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Message  Maeror Lun 23 Mar 2009 - 19:31

Paf, voici le début d'une histoire qui me trotte dans la tête depuis une semaine environ. C'est ma première tentative avec un roman contemporain =)
Un petit morceau, pour pas que ce soit lourd Wink

Maison Dahorney



Extrait du journal intime d'Alice Blanchard, femme de chambre à la maison Dahorney.
 
22 mars 1913

            Aujourd'hui avec Hélène, on a du nettoyer les vieux « gris-gris » de monsieur Elaudus, au troisième. Je savais qu'il en avait beaucoup entreposés ici, mais je n'aurai jamais imaginé autant ! Et ils sont tous si différents ; j'ai quelques difficultés à comprendre la passion de monsieur Elaudus. Allez trouver un point commun entre une vieille montre à gousset en argent, une armure de chevalier du Moyen-âge toute rouillée, ou encore la roue d'un vieux taco non identifié. Il y en a des dizaines dans ce genre là, au troisième ; et des dizaines d'autres un peu partout dans la maison. Monsieur Elaudus est un vrai mordu de ces vieilleries, parfois, avec Hélène, on se demande s'il n'a pas perdu un peu la tête pendant son voyage en Afrique. Enfin, je ne devrai pas dire ça, il a toujours été bon avec nous.
Certains objets sont certes très beaux, mais je n'arrive pas à saisir pourquoi monsieur Elaudus se borne à les appeler ses « gris-gris ». De toute sa « collection », je n'ai pas vu la moindre patte de lapin, la plus infime trace d'un fer à cheval, ni même une échelle à treize barreaux. Il n'y a, dans ce que j'appelle sa « collection », aucun objet ayant un quelconque rapport à la superstition. Alors pourquoi les appelle-t-il ses « gris-gris » ? Mystère et boule de gomme.
Mais ce n'est pas pour me déplaire. Toutes ces choses sont pour la plupart assez jolie à regarder, et c'est toujours un plaisir que de découvrir les dernières trouvailles de monsieur. Ca nous fait un peu voyager, Hélène et moi ; et surement que les autres femmes (de chambre) aussi !
Paul croit que tout ce travail est astreignant, il dit que ce n'est pas fait pour mes petites mains (il est si charmant !), il dit que travailler toute la journée dans cette grande demeure, cachée du soleil, ce n'est pas bon pour moi. J'ai beau tenter de le rassurer, il ne m'écoute pas. Les militaires, c'est comme ça. Mais j'aime vraiment la maison Dahorney. Il fait bon y travailler. Là-bas, tout est fantastique ! L'air est frais, le vernis brille, le marbre magnifique, l'ambiance chaleureuse, et je gagne assez pour me permettre de bien vivre. La maison regorge de vie ! Parfois, on croirait qu'elle chantonne. Quand le parquet grince, on a l'impression (toujours Hélène et moi) que la demeure ronronne de plaisir : « Merci de passer par ici ! Ca faisait longtemps que ça me démangeait ! »
Je ne devrai pas écrire de telles choses, Paul ne serait pas content. Mais il ne viendra pas lire ces lignes. Les militaires, c'est comme ça. Et puis, il y a vraiment quelque chose, à la maison Dahorney. Toutes les filles le savent. On en parle pas, mais nous le savons toutes. Oui, il y a vraiment quelque chose, quelque chose de fantastique.



Chapitre 1
 
13 février 2009
 
            La Chrysler filait à toute allure, zigzaguant entre les collines herbeuses de l'Ile et Vilaine. D'énormes nuages noirs assombrissaient le ciel de cette fin d'après-midi. Une averse avait éclaté quelques heures auparavant, faisant briller le macadam, et imbibant la terre de pluie.
            « Tu ferais bien de ralentir », marmonna Amandine, assise sur le siège du passager.
            Serge ne prit pas la peine de répondre, le pied toujours enfoncé sur l'accélérateur. C'était bien la quatrième fois que sa jeune épouse l'invitait à lever le pied en une heure, et, cette fois, il ne lui adressa pas même un regard.
            Il était d'une humeur massacrante, et ce n'était pas du au mauvais temps. Pour briser la gaité d'un homme tel que lui, il fallait bien plus que quelques gouttes, aussi mordantes fussent-elles. Non, il en fallait bien plus que ça. En fait, sa bonne humeur coutumière s'était dégradée tout au long de la journée. La première pierre de l'édifice qui vint ébranler l'entrain de Serge arriva sous forme d'une carte postale. C'était une lettre de Corentin, son grand frère. Il était en vacance dans les Alpes, et il avait visiblement déniché une de ces cartes postales proposées dans un peu tous les magasins de ces zones touristiques. Celle là était franchement rigolote, à tordre de rire, même, comme il dirait.
            Elle représentait une femme obèse, allongée, nue, sur un divan. En lettres majuscules rouges, on pouvait lire dans la partie inférieure de la photo les mots suivants :

ARRETES DE BOUFFER, TU VAS EXPLOSER !!!

 
            Corentin avait du se marrer un bon moment devant la finesse de blague, si bien qu'il avait décidé de partager sa découverte avec son très cher petit frère, Serge. Celui-ci se serait peut-être un peu déridé s'il n'avait eu lui-même quelques kilos de trop. La carte l'avait profondément blessé, même s'il s'était bien gardé de le montrer à sa femme, Amandine. Au verso de la lettre, Corentin avait écrit un petit mot de son écriture si ridiculement penchée :

            Hey ! Un petit message des Alpes, frérot ! Assez marrante, la carte, non ? Au fait, Clément a renversé une petite vieille, sur les pistes. Rassure-toi, le petit n'a rien. La grosse vache par contre, je crois que ses vacances sont foutues. Ca a été dur de rester sérieux devant elle après ... le choc ! Je te raconterais tout ça au tel. Sinon, tout va bien, il fait beau, la neige est bonne, et Sonia l'est encore plus !
A la prochaine frangin, bisou à Amande de ma part.
 

            Suivait un gribouillis sensé représenté une tête souriant de toutes ses dents, et l'énorme signature de Corentin.
            Serge n'avait pas vraiment apprécié. Corentin était un idiot difficile à supporter. Et la manière qu'il avait d'appeler Amande Amandine, c'était tout simplement enrageant. Il avait toujours été un peu comme ça, très extraverti et bourré d'humour. Généralement, les gens l’aimaient bien, au début.
            Mais cette lettre était rapidement tombée dans l'oublie. Serge était redevenu radieux en se souvenant qu'après manger, lui et Amandine partirait passer quelques jours en amoureux dans leur vieille demeure familiale, en Bretagne.
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Message  Pacô Lun 23 Mar 2009 - 19:49

Maeror a écrit:
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Extrait du journal intime d'Alice Blanchard, femme de chambre à la maison Dahorney.

22 mars 1913

Aujourd'hui avec Hélène, on a du nettoyer les vieux « gris-gris » de monsieur Elaudus, au troisième. Je savais qu'il en avait beaucoup entreposé (la particularité du "en" en COD, c'est que c'est le seul qui ne s'accorde pas) ici, mais je n'aurais jamais imaginé autant ! Et ils sont tous si différents ; j'ai quelques difficultés à comprendre la passion de monsieur Elaudus. Allez trouver un point commun entre une vieille montre à gousset en argent, une armure de chevalier du Moyen-âge toute rouillée, ou encore la roue d'un vieux tacot non identifié. Il y en a des dizaines dans ce genre là, au troisième ; et des dizaines d'autres un peu partout dans la maison. Monsieur Elaudus est un vrai mordu de ces vieilleries, parfois, avec Hélène, on se demande s'il n'a pas perdu un peu la tête pendant son voyage en Afrique. Enfin, je ne devrais pas dire ça, il a toujours été bon avec nous.
Certains objets sont certes très beaux, mais je n'arrive pas à saisir pourquoi monsieur Elaudus se borne à les appeler ses « gris-gris ». De toute sa « collection », je n'ai pas vu la moindre patte de lapin, la plus infime trace d'un fer à cheval, ni même une échelle à treize barreaux. Il n'y a, dans ce que j'appelle sa « collection », aucun objet ayant un quelconque rapport à la superstition. Alors pourquoi les appelle-t-il ses « gris-gris » ? Mystère et boule de gomme.
Mais ce n'est pas pour me déplaire. Toutes ces choses sont pour la plupart assez jolie à regarder, et c'est toujours un plaisir que de découvrir les dernières trouvailles de monsieur. Ça nous fait un peu voyager, Hélène et moi ; et sûrement que les autres femmes (de chambre) aussi !
Paul croit que tout ce travail est astreignant, il dit que ce n'est pas fait pour mes petites mains (il est si charmant !), il dit que travailler toute la journée dans cette grande demeure, cachée du soleil, ce n'est pas bon pour moi. J'ai beau tenter de le rassurer, il ne m'écoute pas. Les militaires, c'est comme ça. Mais j'aime vraiment la maison Dahorney. Il fait bon y travailler. Là-bas, tout est fantastique ! L'air est frais, le vernis brille, le marbre magnifique, l'ambiance chaleureuse, et je gagne assez pour me permettre de bien vivre. La maison regorge de vie ! Parfois, on croirait qu'elle chantonne. Quand le parquet grince, on a l'impression (toujours Hélène et moi) que la demeure ronronne de plaisir : « Merci de passer par ici ! Ça faisait longtemps que ça me démangeait ! »
Je ne devrais pas écrire de telles choses (encore? Tu l'as déjà dit Smile), Paul ne serait pas content. Mais il ne viendra pas lire ces lignes. Les militaires, c'est comme ça. Et puis, il y a vraiment quelque chose, à la maison Dahorney. Toutes les filles le savent. On en parle pas, mais nous le savons toutes. Oui, il y a vraiment quelque chose, quelque chose de fantastique.



Chapitre 1

13 février 2009

La Chrysler filait à toute allure, zigzaguant entre les collines herbeuses de l'Ile et Vilaine. D'énormes nuages noirs assombrissaient le ciel de cette fin d'après-midi. Une averse avait éclaté (c'est l'orage qui éclate, pas une averse. "Elle s'abat" plutôt.) quelques heures auparavant, faisant briller le macadam, et imbibant la terre de pluie.
« Tu ferais bien de ralentir », marmonna Amandine, assise sur le siège du passager.
Serge ne prit pas la peine de répondre, le pied toujours enfoncé sur l'accélérateur. C'était bien la quatrième fois que sa jeune épouse l'invitait à lever le pied en une heure, et, cette fois, il ne lui adressa pas même un regard.
Il était d'une humeur massacrante, et ce n'était pas dû au mauvais temps. Pour briser la gaité d'un homme tel que lui, il fallait bien plus que quelques gouttes, aussi mordantes fussent-elles. Non, il en fallait bien plus que ça (l'effet de répétition est moyenne. J'trouve que ça fait plus lourd qu'autre chose). En fait, sa bonne humeur coutumière s'était dégradée tout au long de la journée. La première pierre de l'édifice qui vint ébranler l'entrain de Serge arriva sous forme d'une carte postale (je trouve que l'image est contradictoire. Pour ébranler qqun, on ne prend pas un édifice. Je pense plutôt à "La première pierre qui fut jetée pour ébranler etc..."). C'était une lettre de Corentin, son grand frère. Il était en vacance dans les Alpes, et il avait visiblement déniché une de ces cartes postales proposées dans un peu tous les magasins de ces zones touristiques. Celle-là était franchement rigolote, à tordre de rire, même, comme il dirait.
Elle représentait une femme obèse, allongée, nue, sur un divan. En lettres majuscules rouges, on pouvait lire dans la partie inférieure de la photo les mots suivants :

ARRETES DE BOUFFER, TU VAS EXPLOSER !!!

Corentin avait dû se marrer un bon moment devant la finesse de (la) blague, si bien qu'il avait décidé de partager sa découverte avec son très cher petit frère, Serge. Celui-ci se serait peut-être un peu déridé s'il n'avait eu lui-même quelques kilos de trop. La carte l'avait profondément blessé, même s'il s'était bien gardé de le montrer à sa femme, Amandine. Au verso de la lettre, Corentin avait écrit un petit mot de son écriture si ridiculement penchée :

Hey ! Un petit message des Alpes, frérot ! Assez marrante, la carte, non ? Au fait, Clément a renversé une petite vieille, sur les pistes. Rassure-toi, le petit n'a rien. La grosse vache par contre, je crois que ses vacances sont foutues. Ça a été dur de rester sérieux devant elle après ... le choc ! Je te raconterais tout ça au tel. Sinon, tout va bien, il fait beau, la neige est bonne, et Sonia l'est encore plus !
A la prochaine frangin, bisou à Amande de ma part.


Suivait un gribouillis censé (avec un "s" c'est danas le sens de.. sens ^^) représenté une tête souriant de toutes ses dents, et l'énorme signature de Corentin.
Serge n'avait pas vraiment apprécié. Corentin était un idiot difficile à supporter. Et la manière qu'il avait d'appeler Amande Amandine, c'était tout simplement enrageant. Il avait toujours été un peu comme ça, très extraverti et bourré d'humour. Généralement, les gens l’aimaient bien, au début.
Mais cette lettre était rapidement tombée dans l'oubli. Serge était redevenu radieux en se souvenant qu'après manger, lui et Amandine partirait passer quelques jours en amoureux dans leur vieille demeure familiale, en Bretagne.

J'adore ton style d'écriture. Et là encore je me régale pour corriger. Toujours ce petit soupçon de cynisme qui te va à ravir...

En tout cas, il a dû se passer quelque chose de bien chaud pour qu'il s'énerve à ce point. Peut être que la carte postale est peu trop "poussée" de la part d'un adulte. Enfin, surtout de la part d'un parent. Je sais pas, en même temps, ça montre bien que le Corentin est un crétin ^^'.

Par contre, j'espère qu'on comprendra rapidement le rapport entre le prologue et le chapitre...

En tout cas, vivement la suite Smile.
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Message  Maeror Lun 23 Mar 2009 - 20:26

Merci pour cette correction express^^ T'es en forme dis-donc ! D'ailleurs, comment ce fait-il que tu puisses te connecter ? Comment t'as pu te dénicher un pc à l'internat ? Razz
Je prends note de la correction, et je suis du même avis que toi avec l'histoire de pierre et d'édifice, la phrase ne va pas.

Content que ce début te plaise, et je pense que tu feras rapidement le rapport avec le prologue. D'ailleurs, je compte ponctuer le "roman" de plusieurs lettres ou passages de journal intime dans ce genre. Et puis même l'histoire aura une forme un peu originale (si je vais au bout de ma pensée, ce qui n'est pas certain).
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Message  Pacô Lun 23 Mar 2009 - 20:59

Non, je n'ai volé aucun PC. J'ai juste chopé une méchante angine ... Suspect
M'enfin, dès demain vous ne devriez plus voir ma sale tête, et vous pourrez danser entre les topics (oui parce que, comme on dit, quand le chat n'est pas là...)

Je ne suis pas particulièrement fan des lettres. Et j'ai nettement préféré le passage du guss dans sa Chrysler que les confessions d'Alice la femme de service Wink.
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Message  kirlim Mer 25 Mar 2009 - 14:20

J'viens de lire Maeror !
Je n'ai pas grand chose à ajouter à la correction de Pacô (il est tellement parfait s'sui-là (ou pas)) juste une 'tite répétition de 'carte postale' et pas mal de 'Corentin' quand même que pourrais remplacer par 'son frère'
Et puis bah pas grand chose à dire, j'aime bien ^^ Enfin... pas Corentin - -'
(tu veux pas enlever le 'o' et le 'n' à son prénom ?`\o/)
Et puis bah, n'abuse peut-être pas trop des passages par lettre, celle de Corentin était presque désagréable à lire tant on adhère pas à son humour...

Mais sinon j'aime bien =)
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Message  Maeror Mer 25 Mar 2009 - 16:59

Merci Kirlim =)

Et puis bah pas grand chose à dire, j'aime bien ^^ Enfin... pas Corentin - -'
(tu veux pas enlever le 'o' et le 'n' à son prénom ?`\o/)
euh ..."Crenti" ? Ah, non, pas ce "n" là ^^

Les lettres et autres écrits vont être indispensables pour la compréhension du lecteur. Je m'explique : les personnages du roman ne vont pas comprendre grand chose, mais c'est sans importance du moment que le lecteur, lui, comprend. J'ai prévu de mettre un passage "écrit" à la fin de chaque chapitre, chacun d'entre-eux apportant son lot d'indices.
Le "roman" sera en fait une sorte de recueil de nouvelles (normalement, il devrait y en avoir trois, mais il est possible que j'en ajoute) assez longues. Ces nouvelles auront toutes un point commun : la maison Dahorney (sans compter que les évènements des nouvelles se dérouleront simultanements).
Bref, un petit spoiler pour être plus clair :
Spoiler:
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Message  kirlim Mer 25 Mar 2009 - 17:38

J'en veux pas de ton spoil :p

Et Crenti, s'pas mal ^^
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Message  Pacô Ven 27 Mar 2009 - 17:31

Moi j'ai lu le spoil' Razz.
Et j'adhère. J'avais été tenté d'écrire un roman comme ça un jour... et j'métais lourdé (mais j'étais jeune à l'époque). Donc je t'encourage à poursuivre Wink.
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Message  Maeror Ven 27 Mar 2009 - 17:43

Merci Very Happy
Ca avance lentement, mais sûrement Wink
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Message  Maeror Sam 28 Mar 2009 - 10:18

Voici la suite directe du premier passage. Malgré plusieurs relectures, ce passage me parait moyen. Et je bute actuellement contre la description du manoir Mad


EDIT: passage supprimé, une nouvelle version existe plus bas sur la page Wink


Dernière édition par Maeror le Sam 28 Mar 2009 - 14:17, édité 1 fois
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Message  Pacô Sam 28 Mar 2009 - 10:56

Maeror a écrit:
Malheureusement pour lui, le reste de la matinée n'avait pas été aussi radieuse qu'il l'aurait espéré. Des gros nuages noirs s'étaient accumulés à l'ouest (désormais en voiture, Serge et Amandine en payaient les frais (uh? j'ai pas compris là?)), et pendant les heures qui précédèrent le déjeuner, Serge avait reçu un nombre incalculable de coups de téléphone. La plupart des appels lui demandait (c'est "la plupart" le sujet) expressément de se rendre dans les Alpes (pas de virg) ou les Pyrénées pour tenter de photographier quelques stars en manque de glisse (Serge était photographe pour un important magasine people (tu aurais ptètre dû le préciser... avant)). A croire que tous ces gens n'avaient pas compris qu'en février, Serge était en vacance. Aldo, le plus ancien majordome de la demeure familiale, la maison Dahorney, avait lui aussi eu la bonne idée de donner un petit coup de téléphone, histoire de savoir si tout allait bien, et si ils souhaitaient toujours séjourner « à la maison ». Il avait également ajouté, avec sa désinvolture habituelle, que les vacanciers qui louaient le troisième étage n'étaient pas partis la veille, comme ils auraient dû. Aldo n'avait pas donné plus d'explications que cela, mais ça avait été suffisant pour irriter Serge. Le troisième étage, c'était son préféré, et c'était là qu'il avait prévu de dormir. Visiblement, ils devraient choisir une autre chambre le temps que les vacanciers plient bagages. Chose qu'ils feraient certainement très vite une fois que Serge aurait eu une petite discussion amicale avec eux.
Les bonnes nouvelles dans ce genre, il (y) en avait eu des dizaines, ce matin-là. Le chat du voisin s'était fait écrasé par un camion, le petit Thomas d'à côté avait eu une « crise » de diabète (direction : urgences), un petit malin avait eu la bonne idée de rayer la magnifique Chrysler 300C de Serge, ... le fait que ce jour soit un vendredi 13 n'avait guère surpris le photographe. Si bien que quand l'heure du départ fut arrivée, Serge était tout sauf de bonne humeur. Et à présent, roulant à vive allure sur une petite route de campagne, il avait de plus en plus de mal à refouler sa colère. Plus il repensait aux évènements de la matinée, plus son cœur s'assombrissait, et plus il appuyait sur l'accélérateur.
« Serge ? Ralentis, il y a un stop ! » S'écria Amandine, la voix pleine d'inquiétude.
Maitre de son véhicule, Serge pila avec autant de grâce qu'une mouche volant avec une unique aile. La voiture fut plus longue à s'arrêter qu'elle n'aurait dû. Le macadam était détrempé d'eau de pluie, et la Chrysler dépassa le panneau stop d'un bon mètre.
Ils se regardèrent un instant, le visage blême.
« Mais nom de Dieu, qu'est-ce qu'il t'arrive ? Haleta Amandine. Tu veux nous faire tuer ou quoi ? »
Sa voix tremblait légèrement, chose rare pour elle, qui savait généralement garder son calme.
« C'est rien, répliqua Serge. On est encore en vie non ? »
Il soupira et redémarra, prenant à droite.
Cette fois, l'aiguille sur le compteur de vitesse resta en dessous de la limite autorisée. Ils roulèrent dans le silence pendant plusieurs minutes, les essuie-glaces travaillant à plein régime.
Serge jeta un coup d'œil à sa jeune épouse. Entendre sa voix trembler avait douché sa colère, et il se sentait maintenant aussi idiot qu'un poisson rouge tournant en rond dans son bocal. Amandine regardait par la fenêtre, son joli visage fermé. Elle avait coiffé ses longs cheveux blonds en une queue de cheval.
Il rapporta son attention sur la route, puis se racla la gorge.
« Désolé, Am'. Je pensais à autre chose.
- Ne refais jamais ça, répondit-elle en soupirant (plaintivement).
- Pas de problème, ça ne se reproduira plus, chef. »
Un autre coup d'œil à sa femme lui apprit que la dispute était terminée avant d'avoir réellement commencée. Une idée naquit alors sous les cheveux châtain de Serge, une idée qu'il jugea très bonne.
« Et si on allait faire un tour sur la plage, avant d'aller à la maison ? Histoire de se dégourdir les jambes, et pourquoi pas acheter quelques babioles au village.
- Au cas où tu ne l'aurais pas remarqué, répondit Amandine, il pleut à torrent.
- Allons ! S'exclama Serge. Nous arriverons au village dans une heure, le temps peut très bien changer. Surtout dans les environs ...
- Ça me va », dit-elle en souriant.
Amandine avait grande peine à dissimuler son soulagement. Elle n'avait jamais vraiment apprécié la maison Dahorney. Même lors de leur nuit de noce, qu'ils avaient tout deux passés dans l'imposante demeure, elle s'était sentie mal à l'aise. Le manoir appartenait au père de Serge et Corentin, un vieil homme nommé Albert Elaudus. La famille possédait une richesse non négligeable, et Albert dépensait une bonne partie de sa fortune pour entretenir Dahorney. Il ne faisait pas ça pour le plaisir, bien qu'il dise aimer la vieille bâtisse, il n'y séjournait quasiment jamais, préférant faire louer certains étages à des prix exorbitants. Le bord de mer avait un franc succès, si bien que le manoir était presque toujours occupé. C'est pourquoi Serge et Amandine s'y rendait en février. A cette période de l'année, peu de gens aimaient passer leurs vacances au bord de mer (on se répète! "sur la plage"). Ce qui était justement le cas d'Amandine, mais elle n'osait l'avouer à Serge, qui tenait énormément à passer quelques jours à Dahorney chaque année.
Contrairement à la vieille maison familiale, Amandine appréciait particulièrement Edern, un village d'une centaine d'habitants situé à moins d'un kilomètre du manoir. Dahorney ne faisait officiellement pas parti d'Edern, mais les habitants de la bourgade étaient suffisamment accueillants et ouverts d'esprits pour compter les membres de la famille Elaudus comme de bons Edernois. D'ailleurs, Les Elaudus étaient implantés dans la région depuis plusieurs siècles, si bien qu'ils faisaient depuis longtemps partie intégrante du décor.
« Et puis, commença Serge, s'il pleut toujours à notre arrivée ...
- On ira quand même à la plage », coupa Amandine.
Serge lui lança un regard surpris, auquel elle répondit par un sourire nerveux.
« Si l'on est sous l'eau, qu'il fasse beau ou qu'il pleuve n'a pas d'importance. »

Ouais mais ça caille.
Bah je te dirais que le début m'a fortement déplu (ilfaut iben dire son ressenti) mais la fin a rattrapé le coup. Je sais pas, mais dans les premières lignes, je n'ai pas retrouvé le petit côté littéraire que j'aime bien chez toi, et je me suis retrouvé avec quelque chose de fade. La multiplication de parenthèses au beau milieu du texte donnait en plus un effet brouillon.

M'enfin, la petite explication sur la maison ravive un peu la curiosité. Je te conseille de relire ce passage plus à fond.

Un peu de répétition des Elaudus, comme d'Edern aussi. J'ai franchement préféré l'autre extrait. Bref, je vais me faire pourrir si je continue >.<.
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Message  Maeror Sam 28 Mar 2009 - 11:50

"La bave du crapaud n'atteint pas la blanche colombe." Twisted Evil

Bref, je vais me faire pourrir si je continue >.<.
Mais non.^^ Enfin, peut être un peu, mais pas trop Laughing
Je n'attends pas de toi (ni de quiconque, d'ailleurs Rolling Eyes ) des "c'est très bien" ou des "ça m'a plut" juste pour me faire plaisir. D'ailleurs, si tu avais dit des choses dans le genre, j'aurai été très vexé car cela signiferait soit que tu n'as pas le courage d'être franc avec moi, soit que tu n'as aucun goùt (ce qui serait peut être encore plus grave ^^), vu que moi même je n'aime pas ce passage.

je n'ai pas retrouvé le petit côté littéraire que j'aime bien chez toi
Par contre, je ne vois pas de quoi tu parles quand tu parles de "côté littéraire" ^^'


Je pense que je vais entièrement refaire ce passage là Wink

En tout cas, merci d'avoir lu, et merci pour ta franchise chizz
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Message  Pacô Sam 28 Mar 2009 - 12:17

Ou ça aurait pu vouloir signifier que je n'avais pas lu Twisted Evil.

Ce que j'entends par côté littéraire, c'était plus ton style. (oui j'use parfois d'expression qui ne sont connues que de moi-même, mais l'avantage, c'est moi moi seul me comprends Razz).

Mais je le retrouve vers la fin du passage, ce qui explique tout de suite pourquoi j'ai ré-accroché à la fin qu'au début. Et je répète, le début est fade, sans vraiment ce "ptit truc" qui donne le plaisir de continuer.

Voilà voilà !
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Message  Maeror Sam 28 Mar 2009 - 14:14

Voilà, j'ai refait le passage. Enfin, la première moitiée. J'espère que c'est mieux =), j'ai peur qu'il ait trop de répétitions (allez trouver un synonyme de "brancher" et "téléphone" Mad ) :


            Malheureusement pour lui, le reste de la matinée n'avait pas été aussi radieux qu'il l'aurait espéré.
            Serge était photographe pour un important magazine people, et il n'était pas du genre à rechigner devant le travail. Il était d'ailleurs connu pour son acharnement et sa détermination, ses clichés d'une célèbre chanteuse anglaise à moitié nue à bord de son yoat lui avait fait acquérir une certaine renommé. Renommé qu'il aurait aimé ne pas avoir, ce jour-là. Malgré qu'il soit en vacance, Serge avait été assailli pendant toute la matinée de coups de fils de ses supérieurs, lui demandant expressément de se rendre dans les Alpes ou dans les Pyrénées pour prendre quelques photos de stars en manque de glisse. Serge aurait peut être accepté s'il n'y avait eut son séjour à la maison Dahorney. Il s'était tout d'abord montré poli, expliquant qu'il ne pouvait se permettre un tel « voyage d'affaire » en pleine vacance, qu'il était débordé, merci d'avoir appelé, au revoir. Mais au fil des appels téléphoniques – et Dieu sait combien ils avaient été nombreux ce matin là – Serge s'était montré de plus en plus expéditif, et au final, carrément vulgaire.
            Aux alentours de onze heure, il s'était finalement décidé à débrancher le téléphone, et à éteindre son mobile. Et c'est précisément à ce moment que Véronique, la voisine, était venue frapper à la porte. Il l'avait trouvé en pleure, au seuil de sa maison, les cheveux défaits et les traits tirés. Il avait fallu une dizaine de minutes à Serge pour traduire les gémissements de la voisine en français correct. Apparemment, Thomas, le fils de Véronique, avait eu une sorte de « crise » dû à son diabète, et il gisait dans sa chambre, évanoui. En bonne maman, la voisine s'était précipitée chez Serge plutôt que d'appeler les Urgences. Retenant à grand peine l'irrésistible envie de donner un bon coup de pied dans le popotin de sa charmante voisine, Serge s'était rué sur le téléphone, avait composé le numéro du Samu, pour finalement se souvenir que l'appareil était débranché. Pendant qu'il se penchait sur la prise pour rebrancher le téléphone, Véronique s'était jetée sur lui, braillant de plus belle, mon fils est mort, mon fils est mort. Malgré ses kilos en trop, Serge était parvenu à envoyer bouler la voisine dans le couloir. Après avoir branché le téléphone, il avait finalement put appeler le Samu, qui était arrivé à temps et avait embarqué un Thomas aussi mou qu'un caramel mou, et une Véronique aussi hystérique qu'une groupie de Christophe Maé lors d'un concert au bord de la plage.
            Enfin débarrassé de la gourde d'à côté, le téléphone se remit à sonner. Cette fois, il ne répondit pas, préférant aller dans la salle de bain histoire de se passer la tête sous de l'eau froide. Quant il revint au salon, Amandine était assise sur le canapé – Serge ne put s'empêcher de se demander où elle avait bien put passer pendant ces quinze derniers millénaires, mais s'efforça de se montrer aimable. Le voyant, elle l'informa qu'Aldo, un vieux majordome de la maison Dahorney, avait appelé pour signaler que les vacanciers qui louaient le troisième étage de la maison familiale n'étaient pas partis la veille, comme ils auraient dû. Aldo n'avait pas donné plus d'explication que cela. Le troisième étage, c'était l'étage préféré de Serge, et c'était là qu'il avait prévu de dormir. Visiblement, ils devraient choisir une autre chambre le temps que les vacanciers plient bagage. Chose qu'ils feraient certainement très vite une fois que Serge aura eu une petite discussion amicale avec eux. Le fait que ce jour fut un vendredi 13 n'avait guère surprit le photographe.
            Quand l'heure du départ fut arrivée, Serge était tout sauf de bonne humeur. Et à présent, roulant à vive allure sur une petite route de campagne, il avait de plus en plus de mal à refouler sa colère. Plus il repensait aux évènements de la matinée, plus son cœur s'assombrissait, et plus il appuyait sur l'accélérateur.
            « Serge ? Ralentis, il y a un stop ! » S'écria Amandine, la voix pleine d'inquiétude.
            Maitre de son véhicule, Serge pila avec autant de grâce qu'une mouche volant avec une unique aile. La voiture fut plus longue à s'arrêter qu'elle n'aurait dû. Le macadam était détrempé d'eau de pluie, et la Chrysler dépassa le panneau stop d'un bon mètre.
            Ils se regardèrent un instant, le visage blême.
            « Mais nom de Dieu, qu'est-ce qu'il t'arrive ? Haleta Amandine. Tu veux nous faire tuer ou quoi ? »
            Sa voix tremblait légèrement, chose rare pour elle, qui savait généralement garder son calme.
            « C'est rien, répliqua Serge. On est encore en vie non ? »
            Il soupira et redémarra, prenant à droite.
            Cette fois, l'aiguille sur le compteur de vitesse resta en dessous de la limite autorisée. Ils roulèrent dans le silence pendant plusieurs minutes, les essuie-glaces travaillant à plein régime.
            Serge jeta un coup d'œil à sa jeune épouse. Entendre sa voix trembler avait douché sa colère, et il se sentait maintenant aussi idiot qu'un poisson rouge tournant en rond dans son bocal. Amandine regardait par la fenêtre, son joli visage fermé. Elle avait coiffé ses longs cheveux blonds en une queue de cheval.
            Il rapporta son attention sur la route, puis se racla la gorge.
            « Désolé, Am'. Je pensais à autre chose.
            - Ne refais jamais ça, répondit-elle plaintivement.
            - Pas de problème, ça ne se reproduira plus, chef. »
            Un autre coup d'œil à sa femme lui apprit que la dispute était terminée avant d'avoir réellement commencé. Une idée naquit alors sous les cheveux châtain de Serge, une idée qu'il jugea très bonne.
            « Et si on allait faire un tour sur la plage, avant d'aller à la maison ? Histoire de se dégourdir les jambes, et pourquoi pas acheter quelques babioles au village.
            - Au cas où tu ne l'aurais pas remarqué, répondit Amandine, il pleut à torrent.
            - Allons ! S'exclama Serge. Nous arriverons au village dans une heure, le temps peut très bien changer. Surtout dans les environs ...
            - Ça me va », dit-elle en souriant.
            Amandine avait grande peine à dissimuler son soulagement. Elle n'avait jamais vraiment apprécié la maison Dahorney. Même lors de leur nuit de noce, qu'ils avaient tout deux passés dans l'imposante demeure, elle s'était sentie mal à l'aise. Le manoir appartenait au père de Serge et Corentin, un vieil homme nommé Albert Elaudus. La famille possédait une richesse non négligeable, et Albert dépensait une bonne partie de sa fortune pour entretenir Dahorney. Il ne faisait pas ça pour le plaisir, bien qu'il dise aimer la vieille bâtisse, il n'y séjournait quasiment jamais, préférant faire louer certains étages à des prix exorbitants. Le bord de mer avait un franc succès, si bien que le manoir était presque toujours occupé. C'est pourquoi Serge et Amandine s'y rendait en février. A cette période de l'année, peu de gens aimaient passer leurs vacances sur la plage. Ce qui était justement le cas d'Amandine, mais elle n'osait l'avouer à Serge, qui tenait énormément à passer quelques jours à Dahorney chaque année.
            Contrairement à la vieille maison familiale, Amandine appréciait particulièrement Edern, un village d'une centaine d'habitants situé à moins d'un kilomètre du manoir. Dahorney ne faisait officiellement pas parti d'Edern, mais les habitants de la bourgade étaient suffisamment accueillants et ouverts d'esprits pour compter les membres de la famille Elaudus comme de bons Edernois. D'ailleurs, Les Elaudus étaient implantés dans la région depuis plusieurs siècles, si bien qu'ils faisaient depuis longtemps partie intégrante du décor.
            « Et puis, commença Serge, s'il pleut toujours à notre arrivée ...
            - On ira quand même à la plage », coupa Amandine.
            Serge lui lança un regard surpris, auquel elle répondit par un sourire nerveux.
            « Si l'on est sous l'eau, qu'il fasse beau ou qu'il pleuve n'a pas d'importance. »
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Message  Pacô Sam 28 Mar 2009 - 15:52

Maeror a écrit:
Malheureusement pour lui, le reste de la matinée n'avait pas été aussi radieux qu'il l'aurait espéré.
Serge était photographe pour un important magazine people, et il n'était pas du genre à rechigner devant le travail. Il était d'ailleurs connu pour son acharnement et sa détermination, ses clichés d'une célèbre chanteuse anglaise à moitié nue à bord de son yoat lui avait fait acquérir une certaine renommé (notoriété). Renommé qu'il aurait aimé ne pas avoir, ce jour-là. Malgré qu'il (arhh touché! Bahh! Enlève-moi ce "malgré que", c'est horrible !!) soit en vacance, Serge avait été assailli pendant toute la matinée de coups de fils de ses supérieurs, lui demandant expressément de se rendre dans les Alpes ou dans les Pyrénées pour prendre quelques photos de stars en manque de glisse. Serge aurait peut être accepté s'il n'y avait (pas) eu son séjour à la maison Dahorney. Il s'était tout d'abord montré poli (courtois), expliquant qu'il ne pouvait se permettre un tel « voyage d'affaire » en pleine vacance, qu'il était débordé, merci d'avoir appelé, au revoir. Mais au fil des appels téléphoniques – et Dieu sait combien ils avaient été nombreux ce matin là – Serge s'était montré de plus en plus expéditif, et au final, carrément vulgaire.
Aux alentours de onze heure, il s'était finalement décidé à débrancher le téléphone, et à éteindre son mobile. Et c'est précisément à ce moment que Véronique, la voisine, était venue frapper à la porte. Il l'avait trouvée en pleurs (c'est pas le verbe !), au seuil de sa maison, les cheveux défaits et les traits tirés. Il avait fallu une dizaine de minutes à Serge pour traduire les gémissements de la voisine en français correct. Apparemment, Thomas, le fils de Véronique (son fils), avait eu une sorte de « crise » dû à son diabète, et il gisait dans sa chambre, évanoui. En bonne maman, la voisine s'était précipitée chez Serge plutôt que d'appeler les Urgences. Retenant à grand peine l'irrésistible envie de donner un bon coup de pied dans le popotin de sa charmante voisine, Serge s'était rué sur le téléphone, avait composé le numéro du Samu, pour finalement se souvenir que l'appareil était débranché. Pendant qu'il se penchait sur la prise pour rebrancher (débrancher et rebrancher...) le téléphone, Véronique s'était jetée sur lui, braillant de plus belle, mon fils est mort, mon fils est mort (et les guillemets? C'est en option?). Malgré ses kilos en trop, Serge était parvenu à envoyer bouler la voisine dans le couloir. Après avoir branché le téléphone, il avait finalement pu appeler le Samu, qui était arrivé à temps et avait embarqué un Thomas aussi mou qu'un caramel (mou), et une Véronique aussi hystérique qu'une groupie de Christophe Maé lors d'un concert au bord de la plage.
Enfin débarrassé de la gourde d'à côté, le téléphone se remit à sonner. Cette fois, il ne répondit pas, préférant aller dans la salle de bain histoire de se passer la tête sous de l'eau froide. Quant il revint au salon, Amandine était assise sur le canapé – Serge ne put s'empêcher de se demander où elle avait bien pu passer pendant ces quinze derniers millénaires (ugh?), mais s'efforça de se montrer aimable. Le voyant, elle l'informa qu'Aldo, un vieux majordome de la maison Dahorney, avait appelé pour signaler que les vacanciers qui louaient le troisième étage de la maison familiale n'étaient pas partis la veille, comme ils auraient dû. Aldo n'avait pas donné plus d'explication que cela. Le troisième étage, c'était l'étage préféré de Serge, et c'était là qu'il avait prévu de dormir. Visiblement, ils devraient choisir une autre chambre le temps que les vacanciers plient bagage. Chose qu'ils feraient certainement très vite une fois que Serge aura eu une petite discussion amicale avec eux. Le fait que ce jour fut un vendredi 13 n'avait guère surpris le photographe.

J'ai corrigé la partie qui me plaisait pas tout à l'heure.
Et bonne nouvelle, elle me plaît mieux (remarque, ce n'était pas bien dur ^^).
Mais... mais là tu en fais ptètre un peu trop (moi chiant?). Le passage de la voisine... c'est presque lourd et on a envie que ça se termine, vu que je suppose que ça n'apportera rien d'essentiel pour la suite des évènements...?

M'enfin, c'est mieux et j'ai pris plus de plaisir déjà Wink.
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Message  Maeror Sam 28 Mar 2009 - 16:16

Et bonne nouvelle, elle me plaît mieux (remarque, ce n'était pas bien dur ^^).
Mais c'est qu'il en rajoute, le fourbe lol!

Oui tu as raison, le passage avec la voisine n'a pas vraiment d'importance, je verrai pour alleger tout ça ^^
Et je vais corriger aussi (beaucoup de fautes Mad ).
Merci pour tout Wink

PS: T'es pas une machine hein. C'est pas parceque je poste un texte qu'il faille que tu le corriges immédiatement. C'est le week-end en plus ! Et vu le nombre de texte qu'il faut que tu lises ... Bref, ne prend pas forcement mes textes en priorités (je ne dis pas que c'est le cas, mais tu peux très bien faire une pause après avoir lu les autres textes, plutôt que de t'attaquer tout de suite à la correction de mes textes) Wink
PS2 (non, pas la console) : J'ai terminé le premier chapitre, et j'ai fait une description de la maison qui me plait ! *l'est content l'maeror* ^^
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Message  kirlim Dim 29 Mar 2009 - 1:49

Bon je lirais tout ça plus tard, m'enfin, peut-être pas cette nuit... quoiqu'on verra mais plutôt ce soir (je suis occupé aujourd'hui)...
M'enfin avant tout, je vais regarder dr House :p
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Message  kirlim Dim 29 Mar 2009 - 4:57

C'est vraiment cool Dr House hein... Vous devriez essayer :p
Allez, au boulot


Maeror a écrit:
Malheureusement pour lui, le reste de la matinée n'avait pas été aussi radieux qu'il l'aurait espéré.
Serge était photographe pour un important magazine people, et il n'était pas du genre à rechigner devant le travail. Il était d'ailleurs connu pour son acharnement et sa détermination, ses clichés d'une célèbre chanteuse anglaise à moitié nue à bord de son yoat lui avait fait acquérir une certaine renommé. Renommé qu'il aurait aimé ne pas avoir, ce jour-là. [i]Malgré qu|/i]'il soit en vacances (pas joli le 'malgré que'.... on dirait moi ><), Serge avait été assailli pendant toute la matinée de coups de fils de la part de ses supérieurs, lui demandant expressément de se rendre dans les Alpes ou dans les Pyrénées pour prendre quelques photos de stars en manque de glisse. Serge aurait peut être accepté s'il n'y avait eu son séjour à la maison Dahorney. Il s'était tout d'abord montré poli, expliquant qu'il ne pouvait se permettre un tel « voyage d'affaire » en pleines vacances, qu'il était débordé, merci d'avoir appelé, au revoir. Mais au fil des appels téléphoniques – et Dieu sait combien ils avaient été nombreux ce matin là – Serge s'était montré de plus en plus expéditif, et au final, carrément vulgaire.
Aux alentours de onze heure, il s'était finalement décidé à débrancher le téléphone, et à éteindre son mobile. Et c'est précisément à ce moment que Véronique, la voisine, était venue frapper à la porte. Il l'avait trouvée en pleurs, au seuil de sa maison, les cheveux défaits et les traits tirés. Il avait fallu une dizaine de minutes à Serge pour traduire les gémissements de la voisine en français correct. Apparemment, Thomas, le fils de Véronique, avait eu une sorte de « crise » due à son diabète, et il gisait dans sa chambre, évanoui. En bonne maman, la voisine s'était précipitée chez Serge plutôt que d'appeler les Urgences. Retenant à grand peine l'irrésistible envie de donner un bon coup de pied dans le popotin de sa charmante voisine, Serge s'était rué sur le téléphone, avait composé le numéro du Samu, pour finalement se souvenir que l'appareil était débranché. Pendant qu'il se penchait sur la prise pour rebrancher le téléphone, Véronique s'était jetée sur lui, braillant de plus belle :
" Mon fils est mort, mon fils est mort."

Malgré ses kilos en trop, Serge était parvenu à envoyer bouler la voisine dans le couloir. Après avoir branché le téléphone, il avait finalement put appeler le Samu, qui était arrivé à temps et avait embarqué un Thomas aussi [color=RoyalBlue]mou qu'un caramel mou, et une Véronique aussi hystérique qu'une groupie de Christophe Maé lors d'un concert au bord de la plage.
Enfin débarrassé de la gourde d'à côté, le téléphone se remit à sonner. Cette fois, il ne répondit pas, préférant aller dans la salle de bain histoire de se passer la tête sous de l'eau froide. Quant il revint au salon, Amandine était assise sur le canapé – Serge ne put s'empêcher de se demander où elle avait bien put passer pendant ces quinze derniers millénaires (minutes plutôt, nan ?), mais s'efforça de se montrer aimable. Le voyant, elle l'informa qu'Aldo, un vieux majordome de la maison Dahorney, avait appelé pour signaler que les vacanciers qui louaient le troisième étage de la maison familiale n'étaient pas partis la veille, comme ils auraient dû. Aldo n'avait pas donné plus d'explications que cela. Le troisième étage, c'était l'étage préféré de Serge, et c'était là qu'il avait prévu de dormir. Visiblement, ils devraient choisir une autre chambre le temps que les vacanciers plient bagage. Chose qu'ils feraient certainement très vite une fois que Serge aura eu une petite discussion amicale avec eux. Le fait que ce jour fut un vendredi 13 n'avait guère surprit le photographe.
Quand l'heure du départ fut arrivée, Serge était tout sauf de bonne humeur. Et à présent, roulant à vive allure sur une petite route de campagne, il avait de plus en plus de mal à refouler sa colère. Plus il repensait aux évènements de la matinée, plus son cœur s'assombrissait, et plus il appuyait sur l'accélérateur.
« Serge ? Ralentis, il y a un stop ! » S'écria Amandine, la voix pleine d'inquiétude.
Maître de son véhicule, Serge pila avec autant de grâce qu'une mouche volant avec une unique aile. La voiture fut plus longue à s'arrêter qu'elle n'aurait dû. Le macadam était détrempé d'eau de pluie, et la Chrysler dépassa le panneau stop d'un bon mètre.
Ils se regardèrent un instant, le visage blême.
« Mais nom de Dieu, qu'est-ce qu'il t'arrive ? Haleta Amandine. Tu veux nous tuer ou quoi ? »
Sa voix tremblait légèrement, chose rare pour elle, qui savait généralement garder son calme.
« C'est rien, répliqua Serge. On est en vie non ? »
Il soupira et redémarra, prenant à droite.
Cette fois, l'aiguille sur le compteur de vitesse resta en dessous de la limite autorisée. Ils roulèrent dans le silence pendant plusieurs minutes, les essuie-glaces travaillant à plein régime.
Serge jeta un coup d'œil à sa jeune épouse. Entendre sa voix trembler avait douché sa colère, et il se sentait maintenant aussi idiot qu'un poisson rouge tournant en rond dans son bocal. Amandine regardait par la fenêtre, son joli visage fermé. Elle avait coiffé ses longs cheveux blonds en une queue de cheval.
Il rapporta son attention sur la route, puis se racla la gorge.
« Désolé, Am'. Je pensais à autre chose.
- Ne refais jamais ça, répondit-elle plaintivement.
- Pas de problème, ça ne se reproduira plus, chef. »
Un autre coup d'œil à sa femme lui apprit que la dispute était terminée avant d'avoir réellement commencé. Une idée naquit alors sous les cheveux châtain de Serge, une idée qu'il jugea très bonne.
« Et si on allait faire un tour sur la plage, avant d'aller à la maison ? Histoire de se dégourdir les jambes, et pourquoi pas acheter quelques babioles au village.
- Au cas où tu ne l'aurais pas remarqué, répondit Amandine, il pleut à torrent.
- Allons ! S'exclama Serge. Nous arriverons au village dans une heure, le temps peut très bien changer. Surtout dans les alentours ...
- Ça me va », dit-elle en souriant.
Amandine avait grande peine à dissimuler son soulagement. Elle n'avait jamais vraiment apprécié la maison Dahorney. Même lors de leur nuit de noce, qu'ils avaient tout deux passés dans l'imposante demeure, elle s'était sentie mal à l'aise. Le manoir appartenait au père de Serge et Corentin (inutile), un vieil homme nommé Albert Elaudus. La famille possédait une richesse non négligeable, et Albert dépensait une bonne partie de sa fortune pour entretenir Dahorney. Il ne faisait pas ça pour le plaisir, bien qu'il dise aimer la vieille bâtisse, il n'y séjournait quasiment jamais, préférant faire louer certains étages à des prix exorbitants. Le bord de mer avait un franc succès, si bien que le manoir était presque toujours occupé. C'est pourquoi Serge et Amandine s'y rendait en février. A cette période de l'année, peu de gens aimaient passer leurs vacances sur la plage. Ce qui était justement le cas d'Amandine, mais elle n'osait l'avouer à Serge, qui tenait énormément à passer quelques jours à Dahorney chaque année.
Contrairement à la vieille maison familiale, Amandine appréciait particulièrement Edern, un village d'une centaine d'habitants situé à moins d'un kilomètre du manoir. Dahorney ne faisait officiellement pas partie d'Edern, mais les habitants de la bourgade étaient suffisamment accueillants et ouverts d'esprits pour compter les membres de la famille Elaudus comme de bons Edernois. D'ailleurs, Les Elaudus étaient implantés dans la région depuis plusieurs siècles, si bien qu'ils faisaient depuis longtemps partie intégrante du décor.
« Et puis, commença Serge, s'il pleut toujours à notre arrivée ...
- On ira quand même à la plage », coupa Amandine.
Serge lui lança un regard surpris, auquel elle répondit par un sourire nerveux.
« Si l'on est sous l'eau, qu'il fasse beau ou qu'il pleuve n'a pas d'importance. »


Eh eh !
Ben moi j'aime !
Beaucoup de répétitions de 'téléphone'... M'enfin bon...
La suite ! Very Happy (mais après docteur house :p)
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Message  Maeror Dim 29 Mar 2009 - 14:31

Non mais t'as vu l'heure ? xD
Enfin, merci ^^, je prend note =)

Allez, j'enchaine avec la fin du premier chapitre (+ "l'écrit" final, pas forcement intéressant, mais ça ajoute une touche de réalisme) Wink



            « Quelque chose ne va pas ? » S'enquit Serge.
            Ils étaient de nouveau en voiture, mais il faisait nuit cette fois. Ils venaient de passer une magnifique soirée. Après une ballade au bord de mer, Amandine avait proposé d'allé diner dans un petit restaurant d'Edern. Le repas avait été succulent, ce qui avait grandement amélioré l'état d'esprit de Serge. Il n'y avait eu qu'un seul point noir pendant le diné : les étranges regards que leur lançait les employés du restaurant. Pour un peu, on aurait pu les croire hostiles. Serge, qui avait mangé maintes fois dans l'établissement au cours de sa vie, était allé questionner le gérant à propos de leur étrange attitude. Le vieil homme s'était montré évasif, croisant rarement le regard de Serge. Voyant qu'il n'obtiendrait aucune réponse valable de la part du gérant, le photographe avait rejoint sa femme, et ils s'en étaient allé.
            A présent, assit dans la Chrysler, le jeune couple regardait s'ouvrir lentement l'imposante grille électrique en métal qui délimitait la propriété d'Albert Elaudus. La maison Dahorney avait été construite en pleine forêt, si bien qu'elle était invisible vue d'ici. A partir du portail, la route en bitume se transformait en un chemin de terre, serpentant entre les arbres jusqu'à la demeure, une centaine de mètres plus loin.
            « Tout va très bien », dit Amandine d'une petite voix.
            Son mari lui lança un ultime coup d'œil.
            « Tu es toute pâle, et regarde tes mains, elles tremblent !
            - Ce n'est rien, l'entrecôte n'a pas dû très bien passer », mentit Amandine.
            Serge abdiqua, puis fit redémarrer la voiture : la grille était grande ouverte.
            Le temps s'était apaisé depuis plusieurs heures – il ne restait plus que quelques nuages noirâtres dans le ciel, masquant de-ci de-là les étoiles – mais le chemin était recouvert de gadoue. Les roues de la Chrysler s'y enfoncèrent comme dans du beurre, sans pour autant s'y retrouver embourbées.
            Après quelques secondes de trajet, ils arrivèrent dans une large zone déblayée. De nombreux arbres avaient été abattus afin de former cette clairière artificielle. Au milieu de cette clairière se dressait la maison Dahorney, immense, immuable, amen. A sa vue, Amandine sentit son rythme cardiaque accélérer, et son sentiment de malaise s'accentua.
            Haute de trois étages – Sans oublier le grenier ! Comme aurait ajouté Albert Elaudus de sa voix étrangement ferme pour son âge – la maison ressemblait légèrement à un immeuble, vu de loin. Mais dès que l'on s'approchait, l'on ne pouvait se rendre compte à quel point ce rapprochement était faux : le manoir ressemblait plus à un petit château qu'à un de ces immeubles sans âme.
            Un large perron, surmonté par une avancée en bois, permettait d'atteindre une imposante double porte en bois de couleur foncée. Entièrement fait en pierre blanche, où était gravé de-ci de-là des motifs décoratifs, la bâtisse comptait de nombreuses fenêtres. Le toit était ancien, et l'on pouvait discerner quelques plaques d'ardoise fêlées, ou même brisées, malgré les nombreux travaux de rénovation du propriétaire. Vu du ciel, la maison Dahorney ressemblait à un « E » majuscule auquel on aurait oublié de tracer les barres du haut et du bas. Du lierre avait envahi les murs à plusieurs endroits, mais visiblement personne ne s'était donné la peine de l'arracher. Le lierre, ça donne un certain charme. Exposé plein Sud, le manoir avait cet aspect à la fois inquiétant et attirant qu'ont les vieux bâtiments.
            A droite et à gauche du perron, des parterres de fleurs coloraient le dessous des fenêtres du rez-de-chaussée. La plupart des volets étaient fermés, mais ceux du troisième étage étaient tous grands ouverts, laissant filtrer une lueur orangée. Deux chemins herbeux contournaient la maison par l'est et l'ouest. Ces deux sentiers, Serge le savait pour les avoir maintes fois empruntés, menait à l'arrière de la maison où se trouvait le jardin et, un peu plus loin, un lac aux eaux particulièrement glaciales.
            Serge vint garer la voiture à la lisière des arbres et coupa le moteur.
            « Bon, et bien nous y voilà. » Dit-il.
            Amandine ne répondant rien, il jeta un coup d'œil à sa montre. 22 Heure 12.
            « Je crois qu'Aldo va nous en vouloir quelques temps, continua-t-il.
            - Je m'en fiche, répondit distraitement Amandine. Tu as vu ? Il y a de la lumière au troisième. »
            Elle n'aimait pas le manoir, mais quitte à y passer quelques jours, autant les passer dans l'endroit le plus accueillant. Le troisième étage, en locurence.
            « Ouais, grogna Serge. Si on était arrivé plus tôt, je serai allé les voir, mais maintenant il est un peu tard pour eux de prendre la route ...
            - Ils pourraient très bien dormir au Azur, » coupa Amandine en se remémorant l'unique hôtel d'Edern.
            Serge eut un rire sec.
            « Et tu crois qu'ils ouvrent à une heure pareille ?
            - Il n'est pas si tard que ça, objecta sa femme.
            - Oui, mais quand même. Et puis, j'ai eu ma dose d'ennui pour la journée. J'irai leur parler demain matin. »
            Amandine acquiesça silencieusement. Cette fois, elle ne pourrait pas le faire changer d'avis, surtout qu'elle ne voulait pas prendre le risque de le replonger dans sa mauvaise humeur. De plus, il semblait ravi d'être arrivé à Dahorney.
            L'ironie de la situation ne l'amusa pas du tout.
            « Allez, on y va. Je vois Aldo à la porte, il n'a pas l'air très heureux. Dit Serge, un sourire au coin des lèvres.
            - Très bien, répondit Amandine en se forçant à sourire. Puisqu'il est là, ne le faisons pas attendre. »



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Pays : France
Région : Bretagne
Département : Ille-et-Vilaine
Situation géographique : Mer
Région touristique : Côte d'Emeraude
Adresse : Allée Agborney

A PROXIMITE DE
30 Km de Saint Malo
7 Km de Dol De Bretagne
0,5 Km de la mer
0,8 Km des commerces (Edern)
0,8 Km du centre-Ville (Edern)
à 50 Km de l'aéroport : Rennes
à 35 Km du terminal de ferry : Saint Malo
à 7 Km de la gare : Dol de Bretagne
à 0,2 Km du Lac d'Espérance

Notes sur la situation géographique : Confortable demeure d'avant guerre (étages loués individuellements). Située dans la baie du Mont Saint Michel, à 500 m de la mer, très calme, au coeur de la forêt d'Eowis, à 25 Km seulement des centres touristiques de Saint-Malo et du Mont Saint Michel. A 7 Km des plages de Cancale. Idéal pour les amateurs de nature et de sport (pêche, voile, char à voile, randonnées, équitation...). Animaux acceptés.

Notes sur les équipements : Cuisines aménagées avec Micro-ondes, lave-vaisselle, four
Service : Ménage inclus
Tarifs : 2000 € par sem. (H. saison) ; 1700 € par sem. (B. saison)
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Message  Pacô Dim 29 Mar 2009 - 21:18

Maeror a écrit:
« Quelque chose ne va pas ? » S'enquit Serge.
Ils étaient de nouveau en voiture, mais il faisait nuit cette fois. Ils venaient de passer une magnifique soirée. Après une ballade au bord de mer, Amandine avait proposé d'aller dîner dans un petit restaurant d'Edern. Le repas avait été succulent, ce qui avait grandement amélioré l'état d'esprit de Serge. Il n'y avait eu qu'un seul point noir pendant le dîner (rohh et en plus de ça, ça fait une répétition) : les étranges regards que leur lançaient les employés du restaurant. Pour un peu, on aurait pu les croire hostiles. Serge, qui avait mangé maintes fois dans l'établissement au cours de sa vie, était allé questionner le gérant à propos de leur étrange attitude. Le vieil homme s'était montré évasif, croisant rarement le regard de Serge. Voyant qu'il n'obtiendrait aucune réponse valable de la part du gérant (répétition: "de l'homme" "du patron" "de son interlocuteur"...), le photographe avait rejoint sa femme, et ils s'en étaient allé (ya bcp trop de laisser "aller" Twisted Evil ).
A présent, assis dans la Chrysler, le jeune couple regardait s'ouvrir lentement l'imposante grille électrique en métal qui délimitait la propriété d'Albert Elaudus. La maison Dahorney avait été construite en pleine forêt, si bien qu'elle était invisible vue d'ici. A partir du portail, la route en bitume se transformait en un chemin de terre, serpentant entre les arbres jusqu'à la demeure, une centaine de mètres plus loin.
« Tout va très bien », dit Amandine d'une petite voix.
Son mari lui lança un ultime coup d'œil.
« Tu es toute pâle, et regarde tes mains, elles tremblent !
- Ce n'est rien, l'entrecôte n'a pas dû très bien passer », mentit Amandine.
Serge abdiqua, puis fit redémarrer la voiture : la grille était grande ouverte.
Le temps s'était apaisé depuis plusieurs heures – il ne restait plus que quelques nuages noirâtres dans le ciel, masquant de-ci de-là les étoiles – mais le chemin était recouvert de gadoue. Les roues de la Chrysler s'y enfoncèrent comme dans du beurre, sans pour autant s'y retrouver embourbées.
Après quelques secondes de trajet, ils arrivèrent dans une large zone déblayée. De nombreux arbres avaient été abattus afin de former cette clairière artificielle. Au milieu de cette clairière se dressait la maison Dahorney, immense, immuable, amène (euh, "amen" est un peu trop hébreux tu ne crois pas?). A sa vue, Amandine sentit son rythme cardiaque accélérer, et son sentiment de malaise s'accentua.
Haute de trois étages – Sans oublier le grenier ! Comme aurait ajouté Albert Elaudus de sa voix étrangement ferme pour son âge – la maison ressemblait légèrement à un immeuble, vu de loin. Mais dès que l'on s'approchait, l'on ne pouvait se rendre compte à quel point ce rapprochement était faux : le manoir ressemblait plus à un petit château qu'à un de ces immeubles (qu'à l'une de ces bâtisses) sans âme.
Un large perron, surmonté par une avancée en bois, permettait d'atteindre une imposante double porte en bois de couleur foncée. Entièrement fait en pierre(s) blanche(s), où étaient gravés de-ci de-là des motifs décoratifs, la bâtisse comptait de nombreuses fenêtres. Le toit était ancien, et l'on pouvait discerner quelques plaques d'ardoise fêlées, ou même brisées, malgré les nombreux travaux de rénovation du propriétaire. Vu (beaucoup trop de "vu de qqpart") du ciel, la maison Dahorney ressemblait à un « E » majuscule auquel on aurait oublié de tracer les barres du haut et du bas (c'est un T quoi? Laughing ). Du lierre avait envahi les murs à plusieurs endroits, mais visiblement personne ne s'était donné la peine de l'arracher. Le lierre, ça donne un certain charme. Exposé plein Sud, le manoir avait cet aspect à la fois inquiétant et attirant qu'ont les vieux bâtiments.
A droite et à gauche du perron, des parterres de fleurs coloraient le dessous des fenêtres du rez-de-chaussée. La plupart des volets étaient fermés, mais ceux du troisième étage étaient tous grands ouverts, laissant filtrer une lueur orangée. Deux chemins herbeux contournaient la maison par l'est et l'ouest. Ces deux sentiers, Serge le savait pour les avoir maintes fois empruntés, menait à l'arrière de la maison où se trouvait le jardin et, un peu plus loin, un lac aux eaux particulièrement glaciales (glacéees).
Serge vint garer la voiture à la lisière des arbres et coupa le moteur.
« Bon, et bien nous y voilà. » Dit-il.
Amandine ne répondant rien, il jeta un coup d'œil à sa montre. 22 Heure 12.
« Je crois qu'Aldo va nous en vouloir quelques temps, continua-t-il.
- Je m'en fiche, répondit distraitement Amandine. Tu as vu ? Il y a de la lumière au troisième. »
Elle n'aimait pas le manoir, mais quitte à y passer quelques jours, autant les passer dans l'endroit le plus accueillant. Le troisième étage, en l'occurrence.
« Ouais, grogna Serge. Si on était arrivé plus tôt, je serai allé les voir, mais maintenant il est un peu tard pour eux de prendre la route ...
- Ils pourraient très bien dormir au Azur, » coupa Amandine en se remémorant l'unique hôtel d'Edern.
Serge eut un rire sec.
« Et tu crois qu'ils ouvrent à une heure pareille ?
- Il n'est pas si tard que ça, objecta sa femme.
- Oui, mais quand même. Et puis, j'ai eu ma dose d'ennuis pour la journée. J'irai leur parler demain matin. »
Amandine acquiesça silencieusement. Cette fois, elle ne pourrait pas le faire changer d'avis, surtout qu'elle ne voulait pas prendre le risque de le replonger dans sa mauvaise humeur. De plus, il semblait ravi d'être arrivé à Dahorney.
L'ironie de la situation ne l'amusa pas du tout.
« Allez, on y va. Je vois Aldo à la porte, il n'a pas l'air très heureux. Dit Serge, un sourire au coin des lèvres.
- Très bien, répondit Amandine en se forçant à sourire. Puisqu'il est là, ne le faisons pas attendre. »

Notes sur la situation géographique : Confortable demeure d'avant guerre (étages loués individuellement (invariable bon sang!)). Située dans la baie du Mont Saint Michel, à 500 m de la mer, très calme, au cœur de la forêt d'Eowis, à 25 Km seulement des centres touristiques de Saint-Malo et du Mont Saint Michel. A 7 Km des plages de Cancale. Idéale pour les amateurs de nature et de sport (pêche, voile, char à voile, randonnées, équitation...). Animaux acceptés.

Ils s'emmerdent pas Smile.
Bon bah écoute, tu as l'air d'avoir repris le bon chemin. J'aime ! (oui, preuve de grande qualité hein? xD)
On est pas mal mis en haleine, la description n'est pas trop longue à supporter et j'm'imagine bien ce vieux manoir intrigant et angoissant.

Bref, je veux cette suite !!
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Message  Maeror Lun 30 Mar 2009 - 16:39

un « E » majuscule auquel on aurait oublié de tracer les barres du haut et du bas (c'est un T quoi? ).
Non lol! Maison Dahorney 31454

Merci pour la correction et le commentaire Wink
Je mettrai la suite bientôt =)
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Message  Maeror Lun 30 Mar 2009 - 20:52

Voici le début du chapitre 2, les choses sérieuses ne vont pas tarder à commencer Twisted Evil


Chapitre 2 

13 février 2009, 22 Heure 13
 
            Quand Aldo vit le couple descendre de la voiture, son cœur fit un bond dans sa poitrine. Il ne les avait pas vus depuis l'année dernière, et les deux jeunes gens lui avaient plus manqués qu'il n'oserait avouer. Grace à la lumière du plafonnier de la Chrysler, le vieux majordome put se rendre compte à quel point Serge avait grossit. Ce n'était pas suffisant pour que l'on puisse qualifier le photographe de « gros », « d'obèse », ou encore – plus tacitement - de « gras du bide », mais une bedaine d’une certaine épaisseur débordait de son jean. Une calvitie naissante dévoilait le haut de son crâne.
            Il a de plus en plus l'allure de ce bon vieux Homer Simpson, se dit Aldo.
            « Buenos dias, vieux grigou, lança Serge en se dirigeant vers le perron, la voix emplie d'allégresse. Qu'est-ce qui te fais rire comme ça ? »
            Aldo fit mine d'être exaspéré et se donna une claque sur le crâne.
            « Buongiorno, monsieur. On dit buongiorno, en italien. Combien de fois devrais-je vous le répéter ? »
            Serge éclata de rire, puis courut prendre Aldo dans ses bras. Le photographe sentait le sel et la transpiration, une bonne douche ne lui aurait pas fait de mal. Aldo se dégagea doucement, mais Serge lui tint fermement les épaules.
            « T'as pas l'air aussi en rogne que ça, finalement, dit-il en souriant.
            - C'est que votre père me pait pour ne plus vous gronder, monsieur. Vous n'avez plus huit ans. »
            Serge s'écarta du majordome, en lâchant un bah malheureux, bien que toujours souriant.
            « Bonjour, Aldo », dit poliment Amandine, qui venait de les rejoindre. Elle portait un lourd sac de voyage.
            « Bonjour madame, puis-je vous aidez ? Il semblerait que votre mari n'ait pas la musculature nécessaire pour cet exercice. »
            Amandine lui adressa un sourire plein de reconnaissance, puis lui tendit le sac. Si elle n'avait pas connu l'endurance du vieil homme, jamais elle n'aurait osé accepter son aide. Mais Aldo était d'une force physique surprenante, et il souleva le sac avec facilité.
            « On a fait un détour par Edern, expliqua Serge.
            - Bien monsieur, je n'aurai peut être pas eu le courage de vous faire un repas à cette heure.
            - Toi ? Depuis quand es-tu cuisinier ?
            - Depuis que Tiphaine ne travaille plus ici, monsieur. »
            Serge le regarda, interloqué. Tiphaine était un peu plus jeune que le majordome, mais pas de beaucoup. Elle avait travaillé pendant de longues années à la maison Dahorney.
            « Si vous voulez bien, je vous expliquerai tout ça demain. Il se fait tard, et il faut encore que vous vous installiez, expliqua Aldo.
            - Je suppose que tu as préparé une chambre au second ? Demanda Serge, le visage grave.
            - Effectivement. A moins que vous ne vouliez dormir au rez-de-chaussée, comme tout le personnel de la maisonnée. »
            Aldo leur adressa un clin d'œil suivit d'un sourire radieux. Mais intérieurement, il aurait préféré que les Elaudus dorment au même étage que lui. Avec les évènements de la soirée, Aldo n'était pas certain de pouvoir dormir en paix, et la présence des jeunes gens l'aurait quelque peu rassuré.
            « Très bien, acheva Serge. Allons-y, il ne fait pas très chaud ici. »
            Sans un mot de plus, il pénétra dans le manoir, rapidement suivit par Aldo. Amandine resta dehors quelques secondes de plus, le souffle coupé. Un étau s'était refermé sur sa gorge dès qu'elle avait posé les pieds sur le perron.
            Elle regarda aux alentours, observant les bois, s'attardant quelque peu sur leur voiture. Il lui sembla qu'elle ne la reverrait pas avant longtemps. Elle avait raison.
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Message  kirlim Lun 30 Mar 2009 - 22:01

Maeror a écrit:            « Quelque chose ne va pas ? » S'enquit Serge.
            Ils étaient de nouveau en voiture, mais il faisait nuit cette fois. Ils venaient de passer une magnifique soirée. Après une ballade au bord de mer, Amandine avait proposé d'aller dîner dans un petit restaurant d'Edern. Le repas avait été succulent, ce qui avait grandement amélioré l'état d'esprit de Serge. Il n'y avait eu qu'un seul point noir pendant le dîner (répétition de dîner "au cours du repas") : les étranges regards que leur lançaient les employés du restaurant. Pour un peu, on aurait pu les croire hostiles. Serge, qui avait mangé maintes fois dans l'établissement au cours de sa vie, s'était rendu questionner le gérant à propos de leur étrange attitude. Le vieil homme s'était montré évasif, croisant rarement le regard de Serge. Voyant qu'il n'obtiendrait aucune réponse valable de la part du gérant, le photographe avait rejoint sa femme, et ils s'en étaient allé. (le paragraphe est assez, si ce n'est même très lourd, je l'ai lu avec difficulté...)
            A présent, assis dans la Chrysler, le jeune couple regardait s'ouvrir lentement l'imposante grille électrique en métal qui délimitait la propriété d'Albert Elaudus. La maison Dahorney (ah oui... dahorney \o/) avait été construite en pleine forêt, si bien qu'elle était invisible vue d'ici. A partir du portail, la route en bitume se transformait en un chemin de terre, serpentant entre les arbres jusqu'à la demeure, une centaine de mètres plus loin.
            « Tout va très bien », dit Amandine d'une petite voix.
            Son mari lui lança un ultime coup d'œil.
            « Tu es toute pâle, et regarde tes mains, elles tremblent !
            - Ce n'est rien, l'entrecôte n'a pas dû très bien passer », mentit Amandine.
            Serge abdiqua, puis fit redémarrer la voiture : la grille était grande ouverte.
            Le temps s'était apaisé depuis plusieurs heures – il ne restait plus que quelques nuages noirâtres dans le ciel, masquant de-ci de-là les étoiles – mais le chemin était recouvert de gadoue. Les roues de la Chrysler s'y enfoncèrent comme dans du beurre, sans pour autant s'y retrouver embourbées.
            Après quelques secondes de trajet, ils arrivèrent dans une large zone déblayée. De nombreux arbres avaient été abattus afin de former cette clairière artificielle. Au milieu de cette clairière se dressait la maison Dahorney, immense, immuable, amen (il n'a pas sa place ici ton 'amen', ou du moins, tu ne l'as pas apporté comme il le fallait, si tu veux absolument le garder, il faut que tu décrive la maison avant, ce que je vois que tu as fais après et faire des allusions divines... Et éventuellement, s'il suit la description de quelque chose de grandiose et de divin, il pourrait avoir sa place... mais autrement, j'vois pas). A sa vue, Amandine sentit son rythme cardiaque accélérer, et son sentiment de malaise s'accentua.
            Haute de trois étages – Sans oublier le grenier ! Comme aurait ajouté Albert Elaudus de sa voix étrangement ferme pour son âge – la maison ressemblait légèrement à un immeuble, vu de loin. Mais dès que l'on s'approchait, l'on ne pouvait se rendre compte à quel point ce rapprochement était faux : le manoir ressemblait plus à un petit château qu'à un de ces immeubles sans âme ("qu'à l'un de ses bâtiments", ou "l'une de ses bâtisses"...).
            Un large perron, surmonté par une avancée en bois, permettait d'atteindre une imposante double porte en bois de couleur foncée. Entièrement fait de pierres blanches, où étaient gravées de-ci de-là [colo=blue](tu l'as déjà utilisé plus haut et c'est un terme qui a tendance à se remarquer...)[/color] des motifs décoratifs, la bâtisse comptait de nombreuses fenêtres. Le toit était ancien, et l'on pouvait discerner quelques plaques d'ardoise fêlées, ou même brisées, malgré les nombreux travaux de rénovation du propriétaire. Vue du ciel, la maison Dahorney ressemblait à un « E » majuscule auquel on aurait oublié de tracer les barres du haut et du bas (ben... un 'T' couché quoi...). Du lierre avait envahi les murs à plusieurs endroits, mais visiblement personne ne s'était donné la peine de l'arracher. Le [color=blue]lierre (ça ne choque pas, mais tout de même, ça alourdit, tu peux parler de la plante), ça donne un certain charme. Exposé plein Sud, le manoir avait cet aspect à la fois inquiétant et attirant qu'ont les vieux bâtiments.
            A droite et à gauche du perron, des parterres de fleurs coloraient le dessous des fenêtres du rez-de-chaussée. La plupart des volets étaient fermés, mais ceux du troisième étage étaient tous grands ouverts, laissant filtrer une lueur orangée. Deux chemins herbeux contournaient la maison par l'est et l'ouest. Ces deux sentiers, Serge le savait pour les avoir maintes fois empruntés, menaient à l'arrière de la maison où se trouvait le jardin et, un peu plus loin, un lac aux eaux particulièrement glaciales.
            Serge gara la voiture à la lisière des arbres et coupa le moteur.
            « Bon, et bien nous y voilà. » Dit-il.
            Amandine ne répondant rien, il jeta un coup d'œil à sa montre. 22 heure 12.
            « Je crois qu'Aldo va nous en vouloir quelques temps, continua-t-il.
            - Je m'en fiche, répondit distraitement Amandine. Tu as vu ? Il y a de la lumière au troisième. »
            Elle n'aimait pas le manoir, mais quitte à y passer quelques jours, autant les passer dans l'endroit le plus accueillant. Le troisième étage, en l'ocurence.
            « Ouais, grogna Serge. Si on était arrivé plus tôt, je serai allé les voir, mais maintenant il est un peu tard pour eux de prendre la route ... ('pour eux de', c'est moche...)
            - Ils pourraient très bien dormir au Azur, » coupa Amandine en se remémorant l'unique hôtel d'Edern.
            Serge eut un rire sec.
            « Et tu crois qu'ils ouvrent à une heure pareille ?
            - Il n'est pas si tard que ça, objecta sa femme.
            - Oui, mais quand même. Et puis, j'ai eu ma dose d'ennuis pour la journée. J'irai leur parler demain matin. »
            Amandine acquiesça silencieusement. Cette fois, elle ne pourrait pas le faire changer d'avis, surtout qu'elle ne voulait pas prendre le risque de le replonger dans sa mauvaise humeur. De plus, il semblait ravi d'être arrivé à Dahorney.
            L'ironie de la situation ne l'amusa pas du tout.
            « Allez, on y va. Je vois Aldo à la porte, il n'a pas l'air très heureux. Dit Serge, un sourire au coin des lèvres.
            - Très bien, répondit Amandine en se forçant à sourire. Puisqu'il est là, ne le faisons pas attendre. »



Annonce sur le site locationfrance.fr (si l'annonce est fausse et le site vrai... ça peut entraîner des soucis si le bouquin est publié ça... nan ?)

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A PROXIMITE DE (c'est utile de donner autant de destinations proches ? Je pense qu'ils ne sont pas tous nécessaires...)
30 Km de Saint Malo
7 Km de Dol De Bretagne
0,5 Km de la mer
0,8 Km des commerces (Edern)
0,8 Km du centre-Ville (Edern)
à 50 Km de l'aéroport : Rennes
à 35 Km du terminal de ferry : Saint Malo
à 7 Km de la gare : Dol de Bretagne
à 0,2 Km du Lac d'Espérance

Notes sur la situation géographique : Confortable demeure d'avant guerre (étages loués individuellement (fock O__O)). Située dans la baie du Mont Saint Michel, à 500 m de la mer, très calme, au cœur de la forêt d'Eowis, à 25 Km seulement des centres touristiques de Saint-Malo et du Mont Saint Michel. A 7 Km des plages de Cancale. Idéal pour les amateurs de nature et de sport (pêche, voile, char à voile, randonnées, équitation...). Animaux acceptés.

Notes sur les équipements : Cuisines aménagées avec Micro-ondes, lave-vaisselle, four
Service : Ménage inclus
Tarifs : 2000 € par sem. (H. saison) ; 1700 € par sem. (B. saison)


Raah, c'est cool, un peu lourd au début mais très chouette Smile
Juste une 'tite question avant de faire la deuxième partie (même si je vais réviser mon anglais avant... (dsolé))... Est-ce que le lieu existe vraiment, je veux dire, est-ce qu'il existe vraiment un lieu qui soit à proximité de toutes tes données et que si on prend une carte et un compas, on peut connaître l'emplacement exact de la maison (qu'elle existe ou non) ?
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Message  kirlim Lun 30 Mar 2009 - 22:40

Maeror a écrit:Chapitre 2 

13 février 2009, 22 Heure 13
 
            Quand Aldo vit le couple descendre de la voiture, son cœur fit un bond dans sa poitrine. Il ne les avait pas vus depuis l'année dernière et les deux jeunes gens lui avaient plus manqués qu'il n'oserait avouer (la formulation est bizarre, elle fait un peu... 'fait à la va-vite'...). Grace à la lumière du plafonnier de la Chrysler, le vieux majordome put se rendre compte à quel point Serge avait grossi. Ce n'était pas suffisant pour que l'on puisse qualifier le photographe de « gros », « d'obèse », ou encore – plus tacitement - de « gras du bide », mais une bedaine d’une certaine épaisseur débordait de son jean. Une calvitie naissante dévoilait le haut de son crâne.
            Il a de plus en plus l'allure de ce bon vieux Homer Simpson, se dit Aldo.
            « Buenos dias, vieux grigou, lança Serge en se dirigeant vers le perron, la voix emplie d'allégresse. Qu'est-ce qui te fais rire comme ça ? »
            Aldo fit une mine d'être exaspérée et se donna une claque sur le crâne.
            « Buongiorno, monsieur. On dit buongiorno, en italien. Combien de fois devrais-je vous le répéter ? »
            Serge éclata de rire, puis courut prendre Aldo dans ses bras. Le photographe sentait le sel et la transpiration, une bonne douche ne lui aurait pas fait de mal. Aldo se dégagea doucement, mais Serge lui tint fermement les épaules.
            « T'as pas l'air aussi en rogne que ça, finalement, dit-il en souriant.
            - C'est que votre père me paie pour ne plus vous gronder, monsieur. Vous n'avez plus huit ans. »
            Serge s'écarta du majordome, en lâchant un bah malheureux, bien que toujours souriant.
            « Bonjour, Aldo », dit poliment Amandine, qui venait de les rejoindre, son un lourd sac (cf plus loin) de voyage sur le dos.
            « Bonjour madame, puis-je vous aidez ? Il semblerait que votre mari n'ait pas la musculature (ça sonne bizarre le 'musculature' pour le coup... vigueur peut-être ?) nécessaire pour cet exercice. »
            Amandine lui adressa un sourire plein de reconnaissance, puis lui tendit le sac. Si elle n'avait pas connu l'endurance du vieil homme, jamais elle n'aurait osé accepter son aide. Mais Aldo était d'une force physique surprenante et il souleva le sac avec facilité.
            « On a fait un détour par Edern, expliqua Serge.
            - Bien monsieur, je n'aurai peut être pas eu le courage de vous faire un repas à cette heure.
            - Toi ? Depuis quand es-tu cuisinier ?
            - Depuis que Tiphaine ne travaille plus ici, monsieur. »
            Serge le regarda, interloqué. Tiphaine était un peu plus jeune que le majordome, mais pas de beaucoup. Elle avait travaillé pendant de longues années à la maison Dahorney.
            « Si vous voulez bien, je vous expliquerai tout ça demain. Il se fait tard, et il faut encore que vous vous installiez, expliqua Aldo.
            - Je suppose que tu as préparé une chambre au second ? Demanda Serge, le visage grave.
            - Effectivement. A moins que vous ne vouliez dormir au rez-de-chaussée, comme tout le personnel de la maisonnée. »
            Aldo leur adressa un clin d'œil suivit d'un sourire radieux. Mais intérieurement, il aurait préféré que les Elaudus dorment au même étage que lui. Avec les évènements de la soirée, Aldo n'était pas certain de pouvoir dormir en paix, et la présence des jeunes gens l'aurait quelque peu rassuré.
            « Très bien, acheva Serge. Allons-y, il ne fait pas très chaud ici. »
            Sans un mot de plus, il pénétra dans le manoir, rapidement suivit d'Aldo. Amandine resta dehors quelques secondes de plus, le souffle coupé. Un étau s'était refermé sur sa gorge dès qu'elle avait posé les pieds sur le perron.
            Elle regarda aux alentours, observant les bois, s'attardant quelque peu sur leur voiture. Il lui sembla qu'elle ne la reverrait pas avant longtemps. Elle avait raison.


Hm... Juste une 'tite question... tu fais quoi comme langue LV2 ? xD (si c'est espagnol, relis-toi ^^, si c'est italien, tout va bien :p)
Et puis beaucoup de 'elle' vers la fin... peut-être à revoir...
Mais c'est tout... (et oui...) mais vraiment tout, j'ai rien à dire sans ça ! C'est vraiment cool, ça donne envie d'avoir la suite, on accroche, je ne demande rien de plus :p (mis à part la suite)

Nan c'est vraiment très très bien (peut-être pas autant que prison break mais bon...) et là, j'ai hâte d'avoir la suite, surtout que j'adore tes sortes de minis anticipations comme là, à la toute fin ^_^
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Message  Maeror Mar 31 Mar 2009 - 9:48

Merci^^
Ca fait beaucoup de couleur tout ça, ça va m'être utile =)

Juste une 'tite question avant de faire la deuxième partie (même si je vais réviser mon anglais avant... (dsolé))... Est-ce que le lieu existe vraiment, je veux dire, est-ce qu'il existe vraiment un lieu qui soit à proximité de toutes tes données et que si on prend une carte et un compas, on peut connaître l'emplacement exact de la maison (qu'elle existe ou non) ?
Oui, les données géographiques sont exactes (ou presque, je n'ai pas cherché à faire ultra précis), mais ni la maison, ni le village n'existent Wink

Hm... Juste une 'tite question... tu fais quoi comme langue LV2 ? xD (si c'est espagnol, relis-toi ^^, si c'est italien, tout va bien :p)
Je fais espagnol lol! Mais je ne vois pas où est le problème Suspect

Je suis content que ça te plaise Very Happy
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