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Le Véritable Visage de la Lumière

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Message  azul Mer 10 Mar 2010 - 22:06

Je ne comprends pas l'histoire du COI, et surtout ce qu'il vient faire là. La négation, c'est "ne pas, ne rien, ne jamais" : On n'est sûr de rien. À moins que tu aies voulu tronquer la négation, comme ça peut se faire dans un dialogue.
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Message  Pacô Mer 10 Mar 2010 - 22:44

Non.
Mais si vous voulez, je peux utiliser le mot poubelle ou ça avec :
"On est sûr de ça".

Je veux dire par là que je n'utilise justement pas la négation.
Et entre nous, on dit "Nous sommes sûr de rien" et c'est un abus de langage que de mettre un "ne" là-dedans o_O.
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Message  MrSonge Jeu 11 Mar 2010 - 6:00

Mais bien sûr que non !
"Nous sommes sûrs de rien" est une formule orale et si on la prend à l'écrit elle veut dire : "Nous sommes sûrs de quelque chose".
Avec "rien", TOUJOURS la négation si tu ne veux pas que ta phrase prenne le sens inverse de celui que tu veux lui donner.
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Message  Nérouje Jeu 11 Mar 2010 - 8:51

Salut Pacô !

C'est ICI (https://imperialdreamer.1fr1.net/romans-f33/s-f-la-conjonction-k-d-version-2-t2063.htm) que l'on se venge de mon outrecuidance ! Laughing

Roland c'est le papa. On en a parlé pas mal dans le premier chapitre pourtant : celui qui taff' à l'hôpital, qui envoie un message à son fils pour lui dire qu'il peut pas le récupérer à la gare et qui manque souvent les moments clefs de la famille et de leur vie.
Oui, je remets. Il me semble que tu n'a cité qu'une seule fois son nom et de plus, dans le chapitre précédent. Ça ne te coûte rien de le rappeler, m'enfin, pour ce que j'en dis... hein ? Rolling Eyes

C'est l'image d'une reine.
Heueue... il me semble que les reines ne font pas de révérences mais les reçoivent. Je me trompe peut-être.

Nérouje a écrit : comme s’ils étaient anéantis par son amertume immuable
Bof... Qqch EST immuable mais ne le devient pas. Ce qui n'est pas le cas de l'amertume de Nathalie.
Certes, mais là n'est pas la question.
En l'occurrence, rien ici dans cette phrase ne dit que quelque chose devient une autre. Je ne comprend donc pas trop ta remarque.
Ma remarque est simple : Nathalie n'a pas toujours été amère. M'enfin, pour ce que j'en dis, hein ? Rolling Eyes

Je ne partage pas ta vision des sonorités.
Shocked Hey, quelle vision ??? Ma plaisanterie (Je comprends maintenant pourquoi Nico a dit qu'il trouvait ton style "en poulet" ! ) n'a aucun rapport avec les surlignages de couleur. Ceux-ci n'ont qu'un seul but : être certain que tu ais remarqué certaines choses. Après, tu peux te dire "oui, ça me conviens" ou l'inverse et ça reste ton choix. Je fais ceci en complément de mes remarques, uniquement.

N.
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Message  Devlen Jeu 11 Mar 2010 - 11:55

J'admets ne pas avoir lu le chapitre en question (désolée Pacô, ça viendra, mais je commence par le début hein? XD) mais la question du "rien" m'a titillé, embrouillé, fait douter etc.. Du coup j'ai fouiller dans ma grammaire qui m'a confirmé que ne...rien comme ne...pas.
On dit bien "Il ne sait rien" alors qu'à l'oral on dit "Il sait rien". Mais "il sait rien", tu conviendras que ce n'est pas correct n'est ce pas? Alors que pourtant "rien" dans la phrase oral serait le COD de savoir. N'ayant rien trouvé sur l'utilisation du "rien" tout seul, j'ai été fouiné ailleurs (je persiste je persiste).

Alors mon dictionnaire qui date de l'avant guerre (je plaisante pas, il a même plus de couverture et j'ai la flemme de descendre en chercher un plus récent) et à ma grande surprise, Mr Songe a raison! "Rien" tout seul, du latin rem (qui signifie la chose) veut dire "Quelque chose", exemple: "est-il rien de plus beau?" => Il y a-t-il quelque chose de plus beau?. Peut aussi signifier "Peu de chose", exemple: se fâcher pour rien. Ou encore "bagatelle etc..", exemple "un rien lui fait peur". Quand il y a la négation "ne" par contre, là ça signifie rien comme on en a l'habitude.

De plus mettre le "ne" n'est certainement pas un abus de langage, c'est le respect de la grammaire (en tout cas selon la mienne, bleu, récente, en deux tomes, que j'ai pas le courage de m'avaler -.- mais qui est tout de même bien utile). Ne...rien Ne...pas Ne...guère, etc, c'est dans la même veine.

Après je ne suis pas sûr que "On est sûr de rien" veuille dire "on est sûr de quelque chose" pour la simple et bonne raison, que du coup, ce ne serait même pas correct.

En tout cas, j'aurais appris quelque chose, parce que vous m'avez quand même fichu un sacré doute avec vos histoires u_u Mais bon comme l'a fait remarqué Azul (je crois), vu que c'est un dialogue, ça peut passer, mais reste à savoir si dans le reste du roman tu as voulu respecter la grammaire même à l'oral ou bien si tu l'as malmenée comme nous le faisons tous (à quelques rares exceptions près) quand nous parlons.

Après Pacô, si tu as des preuves de ce que t'avances, fais les partager XD J'aime bien apprendre des choses *.*

(Voilà Voilà, j'ai fini mon petit laïus)
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Message  MrSonge Jeu 11 Mar 2010 - 16:59

Après je ne suis pas sûr que "On est sûr de rien" veuille dire "on est sûr de quelque chose" pour la simple et bonne raison, que du coup, ce ne serait même pas correct.
Non, dans l'absolu cette égalité est vraie mais bien sûr que ce n'est jamais utilisé comme tel dans ce contexte. Personne n'aura l'idée de dire "On est sûr de rien" pour dire qu'on est sûr de quelque chose, mais si c'était le cas, il pourrait tout-à-fait justifier sa formulation. D'ailleurs, à propos d'étymologie, on trouve la confirmation de ce que j'avance dans "République" qui vient de "res-publica" (res => rem => rien) : la chose publique. Wink
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Message  Pacô Ven 12 Mar 2010 - 18:54

Non, mais vous avez raison sur le point que "rien" peut être utiliser en tant que négation.
Comme "pas" et "guère".
Mais là, ce que je rabâche depuis le départ, c'est que je n'utilise pas le mot "rien" dans sa structure de la négation. Je n'utilise pas un "ne...rien".
Comme "pas" peut aussi vouloir dire l'avancée d'un pied devant l'autre Laughing.

Et vu que c'est "de rien" et non "rien" tout court, rien a la valeur d'un COI. Comme n'importe quel autre mot de votre dico qui est à la suite d'un verbe + "de".

Bref, pour conclure, je n'utilise pas la structure de la négation, donc arrêtez vos "ne... pas" et "ne...guère".
Je suis pleinement conscient de ses formulations, on les utilise dès le CP.
Mais là, non, je suis désolé, je pense avoir raison.

exemple : Il est pratiquement sûr de rien.
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Message  MrSonge Ven 12 Mar 2010 - 18:59

Désolé mais d'après Bescherelle, ma prof et mon oncle, tu as tort.
Ta phrase est un abus de langage oral, "rien" s'utilise OBLIGATOIREMENT avec "ne" lorsque tu ne veux pas qu'il signifie "quelque chose". Wink

Tu aurais du faire du latin, ça t'aurait aidé à éviter de crocher là-dessus. xD
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Message  Pacô Ven 12 Mar 2010 - 21:47

Merci MrSonge, mais j'ai une mère prof de lettres classiques et je me suis collé le latin pendant 4 ans. (et entre nous, "res" en latin signifie "la chose" mais pas "quelque chose")
Et je me permets de mettre ta parole en doute. Parce que le Larousse me confirme que si l'on ne prend pas sa forme pronominal indéfinie, mais bien en tant que nom masculin, il n'y a pas de "ne" qui tienne. Et les différents exemples me rassurent.
Il n'y a qu'un contre-exemple qui m'a chiffonné, et qui va me pousser à demander un petit conseil auprès du service gratuit de l'académie, c'est : "Comme si de rien n'était." qui, là, rentrerait dans la logique du "On n'est sûr de rien."

Toutefois, ton intervention commence à sincèrement m'agacer un peu : j'ai l'impression que tu ne viens sur mon texte que pour lire mes défenses suite aux corrections de Nérouje, nico ou azul, mais jamais pour corriger le texte en lui-même.
Bref, au début ça me permet de mieux voir certains angles, mais au bout d'un certain temps on se dit : ptain, mais il a qu'à lire aussi et jlui réponds même plus.

Bref, en d'autres termes, il faut que t'apprennes à lâcher la grappe si je ne suis pas disposer à prendre ton avis. Peut-être que tu as finalement raison (l'académie nous le dira surement) mais là maintenant, c'est bon, on peut passer à autre chose et ce comportement du : j'en rajoute, j'en rajoute à mort... ça a tendance à sacrément m'énerver à force.
Donc je voudrais bien qu'on reprenne l'ensemble du chapitre et pas seulement une portion de phrase qui n'est qu'un détail. Surtout que je crois qu'on a assez épilogué dessus non ?
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Message  MrSonge Ven 12 Mar 2010 - 21:54

Et je me permets de mettre ta parole en doute. Parce que le Larousse me confirme que si l'on ne prend pas sa forme pronominal indéfinie, mais bien en tant que nom masculin, il n'y a pas de "ne" qui tienne. Et les différents exemples me rassurent.
On ne doit pas avoir le même. Le mien s'en tient au sens étymologique du "quelque chose" sans négation. Si tu l'utilises sous sa forme nominale, alors tu veux parler "d'un rien", dans le sens "un petit rien"... Ce qui ne joue pas, dans la phrase "On est sûr de rien" tu ne veux pas utiliser la forme nominale, puisque tu parles bien de "rien inverse de quelque chose" donc pas "un rien" inverse de "une chose". Du moins c'est ce qui se dégageait de la phrase dans son contexte.

Pour une fois que je suis d'accord avec Azul et Laumie, ne vas pas me prouver que j'ai tort, seigneur Dieu. Razz
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Message  nico4g Ven 12 Mar 2010 - 22:23

je reviens sur le début de ce paragraphe

À bas l’Empire ! À bas l’Empire ! La rue saura te nuire ! un slogan pour le moins littéraire, non ? je vois mal la rue le sortir. Aussitôt, les cris des manifestants rebondirent je verrais plus résonnèrent danssur ses tympans. Marc secoua la tête : il était toujours étrange de constater à quel point l’utilisation de la puce électronique vous connectait aussi bien au réseau mondial qu’il vous déconnectait de la réalité physique physique est-il vraiment nécessaire ?. Roland contestait même son acquisition ; il était persuadé que ces petits gadgets conduiraient à des maladies neurologiques qui affecteraient une très grande proportion de la population planétaire. ben, il a pas eu vent de la polémique sur les portables ^^. Il la qualifiait de grand péril pour l’humanité, au cours de ses réflexions passionnées qu’il faisait partager au reste de la famille. Il en possédait pourtant une lui-même et l’avait toujours à portée de main, ce qui lui attirait quelques sarcasmes. Plusieurs autres médecins et collègues pensaient comme lui, néanmoins tous ne se séparaient jamais d’elle et l’employaient régulièrement. Marc avait tendance à lui souligner cette incohérence et à citer Ovide en guise de bonne foi : Je vois le Bien, je l’approuve et je fais le Mal. Cet argument pesait lourd dans la balance et Roland était incapable de le contredire ; les études universitaires de son fils lui avaient développé une répartie qui lui clouait bien souvent le bec. ah, moi je connais « faites ce que je dis, pas ce que fais ^^. Toutefois, outre ces bonnes paroles et ces pensées bien bâties, le monde oubliait la morale et voyait en cette technologie un formidable secours à la crise économique. Et quiconque ne se pliait pas à cette vérité devenait un parjure de la société.

À bas l’Empire ! À bas l’Empire ! La rue va te pourrir ! c’est mieux !Les slogans ne se tu es sûr de « se tarir », j’aurais vu « tarir » tarissaient pas et se mélangeaient aux flots des divers chants populaires ; tout comme la procession interminable qui avançait et envahissait les quartiers résidentiels. Les garçons n’en voyaient pas plus le début que la fin : des familles entières, des groupes d’amis, des collègues de bureau ; tous s’étaient donnés le mot pour grossir les rangs de cette armée de pancartes et de banderoles. Les rangs se resserraient à présent. Marc avait l’impression que l’écart qui les séparait de la foule se réduisait à mesure qu’il clignait des cils. S’ils continuaient ainsi, les deux garçons seraient bientôt étouffés par la masse.

À bas l’Empire ! À bas l’Empire ! La rue va te salir ! mouais, bof bofLa foule ne criait plus : elle hurlait.

au suivant

Ils étaient redoutables : des canons autour du corps principal et de multiples hélices sur les côtés si bien que Marc avait l’impression que même si un assaillant parvenait à en détruire trois, l’appareil pourrait maintenir son cap. Mais ce qui émerveilla le plus le jeune garçon, ce n’était pas l’armada qu’ils transportaient. Les forces armées de la République – et Roald lorsqu’il rentrait de ses stages à Genève, au centre de commandement de la section – se targuaient des quantités incalculables de bombes et de divers explosifs que produisaient chaque année les usines militaires ; bien que le monde fût un état unique et donc théoriquement dépourvu de conflits. Terrae écrasait les insurrections qui éclataient contre son régime de prospérité et de paix, en exprimant sans relâche qu’elle était capable de faire la guerre et d’anéantir.
Non, ce qui fascinait Marc, c’était leur physionomie. Elle dégageait une sorte de puissance qui n’émanait pas des armes elles-mêmes mais de tout l’ensemble ; pas seulement de la machine en tant que pièce unique répliquée pour constituer un nombre considérable, mais de toutes les machines qui formaient une unité. Il y avait en elles une sorte d’osmose : pour en vaincre une, il fallait les détruite toutes. Tandis que chacune s’était placée à un endroit précis du cercle qui les entourait, elles avaient toutes répondu à un appel identique et s’exécutaient en parfaite harmonie avec l’ensemble. Et là encore, ce n’était pas le fait qu’une seule machine reste immobile alors que les manifestants reprenaient de la voix, qui était troublant, mais que l’ensemble s’accordât à ne pas frémir et à ne pas riposter. Leur force n’était pas exclusivement constituée de leurs armes, mais surtout de la naturelle communion qui les liait. d’un autre côté, c’est ce qu’on attend d’une armée (tiens ça me rappelle Astérix et la formation de la tortue ^^)

« Ne restons pas là, Marc, l’appela Roald. Je n’ai pas envie d’assister au délire au massacre ! si ça dégénère. »
Marc acquiesça ; ils avaient assez perdu leur temps et les engins dans le ciel ne resteraient peut-être pas éternellement impassibles. Tandis que les manifestants criaient toujours plus, le moteur de la voiture ronfla et elle s’éleva légèrement au-dessus du bitume. Les manifestants autour d’eux s’écartèrent et leur jetèrent des regards méfiants. Marc fronça les sourcils et demanda :
« Tu comptes faire comment pour que l’ordinateur accepte de rouler sur des gens ? »
Roald ignora sa remarque désobligeante. Il toucha le tableau de bord et saisit un code secret différent. Son camarade s’en était rendu compte puisqu’il connaissait le vrai : sa date de naissance. Il avait un jour tenté de lui expliquer que, selon les statistiques, les mots de passe de ce type étaient les moins sécurisés ; ce à quoi Roald lui rétorquait que le premier qui forcerait la portière de son véhicule jouirait des nouvelles technologies en matière d’espionnage. Sa voiture était en effet équipée d’un prototype de l’armée, monnaie courante pour les jeunes officiers fortunés, qui permettait de repérer la position du véhicule dans l’espace, de colporter au centre de police le plus proche toutes les paroles prononcées dans l’habitacle et surtout de prendre le contrôle du véhicule à distance. Cet outil rassurerait les consommateurs lorsqu’il inonderait le marché, toutefois, il rendait Marc très mal à l’aise : savoir que des hommes écoutaient leurs conversations et pouvaient à plusieurs kilomètres jouer avec leurs vies n’avait rien de réconfortant.
« Tu m’expliques ce que tu fais ? l’interrogea-t-il à nouveau. On est un peu coinc…
– Tais-toi deux secondes et admire plutôt de quoi est capable mon petit bijou » l’interrompit Roald en tirant un écran du tableau de bord à lui sur lequel était apparue une manette de jeu vidéo.
Marc ne comprit pas immédiatement. Toutefois, dès que son ami fit danser ses doigts sur sa surface, la voiture s’anima et avança. Surpris, les gens s’espacèrent ; les programmes de sécurité proscrivaient toute manœuvre avec autant de personnes. Ce bolide ci semblait le négliger et il accéléra en une fraction de seconde, manquant de percuter un petit groupe effaré. Il traversa la foule comme un couteau s’enfonce dans une motte de beurre. Si des récalcitrants venaient à lui barrer le passage, Marc aurait juré que la voiture ne se serait pas arrêtée. A son grand soulagement, les manifestants paraissaient en être venus aux mêmes conclusions. Lorsque les deux garçons atteignirent la fin du rassemblement, un gigantesque engin leur faisait face, très peu élevé par rapport au sol. D’aussi près, il était encore plus effrayant. Roald ralentit l’allure de sa voiture en redressant les pouces, mais ne rompit pas le contact ; au contraire, il s’approcha davantage et défia leur autorité. Marc s’aperçut qu’il y avait juste la place nécessaire pour passer sous leurs ailerons et, à l’instant où il eut cette idée, Roald en était arrivé à une constatation similaire.
La voiture rugit et, en un élan mesuré, s’engagea sous la machine volante. Le jeune Pasceli serra des dents ; s’ils n’éraflaient ne serait-ce qu’un centimètre carré de peinture, l’Empire réagirait sûrement autrement.

Finalement, ils passèrent sans encombre et, quelques minutes plus tard, ils étaient déjà à plusieurs centaines de mètres de la manifestation. Les nerfs à vif, Marc triturait les languettes du siège passager, sous son fessier. Il n’avait pas adressé un mot à son ami qui avait réactivé la conduite automatique. Puis, comme le silence se faisait pesant, son camarade brisa la glace :
« L’Empire n’aurait pas réagi de toute façon. Tu l’as vu comme moi, leur plan était clair : on contente la marée de manifestants en évitant les vagues. Leur réaction était de ne pas réagir. Et ça a fonctionné on dirait, rajouta-t-il avec un faible sourire.
– Ah ça pour fonctionner, tu l’as dit, le reprit vigoureusement Marc. Mais tu peux me dire d’où tu sors cet éclair de génie, autrement que si ce n’est de ta folie purede ta folie pure ?
– Ils ne font que parler de ça entre gradés, à la caserne. Je sais que je ne devrais pas me baser sur ça, se rattrapa t-il rapidement lorsque Marc le fusilla du regard, mais ça me paraît tout à fait logique et je savais que ça marcherait. Tu vois, je pense qu’on pousse l’Empire au crime. On réunit toutes les bonnes occasions pour qu’il se défoule, pour qu’il s’emporte dans sa fougue sanguinaire et qu’il massacre ces couillons qui gueulent sans savoir ce qu’il se passe. Les journalistes se taisent et les autorités aussi : ils le tentent en lui laissant le champ libre.
– Tu es entrain de me dire que tu as misé nos vies sur la bonté de l’Empire ? rétorqua Marc interloqué.
– Non pas sur leur bonté, mais sur leur intérêt, lui confia Roald, penaud. Ce n’est pas la première fois que y’a qu’y a ce type de scénar. Aux States, à New-York je crois, il y a eu ce genre de manif’ et pas loin de Kiev aussi.
– Et pourquoi nous on le sait pas ?
– Parce que, j’te dis, ils en causent tout le temps qu’à Boulogne jamais dans les journaux. C’est limite leur sujet de conversation favori là-bas. Ils attendent que l’Empire passe à l’acte, mais il le fait jamais, parce qu’il est bien trop malin. S’il réagit, on l’a le motif pour les foutre dehors, expliqua Roald. Alors j’me suis dit que y’avait pas de raison que ces enfoirés réagissent plus ici qu’ailleurs ; j’en ai profité et j’ai démarré.
– Et depuis quand tu peux conduire toi-même ce bolide ? l’interrogea Marc, suspicieux
– Depuis que j’ai ma licence, lui répondit Roald en évitant son regard. Non, je ne te l’ai pas dit plus tôt parce que c’est encore dans le cadre du prototype et ça doit rester dans le secret. On n’a pas le droit d’utiliser ce privilège en dehors du cadre de nos fonctions.
– Et je suppose que ça doit rester entre nous ? » dit Marc.
Roald approuva sans rien ajouter. Son camarade soupira et se calma ; dans deux jours il reprendrait le chemin de Saint-Pétersbourg. Il quitterait la capitale française bientôt et il préférait avant toutes choses, passer de bons moments avec son meilleur ami d’enfance.
« Elle est bien belle notre république tiens, susurra t-il en étirant toutes ses articulations qui craquèrent en de multiples endroits.
– C’est clair, acquiesça son ami. Risquer notre peau pour sauver notre peau, y’a comme qui dirait un souci. »
Marc éclata de rire et tapota l’épaule de son camarade. Mais au fond de lui, il commençait à prendre conscience que son univers d’enfance se confondait en des apparences inquiétantes, voire irrémédiables. Pour la première fois, il se promit de s’impliquer un peu plus dans l’actualité de son monde et non plus de l’étudier scolairement. Car en effet, bientôt, plus rien ne serait comme avant.



Bien, bien, tu prends ton temps pour nous exposer les tenants et les aboutissants de Terrae pris entre l’empire et le gouvernement à travers le personnage de Marc. Peut-être t’attardes-tu trop sur certains détails (volonté de montrer que tu as pensé à tout ?) au détriment du rythme mais c’est purement subjectif.
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Message  Pacô Ven 12 Mar 2010 - 23:20

Merci Nico Very Happy.

nico4g a écrit:
À bas l’Empire ! À bas l’Empire ! La rue saura te nuire ! un slogan pour le moins littéraire, non ? je vois mal la rue le sortir.
Ah non, pas un slogan littéraire. Je dirais plus un slogan 68ard !
"Sous les pavés la plage..." Rolling Eyes
Si lui n'est pas encore plus "jolie" et "littéraire" que le mien...

nico4g a écrit:Aussitôt, les cris des manifestants rebondirent je verrais plus résonnèrent danssur ses tympans.
J'avoue que je préfère conserver mon image de "rebondir". Parce que c'est l'image que je veux donner en même temps u_u".

nico4g a écrit:qu’il vous déconnectait de la réalité physique physique est-il vraiment nécessaire ?.
Bah un peu, puisque tu viens de percevoir la réalité de la puce...

nico4g a écrit:
À bas l’Empire ! À bas l’Empire ! La rue va te pourrir ! c’est mieux !Les slogans ne se tu es sûr de « se tarir », j’aurais vu « tarir » tarissaient pas et se mélangeaient aux flots des divers chants populaires ;
Maintenant que tu le dis, t'as ptètre raison ^_^.

nico4g a écrit:Leur force n’était pas exclusivement constituée de leurs armes, mais surtout de la naturelle communion qui les liait. d’un autre côté, c’est ce qu’on attend d’une armée (tiens ça me rappelle Astérix et la formation de la tortue ^^)
C'est pas pour autant que toutes les armées dégagent ça.
Surtout au niveau prouesse technique. Demande au corps aérien de l'armée française de reproduire ce que vient de faire les engins de l'Empire. Je pense qu'il te prendrait pour un dingue et que tu aurais quelques millions d'euros à rembourser une fois que les carcasses en feu des hélicos seraient retombées au sol Very Happy.

nico4g a écrit:
– Ah ça pour fonctionner, tu l’as dit, le reprit vigoureusement Marc. Mais tu peux me dire d’où tu sors cet éclair de génie, autrement que si ce n’est de ta folie purede ta folie pure ?
Oui il faut que je revois la tournure.
Mais je ne prends pas plus la tienne... y'a un truc qui me chiffonne encore.

Concernant les slogans, non je les laisse.
Nuire => pourrir => salir.
En fait, jvais ptètre en intervertir d'autre pour faire une progression logique, mais ce sera tout (entre salir et pourrir quoi).

Après la foule peut avoir du vocabulaire un peu plus soutenu. Suffit que celui qui lance le slogan soit un peu cultivé et grande gueule, et c'est parti !

Après oui, je pense qu'il est plus que nécessaire d'être rigoureux sur la montée des tensions. C'est un peu l'essence de tout ce roman. Passer rapidement dessus, ce serait écrire pour écrire sans réel but et en bafouant l'intérêt premier, l'idée générale et philosophique de la chose.

Merci encore ! Smile
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Message  azul Ven 12 Mar 2010 - 23:50

– Ah ça pour fonctionner, tu l’as dit, le reprit vigoureusement Marc. Mais tu peux me dire d’où tu sors cet éclair de génie, autrement que si ce n’est de ta folie purede ta folie pure ?

Oui il faut que je revois la tournure.
Mais je ne prends pas plus la tienne... y'a un truc qui me chiffonne encore.
Je t'avais proposé "ailleurs" à la place de autrement. Ça ne te convenait pas ?
(2ème extrait)

Soudain, un bruit de pas. Marc sursauta et fit volte-face. Le tunnel était désert, toujours aussi peu éclairé et répugnant. Les passagers de sa rame avaient rejoint l’autre extrémité du conduit et s’étaient réfugiés dans le hall de gare. Les autres avaient déjà embarqué sur la ligne suivante. Pourtant, l’écho se répercutait encore dans les tympans du garçon. La solitude le gagna tout à coup et il élargit son champ de vision, (si je devais mettre une virgule, elle serait plutôt avant « et », parce qu’il y a deux verbes, que le sujet n’est pas le même et que la lecture est moins arrêtée) en obliquant la tête vers la gauche et la droite, à la (en) quête d’un éventuel compagnon français qui se serait, comme lui, attardé sur (sur ou dans, j’hésite. On s’attarde sur, mais on est dans la contemplation) la contemplation des affiches politiques. Personne. De gros piliers en béton brut soutenaient de larges arcades – d’un style que l’on voudrait roman – (je ne saisis pas cette incises « d’un style qui se voudrait roman » ?) et, de temps à autre, un convoi lancé à plusieurs centaines de kilomètres par heure les faisait trembler légèrement lorsqu’il rugissait et interrompait son élan au-dessus de leurs chapiteaux. En vérité, une personne toute entière pouvait aisément se dissimuler à l’arrière de leur ombre et le garçon chassa bien vite cette pensée lorsqu’elle germa dans son esprit. Il resserra son étreinte sur la poignée de sa valise et prit le pli (prendre le pli ? Ça signifie quoi ici ? Pour moi « prendre le pli » c’est prendre l’habitude. Ici, il s’agirait plus de prendre une décision) de poursuivre sa marche. (Toutefois), la récente agression au 5, Georges Jacques Danton lui avait laissé la désagréable impression d’être toujours observé lorsqu’il se retrouvait seul dans un endroit aussi peu accueillant que celui-ci. La peur qui avait tenaillé ses entrailles à ce moment précis n’avait pas encore relâché sa pression et ce soir-là, au retour à Leipzig, elle se révéla sournoise et tenace.
Un nouveau bruit. Le garçon stoppa net son empressement mais ne se retourna pas. Il ne pouvait pas à dire vrai ; la terreur le contrôlait et entravait la moindre de ses audacieuses tentatives. Ce craquement, cette froissure ou ce raclement s’était aussitôt mu en silence (comme) si lui aussi avait brusquement retenu son écho. Son oreille pourtant aux aguets n’avait pas su analyser d’où et de quoi il provenait, mais elle était sûre d’avoir enregistré un son qui n’était pas commun au calme plat de ce tunnel. La question qui se posait à présent était : Que (que) faire ? Continuer comme si de rien n’était, bien que tout semblât contredire cette hypothèse, ou affronter ses démons et vérifier chaque recoin au risque de rencontrer des individus peu appréciables ? Son intelligence tentait d’analyser les conséquences de chacune de ces éventualités tandis que le garçon restait immobile au centre du conduit, la main crispée sur sa valise. (Toutefois), le carcan de la peur lui empêchait (l’empêchait) de considérer l’ensemble avec objectivité (virgule) si bien qu’il en vint à croire que toutes les solutions le mèneraient à un danger inévitable. Il ferma les yeux et se concentra. Son cœur battait peut-être encore plus vite que le train Paris-Leipzig n’alignait de kilomètres à son compteur (là c’est un peu abusé). La peur, la raison, la tension… tous (les trois noms qui précèdent sont féminins. D’ailleurs, j’enlèverais carrément ce tous ou toutes) se livraient un véritable duel dans son esprit et encombraient la moindre parcelle de lucidité. Puis tout à coup (virgule) mais aussi tout naturellement, une main saisit son épaule.

Marc hurla. Ce cri était une réelle explosion de l’âme, libérant un torrent de panique, de stress et d’émotions accumulés en quelques minutes seulement.
« Hé ! Tout va bien petit ? »
Un employé de la SCTE lui brandit une lampe à énergie solaire en pleine figure. Malgré l’inquiétude qui se lisait sur son visage, cet homme paraissait bon vivant dans son uniforme bleu un tantinet trop serré pour son ventre proéminent. Une moustache à l’espagnole égayait sa bouche et les rondeurs de sa figure lui donnaient un air bienveillant. (Toutefois), le regard qu’il lui lança était étrange, comme animé d’un sentiment contraire à tout son être. Ses yeux trahissaient sa confiance et semblait répondre à sa propre question : non, tout n’allait pas bien. Malgré cette constatation, l’employé réitéra sa question et libéra une forte haleine imbibée d’alcool. Cet homme avait bu ce soir, mais ni pour se réchauffer ni par plaisir (qu’est-ce qu’il en sait ?). Ébloui par la lumière, Marc recouvrit en un instant ses esprits.
« Là ! Là, y’a quelqu’un ! s’écria-t-il en désignant les piliers avec des gestes saccadés de la main.
– Je n’ai vu personne », répondit le fonctionnaire sans ciller.
– Si je vous jure bon sang ! poursuivit Marc sur le même ton. Vous n’êtes même pas allés (allé) voir si…
– Non, il n’y a personne, le coupa l’homme sans même se retourner. Le tunnel est vide à cet horaire et vous ne devriez pas rester là, à supporter si longtemps la morsure du froid. Vous attraperez la mort. »
Sa voix était implacable, (comme) un père assure à son enfant de quatre ans qu’il vient de faire un cauchemar et que rien de ce qu’il a pu voir ou entendre n’existe. Interloqué, Marc manqua tout à coup de répartie et se contenta d’écarquiller les yeux et d’ouvrir la bouche. Puis, fidèle à lui-même, il reprit :
– Mais puisque je vous dis que… »
Il s’interrompit tout-à-coup (tout à coup). Le halo de lumière décrivait des soubresauts sur le mur derrière lui. Le garçon examina plus attentivement l’employé et remarqua que sa main tremblait, avec quelques violentes secousses de temps à autre. Il comprit.
« Non, laissez tomber, déclara-t-il. J’ai dû rêver. »
Aucun des deux ne fut convaincu un seul instant de cette explication spontanée ; pourtant, ils acquiescèrent simultanément de la tête. Marc crut même percevoir un léger soupir s’échapper des lèvres de son interlocuteur. Le fonctionnaire se pencha et saisit la valise.
« Je vais vous aider à porter cela, dit-il sans se départir de son ton imperturbable. Le voyage est éprouvant et le froid russe fait bien des misères aux chauds occidentaux que vous êtes. Venez, sortons. »
Marc déglutit enjoignit le pas de l’employé lorsqu’il emporta ses affaires jusqu’au bout du tunnel. Sa version des faits ne lui plaisait guère mais, étrangement, elle le contenta. Dès que la porte en acier s’ouvrit en un grincement sournois, un flot de paroles engloutit le silence spectral du tunnel. La frayeur était passée, pour le moment.
Tu emploies des tournures étranges parfois, comme « il prit le pli de ». Je ne la connais pas dans ce sens.
Il y a aussi beaucoup de « toutefois » "tout à coup" et quelques « comme ».

La peur de Marc est bien retranscrite, avec ce qu’il faut d’alternance de phrases courtes et plus longues. L’homme me paraît bien mystérieux. Était-il vraiment à l’affût ? Marc a l’air d’en savoir plus que nous sur lui et sur ses intentions.

Un bon passage où je ne trouve pas grand-chose à redire.
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Message  Pacô Sam 13 Mar 2010 - 0:14

azul a écrit:
Je t'avais proposé "ailleurs" à la place de autrement. Ça ne te convenait pas ?
Ah si peut-être. Donc ça voudrait dire que je n'ai pas mis à jour --".

azul a écrit: en obliquant la tête vers la gauche et la droite, à la (en) quête d’un éventuel compagnon français qui se serait, comme lui, attardé sur (sur ou dans, j’hésite. On s’attarde sur, mais on est dans la contemplation) la contemplation des affiches politiques.
Oui mais... le en, ça fait un double "en" pas très joyeux --". T'as pas autre chose ? \o/
Bah là ce serait plus... je suis un peu crevé, mais pour moi, dans c'est quelque chose d'encore plus concentré, dans un tableau par exemple.

azul a écrit:
Personne. De gros piliers en béton brut soutenaient de larges arcades – d’un style que l’on voudrait roman – (je ne saisis pas cette incises « d’un style qui se voudrait roman » ?)
Ben tu sais en architecture tu as deux styles dominants : le gothique et le roman.

Le gothique, c'est la clef de voute.
Le roman, c'est l'arcade.
Sachant que le gothique a eu son essor à la Renaissance tandis que le roman est plus ancien, à l'époque romaine u_u".

azul a écrit:et prit le pli (prendre le pli ? Ça signifie quoi ici ? Pour moi « prendre le pli » c’est prendre l’habitude. Ici, il s’agirait plus de prendre une décision) de poursuivre sa marche.
Pourtant on dit bien : prendre le pli de quelqu'un non ?
Parce que dans ce cas là, ce n'est pas tellement une habitude non plus.

Mais tu me fous le doute. Quand je serais plus réveillé, j'irais voir \o/.

azul a écrit:
(Toutefois), la récente agression au 5, Georges Jacques Danton lui avait laissé la désagréable impression d’être toujours observé lorsqu’il se retrouvait seul dans un endroit aussi peu accueillant que celui-ci. La peur qui avait tenaillé ses entrailles à ce moment précis n’avait pas encore relâché sa pression et ce soir-là, au retour à Leipzig, elle se révéla sournoise et tenace.
Un nouveau bruit. Le garçon stoppa net son empressement mais ne se retourna pas. Il ne pouvait pas à dire vrai ; la terreur le contrôlait et entravait la moindre de ses audacieuses tentatives. Ce craquement, cette froissure ou ce raclement s’était aussitôt mu en silence (comme) si lui aussi avait brusquement retenu son écho. Son oreille pourtant aux aguets n’avait pas su analyser d’où et de quoi il provenait, mais elle était sûre d’avoir enregistré un son qui n’était pas commun au calme plat de ce tunnel. La question qui se posait à présent était : Que (que) faire ? Continuer comme si de rien n’était, bien que tout semblât contredire cette hypothèse, ou affronter ses démons et vérifier chaque recoin au risque de rencontrer des individus peu appréciables ? Son intelligence tentait d’analyser les conséquences de chacune de ces éventualités tandis que le garçon restait immobile au centre du conduit, la main crispée sur sa valise. (Toutefois),
Hum... tout à coup j'ai un doute sur la légende de tes couleurs... les parenthèses et les sans parenthèses, ça veut dire quoi ? XD

azul a écrit: Son cœur battait peut-être encore plus vite que le train Paris-Leipzig n’alignait de kilomètres à son compteur (là c’est un peu abusé). La peur, la raison, la tension… tous (les trois noms qui précèdent sont féminins. D’ailleurs, j’enlèverais carrément ce tous ou toutes)
=> c'est abusé, mais c'est fait exprès. C'est un peu une phrase ironique faite pour faire sourire. Visiblement, ça marche pas T_T.
=> va pour virer le tous qui est en fait toutes \o/.

azul a écrit:Cet homme avait bu ce soir, mais ni pour se réchauffer ni par plaisir (qu’est-ce qu’il en sait ?). Ébloui par la lumière, Marc recouvrit en un instant ses esprits.
Bah Marc lui n'en sait rien, mais il peut le deviner aisément.
Déjà grâce à toute la description d'avant qui te dit que ce guss semble fuir quelque chose (une peur ? Une menace ?)
Surtout à travers son regard.
Et puis le narrateur c'est moi, et pas Marc. J'ai donc le droit de savoir ce que font mes personnages après la tombée de la nuit, MOI (petite pique envoyée à ton méchant garçon qui a taillé la Anaïs pendant la nuit mais dont on sait pas qui c'est ENCORE ! Twisted Evil) . Non mais !

Si l'homme est à l'affût ? Peut-être (mais très fortement peut-être, ça semble presque clair ^_^).
Mais surtout, cet homme est pas net et il en sait beaucoup plus qu'il n'en dit et tente de le faire comprendre à Marc (qui a été assez perspicace sur le coup).
Après, cet employé de la STCE ne sera qu'un élément X de l'énorme équation qui se trame derrière cette histoire Razz.

Pour les fautes, je corrige demain. Là je suis crevé ^^.

Merci beaucoup !
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Message  azul Sam 13 Mar 2010 - 11:36

C'est étonnant comme on y voit plus clair à la lumière du jour On ne devrait jamais corriger à 1h du matin. Tes expressions me semblent moins obscures ce matin, sauf peut-être (et même sûrement) "prendre le pli de poursuivre sa marche". À la limite, je pense que tu pourrais dire "il avait pris le pli de poursuivre sa marche chaque fois qu'il passait à cet endroit". On peut prendre le pli de quelqu'un, oui, mais pour faire comme lui. Là il se prend le pli tout seul de poursuivre pour une action immédiate et isolée. J'ai du mal à me saisir de ça.

Je te donne deux liens sur un site que chacun devrait avoir dans ses favoris, parce qu'il cite le Dictionnaire de l'Académie française et le Littré qui sont quand même de belles références.

http://www.mediadico.com/dictionnaire/definition/pli/1
http://www.mediadico.com/dictionnaire/definition/qu%EAte/1
Personne. De gros piliers en béton brut soutenaient de larges arcades – d’un style que l’on voudrait roman – (je ne saisis pas cette incises « d’un style qui se voudrait roman » ?)
J'avais compris le style roman. Ce que je n'ai pas compris c'est ce que voulait dire ta phrase avec le verbe vouloir. Que veut dire "d'un style que l'on voudrait roman ? À qui, à quoi s'adresse le "on" et qui "voudrait" ?

Pour les légendes des couleurs, je n'utilise jamais le rouge. Là, je m'en suis servie pour souligner les répétitions. Pour la petite histoire, les parenthèses c'est parce que je corrige dans Word. Je les mets pour ne pas me perdre quand je colle sur le forum ; ça me permet de retrouver facilement où mettre les couleurs. Il se trouve simplement qu'en mettant les couleurs, j'ai trouvé d'autres répétitions que je me suis empressée de souligner (mais pas de mettre entre parenthèses Rolling Eyes )
Déjà grâce à toute la description d'avant qui te dit que ce guss semble fuir quelque chose
Oui mais je ne le voyais pas comme ça. J'avais plutôt l'impression qu'il filait Marc et que son air bonhomme n'était destiné qu'à donner le change. Qu'ensuite il ait l'air de vouloir avertir Marc par des petits signes signifiait pour moi "Laisse tomber où je serai obligé de te tuer." Cependant, ça a plutôt de vouloir dire "ou ils vont (il va) te tuer". Non ?
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Message  Pacô Sam 13 Mar 2010 - 14:01

Voilà je crois avoir mis à jour tout.
Enfin du moins j'espère et je m'excuse déjà pour ceux qui corrigeront des erreurs déjà corrigées.
Mais normalement là, à l'heure actuelle, il n'y a plus ce souci !

Ensuite, azul :
Par ce que j'entends : "un style que l'on voudrait roman" le on est justement ici pour ne désigner personne en particulier (d'où le on impersonnel qui est sa fonction première soit dit en passant).
Donc ce "on" sous-entend les architectes, les concepteurs de la gare... mais personne d'identifié.
On pourrait même dire que ce "on" désigne la société actuelle qui a perdu son talent architectural et qu'elle est un peu comme quelqu'un qui lit du Harry Potter en se disant qu'il fait de la littérature (ou celui qui s'empiffre de Coluche en disant qu'il fait de la philosophie u_u").

Donc l'expression veut dire en gros : on voudrait faire croire que c'est du style roman, mais c'est loin d'en être (et ce n'est qu'une pâle réplique).

Pour prendre le pli, j'ai mis "préférer poursuivre" à la place. Comme ça, souci réglé.
Pour les répétitions, je pense avoir élagué. Je ne m'étais pas rendu compte que j'avais disséminé autant de "tout à coup". A croire que ce mot m'obnubilait Razz.

L'employé de la SCTE, on ne le reverra sans doute jamais. C'était juste pour illustrer que la menace entoure tout ce qui bouge, même le plus petit fonctionnaire d'une gare à gros trafics.
Il n'est pas méchant en lui-même mais il pousse gentiment Marc dehors.
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Message  azul Sam 13 Mar 2010 - 15:15

Donc l'expression veut dire en gros : on voudrait faire croire que c'est du style roman, mais c'est loin d'en être (et ce n'est qu'une pâle réplique).
Je ne suis pas d'accord. Tu m'en veux ? Embarassed Ce n'est pas pour polémiquer bêtement, c'est que le "que l'on voudrait roman" ne fait pas passer pour moi "on voudrait faire croire que c'est du roman".
Si on le voudrait roman, c'est qu'il ne l'est pas du tout.
Si on veut faire croire que c'est du roman, c'est "qui se voudrait roman" ou "que l'on aurait voulu roman".

Bon, d'accord, je laisse tomber, je voulais juste dire ça. silent
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Message  Pacô Sam 13 Mar 2010 - 15:43

Excuse-moi, mais où vois-tu al différence entre :
"que l'on aurait voulu roman"
avec :
"que l'on voudrait roman"
si ce n'est que nous ne sommes pas dans les mêmes temps de conjugaison mais que les deux sont du conditionnel... ? Hein ?
Parce que là j'avoue que je comprends pas du tout la logique >_<.
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Message  nico4g Dim 14 Mar 2010 - 0:50

Épisode 5
(1er extrait)

Le ciel était uniformément gris au-dessus de Saint-Pétersbourg. La succession des saisons lui avait fait perdre toutes ses teintes azurées Là je comprends pas, c’est pas la succession des saisons mais l’hivers qui a rendu le ciel gris, non ?tandis que l’hiver et ses froides bourrasques chassaient le soleil, retiré et calfeutré sous d’épaisses couvertures de nuageslà pareil je vois mal le soleil calfeutré sous. Novembre annonçait la solitude des immensités célestes ; rayons solaireset oiseaux fuyaient la ville, abandonnant le royaume des airs à une majesté austère et silencieuse.

Alors que les réverbères à énergie solaire ah ben y doivent pas marcher terrible ^^. luisaient depuis une heure le long des quais, le train en provenance de Montparnasse entra en gare slave et termina sa glisse sur les pneumatiques redressées. Lorsque les freins l’eurent arrêté tout à fait, les portes transversales s’ouvrirent et une marée parisienne se déversa brutalement sur le béton gelé. Surpris au premier instant par la brusque fraîcheur, les femmes rabattirent leur col et leur écharpe autour du cou et les hommes hésitèrent un instant avant de fermer leur blouson. Ce moment fébrile dura une ou deux secondes, trois tout au plus, mais ce fut suffisant pour que tous interrompent leur fuite et que l’unité française subsiste quelques temps supplémentaires. Puis comme un accord tacite, la masse d’individus s’éparpilla et se mélangea à cet univers si différent pourtant de leurs terres natales : les uns rejoignirent leurs prochaines correspondances qui conduisaient dans les contrées sibériennes, les autres s’enfonçaient dans de sombres tunnels souterrains maladroitement éclairés et gagnaient la sortie.
Marc tira sa valise et la porta pour descendre les escaliers dallés de rouge et blanc. Ceux automatiques, qui transportaient ses passagers de haut en bas sans aucun effort, étaient hors-service, en partie à cause du gel. Une forte odeur d’urine et de vomissure prit le garçon à la gorge et il retint sa respiration du mieux qu’il put tandis qu’il pressait le pas dans le conduit le ramenant à la surface. Son regard s’attarda cependant sur les murs ; des affiches du parti de l’union républicaine, en vogue dans la presse, parsemaient toujours plus les parois crasseuses. « CAR LA LIBERTÉ EST CELLE DE TERRAE » accusaient les capitales d’imprimerie sur un fond criard. Au-dessus, une photographie mouvante – celle qui par un procédé optique changeait d’apparence en fonction de l’angle de vue – du sénateur Edgard Rommel : il s’agissait d’un vieux politicien issu d’une ancienne famille aristocratique allemande – du moins disait-on avant la création de la République – et fermement opposé à l’Empire. Le jeune homme désapprouvait ses positions politiques et craignait l’éventualité de sa candidature aux prochaines élections présidentielles. Si ses interventions actuelles dans les médias étaient exclusivement consacrées au danger potentiel de l’intégration des « chasseurs de criminels », il n’en demeurait pas moins qu’il exposait un programme social drastique et sécuritaire qui jouait dangereusement avec les limites de la démocratie. « UNE AUTORITÉ PLUS FORTE POUR UNE SECURITÉ PLUS FORTE ». L’éloquence de ses discours était néanmoins admirable ; il parlait couramment l’anglais comme s’il était fils de Grande-Bretagne et connaissait toutes les subtilités du français. Et bien que Marc ne partageât pas ses idéaux politiques, il devait avouer que la verve employée pour parvenir à ses fins se distinguait de toutes les autres par son effrayante efficacité.
Depuis plus de six mois à présent, Edgard Rommel défendait les couleurs de l’Union des Mouvements Républicains, une branche extrême soutenue par plusieurs nostalgiques de la République unique et attachée aux valeurs d’un État dont les facultés seraient accrues afin de limiter la suprématie de l’Empire. Rommel comparait le gouvernement à une bande de roseaux – qui fléchissent à droite ou à gauche en fonction de l’humeur du vent – et était à l’origine de la session extraordinaire, à l’Assemblée, qui fixerait les droits et devoirs exacts des étrangers au sein de la société. Son implication dans cette affaire lui avait d’ailleurs permis d’acquérir de nombreux points dans les sondages et il avoisinait désormais la notoriétéje sais pas si on peut avoisiner une notoriété…, plus un pourcentage d’Alphred Mernine, le père de Terrae. Les médias le pourchassaient dans les quatre coins du monde, lors de ses déplacements, et se galvanisaient de son ton péremptoire qui condamnait les déviances de la République actuelle. « Il nous faut résister à la facilité pour résister à l’envahisseur » avait-il déclaré lors du congrès de Munich qui conviait les entreprises rescapées de « La Crise » et de l’Empire. Selon lui, l’économie devait se séparer des étrangers pour que la République conserve son autonomie et sa puissance. Rommel s’était alors politiquement engagé dans ce combat et défendait les positions claires de son parti avec ténacité. Il était donc un homme de pouvoir qui recherchait, comme beaucoup d’autres, encore plus de pouvoirs.

(2ème extrait)

Soudain, un bruit de pas. Marc sursauta et fit volte-face. Le tunnel était désert, toujours aussi peu éclairé et répugnant. Les passagers de sa rame avaient rejoint l’autre extrémité du conduit et s’étaient réfugiés dans le hall de gare. Les autres avaient déjà embarqué sur la ligne suivante. Pourtant, l’écho se répercutait encore dans les tympans du garçon. La solitude le gagna tout à coup, et il élargit son champ de vision en obliquant la tête vers la gauche et la droite, à la quête d’un éventuel compagnon français qui se serait, comme lui, attardé sur la contemplation des affiches politiques. Personne. De gros piliers en béton brut soutenaient de larges arcades – d’un style que l’on voudrait roman imitation volontaire ou non du style roman– et, de temps à autre, un convoi lancé à plusieurs centaines de kilomètres par heure les faisait trembler légèrement lorsqu’il rugissait et interrompait son élan au-dessus de leurs chapiteaux. En vérité, une personne toute entière pouvait aisément se dissimuler à l’arrière de leur ombre et le garçon chassa bien vite cette pensée lorsqu’elle germa dans son esprit. Il resserra son étreinte sur la poignée de sa valise et préféra poursuivre sa marche et éluder ses craintes. La récente agression au 5, Georges Jacques Danton lui avait laissé la désagréable impression d’être toujours observé lorsqu’il se retrouvait seul dans un endroit aussi peu accueillant que celui-ci. La peur qui avait tenaillé ses entrailles à ce moment précis n’avait pas encore relâché sa pression et ce soir-là, au retour à Leipzig, elle se révéla sournoise et tenace.
Un nouveau bruit. Le garçon stoppa net son empressement mais ne se retourna pas. Il ne pouvait pas à dire vrai ; la terreur le contrôlait et entravait la moindre de ses audacieuses tentatives. Ce craquement, cette froissure ou ce raclement s’était aussitôt mu en silence comme si lui aussi avait brusquement retenu son écho. Son oreille pourtant aux aguets n’avait pas su analyser d’où et de quoi il provenait, mais elle était sûre d’avoir enregistré un son qui n’était pas commun au calme plat de ce tunnel. La question qui se posait à présent était : que faire ? Continuer comme si de rien n’était, bien que tout semblât contredire cette hypothèse, ou affronter ses démons et vérifier chaque recoin au risque de rencontrer des individus peu appréciables ? Son intelligence tentait d’analyser les conséquences de chacune de ces éventualités tandis que le garçon restait immobile au centre du conduit, la main crispée sur sa valise. Toutefois, le carcan de la peur l’empêchait de considérer l’ensemble avec objectivité, si bien qu’il en vint à croire que toutes les solutions le mèneraient à un danger inévitable. Il ferma les yeux et se concentra. Son cœur battait peut-être encore plus vite que le train Paris-Leipzig n’alignait de kilomètres à son compteur. La peur, la raison et la tension se livraient un véritable duel dans son esprit et encombraient la moindre parcelle de lucidité. Puis tout à coup mais aussi tout naturellement, une main saisit son épaule.

Marc hurla. Ce cri était une réelle explosion de l’âme, libérant un torrent de panique, de stress et d’émotions accumulés en quelques minutes seulement. perso, je trouve ça légèrement excessif
« Hé ! Tout va bien petit ? »
Un employé de la SCTE lui brandit une lampe à énergie solaire en pleine figure. Malgré l’inquiétude qui se lisait sur son visage, cet homme paraissait bon vivant dans son uniforme bleu un tantinet trop serré pour son ventre proéminent. Une moustache à l’espagnole égayait sa bouche et les rondeurs de sa figure lui donnaient un air bienveillant. Néanmoins, le regard qu’il lui lança était étrange et animé d’un sentiment contraire à tout son être. Ses yeux trahissaient sa confiance et semblait répondre à sa propre question : non, tout n’allait pas bien. Malgré cette constatation, l’employé réitéra sa question et libéra une forte haleine imbibée d’alcool. Cet homme avait bu ce soir, mais ni pour se réchauffer ni par plaisir. Ébloui par la lumière, Marc recouvrit en un instant ses esprits.
« Là ! Là, y’a quelqu’un ! s’écria-t-il en désignant les piliers avec des gestes saccadés de la main.
– Je n’ai vu personne », répondit le fonctionnaire sans ciller.
– Si je vous jure bon sang ! poursuivit Marc sur le même ton. Vous n’êtes même pas allé voir si…
– Non, il n’y a personne, le coupa l’homme sans même se retourner. Le tunnel est vide à cet horaire et vous ne devriez pas rester là, à supporter si longtemps la morsure du froid. Vous attraperez la mort. »
Sa voix était implacable, comme un père assure à son enfant de quatre ans qu’il vient de faire un cauchemar et que rien de ce qu’il a pu voir ou entendre n’existe. Interloqué, Marc manqua de répartie et se contenta d’écarquiller les yeux et d’ouvrir la bouche. Puis, fidèle à lui-même, il reprit :
– Mais puisque je vous dis que… »
Il s’interrompit soudain. Le halo de lumière décrivait des soubresauts sur le mur derrière lui. Le garçon examina plus attentivement l’employé et remarqua que sa main tremblait, avec quelques violentes secousses de temps à autre. Il comprit.
« Non, laissez tomber, déclara-t-il. J’ai dû rêver. »
Aucun des deux ne fut convaincu un seul instant de cette explication spontanée ; pourtant, ils acquiescèrent simultanément de la tête. Marc crut même percevoir un léger soupir s’échapper des lèvres de son interlocuteur. Le fonctionnaire se pencha et saisit la valise.
« Je vais vous aider à porter cela, dit-il sans se départir de son ton imperturbable. Le voyage est éprouvant et le froid russe fait bien des misères aux chauds occidentaux que vous êtes. Venez, sortons. »
Marc déglutit et enjoignit le pas de l’employé lorsqu’il emporta ses affaires jusqu’au bout du tunnel. Sa version des faits ne lui plaisait guère mais, étrangement, elle le contenta. Dès que la porte en acier s’ouvrit en un grincement sournois, un flot de paroles engloutit le silence spectral du tunnel. La frayeur était passée, pour le moment du moins.

Un suspens bien dilué dans une atmosphère bien rendue. Voilà pas grand-chose d’autre à dire si ce n’est que j’ai lu avec plaisir
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Message  Pacô Dim 14 Mar 2010 - 15:46

nico4g a écrit:
Le ciel était uniformément gris au-dessus de Saint-Pétersbourg. La succession des saisons lui avait fait perdre toutes ses teintes azurées Là je comprends pas, c’est pas la succession des saisons mais l’hivers qui a rendu le ciel gris, non ?
C'est une image à la base : comme si la succession des saisons avaient fatigué le ciel et que à l'hiver, la dernière de toute la succession, il était tout pâle et tout fatigué.
(en plus c'est une proposition d'azul. J'avais mis l'accumulation au départ, ou un truc du style ^_^).

nico4g a écrit:retiré et calfeutré sous d’épaisses couvertures de nuageslà pareil je vois mal le soleil calfeutré sous.
Bah pourquoi pas ?
C'est comme si le soleil se cachait sous une couette de nuages pour pas sortir.

nico4g a écrit:
Novembre annonçait la solitude des immensités célestes ; rayons solaireset oiseaux fuyaient la ville,
Il est vraiment utile le "solaire" ici ?

nico4g a écrit:
Alors que les réverbères à énergie solaire ah ben y doivent pas marcher terrible ^^.
Ah mais ça c'est pas si futuriste que ça.
Toutes les lampes à énergie solaire actuelles fonctionnent en hiver, et encore heureux ^_^. La lumière du jour suffit à remplir les stocks Razz.

nico4g a écrit:et il avoisinait désormais la notoriétéje sais pas si on peut avoisiner une notoriété…, plus un pourcentage d’Alphred Mernine,
On dit bien atteindre une popularité pour le président Sarko ?
Donc pourquoi pas une notoriété ?

nico4g a écrit: De gros piliers en béton brut soutenaient de larges arcades – d’un style que l’on voudrait roman imitation volontaire ou non du style roman– et, de temps à autre
Le souci, c'est que tu changes le sens dans cette proposition.
On pourrait faire un truc du genre : "imitation grossière d'un style roman" mais bon, c'est un peu pataud et ça sort de la rythmique des phrases.
Parce que l'imitation est volontaire, ça c'est clair. On a voulu se la jouer grand architecte, mais c'est moche.


Je réfléchis à tout ça !
Merci de ta lecture Wink.
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Message  azul Dim 14 Mar 2010 - 16:40

On pourrait faire un truc du genre : "imitation grossière d'un style roman" mais bon, c'est un peu pataud et ça sort de la rythmique des phrases.
Pâle imitation d'un style roman ? Embarassed

Je te jure, y'a un truc qui va pas avec ce "voudrait", et j'ai du mal à mettre le doigt dessus. Mais je me connais, quand j'accroche comme ça et que je ne démords pas, c'est qu'il y a vraiment un problème.
Pour moi, s'il y a une idée d'imitation, c'est que ça y ressemble un peu (grossièrement comme tu dis). Et pour moi encore, le "voudrait" signifie que ça ne ressemble en rien à du roman, mais qu'on aurait bien aimé que ce soit ne serait-ce qu'une pâle imitation.

Ne t'énerve pas, hein, on verra ce que dira le troisième.
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Message  nico4g Dim 14 Mar 2010 - 17:31

C'est une image à la base : comme si la succession des saisons avaient fatigué le ciel et que à l'hiver, la dernière de toute la succession, il était tout pâle et tout fatigué.
Maintenant que tu le dis, ça se tient ^^.

C'est comme si le soleil se cachait sous une couette de nuages pour pas sortir.
Ah ouais, mais moi pas poétique pour deux sous je voyais le soleil au dessus des nuages...

Ah mais ça c'est pas si futuriste que ça.
Toutes les lampes à énergie solaire actuelles fonctionnent en hiver, et encore heureux ^_^. La lumière du jour suffit à remplir les stocks .
tu peux préciser " réverbères photvoltaïques". Il faut savoir que même sous un ciel gris les photons arrivent jusqu'au panneaux. De plus, ces réverbères possèdent une batterie solaire, ce qui permet une autonomie de 2 à 3 jours. Malheureusement le vol de ces panneaux a empéché le développement de cette filière. Si tu as des questions sur les ER, n'hésite pas, c'est une de mes spécialités (j'ai été conseiller pour l'ADEME et j'ai suivi le stage photon).



Donc pourquoi pas une notoriété ?
là tu parles pas d'atteindre mais d'avoisiner ne notoriété, ça fait bizarre pour moi.

sinon "pâle imitation du style roman" je trouve ça bien.
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Message  Nérouje Dim 21 Mar 2010 - 14:32

Salut Pacô,

Je n'ai pas grand chose à dire sur le deuxième extrait de l'épisode 2, c'est à dire le discours du président de la république terrienne. J'ai une sainte horreur des discours politiques et j'ai dû me forcer à lire le tien jusqu'au bout. J'y découvre (enfin !) une information capitale : le caractère extra-terrestre de l'Empire.
J'ai été gêné depuis le début de la lecture du V V L par l'absence de cette information . Je ne comprenais pas :
- comment il pouvait exister deux pouvoirs central sur terre
- pourquoi cet empire (que je supposais - à tort - occulte) n'était connu que depuis peu
et une foule d'autres questions qui en découlaient.

Ma première intervention sur ton fil abondait d'ailleurs en ce sens :
Spoiler:

Ou j'ai zappé une information capitale dans les extraits qui précèdent ou bien je ne comprends pas quelle nécessité tu éprouves à celer cette information jusqu'au fameux discours présidentiel. Qu'y gagnes-tu ?
Disons que s'il est intéressant pour un auteur de jouer au jeu des devinettes, je reste persuadé que ce jeu ne doit pas entraver la compréhension du roman.

À bientôt pour la suite.
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Message  Pacô Dim 21 Mar 2010 - 15:01

Ah non, le discours présidentiel ne qualifie pas l'Empire d'extra-terrestre. Ou du moins, pas directement.
Si le lecteur ne peut pas comprendre d'où viennent les agents de l'Empire, c'est volontaire puisque les habitants de la Terre non plus ne le savent pas.

Or, il est dit dès le premier épisode que l'Empire est apparu du jour au lendemain il y a peine dix ans et pas à n'importe quel moment : au moment où la République allait se casser la gueule à cause de "La Crise".

De là, on n'en sait pas plus et vous n'en saurez pas plus avant plusieurs épisodes car toute l'intrigue de ce roman est de savoir : qui est l'Empire ? Quel rôle vient-il jouer sur ce monde ? Pourquoi fait-il tout ça ?

Et dès qu'on commence à avoir une réponse à l'une de ces trois questions, tu auras les réponses des autres.
Il est donc tout à fait nécessaire que le lecteur ne sache pas qui est l'Empire ni d'où il provient.

Et encore une fois, je déteste les histoires des petits bonshommes verts Rolling Eyes.
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Message  Nérouje Dim 21 Mar 2010 - 17:09

Pacô a écrit:Ah non, le discours présidentiel ne qualifie pas l'Empire d'extra-terrestre […] Et encore une fois, je déteste les histoires des petits bonshommes verts Rolling Eyes.
Extra-terrestre = petits bonshommes verts ... tu y vas un peu fort, avec ton raccourci !
Mr.songe dirait "Extra du latin au-delà de", je ne voulais pas en dire plus (je te cite : ces sauveurs originaires d’une lointaine terre.)
Si le lecteur ne peut pas comprendre d'où viennent les agents de l'Empire, c'est volontaire puisque les habitants de la Terre non plus ne le savent pas […] Or, il est dit dès le premier épisode que l'Empire est apparu du jour au lendemain il y a peine dix ans et pas à n'importe quel moment : au moment où la République allait se casser la gueule à cause de "La Crise".
De là, on n'en sait pas plus
Hey, ils apprennent l'origine extra-terrestre de l'empire grâce au discours du président ?! En ce cas, je trouve la réaction de Marc et sa mère un peu légère. Evil or Very Mad Si ce n'est pas le cas, je ne vois pas ce qui empêche le lecteur d'être lui aussi au courant.
car toute l'intrigue de ce roman est de savoir : qui est l'Empire ? Quel rôle vient-il jouer sur ce monde ? Pourquoi fait-il tout ça ?
Ça, on avait compris ! Mais je ne vois pas le rapport avec ce dont je parle.
J'insiste : il me semble important que le lecteur sache d'emblée que "ces sauveurs sont originaires d’une lointaine terre". Quel besoin d'en dire plus ? Aucun. Quel besoin d'en dire moins ? Aucun, à part de cacher une info importante au lecteur pour le plaisir de l'enquiquiner Razz

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