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Maison Dahorney

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Message  kirlim Mar 31 Mar 2009 - 15:47

Hmmm... Buenos dias...
A 22 heures 14 ? ...
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Message  Maeror Mar 31 Mar 2009 - 20:25

Serge n'est pas espagnol^^, il est assez nul, niveau langue étrangère Wink
Il croit d'ailleurs parler en italien, avant qu'Aldo ne le corrige Razz

Et pour répondre à ta question (que j'avais un peu oublié, faut l'avouer^^), le site "locationfrance.fr" n'existe pas Wink

Allez, la suite (ce n'est pas parceque je poste vite, qu'il faut vous presser de lire, prenez votre temps Wink ) :


            La porte d'entrée donnait sur un long et étroit vestibule aux murs tapissés d'un vieux papier peint vert clair à motifs verts foncés. Plusieurs lustres électriques scintillaient, accrochés au haut plafond. Le plancher - damier de marbre blanc et noir – paraissait aussi glissant qu'une patinoire, tant il glissait. Généralement, les locataires étaient assez surpris de trouver du marbre dans un pareil couloir, mais ils se rendaient rapidement compte que la quasi-totalité des planchers du rez-de-chaussée étaient identiques. Les vacanciers étaient également vite forcés de se rendre à l'évidence : la maison Dahorney était un vrai labyrinthe. Un dédale de couloirs et de portes toutes plus semblables les unes que les autres. Un méandre de vert, de marron, de petites salles et de volées de marches. Un vieux manoir, en somme.
            Le petit groupe suivit le vestibule jusqu'à une seconde double porte, aussi imposante que celle de l'entrée. Comme toutes les ouvertures de la maison Dahorney, elle était fait dans un bois sombre brillant de vernis, et était d'harmonieux motifs y étaient sculptés.
            Serge la caressa du bout de doigts, comme il avait l'habitude de le faire à chaque nouvelle visite de la demeure.
            « Monsieur est un tantinet mélancolique ? » Souffla Aldo qui venait de le rejoindre, portant toujours le sac.
            Serge se retourna et lui adressa un sourire que n'aurait pas désapprouvé un enfant essayant d'expliquer pourquoi il avait copié sur sa voisine lors du dernier contrôle de mathématiques.
            « Tu sais bien que c'est sur cette porte que ... Commença-t-il.
            - ... que c'est sur cette porte que vous vous êtes brisé le nez pour la première fois », coupa Aldo en levant les yeux au ciel.
            Les rejoignant à son tour, Amandine frissonna de plus belle. La première fois qu'elle avait vu Serge faire son petit rituel avec la porte, elle en avait été légèrement amusée, mais au fil des années et des séjours en Bretagne, ce rituel l'avait emplie de crainte. Voir Serge caresser du bois, c'était le symbole même du renouveau pour la jeune femme. Un symbole qui la narguait, ne cessant jamais de lui murmurer des « Réjouis toi, tu seras bientôt de nouveau à la maison » ou des « Tu entends ? Ce sont tes quinze jours de séjours annuel à Dahorney qui t'appellent ». Et plus la date fatidique du départ se rapprochait, plus son ventre se nouait, et plus la demeure lui emplissait l'esprit. Il lui arrivait parfois de sortir discrètement de chez elle par le jardin, et d'aller courir à perdre haleine dans les champs environnants leur petite maison du centre de la France. C'était devenu un réel besoin, la seule échappatoire qui lui permettait de faire le vide et de faire taire cette petite voix qui n'avait d'autre occupation que de lui rappeler Dahorney. Il n'y avait pas de raison particulière à sa hantise du manoir. Enfin, il y en avait plutôt des dizaines. Quand vous passez vos journée seule – Serge allait parfois prendre quelques clichés des plages des alentours, et il n'acceptait la présence de personne lorsqu'il se donnait à ce genre d'exercice - dans une immense bâtisse, vieille de plus d'un siècle, aussi sinistre que le château de Dracula, il ne faut guère de temps pour détester cet endroit. Serge, quant à lui, avait passé la majeure partie de son enfance en Bretagne, et la maison avait une tout autre image pour lui. Là où Amandine voyait un couloir obscur et froid, lui voyait un lieu de bonheur et de vie ; là où elle voyait une pièce aux allures de chambre mortuaire, Serge voyait une salle empreinte d'amour et de chaleur.
            Serge se met le doigt dans l'œil, et pas qu'à moitié, une pensée récurrente chez la jeune femme, qui lui revenait tous les ans, généralement aux alentours de la même date.
            « Tu vas rester longtemps en admiration devant la porte, Sergio ? » Dit-elle avec la folle envie de faire volte face et de prendre ses jambes à son cou. Le vestibule était une sorte de sas, le dernier endroit où elle avait la possibilité de renoncer, de dire non, cassons-nous d'ici. Car passé cette porte, son mari serait immergé de la tête aux pieds dans son petit monde bucolique.
            L'intéressé de retourna, un sourire de façade gravé sur le visage. Il avait capté un soupçon de nervosité dans la voix de sa femme.
            « Tu es certaine que tout va bien ? » Demanda-t-il, incrédule.
            Aldo observa l'échange sans dire mot, une pointe d'inquiétude naissant dans son bas ventre. Un fort sentiment contradictoire le poussait à tenir sa langue : savoir le couple proche le rassurerait, mais s'ils décidaient maintenant de repartir – car quelque chose clochait avec Amandine, c'était certain -, Aldo allait indéniablement s'en aller (fuir) avec eux. Soudain, il eut honte de ses pensées, les locataires du 3ème devait logiquement êtres bien plus ... « inquiets », avec les évènements de la soirée, et pourtant, ils n'avaient pas l'intention de quitter la maison cette nuit.
            Amandine fixait Serge droit dans les yeux. Elle était d'une certaine pâleur, à moins que ce ne soit dû à l'éclairage tressautant du vestibule.
            « Oui, tout va bien », finit-elle par dire. Si bas, qu'Aldo ne fut pas immédiatement certain de sa réponse.
            Serge ne dit rien pendant un moment, puis haussa les épaules.
            « Bon, alors ne restons pas là. »
            C'est ainsi qu'ils franchirent le vestibule, et que leur destin fut scellé.
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Message  kirlim Mar 31 Mar 2009 - 21:49

Mouais... nul ou non, je pense qu'il est capable de différencier buenos dias avec buenos tardes... (il n'y a que moi pour me tromper \o/)


Maeror a écrit:            La porte d'entrée donnait sur un long et étroit vestibule aux murs tapissés d'un vieux papier peint vert clair à motifs verts foncés (la phrase est trèèèès lourde, d'autant plus avec la répétition de "vert"...). Plusieurs lustres électriques scintillaient, accrochés au haut (quand on lit à voix haute, cela fait 'o o' et c'est moche... "Plusieurs lustres électriques pendaient du haut plafond, scintillants de mille feux." plafond. Le plancher (comme son nom l'indique, un plancher est un sol fait de planches, et non de marbre) - damier de marbre blanc et noir – paraissait aussi glissant qu'une patinoire, tant il glissait ("tant il brillait" non ?). Généralement, les locataires étaient assez surpris de trouver du marbre dans un pareil couloir, mais ils se rendaient rapidement compte que la quasi-totalité des planchers (même remarque que plus haut) du rez-de-chaussée étaient identiques. Les vacanciers étaient également vite forcés de se rendre à l'évidence : la maison Dahorney était un véritable labyrinthe. Un dédale de couloirs et de portes toutes plus semblables les unes que les autres. Un méandre de vert, de marron, de petites salles et de volées de marches. Un vieux manoir, en somme.
            Le petit groupe suivit le vestibule jusqu'à une seconde double porte, aussi imposante que celle de l'entrée. Comme toutes les ouvertures de la maison Dahorney, elle était fait dans un bois sombre brillant de vernis et était d'harmonieux motifs y étaient sculptés.
            Serge la caressa du bout de doigts, comme il avait l'habitude de le faire à chaque fois qu'il se rendait dans la vieille demeure.
            « Monsieur est un tantinet mélancolique ? » Souffla Aldo qui venait de le rejoindre, portant toujours le sac.
            Serge se retourna et lui adressa un sourire que n'aurait pas désapprouvé un enfant essayant d'expliquer pourquoi il avait copié sur sa voisine lors du dernier contrôle de mathématiques.
            « Tu sais bien que c'est sur cette porte que ... Commença-t-il.
            - ... que c'est sur cette porte que vous vous êtes brisés le nez pour la première fois », coupa Aldo en levant les yeux au ciel.
            Les rejoignant à son tour, Amandine frissonna de plus belle. La première fois qu'elle avait vu Serge faire son petit rituel avec la porte, elle en avait été légèrement amusée, mais au fil des années et des séjours en Bretagne, ce rituel l'avait emplie de crainte. Voir Serge caresser du bois, c'était le symbole même du renouveau pour la jeune femme. Un symbole qui la narguait, ne cessant jamais de lui murmurer des « Réjouis toi, tu seras bientôt de nouveau à la maison » ou des « Tu entends ? Ce sont tes quinze jours de séjours annuels à Dahorney qui t'appellent ». Et plus la date fatidique du départ se rapprochait, plus son ventre se nouait et plus la demeure lui emplissait l'esprit. Il lui arrivait parfois de sortir discrètement de chez elle par le jardin, et d'aller courir à perdre haleine dans les champs environnants leur petite maison du centre de la France (tiens... elle pourrait passer dire bonjour à Pacô Razz). C'était devenu un réel besoin, la seule échappatoire qui lui permettait de faire ("qui lui permettait de vider son esprit") le vide et de faire taire cette petite voix qui n'avait d'autre occupation que de lui rappeler Dahorney. Il n'y avait pas de raison particulière à sa hantise du manoir. Enfin, il y en avait plutôt des dizaines. Quand vous passez vos journée seule – Serge allait parfois prendre quelques clichés des plages des alentours et il n'acceptait la présence de personne lorsqu'il se donnait à ce genre d'exercice - dans une immense bâtisse, vieille de plus d'un siècle, aussi sinistre que le château de Dracula, il ne faut guère de temps pour détester cet endroit (la phrase est bof... "Il ne fallait guère de temps pour détester cette immense bâtisse, vieille..."). Serge, quant à lui, avait passé la majeure partie de son enfance en Bretagne, et la maison avait une toute autre image pour lui. Là où Amandine voyait un couloir obscur et froid, lui voyait un lieu de bonheur et de vie ; là où elle voyait une pièce aux allures de chambre mortuaire, Serge voyait une salle empreinte d'amour et de chaleur.
            Serge se met le doigt dans l'œil, et pas qu'à moitié, une pensée récurrente chez la jeune femme, qui lui revenait tous les ans, généralement aux alentours de la même date.
            « Tu vas rester longtemps en admiration devant la porte, Sergio ? » Dit-elle avec la folle envie de faire volte face et de prendre ses jambes à son cou. Le vestibule était une sorte de sas, le dernier endroit où elle avait la possibilité de renoncer, de dire non, cassons-nous d'ici. Car passé cette porte, son mari serait immergé de la tête aux pieds dans son petit monde bucolique.
            L'intéressé de retourna, un sourire de façade gravé sur le visage. Il avait capté un soupçon de nervosité dans la voix de sa femme.
            « Tu es certaine que tout va bien ? » Demanda-t-il, incrédule.
            Aldo observa l'échange sans dire mot, une pointe d'inquiétude naissant dans son bas ventre. Un fort sentiment contradictoire le poussait à tenir sa langue : savoir le couple proche le rassurerait, mais s'ils décidaient maintenant de repartir – car quelque chose clochait avec Amandine, c'était certain -, Aldo allait indéniablement s'en aller (fuir) avec eux. Soudain, il eut honte de ses pensées, les locataires du 3ème devait logiquement êtres bien plus ... « inquiets », avec les évènements de la soirée, et pourtant, ils n'avaient pas l'intention de quitter la maison cette nuit.
            Amandine fixait Serge droit dans les yeux. Elle était d'une certaine pâleur, à moins que ce ne soit dû à l'éclairage tressautant du vestibule.
            « Oui, tout va bien », finit-elle par dire. Si bas, qu'Aldo ne fut pas immédiatement certain de sa réponse.
            Serge ne dit rien pendant un moment, puis haussa les épaules.
            « Bon, alors ne restons pas là. »
            C'est ainsi qu'ils franchirent le vestibule, et que leur destin fut scellé.

Héhé !! Qu'est-ce que c'est bon ça !!
Mis à part le premier paragraphe que je t'ordonne de revoir, ici et maintenant ! :p
Et sinon, j'aime beaucoup, désolé de te dire qu'on revoit quelques phrases qui ont le même style que celui de JN (lâchement abandonné par son propriétaire d'ailleurs puisqu'on en parle ^^-) Et pour reprendre notre discussion de MP, non, je ne lâcherai pas ton texte, ça y est, je suis trop impliqué :p

la suite maintenant nounouille !! (dire que t'es plus vieux que moi... ah là là, les joies d'internet ^^)
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Message  Maeror Mer 1 Avr 2009 - 12:33

Merci bien chizz
Je vais corriger tout ça Wink
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Message  Pacô Sam 4 Avr 2009 - 16:18

Maeror a écrit:
Chapitre 2

13 février 2009, 22 Heure 13

Quand Aldo vit le couple descendre de la voiture, son cœur fit un bond dans sa poitrine. Il ne les avait pas vus depuis l'année dernière, et les deux jeunes gens lui avaient plus manqué qu'il n'oserait l'avouer. Grâce à la lumière du plafonnier de la Chrysler, le vieux majordome put se rendre compte à quel point Serge avait grossi. Ce n'était pas suffisant pour que l'on puisse qualifier le photographe de « gros », « d'obèse », ou encore – plus tacitement - de « gras du bide », mais une bedaine d’une certaine épaisseur débordait de son jean. Une calvitie naissante dévoilait le haut de son crâne.
Il a de plus en plus l'allure de ce bon vieux Homer Simpson, se dit Aldo.
« Buenos dias, vieux grigou, lança Serge en se dirigeant vers le perron, la voix emplie d'allégresse. Qu'est-ce qui te fait rire comme ça ? »
Aldo fit mine d'être exaspéré et se donna une claque sur le crâne.
« Buongiorno, monsieur. On dit buongiorno, en italien. Combien de fois devrais-je vous le répéter ? »
Serge éclata de rire, puis courut prendre Aldo dans ses bras. Le photographe sentait le sel et la transpiration, une bonne douche ne lui aurait pas fait de mal. Aldo se dégagea doucement, mais Serge lui tint fermement les épaules.
« T'as pas l'air aussi en rogne que ça, finalement, dit-il en souriant.
- C'est que votre père me paie pour ne plus vous gronder, monsieur. Vous n'avez plus huit ans. »
Serge s'écarta du majordome, en lâchant un bah malheureux, bien que toujours souriant.
« Bonjour, Aldo », dit poliment Amandine, qui venait de les rejoindre. Elle portait un lourd sac de voyage.
« Bonjour madame, puis-je vous aidez ? Il semblerait que votre mari n'ait pas la musculature nécessaire pour cet exercice. »
Amandine lui adressa un sourire (je sais que c'est bien de sourire, mais à cette dose... c'en est presque terrifiant ôO) plein de reconnaissance, puis lui tendit le sac. Si elle n'avait pas connu l'endurance du vieil homme, jamais elle n'aurait osé accepter son aide. Mais Aldo était d'une force physique surprenante, et il souleva le sac avec facilité.
« On a fait un détour par Edern, expliqua Serge.
- Bien monsieur, je n'aurais peut être pas eu le courage de vous faire un repas à cette heure.
- Toi ? Depuis quand es-tu cuisinier ?
- Depuis que Tiphaine ne travaille plus ici, monsieur. »
Serge le regarda, interloqué. Tiphaine était un peu plus jeune que le majordome, mais pas de beaucoup. Elle avait travaillé pendant de longues années à la maison Dahorney.
« Si vous voulez bien, je vous expliquerai tout ça demain. Il se fait tard, et il faut encore que vous vous installiez, expliqua Aldo.
- Je suppose que tu as préparé une chambre au second ? Demanda Serge, le visage grave.
- Effectivement. A moins que vous ne vouliez dormir au rez-de-chaussée, comme tout le personnel de la maisonnée. »
Aldo leur adressa un clin d'œil suivit d'un sourire radieux. Mais intérieurement, il aurait préféré que les Elaudus dorment au même étage que lui. Avec les évènements de la soirée, Aldo n'était pas certain de pouvoir dormir en paix, et la présence des jeunes gens l'aurait quelque peu rassuré.
« Très bien, acheva Serge. Allons-y, il ne fait pas très chaud ici. »
Sans un mot de plus, il pénétra dans le manoir, rapidement suivi par Aldo. Amandine resta dehors quelques secondes de plus, le souffle coupé. Un étau s'était refermé sur sa gorge dès qu'elle avait posé les pieds sur le perron.
Elle regarda aux alentours, observant les bois, s'attardant quelque peu sur leur voiture. Il lui sembla qu'elle ne la reverrait pas avant longtemps. Elle avait raison.

Les deux dernières phrases ont le don de me faire frémir d'excitation (simple fantasme littéraire hein --").
Et bah... j'adore, purement et simplement. Attention aux répétitions du sourire, on se demande si tu n'as pas des actions chez Colgate parfois.

Bref, la suite, la suite, la suite !! bounce
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Message  Pacô Sam 4 Avr 2009 - 16:31

Maeror a écrit:
La porte d'entrée donnait sur un long et étroit vestibule aux murs tapissés d'un vieux papier peint vert clair à motifs verts foncés. Plusieurs lustres électriques scintillaient, accrochés au haut (hoho...) plafond. Le plancher - damier de marbre blanc et noir – paraissait aussi glissant qu'une patinoire, tant il glissait (1er avril? sinon remplace le premier glissant par "dangereux" ou "périlleux"). Généralement, les locataires étaient assez surpris de trouver du marbre dans un pareil couloir, mais ils se rendaient rapidement compte que la quasi-totalité des planchers du rez-de-chaussée étaient identiques. Les vacanciers étaient également vite forcés de se rendre à l'évidence : la maison Dahorney était (change ça, tout ces était me donne chaud ...) un vrai labyrinthe. Un dédale de couloirs et de portes toutes plus semblables les unes que les autres. Un méandre de vert, de marron, de petites salles et de volées de marches. Un vieux manoir, en somme. (ouh trois phrases sans verbe, tu veux ma mort toi? Remarque, encore une fois, question de gout)
Le petit groupe suivit le vestibule jusqu'à une seconde double porte, aussi imposante que celle de l'entrée. Comme toutes les ouvertures de la maison Dahorney, elle était faite dans un bois sombre brillant de vernis, et (était) (un oublie je présume) d'harmonieux motifs y étaient sculptés.
Serge la caressa du bout des doigts, comme il avait l'habitude de le faire à chaque nouvelle visite de la demeure.
« Monsieur est un tantinet mélancolique ? » Souffla Aldo qui venait de le rejoindre, portant toujours le sac.
Serge se retourna et lui adressa un sourire que n'aurait pas désapprouvé un enfant essayant d'expliquer pourquoi il avait copié sur sa voisine lors du dernier contrôle de mathématiques.
« Tu sais bien que c'est sur cette porte que ... Commença-t-il.
- ... que c'est sur cette porte que vous vous êtes brisé le nez pour la première fois », coupa Aldo en levant les yeux au ciel.
Les rejoignant à son tour, Amandine frissonna de plus belle. La première fois qu'elle avait vu Serge faire son petit rituel avec la porte, elle en avait été légèrement amusée, mais au fil des années et des séjours en Bretagne, ce rituel l'avait emplie de craintes. Voir Serge caresser du bois, c'était le symbole même du renouveau pour la jeune femme. Un symbole qui la narguait, ne cessant jamais de lui murmurer des « Réjouis-toi, tu seras bientôt de nouveau à la maison » ou des « Tu entends ? Ce sont tes quinze jours de séjour annuel à Dahorney qui t'appellent ». Et plus la date fatidique du départ se rapprochait, plus son ventre se nouait, et plus la demeure lui emplissait (répétition... "et plus son esprit se focalisait sur la demeure" ou un truc mieux parce que c'est nul de remplacer par du pronominal) l'esprit. Il lui arrivait parfois de sortir discrètement de chez elle par le jardin, et d'aller courir à perdre haleine dans les champs environnant leur petite maison du centre de la France. C'était devenu un réel besoin, la seule échappatoire qui lui permettait de faire le vide et de faire taire cette petite voix qui n'avait d'autre occupation que de lui rappeler Dahorney. Il n'y avait pas de raison particulière à sa hantise du manoir. Enfin, il y en avait plutôt des dizaines. Quand vous passez vos journées seule – Serge allait parfois prendre quelques clichés des plages des alentours, et il n'acceptait la présence de personne lorsqu'il s'adonnait à ce genre d'exercice (de pratique) - dans une immense bâtisse, vieille de plus d'un siècle, aussi sinistre que le château de Dracula, il ne faut guère de temps pour détester cet (l') endroit. Serge, quant à lui, avait passé la majeure partie de son enfance en Bretagne, et la maison avait une tout autre image pour lui (deux fois lui dans la phrase. Le "pour lui" n'est d'aucune utilité.). Là où Amandine voyait un couloir obscur et froid, lui voyait un lieu de bonheur et de vie ; là où elle voyait une pièce aux allures de chambre mortuaire, Serge voyait une salle (salle c'est beaucoup trop... grand? Nan, ilfaut pièce. A toi de t'arranger pour virer le pièce au-dessus) empreinte d'amour et de chaleur.
Serge se met le doigt dans l'œil, et pas qu'à moitié, une pensée récurrente chez la jeune femme, qui lui revenait tous les ans, généralement aux alentours de la même date.
« Tu vas rester longtemps en admiration devant la porte, Sergio ? » Dit-elle avec la folle envie de faire volte face et de prendre ses jambes à son cou. Le vestibule était une sorte de sas, le dernier endroit où elle avait la possibilité de renoncer, de dire non, cassons-nous d'ici. Car passé cette porte, son mari serait immergé de la tête aux pieds dans son petit monde bucolique.
L'intéressé se retourna, un sourire de façade gravé sur le visage. Il avait capté un soupçon de nervosité dans la voix de sa femme.
« Tu es certaine que tout va bien ? » Demanda-t-il, incrédule.
Aldo observa l'échange sans dire mot, une pointe d'inquiétude naissant dans son bas ventre. Un fort sentiment contradictoire le poussait à tenir sa langue : savoir le couple proche le rassurerait, mais s'ils décidaient maintenant de repartir – car quelque chose clochait avec Amandine, c'était certain -, Aldo allait indéniablement s'en aller - fuir - avec eux. Soudain, il eut honte de ses pensées, les locataires du 3ème devait logiquement êtres bien plus ... « inquiets », avec les évènements de la soirée, et pourtant, ils n'avaient pas l'intention de quitter la maison cette nuit.
Amandine fixait Serge droit dans les yeux. Elle était d'une certaine pâleur, à moins que ce ne soit dû à l'éclairage tressautant du vestibule.
« Oui, tout va bien », finit-elle par dire. Si bas, qu'Aldo ne fut pas immédiatement certain de sa réponse.
Serge ne dit rien pendant un moment, puis haussa les épaules.
« Bon, alors ne restons pas là. »
C'est ainsi qu'ils franchirent le vestibule, et que leur destin fut scellé.

J'en redemande. J'aime ça tu sais ! Twisted Evil
Le doute et la méfiance naît peu à peu... tout doucement, mais progressivement tout de même...
Suite, suite ou suite?
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Message  Maeror Sam 4 Avr 2009 - 18:35

on se demande si tu n'as pas des actions chez Colgate parfois.
Zut, j'suis repéré !

paraissait aussi glissant qu'une patinoire, tant il glissait (1er avril? sinon remplace le premier glissant par "dangereux" ou "périlleux").
Re-zut, erreur d'inattention. La vrai phrase est : "paraissait aussi glissant qu'une patinoire, tant il brillait."

j'ai pas mal de répétitions à virer >.<
Merci pour tout !
Et content que ça te plaise Very Happy

(pour la suite, je suis en pleine réflection : deux chemins s'offrent à moi, et je veux être sur de faire le bon choix Wink )
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Message  Maeror Sam 4 Avr 2009 - 19:23

Rectification. Le choix que j'ai à faire interviendra bientôt, mais il me reste un boùt que je n'avais pas posté.
Le voici (rien d'extra, je préviens ...) :

Ils se retrouvèrent dans un large hall, avec un imposant escalier en marbre au milieu de la salle, et quatre colonnes soutenant le plafond. Ils empruntèrent l'escalier, et dès lors, Amandine eut l'impression d'être assise dans l'un de ces manèges de fêtes foraines où l'on bascule dans tous les sens à toute vitesse. Les deux hommes connaissaient parfaitement la maison, et ils l'entrainèrent à leur suite dans une succession de couloirs, de volées de marches, de salons et de passages dérobés. Malgré ses six années de mariage – et donc de séjour en Bretagne – avec Serge, Amandine ne connaissait toujours pas tous les recoins de la bâtisse. Et, bien que parfois elle reconnaissait certaines pièces, elle fut rapidement incapable de se souvenir par où ils étaient passés pour se rendre au second étage. A chaque fois qu'ils arrivaient dans un nouveau lieu, Amandine retenait sa respiration le temps qu'Aldo appuie sur le bouton actionnant l'allumage des lustres électriques et, dans les endroits moins importants, des simples ampoules d'éclairage. Heureusement, l'ascension ne fut pas longue, et après quelques minutes de ce traitement, Aldo s'arrêta au beau milieu d'un couloir dans les tons verts et marrons, comme toujours.
« C'est ici », dit tout bas le vieil homme, comme s'il risquait de déranger d'éventuels dormeurs. L'entendant faire, Amandine eut un nouveau frisson. La maison était vide, mis à part une famille à l'étage du dessus, et quelques majordomes aux rez-de-chaussée.
Ils se trouvaient à côté d'une porte, qu'Aldo poussa doucement. Amandine se serait presque attendue à l'entendre grincer, mais elle s'ouvrit en silence. L'ouverture fit apparaître une spacieuse chambre, encore inconnue de la jeune femme. Elle était décorée dans ces tons verts-marrons-ors que l'on retrouvait presque partout à Dahorney. Le marbre du rez-de-chaussée avait succédé à un vieux parquet grinçant, qui était recouvert à plusieurs endroits de la pièce par de grands tapis à l'allure poussiéreuse. Un double lit à baldaquin occupait un coin de la pièce, faisant face à une antique cheminée éteinte, autour de laquelle le parquet avait été remplacé par un carrelage noir afin d'éviter de brûler les planches.
Ils pénétrèrent dans la chambre, et Aldo alla déposer le sac d'Amandine – qui contenait également les affaires de son mari – à côté d'une petite table ronde, au milieu de la chambre.
« Et bien, voilà », dit-il en essuyant la fine couche de sueur qui lui recouvrait le front.
Il désigna une porte, à côté de la cheminée.
« La salle de bain est là-bas.
- Très bien », répondit Serge, le visage fermé.
Aldo sortit une clef de sa poche et la tendit au photographe.
« La clef de la chambre.
- Ce n'est pas la peine », rétorqua Serge en faisant un signe de dénégation.
Le majordome réfléchit quelques secondes, la main toujours tendue. Finalement, il haussa les épaules et fit glisser le petit objet en métal dans sa poche.
« Alors, je vais vous laisser. Bonne nuit. »
Serge se contenta de hocher la tête, et Amandine ne répondit que d'un sourire.
Un bien triste sourire, songea Aldo en refermant la porte.
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Message  Pacô Dim 5 Avr 2009 - 20:09

Maeror a écrit:
Ils se retrouvèrent dans un large hall, avec un imposant escalier en marbre au milieu de la salle, et quatre colonnes soutenant le plafond. Ils empruntèrent l'escalier, et dès lors, Amandine eut l'impression d'être assise dans l'un de ces manèges de fêtes foraines où l'on bascule dans tous les sens à toute vitesse. Les deux hommes connaissaient parfaitement la maison, et ils l'entrainèrent à leur suite dans une succession de couloirs, de volées de marches, de salons et de passages dérobés. Malgré ses six années de mariage – et donc de séjour en Bretagne – avec Serge, Amandine ne connaissait toujours pas tous les recoins de la bâtisse. Et, bien que parfois elle reconnaissait certaines pièces, elle fut rapidement incapable de se souvenir par où ils étaient passés pour se rendre au second étage (par l'escalier pardi ! Même moi j'ai suivi de où je suis xD. A changer donc Razz). A chaque fois qu'ils arrivaient dans un nouveau lieu, Amandine retenait sa respiration le temps qu'Aldo appuie sur le bouton actionnant l'allumage des lustres électriques et, dans les endroits moins importants, des simples ampoules d'éclairage. Heureusement, l'ascension ne fut pas longue, et après quelques minutes de ce traitement, Aldo s'arrêta au beau milieu d'un couloir dans les tons verts et marrons, comme toujours.
« C'est ici », dit tout bas le vieil homme, comme s'il risquait de déranger d'éventuels dormeurs. L'entendant faire, Amandine eut un nouveau frisson. La maison était vide, mis à part une famille à l'étage du dessus, et quelques majordomes aux rez-de-chaussée.
Ils se trouvaient à côté d'une porte, qu'Aldo poussa doucement. Amandine se serait presque attendue à l'entendre grincer, mais elle s'ouvrit en silence. L'ouverture fit apparaître une spacieuse chambre, encore inconnue de la jeune femme. Elle était décorée dans ces tons verts-marrons-ors que l'on retrouvait presque partout à Dahorney. Le marbre du rez-de-chaussée avait succédé à un vieux parquet grinçant, qui était recouvert à plusieurs endroits de la pièce par de grands tapis à l'allure poussiéreuse. Un double lit à baldaquin occupait un coin de la pièce, faisant face à une antique cheminée éteinte, autour de laquelle le parquet avait été remplacé par un carrelage noir afin d'éviter de brûler les planches.
Ils pénétrèrent dans la chambre, et Aldo alla déposer le sac d'Amandine – qui contenait également les affaires de son mari – à côté d'une petite table ronde, au milieu de la chambre.
« Et bien, voilà », dit-il en essuyant la fine couche de sueur qui lui recouvrait le front.
Il désigna une porte, à côté de la cheminée.
« La salle de bain est là-bas.
- Très bien », répondit Serge, le visage fermé.
Aldo sortit une clef de sa poche et la tendit au photographe.
« La clef de la chambre.
- Ce n'est pas la peine », rétorqua Serge en faisant un signe de dénégation.
Le majordome réfléchit quelques secondes, la main toujours tendue. Finalement, il haussa les épaules et fit glisser le petit objet en métal dans sa poche.
« Alors, je vais vous laisser. Bonne nuit. »
Serge se contenta de hocher la tête, et Amandine ne répondit que d'un sourire.
Un bien triste sourire, songea Aldo en refermant la porte.

Je suis fatigué ou tu as pas fait de faute? Shocked
Néanmoins, je te dirais sincèrement que tu peux mieux faire Smile. Bien mieux même comme description (allez, remets-y toi ! xD). Sérieusement, je verrais une approche plus approfondie de la description de la demeure.
Ensuite, on oublie presque l'angoisse non? Enfin, je sais pas, j'ai moins eu la frousse Razz.
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Message  kirlim Lun 6 Avr 2009 - 0:07

Je n'ai pas vu de fautes mais globalement, la description n'est pas très bonne... Mais j'aime bien dès qu'ils rentrent dans la chambre alors à la rigueur, c'est tellement court que ça passe, à remodeler au choix donc, même si je pense que ce serait préférable.
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Message  Maeror Lun 6 Avr 2009 - 10:08

Pas de faute ? Oui, je pense que vous êtes fatigués ^^
Arf, moi qui ait trop tendance à tout décrire, voilà que l'on me reproche de laisser le lecteur s'imaginer ce qu'il veut >.<
Un passage que je modifierai alors Sad En tout cas, merci à vous =)
(et faut pas croire que l'histoire face "peur" tout du long hein ^^)
Bon, vu qu'apparement mes extraits sot trop courts, je post un plus long :


            Une fois leurs affaires sorties – vêtements rangés dans une armoire, trousses de toilettes placées dans la petite salle de bain, et quelques livres et magazines posés sur les deux tables de chevets – Serge se laissa tomber sur le lit encore tout habillé. Amandine prenait une douche, dans la pièce d'à côté. Le photographe laissa échapper un long soupire de fatigue. Il se sentait bien, tous ses soucis de la mâtiné était oubliés. L'état de sa femme l'inquiétait un peu, mais il n'y avait rien de dramatique.
            La chambre était plutôt bien, finalement. Serge se souvint avoir passé plusieurs nuits ici, pendant sa jeunesse. Il resta ainsi un moment, perdu dans ses souvenirs, puis il se leva et alla regarder à la fenêtre. Elle donnait sur le côté ouest de la propriété. Autrement dit, Serge ne distinguer dans le noir qu'un chemin dallé au pied du mur, et la forêt qui s'étendait à perte de vue. S'il regardait un peu plus au nord, le photographe savait qu'il pourrait apercevoir à l'horizon un far, signe de la proximité de la côte.
            « Aldo a prit un coup de vieux hein ? » Lança-t-il à sa femme, parlant fort afin que sa voix porte jusqu'à elle.
            Aucune réponse ne lui vint de la salle de bain et, pendant un instant, Serge sentit son pouls s'accélérer. L'idée qu'Amandine ait pu s'évanouir sous la douche ne l'enchantait guère. Alors qu'il s'apprêtait à rentrer dans la salle d'eau, elle finit par répondre.
            « Oui. »
            Un simple « oui », à peine perceptible par dessus le vacarme de l'eau. Malgré la proximité des deux pièces, Serge eu l'impression que la réponse d'Amandine lui provenait d'une autre dimension. A cette idée, un petit sourire naquit sur ses lèvres.
            « Ou alors ... » Commença Amandine avant de s'arrêter.
            Serge tendit l'oreille.
            « Oui ? » Dit-il, intrigué.
            Aucune réplique ne sortit de la salle de bain. Serge sentit son cœur faire une nouvelle embardée.
            « Ou alors ... Finit-elle par dire. Peut être est-ce juste de la fatigue. »
            Le bruit de la douche couvrit de nouveau sa voix. Serge resta encore un moment à la fenêtre, perplexe. Généralement, Amandine était ouverte et parlait avec facilité. Une femme avec qui il n'y avait aucune ambigüité. Et depuis qu'ils avaient quittés leur petite maison du centre de la France, il n'arrivait plus à cerner son état d'esprit. Elle allait visiblement mal, avec ses tremblements, sa pâleur d'outre-tombe, et son étrange comportement. Et voilà qu'elle se mettait à dire des âneries sous la ...
            Clong !
            Serge tendit l'oreille, un étrange son mat venait de retentir, quelque part, dans la maison. Il resta immobile, tentant de capter un nouveau bruit. Il n'eut pas à attendre longtemps.
            Clong !
            On aurait dit que quelqu'un cognait quelque chose en métal, quelque chose de creux. Serge fronça les sourcils. Il y avait quelques antiques armures datant du Moyen-âge entreposées à Dahorney, mais elles étaient stockées dans les sous-sols depuis des années, comme les nombreuses vieilleries dont raffolait Duncan Elaudus, le second propriétaire de la maison.
            « Qui est le comique qui s'amuse à jouer de la batterie sur ces trucs de clowns à épées ? » Articula Serge à mi-voix.
            Il se sentait assez irrité. Il était ici chez lui, et si quelqu'un pouvait bien s'amuser avec les jouets de Duncan, le dingue de la famille, c'était bien lui. Et uniquement lui, si l'on oubliait Corentin – qui ne venait jamais à la maison – et Albert – qui passait jamais plus de quelques heures dans les environs par mois.
            Serge se rendit jusqu'à la porte donnant sur le couloir. Un autre sentiment lui titillait les entrailles. Un sentiment qui était né au moment où il avait aperçut un je ne sais quoi dans les yeux d'Aldo. Quelque chose qu'il avait mit sur le compte de la vieillesse, mais qui, d'après Amandine, pourrait être de la fatigue. De l'inquiétude ?
            Serge posa une main sur la poignée.
 
            La salle de bain était emplie de vapeur. Amandine, assise, la tête dans les bras, sous le jet d'eau bouillante de la douche, sentait ses tremblements refluer. Dès qu'elle s'était enfermée dans la petite pièce, elle avait été prise par ce qu'elle avait cru être des spasmes musculaires, peut être même une crise d'épilepsie, avant de se rendre compte que ce n'était que de simples frissons de peur. Frissons puissance dix.
            Heureusement la douche avait calmé ses convulsions, et seuls quelques rares soubresauts venaient l'ébranler de temps en temps. Les yeux fermés, elle cherchait au plus profond d'elle même quelle avait été la réponse qu'elle avait faillit donner à Serge, à propos d'Aldo.
            Peut être est-ce de la fatigue ? Non.
            Peut être est-il en colère ? Non.
            L'émotion, alors ? Non.
            De l'inquiétude ?
            De la peur ?
            Mais elle avait été incapable d'aller jusqu'au bout de sa pensée, et d'exprimer ce qu'elle ressentait réellement. Pourquoi ? Elle n'en savait trop rien. Peut être par peur de passer pour une idiote, peut être pour ne pas céder à la panique.
            Mais il n'y a aucune raison de paniquer, pauvre cruche ! S'exhorta-t-elle à penser. C'est comme tous les ans ! Juste une cabane à la noix, haute de trois étages, à côté d'un charmant village.
            Elle inspira à fond, puis se releva, sa peur était venue, puis l'avait quitté. Non, pas exactement. Elle restait au second plan, prêtre à revenir sur le devant de la scène. Mais pas tout de suite et, avec un peu de chance, jamais. Amandine ferma le robinet et sortit de la douche. Le carrelage était froid sous ses pieds. Elle attrapa une large serviette blanche et entreprit de s'essuyer.
            Mais tu as bien vu ce regard qu'avait Aldo. C'est le regard qu'ont tous les enfants un peu trop émotifs avant d'aller se coucher.
            Elle enroula la serviette autour de sa taille et alla jusqu'au lavabo. Elle essuya la buée qui recouvrait la glace murale de la paume de sa main, dévoilant son reflet. Amandine se fixa un moment. Son allure était déjà plus convenable qu'à son arrivée, son visage moins pâle, et ses jolis yeux bleus n'étaient plus injectés de sang.
            Arrêtes de tourner autour du pot ! Aldo était ... Amandine refoula cette pensée.
            Elle brancha le sèche-cheveux et frissonna de plaisir en sentant l'air chaud sur son crâne.
            Aldo était effrayé.
            Amandine ferma les yeux, et s'adonna à l'un des exercices respiratoires qu'elle avait appris grâce au yoga. Le yoga, c'était une idée de Serge. Une conversation revint en mémoire de la jeune femme.
            « Tu es beaucoup trop nerveuse, Am' ! » Avait dit Serge. C'était dans le salon, chez eux.
            « Ne dis pas n'importe quoi, je suis pas plus nerveuse que toi, avait-elle rétorqué.
            - Oh si ! T'as carrément faillit m'étrangler quand tu as vu que l'on allait arriver en retard chez tes parents ...
            - Avec près de deux heures de retard, ça se comprend peut être ! Avait crié Amandine. Ponctuel, tu sais ce que ça signifie ? »
            Serge avait ouvert les bras en grand l'air de dire qu'est-ce que je disais, j'ai toujours raison. Puis avait répondu :
            « Tu vois, tu recommences. Il y a un truc génial qui existe, ça vient de Chine, ou quelque part dans les environs. Paraît que c'est super pour les nerfs. Voilà ce qu'il te faut. »
            Amandine n'avait accepté qu'à une condition, que Serge en fasse avec lui. C'est ainsi qu'ils c'étaient inscrits à ces cours très relaxants.
            A ce souvenir, un sourire vint flotter sur les lèvres d'Amandine. Serge n'avait jamais été très bon, en géographie. Le yoga était une discipline indienne, et non chinoise. Quand Amandine rouvrit les yeux, elle avait de nouveau retrouvé son calme, et ses cheveux étaient presque secs. Elle enfila rapidement un pyjama violet, offert par Serge, puis retourna dans la chambre.
            A peine fut-elle dans la pièce qu'elle sentit la panique revenir à la charge. Serge n'était pas là, la chambre était vide.
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Message  Nérouje Mar 7 Avr 2009 - 7:39

Salut Maeror,

En rouge : les fautes.
En bleu : les erreurs de style, que tu puisse voir s'il y a un abus.
En vert : les mots déplacés et entre parenthèses les commentaires, suggestions ou pistes à suivre.



Une fois leurs affaires sorties – vêtements rangés dans une armoire, trousses de toilettes placées dans la petite salle de bain, et (répétition 2 mots après) quelques livres et magazines posés sur les deux tables de chevets – Serge se laissa tomber (VP + cumul de verbes) sur le lit encore (inutile) tout habillé. Amandine prenait une douche(,) dans la pièce d'à côté. Le photographe laissa échapper (rep : laisser tomber / échapper + cumul de verbes "émit") un long soupire (nom pas verbe) de fatigue. Il se sentait (VP) bien, tous ses soucis de la mâtiné était oubliés. L'état de sa femme l'inquiétait un peu(,) mais il n'y avait (générique) rien de dramatique (rien de dramatique mais l'état de sa femme l'inquiétait un peu.)
La chambre était (générique) plutôt bien, finalement. Serge se souvint avoir passé (se souvenir avoir passé : carrément bof...) plusieurs nuits ici, pendant sa jeunesse(Serge se souvint de plusieurs nuits passées ici durant sa jeunesse). Il resta un moment ainsi, perdu dans ses souvenirs(,) puis il se leva (VP) et alla regarder à (par) la fenêtre. Elle donnait sur le côté ouest de la propriété. Autrement dit, Serge ne distinguer (distinguait) dans le noir qu'un chemin dallé au pied du mur(,) et la forêt qui s'étendait (VP) à perte de vue. S'il regardait un peu plus au nord, le photographe savait qu'il pourrait apercevoir (savoir pouvoir apercevoir : carrément bof !) à l'horizon un far (en Bretagne y font des desserts aussi gros qu'des pahres !) , signe de la (bof) proximité de la côte.
« Aldo a prit un coup de vieux(, manque une virgule)) hein ? » Lança-t-il à sa femme, parlant fort (il parlait fort) afin que sa voix porte jusqu'à elle.
Aucune réponse ne lui vint de la salle de bain , (virgule déplacée)et pendant un instant, Serge sentit son pouls s'accélérer (VP). L'idée qu'Amandine ait pu s'évanouir (VP) (perdre connaissance) sous la douche ne l'enchantait guère. Alors qu'il s'apprêtait(VP) à rentrer dans la salle d'eau, elle finit par répondre.
« Oui. »
Un simple « oui », à peine perceptible par dessus le vacarme de l'eau. Malgré la proximité des deux pièces, Serge eu l'impression que la réponse d'Amandine(cette réponse) lui provenait d'une autre dimension. A (À, utilise ta table de caractères !) cette idée, un petit sourire naquit sur (étira) ses lèvres.
« Ou alors ... » Commença Amandine avant de s'arrêter (VP).
Serge tendit l'oreille.
« Oui ? » Dit-il, intrigué.
Aucune réplique ne sortit de la salle de bain (bof, ne parvint). Serge sentit son cœur faire (générique) une nouvelle embardée.
« Ou alors ... Finit-elle par dire. Peut être (est-ce) juste de la fatigue. »
Le bruit de la douche couvrit de nouveau sa voix. Serge resta encore un moment à la fenêtre, perplexe. Généralement, Amandine était (générique) ouverte et parlait avec facilité. Une femme avec qui il n'y avait (générique) aucune ambigüité. (Généralement, Amandine aimait les rapports sincères - ou spontanés - , une femme qui n'appréciait guère l'ambiguïté.) Et (Mais) depuis qu'ils avaient quittés leur petite maison du centre de la France, il n'arrivait plus à cerner son état d'esprit. Elle allait visiblement mal (aller mal : bof, soit plus précis), avec ses tremblements, sa pâleur d'outre-tombe (,) et son étrange comportement. Et voilà (rep : et depuis, et voilà) qu'elle se mettait à dire (VP+ cumil de verbes)des âneries sous la ...


Bon, voilà le travail que j'aurais commencé à faire si le texte était de moi.
J'aime ton style simple et efficace. Essayes de le rendre plus lapidaire.
Attention : abus manifeste (et non justifié) de verbes pronominaux. Évites les cumuls de verbes (si tu cumules c'est pour essayer d'être plus précis, cherches le bon verbe) et quelques génériques par-ci par-là faciles à éliminer sans compliquer ton texte.

Clong !
Serge tendit l'oreille, un étrange son mat venait de retentir, quelque part (,) dans la maison. Il resta immobile, tentant de capter (tenter de capter guettant ) un nouveau bruit. Il n'eut pas à attendre longtemps.
Clong !
On aurait dit que quelqu'un cognait quelque chose (essaye d'être un peu plus précis, "un tuyau") en métal, quelque chose de creux. Serge fronça les sourcils. Il y avait quelques antiques armures datant du Moyen-âge entreposées à Dahorney, mais elles étaient stockées dans les sous-sols depuis des années, comme les nombreuses vieilleries dont raffolait Duncan Elaudus, le second propriétaire de la maison.
« Qui est le comique qui s'amuse (VP + acc de verbes) à jouer de la batterie (batterie implique des sons variés, choisit une percu simple) sur ces trucs de clowns à épées ? » Articula Serge à mi-voix. (Fait plus simple, Quel est le comique qui joue du congas sur ces gignolos à épées ? par exemple)
Il se sentait (VP) assez irrité. Il était ici chez lui, et si quelqu'un pouvait bien s'amuser (VP) avec les jouets de Duncan, le dingue de la famille, c'était bien lui. Et uniquement lui, si l'on oubliait Corentin – qui ne venait jamais à la maison – et Albert – qui passait jamais plus de quelques heures par mois dans les environs .
Serge se rendit (VP) jusqu'à la porte donnant sur le couloir. Un autre sentiment lui titillait les entrailles. Un sentiment qui était né au moment où il avait aperçut un je ne sais quoi (bof) dans les yeux d'Aldo. Quelque chose qu'il avait mit sur le compte de la vieillesse, mais qui, d'après Amandine, pourrait être de la fatigue. De l'inquiétude ?
Serge posa une main sur la poignée.


Bon, là il vas falloir que tu fasse... quelque chose Laughing

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Message  Maeror Mar 7 Avr 2009 - 15:27

Ca en fait des choses à modifier Laughing
Merci pour ce travail de correction acharnée !
Pas mal de répétitions sur la fin (bien que certaines soient volontaires) Mad

Essayes de le rendre plus lapidaire.
C'est à dire ? confused

Par contre je ne vois pas le problème avec les verbes génériques. Ni même avec les verbes pronominaux. Peut être que cela peut gêner des lecteurs, mais pour ma part ça ne me pose aucun problème, et personne ne me l'a jamais fait remarquer (avant toi Razz ).

far (en Bretagne y font des desserts aussi gros qu'des pahres !)
distinguer (distinguait)
Le genre de fautes d'inattentions que tu retrouveras des dizaines de fois dans mes textes silent

Voilà, mis à part l'histoire des verbes, ta correction m'a été bien utile (car, faut l'avouer, il y avait pas mal de choses à changer dans cet extrait^^ ... et encore, tu n'as corrigé que la moitié).
Bref, merci mister Wink

PS: comment utiliser la table de caractères ? confused
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Message  kirlim Mar 7 Avr 2009 - 16:37

Je t'aime maeror hein ! Mais je corrigerai plus tard =___=
Dire que c'est les vacances pour certains... Juste histoire de te donner une raison : je suis mourrute hier trois jours durant (donc oui aujourd'hui et demain aussi) bref ! à ma résurection (quand cet |||||||||||| de réveil osera sonner)
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Message  Maeror Mar 7 Avr 2009 - 16:55

Tu ne pourras dormir qu'après avoir corrigé, fainéant ! Non mais qu'est-ce qu'on t'apprend à l'école ?
je suis mourrute hier trois jours durant (donc oui aujourd'hui et demain aussi) bref ! à ma résurection (quand cet |||||||||||| de réveil osera sonner)
Visiblement, ils ne t'ont pas appris à parler correctement xD
lol!
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Message  Nérouje Mer 8 Avr 2009 - 5:42

Salut Maeror,

Merci pour ce travail de correction acharnée !
De rien. Il me semble que seul ce type de correction est constructif. L'auteur peut ainsi porter un autre regard sur son texte et travailler intelligemment. Je regrette que personne ne me rendes la pareille.
Par contre je ne vois pas le problème avec les verbes génériques. Ni même avec les verbes pronominaux. Peut être que cela peut gêner des lecteurs, mais pour ma part ça ne me pose aucun problème, et personne ne me l'a jamais fait remarquer
J'ai bien compris que j'étais la première personne à faire ce genre de remarques sur IP. Je trouve que vous ne vous intéressez pas assez à la forme de l'écriture. Vos remarques concernent en général les fautes de français, les répétitions, les expressions maladroites et les incohérences. Vous dites "j'aime" ou "je n'aime pas" sans jamais essayer de savoir pourquoi.
Il est une règle principale en écriture : l'exigence.
L'auteur doit être exigent envers lui-même.
Que le lecteur ne soit pas gêné, pourquoi pas. Mais qu'est-ce qui te fait croire que ton texte ne serait pas meilleur sans cette foule de verbes pronominaux ?
Je te ferais la même remarque qu'à Barbara : tu ne pourra le savoir qu'après avoir essayé. Et si là, la majorité des lecteurs ne préfèrent pas ton nouveau texte, libre à toi de choisir. Arrow
Essaye d'éplucher du J.C Ruffin, ce n'est pas un hasard si son premier roman (l'abyssin) a reçu le Goncour.

Un style lapidaire laisse la part belle à l'imagination du lecteur, ce que tu fais.
Mais de plus il doit être concis.
Et c'est là dessus que tu dois travailler, notamment tes empilements de verbes.
comment utiliser la table de caractères ?
Tu n'es pas le seul à ne pas savoir. Je ferais donc un petit cour là-dessus un de ces quatre.

Nérouje
PS : n'oublie jamais qu'il vaut mieux un sujet inintéressant excellemment écrit qu'un excellent sujet mal écrit.
Nérouje
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Message  kirlim Jeu 9 Avr 2009 - 21:46

Bon étant donné que la correction de Nérouje est.... super >< (y a pas à dire... vraiment géniale...) (et désolé à toi d'ailleurs de ne pas pouvoir te rendre de corrections aussi poussées... é_è) , je reprends là où il l'a laissée.

Maeror a écrit:La salle de bain était (générique) emplie de vapeur. Amandine, assise, la tête dans les bras (personnellement, je n'aime pas cette expression, donc je ne suis pas objectif... 'la tête enfouie dans ses bras'), sous le un jet d'eau bouillante de la douche (ce n'est pas vraiment la peine de le préciser), sentait (qui ça ?) ses tremblements refluer. Dès qu'elle s'était (VP) enfermée dans la petite pièce, elle avait été prise par ce qu'elle avait cru être des spasmes musculaires, peut être même une crise d'épilepsie, avant de se rendre (VP) compte que ce n'étaient que de simples frissons de peur. Frissons puissance dix.
            Heureusement la douche avait calmé ses convulsions, et seuls quelques rares soubresauts venaient l'ébranler de temps en temps. Les yeux fermés, elle cherchait au plus profond d'elle même quelle avait été la réponse qu'elle avait faillit donner à Serge, à propos d'Aldo.
            Peut être est-ce de la fatigue ? Non.
            Peut être est-il en colère ? Non.
             L'émotion, alors ? Non.
            De l'inquiétude ?
            De la peur ?
            Mais elle avait été incapable d'aller jusqu'au bout de sa pensée, et d'exprimer ce qu'elle ressentait réellement. Pourquoi ? Elle n'en savait trop rien. Peut être par peur de passer pour une idiote, peut être pour ne pas céder à la panique.
            Mais il n'y a aucune raison de paniquer, pauvre cruche ! S'exhorta(VP)-t-elle à penser. C'est comme tous les ans ! Juste une cabane à la noix, haute de trois étages, à côté d'un charmant village.
            Elle inspira à fond, puis se releva, sa peur était (générique) venue, puis l'avait quittée. Non, pas exactement. Elle restait au second plan, prête à revenir sur le devant de la scène. Mais pas tout de suite et, avec un peu de chance, jamais. Amandine ferma le robinet et sortit de la douche. Le carrelage était (générique) froid sous ses pieds. Elle attrapa une large serviette blanche et entreprit de [colorblue]s'essuyer (VP)[/color].
            Mais tu as bien vu ce regard qu'avait Aldo. C'est le regard qu'ont tous les enfants un peu trop émotifs avant d'aller se coucher.
            Elle enroula la serviette autour de sa taille et alla jusqu'au lavabo. Elle essuya la buée qui recouvrait la glace murale de la paume de sa main, dévoilant son reflet. Amandine se fixa (VP) un moment. Son allure était (générique) déjà plus convenable que lors de son arrivée, son visage moins pâle, et ses jolis yeux bleus n'étaient plus injectés de sang.
            Arrête de tourner autour du pot ! Aldo était... Amandine refoula cette pensée.
            Elle brancha le sèche-cheveux et frissonna de plaisir en sentant l'air chaud sur son crâne. (je ne l'ai pas vue sortir de la douche... Oo)
            Aldo était (générique) effrayé.
            Amandine ferma les yeux, et s'adonna (VP) à l'un des exercices respiratoires qu'elle avait appris grâce au yoga. Le yoga, c'était une idée de Serge. Une conversation lui revint en mémoire de la jeune femme.
            « Tu es beaucoup trop nerveuse, Am' ! » Avait dit Serge. C'était dans le salon, chez eux.
            « Ne dis pas n'importe quoi, je suis pas plus nerveuse que toi, avait-elle rétorqué.
            - Oh si ! T'as carrément failli m'étrangler quand tu as vu que l'on allait arriver en retard chez tes parents ...
            - Avec près de deux heures de retard, ça se comprend peut être ! Avait crié Amandine. Ponctuel, tu sais ce que ça signifie ? »
            Serge avait ouvert les bras en grand l'air de dire qu'est-ce que je disais, j'ai toujours raison. Puis avait répondu :
            « Tu vois, tu recommences. Il y a un truc génial qui existe, ça vient de Chine, ou quelque part dans les environs. Paraît que c'est super pour les nerfs. Voilà ce qu'il te faut. »
            Amandine n'avait accepté qu'à une condition, que Serge en fasse avec lui. C'est ainsi qu'ils s'étaient (VP) inscrits à ces cours très relaxant.
            A ce souvenir, un sourire vint flotter sur les lèvres d'Amandine. Serge n'avait jamais été très bon, en géographie. Le yoga était une discipline indienne, et non chinoise. Quand Amandine rouvrit les yeux, elle avait de nouveau retrouvé son calme, et ses cheveux étaient presque secs. Elle enfila rapidement un pyjama violet, offert par Serge, puis retourna dans la chambre.
            A peine fut-elle dans la pièce qu'elle sentit la panique revenir à la charge. Serge n'était pas là, la chambre était (générique) vide.


Bon, niveau scénario, rien à dire ^^ Niveau correction, j'ai fait de mon mieux, mais vu que moi j'aurais dit : tout est magnifique, ben... cette version là est peut-être plus constructive...

fainéant !
Non mais regardez qui parle ??!! >ç<
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Message  Nérouje Ven 10 Avr 2009 - 5:44

Salut,
Attention Kirlim a fait quelques erreurs.

Maeror a écrit:La salle de bain était emplie (passif)de vapeur. Amandine, assise, la tête dans les bras (personnellement, je n'aime pas cette expression, donc je ne suis pas objectif... 'la tête enfouie dans ses bras'), sous le un jet d'eau bouillante de la douche (ce n'est pas vraiment la peine de le préciser), sentait (qui ça ?) ses tremblements refluer. Dès qu'elle s'était enfermée (VP + passif)dans la petite pièce, elle avait été prise (plus-que-parfais + passif) par ce qu'elle avait cru être (plus que parfait + passif) des spasmes musculaires, peut être même une crise d'épilepsie, avant de se rendre (VP) compte que ce n'étaient (générique) que de simples frissons de peur. Frissons puissance dix.
            Heureusement la douche avait calmé ses convulsions, et seuls quelques rares soubresauts venaient l'ébranler de temps en temps. Les yeux fermés, elle cherchait au plus profond d'elle même quelle avait été la réponse qu'elle avait faillit donner à Serge, à propos d'Aldo.
            Peut être est-ce de la fatigue ? Non.
            Peut être est-il en colère ? Non.
             L'émotion, alors ? Non.
            De l'inquiétude ?
            De la peur ?
            Mais elle avait été incapable d'aller jusqu'au bout de sa pensée, et d'exprimer ce qu'elle ressentait réellement. Pourquoi ? Elle n'en savait trop rien. Peut être par peur de passer pour une idiote, peut être pour ne pas céder à la panique.
            Mais il n'y a aucune raison de paniquer, pauvre cruche ! S'exhorta(VP)-t-elle à penser. C'est comme tous les ans ! Juste une cabane à la noix, haute de trois étages, à côté d'un charmant village.
            Elle inspira à fond, puis se releva (VP), sa peur était venue, puis l'avait quittée. Non, pas exactement. Elle restait au second plan, prête à revenir sur le devant de la scène. Mais pas tout de suite et, avec un peu de chance, jamais. Amandine ferma le robinet et sortit de la douche. Le carrelage était (générique) froid sous ses pieds. Elle attrapa une large serviette blanche et entreprit de s'essuyer (VP).
            Mais tu as bien vu ce regard qu'avait Aldo. C'est le regard qu'ont tous les enfants un peu trop émotifs avant d'aller se coucher (VP).
            Elle enroula la serviette autour de sa taille et alla jusqu'au lavabo. Elle essuya la buée qui recouvrait la glace murale de la paume de sa main, dévoilant son reflet. Amandine se fixa (VP) un moment. Son allure était (générique) déjà plus convenable que lors de son arrivée, son visage moins pâle, et ses jolis yeux bleus n'étaient plus injectés (passif) de sang.
            Arrête de tourner autour du pot ! Aldo était... Amandine refoula cette pensée.
            Elle brancha le sèche-cheveux et frissonna de plaisir en sentant l'air chaud sur son crâne. (je ne l'ai pas vue sortir de la douche... Oo)
            Aldo était effrayé (passif).
            Amandine ferma les yeux, et s'adonna (VP) à l'un des exercices respiratoires qu'elle avait appris grâce au yoga. Le yoga, c'était une idée de Serge. Une conversation lui revint en mémoire de la jeune femme.
            « Tu es beaucoup trop nerveuse, Am' ! » Avait dit Serge. C'était (rep) dans le salon, chez eux.
            « Ne dis pas n'importe quoi, je (ne) suis pas plus nerveuse que toi, avait-elle rétorqué.
            - Oh si ! T'as carrément failli m'étrangler quand tu as vu que l'on allait arriver en retard chez tes parents ...
            - Avec près de deux heures de retard, ça se comprend peut être ! Avait crié Amandine. Ponctuel, tu sais ce que ça signifie ? »
            Serge avait ouvert les bras en grand l'air de dire qu'est-ce que je disais, j'ai toujours raison. Puis avait répondu :
            « Tu vois, tu recommences. Il y a un truc génial qui existe, ça vient de Chine, ou quelque part dans les environs. Paraît que c'est super pour les nerfs. Voilà ce qu'il te faut. »
            Amandine n'avait accepté qu'à une condition, que Serge en fasse avec lui. C'est ainsi qu'ils s'étaient (VP) inscrits à ces cours très relaxant.
            A (À) ce souvenir, un sourire vint flotter (passif) sur les lèvres d'Amandine. Serge n'avait jamais été très bon, en géographie. Le yoga était (générique) une discipline indienne, et non chinoise. Quand Amandine rouvrit les yeux, elle avait de nouveau retrouvé (passif) son calme, et ses cheveux étaient (générique) presque secs. Elle enfila rapidement un pyjama violet, offert par Serge, puis retourna dans la chambre.
            A (À) peine fut-elle dans la pièce qu'elle sentit la panique revenir (sentir revenir : passif) à la charge. Serge n'était (générique) pas là, la chambre était (générique) vide.


Donc, ne pas confondre verbe au passif et plus que parfait. Si tu as des doutes, retourne à le partie cours.
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Message  Maeror Ven 10 Avr 2009 - 11:16

Merci à vous deux Very Happy

Elle brancha le sèche-cheveux et frissonna de plaisir en sentant l'air chaud sur son crâne. (je ne l'ai pas vue sortir de la douche... Oo)
Amandine ferma le robinet et sortit de la douche. Le carrelage était froid sous ses pieds. Elle attrapa une large serviette blanche et entreprit de s'essuyer.
On ne peut pourtant pas faire plus clair^^

Encore des choses à modifier, mais moins que dans la première partie, c'est déjà ça !

Par contre, à propos de cette histoire de verbe : je ne compte pas changer mon style d'écriture afin de faire de jolies phrases compliquées. Les verbes génériques sont synonymes de clarté et de simplicité, et c'est ce que j'aime. Certe je vais changer quelques formulations, mais c'est bien "quelques". J'écris pour mon plaisir, et non pour faires des phrases - comme déjà dit - lourdes ou compliquées là où ça devrait être limpide Smile

PS: je me suis enfin remis à l'écriture de JN (en parallèle), et le fameux flash-back est assez avancé. Et mieux : j'en suis assez content, j'ai fait bcp de progrès depuis que je suis sur ce forum, principalement grace au "top3"^^, à savoir Pacô, Kirlim et Marie D (disparue dans d'étranges circonstances confused ). Je posterai le début bientôt Wink
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Message  Nérouje Ven 10 Avr 2009 - 15:15

Salut Maeror,

Comme je disais dans la partie cours :
À vous de voir si elles peuvent vous être profitables.
Ta réponse est claire :
je ne compte pas changer mon style d'écriture

Je sors,
Salut.
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Message  kirlim Ven 10 Avr 2009 - 16:15

Personnellement, c'est une question de goût, je pense que tu préfères écrire des phrases claires et compréhensibles en te basant plus sur le scénario, à l'inverse de ceux qui cherchent à exprimer trois mille phrases en une, et qui cherchent toujours des phrases sophistiquées qui peuvent amener le lecteur à réfléchir sur des questions.

En ce cas, les génériques ne sont en effet pas un souci (mais peut-être pas non plus trop en quantité, si tu mets : "Il faisait beau et il avait de magnifiques cheveux devant le miroir qui était brisé." je te tue (et pas que pour les génériques m'enfin..., tu n'écriras jamais ça (t'as pas intérêt)))

Et désolé pour la douche, en effet, elle en sort bien (tu as raison ^^) mais la phrase était passée comme une phrase anodine.

Eh eh, j'ai hête de voir ton flash back dans JN ^^ Je dois t'avouer qu'en effet, tu as progressé depuis tes premiers extraits, je me souviens de quand tu écrivais avec trois grosses... nan énormes fautes par phrases ^^
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Message  Maeror Ven 10 Avr 2009 - 16:56

Oui, je comprends que tu sois passé à côté de la sortie de douche^^ Il m'arrive aussi de décrocher en lisant (particulièrement en lisant Le Sang des Fleurs, bizarrement lol! )

Au fait, tu vas rire, mais le flash-back commence par :
Il faisait beau et il avait de magnifiques cheveux devant le miroir qui était brisé

xD (non mais où es-tu aller chercher une phrase pareille ? C'est digne de Pacô un truc comme ça Twisted Evil )

je me souviens de quand tu écrivais avec trois grosses... nan énormes fautes par phrases ^^
Ahahaha .... p'tit con, va. lol!
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Message  kirlim Ven 10 Avr 2009 - 17:41

Oh tu sais, des phrases comme ça, je peux en sortir autant que tu veux : "il était une fois, il s'était rendu loin du lieu où il s'était ramené le cul la veille au soir quand il avait un bras coupé parce qu'il avait essayé d'imiter docteur house qui nous est très cher et qui était super classe dans son costume de travailleur comme étant un diagnostiqueur."
Enfin bref u__u'

Ahahaha .... p'tit con, va. lol!
On va dire que tu as de la chance, j'ai oublié mes lunettes Very Happy
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Message  Pacô Ven 10 Avr 2009 - 18:31

Maeror a écrit:
Une fois leurs affaires sorties – vêtements rangés dans une armoire, trousses de toilettes placées dans la petite salle de bain, et quelques livres et magazines posés sur les deux tables de chevet (et non, ce n'est pas en multipliant les tables que tu auras plus de chevet Razz) – Serge se laissa tomber sur le lit encore tout habillé. Amandine prenait une douche, dans la pièce d'à côté. Le photographe laissa échapper un long soupir de fatigue. Il se sentait bien, tous ses soucis de la matinée étaient oubliés. L'état de sa femme l'inquiétait un peu, mais il n'y avait rien de dramatique.
La chambre était plutôt bien, finalement. Serge se souvint avoir passé plusieurs nuits ici, pendant (durant) sa jeunesse. Il resta ainsi un moment, perdu dans ses souvenirs, puis il se leva et alla regarder à la fenêtre. Elle donnait sur le côté ouest de la propriété. Autrement dit, Serge ne distinguait (t'mériterais des tartes parfois...) dans le noir qu'un chemin dallé au pied du mur, et la forêt qui s'étendait à perte de vue. S'il regardait un peu plus au nord, le photographe savait qu'il pourrait apercevoir à l'horizon un far (how, i'm fine and you? Ah non, pas d'anglais? Bon, bah "phare" alors ^^), signe de la proximité de la côte.
« Aldo a pris un coup de vieux hein ? » Lança-t-il à sa femme, parlant fort afin que sa voix porte jusqu'à elle (mais ptètre pas trop non plus, il est qu'à l'étage du dessous Aldo ^^).
Aucune réponse ne lui vint de la salle de bain et, pendant un instant, Serge sentit son pouls s'accélérer. L'idée qu'Amandine ait pu s'évanouir sous la douche ne l'enchantait guère. Alors qu'il s'apprêtait à rentrer dans la salle d'eau, elle finit par répondre.
« Oui. »
Un simple « oui », à peine perceptible par dessus le vacarme de l'eau. Malgré la proximité (nom trop proche l'un de l'autre je pense. J'opterai pour changer le premier "proximité". C'est alrgement faisable) des deux pièces, Serge eut l'impression que la réponse d'Amandine lui provenait d'une autre dimension. A cette idée, un petit sourire naquit sur ses lèvres.
« Ou alors ... » Commença Amandine avant de s'arrêter.
Serge tendit l'oreille.
« Oui ? » Dit-il, intrigué.
Aucune réplique ne sortit de la salle de bain. Serge sentit son cœur faire une nouvelle embardée.
« Ou alors ... Finit-elle par dire. Peut être est-ce juste de la fatigue. »
Le bruit de la douche couvrit de nouveau sa voix. Serge resta encore un moment à la fenêtre, perplexe. Généralement, Amandine était ouverte et parlait avec facilité. Une femme avec qui il n'y avait aucune ambigüité. Et depuis qu'ils avaient quitté leur petite maison du centre de la France, il n'arrivait plus à cerner son état d'esprit. Elle allait visiblement mal, avec ses tremblements, sa pâleur outre-tombe, et son étrange comportement. Et voilà qu'elle se mettait à dire des âneries sous la ...
Clong !
Serge tendit l'oreille (deux fois la même expression dis-donc !), un étrange son mat venait de retentir, quelque part, dans la maison. Il resta immobile, tentant de capter un nouveau bruit. Il n'eut pas à attendre longtemps.
Clong !
On aurait dit que quelqu'un cognait quelque chose en métal, quelque chose de creux. Serge fronça les sourcils. Il y avait quelques antiques armures datant du Moyen-âge entreposées à Dahorney, mais elles étaient stockées dans les sous-sols depuis des années, comme les nombreuses vieilleries dont raffolait Duncan Elaudus, le second propriétaire de la maison.
« Qui est le comique qui s'amuse à jouer de la batterie sur ces trucs de clowns à épées ? » Articula Serge à mi-voix.
Il se sentait assez irrité. Il était ici chez lui, et si quelqu'un pouvait bien s'amuser avec les jouets de Duncan, le dingue de la famille, c'était bien lui. Et uniquement lui, si l'on oubliait Corentin – qui ne venait jamais à la maison – et Albert – qui ne passait jamais plus de quelques heures dans les environs par mois.
Serge se rendit jusqu'à la porte donnant sur le couloir. Un autre sentiment lui titillait les entrailles (euh... lui serrait les entrailles à la rigueur, mais titiller, pas du tout Laughing). Un sentiment qui était né au moment où il avait aperçu un je ne sais quoi dans les yeux d'Aldo. Quelque chose qu'il avait mis sur le compte de la vieillesse, mais qui, d'après Amandine, pourrait être de la fatigue. De l'inquiétude ?
Serge posa une main sur la poignée.

La salle de bain était emplie de vapeur. Amandine, assise, la tête dans les bras, sous le jet d'eau bouillante de la douche, sentait (attention, j'ai repéré beaucoup trop de fois ce verbe dans le chapitre) ses tremblements refluer. Dès qu'elle s'était enfermée dans la petite pièce, elle avait été prise par ce qu'elle avait cru être des spasmes musculaires, peut être même une crise d'épilepsie, avant de se rendre compte que ce n'était que de simples frissons de peur. Frissons puissance dix.
Heureusement la douche avait calmé ses convulsions, et seuls quelques rares soubresauts venaient l'ébranler de temps en temps. Les yeux fermés, elle cherchait au plus profond d'elle-même quelle avait été la réponse qu'elle (quelle et qu'elle est à éviter dans une même phrase. Question de lourdeur) avait failli donner à Serge, à propos d'Aldo.
Peut être est-ce de la fatigue ? Non.
Peut être est-il en colère ? Non.
L'émotion, alors ? Non.
De l'inquiétude ?
De la peur ?
Mais elle avait été incapable d'aller jusqu'au bout de sa pensée, et d'exprimer ce qu'elle ressentait réellement. Pourquoi ? Elle n'en savait trop rien. Peut être par peur (trouver autre chose que peur ^^) de passer pour une idiote, peut être pour ne pas céder à la panique.
Mais il n'y a aucune raison de paniquer, pauvre cruche ! S'exhorta (exhorter n'est pas accepter en une forme pronominale. A vérifier tout de même ^^)-t-elle à penser. C'est comme tous les ans ! Juste une cabane à la noix, haute de trois étages, à côté d'un charmant village.
Elle inspira à fond, puis se releva, sa peur était venue, puis l'avait quitté. Non, pas exactement. Elle restait au second plan, prêtre à revenir sur le devant de la scène. (pourquoi ne pas parler d'une métaphore en la comparant avec une bête sauvage prête à bondir?) Mais pas tout de suite et, avec un peu de chance, jamais. Amandine ferma le robinet et sortit de la douche. Le carrelage était froid sous ses pieds. Elle attrapa une large serviette blanche et entreprit de s'essuyer.
Mais tu as bien vu ce regard qu'avait Aldo (si tu peux éviter la proposition, évite-la. "Mais tu as bien vu le regard d'Aldo"). C'est le regard qu'ont tous les enfants un peu trop émotifs avant d'aller se coucher.
Elle enroula la serviette autour de sa taille et alla jusqu'au lavabo. Elle essuya la buée qui recouvrait la glace murale de la paume de sa main, dévoilant son reflet. Amandine se fixa un moment. Son allure était déjà plus convenable qu'à son arrivée, son visage moins pâle, et ses jolis yeux bleus n'étaient plus injectés de sang.
Arrêtes de tourner autour du pot ! Aldo était ... Amandine refoula cette pensée.
Elle brancha le sèche-cheveux et frissonna de plaisir en sentant l'air chaud sur son crâne.
Aldo était effrayé.
Amandine ferma les yeux, et s'adonna à l'un des exercices respiratoires qu'elle avait appris grâce au yoga. Le yoga, c'était une idée de Serge. Une conversation revint en mémoire de la jeune femme.
« Tu es beaucoup trop nerveuse, Am' ! » Avait dit Serge. C'était dans le salon, chez eux.
« Ne dis pas n'importe quoi, je suis pas plus nerveuse que toi, avait-elle rétorqué.
- Oh si ! T'as carrément failli m'étrangler quand tu as vu que l'on allait arriver en retard chez tes parents ...
- Avec près de deux heures de retard, ça se comprend peut être ! Avait crié Amandine. Ponctuel, tu sais ce que ça signifie ? »
Serge avait ouvert les bras en grand l'air de dire qu'est-ce que je disais, j'ai toujours raison. Puis avait répondu (tu ne peux pas faire la phrase comme ça ^^):
« Tu vois, tu recommences. Il y a un truc génial qui existe, ça vient de Chine, ou quelque part dans les environs. Paraît que c'est super pour les nerfs. Voilà ce qu'il te faut. »
Amandine n'avait accepté qu'à une condition, que Serge en fasse avec lui. (bof, voire incorrect.) C'est ainsi qu'ils s'étaient inscrits à ces cours (très) relaxant.
A ce souvenir, un sourire vint flotter sur les lèvres d'Amandine. Serge n'avait jamais été très bon, en géographie. Le yoga était une discipline indienne, et non chinoise. Quand Amandine rouvrit les yeux, elle avait de nouveau retrouvé son calme, et ses cheveux étaient presque secs. Elle enfila rapidement un pyjama violet, offert par Serge, puis retourna dans la chambre.
A peine fut-elle dans la pièce qu'elle sentit la panique revenir à la charge. Serge n'était pas là, la chambre était vide.

Ah, on retrouve le Maeror et ses fautes Smile.
Bon, alors, voyons voir. Un petit souci avec les verbes de perception. Tu as tendance à user de toujours un peu les mêmes, non? Pnse à varier, parce que on a l'impression de refaire toujours la même. Il va pas trop mal. Il entend plus sa femme. Il tend l'oreille. Il a peur. et au dernier moment, pof, bah non en fait.

Sinon, ouais, j'aimerais bien savoir ce qui terrifie tant tout le monde. Et cette histoire d'armures aussi.
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Message  Maeror Sam 11 Avr 2009 - 9:12

Ah, on retrouve le Maeror et ses fautes .
Tu commençais à t'inquiéter ? chizz

(t'mériterais des tartes parfois...)
Oui, je sais, c'est honteux ... Mais ce n'est qu'une faute de frappe, je te rassure ^^'

mais ptètre pas trop non plus, il est qu'à l'étage du dessous Aldo ^^).
Oui mais c'est une graaaande maison xD

nom trop proche l'un de l'autre je pense. J'opterai pour changer le premier "proximité". C'est alrgement faisable
Ah je n'avais pas remarqué la répétition ! Je vais modifier tout ça.

(euh... lui serrait les entrailles à la rigueur, mais titiller, pas du tout ).
Eh bien, pourtant, contre toute attente, si ^^

exhorter n'est pas accepter en une forme pronominale. A vérifier tout de même ^^)-
Je crois que si^^, il me semble avoir déjà vu cette forme Wink

(pourquoi ne pas parler d'une métaphore en la comparant avec une bête sauvage prête à bondir?)
ROAR !

Mais tu as bien vu ce regard qu'avait Aldo (si tu peux éviter la proposition, évite-la. "Mais tu as bien vu le regard d'Aldo").
Pas bête, je vais suivre ton conseil =)

(tu ne peux pas faire la phrase comme ça ^^)
Et pourquoi ça ? Suspect

Tu as tendance à user de toujours un peu les mêmes, non? Pnse à varier, parce que on a l'impression de refaire toujours la même. Il va pas trop mal. Il entend plus sa femme. Il tend l'oreille. Il a peur. et au dernier moment, pof, bah non en fait.
Oui, c'est un problème que j'ai repéré depuis pas mal de temps (depuis JN, c'est pour dire). Et oui, il faudrait que je rajoute le sentiment de soulagement.

Sinon, ouais, j'aimerais bien savoir ce qui terrifie tant tout le monde.
Serge n'a pas vraiment peur, il est plutôt intrigué et agaçé. Amandine (l'héroïne de la première partie, même si ça ne se voit pas encore) a par contre vraiment les chocottes, mais elle ne sais pas pourquoi (ce qui la terrifie encore plus^^).
Seul Aldo est au courant de ce qui ne tourne pas rond. Donc, bon ...

Et cette histoire d'armures aussi.
Spoiler:

Merci Very Happy
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