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Message  Pacô Dim 18 Oct 2009 - 9:26

Cyrus a écrit:
Chapitre 7: Le Coffre

Si un jour quelqu’un m’avait dit que je me retrouverais enfermée dans un coffre à jouets afin de passer les caprices d’une petite peste, et tout ça au milieu d’un univers façon Alice aux Pays des Merveilles, je l’aurais regardé avec des yeux ronds avant de lui rire au nez. Pourtant…
Pourtant, je suis bel et bien en train de me morfondre au fond de cette stupide boîte en bois, en me demandant pour quelle raison obscure le Sort a-t-il décidé de s’acharner ainsi sur moi. Je n’avais rien fais de mal, ce me semble (il me semble ?). Ou alors, on ne m’avait pas prévenue. J’ai peut-être une vie parallèle, une double personnalité. Allez savoir…
Mais je ne crois pas, non. Enfin, d’un autre côté, on aurait décelé ce problème depuis longtemps m'est avis.
Je m’égare.
Enfin, non, je ne m’égare pas ; vu que je suis bloquée dans cet imbécile de coffre, je ne risque pas de me perdre…
J’en ai marre. Je suis fatiguée, j’aimerais bien dormir dans un lit, mon lit, même celui de ma chambre d’hôpital, je ne suis pas difficile. Je voudrais que tout s’arrête. Que j’ouvre les yeux et que je me réveille dans cette maudite chambre blanche, et que tout ceci ne soit qu’un vague cauchemar dû au choc. Que mes parents rappliquent et me serrent fort contre eux en pleurant, façon série américaine. C’est mièvre et pathétique, certes, mais ça fait du bien au moral. Bon, d’un autre côté, mes parents n’étant pas hyper démonstratifs, ce genre de scène est purement fictif. Ils ne montrent jamais leurs sentiments, ou alors de manière très détournée. Le problème, c’est que les messages subliminaux et moi, ça fait soixante-douze. Je passe du coup à côté de pas mal de subtilités de l’existence. J’ai toujours été comme ça, je crois. Je suis originaire d’une autre planète où un sourire signifie qu’on est content, pas qu’on attend quelque chose. Où un « c’est pas mal, mais… » n’est pas synonyme d’un « je suis très fier de toi ». Le fait que je ne sache pas décoder ces petits gestes, ces attentions quotidiennes, me cause pas mal de problèmes. De plus, avec mon imagination un tantinet trop débordante, je me fais des films assez facilement, ce qui n’arrange rien, loin de là. Mais bon, on s’habitue. Ou pas…
Je suis fatiguée.
Je voudrais sortir d’ici. Ici sous-entendant le coffre, mais aussi l’histoire abracadabrantes (ça suffit ^^) dans laquelle j’ai sauté à pieds joints. Je voudrais, mais je crains que ça ne se soit pas possible. En désespoir de cause, je me redresse et cogne contre le couvercle. Mes phalanges viennent d’exploser, paix à leur âme…
J’ai mal, maintenant, c’est malin. Mais tu vas t’ouvrir, espèce de stupide bout de bois crétin et dégénéré ! Ouvre-toi bordel ! !
Bien entendu, insulter un couvercle, même en pensées, ça ne sert pas à grand-chose.
Je cogne de nouveaux, souhaite un bon voyage dans l’au-delà à ma main droite et me laisse finalement tomber au fond du coffre.
C’est fini.
Je vais servir de poupée à cette stupide gamine jusqu’à la fin de mes jours.
Instant de réflexion. Eh mais non ! Je suis sans doute déjà morte à l’heure qu’il est ! Ce qui veut dire que je vais rester ici pour… l’éternité !
Prise de panique, je me relève et pousse de toutes mes forces sur le couvercle. Et là, croyez-le où non, mais il s’ouvre.
Je suis libre !
Ouais, enfin, soyons modeste. Je peux sortir du coffre, nuance. Ce que je m’empresse de faire, le cœur battant.
C’est alors que j’entends le pas de souris de Miss Lady C. Elle est réveillée ! Si elle me trouve…
Horrifiée, je me dépêche de sauter dans le coffre dont je rabats le couvercle tant bien que mal au dessus de moi. Tremblante de la tête aux pieds, j’essaye désespérément de reprendre une respiration normale.
La porte s’ouvre dans un léger grincement.

LoL.
Sur le coup, j'croyais que tu allais nous faire une chute du genre: en fait le coffre n'est rien d'autre qu'un cercueil.
Mais bon non xD.
Très zarb' tout ça. Qui est cette Miss Lady C. ?

Ton style "franc parlé" tout au long peut séduire, mais peut aussi rebuter, donc parfois il faut faire attention à ne pas trop l'exagérer. Notamment dans certaines phrases du style:
Mes phalanges viennent d’exploser, paix à leur âme…
Qui est un tantinet un peu trop familier.

Mais j'avoue que c'est intrigant é_è.
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Message  Pacô Dim 18 Oct 2009 - 9:51

Cyrus a écrit:Chapitre 8 : L’Erreur

Le couvercle se soulève de nouveau. La lumière, que Miss Lady C vient sans doute d’allumer, m’aveugle quelques secondes. Je cligne des yeux et distingue alors sa frêle silhouette, tranquillement accoudée sur le rebord du coffre.
« On se promène, Mademoiselle la Poupée ? »
Je ne prends même pas la peine de répondre. Elle le sait, que (non là faut choisir, si tu mets le "le", tu ne dois pas préciser "que j'ai essayé de me sauver" sinon, le "le" n'a plus aucune utilité. Ou alors "Elle sais que j'ai essayé de me sauver".) j’ai essayé de me sauver. Elle le sait parfaitement (un poil redondant ?). A quoi bon lui mentir ?
« On n’est décidément pas très sage, poursuit-elle avec un grand sourire. Pas sage du tout. »
Je rêve… Une gamine de huit ans est en train de me faire une leçon de morale. J’aurai tout entendu.
« Par contre, je vois que l’on ne coupe plus la parole. C’est bien, il y a du progrès. Je suis très fière. »
Je reste silencieuse et lui jette un regard noir. Je n’ai pas envie de parler. Je sais qu’elle ne m’écoutera pas, alors…
« Néanmoins, continue Miss Lady C, je suis fâchée de constater que l’on a tenté de me duper (ou: "je suis fâchée que l'on tente de me duper" ce qui est bcp plus léger). Je n’aime pas cela du tout. Il ne faut pas, ce n’est pas bien. Je fais confiance, et on se joue de moi. C’est très grossier.
-Ce qui est grossier, c’est que je sois enfermée ici comme un vulgaire pantin. »
Cette fois, ma remarque la fait rire. Ce qui, en soi, ne me rassure pas du tout. J’aurais même préféré qu’elle s’énerve. Mais non, elle est là, une main devant la bouche comme pour s’excuser, comme pour excuser le petit rire cristallin qui s’écoule de sa gorge. Enfin, elle se calme et murmure d’une voix douce :
« On n’a rien compris, apparemment. Ou bien n’a-t-on pas vu les poupées près du mur ?
-Si. Et alors ?
-Alors, ces poupées étaient très désobéissantes également. Du moins au début. Et puis… »
Je la coupe :
« Les poupées ne peuvent pas désobéir. Elles ne sont pas vivantes. »
Nouveaux éclats de rire de la part de la demoiselle. J’ai la désagréable impression que la panne de mon décodeur de messages subliminaux m’a encore joué un tour.
« Si elles ne l’étaient pas, elles ne seraient pas aussi jolies, explique Miss Lady C. Et dans ce cas, elles ne m’intéresseraient pas. »
Sa révélation me laisse sans voix. Je ne peux m’empêcher de me lever et de jeter un coup d’œil derrière la Miss, là où les poupées en question sont entreposées.
« Quoi qu’il en soit, reprend Miss Lady C, mon cher Hatter viendra demain régler ce léger détail. Il l’a déjà fait pour les autres, je suis donc certaine que cela ne lui posera aucun problème. »
Et moi je souhaite de tout mon cœur que ça lui en pose un, justement.
« Cela ne serait pas arrivé si l’on avait été sage et obéissante, ajoute la demoiselle. On ne peut donc s’en prendre qu’à…
-Vous ne pouvez pas m’appeler Emily pour changer ? C’est assez désagréable de s’entendre dire « on » toutes les cinq secondes. »
Les yeux de Miss Lady C se mettent soudain à briller d’une lueur inquiétante. Qu’est-ce que j’ai dit de mal ?
« Emily ? C’est un très joli prénom que tu as là. Il te va très bien. Je suis certaine qu’il plaira également beaucoup à Hatter. Emily… oui, c’est joli. Et c’est très aimable à toi de me l’avoir révéler. C’était ce qu’il me manquait pour que le charme d’Hattter agisse. »
Elle rit et referme le couvercle.
« Bonne nuit, petite Emily. Profite bien de tes derniers rêves… »
J’entends la porte claquer et les pas de Miss Lady C décroitre dans le couloir.
Je suis vraiment la Reine des Idiotes. Mais alors à un point que c’en est incroyable. Je me consterne moi-même. Mais quelle imbécile ! (c'est ptètre un peu trop pour la fin ? \o/)

Non, la façon dont elle s'y prend pour révéler son prénom, c'est plutôt bien. Et je n'ai pas pensé à Tobias (qui était plutôt du genre perspicace) ou Corbeau (qui était plus morose et un peu misérable sur certains points).
Donc non pour moi, ça me va Very Happy.

Au fait, j'y pense, tu fais des chapitres pour une nouvelle ? oO Aussi nombreux en plus ? Mais mais mais ... euh ... c'est déjà plus un mini-roman alors =/.
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Message  Pacô Dim 18 Oct 2009 - 10:08

Cyrus a écrit:Bon, c'est pas tout ça, mais avant que quelqu'un nous accuse de flooder, vais poster la suite.
Mais qui aurait pu dire ça ? Rolling Eyes
Cyrus a écrit:
Chapitre 9 : La Voix

«…insupportable, une vraie furie, tu verras bien… »
La voix me tire du sommeil. Je mets quelques instants à comprendre où je me trouve et pourquoi je me réveille au fond d’un coffre, pleine de courbatures et non pas au chaud sous les couvertures de mon lit d’hôpital. Je donnerais cher pour le revoir celui-là…Ou pas… (pourquoi ou pas ? Elle a pas envie de le retrouver là ?)
Je me redresse lentement, en prenant garde à ne pas faire de bruit. Ce qui, dans une boîte de bois grinçante, est plutôt ardu. Mais j’y arrive tout de même.
« Ce sont les Jumeaux qui te l’ont ramenée ? »
C’est la voix d’Hatter ! Et l’autre c’est celle de cette abominable gamine…
« Comme d’habitude… Ils ont bien fait, elle est si jolie…
-Comme les autres, non ?
-Plus ou moins. Tu verras…»
Tout à coup, le couvercle s’ouvre et apparaît le visage de porcelaine de Miss Lady C. d’un geste, elle me fait signe de sortir du coffre.
« Vu que tu connais la sortie… » ajoute-t-elle avec un sourire mauvais.
Je ne relève pas (la remarque) et m’exécute en silence. Dès que mes pieds se posent sur la moquette, le Flog se met à gesticuler dans sa cage, piaillant de toutes ses forces.
Miss Lady C le fait taire rapidement avant de se tourner vers Hatter et de lancer :
« N’est-ce pas qu’elle est jolie ? »
Il ne répond pas, ses iris noisette fixant un point derrière moi.
« Elle est ravissante, répond (répétition => "renchérit-il")-il après quelques instants de silence (c'est un peu rébarbatif là aussi. S'il ne réponds pas tout de suite, c'est logique qu'il réponde après quelques instants de silence). Mais tu sais parfaitement que sans son nom, je ne peux pas…
-Elle s’appelle Emily, annonce Miss Lady C, toute fière d’elle. Elle me l’a dit.
-Dans ce cas… »
Hatter s’approche de moi. Cette fois, il me regarde dans les yeux ; il est sérieux, presque inquiet. Il lève la main et parcourt lentement mon visage du bout des doigts, comme s’il voulait en apprendre les contours.
« Veux-tu que je l’immobilise, ou que je lui prenne simplement sa voix ?
-Les deux, s’il te plait mon Hatter.
-Très bien...»
Il fronce les sourcils et frôle mes lèvres du bout de son index.
Emily ?
Je sursaute, mais la main d’Hatter sur mon épaule me calme. Ses pupilles sont étrangement fixes.
Emily ? Je sais que tu m’entends
Oui, moi aussi, et c’est bien ce qui me préoccupe.
Fais comme si de rien n’était.
Facile à dire… Une voix résonne dans ma tête et je dois faire semblant de rien… Je deviens folle. C’est ça, je suis en train de devenir tarée. C’est pour ça que j’entends (répétition) des voix.
Non, ça n’a rien à voir. Écoute-moi…
Je crois que je n’ai pas le choix de toute façon…
« Hatter, qu’est-ce que tu fabriques ? demande soudain Miss Lady C. Pourquoi est-ce si long ?
-Elle est plus résistante que les autres, c’est tout. Ne t’en fais pas. »
Et toi, ouvre bien grand tes oreilles. Je ne sais pas comment tu as réussi à te retrouver ici, mais une chose est sûre : il faut que tu t’en ailles au plus vite.
Je veux bien, La seule question c’est ; comment je m’y prends ?
Fais-moi confiance.
Hatter ?
Cours !
Pardon… ?
COURS EMILY !
Je ne me le fais pas dire deux fois. Je renonce à comprendre pourquoi notre Chapelier National (\o/) est télépathe et pour quelle raison il refuse d’obéir à la Miss –j’en connais une qui va nous faire une belle crise, d’ailleurs-, et je cours, donc. J’ouvre la première porte qui me tombe sous la main et me dépêche (et m'efforce) de mettre le plus de distances entre Miss Lady C et moi.

Ah un bon vieux deus ex machina.
Il faudra bien justifier pourquoi Emily est sauvée alors qu'il n'a pas eu de pitié pour la dizaine d'autres. Sinon ça fait un peu: ouh bah ça tombe bien dis donc \o/.

Voyons voir la suite alors Very Happy.
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Message  Cyrus Dim 18 Oct 2009 - 11:29

Non, la façon dont elle s'y prend pour révéler son prénom, c'est plutôt bien. Et je n'ai pas pensé à Tobias (qui était plutôt du genre perspicace) ou Corbeau (qui était plus morose et un peu misérable sur certains points).
Donc non pour moi, ça me va
Je retiens le morose et misérable... Mais en fait, on ne pourra jamais savoir comment ces deux là s'en seraient tirés parce que ce ne sont pas des filles. Donc ils n'ont aucun intérêt pour Miss Lady C (et excuse-moi, mais la perspicacité de Tobias ne l'a pas empêché de sauter à pieds joints dans les ennuis. Perspicace, mais boulet...)



Au fait, j'y pense, tu fais des chapitres pour une nouvelle ? oO Aussi nombreux en plus ? Mais mais mais ... euh ... c'est déjà plus un mini-roman alors =/.
Il n'y a que 16 chapitres d'une page word environ chacun. C'est découpé ainsi à cause de la présentation lors de l'exposition : Une planche par chapitre accompagnée du texte explicatif.
Mais je me demande si je ne devrais pas remanier cette histoire (une fois l'expo terminée) car j'ai encore pas mal de personnages que je ne peux pas inclure ici (pour éviter de surcharger l'intrigue, je ne garde que l'essentiel). A la rigueur, cela ne sera peut-être pas écrit du point de vue d'Emily mais plutôt comme la Bouche d'Ombre (enfin, ce n'est qu'une idée).


Très zarb' tout ça. Qui est cette Miss Lady C. ?
Bien essayé Pacô mais je ne spoilerai pas. Et ne t'inquiète pas, tout sera expliqué à un moment ou à un autre.


Il faudra bien justifier pourquoi Emily est sauvée alors qu'il n'a pas eu de pitié pour la dizaine d'autres. Sinon ça fait un peu: ouh bah ça tombe bien dis donc \o/.
Depuis quand Mad Hatter justifie-t-il ses actes ?
Non, il y a une bonne raison, mais ce n'est pas pour tout de suite.
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Message  Cyrus Ven 23 Oct 2009 - 23:58

La suite ?

Chapitre 10 : La Fuite


Je me retrouve dans le Hall et essaye de retrouver la porte qui conduit dans le jardin. J’entends derrière-moi les hurlements de Miss Lady C, et ne peux m’empêcher de m’inquiéter pour Mad Hatter. Mais qu’est-ce qi lui a pris, d’un autre côté ? Je ne lui avais rien demandé, il n’était pas obligé de m’aider.
Une sensation de froid…
Je me fais volte face et aperçois à Thêta, ou plutôt son masque grimaçant et blafard flottant dans les airs. Je retiens un cri et recule lentement tandis qu’un tentacule brumeux serpente dangereusement dans ma direction. Un autre rampe au sol et menace de s’enrouler autour de mes chevilles. Terrorisée, je fais quelques pas en arrière mais suis bientôt bloquée par une porte close. Sans réfléchir, je tourne la poignée et me rue à l’intérieur de la pièce. Je m’empresse de refermer le battant et constate avec soulagement que le spectre a renoncé à me poursuivre.
C’est lorsque je me retourne et jette un coup d’œil autour de moi que je me rends compte que la parti est loin d’être terminée.
Je suis sur ce qui s’avère être un palier d’où partent de nombreux escaliers, certains s’élevant vers les étages supérieurs d’autres s’enfonçant dans les profondeurs du bâtiment. Il y en a en colimaçon, d’autres droits ou juste avec un angle, mais tous ont un point commun : il est impossible d’en voir la fin.
Je ne sais pas quoi faire.
Je ne peux pas faire demi-tour, je ne veux pas que Thêta me range de nouveau dans le coffre. Il faut que j’arrive à sortir d’ici coûte que coûte. Je dois sortir d’ici.
Alors je choisis arbitrairement l’escalier sur ma gauche, qui s’enroule sur lui-même vers le plafond et commence à en gravir les marches.
Je ne peux pas m’empêcher de les compter ; c’est une habitude que j’ai depuis que je suis toute petite. Il faut que je compte les marches des escaliers. Dans le métro, dans les appartements, dans les aéroports, dans les musées ; je compte celles du moindre perron qui est sur mon chemin même si c’est une estrade de trois marches. Cela me rassure.
Mais là, au bout de la soixantième, je renonce à mon calcul et lève la tête avec l’espoir d’apercevoir la fin de l’escalier. C’est malheureusement inutile, je ne vois rien à part les quelques marches juste devant moi.
Je continue néanmoins mon ascension.
Enfin, je parviens à un autre palier. Un escalier sur ma gauche redescend dans les ténèbres. J’en cherche un autre, mais je n’en vois pas. Je me résigne donc à l’emprunter, tout en me demandant si je ne suis pas en train de perdre mon temps.
Je recommence à compter, non plus par jeu, plus pour occuper mon esprit et ne pas céder à la panique. Je sens bien au fond de moi que je ne peux pas sortir de cette pièce. Je continue, cependant. Je n’ai pas le choix.
Les marches défilent sous mes pieds, j’ai dépassé les centaines depuis un certain temps quand je rejoins enfin un palier. Un sourire soulagé se dessine sur mes lèvres. Puis je me rends compte avec effroi que je suis revenue à mon point de départ.
Épuisée, à bout de nerfs, je me laisse tomber au sol et me recroqueville contre le mur, découragée. Je ne sortirai jamais d’ici.
Tu ne t’y prends pas de la bonne manière, voilà tout…
Vous avez une idée peut-être ? A part tenter tous les escaliers ?
Tu m’as mal compris. Je voulais dire que tu ne raisonnes pas de la bonne manière. Tu ne penses pas le problème comme il faut.
Je vois mal comment m’y prendre autrement. Ah, et tant que je vous ai sous la main, je voulais savoir…
Oui ? Pourquoi je t’aide ? Et pourquoi pas ?
Vous n’avez pas aidé les autres que je sache.
C’est vrai. Je leur ai même mis des bâtons dans les roues. J’ai conçu notamment cette pièce pour les empêcher de s’enfuir.
Attendez… vous êtes en train de me dire que c’est impossible de sortir d’ici et pourtant c’est ce que vous me demandez de faire ?
Je n’ai jamais dit qu’il était impossible de s’enfuir.
Mais si on ne peut pas trouver la sortie, ça revient au même, non ?
Pas tout à fait.
Tout ça ne répond pas à la question.
Tu as essayé à reculons ?
Non.
Vas-y.
C’est absurde, idiot, illogique et inutile. Mais je le recule de quelques pas et sens sous mes pieds l’herbe humide et froide du jardin. J’ai réussi.
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Message  Laumie Sam 24 Oct 2009 - 6:15

MDR J'adore la fin quoi XD Elle recule et PAF le jardin XD

Suite ?? ^^
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Message  Cyrus Sam 24 Oct 2009 - 7:28

Ah, je vois que l'absurde logique d'Hatter ne te dérange pas, je suis rassurée. Ouais, y a une suite, mais un peu de patience, parce que les chapitres ne poussent pas sur les arbres donc... mais ne t'inquiète pas, il reste encore six ou sept chapitres... contente que ça te plaise toujours en tous cas ! XD
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Message  MrSonge Sam 24 Oct 2009 - 8:50

Je me retrouve dans le Hall et essaye de retrouver la porte qui conduit dans le jardin. J’entends derrière-moi les hurlements de Miss Lady C, et ne peux m’empêcher de m’inquiéter pour Mad Hatter. Mais qu’est-ce qi lui a pris, d’un autre côté ? Je ne lui avais rien demandé, il n’était pas obligé de m’aider.
Une sensation de froid…
Je (me) fais volte face et aperçois à Thêta, ou plutôt son masque grimaçant et blafard flottant dans les airs. Je retiens un cri et recule lentement tandis qu’un tentacule brumeux serpente dangereusement dans ma direction. Un autre rampe au sol et menace de s’enrouler autour de mes chevilles. Terrorisée, je fais quelques pas en arrière mais suis bientôt bloquée par une porte close. Sans réfléchir, je tourne la poignée et me rue à l’intérieur de la pièce. Je m’empresse de refermer le battant et constate avec soulagement que le spectre a renoncé à me poursuivre.
C’est lorsque je me retourne et jette un coup d’œil autour de moi que je me rends compte que la partie est loin d’être terminée.
Je suis sur ce qui s’avère être un palier d’où partent de nombreux escaliers, certains s’élevant vers les étages supérieurs d’autres s’enfonçant dans les profondeurs du bâtiment. Il y en a en colimaçon, d’autres droits ou juste avec un angle, mais tous ont un point commun : il est impossible d’en voir la fin.
Je ne sais pas quoi faire.
Je ne peux pas faire demi-tour, je ne veux pas que Thêta me range de nouveau dans le coffre. Il faut que j’arrive à sortir d’ici coûte que coûte. Je dois sortir d’ici.
Alors je choisis arbitrairement l’escalier sur ma gauche, qui s’enroule sur lui-même vers le plafond et commence à en gravir les marches.
Je ne peux pas m’empêcher de les compter ; c’est une habitude que j’ai depuis que je suis toute petite. Il faut que je compte les marches des escaliers. Dans le métro, dans les appartements, dans les aéroports, dans les musées ; je compte celles du moindre perron qui est sur mon chemin même si c’est une estrade de trois marches. Cela me rassure.
Mais là, au bout de la soixantième, je renonce à mon calcul et lève la tête avec l’espoir d’apercevoir la fin de l’escalier. C’est malheureusement inutile, je ne vois rien à part les quelques marches juste devant moi.
Je continue néanmoins mon ascension.
Enfin, je parviens à un autre palier. Un escalier sur ma gauche redescend dans les ténèbres. J’en cherche un autre, mais je n’en vois pas. Je me résigne donc à l’emprunter, tout en me demandant si je ne suis pas en train de perdre mon temps.
Je recommence à compter, non plus par jeu, mais plus pour occuper mon esprit et ne pas céder à la panique. Je sens bien au fond de moi que je ne peux pas sortir de cette pièce. Je continue, cependant. Je n’ai pas le choix.
Les marches défilent sous mes pieds, j’ai dépassé les centaines depuis un certain temps quand je rejoins enfin un palier. Un sourire soulagé se dessine sur mes lèvres. Puis je me rends compte avec effroi que je suis revenue à mon point de départ.
Épuisée, à bout de nerfs, je me laisse tomber au sol et me recroqueville contre le mur, découragée. Je ne sortirai jamais d’ici.
Tu ne t’y prends pas de la bonne manière, voilà tout…
Vous avez une idée peut-être ? A part tenter tous les escaliers ?
Tu m’as mal compris. Je voulais dire que tu ne raisonnes pas de la bonne manière. Tu ne penses pas le problème comme il faut.
Je vois mal comment m’y prendre autrement. Ah, et tant que je vous ai sous la main, je voulais savoir…
Oui ? Pourquoi je t’aide ? Et pourquoi pas ?
Vous n’avez pas aidé les autres que je sache.
C’est vrai. Je leur ai même mis des bâtons dans les roues. J’ai conçu notamment cette pièce pour les empêcher de s’enfuir.
Attendez… vous êtes en train de me dire que c’est impossible de sortir d’ici et pourtant c’est ce que vous me demandez de faire ?
Je n’ai jamais dit qu’il était impossible de s’enfuir.
Mais si on ne peut pas trouver la sortie, ça revient au même, non ?
Pas tout à fait.
Tout ça ne répond pas à la question.
Tu as essayé à reculons ?
Non.
Vas-y.
C’est absurde, idiot, illogique et inutile. Mais je me recule de quelques pas et sens sous mes pieds l’herbe humide et froide du jardin. J’ai réussi.

Wahhh il est pas con, ce Hatter. xD
(Il serait juste peut-être utile de préciser dans quel sens elle se recule : du côté de la porte, en empruntant un escalier...?)
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Message  Cyrus Sam 7 Nov 2009 - 12:38

Désolée pour le retard, je ne le referai plus, promis ! SUIS DESOLEE ! !
Bref...

La suite


Chapitre 11 : Charles


Sortir de la Maison de Miss Lady C, c’était certes une excellente idée, voire légèrement vital, mais un problème persiste, néanmoins. Parce que, une fois le portail du jardin franchi, je dois faire face à une navrante réalité : je ne sais pas où aller.
Enfin, je sais où je ne dois pas aller, ça, c’est très clair. Pour ce qui est du reste… C’est tout moi, ça. Foncer tête baissée et réfléchir après. Je pensais que la nuit dans le coffre m’aurait mis un peu de plomb dans le crâne ; apparemment pas. Dommage.
Je soupire et enfonce mes mains dans les poches arrière de mon jean. Je sens alors un bout de carton rectangulaire. Je le sort rapidement ; c’est la carte de Pallas, la Dame de Pique. Je l’avais complètement oubliée celle là…
Et bien voilà ! Moi qui ne savais pas où aller… M’en vais trouver le palais de Pique !
Ouais, enfin, j’ai quand même pas mal d’espoir. Je sais bien que les châteaux ne passent pas inaperçus, mais comme je n’ai aucune idée de la direction à suivre…
Et puis, je n’ai pas le droit à l’erreur. Si les Jumeaux me retrouvent…
Je frissonne rien que d’y repenser.
Enfin bon, ce n’est pas tout ça, mais je ne suis pas d’ici. Va falloir songer à se bouger un peu ! Gauche, droite, milieu, demi-tour ? Non, pas de demi-tour. On oublie le demi-tour. Mais sinon, par où je commence ?
Gauche.
Comme ça, j’ai envie. De toute façon, je pourrais toujours faire demi-tour si je me rends compte que je me suis trompée. Faut espérer, du moins.
Le chemin serpente au milieu d’un petit bois. Cela n’a rien à voir avec la forêt de toute à l’heure. Non, les arbres ne sont pas si grands, ni touffus. Si je lève la tête, je peux apercevoir le ciel.
Je ne sais pas ce que je devrai faire une fois que j’aurai trouvé le Palais des Piques. Leur exposer mon problème, sans doute ; ils ont peut-être la solution. Et quelle solution ? Et s’ils voulaient me garder prisonnière ?
Bon, d’un autre côté, je n’ai pas trop le choix. C’est ça ou retourner avec Miss Lady C. De plus, j’imagine qu’Hatter ne m’aurait pas donné la carte s’il ne désirait pas que j’y aille.
« Regarde où tu marches ! »
Plongée dans mes pensées, je n’ai pas vu la personne qui arrivait en face de moi et vient de lui rentrer dedans. Sa voix grave me fait sursauter. Je perds l’équilibre et me serait étalée de tout mon long si une main ne m’avait pas rattrapée au dernier moment.
« Tu ne t’es pas fait mal au moins ? »
Je secoue négativement la tête et regarde celui qui me tient toujours le poignet. C’est un homme d’une trentaine d’années, blond, plutôt séduisant, et dont les yeux dorés m’observent avec inquiétude.
Je me dégage rapidement.
« Je suis désolée, je…
-Tu t’es perdue ? »
Il réajuste une mèche derrière son oreille et me sourit.
« Tu as l’air de ne pas savoir où aller.
-C’est un peu ça, oui… »
Je me sens stupide. Il hausse les épaules et murmure :
« Je m’appelle Charles. Si tu es épuisée, tu peux venir te reposer au Palais. »
Palais, il a bien dit palais ? C’est mon jour de chance !
« Moi c’est Emily. Je… votre offre est très… merci… »
Pourquoi je rougis comme une idiote ? Et en plus, je me mets à bégayer ! Mais Charles ne semble pas l’avoir remarqué. Il sourit de nouveau et me prend doucement par le bras.
« Suis-moi, dit-il. Nous ne sommes pas loin. Tu as de la chance que je passai par ici. »
J’acquiesce en silence.
« Et au fait, d’où viens-tu ? C’est la première fois que je te vois par ici ? »
Que faire ? Est-ce que je lui dis la vérité, ou bien … il a l’air gentil, mais s’il me reconduisait finalement chez Miss Lady C ? Quoique, ça n’a pas l’air d’être son genre… Mais sait-on jamais.
« Ne serais-tu pas une poupée de notre petite Demoiselle ? Tu es si jolie… »
Je me raidis brusquement et essaye d’échapper à la prise de Charles. Mais ses doigts se sont refermés sur mon bras comme les serres d’un rapace.
Il me lance un clin d’œil et rit doucement.
« Je ne te veux aucun mal, tu sais… Si tu es ici, c’est que le Chapelier l’a décidé ainsi. Et je ne peux que respecter sa volonté. Et puis, tu es trop jolie pour que je te rende à Miss Lady C. »
Je ne sais pas si je dois me sentir rassurée, là…
Mais l’impression qui se dégage de Charles n’a rien à voir avec celle de la Miss ou des Jumeaux. Ou même d’Hatter. Il a n’a pas l’air fou ou dérangé, juste… un peu trop insistant. Mais s’il me conduit au Palais… Il ne peut pas être pire que Miss Lady C, Thêta, ou les Jumeaux après tout…
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Message  MrSonge Sam 7 Nov 2009 - 15:10

Wahhh, enfin, la tant attendue !!! ^^
Joie, on commençait tous à flipper pour cette pauvre Emily... Mais elle va bien, c'est le principal, quand à savoir ce que cache Charles - car il DOIT cacher quelque chose ^^....
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Message  Pacô Sam 7 Nov 2009 - 16:10

Cyrus a écrit:
Chapitre 10 : La Fuite


Je me retrouve dans le Hall et essaye de retrouver la porte qui conduit dans le jardin. J’entends derrière-moi les hurlements de Miss Lady C, et ne peux m’empêcher de m’inquiéter pour Mad Hatter. Mais qu’est-ce qui lui a pris, d’un autre côté ? Je ne lui avais rien demandé, il n’était pas obligé de m’aider.
Une sensation de froid…
Je fais (pas de "me" hein ^^) volte face et aperçois à (?) Thêta, ou plutôt son masque grimaçant et blafard flottant dans les airs. Je retiens un cri et recule lentement tandis qu’un tentacule brumeux serpente dangereusement dans ma direction. Un autre rampe au sol et menace de s’enrouler autour de mes chevilles. Terrorisée, je fais (répétition avec le volte-face =S => "j'exécute") quelques pas en arrière mais suis bientôt bloquée par une porte close. Sans réfléchir, je tourne la poignée et me rue à l’intérieur de la pièce. Je m’empresse de refermer le battant et constate avec soulagement que le spectre a renoncé à me poursuivre.
C’est lorsque je me retourne et jette un coup d’œil autour de moi que je me rends compte que la partie est loin d’être terminée.
Je suis sur ce qui s’avère être un palier d’où partent de nombreux escaliers, certains s’élevant vers les étages supérieurs d’autres s’enfonçant dans les profondeurs du bâtiment. Il y en a en colimaçon, d’autres droits ou juste avec un angle, mais tous ont un point commun : il est impossible d’en voir la fin.
Je ne sais pas quoi faire.
Je ne peux pas faire demi-tour, je ne veux pas que Thêta (thêta ??) me range de nouveau dans le coffre. Il faut que j’arrive à sortir d’ici coûte que coûte. Je dois sortir d’ici.
Alors je choisis arbitrairement l’escalier sur ma gauche, qui s’enroule sur lui-même vers le plafond et commence à en gravir les marches.
Je ne peux pas m’empêcher de les compter ; c’est une habitude que j’ai depuis que je suis toute petite. Il faut que je compte les marches des escaliers. Dans le métro, dans les appartements, dans les aéroports, dans les musées ; je compte celles du moindre perron qui est sur mon chemin même si c’est une estrade de trois marches. Cela me rassure.
Mais là, au bout de la soixantième, je renonce à mon calcul et lève la tête avec l’espoir d’apercevoir la fin de l’escalier. C’est malheureusement inutile, je ne vois rien à part les quelques marches juste devant moi.
Je continue néanmoins mon ascension.
Enfin, je parviens à un autre palier. Un escalier sur ma gauche redescend dans les ténèbres. J’en cherche un autre, mais je n’en vois pas. Je me résigne donc à l’emprunter, tout en me demandant si je ne suis pas en train de perdre mon temps.
Je recommence à compter, non plus par jeu, plus pour occuper mon esprit et ne pas céder à la panique. Je sens bien au fond de moi que je ne peux pas sortir de cette pièce. Je continue, cependant. Je n’ai pas le choix.
Les marches défilent sous mes pieds, j’ai dépassé les centaines depuis un certain temps quand je rejoins enfin un palier. Un sourire soulagé se dessine sur mes lèvres. Puis je me rends compte avec effroi que je suis revenue à mon point de départ.
Épuisée, à bout de nerfs, je me laisse tomber au sol et me recroqueville contre le mur, découragée. Je ne sortirai jamais d’ici.
Tu ne t’y prends pas de la bonne manière, voilà tout…
Vous avez une idée peut-être ? A part tenter tous les escaliers ?
Tu m’as mal compris. Je voulais dire que tu ne raisonnes pas de la bonne manière. Tu ne penses pas le problème comme il faut.
Je vois mal comment m’y prendre autrement. Ah, et tant que je vous ai sous la main, je voulais savoir…
Oui ? Pourquoi je t’aide ? Et pourquoi pas ?
Vous n’avez pas aidé les autres que je sache.
C’est vrai. Je leur ai même mis des bâtons dans les roues. J’ai conçu notamment cette pièce pour les empêcher de s’enfuir.
Attendez… vous êtes en train de me dire que c’est impossible de sortir d’ici et pourtant c’est ce que vous me demandez de faire ?
Je n’ai jamais dit qu’il était impossible de s’enfuir.
Mais si on ne peut pas trouver la sortie, ça revient au même, non ?
Pas tout à fait.
Tout ça ne répond pas à la question.
Tu as essayé à reculons ?
Non.
Vas-y.
C’est absurde, idiot, illogique et inutile. Mais je [pas de "le"] recule de quelques pas et sens sous mes pieds l’herbe humide et froide du jardin. J’ai réussi.

C'est super étrange, encore une fois, ton histoire. Mais c'est vraiment marrant à lire et assez surprenant.
C'est vraiment dommage que les fautes salissent un peu le texte (mais bon, une bonne relecture hein ... Very Happy)

J'aime la manière aussi dont tu t'y prends pour faire vivre tes personnages et la logique que tu remanies à ta façon.

Non, ça me plaît vraiment Smile.
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Message  Cyrus Sam 7 Nov 2009 - 16:58

Vous me rassurez... Parce que je m'amuse beaucoup à écrire cette nouvelle l'air de rien, et voir que mon absurdité chronique et ma logique défaillante ne vous dérange pas, c'est super !

et oui, désolée pour les fautes Pacô (et moi qui pensais m'être améliorée ...)

Joie, on commençait tous à flipper pour cette pauvre Emily... Mais elle va bien, c'est le principal, quand à savoir ce que cache Charles - car il DOIT cacher quelque chose ^^....
Pourquoi tant de crainte ? Je n'ai pas pour habitude de torturer mes personnages (mais les traumatiser... *sifflote*)
Et pour Charles... Tu verras bien... le pire est peut-être à venir...
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Message  Laumie Sam 7 Nov 2009 - 19:41

Cyrus a écrit:Chapitre 11 : Charles


Sortir de la Maison de Miss Lady C, c’était certes une excellente idée, voire légèrement vital, mais un problème persiste [Pas de virg.] néanmoins. Parce qu'une fois le portail du jardin franchi, je dois faire face à une navrante réalité : je ne sais pas où aller.
Enfin, je sais où je ne dois pas aller, ça, c’est très clair. Pour ce qui est du reste… C’est tout moi, ça. Foncer tête baissée et réfléchir après. Je pensais que la nuit dans le coffre m’aurait mis un peu de plomb dans le crâne ; apparemment pas. Dommage.
Je soupire et enfonce mes mains dans les poches arrière de mon jean. Je sens alors un bout de carton rectangulaire. Je le sort rapidement ; c’est la carte de Pallas, la Dame de Pique. Je l’avais complètement oubliée celle là…
Et bien voilà ! Moi qui ne savais pas où aller… M’en vais trouver le palais de Pique !
Ouais, enfin, j’ai quand même pas mal d’espoir. Je sais bien que les châteaux ne passent pas inaperçus, mais comme je n’ai aucune idée de la direction à suivre…
Et puis, je n’ai pas le droit à l’erreur. Si les Jumeaux me retrouvent…
Je frissonne rien que d’y repenser.
Enfin bon, ce n’est pas tout ça, mais je ne suis pas d’ici. Va falloir songer à se bouger un peu ! Gauche, droite, milieu, demi-tour ? Non, pas de demi-tour. On oublie le demi-tour. Mais sinon, par où je commence ?
Gauche.
Comme ça, j’ai envie. De toute façon, je pourrais toujours faire demi-tour si je me rends compte que je me suis trompée. Faut l'espérer, du moins.
Le chemin serpente au milieu d’un petit bois. Cela n’a rien à voir avec la forêt de toute à l’heure. Non, les arbres ne sont pas si grands, ni touffus. Si je lève la tête, je peux apercevoir le ciel.
Je ne sais pas ce que je devrai faire une fois que j’aurai trouvé le Palais des Piques. Leur exposer mon problème, sans doute ; ils ont peut-être la solution. Et quelle solution ? Et s’ils voulaient me garder prisonnière ?
Bon, d’un autre côté, je n’ai pas trop le choix. C’est ça ou retourner avec Miss Lady C. De plus, j’imagine qu’Hatter ne m’aurait pas donné la carte s’il ne désirait pas que j’y aille.
« Regarde où tu marches ! »
Plongée dans mes pensées, je n’ai pas vu la personne qui arrivait en face de moi et viens de lui rentrer dedans. Sa voix grave me fait sursauter. Je perds l’équilibre et me serais étalée de tout mon long si une main ne m’avait pas rattrapée au dernier moment.
« Tu ne t’es pas fait mal au moins ? »
Je secoue négativement la tête et regarde celui qui me tient toujours le poignet. C’est un homme d’une trentaine d’années, blond, plutôt séduisant, et dont les yeux dorés m’observent avec inquiétude.
Je me dégage rapidement.
« Je suis désolée, je…
-Tu t’es perdue ? »
Il réajuste une mèche derrière son oreille et me sourit.
« Tu as l’air de ne pas savoir où aller.
-C’est un peu ça, oui… »
Je me sens stupide. Il hausse les épaules et murmure :
« Je m’appelle Charles. Si tu es épuisée, tu peux venir te reposer au Palais. »
Palais, il a bien dit palais ? C’est mon jour de chance !
« Moi c’est Emily. Je… votre offre est très… merci… »
Pourquoi je rougis comme une idiote ? Et en plus, je me mets à bégayer ! Mais Charles ne semble pas l’avoir remarqué. Il sourit de nouveau et me prend doucement par le bras.
« Suis-moi, dit-il. Nous ne sommes pas loin. Tu as de la chance que je passais par ici. »
J’acquiesce en silence.
« Et au fait, d’où viens-tu ? C’est la première fois que je te vois par ici ? »
Que faire ? Est-ce que je lui dis la vérité, ou bien … il a l’air gentil, mais s’il me reconduisait finalement chez Miss Lady C ? Quoique, ça n’a pas l’air d’être son genre… Mais sait-on jamais.
« Ne serais-tu pas une poupée de notre petite Demoiselle ? Tu es si jolie… »
Je me raidis brusquement et essaye d’échapper à la prise de Charles. Mais ses doigts se sont refermés sur mon bras comme les serres d’un rapace.
Il me lance un clin d’œil et rit doucement.
« Je ne te veux aucun mal, tu sais… Si tu es ici, c’est que le Chapelier l’a décidé ainsi. Et je ne peux que respecter sa volonté. Et puis, tu es trop jolie pour que je te rende à Miss Lady C. »
Je ne sais pas si je dois me sentir rassurée, là…
Mais l’impression qui se dégage de Charles n’a rien à voir avec celle de la Miss ou des Jumeaux. Ou même d’Hatter. Il a n’a (Je te suggère de virer le 1° "a" ^^) pas l’air fou ou dérangé, juste… un peu trop insistant. Mais s’il me conduit au Palais… Il ne peut pas être pire que Miss Lady C, Thêta, ou les Jumeaux après tout…

Pas mal intéressant tout ça, mais qui est ce fameux Charles ?? ^^ Je suis intriguée ^^
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Message  Cyrus Dim 8 Nov 2009 - 11:44

Contente de voir que la suite te plait toujours autant, Laumie...

Et pour me faire pardonner de ma longue absence, voici...

Chapitre 12 : Judith


« Nous voici arrivés, petite Emily. »
En effet, devant moi se dresse d’immenses remparts sur lesquels des soldats vêtus comme au Moyen-âge font leur ronde. Une tour se dresse à chaque angle ; d’imposants étendards flottent au vent au sommet de chacune d’elles. Je les regarde d’un peu plus près, et aperçois alors qu’ils sont ornés de cœurs écarlates.
« Ce n’est pas le Palais de Pique ?
-Non, répond Charles. Jusqu’à preuve du contraire en tous cas. »
Il s’arrête et me regarde avec inquiétude.
« Tu ne comptais tout de même pas aller là-bas ? » demande-t-il.
Je lui montre la carte de Pallas et rétorque :
« Si, justement. C’est interdit ?
-Interdit… non, marmonne Charles. Suicidaire plutôt… »
Avant que je puisse répliquer, la herse se soulève dans un grincement et une femme nous rejoint d’un pas raide. Elle doit avoir l’âge de Charles, mais ne semble pas aussi sympathique. Au contraire, ses lèvres sont pincées et ses yeux noirs brillent d’un éclat désapprobateur. Et c’est d’un ton sec qu’elle lance :
« Vous voilà enfin, vous. Mon cher époux, décidément, le jour où je n’aurai plus à vous chercher par monts et par vaux, c’est que vous serrez mort. Vous passez votre temps à vagabonder au lieu de vous occuper des affaires du royaume. Pour un roi, c’est une drôle de façon de faire. »
Un roi ?
Mais oui ! Je suis stupide ! Charles, c’est le nom du Roi de Cœur ! Donc elle, c’est sans doute Judith, la Reine de Cœur. Je ne les imaginais pas du tout comme ça…
« Et c’est votre nouveau trophée que vous nous ramenez ? demande-t-elle en me désignant du menton.
-Je… non, Emily n’a rien à voir avec ça, Judith… se défend Charles, pataud.
-Je me disais aussi qu’elle était bien jeune. Enfin, avec vous, tant que ça a des jambes et une poitrine, vous ne faites pas le difficile… »
Charles tire une tête de gamin pris le doigt dans la confiture. Il a perdu de sa superbe, le pauvre.
« C’est une poupée de la Demoiselle, se défend-il. Elle réussi à s’enfuir. »
C’est au tour de Judith de rester silencieuse. Charles en profite pour continuer :
« C’est étrange que le Chapelier ait été clément avec elle. Enfin, ses intentions sont toujours très obscures… Mais ce n’est pas le plus grave. »
Judith fronce les sourcils mais ne l’interrompt pas. Charles se passe la main dans la nuque, mal à l’aise, avant de poursuivre :
« Elle veut se rendre au Palais de Pique. »
La Reine de Cœur nous regarde l’un après l’autre sans rien dire, comme si elle n’en croyait pas ses oreilles. Enfin, elle lâche :
« Nous en reparlerons plus tard, Charles. Je pense que cette jeune personne est épuisée. Elle passera donc la nuit au Palais. »
Judith lance un dernier regard lourd de reproches à son époux avant de faire volte-face. Je me tourne vers Charles, ne sachant pas quoi penser. Il me sourit et me prend par le bras pour me conduire à l’intérieur du Palais.
Je range la carte de Pallas dans la poche de mon pantalon et ne peux m’empêcher de me demander ce qui explique l’animosité des Cœurs envers les Piques. Car après tout, si Mad Hatter me l’a fait piocher, c’est pour une bonne raison. C’est étrange d’ailleurs, maintenant que j’y pense, qu’il soit aussi respecté par les Cœurs. Charles ne discute aucune de ses décisions et cependant, quand on regarde Hatter, on n’a pas trop l’impression qu’il puisse réfléchir et penser un plan. Il serait plutôt du genre à vivre au jour le jour. Pourtant, tout parait tourner autour de lui, ici. Même Miss Lady C s’en remettait à lui, c’est surprenant. Comme si c’était lui qui tirait les ficelles…
« Voici ta chambre, Emily. Tu peux rester autant de temps que nécessaire… »
La voix de Charles me ramène à la réalité. Il m’a conduite dans une grande pièce froide dont les murs aux pierres apparentes sont recouverts de tapisseries. Au centre ce trouve un gigantesque lit à baldaquins.
« Si tu as besoin de quoi que ce soit, tu n’as qu’à appeler Lahire…
-Merci…
Charles sourit et prend finalement congé.
Restée seule, je me laisse tomber sur le lit et ferme les yeux. Si ça se trouve, lorsque je me réveillerai, je serai de nouveau dans ma chambre d’hôpital…
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Message  MrSonge Dim 8 Nov 2009 - 11:57

« Nous voici arrivés, petite Emily. »
En effet, devant moi se dresse d’immenses remparts sur lesquels des soldats vêtus comme au Moyen-âge font leur ronde. Une tour se dresse à chaque angle ; d’imposants étendards flottent au vent (bien utile ?) au sommet de chacune d’elles. Je les regarde d’un peu plus près, et aperçois alors qu’ils sont ornés de cœurs écarlates.
« Ce n’est pas le Palais de Pique ?
-Non, répond Charles. Jusqu’à preuve du contraire, en tous cas. »
Il s’arrête et me regarde avec inquiétude.
« Tu ne comptais tout de même pas aller là-bas ? » demande-t-il.
Je lui montre la carte de Pallas et rétorque :
« Si, justement. C’est interdit ?
-Interdit… non, marmonne Charles. Suicidaire plutôt… »
Avant que je puisse répliquer, la herse se lève dans un grincement et une femme nous rejoint d’un pas raide. Elle doit avoir l’âge de Charles, mais ne semble pas aussi sympathique. Au contraire, ses lèvres sont pincées et ses yeux noirs brillent d’un éclat désapprobateur. Et c’est d’un ton sec qu’elle lance :
« Vous voilà enfin, vous. Mon cher époux, décidément, le jour où je n’aurai plus à vous chercher par monts et par vaux, c’est que vous serrez mort. Vous passez votre temps à vagabonder au lieu de vous occuper des affaires du royaume. Pour un roi, c’est une drôle de façon de faire. »
Un roi ?
Mais oui ! Je suis stupide ! Charles, c’est le nom du Roi de Cœur ! Donc elle, c’est sans doute Judith, la Reine de Cœur. Je ne les imaginais pas du tout comme ça…
« Et c’est votre nouveau trophée que vous nous ramenez ? demande-t-elle en me désignant du menton.
-Je… non, Emily n’a rien à voir avec ça, Judith… se défend Charles, pataud.
-Je me disais aussi qu’elle était bien jeune. Enfin, avec vous, tant que ça a des jambes et une poitrine, vous ne faites pas le difficile… »
Charles tire une tête de gamin pris le doigt dans la confiture. Il a perdu de sa superbe, le pauvre.
« C’est une poupée de la Demoiselle, se défend-il. Elle réussi à s’enfuir. »
C’est au tour de Judith de rester silencieuse. Charles en profite pour continuer :
« C’est étrange que le Chapelier ait été clément avec elle. Enfin, ses intentions sont toujours très obscures… Mais ce n’est pas le plus grave. »
Judith fronce les sourcils mais ne l’interrompt pas. Charles se passe la main dans la nuque, mal à l’aise, avant de poursuivre :
« Elle veut se rendre au Palais de Pique. »
La Reine de Cœur nous regarde l’un après l’autre sans rien dire, comme si elle n’en croyait pas ses oreilles. Enfin, elle lâche :
« Nous en reparlerons plus tard, Charles. Je pense que cette jeune personne est épuisée. Elle passera donc la nuit au Palais. »
Judith lance un dernier regard lourd de reproches à son époux avant de faire volte-face. Je me tourne vers Charles, ne sachant pas quoi penser. Il me sourit et me prend par le bras pour me conduire à l’intérieur du Palais.
Je range la carte de Pallas dans la poche de mon pantalon et ne peux m’empêcher de me demander ce qui explique l’animosité des Cœurs envers les Piques. Car après tout, si Mad Hatter me l’a fait piocher, c’est pour une bonne raison. C’est étrange d’ailleurs, maintenant que j’y pense, qu’il soit aussi respecté par les Cœurs. Charles ne discute aucune de ses décisions et cependant, quand on regarde Hatter, on n’a pas trop l’impression qu’il puisse réfléchir et (élaborer ?) un plan. Il serait plutôt du genre à vivre au jour le jour. Pourtant, tout parait tourner autour de lui, ici. Même Miss Lady C s’en remettait à lui. C’est surprenant. Comme si c’était lui qui tirait les ficelles…
« Voici ta chambre, Emily. Tu peux rester autant de temps que nécessaire… »
La voix de Charles me ramène à la réalité. Il m’a conduite dans une grande pièce froide dont les murs aux pierres apparentes sont recouverts de tapisseries. Au centre ce trouve un gigantesque lit à baldaquins.
« Si tu as besoin de quoi que ce soit, tu n’as qu’à appeler Lahire…
-Merci…
Charles sourit et prend finalement congé.
Restée seule, je me laisse tomber sur le lit et ferme les yeux. Si ça se trouve, lorsque je me réveillerai, je serai de nouveau dans ma chambre d’hôpital…
Rah, la reine de coeur, j'ai des souvenirs Disney qui m'envahissent, là xD
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Message  Cyrus Dim 8 Nov 2009 - 12:02

Ce n'est pas trop le style de Judith pourtant... traumatisé par Alice au Pays des Merveilles, Mr Songe ?
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Message  MrSonge Dim 8 Nov 2009 - 12:04

Je crois bien, j'ai été traumatisé par le chat et surtout par la chenille, l'horrible chenille au narguilé. ^^
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Message  Cyrus Dim 8 Nov 2009 - 12:47

Je revois bien le chat, mais la chenille... ça fait longtemps que je ne l'ai pas vu, en fait. C'est pour ça que je n'ai pas repris la Chenille, je ne m'en souvenais pas assez. Oui parce que, si tu regardes bien, il n'y a pas que le Chapelier Fou que j'ai repris. Les autres, notamment le Chat et les Tweedledy-Tweedledum (pas sûre pour l'orthographe), je les ai renommés et arrangés à ma façon, mais ils sont bien présents...
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Message  MrSonge Dim 8 Nov 2009 - 12:59

Oui mais Hatter, repris du chapelier, il a plutôt le rôle du Chat, non ? Enfin moi j'ai le dessin animé en tête, et plus du tout le bouquin, donc je ne sais pas, peut-être que je zappe des détails. xD
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Message  Cyrus Dim 8 Nov 2009 - 14:05

Pour le rôle du Chapelier, je ne sais pas... mais un autre perso est inspiré du chat.
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Message  Pacô Dim 8 Nov 2009 - 16:30

Cyrus a écrit:
Chapitre 11 : Charles


Sortir de la Maison de Miss Lady C, c’était certes une excellente idée, voire légèrement vital, mais un problème persiste [pas de virg.] néanmoins. Parce que, une fois le portail du jardin franchi, je dois faire face à une navrante réalité : je ne sais pas où aller.
Enfin, je sais où je ne dois pas aller, ça, c’est très clair. Pour ce qui est du reste… C’est tout moi, ça. Foncer tête baissée et réfléchir après. Je pensais que la nuit dans le coffre m’aurait mis un peu de plomb dans le crâne ; apparemment pas. Dommage.
Je soupire et enfonce mes mains dans les poches arrière de mon jean. Je sens alors un bout de carton rectangulaire. Je le sort rapidement ; c’est la carte de Pallas, la Dame de Pique. Je l’avais complètement oubliée celle là…
Et bien voilà ! Moi qui ne savais pas où aller… M’en vais trouver le palais de Pique !
Ouais, enfin, j’ai quand même pas mal d’espoirs. Je sais bien que les châteaux ne passent pas inaperçus, mais comme je n’ai aucune idée de la direction à suivre…
Et puis, je n’ai pas le droit à l’erreur. Si les Jumeaux me retrouvent…
Je frissonne rien que d’y repenser.
Enfin bon, ce n’est pas tout ça, mais je ne suis pas d’ici. Va falloir songer à se bouger un peu ! Gauche, droite, milieu, demi-tour ? Non, pas de demi-tour. On oublie le demi-tour. Mais sinon, par où je commence ?
Gauche.
Comme ça, j’ai envie. De toute façon, je pourrais toujours faire demi-tour si je me rends compte que je me suis trompée. Faut espérer, du moins.
Le chemin serpente au milieu d’un petit bois. Cela n’a rien à voir avec la forêt de toute à l’heure. Non, les arbres ne sont pas si grands, ni touffus. Si je lève la tête, je peux apercevoir le ciel.
Je ne sais pas ce que je devrais faire une fois que j’aurais trouvé le Palais des Piques. Leur exposer mon problème, sans doute ; ils ont peut-être la solution. Et quelle solution ? Et s’ils voulaient me garder prisonnière ?
Bon, d’un autre côté, je n’ai pas trop le choix. C’est ça ou retourner avec Miss Lady C. De plus, j’imagine qu’Hatter ne m’aurait pas donné la carte s’il ne désirait pas que j’y aille.
« Regarde où tu marches ! »
Plongée dans mes pensées, je n’ai pas vu la personne qui arrivait en face de moi et vient de lui rentrer dedans. Sa voix grave me fait sursauter. Je perds l’équilibre et me serait étalée de tout mon long si une main ne m’avait pas rattrapée au dernier moment.
« Tu ne t’es pas fait mal au moins ? »
Je secoue négativement (bof ... "je secoue la tête de droite à gauche") la tête et regarde celui qui me tient toujours le poignet. C’est un homme d’une trentaine d’années, blond, plutôt séduisant, et dont les yeux dorés m’observent avec inquiétude.
Je me dégage rapidement.
« Je suis désolée, je…
-Tu t’es perdue ? »
Il réajuste une mèche derrière son oreille et me sourit.
« Tu as l’air de ne pas savoir où aller.
-C’est un peu ça, oui… »
Je me sens stupide. Il hausse les épaules et murmure :
« Je m’appelle Charles. Si tu es épuisée, tu peux venir te reposer au Palais. »
Palais, il a bien dit palais ? C’est mon jour de chance !
« Moi c’est Emily. Je… votre offre est très… merci… »
Pourquoi je rougis comme une idiote ? Et en plus, je me mets à bégayer ! Mais Charles ne semble pas l’avoir remarqué. Il sourit de nouveau et me prend doucement par le bras.
« Suis-moi, dit-il. Nous ne sommes pas loin. Tu as de la chance que je passais par ici. »
J’acquiesce en silence.
« Et au fait, d’où viens-tu ? C’est la première fois que je te vois par ici ? »
Que faire ? Est-ce que je lui dis la vérité, ou bien … il a l’air gentil, mais s’il me reconduisait finalement chez Miss Lady C ? Quoique, ça n’a pas l’air d’être son genre… Mais sait-on jamais.
« Ne serais-tu pas une poupée de notre petite Demoiselle ? Tu es si jolie… »
Je me raidis brusquement et essaye d’échapper à la prise de Charles. Mais ses doigts se sont refermés sur mon bras comme les serres d’un rapace.
Il me lance un clin d’œil et rit doucement.
« Je ne te veux aucun mal, tu sais… Si tu es ici, c’est que le Chapelier l’a décidé ainsi. Et je ne peux que respecter sa volonté. Et puis, tu es trop jolie pour que je te rende à Miss Lady C. »
Je ne sais pas si je dois me sentir rassurée, là…
Mais l’impression qui se dégage de Charles n’a rien à voir avec celle de la Miss ou des Jumeaux. Ou même d’Hatter. Il a n’a pas l’air fou ou dérangé, juste… un peu trop insistant. Mais s’il me conduit au Palais… Il ne peut pas être pire que Miss Lady C, Thêta, ou les Jumeaux après tout…

Style toujours aussi haché. Là j'avoue avoir un peu moins adhéré puisque c'est très (beaucoup) fouillis et le désordre des phrases à outrance, ça me pousse un peu à décrocher. Je pense qu'il vaudrait mieux que tu rendes tes phrases un peu plus "touffues" ... et un peu plus attachées entre elles, de manière à donner un certain effet au texte qui fasse beaucoup bordel qui se veut organisé.
Enfin ce n'est que mon humble avis.

D'un point de vue histoire, c'est drôle et ça me plaît. Ce Charles fait très pédophile (quand même) et je ne sais pas si j'aurais tellement confiance à la place de Emily et je pense que je serais pas tellement rassuré par son caractère insistant.
M'enfin ... Razz

Suite ?
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Message  Laumie Dim 8 Nov 2009 - 16:54

J'aime. J'adore. J'adhère. Suite ?? ^^
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Message  Pacô Dim 8 Nov 2009 - 17:15

Cyrus a écrit:
Chapitre 12 : Judith


« Nous voici arrivés, petite Emily. »
En effet, devant moi se dresse d’immenses remparts sur lesquels des soldats vêtus comme au Moyen-âge font leur ronde. Une tour se dresse à chaque angle ; d’imposants étendards flottent au vent au sommet de chacune d’elles. Je les regarde d’un peu plus près, et aperçois alors qu’ils sont ornés de cœurs écarlates.
« Ce n’est pas le Palais de Pique ?
-Non, répond Charles. Jusqu’à preuve du contraire en tous cas. »
Il s’arrête et me regarde avec inquiétude.
« Tu ne comptais tout de même pas aller là-bas ? » demande-t-il.
Je lui montre la carte de Pallas et rétorque :
« Si, justement. C’est interdit ?
-Interdit… non, marmonne Charles. Suicidaire plutôt… »
Avant que je puisse répliquer, la herse se soulève dans un grincement et une femme nous rejoint d’un pas raide. Elle doit avoir l’âge de Charles, mais ne semble pas aussi sympathique. Au contraire, ses lèvres sont pincées et ses yeux noirs brillent d’un éclat désapprobateur. Et c’est d’un ton sec qu’elle lance :
« Vous voilà enfin, vous. Mon cher époux, décidément, le jour où je n’aurai plus à vous chercher par monts et par vaux, c’est que vous serrez mort. Vous passez votre temps à vagabonder au lieu de vous occuper des affaires du royaume. Pour un roi, c’est une drôle de façon de faire. »
Un roi ?
Mais oui ! Je suis stupide ! Charles, c’est le nom du Roi de Cœur ! Donc elle, c’est sans doute Judith, la Reine de Cœur. Je ne les imaginais pas du tout comme ça…
« Et c’est votre nouveau trophée que vous nous ramenez ? demande-t-elle en me désignant du menton.
-Je… non, Emily n’a rien à voir avec ça, Judith… se défend Charles, pataud.
-Je me disais aussi qu’elle était bien jeune. Enfin, avec vous, tant que ça a des jambes et une poitrine, vous ne faites pas le difficile… »
Charles tire une tête de gamin pris le doigt dans la confiture. Il a perdu de sa superbe, le pauvre.
« C’est une poupée de la Demoiselle, se défend-il (répétition => "répliquer") . Elle a réussi à s’enfuir. »
C’est au tour de Judith de rester silencieuse. Charles en profite pour continuer :
« C’est étrange que le Chapelier ait été clément avec elle. Enfin, ses intentions sont toujours très obscures… Mais ce n’est pas le plus grave. »
Judith fronce les sourcils mais ne l’interrompt pas. Charles se passe la main dans la nuque, mal à l’aise, avant de poursuivre :
« Elle veut se rendre au Palais de Pique. »
La Reine de Cœur nous regarde l’un après l’autre sans rien dire, comme si elle n’en croyait pas ses oreilles. Enfin, elle lâche :
« Nous en reparlerons plus tard, Charles. Je pense que cette jeune personne est épuisée. Elle passera donc la nuit au Palais. »
Judith lance un dernier regard lourd de reproches à son époux avant de faire volte-face. Je me tourne vers Charles, ne sachant pas quoi penser. Il me sourit et me prend par le bras pour me conduire à l’intérieur du Palais.
Je range la carte de Pallas dans la poche de mon pantalon et ne peux m’empêcher de me demander ce qui explique l’animosité des Cœurs envers les Piques. Car après tout, si Mad Hatter me l’a fait piocher, c’est pour une bonne raison. C’est étrange d’ailleurs, maintenant que j’y pense, qu’il soit aussi respecté par les Cœurs. Charles ne discute aucune de ses décisions et cependant, quand on regarde Hatter, on n’a pas trop l’impression (bof bof) qu’il puisse réfléchir et penser un plan. Il serait plutôt du genre à vivre au jour le jour. Pourtant, tout parait tourner autour de lui, ici. Même Miss Lady C s’en remettait à lui, c’est surprenant. Comme si c’était lui qui tirait les ficelles…
« Voici ta chambre, Emily. Tu peux rester autant de temps que nécessaire… »
La voix de Charles me ramène à la réalité. Il m’a conduite dans une grande pièce froide dont les murs aux pierres apparentes sont recouverts de tapisseries (oulah ... explique moi comment tu tapisses un mur avec des pierres apparentes toi ? XD). Au centre se trouve un gigantesque lit à baldaquins.
« Si tu as besoin de quoi que ce soit, tu n’as qu’à appeler Lahire…
-Merci…» (il faut bien les fermer les pauvres petits)
Charles sourit et prend finalement congé.
Restée seule, je me laisse tomber sur le lit et ferme les yeux. Si ça se trouve, lorsque je me réveillerai, je serais de nouveau dans ma chambre d’hôpital…
LoL !
On se dirait de retour au pays des merveilles d'Alice \o/.
(enfin c'est le but, je sais --").

Bon, mis à part encore toutes ces fautes qui pourraient être aisément évitées (la relecture !! ^^), j'aime beaucoup l'intrigue. Malgré le côté loufoque, on reste très curieux parce qu'une forme de suspens nous pousse à lire la suite, comme si dans ce monde illogique, on y trouvait quand même son compte de mystère à percer.

Alors oui, je veux la suite !
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Message  Cyrus Ven 13 Nov 2009 - 13:47

Devant tant de réclamations...

Mais je vous préviens, il ne reste plus beaucoup de chapitres...

Chapitre 13 : Pallas


Lorsque j’ouvre les yeux, je dois me rendre à l’évidence. Je ne suis toujours pas dans mon lit d’hôpital. Ce n’est pas qu’il me manque particulièrement, ou même que je regrette mon ancienne existence, juste que ce qui m’arrive m’échappe de plus en plus et que je n’aime pas cette sensation de vide. Je n’ai pas le choix, cependant. Je ne vois pas ce qui pourrait me permettre de réintégrer le bon côté du miroir.
Quand j’étais petite, je n’aimais pas Alice au Pays des Merveilles. Je ne supportais pas cette fantaisie terrifiante ; et c’est toujours le cas aujourd’hui, semblerait-il.
Enfin…
Une robe blanche est posée sur une chaise près du lit. J’imagine que c’est une attention de Charles. Je retire rapidement mes affaires et l’enfile. Elle est à ma taille, mais je n’ai plus de poche à présent pour ranger la carte de Pallas. Tant pis, je vais devoir la garder à la main.
On frappe à la porte.
« Emily ? fait la voix grave de Charles. C’est moi. Je peux entrer ?
-Oui… »
Je plie rapidement mes vêtements tandis qu’il ouvre la porte et pénètre à l’intérieur de la chambre. Il me sourit, admire sans doute la robe et s’assied sur le lit.
« J’ai… parlé avec Judith, explique-t-il en fixant ses mains sur ses genoux. Elle est d’accord sur le fait que te rendre au palais des Piques est une folie…
-Pourquoi ? Si Hatter m’a donné la carte ? »
Charles soupire et lève les yeux vers moi. Ses pupilles sombres ne pétillent plus, et il parait avoir subitement vieilli. Il me prend doucement les poignets et sourit tristement :
« C’est exactement ce que m’a répondu Judith. Et c’est ce que je ne comprends pas. Si le Chapelier t’a aidée à sortir de la maison de Miss Lady C, c’est qu’il tient à toi. Et auquel cas, il ne t’aurait jamais envoyée chez les Piques…
-Ils sont si terribles que ça ? »
Charles hoche la tête en silence.
« Mais imaginons que j’y aille tout de même, vous ne m’empêcheriez pas de le faire ?
-Non, répond-il en me lâchant les poignets. Non, nous respecterions ta volonté… »
Il se lève et s’apprête à partir.
« Si c’est vraiment ce que tu souhaites, je t’accompagnerai jusque là-bas, ce n’est pas loin. Mais ne m’en demande pas plus.
-Ce sera suffisant.
-Dans ce cas… en route, petite Emily. Mais je t’aurai prévenue. »
Nous sortons de la chambre, traversons un couloir, puis un hall, auxquels je n’avais pas prêté attention lors de mon arrivée. Et nous quittons le Palais des Cœurs.
Nous marchons pendant plusieurs heures, en silence, l’un à côté de l’autre. Parfois, l’un de nous essaye de détendre l’atmosphère par une anecdote amusante, mais on sent bien que le cœur n’y est pas.
Enfin, nous arrivons à destination. Charles me regarde quelques instants, le visage grave. Il tend la main et me caresse la joue du bout des doigts. Puis il sourit et fait demi-tour. Je reste immobile un moment, le suivant du regard, avec la désagréable impression que c’est la dernière fois que je le vois. Je soupire et me tourne vers le Palais des Piques.
Il n’a rien à voir avec celui des Cœurs. Il fait davantage penser à un hôpital, à cause de sa forme simple et des ses murs blancs. Et surtout, il faut traverser un immense jardin pour pénétrer à l’intérieur.
Me voici donc à trottiner au milieu de rosiers rouges, blancs, noirs ou pourpres. Devant moi se trouve une terrasse, sur laquelle une femme fume une cigarette. Elle est vêtue d’une robe noire moulante qui contraste avec sa peau diaphane. Lorsque je m’approche d’elle, je remarque un pique tatoué dans son dos. Elle se retourne, m’ayant entendue arriver et me sourit. Ses iris glacés se sont rivés aux miens. Elle n’est pas belle. Elle est sublime, envoûtante, gracieuse… elle parait si forte et si fragile à la fois que c’en est déroutant. Pallas. Dame de Pique. J’ai du mal à comprendre ce qui terrifie à ce point les Cœurs. Elle semble si douce…
« Qui t’as autorisée à entrer ? » demande-t-elle d’une voix pas plus haute qu’un soupir.
Pour couper court à toute discussion, je lui montre la carte. Elle sourit à sa vue, et murmure :
« C’est donc notre cher Chapelier qui t’envoie… et tu as réussi à me trouver, félicitation, petite fleur.
-Je m’appelle Emily.
-C’est un très joli prénom… »
J’ai déjà entendu ça quelque part. Décidément…
Mon agacement ne lui a pas échappé. Elle rit sans bruit et souffle :
« Apparemment, tu as rencontré notre Petite Collectionneuse de Poupées… »
Un bruit de pas retentit derrière moi. Je n’ai pas le temps de faire volte face qu’une main s’est délicatement posée sur mon épaule.
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Message  Laumie Ven 13 Nov 2009 - 16:53

Cyrus a écrit:Chapitre 13 : Pallas

Lorsque j’ouvre les yeux, je dois me rendre à l’évidence. Je ne suis toujours pas dans mon lit d’hôpital. Ce n’est pas qu’il me manque particulièrement, ou même que je regrette mon ancienne existence, (Il faudrait que tu mettes quelque chose comme "mais" pour faire la liaison, sinon ça fait maladroit) juste que ce qui m’arrive m’échappe de plus en plus et que je n’aime pas cette sensation de vide. Je n’ai pas le choix, cependant. Je ne vois pas ce qui pourrait me permettre de réintégrer le bon côté du miroir.
Quand j’étais petite, je n’aimais pas Alice au Pays des Merveilles. Je ne supportais pas cette fantaisie terrifiante ; et c’est toujours le cas aujourd’hui, semblerait-il.
Enfin…
Une robe blanche est posée sur une chaise près du lit. J’imagine que c’est une attention de Charles. Je retire rapidement mes affaires et l’enfile. Elle est à ma taille, mais je n’ai plus de poche à présent pour ranger la carte de Pallas. Tant pis, je vais devoir la garder à la main.
On frappe à la porte.
« Emily ? fait la voix grave de Charles. C’est moi. Je peux entrer ?
- [Espace] Oui… »
Je plie rapidement mes vêtements tandis qu’il ouvre la porte et pénètre à l’intérieur de la chambre. Il me sourit, admire sans doute la robe et s’assied sur le lit.
« J’ai… parlé avec Judith, explique-t-il en fixant ses mains sur ses genoux. Elle est d’accord sur le fait que te rendre au palais des Piques est une folie…
- [Espace] Pourquoi si (T'as pas besoin de mettre 2 questions quand tu peux n'en faire qu'une) Hatter m’a donné la carte ? »
Charles soupire et lève les yeux vers moi. Ses pupilles sombres ne pétillent plus, et il parait avoir subitement vieilli. Il me prend doucement les poignets et sourit tristement :
« C’est exactement ce que m’a répondu Judith. Et c’est ce que je ne comprends pas. Si le Chapelier t’a aidée à sortir de la maison de Miss Lady C, c’est qu’il tient à toi. Et auquel cas, il ne t’aurait jamais envoyée chez les Piques…
- [Espace] Ils sont si terribles que ça ? »
Charles hoche la tête en silence.
« Mais imaginons que j’y aille tout de même, vous ne m’empêcheriez pas de le faire ?
- [Espace] Non, répond-il en me lâchant les poignets. Non, nous respecterions ta volonté… »
Il se lève et s’apprête à partir.
« Si c’est vraiment ce que tu souhaites, je t’accompagnerai jusque là-bas, ce n’est pas loin. Mais ne m’en demande pas plus.
- [Espace] Ce sera suffisant.
- [Espace] Dans ce cas… en route, petite Emily. Mais je t’aurai prévenue. »
Nous sortons de la chambre, traversons un couloir, puis un hall, auxquels je n’avais pas prêté attention lors de mon arrivée. Et nous quittons le Palais des Cœurs.
Nous marchons pendant plusieurs heures, en silence, l’un à côté de l’autre. Parfois, l’un de nous essaye de détendre l’atmosphère par une anecdote amusante, mais on sent bien que le cœur n’y est pas.
Enfin, nous arrivons à destination. Charles me regarde quelques instants, le visage grave. Il tend la main et me caresse la joue du bout des doigts. Puis il sourit et fait demi-tour. Je reste immobile un moment, le suivant du regard, avec la désagréable impression que c’est la dernière fois que je le vois. Je soupire et me tourne vers le Palais des Piques.
Il n’a rien à voir avec celui des Cœurs. Il fait davantage penser à un hôpital, à cause de sa forme simple et des ses murs blancs. Et surtout, il faut traverser un immense jardin pour pénétrer à l’intérieur.
Me voici donc à trottiner au milieu de rosiers rouges, blancs, noirs ou pourpres. Devant moi se trouve une terrasse, sur laquelle une femme fume une cigarette. Elle est vêtue d’une robe noire moulante qui contraste avec sa peau diaphane. Lorsque je m’approche d’elle, je remarque un pique tatoué dans son dos. Elle se retourne, m’ayant entendue arriver et me sourit. Ses iris glacés se sont rivés aux miens. Elle n’est pas belle. Elle est sublime, envoûtante, gracieuse… elle parait si forte et si fragile à la fois que c’en est déroutant. Pallas. Dame de Pique. J’ai du mal à comprendre ce qui terrifie à ce point les Cœurs. Elle semble si douce…
« Qui t’a autorisée à entrer ? » demande-t-elle d’une voix pas plus haute qu’un soupir.
Pour couper court à toute discussion, je lui montre la carte. Elle sourit à sa vue, et murmure :
« C’est donc notre cher Chapelier qui t’envoie… et tu as réussi à me trouver, félicitations, petite fleur.
- [Espace] Je m’appelle Emily.
- [Espace] C’est un très joli prénom… »
J’ai déjà entendu ça quelque part. Décidément…
Mon agacement ne lui a pas échappé. Elle rit sans bruit et souffle :
« Apparemment, tu as rencontré notre Petite Collectionneuse de Poupées… »
Un bruit de pas retentit derrière moi. Je n’ai pas le temps de faire volte face (L'expression me parait mal choisie. Je mettrai plutôt "Je n'ai pas le temps de me retourner") qu’une main s’est délicatement posée sur mon épaule.

Y'a une règle typographique concernant l'espace entre le tiret et le 1° mot Wink

Sinon une suite rondement menée, même si on se demande toujours ce qui a poussé Hatter à sauver notre Emily ^^ Tout comme les raisons des Cœurs pour avoir peur des Piques ^^ J'ai hâte d'en savoir plus ^^
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