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Le Secret de l'Ordre

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Message  Pacô Sam 11 Avr 2009 - 13:32

Bon, j'ai corrigé les deux erreurs d'Hybrid, plus une autre. Oui, en changeant la manière de parler de l'effervescence, j'avais fait une énorme répétition du verbe "connaître" (connu et connaissait dans la même phrase, c'est moyen). Bon, j'ai encore écris une suite qui me plaît à moitié. Si certains comme Hybrid souhaitent me redire ce qui ne va pas je suis preneur. Apparemment, ça a l'air de plaire une fois que je re-relis par l'aide d'un autre xD.
PS: Pendant ce temps, je fais la correction des autres textes Wink.
EDIT: Finalement, j'ai refait l'extrait et il me plaît davantage Razz.
_______________________________

D’un geste nonchalant, il appuya sur le petit objet circulaire posé sur la table. Un rayon doré s’échappa de son centre et forma un écran trois dimensions lumineux. Des lauriers argentés apparurent et pivotèrent lentement sur eux-mêmes.
« Depuis deux siècles, l’Ordre gouverne Denzer et ses environs. Si notre nation connaît la paix et la prospérité, c’est bien entendu parce que nos esprits ne sont pas envoûtés par le désir suprême du pouvoir. Cette absence totale de dirigeant physique annihile toute pulsion souveraine, tout sujet à une révolution et encourage donc la liberté individuelle. Oui, mademoiselle ? s’interrompit-il en voyant à nouveau le lampion vert de la jeune élève.
-Vous parlez de liberté, monsieur, répéta t-elle. Mais que faites-vous du carcan qui nous bloque dès que nous cherchons l’identité de l’Ordre ?
-Ah, nous y viendrons, répondit-il embarrassé. Tout d’abord, je vous invite à prendre la page 144 de votre manuel. Nous étudierons les conséquences de ce pouvoir d’un point de vue social. »
Deep profita de cette légère pause, durant laquelle les élèves cherchaient leurs livres, pour jeter un rapide coup d’œil sur l’ensemble des gradins. N’ayant aucun résultat probant, il saisit la télécommande et appuya sur un bouton fléché. Le document du manuel remplaça les lauriers.
« Quelqu’un peut-il me dire de quoi il s’agit ?
-De la Déclaration Universelle des Droits de Denzer, monsieur, affirma un élève après avoir tâté sa lampe.
-Très bien, acquiesça Deep. Qui en est le rédacteur ?
-L’Ordre lui-même, dit un autre étudiant.
-Bien. Nous pouvons lire le petit texte d’introduction, connu je l’espère par la plupart d’entre vous : Présentement, je déclare solennellement la nation de Denzer comme seule et unique maîtresse d’elle-même. Tout résidant subira sa suprématie et sa loi ect, ect… Cependant, je vous demande de me trouver l’impact social imposé par ce texte. Oui, vous… ? s’enquit-il en pointant du doigt l’une des nombreuses lanternes qui s’étaient alors allumées.
-L’article trois stipule que tout résidant de Denzer est considéré comme tel s’il est né sur le sol de la nation.
-Bien, mais encore… ?
-L’article suivant dit que chacun ne doit pas ignorer la loi de l’Ordre…
-Certes, certes, mais ce n’est pas ça que j’attends, le coupa Deep en fronçant les sourcils. Oui, vous là-bas… ?
-Toute classe et tout privilège sont révoqués et tout grade ne sera attribué que par le consentement de l’Ordre ou de l’un de ses représentants, lut à haute voix une fille à la chevelure rousse.
-Voilà, s’exclama Deep ravi. L’évolution majeure de Denzer se remarque par sa volonté de briser ce qui établissait autrefois une échelle sociale. Les droits de naissance ont donc été abolis et c’est par l’investissement personnel que le citoyen est récompensé. L’article dix indique aussi la nécessité que quiconque puisse accéder au savoir dans l’établissement de son choix. Il s’agit donc encore une fois d’une brillante avancée sociale car les bancs d’école étaient jadis réservés aux plus privilégiés d’entre nous. A son arrivée au pouvoir, l’Ordre a mis un terme à ces traditions archaïques en plaçant le savoir au centre de toute chose. Un savoir total, excepté celui de participer à la vie politique, se reprit-il en voyant la lanterne de Mlle Holly briller de mille feux tant elle la secouait. Bien, passons donc au document suivant.»
Les stylos griffonnaient le papier tandis que l’Audacieuse se dévoilait aux yeux de tous. De la fumée s’échappait du toit et un escadron d’aéronefs armés sillonnait le ciel.
« Oui, je passe assez vite sur quelques éléments pour faire une vue d’ensemble du pouvoir de l’Ordre. Nous reviendrons plus en détail sur l’élaboration du système éducatif dans le chapitre concerné, expliqua Oscar. »
Il tapota la petite baguette de bois contre la paume de sa main gauche, d’un air songeur, avant de reprendre :
« L’Audacieuse. Une tour qui alimenta bien des romances à son sujet. Sir Hébron et Miss Halliwel, pour ne pas les citer, furent peut être ceux qui donnèrent la mystification à cet édifice ainsi que son surnom amical. Mais vous demanderez à M.Holloway pour plus d’amples informations. Quelqu’un saurait-il toutefois me dire qui érigea la tour ? »
Quelques secondes s’écoulèrent mais aucune lampe ne changea de couleur.
« Maxence Richter. L’architecte qui dessina aussi les plans de notre université. Je le mentionne parce que ce fut probablement cet homme qui rendit la victoire possible lors de la plus grande bataille de Denzer qui marqua notre séparation avec l’empire Liard. Ces derniers possédaient une technologie redoutable à l’époque et leurs machines de guerre terrassaient les pauvres moyens que l’Ordre avait eu le temps de mettre en place. Les Liards avaient été autrefois nos vassaux et notre divorce qui se voulait de velours, bien que nous fussions l’une des contrées les plus éloignées de leur empire, déchaîna leur colère. Moins d’un siècle après l’avènement de l’Ordre, ils envoyèrent leurs escadrons, un matin d’été. Quelqu’un connaît-il l’anecdote qui permit à nos troupes de les vaincre ?
-Grâce à un effet d’optique, si je me souviens bien, répondit la jeune Holly.
-C’est à peu près cela, confirma le professeur satisfait. En vérité, ce fut le matin d’été qui entraîna la perte des Liards. Richter avait eu la judicieuse idée d’installer des miroirs sur le dôme de l’Audacieuse pour la rendre encore plus brillante. Je ne sais pas si à l’époque il avait aussi prévu que cette décoration offrirait un atout majeur à l’Ordre. Toutefois, les rayons du soleil de l’aube ont réfléchi et ont ébloui l’ennemi. Les pilotes n’ont pas pu dirigé leurs engins et la plupart s’est écrasée sur les immeubles de la cité.
-Que serait-il advenu de Denzer si les nuages avaient dissimulé le soleil ? interrogea un étudiant tout en haut des gradins.
-Personne n’est en mesure de prédire les intentions véritables de l’empire Liards, monsieur Corentin, expliqua Deep au jeune homme qu’il connaissait bien pour être l’un des meilleurs de sa promotion mais aussi l’élève dont l’humour laissait parfois à désirer. Cependant, une rumeur circulait comme quoi l’empire convoitait la destruction totale de la ville et la réduire au silence. Ou réduire l’Ordre au silence. Et si certains enragent de ne pas apprendre l’identité de l’Ordre, ce serait bien les Liards, s’ils existent encore de nos jours. »
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Message  kirlim Lun 13 Avr 2009 - 21:20

Pacô a écrit:D’un geste nonchalant, il appuya sur le petit objet circulaire posé sur la table. Un rayon doré s’échappa de son centre et forma un écran en trois dimensions lumineux (un écran ne peut pas être en trois dimensions... c'est une surface plane qui difuse des images ou des informations (définition)). Des lauriers argentés apparurent et pivotèrent lentement sur eux-mêmes.
« Depuis deux siècles, l’Ordre gouverne Denzer et ses environs. Si notre nation connaît la paix et la prospérité, c’est bien entendu parce que nos esprits ne sont pas envoûtés par le désir suprême du pouvoir. Cette absence totale de dirigeant physique annihile toute pulsion souveraine, tout sujet à une révolution et encourage donc la liberté individuelle. (la phrase me parait un peu bizarre, on voit qu'elle a été tournée maintes fois (si ce n'est pas le cas, fais moi le plaisir de dire que si - -') mais pourtant, elle est bizarre, même si juste, on bloque dessus) Oui, mademoiselle ? s’interrompit-il en voyant à nouveau le lampion vert de la jeune élève.
-Vous parlez de liberté, monsieur, répéta-t-elle (elle ne répète qu'un seul mot donc non, plutôt 'remarqua-t-elle'). Mais que faites-vous du carcan qui nous bloque (un carcan entrave par définition, pas la peine de préciser le 'qui nous bloque' ou alors, change ta phrase) dès que nous cherchons l’identité de l’Ordre ?
-Ah, nous y viendrons, répondit-il embarrassé. Tout d’abord, je vous invite à prendre la page 144 de votre manuel. Nous étudierons les conséquences de ce pouvoir d’un point de vue social. [colo=black](je suis peut-être le seul que ça gêne, mais il dit qu'il verra ça plus tard, on suppose donc qu'il poursuit ce qu'il disait auparavant mais non, il reprend quand même la notion de 'pouvoir' évoqué par la fille)[/color] »
Deep profita de cette légère ('courte' serait plus adapté) pause, durant laquelle les élèves cherchaient leurs livres, pour jeter un rapide coup d’œil sur l’ensemble des gradins. N’ayant aucun résultat probant, il saisit la télécommande et appuya sur un bouton fléché (être fléché, c'est être criblé de flèches, pauvre bouton...). Le document du manuel remplaça les lauriers.
« Quelqu’un peut-il me dire de quoi il s’agit ?
-De la Déclaration Universelle des Droits de Denzer, monsieur, affirma un élève après avoir tâté sa lampe.
-Très bien, acquiesça Deep. Qui en est le rédacteur ?
-L’Ordre lui-même, dit un autre étudiant.
-Bien. Nous pouvons lire le petit texte d’introduction, connu je l’espère par la plupart d’entre vous : Présentement, je déclare solennellement la nation de Denzer comme seule et unique maîtresse d’elle-même. Tout résidant subira sa suprématie et sa loi ect, ect… Cependant, je vous demande de me trouver l’impact social imposé par ce texte. Oui, vous… ? s’enquit-il en pointant du doigt l’une des nombreuses lanternes qui s’étaient alors allumées.
-L’article trois stipule que tout résidant de Denzer est considéré comme tel s’il est né sur le sol de la nation.
-Bien, mais encore… ?
-L’article suivant dit que chacun ne doit pas ignorer la loi de l’Ordre…
-Certes, certes, mais ce n’est pas cela que j’attends, le coupa Deep en fronçant les sourcils. Oui, vous là-bas… ?
-Toute classe et tout privilège sont révoqués et tout grade ne sera attribué que par le consentement de l’Ordre ou de l’un de ses représentants, lut à haute voix une fille à la chevelure rousse.
-Exactement (tous mes profs ont toujours dit 'exactement' les rares fois où on disait ce qu'ils attendaient, je pense donc que c'est plus classique), s’exclama Deep ravi. L’évolution majeure de Denzer se remarque par sa volonté de briser ce qui établissait autrefois une échelle sociale. Les droits de naissance ont donc été abolis et c’est par l’investissement personnel que le citoyen est récompensé. L’article dix indique aussi la nécessité que quiconque puisse accéder au savoir dans l’établissement de son choix. Il s’agit donc encore une fois d’une brillante avancée sociale car les bancs d’école étaient jadis réservés aux plus privilégiés d’entre nous. A son arrivée au pouvoir, l’Ordre a mis un terme à ces traditions archaïques en plaçant le savoir au centre de toute chose. Un savoir total, excepté celui de participer à la vie politique, se reprit-il en voyant la lanterne de Mlle Holly briller de mille feux tant elle le secouait. Bien, passons à présent au document suivant.»
Les stylos griffonnaient le papier tandis que l’Audacieuse se dévoilait aux yeux de tous. De la fumée s’échappait du toit et un escadron d’aéronefs armés sillonnait le ciel.
« Oui, je passe assez vite sur quelques éléments afin de faire une vue d’ensemble du pouvoir de l’Ordre. Nous reviendrons plus en détail sur l’élaboration du système éducatif dans le chapitre concerné, expliqua Oscar. »
Il tapota la petite baguette de bois contre la paume de sa main gauche, d’un air songeur, avant de reprendre :
« L’Audacieuse. Une tour qui alimenta bien des romances à son sujet. Sir Hébron et Miss Halliwel, pour ne pas les citer, furent peut être ceux qui donnèrent la mystification à cet édifice ainsi que son surnom amical. Mais vous demanderez à M.Holloway pour plus d’amples informations. Quelqu’un saurait-il toutefois me dire qui érigea la tour ? »
Quelques secondes s’écoulèrent mais aucune lampe ne changea de couleur.
« Maxence Richter. L’architecte qui dessina aussi les plans de notre université. Je le mentionne parce que ce fut probablement cet homme qui rendit la victoire possible lors de la plus grande bataille de Denzer qui marqua notre séparation avec l’empire Liard. Ces derniers possédaient une technologie redoutable à l’époque et leurs machines de guerre terrassaient les pauvres moyens que l’Ordre avait eu le temps de mettre en place. Les Liards avaient été autrefois nos vassaux et notre divorce qui se voulait de velours, bien que nous fussions l’une des contrées les plus éloignées de leur empire, déchaîna leur colère. Moins d’un siècle après l’avènement de l’Ordre, ils envoyèrent leurs escadrons, un matin d’été. Quelqu’un connaît-il l’anecdote qui permit à nos troupes de les vaincre ?
-Grâce à un effet d’optique, si je me souviens bien, répondit la jeune Holly.
-C’est à peu près cela, confirma le professeur satisfait. En vérité, ce fut le matin d’été qui entraîna la perte des Liards. Richter avait eu la judicieuse idée d’installer des miroirs sur le dôme de l’Audacieuse pour la rendre encore plus brillante. Je ne sais pas si à l’époque il avait aussi prévu que cette décoration offrirait un atout majeur à l’Ordre. Toutefois, les rayons du soleil de l’aube ont réfléchi et ont ébloui l’ennemi. Les pilotes n’ont pas pu dirigé leurs engins et la plupart s’est écrasée sur les immeubles de la cité.
-Que serait-il advenu de Denzer si les nuages avaient dissimulé le soleil ? interrogea un étudiant tout en haut des gradins.
-Personne n’est en mesure de prédire les intentions véritables de l’empire Liards, monsieur Corentin, expliqua Deep au jeune homme qu’il connaissait bien pour être l’un des meilleurs de sa promotion mais aussi l’élève dont l’humour laissait parfois à désirer. Cependant, une rumeur circulait comme quoi l’empire convoitait la destruction totale de la ville et la réduire au silence. Ou réduire l’Ordre au silence. Et si certains enragent de ne pas apprendre l’identité de l’Ordre, ce serait bien les Liards, s’ils existent encore de nos jours. »


Been, c'est mieux à la fin qu'au début :p
et sinon, j'aime ^^ Cette audacieuse est bien chouettement amenée et le discours nous pousse à lire la suite, donc effet voulu bien rendu :p
Aussi, j'ai bien aimé le fait qu'il y ait une histoire que tu nous racontes comme ça, cela donne l'impression que l'histoire est vraiment située, qu'il s'est passé quelque chose avant, et que ce jour est un jour comme un autre, que l'on va 'juste' en apprendre plus. Alors que je suppose qu'assez rapidement, il va se passer quelque chose, te connaissant, un personnage va arriver et parler à quelqu'un qui a de l'influence sur Denzer, celui-ci va avoir l'occasion de mener un complot alors que quelque chose va se passer contre l'Ordre après. Et je pense que tu vas mettre quelqu'un d'autre en scène pour avoir quatre 'groupes' différents avec des mentalités et des objectifs différents. M'enfin non, je vois pas comment ça peut se tourner alors, je te fais confiance Smile
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Message  Hybrid Mar 14 Avr 2009 - 13:56

Rien à ajouter.
Veux la suite.
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Message  Pacô Jeu 16 Avr 2009 - 16:05

Je corrige tout ça.
Ma seule contestation serait peut être dans le bouton fléché... Un parcours fléché, c'est pas un monsieur parcours criblé de flèche non plus... non?
Et quand je mets bouton fléché su google, ça me sort télécommande et souris... donc ça correspond bien à ce que je veux !

Sinon, pour la suite, hum tu vas le voir bientôt. Ce cours n'est pas fini et mon objectif dans les écritures, c'est de surprendre le lecteur (et faire l'effet de Chute.). Je ne dis pas que ce chapitre va vous surprendre, mais je pense que la fin en elle-même de l'histoire aura de quoi vous faire réfléchir.

Enfin j'espère. Suite ce soir ou demain (en fonction de ma paresse).
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Message  kirlim Jeu 16 Avr 2009 - 17:37

Oké pour le bouton fléché, c'est toi qui voit Smile
Et pour la suite, je pense que vers 22 heures, je vais me mttre à réviser, donc je vais passer en état hors-service et dans ce cas, ta correction attendra demain ^^
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Message  Pacô Jeu 16 Avr 2009 - 19:12

Sauf que je ne pense pas écrire ce soir non plus Razz.
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Message  Maeror Sam 18 Avr 2009 - 11:01

Voilà, j'ai lu l'avant dernier extrait. Quel bloc ! Encore pas assez de paragraphe à mon goùt. Mais ça, c'est juste la forme, et même si c'est toujours plus agréable d'avoir un texte bien aéré, je ne vais pas juger là dessus. Au niveau de l'histoire, il ne se passe pas grand chose, mais les personnages sont peu à peu présentés, et c'est un plaisir que de découvrir les technologies de cet univers =)
En gros, ça me plait^^
Je lirai le dernier extrait bientôt, j'ai encore des textes à rattraper (ils courent vite !) sur d'autres forums.
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Message  Maeror Mar 21 Avr 2009 - 15:52

C'est bien la première fois que je vois un cours aussi dynamique^^
C'est un bon moyen d'apporter des informations sur l'univers, mais j'ai tout de même l'impression que cela va bien vite : tout le monde répond au tac o tac. Si j'ai bien compris, les élèves ne sont plus vraiment jeunes, et il me parait étrange qu'on leur fasse un cours sur des choses qu'ils doivent déjà savoir sur le bout des doigts. Et aussi, aucune date n'est donnée alors que le cours s'apparente pas mal à un cours d'histoire. Les infos vont très vites (on passe des règles de l'Ordre à l'histoire de l'Audacieuse en deux temps trois mouvements).
Comme toujours, c'est bien, mais trop rapide (à mon gout).
Voilà voilà =)

PS:
Maxence Richter
Ah ? Un membre de ma famille que je ne connais pas XD
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Message  Pacô Mar 21 Avr 2009 - 16:02

On pourrait voir ça comme une révision...
Je suis d'accord, j'avais aussi la drôle d'impression que ça allait un peu trop vite... Mais j'ai éludé le problème par le fait que ce soit un cours sur l'Ordre. Théoriquement, la politique est proscrite du monde de Denzer et n'est réservée qu'à un certain nombre de gens. Ce qu'on pourrait appeler l'élite.

Donc en fait, je me suis dit que vu que nous étions dans une prestigieuse université (donc un lieu fréquenté par l'élite), l'éducation pouvait commencer à aborder la politique, mais très sommairement. Comme si les élèves voyaient pour la première fois de la philosophie en term'... Onsait ce que c'est de loin, mais on est loin d'être dedans.
Ensuite, pour le cours rapido, Deep l'explique. Il passe en revu tous les points essentiels avant de se concentrer sur chacun d'eux (un peu comme le JT de 20h ... pouah la référence >.<).

Bref, ma justification me justifie t-elle? Suspect
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Message  Maeror Mar 21 Avr 2009 - 16:23

Hmmm ... oui d'accord, très bien ...Dans ce cas là... Oui... ok...
Mais n'empêche que ça va trop vite xD
La suite ? chizz
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Message  Pacô Mar 21 Avr 2009 - 16:31

Maeror a écrit:
La suite ? chizz

Heu silent... Oui, sous peu (enfin je l'espère).

Sinon, oui j'essaierai de ralentir le rythme. Mais je peux pas faire l'allure d'un cour tel qu'on le connaît... C'est un peu lent quand les élèves se grattent le nez et laissent parler le prof dans le vide Razz.
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Message  Hybrid Mar 21 Avr 2009 - 18:36

Dans ce cas-là, un passage narratif serait peut-être plus approprié ? Certes, on perd un peu du dynamisme du cours, mais rien ne t'oblige à faire entièrement un dialogue à ce moment-là. Tu n'as qu'à évoquer les points principaux, relever les remarques les plus pertinentes des élèves, ça éviterait l'impression de vitesse ou au contraire d'alourdir trop le passage en en faisant un "vrai" cours.

Je plussoie pour les dates, ça manque, surtout sur un cours qui se veut historique. Je connais peu de personnes qui font référence à des évènements importants, surtout dans le cadre d'un cours, sans mentionner la moindre date importante (rien que la 1ère guerre mondiale est souvent appelée la "guerre de 14-18").
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Message  Pacô Mar 21 Avr 2009 - 21:21

Un passage narratif ... premier cri: NON. Puis après réflexion, ouais, peut être, mais un passage avec ellipses je dirais plutôt.
Pour les dates, j'essaie de me rattraper dans le passage suivant (passage dont je ne suis pas encore convaincu. Un retravaillage s'annonce et donc une édition Neutral). Mais j'ai besoin justement de votre avis, sachant que cet extrait va bientôt se faire réécrire. J'éditerai aussi le passage précédent pour rajouter ses fameuses dates et ralentir l'allure.
Sinon, je vous laisse avec lui alors... (j'ai pensé à vous, tout ptit Smile).

EDIT: J'ai eu le temps de le revoir avant que vous lisiez. Tant mieux, d'un certain côté Razz. Alors le voilà, il me plaît mieux (mais il est beaucoup moins petit >.<
____________________________________________


Un étrange calme s’insinuait à présent dans l’amphithéâtre. Chacun se perdait dans ses réflexions. Bien que la légende Liard ne fût pas une récente découverte, elle restait bien souvent dans le cadre des contes racontés aux enfants avant d’aller dormir. Le roman de Sir Hébron en était un exemple parfait avec l’idylle d’un général et d’une gardienne de l’Audacieuse, deux personnages qui n’avaient jamais existé. Les écrits de Miss Halliwell correspondaient davantage à la réalité malgré les hauts faits d’armes enjolivés et mystifiés. L’air soucieux et contrarié de ses élèves surprit néanmoins Deep et, si l’inspecteur du rectorat n’avait pas été quelque part dans les gradins, il aurait ajouté quelques précisions afin d’assécher le flot d’interrogations qui devait submerger leurs crânes. Toutefois, les informations à propos de l’Ordre étaient restreintes – officiellement du moins. Et divulguer des renseignements à son sujet n’était sûrement pas la meilleure chose à faire en présence de l’un de ses représentants. Il ignorait toujours où siégeait ce dernier et s’il appréciait son cours. « Ne t’aventure pas sur le projet Richter alors » dit une petite voix ironique – qu’il connaissait bien pour être celle qui lui faisait toujours la morale, un souvenir de sa défunte mère en quelque sorte – dans sa tête. Cette pensée le fit sursauter. La dernière fois que le projet Richter l’avait tourmenté, cela remontait à … dix ans. Pourquoi un tel souvenir surgissait tout à coup ? Il était bien incapable de se l’expliquer. Sa mémoire avait d’elle-même effacé plusieurs données, désireuse de tourner une page de sa vie. Mais comment réduire à néant un projet qui avait suscité toutes ses attentions jadis ? Le professeur remarqua soudain qu’il restait là, en face de ses étudiants, les bras ballants, hébété et muet depuis déjà presque deux minutes. Les plus attentifs le dévisageaient, comme s’ils cherchaient sur son visage un indice expliquant son état. Embarrassé, Oscar frappa dans ses mains pour clore le sujet.
« Enfin voilà, une légende qui conduit à encore bien des mystères. »
Des chuchotements étouffés parcoururent les gradins. Sa conclusion était inutile, voire incorrecte pour un professeur de Sciences Humaines, et il le savait pertinemment. En temps normal, plusieurs lignes de commentaire auraient été nécessaires, accompagnées d’une ouverture sur les conséquences militaires de Denzer. La création des auxiliaires par exemple ou encore la fermeture partielle des frontières aux régions voisines. Bizarrement, rien ne venait, rien ne voulait plus sortir de sa bouche. Le Projet Richter. Ces trois mots résonnaient sous son crâne comme s’ils cherchaient à en sortir de tous les côtés. La bouche sèche, les mains tremblantes, il appuya sur la télécommande. Un graphique substitua au tableau. Les murmures se turent. Les élèves tirèrent un trait sur leurs blocs-notes. L’Ordre sous un aspect économique semblait tout à coup beaucoup moins captivant. Des courbes rouges et bleues grimpaient à n’en plus finir sur une échelle de trois cents années. Des chiffres grossissaient à vue d’œil, titrés par des investissements extraordinaires et des recettes mensuelles des mines de fer. Cette impression de terrible ennui imprégna aussi les étudiants qui suivaient d’un œil distrait cette suite du cours. La comparaison de l’état financier avant et après l’apparition de l’Ordre ne suscitait pas le plus grand intérêt. Deep tentait pourtant d’attirer leur attention et trouvait des anecdotes, trop peu nombreuses, à propos des différents marchés autarciques. Il réprimait tant bien que mal la désagréable sensation de malaise qui l’envahissait, et il concentrait ses efforts pour garder une voix pondérée, annihilant toute forme d’angoisse. « Pas le jour de l’inspection » lui somma la même petite voix qui avait provoqué, quelques minutes plus tôt, son malaise.
« Le point essentiel économique de notre nation réside sur l’autarcie, commenta-t-il en feuilletant le manuel, ouvert devant ses yeux. L’autarcie, une notion vue l’an passé, je présume. Donc, par définition, Denzer se suffit à elle-même, ce qui est assez logique lorsque nous connaissons nos voisins assujettis par l’empire Liard. Les marchés financiers sont tous reliés entre eux afin de préserver cette politique de non importation. En exemple, page cent quatre-vingt deux, vous avez le schéma des différents marchés pour l’élaboration d’un poste de radio. En nous basant sur cet exemple, qui veut bien me retracer oralement le schéma de la construction d’un aéronef ? »
Le professeur leva la tête et scruta les gradins à la recherche d’un volontaire. Aucun lampion n’avait changé de couleur. Las, Deep enclencha le choix automatique. Le hasard déciderait de lui-même et il faisait parfois bien les choses. La lumière émeraude s’alluma à la place d’un élève en difficulté. Rien de mieux pour le motiver qu’une question aux allures aussi simples.
« Euh…, commença-t-il mal à l’aise, ça commence par les mines de fer…
-Effectivement. Denzer a la chance de regorger de métal dans son sol, acquiesça Oscar. Ensuite ?
-Après, on a les marchés d’assemblage du fer, continua l’élève rassuré. Et puis…
-Attention, ne mettez pas la charrue avant les bœufs, Monsieur Stanley, le coupa l’enseignant. Après l’extraction du fer, on le traite pour lui donner son état brut, dans le marché correspondant. Ressaisissez-vous et réfléchissez un peu, s’il vous plaît. Il n’y a rien de compliqué et c’est un bon entraînement d'étude de documents pour votre prochain devoir. Poursuivez. »
L’étudiant avait rougi. Il sentait les regards se porter sur lui, notamment celui de la brillante Holly qui, malgré ses iris compatissants, le rendait penaud. Il approcha le manuel de ses yeux et soupira.
« Le marché de la revente des matières premières ? hasarda t-il en levant la tête vers son professeur qui approuva. Puis, le marché de l’assemblage du fer, celui des plans industriels, celui des carlingues et des moteurs… Le marché de l’assemblage des pièces, le marché des aménagements du confort … euh excusez-moi, se reprit-il à temps. J’ai oublié le domaine de l’électronique. Mais je ne suis pas sûr des étapes…
-On ne vous demande pas une expertise en aéronef Monsieur Stanley, sourit son professeur. Juste de bien souligner ce réseau de marchés qui structurent notre société. »
L’élève acquiesça et termina :
« Et en dernier, on a les marchés de tout ce qui est options avant bien sûr les marchés de la vente aux consommateurs.
-Bien, confirma Deep avec un sourire bienveillant. Tout ce que vous m’avez cité n’est pas forcément des marchés, mais ce sont néanmoins les différents stades de la construction d’un aéronef. Prenez la page suivante s’il vous plaît. »
Les pages tournèrent en bruissement décuplé à travers tous les gradins. Les élèves semblaient davantage attentifs. Un bon point. Le souvenir du projet Richter s’éloignait à son tour et, au soulagement de Deep, le cours reprenait son allure habituelle. L’inspecteur du rectorat restait nonobstant introuvable.

EDIT: Corrections faites Smile.


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Message  Maeror Mer 22 Avr 2009 - 19:59

C'est naze, reprends toi Maurice, ça vaut pas un clou.
Non, c'est bien, mais ... QUEL BLOC !
Le rythme a retrouvé une bonne allure Smile

Suivez les flèches, Monsieur Stanley. Il n’y a rien de compliqué
Si le prof voulait vraiment que l'élève ait plus de confiance en lui, c'est raté. Un tel commentaire ne peut que l'enfoncer^^ Je ne sais pas si c'est voulu, mais en tout cas c'est assez malhabile de sa part.

« Ne t’aventure pas sur le projet Richter alors »
A force de voir mon nom dans tes textes, je vais attraper la grosse tête Rolling Eyes
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Message  Pacô Mer 22 Avr 2009 - 20:14

Bah c'est un prof d'université en même temps... Dans ce milieu là, c'est: t'as ton année tant mieux, tu l'as pas, tant pis.

Et si tu veux ravoir un peu plus la grosse tête, tu sais que pour ce nom je me suis inspiré d'un compositeur (israëlien?)... Celui qui a composé la BO de Valse avec Bachir => Max Richter. Rolling Eyes
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Message  Maeror Mer 22 Avr 2009 - 20:15

Ce bon vieux Max !^^
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Message  kirlim Mer 22 Avr 2009 - 20:27

Pacô a écrit:Un étrange calme (boaerk... je crois que tu as compris) s’insinuait à présent dans l’amphithéâtre. Chacun se perdait dans ses réflexions. Bien que la légende Liard ne fût pas une brusque (récente (?)) découverte, elle restait bien souvent dans le cadre des contes racontés aux enfants avant d’aller dormir. Le roman de Sir Hébron en était un exemple parfait avec l’idylle d’un général et d’une gardienne de l’Audacieuse, deux personnages qui n’avaient jamais existé. Les écrits de Miss Halliwell correspondaient davantage à la réalité malgré les hauts faits d’armes enjolivés et mystifiés. L’air soucieux et contrarié de ses élèves surprit néanmoins Deep et, si l’inspecteur du rectorat n’avait pas été quelque part dans les gradins, il aurait ajouté quelques précisions afin d’assécher le flot d’interrogations qui devait submerger leurs crânes. Toutefois, les informations à propos de l’Ordre étaient restreintes – officiellement du moins. Et divulguer des renseignements à son sujet n’était sûrement pas la meilleure chose à faire en présence de l’un de ses représentants (comment se fait-il que lui soit au courant alors ?). Il ignorait toujours où il siégeait ce dernier et ce qu’il pensait de son cours. « Ne t’aventure pas sur le projet Richter alors » dit une petite voix ironique – qu’il connaissait bien pour être celle qui lui faisait toujours la morale, un souvenir de sa défunte mère défunte en quelque sorte – dans sa tête. Cette pensée le fit sursauter. La dernière fois que le projet Richter l’avait tourmenté, cela remontait à … dix ans (ne serait-ce pas un ancien membre de l'ordre lui aussi ? Rolling Eyes). Pourquoi un tel souvenir surgissait tout à coup ? Il était bien incapable de se l’expliquer. Sa mémoire avait d’elle-même effacé plusieurs données, désireuse de tourner une page de sa vie. Mais comment réduire à néant un projet qui avait suscité toutes ses attentions jadis ? Le professeur remarqua soudain qu’il restait là, en face de ses étudiants, les bras ballants, hébété et muet depuis déjà presque deux minutes (très bon ça, on ne s'en rend pas compte non plus ^^ quoique deux minutes, ça fait peut-être un peu long). Les plus attentifs le dévisageaient, comme s’ils cherchaient sur son visage un indice expliquant son état. Embarrassé, Oscar frappa dans ses mains pour clore le sujet.
« Enfin voilà, une légende qui conduit à encore bien des mystères. »
Des chuchotements étouffés parcoururent les gradins. Sa conclusion était inutile, voire incorrecte pour un professeur de Sciences Humaines, et il le savait pertinemment. En temps normal, plusieurs lignes de commentaire auraient été nécessaires, accompagnées d’une ouverture sur les conséquences militaires de Denzer. La création des auxiliaires par exemple ou encore la fermeture partielle des frontières aux régions voisines. Bizarrement, rien ne venait, rien ne voulait plus sortir de sa bouche. Le Projet Richter. Ces trois mots résonnaient sous son crâne comme s’ils cherchaient à en sortir de tous les côtés. La bouche sèche, les mains tremblantes, il appuya sur la télécommande. Un graphique substitua au tableau. Les murmures se turent. Les élèves tirèrent un trait sur leurs blocs-notes. L’Ordre sous un aspect économique semblait tout à coup beaucoup moins captivant. Des courbes rouges et bleues grimpaient à n’en plus finir sur une échelle de trois cent (il est pas invariable 'cent' ?) années. Des chiffres grossissaient à vue d’œil, titrés par des investissements extraordinaires et des recettes mensuelles des mines de fer. Cette impression de terrible ennui imprégna aussi les étudiants qui suivaient d’un œil distrait cette suite du cours. La comparaison de l’état financier avant et après (avant et après quoi ? Tu dois le repréciser) l’Ordre ne suscitait pas le plus grand intérêt. Deep tentait pourtant d’attirer leur attention et trouvait des anecdotes, trop peu nombreuses, à propos des différents marchés autarciques. Il réprimait tant bien que mal la désagréable sensation de malaise qui l’envahissait, et il concentrait ses efforts pour garder une voix pondérée, annihilant toute forme d’angoisse. « Pas le jour de l’inspection » lui somma la même petite voix qui lui avait pourtant quelques minutes plus tôt provoqué son malaise.
« Le point essentiel économique de notre nation réside sur l’autarcie, commenta-t-il en feuilletant le manuel, ouvert devant ses yeux. L’autarcie, une notion vue l’an passé, je présume. Donc, par définition, Denzer se suffit à elle-même, ce qui est assez logique lorsque nous connaissons nos voisins assujettis par l’empire Liard. Les marchés financiers sont tous reliés entre eux afin de préserver cette politique de non importation (je le trouve pas très clair, on dirait qu'il est, soit toujours décontenancé alors que tu dis qu'il parvient au mieux à contenir son angoisse, soit peu clair, alors que je pense qu'à l'inverse, tu cherches à faire de lui un bon prof). En exemple, page cent quatre-vingt deux, vous avez le schéma des différents marchés pour la construction d’un aéronef. Qui veut bien me le décrire ? »
Le professeur leva la tête et scruta les gradins à la recherche d’un volontaire. Aucun lampion n’avait changé de couleur. Las, Deep désigna un élève du doigt, un en difficulté pour le motiver à répondre à une question aussi simple (l'amphithéâtre est immense, je crois pas qu'il puisse désigner quelqu'un du doigt ainsi, je le vois plutôt allumer lui-même un lampion afin de désigner xpersonne, non ?).
« Euh…, commença-t-il mal à l’aise, ça commence par les mines de fer…
-Effectivement. Denzer a la chance de regorger de métaux (non ?) dans son sol, acquiesça Oscar. Ensuite ?
-Après, on a les marchés d’assemblage du fer, continua l’élève rassuré. Et puis…
-Attention, ne mettez pas la charrue avant les bœufs, Monsieur Stanley, le coupa l’enseignant. Après l’extraction du fer, on le traite pour lui donner son état brut, dans le marché correspondant, comme nous le montre le schéma. Suivez les flèches, Monsieur Stanley. Il n’y a rien de compliqué et c’est un bon entraînement d'étude de documents pour votre prochain devoir. Poursuivez (mauvais élève ou non, à l'université, d'autant plus dans une université aussi prestigieuse, tout le monde sait lire un schéma...). »
L’étudiant avait rougi. Il sentait les regards se porter sur lui, notamment celui de la brillante Holly qui, malgré son regard empli de compassion, le rendait penaud. Il approcha le manuel de ses yeux et soupira.
« Le marché de la revente des matières premières ? hasarda-t-il en levant la tête vers son professeur qui l’approuva. Puis, le marché de l’assemblage du fer, le marché des plans industriels, le marché des carlingues et celui des moteurs, le marché de l’assemblage des pièces, le marché des aménagements du confort … euh excusez-moi, se reprit-il à temps. Le marché de l’électronique et le marché des aménagements du confort. Puis en dernier, les marchés de tout ce qui est options et enfin, les marchés de la vente aux consommateurs (en temps que lecteur, je n'ai pas lu, et tout ce qu'il reste c'est le fait qu'il énumère différents marchés).
-Bien, confirma Deep avec un sourire bienveillant. Tout ce que vous m’avez cité n’est pas forcément des marchés, mais ce sont néanmoins les différents stades de la construction d’un aéronef. Prenez la page suivante s’il vous plaît. »
Les pages tournèrent en bruissement décuplé à travers tous les gradins (aah, tu vois qu'ils suivent ^p). Les élèves semblaient davantage attentifs (et merde, tu l'avais noté aussi - -'). Un bon point. Le souvenir du projet Richter s’éloignait à son tour et, au soulagement de Deep, le cours reprenait son allure habituelle. L’inspecteur du rectorat restait nonobstant introuvable.

Sympa !
L'énumération des marchés est peut-être de trop, ou alors, enlève la répétition de "marché", tu peux ne mettre que : "le marché de l’assemblage du fer, le marché des plans industriels, le marché des carlingues et celui des moteurs..."

Sinon, j'aime bien, suite ?
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Message  Pacô Mer 22 Avr 2009 - 20:45

Kirlim a écrit: Et divulguer des renseignements à son sujet n’était sûrement pas la meilleure chose à faire en présence de l’un de ses représentants (comment se fait-il que lui soit au courant alors ?).
=Hé, ça tu vas le voir après Smile.
Kirlim a écrit:Cette pensée le fit sursauter. La dernière fois que le projet Richter l’avait tourmenté, cela remontait à … dix ans (ne serait-ce pas un ancien membre de l'ordre lui aussi ? Rolling Eyes).
Arf', your a génius !

Kirlim a écrit:
Le professeur remarqua soudain qu’il restait là, en face de ses étudiants, les bras ballants, hébété et muet depuis déjà presque deux minutes (très bon ça, on ne s'en rend pas compte non plus ^^ quoique deux minutes, ça fait peut-être un peu long).
Boah, tu as vu tout ce qu'il se dit quand même?

Kirlim a écrit:
Des courbes rouges et bleues grimpaient à n’en plus finir sur une échelle de trois cent (il est pas invariable 'cent' ?) années.
Eh non, pas quand y'a rien derrière ! => trois cents

Kirlim a écrit: La comparaison de l’état financier avant et après (avant et après quoi ? Tu dois le repréciser) l’Ordre ne suscitait pas le plus grand intérêt.
Tu aurais lu deux mots de plus, tu aurais compris avant et après quoi --".

Kirlim a écrit:Les marchés financiers sont tous reliés entre eux afin de préserver cette politique de non importation (je le trouve pas très clair, on dirait qu'il est, soit toujours décontenancé alors que tu dis qu'il parvient au mieux à contenir son angoisse, soit peu clair, alors que je pense qu'à l'inverse, tu cherches à faire de lui un bon prof).

Bah tu peux être angoissé et rien laisser transparaître, tout en étant un bon prof... non?

Kirlim a écrit:
Le professeur leva la tête et scruta les gradins à la recherche d’un volontaire. Aucun lampion n’avait changé de couleur. Las, Deep désigna un élève du doigt, un en difficulté pour le motiver à répondre à une question aussi simple (l'amphithéâtre est immense, je crois pas qu'il puisse désigner quelqu'un du doigt ainsi, je le vois plutôt allumer lui-même un lampion afin de désigner xpersonne, non ?).
Pas con cette idée, je prends note Smile.

Kirlim a écrit:
-Effectivement. Denzer a la chance de regorger de métaux (non ?) dans son sol, acquiesça Oscar. Ensuite ?
Non, je pense que c'est métal, parce que c'est la substance, pas le nombre là. A vérifier.


Kirlim a écrit: Suivez les flèches, Monsieur Stanley. Il n’y a rien de compliqué et c’est un bon entraînement d'étude de documents pour votre prochain devoir. Poursuivez (mauvais élève ou non, à l'université, d'autant plus dans une université aussi prestigieuse, tout le monde sait lire un schéma...). »
Pas faux. J'vias voir comment je peux compliquer l'affaire. Pour l'histoire de l'énumération, c'était juste pour montrer que y'avait beaucoup de marchés et étayer la thèse du réseau entre eux. Chose qui n'existe pas chez nous, vu qu'on a un commerce internationnal.

Kirlim a écrit:
L’étudiant avait rougi. Il sentait les regards se porter sur lui, notamment celui de la brillante Holly qui, malgré son regard empli de compassion, le rendait penaud.
Oui, je m'en suis rendu compte après, et j'ai honte.


Sinon, oui pour les fautes, les lourdeurs, je vais revoir tout ça Smile.

Et la suite, bien sûr, tout de suite après ! Surtout que c'est la fin du chapitre second (qui s'intitulera tout simplement: "Etude de Denzer" ... très recherché je sais, mais pour l'instant, je n'ai pas vraiment trouvé mieux (je n'ai pas vraiment chercher non plus xD))!
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Message  Pacô Mer 22 Avr 2009 - 20:48

Et voilà donc la digne suite, celle qui conduit à la fin de ce chapitre.
Pour ne pas trop s'enterrer dans ce cours, voilà un petit remontant qui rappelle les dangers de cette histoire !
A votre avis... Wink.
____________________________________________


« Maintenant, nous allons nous intéresser à l’implication de l’Ordre dans ces marchés. En nous appuyant sur les articles qui se situent derrière moi, dit-il après que l’écran trois dimensions eut à nouveau changé d’apparence, dégagez un exemple concret de sa présence. »
Sans grande surprise, la jeune Holly fut la première à tâter son lampion. Deep laissa quelques secondes supplémentaires aux autres avant de l’interroger.
« Le troisième article, daté du six novembre 269 dans le quotidien Aujourd’hui, relate de l’achat des instituts de dessins industriels à l’ouest de Denzer par l’Ordre. Cette acquisition lui conféra le monopole sur tout le marché concernant les aéronefs, étant donné que la politique autarcique empêche toute autre importation.
-Voilà, il y avait également l’article traitant de sa mainmise sur les compagnies d’eau usée, mais vous avez choisi celui que je voulais entendre Mademoiselle, la félicita-t-il pour une énième fois. Et en quoi ce monopole confère-t-il à l’Ordre une implication concrète dans l’évolution économique de Denzer ? s’enquit Oscar. Oui, Monsieur Corentin, approuva-t-il lorsque ce dernier manifesta son envie de répondre.
-L’Ordre a pu choisir quel type d’aéronef ses citoyens allaient consommer.
-Ce n’est pas faux, consentit l’enseignant, embarrassé. Mais nous ne traiterons pas de ce sujet. Qui d’autres ? » relança-t-il afin d’éviter le regard médusé du brillant étudiant.
En d’autres circonstances, Oscar en aurait peut être touché deux mots. Le jeune homme avait effectivement soulevé un point dérangeant de la politique de l’Ordre. Cependant, avec la présence de l’inspecteur, il était impensable de s’éterniser sur la question. Deep jeta un coup d’œil rapide à sa montre. Plus qu’une dizaine de minutes avant la fin ou plutôt, encore une dizaine de minutes. Il craignait que sa gêne vis-à-vis d’un des représentants du pouvoir inconnu de Denzer ne fût de plus en plus visible, bien qu’il prît le soin de n’en montrer nul signe. « De toute façon, il connaît ton passé par coeur. On ne leur cache rien à eux non plus. » déclara la petite voix dans sa tête. L’amphithéâtre restait néanmoins inchangé. Aucun étudiant ne désirait s’exprimer. Oscar poursuivit alors, énumérant quelques indices susceptibles d’amener la solution :
« L’actualité des années soixante-neuf suite aux réclamations ouvrières d’avril 268 après l’AO – l’Avènement de l’Ordre – et aux pressions sociales le mois suivant. L’affaire Burrows en 270. La crise de… »
Finalement, un lampion vert l’interrompit. Sans grande surprise, Deep donna la parole à la jeune Holly :
-Ce monopole lui a permis de réguler la circulation aérienne et, ainsi, d’allonger l’espérance de vie du marché de transports terrestres, mal en point, répondit-elle en se mordant les lèvres comme si elle n’était pas réellement sûre de cette affirmation. Avec toutes les revendications ouvrières de l’époque, fermer un marché tel que celui-ci aurait engendré un chômage catastrophique. Ce rachat est donc un moyen pour ralentir le processus, ce qui laisse au marché le temps de se reconvertir. »
Deep ne pouvait encore une fois que saluer son génie. Radieuse, elle sourit lorsqu’il hocha la tête de haut en bas. Son professeur le lui rendit, plus pâle. Son obstination de la fin du cours se faisait ressentir.
« Excellent, encore une fois, Mademoiselle. Aujourd’hui, trente ans après, des plans de restructuration sont mis en place pour reconvertir, comme vous dites, ce marché. Mais nous ne verrons l’aboutissement de ces plans que dans bien des années. Si le système autarcique nous préserve de la concurrence, il met cependant beaucoup de temps à évoluer. »
Deep referma son manuel. Il jeta un dernier coup d’œil à sa montre et ferma les yeux de soulagement. Plus que sept minutes, juste le temps de terminer la conclusion.
« Nous avons donc vu que notre nation fonctionne de manière autarcique et que son autosuffisance est due à l’assemblage minutieux des différents marchés qui composent notre système économique. Toutefois, ce système connaît certaines failles, notamment lorsque le progrès avance plus vite que les marchés. C’est pourquoi l’Ordre s’implique pour les stabiliser. Nous l’avons vu avec l’essor des aéronefs, en 269 après l’AO, mais il est aussi nettement percevable avec l’acquisition des compagnies des eaux usées, en 272. Et, sur ce dernier point, son investissement n’a pas qu’un seul but économique, mais aussi social. Nous pouvons alors nous interroger sur l’œuvre de l’Ordre au sein de toute notre société et des bienfaits qu’il lui procure. Voilà, ce sera tout pour aujourd’hui. »
Un petit soupir de soulagement s’échappa d’entre ses lèvres. Les étudiants notèrent les dernières grandes lignes de la conclusion présentée et rangèrent ensuite leurs affaires. Deep fit de même avec sa mallette et actionna l’abaissement de sa plate-forme lorsqu’il remarqua un lampion vert. Celui de Monsieur Corentin. Une fois au sol, Oscar releva la tête. Sa nuque craqua un peu l’inquiétude du problème de dernière minute lui nouait l’estomac. D’un geste nerveux, il lui accorda la parole.
« Monsieur, mon père m’a parlé d’un marché que vous n’avez pas mentionné et qui ne figure pas non plus dans le manuel. Il est pourtant bien réel et entre en contradiction avec votre conclusion. Je parle du plus vieux commerce qui ait existé, celui du sel. Denzer ne bordant aucune mer, je vois mal notre système autarcique en produire de lui-même. »
« Si l’inspecteur entend ça… » se lamenta la petite voix de Deep. Ennuyé, l’enseignant reposa son petit cartable de cuir sur la table. Il se sentait minuscule quand il ne demeurait plus sur sa plate-forme surélevée.
« Oui, vous avez raison. Le commerce du sel est l’une des rares exceptions de notre système autarcique. Toutefois, ceci est encore un exemple de l’implication de l’Ordre car c’est lui-même qui se charge de l’apport de cette substance à Denzer. Aucune autre compagnie privée n’a ce pouvoir. »
Il ne désirait pas s’étendre davantage sur le sujet. Et il espérait que le jeune Corentin cessât de réfléchir, juste une minute. Après, l’entretien avec l’inspecteur le sauverait des questions dérangeantes. En pensant à ce dernier, Oscar redressa instinctivement la tête et le chercha du regard. Les étudiants commençaient à sortir de l’amphithéâtre, par les escaliers aux deux extrémités de l’hémicycle. Enfin, la sonnerie retentit et le flot d’élèves se déversa dans les couloirs, amenant avec eux le mugissement des conversations. Deep désactiva le micro attaché à sa cravate et le rangea dans sa mallette. Il tentait de surveiller ses mouvements afin de ne pas prouver son angoisse à l’inspecteur. Parfois avec exagération, ses doigts prenaient le temps de manipuler les lanières de cuir, comme s’ils s’occupaient pour patienter.
« Monsieur, je ne suis pas convaincu de votre explication de l’implication bénéfique de l’Ordre dans notre société. »
Oscar se retourna, agacé. Jérémy Corentin, sac sur l’épaule, cheveux bonds en bataille, ne semblait pas démordre de son analyse.
« Ecoutez, soupira Deep, j’ai un entretien avec un inspecteur du rectorat tout de suite après. Je ne crois pas que ce soit le bon moment pour disserter sur le bien-fondé de l’Ordre.
-Avouez tout de même que l’Ordre porte à confusion ? poursuivit le garçon imperturbable. J’ai parfois l’impression qu’on nous manipule et ça m’inquiète.
-J’ai plutôt l’impression que vous vous posez trop de questions, Monsieur Corentin, rétorqua le professeur. Et trop de questions à notre époque, ce n’est pas souhaité. Attendez une seconde… »
Deep regarda derrière son élève. Les gradins étaient incroyablement … vides. Il tourna la tête de droite à gauche, à la recherche de l’inspecteur mais il dut s’avouer qu’il n’était pas là. « Pas étonnant que tu ne le trouves pas » rit amèrement la petite voix. Brusquement, plusieurs cris stridents s’élevèrent des couloirs. Un élève qui passait devant la porte entra et interpella les deux seuls occupants :
« Monsieur, Jérem’, venez vite ! »
Sans prendre le temps d’en dire plus, il se faufila à l’extérieur. Surpris, Oscar courut à la porte. Le long couloir était bondé et d’autres cris, féminins pour la plupart, fusèrent. Il se dégagea un passage à travers la masse d’élèves qui ne faisaient pas attention à sa présence. Les hurlements provenaient de dehors, de la cour protégée par la verrière. Il l’atteint finalement, après avoir joué des coudes. De nombreux enseignants, dont Georgie, formaient un cercle au centre de la cour. Les élèves étaient un peu en retrait et présentaient des mines effrayées. Paniqué, Oscar accourut et se fraya un espace entre ses collègues. Lorsqu’il vit le corps gisant à ses pieds, il saisit son mouchoir de lin blanc et le plaqua contre sa bouche pour retenir un haut-le-cœur. Dix ans qu’il n’avait pas vu de mort et ce brutal retour à la réalité lui assena comme un énorme coup de poing à l’estomac. Georgie vint à lui. L’état de son ami ne l’avait pas laissé indifférent. Il posa une main compatissante sur son épaule.
« Ce mort me fait louper mon entretien avec l’inspecteur, déclara Deep d’une voix enrouée. Avec ça, je comprends qu’il ne soit pas venu me voir tout de suite. Les services des auxiliaires ont du le prévenir. »
Il avait dit ça avec une rapidité hors du commun. Comme s’il avait besoin de parler d’autre chose pour oublier la vision d’horreur à quelques mètres. Toutefois, Holloway le scruta d’un air ébahi.
« Quoi ? rétorqua Deep comme si ce regard consterné lui avait parlé.
-Mais enfin, Oscar ! Ce mort, c’est justement ton inspecteur ! »
Deep se tourna à nouveau vers le cadavre. Son regard s’arrêta soudain sur les petits lauriers argentés accrochés sur le revers de sa veste. Une nausée lui remonta le long de l’œsophage et, cette fois-ci, il fut incapable de la comprimer. S’écartant de son ami, le professeur de Sciences Humaines se courba en avant et vomit, comme pour se libérer de ce passé enfoui trop profondément en lui.

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Message  kirlim Jeu 23 Avr 2009 - 9:42

La comparaison de l’état financier avant et après (avant et après quoi ? Tu dois le repréciser) l’Ordre ne suscitait pas le plus grand intérêt.
Je persiste, 'avant et après l'ordre', ça ne veut rien dire, à la rigueur 'avant et après l'apparition de l'ordre' oui, mais 'l'ordre' tout seul, ça ne va pas.

Et pour 'cent', ok, c'est bon pour cette fois Twisted Evil

Pacô a écrit:« Maintenant, nous allons nous intéresser à l’implication de l’Ordre dans ces marchés. Avec les articles ('En nous appuyant sur les articles qui se situent') derrière moi, dit-il après que l’écran trois dimensions (toujours pas d'accord) eut encore ('à nouveau') changé d’apparence, citez-moi ('qui peut me citer... ?') un exemple de sa présence. »
Sans grande surprise, la jeune Holly fut la première à tâter son lampion. Deep laissa quelques secondes supplémentaires à ses ('aux autres', je te rappelle qu'il ne les connait pas tous, il dit au début du chapitre que certaines têtes lui sont familières (ou un truc comme ça) ce qui sous-entend que d'autres ne le sont pas) étudiants avant de l’interroger.
« Le troisième article, daté du six novembre 269 dans le quotidien Aujourd’hui, relate l’achat des instituts de dessins industriels à l’ouest de Denzer par l’Ordre. Cette acquisition lui conféra le monopole sur tout le marché concernant les aéronefs, étant donné que la politique autarcique empêche toute autre importation.
-Voilà, il y avait également l’article traitant de sa mainmise sur les compagnies d’eau usée, mais vous avez choisi celui que je voulais entendre Mademoiselle, la félicita-t-il pour une énième fois. Et en quoi ce monopole confère-t-il à l’Ordre une implication concrète dans l’évolution économique de Denzer ? s’enquit Oscar. Oui, Monsieur Corentin, approuva-t-il lorsque ce dernier manifesta son envie de répondre (j'aime pas trop, on dirait une de mes tournures de phrases :s) .
-L’Ordre a pu choisir quel type d’aéronef ses citoyens allaient consommer.
-Ce n’est pas faux, consentit l’enseignant, embarrassé. Mais nous ne traiterons pas de ce sujet. Qui d’autres ? » relança-t-il afin d’éviter le regard médusé du brillant étudiant.
En d’autres circonstances, Oscar en aurait peut être touché deux mots. Le jeune homme avait effectivement soulevé un point dérangeant de la politique de l’Ordre. Cependant, avec la présence de l’inspecteur, il était impensable de s’éterniser sur la question. Deep jeta un coup d’œil rapide à sa montre. Plus qu’une dizaine de minutes avant la fin ou plutôt, encore une dizaine de minutes. Il craignait que sa gêne vis-à-vis d’un des représentants du pouvoir inconnu de Denzer ne fût de plus en plus visible, bien qu’il prît le soin de n’en montrer nul signe. « De toute façon, il doit savoir ('tout savoir de ton passé" ou "connaître ton passé") ton passé par cœur. On ne leur cache rien à eux. » déclara la petite voix dans sa tête. L’amphithéâtre restait néanmoins inchangé. Aucun étudiant ne désirait s’exprimer. Oscar poursuivit alors, énumérant quelques indices susceptibles d’amener la solution :
« L’actualité des années soixante-neuf suite aux réclamations ouvrières d’avril 268 après l’AO – l’Avènement de l’Ordre – et aux pressions sociales le mois suivant. L’affaire Burrows en 270. La crise de… »
Finalement, un lampion vert l’interrompit. Sans grande surprise, Deep donna la parole à la jeune Holly :
-Ce monopole lui a permis de réguler la circulation aérienne et, ainsi, d’allonger l’espérance de vie du marché de transports terrestres, mal en point, répondit-elle en se mordant les lèvres comme si elle n’était pas réellement sûre de cette affirmation. Avec toutes les revendications ouvrières de l’époque, fermer un marché tel que celui-ci aurait engendré un chômage catastrophique. Ce rachat est donc un moyen pour ralentir le processus, ce qui laisse au marché le temps de se reconvertir. »
Deep ne pouvait encore une fois que saluer son génie. Radieuse, elle sourit lorsqu’il hocha la tête de haut en bas. Son professeur le lui rendit, plus pâle. Son obstination de la fin du cours se faisait ressentir.
« Excellent, encore une fois, Mademoiselle. Aujourd’hui, trente ans après, des plans de restructuration sont mis en place pour reconvertir, comme vous dites, ce marché. Mais nous ne verrons l’aboutissement de ces plans que dans bien des années. Si le système autarcique nous préserve de la concurrence, il met cependant beaucoup de temps à évoluer. »
Deep referma son manuel. Il jeta un dernier coup d’œil à sa montre (c'est seulement le deuxième non ? et puis ça fait un peu bizarre vu qu'il l'a déjà fait il y a peu de temps, je mettrais même ça dans les répétitions... :s) et ferma les yeux de soulagement. Plus que sept minutes, juste le temps de terminer la conclusion.
« Nous avons donc vu que notre nation fonctionne de manière autarcique et que son autosuffisance est due à l’assemblage minutieux des différents marchés qui composent notre système économique. Toutefois, ce système connaît certaines failles, notamment lorsque le progrès avance plus vite que les marchés. C’est pourquoi l’Ordre s’implique pour les stabiliser. Nous l’avons vu avec l’essor des aéronefs, en 269 après l’AO, mais il est aussi nettement percevable avec l’acquisition des compagnies des eaux usées, en 272. Et, sur ce dernier point, son investissement n’a pas qu’un seul but économique, mais aussi social. Nous pouvons alors nous interroger sur l’œuvre de l’Ordre au sein de toute notre société et des bienfaits qu’il lui procure. Voilà, ce sera tout pour aujourd’hui. »
Un petit soupir de soulagement s’échappa d’entre ses lèvres. Les étudiants copièrent les dernières phrases de la conclusion dictée (il n'a rien dicté, à l'université, il parle et les étudiants prennent des notes) et rangèrent ensuite leurs affaires. Deep fit de même avec sa mallette et actionna l’abaissement de sa plate-forme lorsqu’il remarqua un lampion vert. Celui de Monsieur Corentin. Une fois au sol, Oscar releva la tête. Sa nuque craqua un peu et l’inquiétude du "problème de dernière minute" lui nouait l’estomac. D’un geste nerveux, il lui accorda la parole.
« Monsieur, mon père m’a parlé d’un marché que vous n’avez pas mentionné et qui ne figure pas non plus dans le manuel. Il est pourtant bien réel et rentre en contradiction avec votre conclusion. Je parle du plus vieux commerce qui ait existé, celui du sel. Denzer ne bordant aucune mer, je vois mal notre système autarcique en produire de lui-même. »
« Si l’inspecteur entend ça… » se lamenta la petite voix de Deep. Ennuyé, l’enseignant reposa son petit cartable de cuir sur la table. Il se sentait minuscule quand il ne demeurait plus sur sa plate-forme surélevée.
« Oui, vous avez raison. Le commerce du sel est l’une des rares exceptions de notre système autarcique. Toutefois, ceci est encore un exemple de l’implication de l’Ordre car c’est lui-même qui se charge de l’apport de cette substance à Denzer. Aucune autre compagnie privée n’a ce pouvoir. »
Il ne désirait pas s’étendre davantage sur le sujet. Et il espérait que le jeune Corentin cessât de réfléchir, juste une minute. Après, l’entretien avec l’inspecteur le sauverait des questions dérangeantes. En pensant à ce dernier, Oscar redressa instinctivement la tête et le chercha du regard. Les étudiants commençaient à sortir de l’amphithéâtre, par les escaliers aux deux extrémités de l’hémicycle. Enfin, la sonnerie retentit et le flot d’élèves se déversa dans les couloirs, amenant avec eux le mugissement des conversations. Deep désactiva le micro attaché à sa cravate et le rangea dans sa mallette. Il tentait de surveiller ses mouvements afin de ne pas prouver son angoisse à l’inspecteur son angoisse. Parfois avec exagération, ses doigts prenaient le temps de reboutonner les lanières de cuir.
« Monsieur, je ne suis pas convaincu de votre explication de l’implication bénéfique de l’Ordre dans notre société. »
Oscar se retourna, agacé. Jérémy Corentin, sac sur l’épaule, cheveux bonds en bataille, ne semblait pas démordre de son analyse.
« Écoutez, soupira Deep, j’ai un entretien avec un inspecteur du rectorat tout de suite après. Je ne crois pas que ce soit le bon moment pour disserter sur le bien-fondé de l’Ordre.
-Avouez tout de même que l’Ordre porte à confusion ? poursuivit le garçon imperturbable. J’ai parfois l’impression qu’on nous manipule et ça m’inquiète.
-J’ai plutôt l’impression que vous vous posez trop de questions, Monsieur Corentin, rétorqua le professeur. Et trop de questions à notre époque, ce n’est pas souhaité. Attendez une seconde… »
Deep regarda derrière son élève. Les gradins étaient incroyablement … vides. Il tourna la tête de droite à gauche, à la recherche de l’inspecteur mais il dut s’avouer qu’il n’était pas là. « Pas étonnant que tu ne le trouves pas » rit amèrement la petite voix. Brusquement, plusieurs cris stridents s’élevèrent des couloirs. Un élève qui passait devant la porte entra et interpella les deux seuls occupants :
« Monsieur, Jérem’, venez vite ! »
Sans prendre le temps d’en dire plus, il se faufila à l’extérieur. Surpris, Oscar courut à la porte. Le long couloir était bondé et d’autres cris, féminins pour la plupart, fusèrent. Il se dégagea un passage à travers la masse d’élèves qui ne faisaient pas attention à sa présence. Les hurlements provenaient de dehors, de la cour protégée par la verrière. Il l’atteint finalement, après avoir joué des coudes. De nombreux enseignants, dont Georgie, formaient un cercle au centre de la cour. Les élèves étaient un peu en retrait et présentaient des mines effrayées. Paniqué, Oscar accourut et se fraya un espace entre ses collègues. Lorsqu’il vit le corps gisant à ses pieds, il saisit son mouchoir de lin blanc et le plaqua contre sa bouche pour retenir un haut-le-cœur. Dix ans qu’il n’avait pas vu de mort (ça y est, j'en suis sûr, c'était un membre de l'ordre, et il y a eu une catastrophe il y a dix ans qui l'a disloqué... comme, je sais pas, une révolte ?) et ce brutal retour à la réalité lui assena comme un énorme coup de poing à l’estomac. Georgie vint à lui et lui posa une main sur l’épaule.
« Ce mort me fait louper mon entretien avec l’inspecteur, déclara Deep d’une voix enrouée. Avec ça, je comprends qu’il ne soit pas venu me voir tout de suite. Les services des auxiliaires ont du le prévenir. »
Il avait dit ça avec une rapidité hors du commun. Comme s’il avait besoin de parler d’autre chose pour oublier la vision d’horreur à quelques mètres. Toutefois, Holloway le scruta d’un air ébahi.
« Quoi ? rétorqua Deep comme si ce regard consterné faisait foi de parole.
-Mais enfin, Oscar, ce mort, c’est ton inspecteur ! (et Holloway et Gorgie n'en ont jamais fait partie) »
La nouvelle lui transperça à nouveau les entrailles et Deep ne put comprimer sa nausée. Il se pencha en avant et vomit, comme pour se libérer de ce passé enfoui en lui…

Hin hin, je ne m'attendais pas à cela, intéressant Smile
Quelques incohérences au niveau du cours, à l'université, c'est plutôt très différent du lycée.
Et sinon, ben j'aime de plus en plus, je suis intrigué !

Cependant, je ne sais pas si c'est voulu, mais l'on se doute trop qu'il a fait partie de l'ordre, que ce soit vrai ou non. Donc si tu veux faire un effet de surprise là-desssus, raté Very Happy
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Message  Pacô Jeu 23 Avr 2009 - 10:05

En fait, il n'y a pas d'effet de surprise... Je m'étonne surtout que tu n'ais pas compris avant ^^'.
Si je me souviens bien, dans le premier chapitre, Deep se dit:
"J'ai fait partie de la maison."
Ce qui devrait être assez clair Razz.
J'crois que j'vais reprendre pas mal de tes tournures, elles me plaisent.

Pour l'histoire de l'université, encore une fois, il ne faut pas la voir comme un Université chez nous. Je ne sais plus où, Deep parle de ses étudiants qui n'ont aps encore atteint la majorité. Ce qui fait qu'ils ont 16-17 ans...
Ma seule erreur réside dans le fait que je n'ai pas précisé l'âge de la majorité --". (que je pense mettre à 20 ans).

Et enfin, Holloway et Georgie sont les deux mêmes Shocked.

Sinon, j'vais copier des lignes "entretien", je crois que ça vaut mieux --".

PS: tu en déduis quoi pour la suite? (voir si je tiens toujours bien les rennes et que vous êtes pas du tout dedans Twisted Evil).
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