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Message  B. Mer 8 Sep 2010 - 13:01

Texte lisible ici :
https://imperialdreamer.1fr1.net/nouvelles-f120/premonition-t2890.htm#72841

Comme je le disais dans le topic des commentaires de "Désespoir insondable", j'essaie de tourner mon sujet de la meilleure façon possible.
Je ne sais pas ce que vous allez penser de ce nouveau texte, mais, comme je l'ai dit dans mon topic de la salle des interrogatoires, j'accepte tous les coms sauf les critiques négatives non expliquées.
Merci. Very Happy
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B.
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Message  Pacô Jeu 9 Sep 2010 - 8:22

apaisée comme si mon corps entier était constitué de coton.

=> remarque : est-ce que le coton peut être comparé à une sensation d'apaisement ? Pour ma part, je voyais plus la comparaison du côton comme pour dire que tout est indolore et que notre tête est tout à coup rempli de vide, comme si on ne pouvait plus réfléchir à rien. On peut voir ça comme de l'apaisement, mais pas seulement... (ce serait désagréable pour moi...)

Je suis enveloppée par une chaleur apaisante
=> répétition : apaisée/apaisante.
=> suggestion : par une chaleur bienfaitrice/par une chaleur tranquille ou alors : détendue comme si mon corps...etc.

On n’est même plus triste de voir nos peaux si blanches une fois arrivé sur une plage en été.
=> maladresse : je trouve le terme "triste" mal adapté.
=> suggestion : "on n'est même plus contrarié"

Puis ma vision descend vers le sol, distingue des voitures.
=> typographie : cette virgule hache la phrase. J'aurais plutôt mis un "et" à sa place.

Je viens relancer la publicité pour un appel à texte que mon association organise.
=> LOL ! Quelle association pourrait donc bien faire ça ? Very Happy
=> orthographe : ne faudrait-il pas un "s" à textes ? Parce que c'est un appel pour plusieurs textes... (si on a un peu de succès surtout ^^)

Je m’approche davantage et me rends compte que c’est du sang qui souille ma tunique neuve.
=> remarque : il me semble que le "empourpré" suffisait déjà à nous faire comprendre. Du coup, on a l'impression d'avoir pris une longueur d'avance sur elle, et cette nouvelle info nous paraît très futile...

Malgré la séparation, il était infernal.
=> répétition : infernale/infernal
=> suggestion : il était odieux/agressif/insupportable

et me plaindre de ces menaces.
=> orthographe : pourquoi pas plutôt "ses" menaces ?


Appréciation linguistique :

Du vocabulaire plutôt émouvant... mais que vers la fin. Pour ma part, j'ai trouvé que les mots ne me touchent que lorsque l'âme dit adieu à tout son petit monde;
Autrement, non, pas tellement. Je n'ai pas l'impression de ressentir d'émotions dans l'instant où elle se rend compte qu'elle est morte ; ce qui devrait être tout de même psychologiquement terrible.

Je peux l'expliquer par un phénomène de ta rédaction : un ton trop neutre.
Prenons un exemple :
Mais on s’y fait, au froid, au gris, au terne. On n’est même plus triste de voir nos peaux si blanches une fois arrivé sur une plage en été. C’est ainsi, on se résigne…
Le "on" mélangé au "nous" est mauvais, m'a-t-on toujours dit.
De plus, il renforce un univers sans personne, un univers indifférent. On, ce n'est pas "il" ou "elle", ce n'est pas tellement "nous" non plus. "On" ce n'est rien et on s'identifie très mal à lui.
Le "on" est utile si tu veux quelque chose de très impersonnel, si tu veux rester formel, si tu souhaites une non-implication de tes protagonistes... mais si tu veux susciter des émotions, c'est moins bien.

L'autre élément qui peut conduire à ne rien ressentir, c'est que ta description est trop "plate", sans aucun remous, sans aucune vocation : elle décrit pour décrire.
Par exemple ici :
Je m’intéresse à ce qui m’entoure. Mes yeux se posent sur le ciel, gris. Pas vraiment de changement par rapport à d’habitude. Depuis le mois de septembre dernier, depuis la fin de l’été, le beau bleu du ciel a cédé la place à une couverture nuageuse déprimante. Nous sommes en mars, et si mes souvenirs sont exacts, nous avons dû entrevoir le soleil une petite dizaine de jours seulement. Quel hiver ! Tout le monde se plaint de sa rigueur cette année. Il est vrai que le froid et la neige ne nous ont pas épargnés. Le pire est qu’aucune semaine un peu plus chaude n’est venue adoucir la saison, à la différence des années précédentes. Mais on s’y fait, au froid, au gris, au terne. On n’est même plus triste de voir nos peaux si blanches une fois arrivé sur une plage en été. C’est ainsi, on se résigne…
À droite et à gauche du ciel, j’aperçois des bâtiments dont la hauteur ne dépasse pas deux étages. Puis ma vision descend vers le sol, distingue des voitures. Je suis sur un parking. L’enseigne du bâtiment à droite me rappelle que je me trouve devant la médiathèque. Que suis-je venue y faire ?… Rassembler mes souvenirs est une épreuve un peu ardue ; mon esprit est embrumé par le voile de coton tenace qui m’enlaçait tout entière quelques minutes plus tôt. Ah, oui ! Je viens relancer la publicité pour un appel à texte que mon association organise. Nous aimerions que les candidats affluent et participent massivement. Nous aimerions choisir les cinq meilleurs textes dans un panel varié… Mais pas facile pour une jeune association de se faire connaître, alors il faut aller sur le terrain.
Il faudrait renforcer, à mon avis, le caractère : "absence de sensation".
Le ciel est gris : mais le ciel ne lui procure plus rien.
L'air est froid : mais elle ne tressaille pas.
Les bruits de la ville ronronnent : mais elle n'entend plus rien.

Il faut que ta description soit au service de ton récit, qu'elle soit tournée dans un certain angle qui pousse à se sentir comme elle : un fantôme que le monde a rejeté.
Dans "Le dernier jour d'un condamné", Hugo parle de l'assassin présumé qui va se faire exécuter et il le narre de telle façon qu'il donne l'impression que chaque lien qui raccroche le personnage au monde des humains se détachent un à un, puis qu'un fossé se creuse entre eux et lui.
Hugo souligne le clivage de la société qui détruit l'individu, mais toi tu peux t'en inspirer pour renforcer l'idée d'un fantôme qui n'appartient plus à cet univers d'humains.

Sinon, comme je te le disais, la fin est synonyme de plus d'émotions. Peut-être parce que tu prends plus à partie les sentiments, que tu les interpelles chez le lecteur et que toute mère qui lirait ceci serait subitement encline à pleurer.
Mais je trouve plus réussi oui Smile.

Niveau clarté de la rédaction, tu as tendance à avoir des termes récurrents : comme infernal, comme apaisé... je pense que c'est que tu as envie de bien souligner une idée et que le même vocabulaire te revient toujours en tête.
Faut juste faire attention. Wink


Appréciation du récit :


Alors là, j'a soulevé une énorme erreur pratique ici :
L’homme agenouillé auprès de moi secoue la tête à droite et à gauche, désespéré. Avec des gestes assurés, alternant massages cardiaques et bouche à bouche, il tente de relancer mon souffle et mon cœur, en vain.
— Elle ne respire plus, halète-t-il sans cesser ses mouvements. Elle ne s’en sortira pas, je le crains. Elle a pris une balle en pleine poitrine.
— Vous êtes médecin ? reprend la première femme.
— Non, j’ai juste passé mon brevet de secouriste.
Des sirènes hurlent dans le lointain et je vois débouler les pompiers. Ils font évacuer les curieux autour de moi, remercient le secouriste pour son aide précieuse et, en deux secondes, emportent mon corps dans leur fourgon.
En vérité, non, je ne crois pas que les pompiers l'auraient remercié ce type car il vient, au final, de t'achever.
Il ne faut jamais faire de massage cardiaque lors d'une blessure par balle (ou toute autre blessure qui fait apparaître une plaie au niveau du thorax, de la poitrine etc.)
Tout simplement parce que ce massage cardiaque aggrave la situation et ici, en l'occurrence, pousse la balle un peu plus profondément dans le corps.

Je pense que si ce mec a son brevet de secouriste, soit il a très mal suivi sa formation mais en ce cas les pompiers vont lui passer une ramée (intérêt de la nouvelle toutefois ? Razz) soit le type délimite plutôt un périmètre de sécurité et veille à ce qu'il ne t'arrive rien (et qu'aucun autre type vienne porter secours s'il n'est pas lui-même médecin). Lors d'une blessure par balle, il s'agit simplement d'appeler les secours : tout ce que tu risques de faire si tu veux t'occuper du corps, c'est d'aggraver la situation.

Je n'ai pas compris autre chose :
Les gentils ne gagnent pas toujours…
J'ai pensé ici qu'il allait y avoir un retournement de situation, que finalement l'ex-mari allait se faire choper, qu'on allait retrouvé un indice le conduisant directement à lui et l'incriminant.
Finalement la suite ne développe rien.

J'ai alors pensé à autre chose : pourquoi ne pas dire - ou faire ressentir - que cet ex-mari n'a finalement rien gagné du tout puisque les enfants se souviendront toujours de leur mère et haïront toujours leur père ? Le faire perdre "moralement" si tu préfères.
J'ai cru que tu touchais ce point, mais je ne suis pas sûr d'avoir ressenti exactement cette idée (je crains que ça ne soit ma propre idée qui m'influence en fait Razz) et je voulais savoir si tu y avais pensé toi-aussi...

Pour en revenir sur le texte général, certains éléments sont pour moi hors contexte. Bien que je sois fier de voir ID ainsi représentée, je ne suis toutefois pas bien sûr de l'utilité - et de l'intérêt - de la mentionner dans cette nouvelle. Je pense qu'il faut plus primer sur la sensation de "mort", de "détachement du monde physique" que sur "je suis allé à la médiathèque pour faire parler de l'association imperialdream".
Comme d'ailleurs, au final, l'influence du temps froid et de l'hiver rigoureux n'a aucune incidence sur le reste du récit. Il faudrait au moins relier cet élément au fait que, en cet instant, la femme ne ressente plus rien du temps autour d'elle...

Un texte avec pas mal d'émotions qui suscitent d'ailleurs des questions paranormales : je connais une femme qui a perdu son mari et son fils aîné dans un accident d'avion.
Depuis, effondrée, elle dit avoir toujours l'impression qu'ils communiquent avec elle, par des situations surnaturelles. Gymnastique de l'esprit ou réelle manifestation ?

Je ne sais pas ce que vous en pensez vous ?
(ahah comment tourner cette nouvelle en débat paranormal Smile).
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Message  B. Jeu 9 Sep 2010 - 8:48

Vite fait, j'ai corrigé la grosse boulette du massage cardiaque : j'ai supprimé les deux passages incriminés.
La honte...
En fait, j'ai alterné entre plusieurs versions des causes de la mort du personnage principal, et de la réaction du bonhomme, et du coup, ça a donné cette horreur. Oups.

Je n'ai pas compris autre chose :
Les gentils ne gagnent pas toujours…
J'ai pensé ici qu'il allait y avoir un retournement de situation, que finalement l'ex-mari allait se faire choper, qu'on allait retrouvé un indice le conduisant directement à lui et l'incriminant.
Finalement la suite ne développe rien.
Si un indice avait conduit jusqu'à lui, alors ça voudrait dire que "les gentils gagnent" (= la mort de mon héroïne aurait été vengée). Or justement, ici je dis cela pour bien faire comprendre qu'hélas, souvent les mauvais ne sont pas inquiétés et s'en sortent tranquillement.
De plus, je l'ai peut-être mal écrit, mais l'ex-mari a engagé quelqu'un pour faire le sale boulot à sa place, et s'assurer ainsi de n'être pas inquiété par une enquête future.

J'ai alors pensé à autre chose : pourquoi ne pas dire - ou faire ressentir - que cet ex-mari n'a finalement rien gagné du tout puisque les enfants se souviendront toujours de leur mère et haïront toujours leur père ? Le faire perdre "moralement" si tu préfères.
Les enfants ne sauront jamais que c'est leur père qui a fait assassiner leur mère : personne ne le leur dira. Donc l'ex sort finalement vainqueur, et en plus, il est débarrassé de la bonne femme.

Pour en revenir sur le texte général, certains éléments sont pour moi hors contexte. Bien que je sois fier de voir ID ainsi représentée, je ne suis toutefois pas bien sûr de l'utilité - et de l'intérêt - de la mentionner dans cette nouvelle. Je pense qu'il faut plus primer sur la sensation de "mort", de "détachement du monde physique" que sur "je suis allé à la médiathèque pour faire parler de l'association imperialdream".
Là, tu extrapoles. Very Happy Je n'ai jamais cité ID et nous ne sommes certainement pas la seule association à aller déposer des affiches dans les médiathèques (vu toutes les affiches accrochées partout quand je m'y suis moi-même rendue).
Mais c'est vrai que ce détail n'a pas vraiment d'importance. M'enfin, c'est une nouvelle, ok, donc un texte court, mais de là à ne pas l'orner de quelques détails...

Je vais reprendre mon texte et chasser les répétitions.
À propos du début que tu ne trouves pas assez touchant, je vais faire un parallèle avec ton VVL : si ça a l'air froid et sans sentiment, c'est justement parce que la mort, c'est froid et normalement dépourvu de sentiment. Donc l'héroïne est comme détachée du monde et l'observe en spectatrice : elle ne comprend pas, et au fil de l'histoire, au fur et à mesure qu'elle prend conscience de sa mort, elle se souvient de ceux qu'elle aime et donc là, je suis contente que les sentiments soient bien passés.

Du coup, je me dis que, au lieu de vouloir à tout prix capter du sentiment, faudrait d'abord essayer de comprendre le fond d'un texte : je dis ça pour tous ceux qui m'ont dit que Désespoir insondable était indigeste car il ne dégageait pas les sentiments adéquats. Quand je lis les coms faits sur VVL, je me rends compte que certains ont du mal à comprendre le message d'un auteur (et pas seulement en ce qui me concerne, et ça me rassure)... et jugent son texte de façon trop hâtive, sans essayer de réfléchir un minimum.
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Message  Ju' Ven 10 Sep 2010 - 14:10

Barbara a écrit:— Mais que s’est-il passé ? demande une femme.
— J’ai entendu un coup de feu, répond un homme.
— Quelqu’un a vu quelque chose ? questionne un troisième.
— Elle respire encore ? interroge encore une autre voix.
L’homme agenouillé auprès de moi secoue la tête à droite et à gauche, désespéré.
— Elle ne respire plus, déclare-t-il. Elle ne s’en sortira pas, je le crains. Elle a pris une balle en pleine poitrine.
— Vous êtes médecin ? reprend la première femme.
— Non, j’ai juste passé mon brevet de secouriste.

La réaction des témoins est un peu trop neutre pour avoir vu quelqu'un se faire descendre. Je m'attendais à des cris, des exclamations, des jurons aussi sans doute, ou de la crainte dans leur voix. Or ici, les gens ont le comportement très professionel des médecins ou pompiers qui voient quelqu'un mourir. Il y a aussi un certain éloignement par rapport à la réalité, on pourrait penser qu'ils ont assisté à l'évènement de loin, ou alors qu'il était sans gravité.

Barbara a écrit:Ce n’est pas vrai ! Je suis un fantôme ? Ce n’est pas vrai ! Je suis morte ! Morte !

Je ne trouve pas la répétition de "Ce n'est pas vrai !" très jolie, car la phrase entre les deux est extrèmement courte. Mais comme il serait dommage de la supprimer, je propose de trouver un équivalent comme "Je n'y crois pas !" ou "Comment est-ce possible ?".


Barbara a écrit:— Tu sais comment ça se passe, cher les Voyageurs, hein ?

'ttention à la faute de frappe.
Autre remarque : le nombre d'enfants, sa stérilité, la violence du mari et (si je n'ai pas fait de contresens) son appartenance à la communauté des Gitans font beaucoup penser à Désespoir insondable. Est-ce la suite ?


En bref, pas grand chose de négatif à dire sur ta nouvelle car j'aime bien ce style. L'idée "d'asservissement pour l'éternité" me plaît beaucoup car elle n'aura finalement rien connu d'autre (moi et mon éternel romantisme noir T.T) !
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Message  B. Ven 10 Sep 2010 - 18:41

Ju' a écrit:La réaction des témoins est un peu trop neutre pour avoir vu quelqu'un se faire descendre. Je m'attendais à des cris, des exclamations, des jurons aussi sans doute, ou de la crainte dans leur voix. Or ici, les gens ont le comportement très professionel des médecins ou pompiers qui voient quelqu'un mourir. Il y a aussi un certain éloignement par rapport à la réalité, on pourrait penser qu'ils ont assisté à l'évènement de loin, ou alors qu'il était sans gravité.
En fait, ils n'ont pas assisté au meurtre. Personne n'y a assisté. La femme qui crie et son mari qui approchent sont arrivés après (ils descendent de voiture), donc les gens qui sortent de la médiathèque encore après n'ont rien vu non plus, ils ont juste "entendu" des coups de feu.

Merci beaucoup pour ta lecture et tes remarques, Ju'.
Je vais reprendre le texte suivant vos conseils après le week-end. Demain, je vais passer des heures dans une librairie fabuleuse découverte grâce à une copine. Very Happy
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Message  Ju' Sam 11 Sep 2010 - 9:52

Ah d'accord, ce n'est pas ce que j'avais compris, pardon ! Dans ma tête, le couple en voiture avait assisté à la fusillade... Rolling Eyes
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Message  MrSonge Sam 11 Sep 2010 - 9:54

Je suis enveloppée par une chaleur apaisante et je me laisse bercer par la quiétude de ce moment.
C'est sans doute très subjectif mais «la quiétude de ce moment» sonne assez mal à mes oreilles. Je ne sais pas trop pourquoi, en fait, c'est ça le problème. Peut-être que «instant» irait mieux, mais je t'avoue que c'est plus au niveau des sonorités que d'autre chose, en fait...

Ça me rappelle les heures passées en thalassothérapie à Arcachon ; des heures de bien-être hors du temps où j’oubliais tous mes soucis, j’oubliais où j’habitais, j’oubliais jusqu’à mes enfants… laissant mon corps se détendre au point de ressentir des fourmillements dans les membres et l’impression de lâcher prise avec la réalité.
Là, je note juste qu'il est un peu dommage de terminer cette phrase par une expression toute faite comme «lâcher prise avec la réalité.»

Quel hiver ! Tout le monde se plaint de sa rigueur cette année.
Je mettrais une virgule après «sa rigueur»

Il est vrai que le froid et la neige ne nous ont pas épargnés. Le pire est qu’aucune semaine un peu plus chaude n’est venue adoucir la saison, à la différence des années précédentes. Mais on s’y fait, au froid, au gris, au terne. On n’est même plus triste de voir nos peaux si blanches une fois arrivé sur une plage en été. C’est ainsi, on se résigne…
Ce court passage, sans vouloir être méchant, fait un peu «soucis d'épicière» si j'ose dire. La météo, son bronzage, etc... Est-ce bien nécessaire ? ^^

À droite et à gauche du ciel, j’aperçois des bâtiments dont la hauteur ne dépasse pas deux étages.
Je ne crois pas que «à droite et à gauche» soit très approprié pour parler du ciel. Cela sous-entendrait qu'il a une fin. Mais je ne sais pas trop comment le retourner.

Puis ma vision descend vers le sol, distingue des voitures.
Ne serait-ce pas plutôt le champ de vision, qui bouge ? La vision est une faculté, pas réellement un.. occulus.

Oh, mon Dieu !
Heu... si tu te vois morte, toi, tu dis "Oh, mon Dieu" ? xD
Moi je t'avoue, ça risque d'être plus proche de "Putain de bordel de merde à cul !"

Sur le haut du corps, ma tunique violette est empourprée d’une tache incongrue au niveau de ma poitrine.
Répétition de «poitrine». Buste ?

L’homme agenouillé auprès de moi secoue la tête à droite et à gauche, désespéré.
=> «de droite à gauche» ? (ou l'inverse ^^)

Bientôt, le parking se vide et redevient désert.
Un peu redondant, non ? S'il se vide, il va bien finir par être désert. Peut-être «se vide jusqu'à redevenir désert.» ?

J’essaie d’appeler à l’aide, mais aucun son ne sort de ma bouche.
Ici aussi, dommage de poignarder cette scène avec un cliché comme «aucun son ne sort de ma bouche»

Ce n’est pas vrai ! Je suis un fantôme ? Ce n’est pas vrai ! Je suis morte ! Morte !
Ah, enfin une réaction proportionnelle à la situation ! ^^

J’ai résisté un maximum, pour les enfants, et parce que je n’avais aucun moyen de m’échapper de son emprise.
=> «d'échapper à son emprise», plus léger.

et j’évitais au maximum -
Répétition de maximum : «le plus possible»

— Tu sais comment ça se passe, cher les Voyageurs, hein ?
=> «chez» non ?

Il me menaçait ainsi d’engager quelqu’un pour me régler mon compte une bonne foi pour toute, à moi, cette femme insupportable qui n’avait jamais courbé l’échine devant lui.
=> fois
Incohérence : tu dis qu'il faisait tout pour "garder" la narratrice sous son joug. Mais si elle n'a jamais courbé l'échine, elle n'a donc jamais été véritablement sous son joug...

Il m’avait fallu des années pour réaliser l’ampleur de la noirceur de son âme.
=> un peu théâtral à mon goût.^^ Je préfère nettement quand tu le traites de salaud, ça sonne plus vrai et plus fort que "l'ampleur de la noirceur de son âme", surtout avec un double "de" qui alourdit encore.

Cependant j’aimais plus mon futur mari que je n’avais peur de l’ex, et j’avais décidé de passer outre ses mises en garde.
=> ancien, à la place d'ex sonne mieux à mon goût, mais c'est personnel. ^^

Bon, je m'arrête là pour cette fois, on me somme d'aller tondre la pelouse. Razz
Alors, la forme pour commencer, peut-être puisque je n'ai pas grand chose à y redire. Quelques lourdeurs peu dérangeantes mais présentes tout de même, surtout avec des "de... de..." qui rendent certaines propositions un peu pesantes. J'en ai relevé deux au-dessus, et je ne crois pas qu'il y en avait beaucoup plus, à vrai dire. Ce qui les rends d'autant plus flagrantes qu'elles ne sont pas un défaut systématique chez toi, de loin pas. ^^
Maintenant, le personnage principal. Si j'ai bien compris, tu veux faire ressortir le fait que la mort rend heu... assez insensible (mais pas éternellement), ce qui explique le "Oh, mon Dieu!" de la narratrice. L'idée me semble très bonne mais la réalisation un peu moins. En l'état, je trouve qu'on appréhende plutôt ce manque de réaction comme une maladresse que comme un effet désiré. Ça peut venir de moi, aussi, hein, mais je crois qu'il serait peut-être judicieux de faire réfléchir le personnage à cet aspect. Je présume que si elle compte de ce qu'elle "vit" si j'ose dire (^^), elle doit bien aussi se rendre compte que ça ne la touche visiblement presque pas.

Voilà tout ce que j'ai à signaler pour l'instant !
Je reviendrais avec plaisir lire la suite dès que j'en ai le temps. Very Happy
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Message  B. Dim 12 Sep 2010 - 13:06

MrSonge a écrit:
Il est vrai que le froid et la neige ne nous ont pas épargnés. Le pire est qu’aucune semaine un peu plus chaude n’est venue adoucir la saison, à la différence des années précédentes. Mais on s’y fait, au froid, au gris, au terne. On n’est même plus triste de voir nos peaux si blanches une fois arrivé sur une plage en été. C’est ainsi, on se résigne…
Ce court passage, sans vouloir être méchant, fait un peu «soucis d'épicière» si j'ose dire. La météo, son bronzage, etc... Est-ce bien nécessaire ? ^^
Aïe, tu as mis exactement les mots sur l'impression que ce passage me donnait. J'avais une impression de superflu, en fait. Va falloir que je réécrive ce passage.

Maintenant, le personnage principal. Si j'ai bien compris, tu veux faire ressortir le fait que la mort rend heu... assez insensible (mais pas éternellement), ce qui explique le "Oh, mon Dieu!" de la narratrice. L'idée me semble très bonne mais la réalisation un peu moins. En l'état, je trouve qu'on appréhende plutôt ce manque de réaction comme une maladresse que comme un effet désiré. Ça peut venir de moi, aussi, hein, mais je crois qu'il serait peut-être judicieux de faire réfléchir le personnage à cet aspect. Je présume que si elle compte de ce qu'elle "vit" si j'ose dire (^^), elle doit bien aussi se rendre compte que ça ne la touche visiblement presque pas.
Merci. Voilà une excellente piste pour retravailler mon texte de façon à lui donner plus de substance et pour faire comprendre avec un meilleur effet le détachement de la narratrice. Very Happy

Je vais reprendre aussi toutes tes remarques. Bon, il est clair que demain, j'ai du pain sur la planche !
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Message  MrSonge Dim 12 Sep 2010 - 14:16

C’est con quand même.
Virgule après "con", à mon avis.

Personnellement, ce n’est pas bien grave.
Jolie anacoluthe involontaire !^^
«Personnellement» concerne évidement un sujet, et non un objet, en l'occurrence : "je". Sujet qui n'est pas présent dans la phrase, puisque le sujet (objet) est "ce". Donc en fait tu redoubles un sujet qui n'existe pas dans la phrase, en le personnalisant. Ce qui donne heu... un truc très incorrect. xD
«Pour moi, ce n'est pas bien grave», ou quelque chose dans ce goût-là redresserait la syntaxe boiteuse.

Mais mes enfants ?

Répétition de "enfants" avec "mes rêves d'enfant" plus haut.

Ma fille surtout, qui m’aime tant et qui pleure tous les soirs chez son père en pensant à moi ? Son frère jumeau, aussi, très tendre, très câlin, qui me couvre de mots d’amour chaque jour ? Et mon fils aîné, « mon petit ange venu du ciel pour me rendre heureuse », comme je l’appelais, parce qu’il est arrivé après bien des combats contre la stérilité ?
Pris séparément, ces interrogations sont tout-à-fait convainquantes. Mais ajoutées les unes aux autres comme cela, je ne sais pas... on a un peu l'impression d'un "too much". Évidemment, chaque enfant est un miracle en lui-même mais là, passer en quelques phrase de "qui m'aime tant", à "mon petit ange venu du ciel pour me rendre heureuse", en passant par "qui me couvre de mots d'amour"... C'est peut-être un peu trop compact pour être convainquant. ^^
(de plus, tu dis "ma fille, surtout" et tu finis par le "combat contre la stérilité" qui est presque plus fort que ce qui concerne la première fille)

Tant d’êtres humains meurent tous les jours.
Remarque personnelle : "chaque" plutôt que "tous".

J’imagine déjà les journaux du coin annoncer dans leurs gros titres qu’une mère de famille divorcée s’est fait abattre en plein jour.
"... et en pleine rue" pour renforcer le côté spectaculaire ?

Que tout ceci est ridicule. Que tout ceci est triste. Que mon cœur saigne !
Personnellement, je me passerais bien de la dernière phrase, surtout qu'elle est morte et que, sans être cynique, le sang qui a coulé doit déjà avoir coagulé. ^^

En une seconde, le seul fait de penser à lui me transporte à ses côtés.
Ici, gros problème. J'ai relu deux fois, mais tu parles de "lui", qui a gagné, puis de ton mari, et en fait, le lecteur (moi, du moins xD) comprends plutôt qu'il s'agit de ton ex-mari. À ta place je serais plus claire dans la transition entre "Lui, il a gagné" et "autre phrase de mon mari". Peut-être

Il touche les gouttes et les respire. Puis, il passe son doigt sur ses lèvres et d’un coup, je sais qu’il a compris. Il attrape son téléphone, mais je ne suis déjà plus là.
Ah ben putain, la narratrice a bien fait de l'épouser parce qu'il est doué, ce mec ! Razz
Moi je reçois deux gouttes sur ma chemise, je lève les yeux au plafond, je les essuie, et si je les goute et qu'elles ont le gout des larmes de Morganne (déjà faudrait que je me souvienne du gout de ses larmes), je pose mes dossiers et me met à méditer longuement sur les illusions gustatives dont est rempli le monde. Puis je téléphone au locataire du dessus pour lui demander de vérifier s'il y a une fuite parce que mon plafond suinte. Enfin bref, blague à part, peut-être serait-il judicieux de ménager au personnage un temps de réflexion non ? Ou alors qu'il sente une présence, ou qu'il ait un temps d'hésitation, s'y reprenne à plusieurs fois, etc... Je ne sais pas trop quoi, mais là, pour moi, c'est un tout petit peu trop rapide.

Puis je lui murmure : « Mon ange, je ne serais jamais loin, jamais. Je serais toujours dans ton cœur. Je t’aime. »
Hum... de la part d'un fantôme le coup de "mon ange", ce n'est pas un peu d'un cynisme absolu ? ^^

Je me suis assez battue.
Mes quatre amours, je vous aime pour toujours...
Très subjectivement, j'aurais terminé sur l'avant-dernière phrase.

Voilà, voilà !
Pas grand chose à ajouter à mon premier commentaire, si ce n'est que je trouve peut-être le coup du fantôme qui se met à écrire un peu trop facile. Plus subtiles sont, à mon sens, les interactions avec les autres enfants. Bon, il y a aussi le temps de réaction du mari, mais bon ça c'est un détail et puis c'est toi qui voit. On peut aussi concevoir la chose de façon surnaturelle comme une forme de "révélation" ce qui exclurait une quelconque réflexion ou hésitation.
En revanche je trouve le "parcours" du personnage parfaitement bien rendu. De incompréhension à la colère, puis à la résignation. La logique est là, palpable. Mais peut-être aurait-il été intéressant de faire culminer la colère dans une scène de confrontation indirecte, une sorte de miroir avec la scène entre le fantôme et son mari. Juste avant, par exemple. La révolte pourrait éclater à ce moment, et se calmer justement par la scène suivante, lorsqu'elle se transporte dans le bureau de son mari, qui marque le début de la phase résignation, qui commence par les larmes. Enfin c'est une simple suggestion hein, la cohérence du texte est là, il n'y a rien à redire là-dessus, mais psychologiquement, peut-être que ça apporterait encore plus de solidité au parcours de la narratrice. Very Happy
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Message  domingo Dim 12 Sep 2010 - 14:48

J'ai lu.
Sur quoi veux-tu que les commentaires s'attardent Barbara ?
Parce que j'ai deux ou trois truc en tête mais je préfère demander avant de commenter. Wink
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Message  B. Lun 13 Sep 2010 - 6:50

Mr Songe : encore merci pour tes suggestions. Pour le coup des larmes, tu m'as fait rire. Razz En fait j'ai voulu ajouter un peu de fantaisie, de fantastique, comme si le mari avait senti sa présence et immédiatement pensé à elle. Bon, je vais reprendre toutes tes pistes. Aujourd'hui, c'est ma journée corrections.

Domingo : j'ai dit que je ne voulais pas de commentaires négatifs non expliqués. Donc si tu as des remarques à me faire, qu'elles soient bonnes ou mauvaises, n'hésite pas, mais justifie-les, explique. Very Happy

Ju' a écrit:Autre remarque : le nombre d'enfants, sa stérilité, la violence du mari et (si je n'ai pas fait de contresens) son appartenance à la communauté des Gitans font beaucoup penser à Désespoir insondable. Est-ce la suite ?
Ce n'est pas la suite, mais plutôt une réécriture. J'ai écrit des dizaines de textes, de pages, sur ce sujet, et là il me semble que j'approche enfin du ton juste.

Édit de 12h56 : texte modifié. J'ai suivi la plupart de vos remarques. Le passage où elle se demande ce que vont devenir ses enfants sans elle reste inchangé, parce que même si ça fait "too much", ça traduit bien ce qu'elle ressent, comme le passage avec les larmes sur la chemise de son mari... je l'aime bien. À voir si d'autres le trouvent trop surréaliste. Mais bon, sachant que c'est un fantôme qui parle, on a dépassé ici le stade des choses réelles...
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Message  MrSonge Lun 13 Sep 2010 - 12:08

En fait j'ai voulu ajouter un peu de fantaisie, de fantastique, comme si le mari avait senti sa présence et immédiatement pensé à elle.
Oui, je me suis aussi dit cela en relisant. Alors peut-être devrais-tu insister un peu plus sur le fait qu'il sente soudain sa présence. Quelques tiers de secondes devraient suffire je pense, mais ce serait histoire de bien montrer qu'il y a là un phénomène heu... surnaturel. Même si le fantôme est déjà en lui-même surnaturel, bien sûr. Parce qu'en l'état, on a l'impression qu'il se base sur une réflexion "humaine", si je puis dire, et c'est là qu'on se dit "Mais il est balèze le mec !".
Comme pour les enfants, par exemple, tu pourrais le faire ressentir un frisson, lever les yeux vers toi, ou quelque chose qui montre que ce qui le fait penser à sa femme est du domaine du surnaturel et pas de la déduction raisonnable. ^^

M'enfin bon, c'est un détail hein, tu peux aussi très bien laisser la scène en l'état sans qu'elle entache en rien le plaisir de la lecture. Very Happy
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Message  B. Lun 13 Sep 2010 - 12:42

MrSonge a écrit:c'est là qu'on se dit "Mais il est balèze le mec !".
Mais oui, il est réellement balèze, le mec ! Razz
Sans rire, je vois ce que tu veux dire. Je vais réfléchir à la façon de mettre un peu de surnaturel dans le passage.
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Message  MrSonge Lun 13 Sep 2010 - 12:56

Ah mais je n'en doute pas voyons, surtout si je suppose qu'il n'est autre qu'une transposition d'un certain vrai monsieur. Razz
Blague à part, pas besoin non plus de tartiner toute une scène d'apparition spectrale à la "Buffy contre les vampires", hein. Je pense qu'une ou deux petites phrases discrètes suffiront, juste histoire de "situer" la prise de conscience du personnage.
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Message  domingo Lun 13 Sep 2010 - 18:52

J'ai identifié deux parties à la nouvelle, tout d'abord il y a la partie sensation puis il y a la partie émotion.
La partie sensation va de :
Je flotte. Je me sens incroyablement bien, apaisée comme si mon corps entier était constitué de coton.
à
elle se tient debout, les mains croisées sur la bouche, effrayée.
Le petit soucis selon moi dans cette partie c'est qu'il y a plein d'informations inutiles ou plutot des informations qui ne cadre pas avec l'idée que lorsque l'on est un fantôme on a du mal à faire le point sur ses souvenirs.
Ça me rappelle les heures passées en thalassothérapie à Arcachon
j’oubliais tous mes soucis, j’oubliais où j’habitais, j’oubliais jusqu’à mes enfants
Pas vraiment de changement par rapport à d’habitude. Depuis le mois de septembre dernier, depuis la fin de l’été, le beau bleu du ciel a cédé la place à une couverture nuageuse déprimante. Nous sommes en mars, et si mes souvenirs sont exacts, nous avons dû entrevoir le soleil une petite dizaine de jours seulement. Quel hiver ! Tout le monde se plaint de sa rigueur, cette année. Il est vrai que le froid et la neige ne nous ont pas épargnés. Le pire est qu’aucune semaine un peu plus chaude n’est venue adoucir la saison, à la différence des années précédentes. Mais je m’y suis fait, au froid, au gris, au terne.
L’enseigne de l'édifice sur ma droite me rappelle que je me trouve devant la médiathèque. Que suis-je venue y faire ?… Rassembler mes souvenirs est une épreuve un peu ardue ; mon esprit est embrumé par le voile molletonné tenace qui m’enlaçait tout entière quelques minutes plus tôt. Ah, oui ! Je viens relancer la publicité pour un appel à textes que mon association organise. Nous aimerions que les candidats affluent et participent massivement. Nous aimerions choisir les cinq meilleurs textes dans un panel varié… Pas facile pour une jeune association de se faire connaître, alors il faut aller sur le terrain.
Pourquoi cela me gêne ? Parce qu'à chaque fois que le personnage se rappelle de ces choses inutiles il précise que cela n'a plus d'importance :
l’impression de lâcher prise avec la réalité.
a morne lumière du jour m’est indifférente, comme si tout ce décor ne me concernait plus…
Que tout cela me paraît désuet, à présent…
Donc deux deux choses l'une : soit tu lève les petites remarques qui suivent ses souvenirs, soit tu vire les souvenirs désuets. Après tout, si ils sont désuet, pour y pense-t-elle ?
Moi je pense que pour cette partie tu devrais te consacrer exclusivement aux sensations, faut que le lecteur soit dérangé par ces sensations, par leur abondances mai aussi par l'absence totale de contextualisation comme si, dans un premier temps, le fantôme ne serait que pur esprit sensitif.
Pour finir je trouve que la question Qu’est-ce que j’ai fait ? à la fin de cette partie est très étrange. Pourquoi un sentiment de culpabilité poindrait à cet instant ? On dirait que ton personnage à quelque chose à se reprocher et je trouve que cela ne colle pas avec la position du fantôme tout au long de l'histoire.

La partie émotion va de Qu’est-ce que j’ai fait ? à la fin. Ici le soucis selon moi c'est que tu oblitère tout à coup le sensation de détachement de départ, ton personnage est trop impliqué dans sa vie humaine il n'y a pas de lutte entre l'envie de laisser cette vie et l'envie de ne pas la quitter et je trouve cela dommage.
J’aperçois son compagnon, qui, plus réactif, émerge du véhicule, se précipite vers moi et… me passe au travers ! Étonnée, je le suis du regard. Je le vois s’agenouiller près d’un corps… mon corps ! Comment est-ce possible ? L’homme se penche au-dessus de mon buste et tente de percevoir ma respiration. Il crie à sa femme :
— Appelle les secours !
Celle-ci réagit enfin. Toute tremblante, elle sort son téléphone portable de son sac à mains pour appeler une ambulance. Au même moment, des gens surgissent de la médiathèque. Un attroupement se forme bientôt autour de moi. Je prends peu à peu conscience de la tragédie qui se joue à mon propos. Je m’observe. Je suis allongée sur le sol. Je porte un jean banal sur des ballerines noires et blanches. Sur le haut du corps, ma tunique violette est empourprée d’une tache incongrue au niveau de ma poitrine. Mes cheveux auréolent mon visage aux traits figés dans un rictus où se mêlent la stupeur, l’effroi, et la tristesse. Je m’approche. J’ai peur de comprendre…
— Mais que s’est-il passé ? demande une femme.
— J’ai entendu un coup de feu, répond un homme.
— Quelqu’un a vu quelque chose ? questionne un troisième.
— Elle respire encore ? interroge encore une autre voix.
L’homme agenouillé auprès de moi secoue la tête de gauche à droite, désespéré.
— Elle ne respire plus, halète-t-il sans cesser ses mouvements. Elle ne s’en sortira pas, je le crains. Elle a pris une balle en pleine poitrine.
— Vous êtes médecin ? reprend la première femme.
— Non, j’ai juste passé mon brevet de secouriste.
Des sirènes hurlent dans le lointain et je vois débouler les pompiers. Ils font évacuer les curieux autour de moi et, en deux secondes, emportent mon corps dans leur fourgon. Je reste sur le parking, stupéfaite par ma mort soudaine.
Ici, tu décris la scène de la découverte de sa mort de manière totalement descriptive, détaché : c'est bien mais le soucis c'est que la forme de correspond pas aux faits. Si le fantôme est détaché, simple spectateur pas très intéressé parce qu'il se passe pourquoi rester ? Pourquoi vouloir découvrir le fin mot de cette situation. Là, je pense qu'il serait plus intéressant de ne pas trop détailler la scène comme si le fantôme regardait une pièce de théâtre du coin de l'œil , comme si il ne prenait pas garde aux détails, comme si il voulait partir en fait. Je reviens à l'idée de lutte du fantôme entre le désir de partir loin de ce spectacle futile et le désir de savoir, le désir de rester dans ce monde.
Quant à : Je reste sur le parking, stupéfaite par ma mort soudaine, je trouve que c'est trop banal pour pouvoir décrire convenablement ce que l'on peut ressentir en voyant que l'on est mort. Je crois que tu devrais retravailler cette première chute pour lui donner plus de force.
Cet été, tout sera terminé…
Où ai-je entendu cette phrase, déjà ? N’était-ce pas censé être une phrase rassurante ?

J’ai cru entendre un coup de feu.
M’aurait-on tiré dessus ? Je ne me souviens pas très bien.
Ça j'ai bien aimé. J'aime l'idée qu'un fantôme n'a pas de souvenir, qu'il peine à se rattacher à sa vie
Bientôt, le parking se vide jusqu’à redevenir désert. J’entends alors une voiture démarrer ; elle quitte sa place, dissimulée entre deux grosses berlines, et roule lentement vers moi. J’ai un choc. Ce visage me frappe en plein cœur et la douleur me vrille l’âme avec une violence inouïe.
Là, je trouve que c'est une bonne idée pour justifier l'attachement que ressent tout d'un coup le fantôme à son ancienne vie. C'est le visage de cet homme qui le pousse à rester car il provoque en lui un tumulte de souvenirs et de sensations. Malheureusement, je trouve que tu as mal introduit l'arrivée de cet homme et la dernière phrase est, selon moi, trop banale. Au lieu de parler de violence pour quoi ne pas parler d'attraction/répulsion ? Ce visage lui donne envie de se casser mais en même temps il provoque chez le fantôme un tel afflux de sentiment dérangeant qu'il a besoin de savoir qui il est et quel est le rôle de ce visage dans sa mort.

Engloutie par le vertige que me procure cette abominable révélation, je pense à mes enfants comme l’on se jette sur une bouée de sauvetage.
Ça j'aime bien. le coup de la bouée de sauvetage, de filet(de pêche) cités plus loin : ca suggère l'idée d'océan de sensation, de tumulte et ça j'aime bien. Comme si le fantôme, avant une créature seulement sensitive, devenait une créature de pure émotion (un peu comme une muqueuse géante) avec tout le flot de passion violente et contradictoire que cela génère.
En une seconde, le temps qu’il faut pour les imaginer, je me retrouve dans la cour de leur école. Je les vois. Ils s’amusent avec leurs copains, insouciants. C’était ma semaine. Je les ai en garde alternée avec mon ex-mari… enfin, je les avais. Ce soir, personne ne viendra les chercher. L’école m’appellera, sans succès, puis appellera leur père. Il sera content, le salopard ! Je sais qu’il n’attend que ça !
Pareil. j'aime bien même si salopard est trop trivial à mon goût. Non ce n'est pas qu'un salopard c'est la pire raclure que la terre est portée,c'est le mec qui provoque chez toi l'envie instantanée de lui arracher les yeux, un besoin de violence inouïe. La ça manque violence, c'est trop mesuré.
Pendant toutes ces années de vie commune, il a passé son temps à me rendre la vie infernale. Violences verbales, physiques, pression psychologique, il faisait tout pour me tenir sous son joug. J’ai résisté un maximum, pour les enfants, et parce que je n’avais aucun moyen d’échapper à son emprise. Puis, le jour est venu où j’ai entrevu la possibilité de m’en sortir et je l’ai saisie. Nous avons alors mis en place la garde alternée avant de divorcer. Malgré la séparation, il était exécrable. Si je devais lui demander quelque chose – et j’évitais le plus possible -, il refusait invariablement, prenant un malin plaisir à resserrer ses griffes sur moi, à me faire comprendre que, même en le quittant, je ne me soustrairai jamais à sa volonté.
Là c'est trop posée comme explication selon moi.
Il me menaçait ainsi d’engager quelqu’un pour me régler mon compte une bonne foi pour toute
Pourquoi engager quelqu'un ? C'est trop jouissif de le faire soit même, de voir l'autre réduit à l'impuissance et de voir dans ses yeux qu'il sait que s vie dépend de notre bon vouloir. Twisted Evil


Les gentils ne gagnent pas toujours…
Autre phrase de mon mari, ça. Prononcée pour me déculpabiliser alors que je m’en suis longtemps voulu, suite aux regards emplis de reproches de mon fils aîné, d’avoir quitté le domicile conjugal, de n’avoir pas pu tenir le coup jusqu’à ce que les enfants soient grands. Le sacrifice maternel… j’en étais incapable. Autre phrase prémonitoire. Mon cher mari était-il devin ?
Tu parles de qui ? Du salaud ou du prince charmant ?^^

Contre le Mal, on ne peut rien. Je suis tombée dans ses filets, j’ai cru lui échapper, j’ai touché le bonheur du doigt mais le démon m’a finalement terrassée. Rien n’a plus d’importance désormais. Je voudrais me reposer maintenant. Je me suis assez battue.
Ces deux phrases sont contradictoires. Si cela n'a pas d'importance pourquoi le dire ? On dirait que ton fantôme essaie de se convaincre que cela n'a pas d'importance.

Je n'adhère pas à l'idée du fantôme que tu proposes. Sûrement parce qu'il y a un petit cafouillage dans la manière d'exprimer le détachement effectif et le désir de ne pas partir. Bref, ton fantôme n'en n'ai pas un et il trop humain à mon goût. Dans ce sens, j'adhère plus à ce que l'on voit dans Ghost quand Patrick Swayze meurt parce sur le coup il ne sait pas qu'il est mort, il continue à poursuivre son agresseur. Par contre, les sensations et les émotions sont bien retranscrites, c'est juste l'agencement qui foire un peu.
Voilà ! Smile
Ça t'aide un peu ?

EDIT : C'est encore moi.^^
J'édite mon message parce que j'ai relu le texte et j'ai pensé à un truc.
Dans la 1ère partie, pourquoi ne pas se contenter juste des sensations ? Pas de "Je", de "Moi" ou de "m'" mais que des sensations décrites. Le fantôme est loin de son corps, serein, il se dirige vers on ne sait où puis quelque chose attire son attention. Un spectacle, des petites choses gesticulantes et bruyantes : une idée lui vient il était comme eux avant. Puis ses souvenir reviennent, il ne sait pas comment il s'appelle, il se rappelle à peine qu'il y avait quelque chose avant... avant quoi ? Avant la mort, voilà c'est ça en fait il est mort = > désespoir, tristesse, panique, peur, incompréhension... puis finalement les gesticulations et les bruits des humains font sens. Tout devient plus clair, le corps inerte étendu là c'est le sien. C'est fini il (ou plutôt elle puisqu'elle sait maintenant qu'elle est une femme) est sur le point de partir quand plus loin un visage se détache des autres. Un faciès étrange, qui lui rappelle quelqu'un. Alors qu'elle s'élève, elle ne peut s'empêcher de contempler se visage : des émotions violentes surgissent, des souvenirs lui reviennent. Elle ne se souvient toujours pas de son propre prénom mais elle sait que ce visage à un lien avec tout ça et une voix se manifeste dans ses souvenirs : "cet été tout sera terminé". puis finalement, elle sent qu'elle doit faire quelque chose ici et suit les retrouvailles avec ses proches.

Bon c'est pas jojo mais comme l'idée du fantôme me semble capitale dans du fantastique je trouve que c'est birn de réfléchir à cela. De s'imaginer en fantôme et pas en humain fantomisé.

Voilà.


Dernière édition par domingo le Mar 14 Sep 2010 - 23:01, édité 2 fois
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Message  B. Lun 20 Sep 2010 - 6:59

Yo !
Alors, j'ai lu ton commentaire avec attention.
Tu as raison sur le fait que ce que ressent mon fantôme est mal agencé.
Mais dans mon idée, elle n'est pas encore un fantôme totalement détaché de son corps et de ce monde. Elle vient juste de mourir, et elle est partagée entre plusieurs sensations, les souvenirs s'emmêlent, s'embrouillent. Elle se souvient de détails forts, mais elle sent que toutes ces choses n'ont plus d'importance. Elle veut savoir pourquoi elle est morte : à aucun moment elle n'émet le désir de quitter ce monde. Et à la fin, comme elle a compris qu'elle n'avait pas le choix, il est urgent pour elle d'aller faire un dernier adieu à ses enfants.

Tu dis que les détails et descriptions que je fais sont superflues. Je pense au contraire que c'est une façon de la raccrocher à la réalité avant qu'elle ne quitte ce monde.

L'idée de sentiments ou de phrases contradictoires te gêne. Je vais voir comment améliorer tout ça, mais dans son esprit, elle aussi est en prise avec des sentiments contradictoires. D'où la confusion. Le souci doit venir du fait que je suis confuse (en tant qu'auteur) au lieu de faire comprendre que c'est mon personnage qui est en proie à la confusion.

Edit : non, tu as raison, les détails ne sont pas utiles et entachent mon texte. Bon, je reprends tout.

Il me menaçait ainsi d’engager quelqu’un pour me régler mon compte une bonne foi pour toute
Pourquoi engager quelqu'un ? C'est trop jouissif de le faire soit même, de voir l'autre réduit à l'impuissance et de voir dans ses yeux qu'il sait que s vie dépend de notre bon vouloir.
Pour ne pas être impliqué dans le meurtre. Lui, il jouit de manipuler les gens, de gagner sans se salir les mains, de sortir vainqueur de toute chose sans être soupçonné de quoi que ce soit.

Voilà, j'ai repris le texte. J'espère que ça va mieux comme ça. Wink
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