bon, on est pas obligé de suivre le dictionnaire à la lettre :p Mais le "hocher la tête de haut en bas" est juste aussi, je ne l'ai pas relevé moi hein ^^'.

Pacô a écrit:Le garçon grimaça ; une vive douleur lui transperça l’arrière du crâne et se répandit en de nombreux petits élancements jusqu’à la nuque.

D’un geste expérimenté, Charles Dubois retira l’appareil, accompagné (bah, là, moi j'imagine le succion à côté du doc qui le suit partout... et ne me demande pas par quoi il est représenté >_<) d’un bruit de succion écœurant.

Vali valou ^^

Merci kirliminouchet (jte l'avais pas dit encore u__u").
Bon alors voici un nouveau passage, avec une nouvelle situation et un nouveau personnage (encore un ^^) qui devait n'apparaître que dans le Tome II à la base mais que j'ai décidé d'impliquer encore plus dans l'histoire.
Un politicien ! Kirlim va me haïr, ce chapitre troisième va exclusivement se concentrer sur de la politique pure et dure de la république avec tous les tourments qu'elle engendre et comment chacun en tire son épingle. J'essaie néanmoins de la faire passer comme du petit lait, avec une petite dose de descriptions (pour le prochain passage ^^) histoire que ça fasse un peu moins mal aux fesses. J'espère que cette mini-conférence vous plaira ...


« Monsieur le Sénateur ! Monsieur le Sénateur ! » hurlaient à pleins poumons les journalistes lorsque les portes de l’Assemblée Mondiale s’ouvrirent et que la masse de gardes du corps se répandit tout autour des grands escaliers blancs qui reliaient le haut bâtiment de forme sphérique à la terre ferme de Bagdad. Un vieil homme, marqué au visage par l’âge et ses responsabilités politiques, descendit les marches de marbre d’une manière si élégante que l’on reconnaissait aisément l’un des hommes les plus puissants de la République Terrae, après le Président Mernine. Tandis qu’il revêtait une riche veste bleu-nuit pour se protéger de la morsure du froid de la Toussaint, les flashs des capteurs vidéo redoublèrent d’intensité et sa mine déjà naturellement pâle devint spectrale. D’un signe de tête, le sénateur autorisa les reporters venus de toutes les sections à l’approcher. Son regard impérieux et sage ne freina cependant pas la véhémence des questions de plus en plus mordantes.
« Monsieur le Sénateur Nixon ! l’interpela l’un d’entre eux, cette réunion aux allures de concile œcuménique promet-elle des réformes solides pour l’intégration de l’Empire dans notre société ? »
Le vieil homme sourit ; cette question revenait sans cesse dans les bouches des élus qu’il rencontrait, et même dans celles des employés qu’il côtoyait à longueur de journée : l’Empire serait-il admis au sein de la République ? Et cette session extraordinaire exigée par la majorité absolue lors du récent débat de cet après-midi au sujet de l’Empire prendrait en effet des apparences de synodes ecclésiastiques ; elle intimait la présence de tous les représentants sectionnaires et projetait de verrouiller les portes de l’Assemblée tant que la réunion n’aurait pas pris une conclusion satisfaisante. Depuis deux ans, le président, des hommes d’Etat et lui-même redoutaient une telle audience. La diplomatie était de rigueur ; polémiquer autour de l’insertion d’une nation extérieure qui avait sauvé la société risquait d’agacer l’Empire et ses dignitaires. Aujourd’hui, et ce malgré le discours enthousiaste du président le matin même, la contestation envahissait les rangs des députés – et même parmi le Sénat, qui partageait pourtant autrefois l’avis et la patience de Nixon – et le gouvernement était dans l’obligation de se plier aux désirs de l’Assemblée législative.
« Cette session extraordinaire répondra effectivement aux affres de la République et peut être même à celles de ses citoyens, affirma le sénateur d’une voix si emprunte de sérénité qu’elle paraissait venir d’un autre univers, étranger au tumulte de tous ces médias obnubilés par la quête d’informations. Nous ne sommes néanmoins pas en mesure de prédire pour quelle décision l’Assemblée optera et par quel raisonnement elle y parviendra. Par conséquent, aucune promesse ne peut être encore prononcée et je ne puis vous en faire part. Ce choix et cette réflexion n’appartiennent pas à un seul homme mais bien à une communauté.
– Monsieur le Sénateur, l’apostropha un autre en secouant de la main. Monsieur le Président et vous-même étiez contre une telle réunion : comment vivez-vous le comportement de tous ces hommes de la République qui outragent vos résolutions ?
– Monsieur le Président et moi-même ne pouvons aller à l’encontre des désirs de la majorité, déclara Nixon toujours aussi imperturbable. La découverte d’une autre civilisation a fortement troublé la République Terrae jusqu’à sa base alors qu’elle n’était que dans ses premiers pas. Nous estimions qu’il était préférable pour sa santé de ne pas la confronter immédiatement au dilemme de l’acceptation d’un nouveau frère. Toutefois, si telle est la seule alternative pour apaiser son malaise, je me révélerais prompt à la satisfaire.
– Croyez-vous que l’opposition profitera de cette hésitation pour valoriser son programme électoral ? poursuivit l’impétueux journaliste. Ne craignez-vous pas d’éluder une partie de l’opinion publique ?
– Choisir est exclure, rétorqua le vieux sénateur. Que l’Empire soit intégré ou non dans notre société, chaque individu se verra ravi ou vilipendé. Espérons alors que ce choix sera réfléchi avec sagesse et que tous comprendront l’embarras du verdict. »

Pacô a écrit: « Monsieur le Sénateur ! Monsieur le Sénateur ! » hurlaient à pleins poumons les journalistes lorsque les portes de l’Assemblée Mondiale s’ouvrirent et que la masse de gardes du corps se répandit tout autour des grands escaliers blancs qui reliaient le haut bâtiment de forme sphérique à la terre ferme de Bagdad. Un vieil homme, marqué au visage par l’âge et ses responsabilités politiques, descendit les marches de marbre d’une manière si élégante que l’on reconnaissait aisément l’un des hommes les plus puissants de la République Terrae, après le Président Mernine. Tandis qu’il revêtait une riche veste bleu-nuit pour se protéger de la morsure du froid de la Toussaint, les flashs des capteurs vidéo redoublèrent d’intensité et sa mine déjà pâle naturellement (Inverse) devint spectrale. D’un signe de tête, le sénateur autorisa les reporters venus de toutes les sections à l’approcher. Son regard impérieux et sage ne freina cependant pas la véhémence des questions de plus en plus mordantes.
« Monsieur le Sénateur Nixon ! l’interpela l’un d’entre eux, cette réunion aux allures de concile œcuménique promet-elle des réformes solides pour l’intégration de l’Empire dans notre société ? »
Le vieil homme sourit ; cette question revenait sans cesse dans les bouches des élus qu’ils rencontraient (Il me semble que ton pluriel n'a rien à faire là), et même dans celles des employés qu’il côtoyait à longueur de journée : l’Empire serait-il admis au sein de la République ? Et cette session extraordinaire exigée par la majorité absolue lors du récent débat de cet après-midi au sujet de l’Empire prendrait en effet des apparences de synodes ecclésiastiques ; elle intimait la présence de tous les représentants sectionnaires et projetait de verrouiller les portes de l’Assemblée tant que la réunion n’aurait pas pris une conclusion satisfaisante. Depuis deux ans, le président, des hommes d’Etat et lui-même redoutaient une telle audience. La diplomatie était de rigueur ; polémiquer autour de l’insertion d’une nation extérieure qui avait sauvé la société risquait d’agacer l’Empire et ses dignitaires. Aujourd’hui [Virg.] et ce malgré le discours enthousiaste du président le matin même, la contestation envahissait les rangs des députés – et même parmi le Sénat, qui partageait pourtant autrefois l’avis et la patience de Nixon – et le gouvernement était dans l’obligation de se plier aux désirs de l’Assemblée législative.
« Cette session extraordinaire répondra effectivement aux affres de la République et peut être même à celles (C'est féminin "affre") de ses citoyens, affirma le sénateur d’une voix si emprunte de sérénité qu’elle paraissait venir d’un autre univers, étranger au tumulte de tous ces médias obnubilés par la quête d’informations. Nous ne sommes néanmoins pas en mesure de prédire pour quelle décision l’Assemblée optera et par quel raisonnement elle y parviendra. Par conséquent, aucune promesse ne peut être encore prononcée et je ne puis vous en faire part. Ce choix et cette réflexion n’appartiennent pas à un seul homme mais bien à une communauté.
– Monsieur le Sénateur, l’apostropha un autre en secouant de la main [Point] Monsieur le Président et vous-même étiez contre une telle réunion : comment vivez-vous le comportement de tous ces hommes de la République qui outragent vos résolutions ?
– Monsieur le Président et moi-même ne pouvons aller à l’encontre des désirs de la majorité, déclara Nixon toujours aussi imperturbable. La découverte d’une autre civilisation a fortement troublé la République Terrae jusqu’à sa base alors qu’elle n’était que dans ses premiers pas. Nous estimions qu’il était préférable pour sa santé de ne pas la confronter immédiatement au dilemme de l’acceptation d’un nouveau frère. Toutefois, si telle est la seule alternative pour apaiser son malaise, je suis tout à fait gré à la satisfaire. (Tu me la refais en Français ?? Parce que j'ai pas compris là ...)
– Croyez-vous que l’opposition profitera de cette hésitation pour valoriser son programme électoral ? poursuivit l’impétueux journaliste. Ne craignez-vous pas d'éluder une partie de l’opinion publique ?
– Choisir est exclure, rétorqua le vieux sénateur. Que l’Empire soit intégré ou non dans notre société, chaque individu se verra ravi ou vilipendé. Espérons alors que ce choix sera réfléchi avec sagesse et que tous comprendront l’embarras du verdict. »

Passage pas mal intéressant, mais comme tu vas le voir, y'a une phrase que j'ai pas compris. Plus quelques mots mal orthographiés ou mal placés ^^

Tiens la phrase, que tu as mal saisie, reformulée:

Toutefois, si telle est la seule alternative pour apaiser son malaise, je me révélerais prompt à la satisfaire.

Mieux ?

Et sinon j'ai corrigé le reste sur la version au-dessus. Et tu en penses quoi niveau politique ? C'est pas trop dur à digérer etc ... ?

Eh ben tu sais quoi ? J'ai aimé. Je suis d'accord avec les corrections de Laumie, mais j'ai aimé le reste.
Juste deux questions, comment passes-tu de ce passage au précédent ? Il n'y a aucun lien. Et Que signifie vilipender xD
La phrase reformulée est mieux, et franchement, ton flot politique passe très bien, on n'est pas bloqué du tout, et loin de là.

Bref, très fluide, j'aime.

Eh bien je passe du passage précédent à ce passage-ci en sautant deux lignes u__u".
Et je reviendrais au nombril de Marc d'une manière plus subtile, mais toujours en sautant deux lignes.
C'est le chapitre du souffle qui entraine les premières virvoltements voyons .

Pour vilipender, c'est un synonyme de médire, dénigrer. Donc en gros le sénateur dit que chaque individu à la sortie de ce choix se verra soit satisfait du résultat soit dénigré, bafoué, par ses représentants politiques.
Donc en gros, c'est la belle manière de dire qu'il a le cul entre deux chaises. Mais peut être dois-je trouver un mot plus mieux bien que vilipender ... .

Bon si tu aimes ce passage, je peux poursuivre sur ma lancée. Cependant, histoire de pas faire un gros morceau de blabla politique, je vais entrecouper tout ça par une petite description de Bagdad ou du moins, de son cœur (de l'Agora) qui me permettra un peu aussi de placer la capitale mère dans le contexte historique et dans la situation spatiale de la narration.

Bref, plein de boulot en perspective !

Le passage est pas trop lourd niveau politique. Ça reste compréhensible ^^

Ta phrase reformulée me va mieux ^^

Bon bah suite dès que tu peux ^^

Et voilà un nouveau passage. Comme prévu, il est coupé par une description, histoire de pas faire "trop" politique, mais celle-ci revient d'une manière plus théorique ensuite, tout en reprenant par derrière les questions mordantes des journalistes.
Vous m'en direz des nouvelles ... .


Le sénateur Nixon releva la manche de sa veste et examina sa montre en or. Son chauffeur ne tarderait pas à surgir de l’une des grosses avenues qui se terminaient toutes sur l’Agora, la plus vaste place de la République Terrae. Le vieil homme était tombé amoureux de ce lieu dès sa construction, lors du projet de l’Unification Totale. Entourée des monuments les plus puissants et les plus célèbres – le palais présidentiel au Nord, la Banque Mondiale et le Temple des droits universels de l’Humanité à l’Est, différents ministères publiques et l’ État Major à l’Ouest et enfin l’Assemblée législative au Sud – l’Agora avait été imaginée comme le poumon républicain de Bagdad. Aujourd’hui, elle incarnait également son cri de triomphe au sein de la plus brillante capitale. En son centre, la fontaine de jouvence composée de cinq bassins – un pour chaque section – promettait la jeunesse éternelle à ce nouveau régime politique. Ses jets d’eau, les plus hauts jamais réalisés sur la surface de la planète se plaisait-on à répéter, semblaient transpercer l’immensité du ciel et chatouiller la suprématie des entités supérieures, si craintes autrefois. La lumière du soleil levant décomposée par les vapeurs d’eau qui se propageaient tout autour produisait bien souvent un arc-en-ciel ; il surplombait toutes les infrastructures publiques de son immense dégradé de couleurs. Aussi l’Agora devenait un paysage enchanté et merveilleux au milieu de ce pastiche d’institutions froides et austères. Dans le foyer bouillonnant d’eau, un homme et une femme en pierre et sans visage brandissaient à bout de bras un globe terrestre de verre, si fragile et si intouchable à la fois. « L’univers sera désormais fondé sur l’équilibre des forces et l’harmonisation des passions. » avait un jour déclaré à la foule le président. Ainsi, de gigantesques obélisques de plus en plus réduites à mesure qu’elles approchaient du cœur de la place formaient une rangée symétrique par rapport à la fontaine. L’Agora, immense et cependant si petite aux yeux de la majesté des monuments qui l’entouraient, n’était-elle donc pas l’image concrète d’une farouche détermination à concevoir un pouvoir souverain mais pondéré et animé d’une sage ambition ?

« Monsieur le Sénateur, interpela un journaliste plus réservé que le précédent, comment envisagez-vous l’attitude de l’Empire suite à cette audience exceptionnelle ?
– Comme un individu qui prend conscience que ses amis doutent de lui, répondit le vieil homme en détournant les yeux de l’Agora. Il acceptera notre trouble et patientera jusqu’à ce que nous statuons de son sort, ou il s’indignera et nous en assumerons les conséquences diplomatiques et économiques. Toutefois, l’heure n’est pas à la panique ; l’Empire a maintes fois prouvé sa compassion et je suis d’avis qu’il nous la montrera encore aujourd’hui.
– Que faites-vous pour en être si sûr ? reprit l’arrogant reporter des questions antérieures. L’Empire est-il épris d’humanité lorsqu’il assassine sauvagement des citoyens ?
– Des criminels, souligna Nixon »
Son regard flegmatique se posa sur son interlocuteur. Celui-ci n’en fut aucunement perturbé et il corrigea à son tour :
« Sauf votre respect, il s’agit de nos criminels de notre société à qui elle seule revient le rôle de juge. N’estimez-vous pas qu’il soit temps de rappeler à ces sauveurs que cette terre n’est pas la leur ? »
Ces propos furent accompagnés d’une approbation générale ; plusieurs murmures félicitaient la bravoure du journaliste qui avait enfin élevé la voix contre le sénateur réputé pour sa fermeté, son sang froid et son charisme. Nixon redressa un sourcil puis s’appliqua à remettre en ordre les plis de sa veste, conscient que la foule d’yeux en face de lui scrutait le moindre de ses mouvements. Les éclairs lumineux des capteurs vidéo s’étaient estompés comme si eux aussi attendaient avec avidité sa réponse. Qu’espéraient-ils tous ? Certes, l’Empire violait plusieurs règles par leurs agissements ; mais quels étaient les droits et les devoirs d’une société sur une autre ? Qui se chargerait d’arbitrer un procès si l’on en intentait un contre cette nation ? La justice de Terrae n’était qu’un compromis entre tous les individus la composant afin de protéger les libertés d’autrui et permettre ainsi la vie en communauté. Comment soumettre une civilisation étrangère et aux mœurs peu communes à une loi dont elle n’a pas participé à la promulgation ? Les plus réfléchis voyaient là un attentat au droit fondamental et les plus excessifs parlaient d’un retour aux systèmes des nations indépendantes où certains hommes ne jouissaient pas des mêmes privilèges que d’autres. Car c’était là que résidait le litige qui garantissait à l’Empire une immunité : tant qu’il ne serait pas considéré comme élément ou non de la société, ni procès ni guerre ne pouvaient être engagés contre lui. L’on réclamait incessamment au gouvernement de trancher ; lequel resta taciturne jusqu’à ce que l’Assemblée Mondiale exigeât cette session extraordinaire. Désormais, la position brumeuse de l’Empire serait éclaircie et ses fervents opposant sauraient quelle cible viser.
Un homme – aux allures de primate tant ses muscles décuplés forçaient sur les coutures de sa chemise blanche – se pencha à l’oreille du sénateur.
« Votre véhicule est arrivé Monsieur, l’informa-t-il. Vous pouvez envoyer bouler toutes ces sangsues. »
Nixon acquiesça et aperçut la longue berline noire qui, silencieuse, s’était arrêtée à quelques mètres de lui, sans être remarquée par les journalistes. Elle alluma brusquement ses phares, dont les rayons lumineux furent réfractés dans l’immense squelette de verre et d’acier de l’Assemblée législative, et éblouit l’assistance.
« Vous l’avez dit vous-même, déclara le sénateur, seule la société est juge. Je ne suis donc pas habilité à estimer si ces étrangers seront accueillis ou même si leurs actes sont répréhensibles. Mais je sais où est ma place ; je participerai à cette audience et ferais valoir mon opinion qu’il plaise ou non. Maintenant, si vous voulez bien m’excuser … »
Le reporter, médusé, s’écarta et le vieil homme se rendit jusqu’à son véhicule dont la portière entrouverte l’invitait à s’engouffrer à l’abri des capteurs vidéo. Les gardes du corps tout autour, se dispersèrent et regagnèrent leurs postes à l’Assemblée. Personne ne tenta réellement de retenir Nixon, son engagement était inébranlable.

PS: Corrections de Laumie.

Pacô a écrit:Le sénateur Nixon releva la manche de sa veste et examina sa montre en or. Son chauffeur ne tarderait pas à poindre (Euh ouais bof, l'effet est pas terrible avec le verbe "poindre" employé comme ça) de l’une des grosses avenues qui se terminaient toutes sur l’Agora, la plus vaste place de la République Terrae. Le vieil homme était tombé amoureux de ce lieu dès sa construction, lors du projet de l’Unification Totale. Entourée des monuments les plus puissants et les plus célèbres – le palais présidentiel au Nord, la Banque Mondiale et le Temple des droits universels de l’Humanité à l’Est, différents ministères publiques et l’État Major à l’Ouest et enfin l’Assemblée législative au Sud – l’Agora avait été imaginée comme le poumon républicain de Bagdad. Aujourd’hui, elle incarnait également son cri de triomphe au sein de la plus brillante capitale. En son centre, la fontaine de jouvence composée de cinq bassins – un pour chaque section – promettait la jeunesse éternelle à ce nouveau régime politique. Ses jets d’eau, les plus hauts jamais réalisés sur la surface de la planète se plaisait-on à répéter, semblaient transpercer l’immensité du ciel et chatouiller la suprématie des entités supérieures, si craintes autrefois. La lumière du soleil levant décomposée par les vapeurs d’eau qui se propageaient tout autour produisait bien souvent un arc-en-ciel ; il surplombait toutes les infrastructures publiques de son immense dégradé de couleurs. Aussi ("Ainsi" peut-être, non ??) l’Agora devenait un paysage enchanté et merveilleux au milieu de ce pastiche d’institutions froides et austères. Dans le foyer bouillonnant d’eau, un homme et une femme en pierre et sans visage brandissaient à bout de bras un globe terrestre de verre, si fragile et si intouchable à la fois. « L’univers sera désormais fondé sur l’équilibre des forces et l’harmonisation des passions. » avait un jour déclaré à la foule le président. Ainsi, de gigantesques obélisques de plus en plus réduites à mesure qu’elles approchaient du cœur de la place formaient une rangée symétrique par rapport à la fontaine. L’Agora, immense et cependant si petite aux yeux de la majesté des monuments qui l’entouraient, n’était-elle donc pas l’image concrète d’une farouche détermination à concevoir un pouvoir souverain mais pondéré et animé d’une sage ambition ?

« Monsieur le Sénateur, interpela un journaliste plus réservé que le précédent, comment envisagez-vous l’attitude de l’Empire suite à cette audience exceptionnelle ?
– Comme un individu qui prend conscience que ses amis doutent de lui, répondit le vieil homme en détournant les yeux de l’Agora. Il acceptera notre trouble et patientera jusqu’à ce que nous statuons de son sort, ou il s’indignera et nous en assumerons les conséquences diplomatiques et économiques. Toutefois, l’heure n’est pas à la panique ; l’Empire a maintes fois prouvé sa compassion et je suis d’avis qu’il nous la montrera encore aujourd’hui.
– Que faites-vous pour en être si sûr ? reprit l’arrogant reporter des questions antérieures. L’Empire est-il épris d’humanité lorsqu’il assassine sauvagement des citoyens ?
– Des criminels, souligna Nixon »
Son regard flegmatique se posa sur son interlocuteur. L’homme (Précise qui t'appelle "l'homme", parce qu'entre Nixon et le journaliste, on est largués) n’en fut aucunement perturbé et il corrigea à son tour :
« Sauf votre respect, il s’agit de nos criminels de notre société à qui elle seule revient le rôle de juge. N’estimez-vous pas qu’il soit temps de rappeler à ces sauveurs que cette terre n’est pas la leur ? »
Ces propos furent accompagnés d’une approbation générale ; plusieurs murmures félicitaient la bravoure du journaliste qui avait enfin élevé la voix contre le sénateur réputé pour sa fermeté, son sang froid et son charisme. Nixon redressa un sourcil puis s’appliqua à remettre en ordre les plis de sa veste, conscient que la foule d’yeux en face de lui scrutait le moindre de ses mouvements. Les éclairs lumineux des capteurs vidéo s’étaient estompés comme si eux aussi attendaient avec avidité sa réponse. Qu’espéraient-ils tous ? Certes, l’Empire violait plusieurs règles par leurs agissements ; mais quels étaient les droits et les devoirs d’une société sur une autre ? Qui se chargerait d’arbitrer un procès si l’on en intentait un contre cette nation ? La justice de Terrae n’était qu’un compromis entre tous les individus la composant afin de protéger les libertés d’autrui et permettre ainsi la vie en communauté. Comment soumettre une civilisation étrangère et aux mœurs peu communes à une loi dont elle n’a pas participé à la promulgation ? Les plus réfléchis voyaient là un attentat au droit fondamental et les plus excessifs parlaient d’un retour aux systèmes des nations indépendantes où certains hommes ne jouissaient pas des mêmes privilèges que d’autres. Car c’était là que résidait le litige qui garantissait à l’Empire une immunité : tant qu’il ne serait pas considéré comme élément ou non de la société, ni procès ni guerre ne pouvaient être engagés contre lui. L’on réclamait incessamment au gouvernement de trancher ; lequel resta taciturne jusqu’à ce que l’Assemblée Mondiale exigeât cette session extraordinaire. Désormais, la position brumeuse de l’Empire serait éclaircie et ses fervents opposant sauraient quelle cible viser.
Un homme – aux allures de primate tant ses muscles décuplés forçaient sur les coutures de sa chemise blanche – se pencha à l’oreille du sénateur.
« Votre véhicule est arrivé Monsieur, l’informa-t-il. Vous pouvez envoyer bouler toutes ces sangsues. »
Nixon acquiesça et aperçut la longue berline noire qui, silencieuse, s’était arrêtée à quelques mètres de lui, sans être remarquée par les journalistes. Elle alluma brusquement ses phares, dont les rayons lumineux furent réfractés dans l’immense squelette de verre et d’acier de l’Assemblée législative, et éblouit l’assistance.
« Vous l’avez dit vous-même, déclara le sénateur, seule la société est juge. Je ne suis donc pas habilité à estimer si ces étrangers seront accueillis ou même si leurs actes sont répréhensibles. Mais je sais où est ma place ; je participerai à cette audience et ferais valoir mon opinion qu’il plaise ou non. Maintenant, si vous voulez bien m’excuser … »
Le reporter, médusé, s’écarta et le vieil homme se rendit jusqu’à son véhicule dont la portière entrouverte l’invitait à s’engouffrer à l’abri des capteurs vidéo. Les gardes du corps tout autour, se dispersèrent et regagnèrent leurs postes à l’Assemblée. Personne ne tenta réellement de retenir Nixon, son engagement était inébranlable …

Bon alors j'ai corrigé, je t'ai suggéré un petit rajout et quelques modifs, et l'histoire en elle-même est toujours aussi sympa à lire ^^

J'ai tout pris sauf le "Ainsi" qui ne remplacera pas le "Aussi" .

Ainsi est une conséquence, et là je préfère donner un rajout au texte en appuyant le fait que l'Agora est un parfait contraste mais aussi un parfait équilibre.
Toc !

Et vous avez vu que j'ai quand même réussi à intégrer un peu de cours de philo dans ce passage ? ^^

Ça, faut demander aux autres, j'ai jamais fait de philo de ma vie XD

Pacô a écrit:Le sénateur Nixon releva la manche de sa veste et examina sa montre parée d'or (sinon bonjour le poids et le prix). Son chauffeur ne tarderait pas à surgir de l’une des grosses avenues qui se terminaient toutes (le "toutes" après le "de l'une des", j'aime moyen...) sur l’Agora, la plus vaste place de la République Terrae. Le vieil homme était tombé amoureux de ce lieu dès sa construction, lors du projet de l’Unification Totale. Entourée des monuments les plus puissants et les plus célèbres – le palais présidentiel au Nord, la Banque Mondiale et le Temple des droits universels de l’Humanité à l’Est, différents ministères publiques et l’ État Major à l’Ouest et enfin l’Assemblée législative au Sud – l’Agora avait été imaginée comme étant le poumon républicain de Bagdad. Aujourd’hui, elle incarnait également son cri de triomphe (incarner un cri de triomphe ?) au sein de la plus brillante capitale. En son centre, la fontaine de jouvence composée de cinq bassins – un pour chaque section – promettait la l'imortalité (pour un bon régime politique, on souhaite plus à le préserver lui plutôt qu'à le maintenir jeune) à ce nouveau régime politique. Ses jets d’eau, les plus hauts jamais réalisés sur la surface de la planète se plaisait-on (je trouve que ça casse la phrase) à répéter, semblaient transpercer l’immensité du ciel et chatouiller la suprématie des entités supérieures, si craintes autrefois (beurk, quitte à faire un truc plus long qui veut dire la même chose, je te conseille de changer... le "si crainte" est bof). La lumière du soleil levant décomposée par les vapeurs d’eau qui se propageaient tout autour produisait bien souvent un arc-en-ciel ; il surplombait toutes les infrastructures publiques de son immense dégradé de couleurs. L'Agora devenait ainsi un paysage enchanté et merveilleux au milieu de ce pastiche d’institutions froides et austères. Dans le foyer bouillonnant d’eau, un homme et une femme en pierre et sans visage brandissaient à bout de bras un globe terrestre de verre, si fragile et si intouchable (à l'oreille, c'est bof, je sais c'est fait pour être lu, mais bon) à la fois. « L’univers sera désormais fondé sur l’équilibre des forces et l’harmonisation des passions. » avait un jour déclaré à la foule le président. Ainsi, de gigantesques obélisques de plus en plus réduits à mesure qu’ils approchaient du cœur de la place formaient une rangée symétrique par rapport à la fontaine. L’Agora, immense et cependant si petite aux yeux de la majesté des monuments qui l’entouraient, n’était-elle donc pas l’image concrète d’une farouche détermination à concevoir un pouvoir souverain mais pondéré et animé d’une sage ambition ?

« Monsieur le Sénateur, interpela un journaliste plus réservé que le précédent, comment pensez-vous que l'Empire va réagir suite à cette audience exceptionnelle ?
– Comme un individu qui prend conscience que ses amis doutent de lui, répondit le vieil homme en détournant les yeux de l’Agora. Il acceptera notre trouble et patientera jusqu’à ce que nous statuons de son sort, ou il s’indignera et nous en assumerons les conséquences diplomatiques et économiques. Toutefois, l’heure n’est pas à la panique ; l’Empire a maintes fois prouvé sa compassion et je suis d’avis qu’il nous la montrera encore aujourd’hui.
– Que faites-vous pour en être si sûr ? reprit l’arrogant reporter des questions antérieures. L’Empire est-il épris d’humanité lorsqu’il assassine sauvagement des citoyens ?
– Des criminels, souligna Nixon »
Son regard flegmatique se posa sur son interlocuteur. Celui-ci n’en fut aucunement perturbé et il corrigea à son tour :
« Sauf votre respect, il s’agit de nos criminels de notre société à qui elle seule revient le rôle de juge. N’estimez-vous pas qu’il soit temps de rappeler à ces sauveurs que cette terre n’est pas la leur ? »
Ces propos furent accompagnés d’une approbation générale ; plusieurs murmures félicitaient la bravoure du journaliste qui avait enfin élevé la voix contre le sénateur réputé pour sa fermeté, son sang froid et son charisme. Nixon redressa un sourcil puis s’appliqua à remettre en ordre les plis de sa veste, conscient que la foule d’yeux en face de lui scrutait le moindre de ses mouvements. Les éclairs lumineux des capteurs vidéo s’étaient estompés comme si eux aussi attendaient avec avidité sa réponse. Qu’espéraient-ils tous ? Certes, l’Empire violait plusieurs règles par leurs agissements ; mais quels étaient les droits et les devoirs d’une société sur une autre ? Qui se chargerait d’arbitrer un procès si l’on en intentait un contre cette nation ? La justice de Terrae n’était qu’un compromis entre tous les individus la composant afin de protéger les libertés d’autrui et permettre ainsi la vie en communauté. Comment soumettre une civilisation étrangère et aux mœurs peu communes à une loi dont elle n’a pas participé à la promulgation ? Les plus réfléchis voyaient là un attentat au droit fondamental et les plus excessifs parlaient d’un retour aux systèmes des nations indépendantes où certains hommes ne jouissaient pas des mêmes privilèges que d’autres. Car c’était là que résidait le litige qui garantissait à l’Empire une immunité : tant qu’il ne serait pas considéré comme élément ou non de la société, ni procès ni guerre ne pouvaient être engagés contre lui. (c'est le passage philo ?) L’on réclamait incessamment au gouvernement de trancher ; lequel resta taciturne jusqu’à ce que l’Assemblée Mondiale exigeât cette session extraordinaire. Désormais, la position brumeuse de l’Empire serait éclaircie et ses fervents opposant sauraient quelle cible viser.
Un homme – aux allures de primate tant ses muscles décuplés forçaient sur les coutures de sa chemise blanche – se pencha à l’oreille du sénateur.
« Votre véhicule est arrivé Monsieur, l’informa-t-il. Vous pouvez envoyer bouler toutes ces sangsues. »
Nixon acquiesça et aperçut la longue berline noire qui, silencieuse, s’était arrêtée à quelques mètres de lui, sans être remarquée par les journalistes (ça me parait impossible, vu l'époque avancée, les technologies supérieures etc, je doute qu'il n'y ait ne serait-ce qu'un seul angle mort à la scène, non ?). Elle alluma brusquement ses phares, dont les rayons lumineux furent réfractés dans l’immense squelette de verre et d’acier de l’Assemblée législative, et éblouit l’assistance.
« Vous l’avez dit vous-même, déclara le sénateur, la société est seule juge. Je ne suis donc pas habilité à estimer si ces étrangers seront accueillis ou même si leurs actes sont répréhensibles. Mais je sais où est ma place ; je participerai à cette audience et ferais valoir mon opinion qu’il plaise ou non. Maintenant, si vous voulez bien m’excuser … »
Le reporter, médusé, s’écarta et le vieil homme se rendit jusqu’à son véhicule dont la portière entrouverte l’invitait à s’engouffrer à l’abri des capteurs vidéo. Les gardes du corps tout autour, se dispersèrent et regagnèrent leurs postes à l’Assemblée. Personne ne tenta réellement de retenir Nixon, son engagement était inébranlable.

J'ai repris pas mal de trucs (et j'ai copié collé cette fois). Je trouve le passage philosophique sympa, il mérite qu'on s'y attarde, ce que, je l'avoue, je n'ai pas fait. Après, j'imagine la foule, l'assemblée, un espèce de truc monstre, tous réunis pour un débat que se limite à cinq minutes, juste un argument et une réplique. Sincèrement, je pense qu'il se passe peu de chose, à condition évidemment qu'il s'en aille bien.M'enfin, j'ai peut-être (sûrement) pas très bien saisi le contexte.
Autre chose, c'est UN obélisque, non ?
Sinon, ça se lit bien, je reproche peut-être l'abondance de description à laquelle j'ajoute le temps qu'on laisse entre chaque passage, en bilan, on ne sait plus trop où on en est, ce qui se passe et tout...

kirlim a écrit:et examina sa montre parée d'or (sinon bonjour le poids et le prix).

... et bonsoir le discours du précieux ridicule \o/.
Bon, j'ai fait un compromis, j'ai mis: "montre dorée", ça passe ? (mais montre en or c'était pas si horrible que ça).
Parée d'or, c'est pompeux à souhait, c'est officiel, ça a aussi une connotation religieuse ... bref, génial juste pour signifier qu'il a une montre en or.

kirlim a écrit: (le "toutes" après le "de l'une des", j'aime moyen...)

J'ai abandonné le "toutes" alors. Du coup ça donne "qui se terminaient sur l'Agora..."

kirlim a écrit:l’Agora avait été imaginée comme étant le poumon républicain de Bagdad. Aujourd’hui, elle incarnait également son cri de triomphe (incarner un cri de triomphe ?) au sein de la plus brillante capitale.

Etant, non ! Il ne fait que alourdir, sachant que l'on peut aisément mettre "comme + nom". Donc il est un peu inutile. Je garde ma formulation.
Et incarner un cri, oui, c'est tout à fait possible. Et puisque c'est immense, un vaste espace et que juste avant on parle de poumons ... et bien tu as le cri de triomphe.

kirlim a écrit:En son centre, la fontaine de jouvence composée de cinq bassins – un pour chaque section – promettait la l'imortalité (pour un bon régime politique, on souhaite plus à le préserver lui plutôt qu'à le maintenir jeune) à ce nouveau régime politique.

Un régime politique a tout intérêt à rester jeune (d'esprit du moins). La notion d'immortalité ne fait pas forcément intervenir la jeunesse. Et de plus, ça casserait l'image avec la fontaine de jouvence...

kirlim a écrit:Ses jets d’eau, les plus hauts jamais réalisés sur la surface de la planète se plaisait-on (je trouve que ça casse la phrase) à répéter

Tu trouves ?

kirlim a écrit:
semblaient transpercer l’immensité du ciel et chatouiller la suprématie des entités supérieures, si craintes autrefois (beurk, quitte à faire un truc plus long qui veut dire la même chose, je te conseille de changer... le "si crainte" est bof).

Tu trouves ? \o/

kirlim a écrit: L'Agora devenait ainsi

Je démordrais pas. Je garde "aussi", puisque je ne veux pas la conséquence, mais l'addition !

kirlim a écrit: si fragile et si intouchable (à l'oreille, c'est bof, je sais c'est fait pour être lu, mais bon)

Si l'oreille compte.
J'ai mis à la place: "fragile et inaccessible" => j'ai supprimé les "si" du coup, il répétait le "si craintes" un peu au-dessus.

kirlim a écrit:« Monsieur le Sénateur, interpela un journaliste plus réservé que le précédent, comment pensez-vous que l'Empire va réagir suite à cette audience exceptionnelle ?

Eurk, les journalistes savent parler quand même >_< !
Et si on veut être crédible, on ne se permet pas de parler comme un charretier x).

kirlim a écrit:reprit l’arrogant reporter des questions antérieures. L’Empire est-il épris d’humanité lorsqu’il assassine sauvagement des citoyens ?

J'ai enlevé ouais, moi aussi j'aimais pas cette formulation.
Mais j'avais peur que ... l'on comprenne pas que c'était le journaliste des questions précédentes qui parlait là, et non celui qui interrogeait sur l'attitude de l'Empire.

kirlim a écrit: à ces sauveurs que cette terre n’est pas la leur ? »

Répétition voulue.
Elle fait même miroir à la répétition "nos criminels de notre société".

kirlim a écrit:Certes, l’Empire violait plusieurs règles par leurs agissements ; mais quels étaient les droits et les devoirs d’une société sur une autre ? Qui se chargerait d’arbitrer un procès si l’on en intentait un contre cette nation ? La justice de Terrae n’était qu’un compromis entre tous les individus la composant afin de protéger les libertés d’autrui et permettre ainsi la vie en communauté. Comment soumettre une civilisation étrangère et aux mœurs peu communes à une loi dont elle n’a pas participé à la promulgation ? Les plus réfléchis voyaient là un attentat au droit fondamental et les plus excessifs parlaient d’un retour aux systèmes des nations indépendantes où certains hommes ne jouissaient pas des mêmes privilèges que d’autres. Car c’était là que résidait le litige qui garantissait à l’Empire une immunité : tant qu’il ne serait pas considéré comme élément ou non de la société, ni procès ni guerre ne pouvaient être engagés contre lui. (c'est le passage philo ?)

Un sucre ?

kirlim a écrit:
Nixon acquiesça et aperçut la longue berline noire qui, silencieuse, s’était arrêtée à quelques mètres de lui, sans être remarquée par les journalistes (ça me parait impossible, vu l'époque avancée, les technologies supérieures etc, je doute qu'il n'y ait ne serait-ce qu'un seul angle mort à la scène, non ?).

Bah justement non nigaud. A notre époque, une voiture ça a un moteur qui ronfle et qui se fait entendre.
A l'époque de Terrae, on les écoute plus. Un peu comme les hélicos Tigre qui peuvent voler au-dessus de ta tête sans que tu t'en aperçoives .

kirlim a écrit:
J'ai repris pas mal de trucs (et j'ai copié collé cette fois). Je trouve le passage philosophique sympa, il mérite qu'on s'y attarde, ce que, je l'avoue, je n'ai pas fait. Après, j'imagine la foule, l'assemblée, un espèce de truc monstre, tous réunis pour un débat que se limite à cinq minutes, juste un argument et une réplique. Sincèrement, je pense qu'il se passe peu de chose, à condition évidemment qu'il s'en aille bien.M'enfin, j'ai peut-être (sûrement) pas très bien saisi le contexte.
Autre chose, c'est UN obélisque, non ?
Sinon, ça se lit bien, je reproche peut-être l'abondance de description à laquelle j'ajoute le temps qu'on laisse entre chaque passage, en bilan, on ne sait plus trop où on en est, ce qui se passe et tout...

La description était justement là pour couper => est-ce bien judicieux alors ?
Ensuite, cette scène n'a rien d'un débat. Ce n'est ni plus ni moins ce qui se passe aussi actuellement lorsqu'une personnalité politique sort d'un évènement exceptionnel : les journalistes accourent pour le submerger de questions (et lui faire dire ce qu'il n'a pas dit ). Là, Nixon vient de sortir de l'Assemblée Mondiale juste après qu'elle ait décidé de convoqué tous les représentants publics du monde pour trancher sur la position de l'Empire envers la société: fait-il partie ou non de celle-ci ?

Donc, qu'il n'y ait pas un grand débat avec tout pleins de réponses, c'est un peu normal. Le sénateur attend juste sa voiture là u__u".

Le passage philosophique n'est pas un truc grandiose en soi. C'est juste que j'ai trouvé que là, pour ce contexte, mon cours de philo pouvait être replacé en changeant quelques paramètres (oui nous étudions le droit et le fait et les limites des devoirs du citoyen u__u"). Ici, l'Empire n'est ni considéré comme citoyen de la république, ni comme étranger : il est donc entre les deux, d'où sa position intouchable par ses adversaires. Mais maintenant, ça risque de changer un peu ... u__u".

Pacô a écrit:

kirlim a écrit:l’Agora avait été imaginée comme étant le poumon républicain de Bagdad. Aujourd’hui, elle incarnait également son cri de triomphe (incarner un cri de triomphe ?) au sein de la plus brillante capitale.

Etant, non ! Il ne fait que alourdir, sachant que l'on peut aisément mettre "comme + nom". Donc il est un peu inutile. Je garde ma formulation.
Et incarner un cri, oui, c'est tout à fait possible. Et puisque c'est immense, un vaste espace et que juste avant on parle de poumons ... et bien tu as le cri de triomphe.

J'aimais mieux avec le "étant" :p
Pour le cri de triomphe, moui, je n'apprécie pas plus que ça.

kirlim a écrit:Ses jets d’eau, les plus hauts jamais réalisés sur la surface de la planète se plaisait-on (je trouve que ça casse la phrase) à répéter

Tu trouves ?

Si je te dis que je trouve que ça casse la phrase, c'est que je trouve que ça casse la phrase, t'as de ces questions... - -'

kirlim a écrit:semblaient transpercer l’immensité du ciel et chatouiller la suprématie des entités supérieures, si craintes autrefois (beurk, quitte à faire un truc plus long qui veut dire la même chose, je te conseille de changer... le "si crainte" est bof).

Tu trouves ? \o/

Idem.

kirlim a écrit:« Monsieur le Sénateur, interpela un journaliste plus réservé que le précédent, comment pensez-vous que l'Empire va réagir suite à cette audience exceptionnelle ?

Eurk, les journalistes savent parler quand même >_< !
Et si on veut être crédible, on ne se permet pas de parler comme un charretier x).

Je trouvais juste la tournure que tu avais mises plutôt laide.

kirlim a écrit:Nixon acquiesça et aperçut la longue berline noire qui, silencieuse, s’était arrêtée à quelques mètres de lui, sans être remarquée par les journalistes (ça me parait impossible, vu l'époque avancée, les technologies supérieures etc, je doute qu'il n'y ait ne serait-ce qu'un seul angle mort à la scène, non ?).

Bah justement non nigaud. A notre époque, une voiture ça a un moteur qui ronfle et qui se fait entendre.
A l'époque de Terrae, on les écoute plus. Un peu comme les hélicos Tigre qui peuvent voler au-dessus de ta tête sans que tu t'en aperçoives .

Je répète, je doute qu'il y ait ne serait ce qu'un seul angle mort à la scène. Et pour moi, ciel, terre et mer (s'il y a) sont filmés, c'est du moins la vision que je me faisais de la scène.

_____

Ensuite, cette scène n'a rien d'un débat. Ce n'est ni plus ni moins ce qui se passe aussi actuellement lorsqu'une personnalité politique sort d'un évènement exceptionnel : les journalistes accourent pour le submerger de questions (et lui faire dire ce qu'il n'a pas dit ). Là, Nixon vient de sortir de l'Assemblée Mondiale juste après qu'elle ait décidé de convoqué tous les représentants publics du monde pour trancher sur la position de l'Empire envers la société: fait-il partie ou non de celle-ci ?

C'est bien ce que je pensais, je n'avais pas saisi le contexte. Donc en effet, les réactions sont normales et justifiées.

kirlim a écrit:Si je te dis que je trouve que ça casse la phrase, c'est que je trouve que ça casse la phrase, t'as de ces questions... - -'

Moi c'était ma façon à moi de dire que je ne changerai pas un poil ^^.

kirlim a écrit:Je trouvais juste la tournure que tu avais mises plutôt laide.

Je veux bien faire un sondage ... mais une structure en "aller + verbe" est bon pour le langage courant entre potes, moins bien pour s'exprimer publiquement.

kirlim a écrit: Je répète, je doute qu'il y ait ne serait ce qu'un seul angle mort à la scène. Et pour moi, ciel, terre et mer (s'il y a) sont filmés, c'est du moins la vision que je me faisais de la scène.

Bah dans ce cas là, ce sont les caméras qui remarqueront, mais pas les journalistes ...
Imagine toi la scène.
Au fond, tu as l'assemblée mondiale. Les portes s'ouvrent, le sénateur descend les marches: là, une foule de journalistes accourt l'interroger: ils sont tous face au bâtiment de verre et le sénateur leur est opposé. La voiture arrive par derrière, silencieuse puisqu'elles ne font aucun bruit, dans leurs dos. En 1800 ou en 2009, les hommes sont restés des hommes avec leur faculté de percevoir qqchose qui arrivent dans leur dos très réduite (encore moins bonne avec le temps d'ailleurs).
Donc non, je vois pas ce que tu veux dire .

(j'aime t'emmerder, c'est malsain).

Pacô a écrit:(j'aime t'emmerder, c'est malsain).

Pour le coup, tu t'en sors bien. Si à chaque fois que je fais une correction, c'est pour la détruire complètement, ça n'encourage pas vraiment à revenir sur ton texte en fait. Oké, tu ne changes pas tout, je le sais, c'est le principe, mais pas la peine non plus de dire à chaque remarque que tu ne changeras pas un poil, en ce cas, tu ne dis rien, c'est plus rapide, moins chiant, et plus sympa.
Moi je te dis ce que je pense de ton texte, et tu acceptes ou non ce commentaire qui, à priori, est plus objectif que le regard que tu as de ton texte.

Bon.
Nous dirons que ce soir n'est pas ton soir, rien de plus.

Juste comme ça, j'ai pris plus de 70% de tes autres corrections.

A la prochaine pour la suite.

Bon finalement, je reprends mon activité nocturne avant d'aller me coucher (et me reposer pour la journée de demain, et gna gna gna gna T_T).
Bon, bref, voici le retour de notre héros blondinet.
A votre guise .

« C’est une réelle crise d’identité que vit notre jeune République aujourd’hui à Bagdad, renchérit l’homme en image trois dimensions debout au milieu du salon. D’après la récente déclaration du sénateur Nixon, bras droit du président Mernine, le gouvernement ne fléchira pas devant l’Assemblée législative et tiendra sa position quant au sujet de l’Empire. Une double conséquence s’ajoute alors au verdict de cette session extraordinaire : si les représentants des sections ne se laissent pas impressionner par la farouche détermination du palais présidentiel et acceptent de définir un statut social aux chasseurs de « proies », ce pourrait être le pouvoir tout entier qui se retrouverait sur la sellette et se confronterait éventuellement à la démission.
– Nous vivons vraiment dans un monde pourri, s’exclama Hassan Adjahid. »
Il saisit la télécommande et éteignit le poste de télévision. Aussitôt, l’envoyé spécial du News Budapest disparut de la pièce et l’écoulement perpétuel de la fontaine de jouvence s’estompa. D’un geste rageur, il la lança sur le fauteuil en forme d’œuf, face à lui, et plongea son regard de jais sur son assiette chargée d’épinards. Hassan était un homme par habitude très jovial ; caractère qu’il partageait d’ailleurs avec son fils aîné Roald. Il aimait rire, trouver la boutade qui animerait ses amis d’une fougueuse hilarité et vivre la vie qui l’accueillait chaque matin comme il l’entendait. Et par-dessus tout, il était le fier propriétaire d’une entreprise en pleine expansion grâce aux curieux achats floraux et maraîchers de l’Empire. Depuis que sa première serre avait été inaugurée deux ans avant « La Crise », la société n’enregistrait que des bénéfices croissants comme si la frénésie de ces sauveurs d’une autre terre s’accentuait de jour en jour. Aujourd’hui cependant, la colère empourprait ses pommettes telle la liqueur de cerise se mélangerait à son teint café : le goût en devenait âpre.
« Je n’aime pas quand tu es si peu optimiste chéri. Tu parles comme si le président avait déjà démissionné, rétorqua Nadja, un verre d’eau à la main. Encore un peu de légumes les enfants ? » demanda-t-elle en se tournant vers Marc et Roald qui restaient muets en bout de table.
Ils hochèrent la tête de droite à gauche, le regard songeur perdu dans le vide. Les Adjahid avaient pris l’habitude d’inviter le meilleur ami de leur fils à déjeuner lorsqu’il rentrait de Saint-Pétersbourg ; l’amour fraternel qui les unissait n’était un secret pour personne. Depuis que la famille marocaine avait quitté la section africaine pour se rendre à Paris, les deux garçons s’étaient élevés ensemble, partageant leurs écoles, leurs instants de vie et leurs passions. Toutefois, leurs différents projets d’étude après le diplôme décerné au lycée avaient compromis leur inaliénable camaraderie et avaient étiré leurs liens d’amitié entre Sokolov et la caserne de Boulogne. Les quelques week-ends où Marc pouvait rentrer dans la région française compensaient maigrement les longues semaines d’absence et reflétaient un pâle souvenir des années passées.
Nadja se redressa, arrangea la courbure de la ceinture dorée qui ceignait ses hanches élégantes puis saisit le plat à peine entamé d’épinards.
« Ah, vous me fatiguez messieurs, se lamenta-t-elle. Vous devriez voir la tête que vous me présentez depuis que vous êtes assis sur ces chaises.
– C’est pas la faute de Marc s’il s’est fait tabasser ce matin, m’man, taquina Roald en saisissant sa propre assiette.
– Très drôle petit morveux, sourit la victime en question. J’aurais bien aimé que tu sois à ma place un peu …
– Ne prenez pas cette histoire à la légère vous deux, les réprimanda le père qui planta sa fourchette dans les pavés d’épinards froids dont il n’avait effleuré pour l’instant que la surface. Je ne crois pas qu’il s’agisse de simples maraudeurs à la recherche de maisons richement meublées. Plusieurs cas similaires à ton infortune de ce matin, Marc, m’ont été rapportés par des clients : jamais aucun objet de valeur ne fut dérobé. Cela m’a tout l’air d’une organisation de malfaiteurs qui a un but bien précis.
– Une association de criminels dont le seul but serait d’ouvrir le crâne des blonds ? A d’autres ! plaisanta à nouveau son fils tout en ramassant le reste des ustensiles éparpillés sur la table.
– Je ne rigole pas, fiston, reprit Hassan. Je ne sais pas ce que cherchaient ces deux hommes chez toi, Marc, mais m’est avis que ce n’étaient pas les différentes bobines de fils chirurgicaux qu’amassent ton paternel qui ont attisé leur convoitise. »
Roald retint un gloussement et se contenta d’élargir son sourire lorsqu’il croisa le regard de son ami. Complices, ils éclatèrent de rire au souvenir d’une vieille aventure d’enfance, à l’époque où ils s’inventaient des terrains de jeux dans chaque pièce de la vieille bâtisse du 5, rue Georges-Jacques Danton. Leur jeu favori restait néanmoins l’exploration méticuleuse et compliquée de chaque ustensile composant la collection médicale de Roland. Au cours de l’une d’elle, Roald s’était empêtré dans plusieurs bobines et les avait mélangé ; les deux mômes d’autrefois avaient connu là une mémorable scène de panique, terrifiés par le retour des deux parents Pasceli et de la douloureuse sanction qu’ils subiraient. Finalement, un coupable avait été désigné pour les laver de tous soupçons : Cocker, feu l’admirable animal de compagnie qui, dépourvu de paroles, n’avait rien pu répondre au réquisitoire enflammé des deux bambins justifiant le désordre des fils chirurgicaux par une soudaine hystérie du petit chien. De cette aventure, seuls Marc et Roald conservaient la réelle vérité et ils s’étaient toujours promis de ne jamais la révéler.

Je te corrige ça demain ^^

Héhé, tu n'as plus que une heure et qques alors \o/.

Pacô a écrit:« C’est une réelle crise d’identité que vit notre jeune République aujourd’hui à Bagdad, renchérit (Il renchérit sur quoi ??) l’homme en image trois dimensions debout au milieu du salon. D’après la récente déclaration du sénateur Nixon, bras droit du président Mernine, le gouvernement ne fléchira pas devant l’Assemblée législative et tiendra sa position quant au sujet de l’Empire. Une double conséquence s’ajoute alors au verdict de cette session extraordinaire : si les représentants des sections ne se laissent pas impressionner par la farouche détermination du palais présidentiel et acceptent de définir un statut social aux chasseurs de « proies », ce pourrait être le pouvoir tout entier qui se retrouverait sur la sellette et se confronterait éventuellement à la démission.
– Nous vivons vraiment dans un monde pourri, s’exclama Hassan Adjahid. »
Il saisit la télécommande et éteignit le poste de télévision. Aussitôt, l’envoyé spécial du News Budapest disparut de la pièce et l’écoulement perpétuel de la fontaine de jouvence s’estompa. D’un geste rageur, il la lança sur le fauteuil en forme d’œuf [Pas de virg.] face à lui [Pas de virg.] et plongea son regard de jais sur son assiette chargée d’épinards. Hassan était un homme par habitude très jovial ; caractère qu’il partageait d’ailleurs avec son fils aîné Roald. Il aimait rire, trouver la boutade qui animerait ses amis d’une fougueuse hilarité (Je suis pas sûre que le qualificatif de "fougueuse" soit des plus nécessaires) et vivre la vie qui l’accueillait chaque matin comme il l’entendait. Et par-dessus tout, il était le fier propriétaire d’une entreprise en pleine expansion grâce aux curieux achats floraux et maraîchers de l’Empire. Depuis que sa première serre avait été inaugurée deux ans avant « La Crise », la société n’enregistrait que des bénéfices croissants comme si la frénésie de ces sauveurs d’une autre terre s’accentuait de jour en jour. Aujourd’hui cependant, la colère empourprait ses pommettes telle la liqueur de cerise se mélangerait à son teint café : le goût en devenait âpre.
« Je n’aime pas quand tu es si peu optimiste chéri. Tu parles comme si le président avait déjà démissionné, rétorqua Nadja, un verre d’eau à la main. Encore un peu de légumes les enfants ? » demanda-t-elle en se tournant vers Marc et Roald qui restaient muets en bout de table.
Ils hochèrent (Hocher, on l'utilise plus souvent dans le sens de dire oui que dire non) la tête de droite à gauche, le regard songeur perdu dans le vide. Les Adjahid avaient pris l’habitude d’inviter le meilleur ami de leur fils à déjeuner lorsqu’il rentrait de Saint-Pétersbourg ; l’amour fraternel qui les unissait n’était un secret pour personne. Depuis que la famille marocaine avait quitté la section africaine pour se rendre à Paris, les deux garçons s’étaient élevés ensemble (Ils se sont élevés mutuellement ?? Comprends pas là), partageant leurs écoles, leurs instants de vie et leurs passions. Toutefois, leurs différents projets d’étude après le diplôme décerné au lycée avaient compromis leur inaliénable camaraderie et avaient étiré leurs liens d’amitié entre Sokolov et la caserne de Boulogne. Les quelques week-ends où Marc pouvait rentrer dans la région française compensaient maigrement les longues semaines d’absence et reflétaient un pâle souvenir des années passées.
Nadja se redressa, arrangea la courbure de la ceinture dorée qui ceignait ses hanches élégantes puis saisit le plat à peine entamé d’épinards.
« Ah, vous me fatiguez messieurs, se lamenta-t-elle. Vous devriez voir la tête que vous me présentez depuis que vous êtes assis sur ces chaises.
– C’est pas la faute de Marc s’il s’est fait tabasser ce matin, m’man, taquina Roald en saisissant sa propre assiette.
– Très drôle petit morveux, sourit la victime en question. J’aurais bien aimé que tu sois à ma place un peu …
– Ne prenez pas cette histoire à la légère vous deux, les réprimanda le père qui planta sa fourchette dans les pavés d’épinards froids dont il n’avait effleuré pour l’instant que la surface. Je ne crois pas qu’il s’agisse de simples maraudeurs à la recherche de maisons richement meublées. Plusieurs cas similaires à ton infortune de ce matin, Marc, m’ont été rapportés par des clients : jamais aucun objet de valeur ne fut dérobé. Cela m’a tout l’air d’une organisation de malfaiteurs qui a un but bien précis.
– Une association de criminels dont le seul but serait d’ouvrir le crâne des blonds ? A d’autres ! plaisanta à nouveau son fils tout en ramassant le reste des ustensiles éparpillés sur la table.
– Je ne rigole pas [Pas de virg.] fiston, reprit Hassan. Je ne sais pas ce que cherchaient ces deux hommes chez toi, Marc, mais m’est avis que ce n’étaient pas les différentes bobines de fils chirurgicaux qu’amasse ton paternel qui ont attisé leur convoitise. »
Roald retint un gloussement et se contenta d’élargir son sourire lorsqu’il croisa le regard de son ami. Complices, ils éclatèrent de rire au souvenir d’une vieille aventure d’enfance, à l’époque où ils s’inventaient des terrains de jeux dans chaque pièce de la vieille bâtisse du 5, rue Georges-Jacques Danton. Leur jeu favori restait néanmoins l’exploration méticuleuse et compliquée de chaque ustensile composant la collection médicale de Roland. Au cours de l’une d’elle, Roald s’était empêtré dans plusieurs bobines et les avait mélangées ; les deux mômes (Bof, ça va pas trop avec le reste du ton du récit) d’autrefois avaient connu là une mémorable scène de panique, terrifiés par le retour des deux parents Pasceli et de la douloureuse sanction qu’ils subiraient. Finalement, un coupable avait été désigné pour les laver de tous soupçons : Cocker, feu l’admirable animal de compagnie qui, dépourvu de paroles, n’avait rien pu répondre au réquisitoire enflammé des deux bambins justifiant le désordre des fils chirurgicaux par une soudaine hystérie du petit chien. De cette aventure, seuls Marc et Roald conservaient la réelle vérité et ils s’étaient toujours promis de ne jamais la révéler.

Pile poil dans les temps \o/ Quelques fautes d'étourderie mais rien d'extravagant LoL J'ai bien aimé le passage où ils se rappellent de leur aventure ^^ Mais effectivement, le récit est rondement mené tout comme le raisonnement d'Hassan ^^

Suite ?? ^_^