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Le Véritable Visage de la Lumière - Tome II

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Le Véritable Visage de la Lumière - Tome II - Page 3 Empty Re: Le Véritable Visage de la Lumière - Tome II

Message  Pacô Dim 28 Sep 2008 - 16:51

Suite:

[...]
Lorsqu’elle ouvrit la porte, d’autres polégardiens franchirent l’entrée et elle se mêla dans la foule. L’agent mit les mains dans ses poches et dit :
« Elle ne nous croit pas.
-Je la comprends, répondit Sarcadid qui se laissa choir sur le sofa, une nouvelle fois
-Nous ne tiendrons pas le secret bien longtemps, continua M
-Ce sera la troisième tentative. J’espère que nous découvrirons qui souhaite ma mort, soupira le président. Pour le moment, je ne veux pas que les autres s’inquiètent, vous comprenez ?
-Je comprends, acquiesça M
-Et surtout pas le petit Marc. S’il est si important pour vous, il ne faut pas qu’il se détourne du chemin…
-Il ne le sera pas, confirma l’agent
-Et l’Empereur ?, lança Mernine, le regard fuyant »
Il n’aimait pas parler de lui dans le palais, surtout à l’un de ses agents. Il avait l’impression qu’il violait son hospitalité et qu’il était écouté partout où il se situait. L’Empereur était le maître des lieux ; lui cacher un rôdeur dans sa propre maison était comme s’accaparer ses biens.
« Je ne lui ai encore rien dit, informa M. Cependant, ne vous réjouissez pas trop vite, il sait tout ce qu’il se passe dans ce palais. Il se peut qu’il soit même au courant de l’identité de votre agresseur…
-Vous insinuez qu’il serait le commanditaire de…
-Je n’insinue rien, l’interrompit fermement M. L’Empereur sait ce qu’il fait et je ne suis pas assez sage pour détourner ses intentions ou même seulement les juger. S’il le sait et qu’il n’agit pas, c’est qu’il a certainement ses raisons.
-Pardonnez-moi, s’excusa le président, confus. Je ne voulais pas vous offenser.
-Vous ne m’offensez en rien, Monsieur Mernine, le rassura M. Vous n’êtes pas à son service et vous n’entamez qu’à peine votre septième mois en l’Empire. Vous ne connaissez pas encore suffisamment Sa Majesté. Votre intelligence vous a soufflé cette crainte, c’est tout à fait naturel. Le contraire m’aurait inquiété.
-Merci, soupira Sarcadid. »
Des polégardiens s’asseyaient aux tables, un ouvrage sous le bras, et allumaient leurs lampes particulières. Le silence était souhaité dans cette pièce. La vieille bibliothécaire s’installa à son pupitre. Elle prenait son service. L’écho des voix des deux hommes contourna les armoires, bourdonnant aux oreilles des lecteurs. Des regards courroucés se dirigèrent vers eux. Certains les désignèrent de la main en fronçant les sourcils. L’agitation, au grand galop, traversa la bibliothèque et le silence se brisa au profit d’un tumulte agaçant. La vieille bibliothécaire jugea qu’il était temps d’intervenir. Elle se leva et se dirigea vers le sofa du président, encouragée discrètement par les autres. Toussotant, elle coupa court à la conversation de l’agent et du président.
« Messieurs, s’il vous plaît ? Oh, pardonnez-moi Monsieur M, se rattrapa t-elle en apercevant le visage de l’un des agitateurs. »
Elle s’inclina légèrement et son ton se radoucit.
« Je ne savais pas que c’était vous. Je ne voulais pas vous importuner…
-Vous avez tout à fait le droit, Madame…? demanda Mernine d’une voix charmante
-Béatrice, je m’appelle Béatrice, répondit froidement la bibliothécaire en examinant de haut en bas l’étranger.
-Nous sommes alors à notre tour désolés, Madame Béatrice, s’abaissa en une révérence grossière le président. »
La bibliothécaire sourit. Ses lunettes en demi-lune pendaient à son cou, rattachées par un cordon marron. Son attention se détourna vers les tables au fond. Les lecteurs montraient toujours leur mécontentement.
« Silence, messieurs. On se croit dans un vrai parloir ici ! Râler ne vous sert à rien bon sang, ils ne partiront pas plus vite et vous dérangez encore plus !
-Je crois que nous allons vous laisser, glissa l’agent.
-Merci beaucoup, approuva la vieille femme en hochant de la tête. Au fait, je n’ai pas vu Marie ce matin…
-Elle est partie dormir, informa Mernine
-Enfin !, souffla la bibliothécaire en réajustant son collier dorée. Bon, je ne veux pas vous presser, mais je ne désire pas assister à une rébellion ici… »
L’agent s’excusa une dernière fois, tout comme le président, et ils franchirent, en silence, les énormes battants de la porte.
« Vos murs ne sont donc plus si étanches, poursuivit Mernine comme s’ils se trouvaient encore dans la bibliothèque. »
Sa voix se répercuta dans le large vestibule. Le placard où Marie s’échinait quelques heures plus tôt était toujours entrouvert. L’intrus avait pu se glisser sans se faire repérer. L’agent se grattait la tête, songeur.
« Il faut croire que non, lâcha t-il. Mais je ne comprends pas…
-Moi non plus. Il y a certaines choses que nous ne comprenons pas, mais nous vivons avec. Passons. Et… »
Sa voix se perdit dans la cage d’escaliers, se répercutant entre les marches. Elle s’évanouit quelques secondes plus tard, aspirée par le silence pesant de l’aile du palais. Etrangement, personne n’empruntait ce passage.
-Et ?, interrogea l’agent soupçonneux »
Mernine s’arrêta. Il fourra les mains dans ses poches et fixa le sol. D’une voix morne, il répondit, n’osant affronter le regard de l’agent.
« Et comment se porte la République, si nous pouvons encore la nommer ainsi ?
L’agent fronça les sourcils. Il se tourna face à l’ancien président et leva l’index.
-Nous étions clairs il me semble, Monsieur Mernine. Vous étudiez notre société, nous vous laissons parcourir la capitale, nous vous octroyons les clés de la bibliothèque mais nous n’aborderons jamais le sujet de Terrae. Nous ne parlerons jamais d’Odalphe Mirelly. Et nous ne vous ferons aucunement part de nos projets pour votre nation.
-Je suis confus, s’excusa Mernine. Mais comprenez-moi. Elle me manque…
-Je serai ferme, monsieur, rappela le polégardien
-… tellement, rajouta le président, au bord des larmes.
-Non. Vous aviez accepté cette règle. Honorez votre parole. Suivez-moi maintenant. »
Mernine ne bougea pas d’un millimètre. Son teint était devenu écarlate. Il tremblait. Ses doigts agrippèrent nerveusement le dessous de sa veste. Ils pressèrent énergiquement le tissu entre eux. L’agent soupira et posa sa main sur l’épaule du président.
« Monsieur, vous souffrirez plus si je vous le disais.
-Elle est définitivement morte, c’est ça ?, lâcha Mernine
-Il ne faut pas, monsieur.
-Je l’aime, vous comprenez ?, s’écria Mernine épris d’une colère sans nom. Je l’ai conçue, je l’ai façonnée, je lui ai inculqué mes valeurs, je l’ai nourrie de mes principes et je lui ai conféré un pouvoir mondial. Je suis son créateur, bon sang ! J’ai le droit de savoir…
-Je vous assure qu’il faut vous en écarter, monsieur. Pour le moment. Les informations que je possède seraient néfastes pour votre santé. Je le sais et vous le savez. Pourquoi persistez-vous à vous rendre malade ?
-Parce que je l’adore, chuchota le président, dépité.
-Si vous l’adorez tant, conseilla l’agent M, croyez-moi, concentrez vos efforts sur l’Empire et oubliez le semblant de ses restes sur Terrae. Pour votre bien et pour le sien.
-Mais… mais…je ne peux pas !, balbutia Mernine
-Vous devez, trancha l’agent. Vous aviez promis…
-Je sais, soupira le vieil homme. Vous avez certainement raison. Mais imaginez-vous séparé de l’Empereur et sachez-le en danger alors que vous résidez dans un autre monde…
-Et que je n’ai aucun autre moyen que de me lamenter sur mon sort ?, termina le polégardien. Eh bien, je concentrerai mes efforts sur un moyen de le sauver à travers l’autre monde. Mais le contexte est différent. La République vous a rejeté.
-Non ! On l’a soudoyée, répliqua furieusement Mernine
-Cela revient au même, consentit l’agent. Si l’Empereur avait fait de même, je n’aurais pas cherché à le convaincre. Si vous l’aimez, Monsieur Mernine, laissez-là en paix. Elle reviendra lorsqu’elle verra le besoin que vous représentiez.
-Et si elle ne s’en aperçoit pas ?, demanda Mernine
-Si elle ne s’en aperçoit pas, c’est que c’est peine perdue. Mais honnêtement, j’en doute.
-Vous croyez ?
-N’insistez pas monsieur, répéta l’agent. Allez, suivez-moi. Je vous emmène voir l’Empereur. Il y a bien longtemps que vous auriez dû vous rencontrer plus amplement. »
L’agent pivota sur sa gauche, dans le sens de la montée, et fit demi-tour. Cependant, Mernine saisit son bras et le força à se retourner.
« Je vous en prie... La République a-t-elle résisté ? »
L’agent dégagea son bras de la forte poigne du président désespéré. Il redressa machinalement ses lunettes noires sur le haut de son nez. Il fixa l’homme d’un regard perçant. Mernine ne cilla pas. Son amour était plus fort que l’autorité du polégardien. Sa fougue ébranla l’agent. M comprit qu’il était inutile de l’apaiser par ses iris dominateurs. Finalement, il céda. Ses épaules s’affaissèrent et il murmura :
« Non. »
Les lèvres du président tremblèrent. Elles contenaient le cri d’horreur que le citoyen exilé aurait poussé. Des larmes perlèrent le pourtour de ses cils. Il ne chercha pas à les chasser. Sa main resta bloquée en l’air, comme brusquement figée dans la pierre. Paralysé, Sarcadid ne répondit rien.
« Vous voyez, marmonna l’agent. Vous ne devriez pas savoir.
-Il… Il a vraiment tout détruit ?, bégaya le président, en parlant de Mirelly.
Il n’osait plus prononcer son nom. Il lui inspirait la haine et de l’impuissance mêlé. Et, s’immisçant peu à peu, le chagrin lui souleva le cœur.
-Tout, certifia l’agent d’un ton neutre. »
Mernine chancela. Ses jambes flageolèrent et il se rattrapa à l’épaule du polégardien. Il retint une nausée et s’assit sur une marche. La sueur abondait sur son front. Sa chemise en était maculée.
« Venez, lui quémanda l’agent après avoir patienté quelques secondes. Vous êtes son unique sauveur, ne faiblissez pas.
-Je ne faiblirai pas, confirma le président en serrant des dents. Je lui ferai regretter de m’avoir autant blessé. Je vous le promets à vous, Monsieur M, je me relèverai et je le tuerai de mes propres mains. Vous êtes témoin de ma détermination.
-Effectivement, je le crains, acquiesça l’agent en hochant la tête. Cependant, pour l’instant vous êtes ici, en l’Empire. Suivez-moi. L’Empereur n’a que trop attendu de vous parler. »
Sarcadid Mernine approuva. L’agent lui tendit une main qu’il saisit. Le président se releva. Il gonfla sa poitrine et expira. Il prit un mouchoir blanc dans sa poche et le frotta sur son front.
« Je suis prêt. Je vous suivrai partout. Gardez-moi juste en vie pour que je puisse me venger. »
L’agent consentit. Discrètement, il tâta sa hanche pour s’assurer que son arme était toujours accrochée à sa ceinture. Puis, ils accédèrent dans un couloir désert. Le marbre brillait avec la lumière du soleil matinal. Les bourrasques de vent claquèrent sur les vitres. Un étendard noir s’était coincé sur le rebord de l’une d’entre elles, luttant contre sa perte. Au fond, une simple porte bloquait l’accès. Une table tactile s’élevait à côté. L’agent plaqua sa main et un petit voyant lumineux passa du rouge au vert. Un battant se détacha du reste de la porte et pivota pour s’ouvrir. L’agent tendit son bras et invita Mernine à avancer.
« Les appartements de l’Empereur, commenta t-il sobrement ».
Le président acquiesça fébrilement. Et il entra.

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Message  Alisha Dim 28 Sep 2008 - 17:39

Je suis désolé mais je n'ai toujours pas lu, enfin j'ai commencé le début de ce 5eme épisode avant de réaliser que c'était stupide parce que j'y comprenais rien pirat
*Alisha ou le spécialiste de la lecture en désordre...*

Bon alors si t'as néanmoins besoin d'inspiration ou d'encouragement pour l'episode suivant : Je suis là !
*mode pompom boy activé rendeer *
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Message  Pacô Dim 28 Sep 2008 - 19:44

Merci pour ton soutient Razz.
Oui moi aussi je te veux en pom-pom!

Mais si, le 6 va arriver bientôt, laissez moi juste un peu de temps...
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Le Véritable Visage de la Lumière - Tome II - Page 3 Empty Re: Le Véritable Visage de la Lumière - Tome II

Message  lauranounette_# Lun 29 Sep 2008 - 5:34

Dslée mais jle corrige pas tout de suite jvais bientôt partir... ce soir jy ferai
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Message  lauranounette_# Mar 30 Sep 2008 - 5:18

Pacô a écrit:
Episode 5


Sarcadid reposa un volume relié en cuir sur la table basse. Les lettres dorées dansaient devant ses yeux : Mémoires de l’Empire. Cet ouvrage était le plus complet de tous. Des écrits d’auteurs différents le constituaient. Mais le président fatiguait. Des chiffres se cachaient derrière des noms de chanceliers. Les liasses de documents officiels couvraient les affaires douteuses qui se couchaient dans les recoins de la capitale. Les dates s’empilaient les unes sur les autres. Mernine secoua la tête, stoppant net son délire éveillé. Il se massa les tempes. Sa tête était lourde. Les premiers signes de fatigue lui apparurent au chapitre précédent. Il avait tenu bon durant plusieurs pages, s’accrochant aux lignes incontournables d’écrivains polégardiens ancestraux. Néanmoins, sa vue faiblissait et s’embuait. Les mots se confondaient dans les phrases. Les virgules s’évaporaient et les points s’allongeaient. Finalement, lorsque le texte se transforma en traits horizontaux, il avait refermé le livre. Sa paire de lunettes gisaient ( c'est sa paire qui gisait =) ) négligemment sur un cousin écarlate. Le sofa boisé était tellement confortable que Mernine crut s’endormir. Il balaya la bibliothèque des yeux et il remarqua qu’il était seul. Marie était partie dans le vestibule. Les hautes armoires s’alignaient au fond. Des tables se dressaient devant. Les petites lampes vertes étaient toutes éteintes. Le monde affluerait bientôt. L’ancien président avait passé la nuit ici. L’Empereur lui avait confié les clefs de la réserve, inaccessible au commun des sujets impériaux. Il lui faisait preuve d’une immense confiance. Mais Mernine n’était pas dupe. Cet élan continuel de bienveillance ne pouvait que dissimuler des intentions moins généreuses. Et cette idée le troublait, lui procurant un malaise identique lorsqu’il se trouvait confronté à la folie de Mirelly, l’an passé. L’Empire suivait un plan, il en était convaincu.
Mernine se déchaussa. Après tout, personne ne le verrait avant au moins encore une heure. Il allongea lentement ses vieilles jambes et souffla, fermant les yeux. Sa tête se cala sur l’accoudoir, recouvert d’une étoffe moelleuse. Il se plaça un autre coussin sous le dos. Puis il s’étira. Ses articulations craquèrent et un doux plaisir, celui qu’on éprouve juste avant de s’endormir et de plonger dans ses rêves, se dessina en un sourire sur son visage éreinté. Néanmoins, depuis son exil, il s’était reposé longuement, multipliant les siestes. Le palais lui avait offert une luxueuse chambre, avec vue sur les quartiers ouest de la capitale. Il s’installait souvent les soirs, à la nuit tombée, sur le vaste balcon. Songeur, il contemplait les façades illuminées des monuments majestueux de la ville. L’air était généralement agréable, en toute époque de l’année, nécessitant juste sa plus fine veste. Ensuite, il se dirigeait vers son lit à baldaquin. Les draps étaient propres chaque jour et sentaient la vanille, son arôme préféré. Durant le premier mois, il avait dormi plus qu’il ne restait lucide. Les affaires de Terrae l’avaient harassé. Sa frustration l’avait dérangé les premiers temps pour trouver le sommeil. Ses cauchemars se peuplaient de têtes miniatures de Mirelly et des drapeaux de la République défunte brûlaient. Désormais, son corps s’était détendu. Un masseur avait été mis à sa disposition pour lui assouplir ses muscles. L’Empire avait été véritablement sympathique, prompt à son rétablissement immédiat, par des moyens efficaces.
Ses lunettes glissèrent et tombèrent sur le tapis brodé d’argent. Sarcadid dormait déjà. Il n’entendit pas non plus la porte qui s’ouvrit lentement. Une ombre furtive longea les rangées de livres. Silencieuse, elle marcha sur la pointe des pieds. La respiration régulière du président cachait ses mouvements. Elle dépassa la table basse, contournant l’énorme livre en cuir. Brusquement, Mernine remua, ronflant bruyamment et exposant son cou en-dehors de son col en fibres végétales. Ses cheveux gris étincelaient par le mince rayon de soleil qui perçait les volets repliés de la bibliothèque. La silhouette se stabilisa et patienta quelques secondes. Elle reprit ensuite sa lente progression. Son cœur battait à tout rompre. Un terrible effort la poussa à approcher ses mains de la gorge endormie. Ses doigts effleurèrent la peau rasée du président lorsque la porte s’ouvrit brutalement. L’écho se répercuta le long des murs. Les lampes du plafond s’éclairèrent. En un saut, l’intrus se plaqua contre une armoire, à l’abri des regards.
« Allez, encore quelques dizaines et je m’accorde une petite pause, s’encouragea Marie en tirant vers elle cinq ou six volumes d’une étagère.>>
Un nuage de poussière l’entoura. Elle tituba sous leur poids jusqu’à sa charrette vide. La silhouette profita de cet instant agité pour dégainer un couteau, produisant le son furtif d’une lame aiguisée. Marie trébucha dans le tapis et échappa ses livres qui s’étalèrent tout autour d’elle. Jurant, elle s’accroupit et les ramassa un à un. La silhouette sortit de sa cachette. Elle traversa le centre de la bibliothèque, slalomant entre les poteries noires. Elle s’obligea à suivre la respiration de la jeune femme, pour ne pas l’inquiéter. Marie attrapa le dernier volume. Soudain, elle entendit un bruissement de tissu.
« Sarcadid, vous êtes réveillé ?, chantonna t-elle, enjouée en remontant la tête promptement. »
Sa phrase se perdit au milieu des armoires. Un bourdonnement régulier provint des étages inférieurs et par les fenêtres fermées. Les gens arriveraient bientôt. Elle les entendait déjà grimper les escaliers dans le hall. Cependant, la salle rendit un lourd silence. Marie, surprise, se releva. Elle aurait juré écouter en cet instant des pas étouffés.
« Sarcadid ?, retenta t-elle, sur ses gardes. »
Elle serra contre elle son livre. Une sueur froide lui parcourut le dos lorsque le bruit se reproduisit. Elle fit volte face. La bibliothèque était vide. Sa queue de cheval s’était plaquée sur son nez. Marie la redressa d’un geste rapide. Son regard scruta les recoins ombrés de la pièce. Elle posa ses livres dans la charrette, et elle s’avança. Ses talons claquèrent le parquet, résonnant bruyamment. Elle se pencha et les retira. Pieds nus, elle se dirigea vers les tables de lecture. Là, elle avait une excellente vue de l’ensemble de la bibliothèque. La pièce était toujours vide. Mernine poussa un grognement, elle accourut. Le président dormait, il venait de se retourner, savourant son sommeil bienheureux. Marie, angoissée, ramassa la paire de lunettes et la déposa sur la table basse. Jetant un dernier regard vers les armoires, elle recula jusqu’à la sortie, à tâtons. Les ombres paraissaient avancer vers elle, comme si le soleil derrière les volets s’approchait du palais. La panique lui sauta dessus, comme une bête sauvage. Elle se sentit submergée par la peur, comme lorsque une vague glaciale déferlait sur un corps chauffé par le soleil. Ses jambes flageolèrent. Elle ressentait une présence, une présence qui la fixait d’un regard pénétrant. Mais elle ne voyait rien. Rien du tout. La bibliothèque lui parut soudainement hostile. Où se situait cette… chose ? Peut être derrière cette étagère, ou celle là, vers la plante grasse. Le monstre des coins sombres ressurgit de ses souvenirs d’enfance, quand elle avait peur la nuit, seule dans son lit. La porte du placard paraissait s’ouvrir lentement et une main poilue et griffue se saisissait de la poignée. Marie aperçut tout à coup une silhouette. La forme d’un bras plus précisément, comme la main poilue de ses cauchemars. Son cœur sauta dans sa poitrine. Il tambourinait tellement que Marie le croyait à présent dans sa gorge. Ne tenant plus, elle pivota et hurla lorsqu’elle tomba nez à nez avec l’agent M.
« Mlle Borkest ?, demanda t-il abasourdi. Tout va bien ?
-Oui… enfin non, bafouilla Marie sous le choc. Il y a une chose ici, ou quelqu’un, qui…
-Oui, il y a moi, marmonna Sarcadid, réveillé par le cri perçant. J’aurais espéré (Roooh xD) ne pas paraître invisible.
-Non, quelque chose d’autre, chuchota la jeune femme, pâle comme un linge. Je l’ai entendue…
-Cette bibliothèque grince de partout, Marie, réconforta le président en prenant une position assise sur le canapé. Cette nuit, j’ai bien cru que tous les fantômes du palais me rendaient une petite visite, plaisanta t-il en se rechaussant.
-Je vous jure, j’ai vu une silhouette, Sarcadid. Là-bas, indiqua t-elle de son index. »
L’agent, peu convaincu, se dirigea tout de même vers l’armoire. Avec précaution, il se pencha et examina l’arrière. Evidemment, rien ne prenait une apparence humaine et M se décontracta.
« Vous avez du rêver, Mademoiselle. Ce n’est pas étonnant vu le nombre d’heures que vous passez ici. Je vous suggère d’aller vous coucher, conseilla-t-il d’un air conciliant. Vous n’êtes pas obligée de ranger tout ce fourbi, vous savez…
-Vous ne me croyez pas ?, se fâcha la jeune femme. »
Son expression paniquée fut remplacée instantanément par une colère sourde. Ses joues livides se colorèrent de rouge. Son front se plissa et ses yeux étincelèrent d’indignation. Elle lâcha ses talons et resserra sa queue de cheval.
« Voyons, Marie, répondit Mernine embarrassé, ce que Monsieur M veut dire, c’est qu’il se peut que tu ais été sujette à une hallucination. La fatigue créé ce genre de trouble, moi-même j’en ai subi plusieurs sur Terrae.
-Mais…, hoqueta Marie, mais ça n’a rien à voir avec une hallucination. Je ne suis pas folle ! Je vous dis que je l’ai vue !
-Qui viendrait vous nuire ?, répliqua l’agent d’un ton ferme. Je vous assure que personne de malveillant ne franchit les murs du palais, et même de la capitale. La sécurité de l’Empereur passe avant tout. Un rôdeur ne peut donc s’aventurer dans la bibliothèque.
-Vous ne connaissez jamais l’erreur, vous ?, rétorqua la femme.
-Jamais quand il s’agit de Sa Majesté, affirma M. Et ce, depuis plusieurs années. Bien avant vous, Mlle Borkest. Je vous suggère donc d’aller dormir, vous en avez besoin, répéta-t-il d’une voix plus calme.
-Suis ses conseils, recommanda Sarcadid. »
Une légère inquiétude avait filtré ses traits. Mais sa mine était restée neutre. Depuis qu’il était en Polégardie, il s’était fixé une règle : ne jamais prendre de position, aussi bien pour l’Empire que pour la République. Comme ce qu’il avait annoncé lors de son dernier discours de président, il se contentait d’analyser et de percer la vérité. Marie soupira. Ses épaules s’affaissèrent et elle lorgna les deux hommes.
« Bon, si vous le dites. Nous verrons bien. A plus tard !, ajouta-t-elle en sortant de la bibliothèque. »
[...]


Tu ouvres tout le temps des guillemets mais tu oublies souvent de les fermer, comme j'ai vu dans le tome I, tu oublies de mettre des points dans tes dialogues & tu mets souvent des points alors qu'une virgule suffirait Wink
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Le Véritable Visage de la Lumière - Tome II - Page 3 Empty Re: Le Véritable Visage de la Lumière - Tome II

Message  lauranounette_# Mar 30 Sep 2008 - 5:34

Pacô a écrit:Suite:

[...]
Lorsqu’elle ouvrit la porte, d’autres polégardiens franchirent l’entrée et elle se mêla dans la foule. L’agent mit les mains dans ses poches et dit :
« Elle ne nous croit pas.
-Je la comprends, répondit Sarcadid qui se laissa choir sur le sofa, une nouvelle fois.
-Nous ne tiendrons pas le secret bien longtemps, continua M.
-Ce sera la troisième tentative. J’espère que nous découvrirons qui souhaite ma mort, soupira le président. Pour le moment, je ne veux pas que les autres s’inquiètent, vous comprenez ?
-Je comprends, acquiesça M.
-Et surtout pas le petit Marc. S’il est si important pour vous, il ne faut pas qu’il se détourne du chemin…
-Il ne le sera pas, confirma l’agent.
-Et l’Empereur ?, lança Mernine, le regard fuyant. »
Il n’aimait pas parler de lui dans le palais, surtout à l’un de ses agents. Il avait l’impression qu’il violait son hospitalité et qu’il était écouté partout où il se situait. L’Empereur était le maître des lieux ; lui cacher un rôdeur dans sa propre maison était comme s’accaparer ses biens.
« Je ne lui ai encore rien dit, informa M. Cependant, ne vous réjouissez pas trop vite, il sait tout ce qu’il se passe dans ce palais. Il se peut qu’il soit même au courant de l’identité de votre agresseur…
-Vous insinuez qu’il serait le commanditaire de…
-Je n’insinue rien, l’interrompit fermement M. L’Empereur sait ce qu’il fait et je ne suis pas assez sage pour détourner ses intentions ou même seulement les juger. S’il le sait et qu’il n’agit pas, c’est qu’il a certainement ses raisons.
-Pardonnez-moi, s’excusa le président, confus. Je ne voulais pas vous offenser.
-Vous ne m’offensez en rien, Monsieur Mernine, le rassura M. Vous n’êtes pas à son service et vous n’entamez qu’à peine votre septième mois en l’Empire. Vous ne connaissez pas encore suffisamment Sa Majesté. Votre intelligence vous a soufflé cette crainte, c’est tout à fait naturel. Le contraire m’aurait inquiété.
-Merci, soupira Sarcadid. »
Des polégardiens s’asseyaient aux tables, un ouvrage sous le bras, et allumaient leurs lampes particulières. Le silence était souhaité dans cette pièce. La vieille bibliothécaire s’installa à son pupitre. Elle prenait son service. L’écho des voix des deux hommes contourna les armoires, bourdonnant aux oreilles des lecteurs. Des regards courroucés se dirigèrent vers eux. Certains les désignèrent de la main en fronçant les sourcils. L’agitation, au grand galop, traversa la bibliothèque et le silence se brisa au profit d’un tumulte agaçant. La vieille bibliothécaire jugea qu’il était temps d’intervenir. Elle se leva et se dirigea vers le sofa du président, encouragée discrètement par les autres. Toussotant, elle coupa court à la conversation de l’agent et du président.
« Messieurs, s’il vous plaît ? Oh, pardonnez-moi Monsieur M, se rattrapa t-elle en apercevant le visage de l’un des agitateurs. »
Elle s’inclina légèrement et son ton se radoucit.
« Je ne savais pas que c’était vous. Je ne voulais pas vous importuner…
-Vous avez tout à fait le droit, Madame…? demanda Mernine d’une voix charmante.
-Béatrice, je m’appelle Béatrice, répondit froidement la bibliothécaire en examinant de haut en bas l’étranger.
-Nous sommes alors à notre tour désolés, Madame Béatrice, s’abaissa en une révérence grossière le président. »
La bibliothécaire sourit. Ses lunettes en demi-lune pendaient à son cou, rattachées par un cordon marron. Son attention se détourna vers les tables au fond. Les lecteurs montraient toujours leur mécontentement.
« Silence, messieurs. On se croit dans un vrai parloir ici ! Râler ne vous sert à rien bon sang, ils ne partiront pas plus vite et vous dérangez encore plus !
-Je crois que nous allons vous laisser, glissa l’agent.
-Merci beaucoup, approuva la vieille femme en hochant de la tête. Au fait, je n’ai pas vu Marie ce matin…
-Elle est partie dormir, informa Mernine.
-Enfin !, souffla la bibliothécaire en réajustant son collier dorée. Bon, je ne veux pas vous presser, mais je ne désire pas assister à une rébellion ici… »
L’agent s’excusa une dernière fois, tout comme le président, et ils franchirent, en silence, les énormes battants de la porte.
« Vos murs ne sont donc plus si étanches, poursuivit Mernine comme s’ils se trouvaient encore dans la bibliothèque. »
Sa voix se répercuta dans le large vestibule. Le placard où Marie s’échinait quelques heures plus tôt était toujours entrouvert. L’intrus avait pu se glisser sans se faire repérer. L’agent se grattait la tête, songeur.
« Il faut croire que non, lâcha t-il. Mais je ne comprends pas…
-Moi non plus. Il y a certaines choses que nous ne comprenons pas, mais nous vivons avec. Passons. Et… »
Sa voix se perdit dans la cage d’escaliers, se répercutant entre les marches. Elle s’évanouit quelques secondes plus tard, aspirée par le silence pesant de l’aile du palais. Etrangement, personne n’empruntait ce passage.
-Et ?, interrogea l’agent soupçonneux. »
Mernine s’arrêta. Il fourra les mains dans ses poches et fixa le sol. D’une voix morne, il répondit, n’osant affronter le regard de l’agent.
« Et comment se porte la République, si nous pouvons encore la nommer ainsi ?
L’agent fronça les sourcils. Il se tourna face à l’ancien président et leva l’index.
-Nous étions clairs il me semble, Monsieur Mernine. Vous étudiez notre société, nous vous laissons parcourir la capitale, nous vous octroyons les clés de la bibliothèque mais nous n’aborderons jamais le sujet de Terrae. Nous ne parlerons jamais d’Odalphe Mirelly. Et nous ne vous ferons aucunement part de nos projets pour votre nation.
-Je suis confus, s’excusa Mernine. Mais comprenez-moi. Elle me manque…
-Je serai ferme, monsieur, rappela le polégardien.
-… tellement, rajouta le président, au bord des larmes.
-Non. Vous aviez accepté cette règle. Honorez votre parole. Suivez-moi maintenant. »
Mernine ne bougea pas d’un millimètre. Son teint était devenu écarlate. Il tremblait. Ses doigts agrippèrent nerveusement le dessous de sa veste. Ils pressèrent énergiquement le tissu entre eux. L’agent soupira et posa sa main sur l’épaule du président.
« Monsieur, vous souffrirez plus si je vous le disais.
-Elle est définitivement morte, c’est ça ?, lâcha Mernine.
-Il ne faut pas, monsieur.
-Je l’aime, vous comprenez ?, s’écria Mernine épris d’une colère sans nom. Je l’ai conçue, je l’ai façonnée, je lui ai inculqué mes valeurs, je l’ai nourrie de mes principes et je lui ai conféré un pouvoir mondial. Je suis son créateur, bon sang ! J’ai le droit de savoir…
-Je vous assure qu’il faut vous en écarter, monsieur. Pour le moment. Les informations que je possède seraient néfastes pour votre santé. Je le sais et vous le savez. Pourquoi persistez-vous à vous rendre malade ?
-Parce que je l’adore, chuchota le président, dépité.
-Si vous l’adorez tant, conseilla l’agent M, croyez-moi, concentrez vos efforts sur l’Empire et oubliez le semblant de ses restes sur Terrae. Pour votre bien et pour le sien.
-Mais… mais… je ne peux pas !, balbutia Mernine.
-Vous devez, trancha l’agent. Vous aviez promis…
-Je sais, soupira le vieil homme. Vous avez certainement raison. Mais imaginez-vous séparé de l’Empereur et sachez-le en danger alors que vous résidez dans un autre monde…
-Et que je n’ai aucun autre moyen que de me lamenter sur mon sort ?, termina le polégardien. Eh bien, je concentrerai mes efforts sur un moyen de le sauver à travers l’autre monde. Mais le contexte est différent. La République vous a rejeté.
-Non ! On l’a soudoyée, répliqua furieusement Mernine.
-Cela revient au même, consentit l’agent. Si l’Empereur avait fait de même, je n’aurais pas cherché à le convaincre. Si vous l’aimez, Monsieur Mernine, laissez-là en paix. Elle reviendra lorsqu’elle verra le besoin que vous représentiez.
-Et si elle ne s’en aperçoit pas ?, demanda Mernine.
-Si elle ne s’en aperçoit pas, c’est que c’est peine perdue. Mais honnêtement, j’en doute.
-Vous croyez ?
-N’insistez pas monsieur, répéta l’agent. Allez, suivez-moi. Je vous emmène voir l’Empereur. Il y a bien longtemps que vous auriez dû vous rencontrer plus amplement. »
L’agent pivota sur sa gauche, dans le sens de la montée, et fit demi-tour. Cependant, Mernine saisit son bras et le força à se retourner.
« Je vous en prie... La République a-t-elle résisté ? »
L’agent dégagea son bras de la forte poigne du président désespéré. Il redressa machinalement ses lunettes noires sur le haut de son nez. Il fixa l’homme d’un regard perçant. Mernine ne cilla pas. Son amour était plus fort que l’autorité du polégardien. Sa fougue ébranla l’agent. M comprit qu’il était inutile de l’apaiser par ses iris dominateurs. Finalement, il céda. Ses épaules s’affaissèrent et il murmura :
« Non. »
Les lèvres du président tremblèrent. Elles contenaient le cri d’horreur que le citoyen exilé aurait poussé. Des larmes perlèrent le pourtour de ses cils. Il ne chercha pas à les chasser. Sa main resta bloquée en l’air, comme brusquement figée dans la pierre. Paralysé, Sarcadid ne répondit rien.
« Vous voyez, marmonna l’agent. Vous ne devriez pas savoir.
-Il… Il a vraiment tout détruit ?, bégaya le président, en parlant de Mirelly.
Il n’osait plus prononcer son nom. Il lui inspirait la haine et de l’impuissance mêlé. Et, s’immisçant peu à peu, le chagrin lui souleva le cœur.
-Tout, certifia l’agent d’un ton neutre. »
Mernine chancela. Ses jambes flageolèrent et il se rattrapa à l’épaule du polégardien. Il retint une nausée et s’assit sur une marche. La sueur abondait sur son front. Sa chemise en était maculée.
« Venez, lui quémanda l’agent après avoir patienté quelques secondes. Vous êtes son unique sauveur, ne faiblissez pas.
-Je ne faiblirai pas, confirma le président en serrant des dents. Je lui ferai regretter de m’avoir autant blessé. Je vous le promets à vous, Monsieur M, je me relèverai et je le tuerai de mes propres mains. Vous êtes témoin de ma détermination.
-Effectivement, je le crains, acquiesça l’agent en hochant la tête. Cependant, pour l’instant vous êtes ici, en l’Empire. Suivez-moi. L’Empereur n’a que trop attendu de vous parler. »
Sarcadid Mernine approuva. L’agent lui tendit une main qu’il saisit. Le président se releva. Il gonfla sa poitrine et expira. Il prit un mouchoir blanc dans sa poche et le frotta sur son front.
« Je suis prêt. Je vous suivrai partout. Gardez-moi juste en vie pour que je puisse me venger. »
L’agent consentit. Discrètement, il tâta sa hanche pour s’assurer que son arme était toujours accrochée à sa ceinture. Puis, ils accédèrent dans un couloir désert. Le marbre brillait avec la lumière du soleil matinal. Les bourrasques de vent claquèrent sur les vitres. Un étendard noir s’était coincé sur le rebord de l’une d’entre elles, luttant contre sa perte. Au fond, une simple porte bloquait l’accès. Une table tactile s’élevait à côté. L’agent plaqua sa main et un petit voyant lumineux passa du rouge au vert. Un battant se détacha du reste de la porte et pivota pour s’ouvrir. L’agent tendit son bras et invita Mernine à avancer.
« Les appartements de l’Empereur, commenta t-il sobrement. »
Le président acquiesça fébrilement. Et il entra.


Le seul problème ici, c'est les points à la fin de chaque prise de parole. Mais sinon c'est bon.
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Message  Pacô Ven 3 Oct 2008 - 16:19

Pour les dialogues ok ^^.
Mais pour les points dans les répétitifs, c'est fait exprès Smile. Ah la la, le style voyons! C'est une scène brusque, de tension... si tu mets des longues phrases, tu perds toute la saveur de la rapidité et du subit involontaire... Là, elle est paniquée, les points donnent une note d'évènements qui se succèdent rapidement...

Enfin, merci quand même Smile.
Et comme d'hab, question histoire?
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Message  lauranounette_# Ven 3 Oct 2008 - 16:27

Bah pour mwa c'est un peu chaud de rentrer dedans en ce moment pour raisons personnelles & aussi parce que je lis l'autre en même temps... mais tkt pas jessaye de me concentrer dessus & c'est toujours bien =D
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Message  Pacô Ven 3 Oct 2008 - 18:40

Pour des raisons personnelles... Je comprendrai que tu ne répondes pas à ce post à la vue de tous, mais qu'est ce que l'histoire d'un monde futuriste concerne ta vie personnelle? ôO
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Message  lauranounette_# Sam 4 Oct 2008 - 6:23

Mais nan pas là-dedans en dehors du livre... xD
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Le Véritable Visage de la Lumière - Tome II - Page 3 Empty Re: Le Véritable Visage de la Lumière - Tome II

Message  Pacô Dim 12 Oct 2008 - 0:23

Et voici donc, à cette heure plus que tardive, le sixième épisode du Véritable Visage de la Lumière que j'ai enfin terminé de rédiger, et donc je suis assez content. Ce qui veut sûrement dire que cette fois, c'est le bon Wink. Après sept essais, je vous dirai que c'était quand même temps. Je commençais légèrement à paniquer. Ceci est donc pour l'instant l'épisode "brouillon". Oui, à cette heure là, je vais pas prendre mon temps à le corriger. Ce sera pour demain (et je l'étofferai peut être aussi =D). Donc voilà, si vous commencez à me le corriger, ce serait une aide sympathique xD. Je ne vous oblige en rien bien sur. EDIT: Non, non, ceci est désormais la version reveu et corrigée! Je pense qu'il en traîne encore... Mais voilà, je suis passé. Bonne lecture Smile.


Episode 6

Le vent fouettait à présent la façade du palais. La Lumière du soleil semblait décliner. Les nuages s’accumulaient dans le ciel qui s’assombrit soudainement. La voix du maître s’échappait au loin, provenant d’une source lointaine. Les rires des élèves s’éloignèrent à leur tour. Marc rouvrit lentement les paupières. La Lumière lui donnait bien souvent ce genre de rendez-vous, le soir avant de s’endormir totalement ou le matin au petit réveil mais cependant rarement durant la journée. Elle le narguait ainsi, lui soufflant quelques mots doux à l’oreille. Puis elle s’installait en lui, pénétrant le moindre de ses pores. Elle lui contait alors ses voyages de fantaisies, son monde de féeries et ses envies parsemées de lubies. Bien souvent, Marc ne lui prêtait qu’une oreille distraite. Il se calait au fond de son lit, tirant les draps sur lui et tentait de percer le mystère de la Lumière. Elle n’aimait guère cela. Elle le lui reprochait souvent. Néanmoins, elle ne lui en voulait pas. Elle s’éloignait de lui pendant un court instant, mettant un terme à ses discours et aux recherches de l’enfant, puis elle revenait comme si de rien n’était. Elle le berçait parfois sous ses chants mélodieux, puis finalement, comme si quelque chose la contraignait tout à coup, elle s’évaporait entre deux couplets. Marc lui murmurait un vague au revoir, ne sachant jamais si elle reviendrait…
Marc écarquilla les paupières. Sous ses pieds nus, l’herbe avait disparu. Les gravillons de l’entrée principale remplaçait le gazon parfaitement entretenu. La Lumière lui faisait subir l’un de ses caprices. Quatre berlines étaient garées devant. Leurs carrosseries lugubrement lumineuses renforçaient cette impression de crépuscule. Les drapeaux avaient été repliés sur les rétroviseurs. Elles incarnaient toujours cette gloire enivrante, ce sentiment de pouvoir absolu que représentait l’Empire. Marc soupira. Il ne savait pas ce que la Lumière désirait lui apprendre. Il s’approcha à petits pas, supportant les arêtes aiguisées des gravillons qui lui rentraient sous la peau nue de ses talons, de la première berline, sur sa gauche. Il la caressa du doigt. Un léger frisson lui remonta dans le dos. Un courant d’air frais venait lui lécher les épaules. Il s’adossa à la voiture et patienta. Joignant ses mains, il s’accroupit et examina la cour du palais. Quelques fontaines roucoulaient aux deux extrémités de l’allée. Néanmoins, le monde paraissait dormir, subitement aphasique. L’adolescent eut comme première envie de rejoindre ses camarades. Le maître devait s’inquiéter de sa soudaine disparition. Il s’étonnait d’ailleurs qu’il n’ait pas déjà alerté les agents, ou qu’il ne l’ait pas poursuivi lorsque la Lumière l’avait plongé dans un semi-coma, lui guidant ses pas jusqu’au portail de la grande entrée. Mais un chant le retint. A présent, il l’écoutait, roulant sur ses tympans. S’écoulant le long de son lobe, la Lumière lui murmura d’attendre encore un peu. Curieux, Marc accepta. Le chant s’évanouit. Le silence plana un court instant. Il fut brusquement brisé par l’ouverture des portes du palais. Les battants claquèrent durement la roche des piliers les encadrant. Le sol parut même trembler. Une silhouette se découpa dans l’embrasure du hall. Tout était éteint, étrangement. La silhouette se tint au-dessus des marches. Il s’agissait d’une femme. Sa poitrine arrondie montait et s’abaissait au gré de sa respiration. Sa robe de velours noir s’écoulait le long de ses formes. Son visage, pâle, spectral même, possédait deux magnifiques prunelles bleutées. Son regard croisa celui de l’adolescent. Mais il ne semblait pas l’apercevoir. Cependant, il le traversa comme une balle de l’agent M. Il pulvérisait ses défenses internes, il chassait son intimité, il lui allait droit au cœur. Marc vit à l’intérieur de ses iris, une mer déchaînée par un jour de tempête. Les vagues de colère formaient d’immenses rouleaux indomptables qui produisaient un son assourdissant lors de leur chute. Il les vit et crut les entendre aussi. Elle était brune. Ses cheveux étaient aussi sombres que les berlines impériales. D’un noir de jais. Ils étaient soigneusement peignés et coiffés, roulant autour de son cou. Ils se soulevèrent mollement et retombèrent en cascades lorsque la brise vint frapper une nouvelle fois la façade du palais. Comme taillée dans la roche, ses joues connaissaient la perfection des bustes laiteux des artistes grecs, qui ornaient le salon de monsieur Adjahid, le père de Roald. Un collier de diamants pendait à son cou, rivalisant avec la noirceur des pans de sa robe. Elle défia du regard l’homme immobile qui levait sa main en l’air, semblant appeler l’aide aux cieux. Elle ignora son comparse de roc, qui tenait contre sa poitrine un livre sacré et qui criait d’une voix sans son les valeurs ancestrales. La femme descendit une à une les marches blanches. Le tissu ténébreux de sa robe les recouvrit en partie, les balayant à son passage. Elle portait des talons aux pieds. Ils étaient ornés d’une fine broche argentée. Le ciel s’obscurcit davantage. La femme atteint le seuil des escaliers et se dirigea d’un pas sûr vers Marc. Lui, restait bouche bée. Il n’avait jamais vu pure merveille arpenter les couloirs du palais, ni ouï dire qu’une telle créature subsistait dans ce vaste Empire. Pareille beauté n’existait que dans ses rêves. Son regard le perçait, mais il ne semblait pas le voir. Il fixait au contraire l’immense portail, dans son dos. Elle n’était à présent qu’à quelques mètres de lui, lorsqu’une voix l’interrompit.
« Madame ! Madame ! Revenez ! »
La femme fit volte face. Marc huma le parfum qu’elle dégagea à cet instant. Il était frais et agréable. Ses narines furent envahies d’un délicieux arôme qu’il n’avait encore jamais perçu.
« Je ne reviendrais qu’avec l’Empereur. »
Elle avait répliqué cela d’une voix ferme mais sans aucune méchanceté ou arrogance. Bien au contraire, Marc ressentait en elle une profonde amertume et une regrettable tristesse. Elle reprit alors son chemin, dépassant Marc.
« Attendez !, reprit alors la voix essoufflée. »
Un agent apparut dans l’entrée. Marc le reconnut immédiatement. M dévala les marches et courut jusqu’à la femme déterminée.
« Madame, vous ne pouvez pas ! Vous le savez bien…
-Non, M. Il est de mon devoir d’aider Sa Majesté, de n’importe quel moyen, du moment qu’il est en mon pouvoir.
-S’il vous plaît, Madame, répéta l’agent. L’Empereur vous l’a interdit. Vous n’êtes pas en état pour…
-En quoi mon état poserait-il un problème ?, rugit la femme. »
Ses yeux électriques lançaient des éclairs. M recula d’un pas et baissa la tête.
« Excusez-moi, je ne fais qu’exécuter les ordres de sa bienveillante Majesté.
-Ne vous excusez pas, M, répondit la femme d’une voix étonnement calme suite à son accès de colère. Vous êtes juste confronté aux aléas du destin. Vous ne pourrez pas m’en empêcher, et vous le savez très bien vous aussi.
-Bien Madame, acquiesça l’agent. »
Marc vivait lui aussi la scène. Il s’approcha doucement des deux éminents personnages. Il tapota discrètement la jambe de son protecteur, mais il n’obtempéra pas. Il renouvela son geste. L’agent n’eut aucune réaction. Il se mit alors sur la pointe des pieds et voulut lui murmurer à l’oreille. Toutefois, aucun son ne sortit de sa bouche. Il prit peur. Il s’aperçut brusquement qu’il ne savait plus comment parler, comme si on lui demandait tout à coup de voler et qu’il s’agissait d’une action tout à fait naturelle. Il ouvrit fortement la bouche mais rien ne sortit. La panique s’empara de ses entrailles. Les deux polégardiens étaient totalement indifférents à son sort. Une douce mélodie roula le long de ses tympans. La Lumière le réconforta. Marc n’avait jamais vécu ce genre d’aventure, alors il n’avait jamais eu l’occasion de parler lorsque la Lumière le possédait. C’est ainsi qu’elle le tranquillisa. La femme marchait désormais dans l’allée bordée de saules. L’agent la suivait du regard. Marc remarqua tout à coup qu’il ne portait pas ses lunettes de soleil sur le nez, ni même accrochées à sa chemise noire. Il baissa la tête. Ses yeux bleus rougirent. Jamais Marc n’avait vu l’agent M pleurer. Une larme roula le long de la joue du polégardien. Il s’empressa d’effacer sa trace et releva brutalement le chef. Il interpella la femme qui appliquait sa main sur l’ardoise devant le portail.
« Madame, permettez moi alors de vous suivre. Le chemin jusqu’au Grand Conseil est très long, surtout à pied. Et comme vous ne voulez pas emprunter la Limousine…
-Faites-le si cela paraît alléger votre conscience, M. »
Son ton n’était ni sec ni doux. Sa réponse servait juste à répondre. Rien de plus. L’agent approuva et rejoignit la femme qui attendait que le portail se fende en deux et s’écarte à son passage. Marc courut lui aussi. Son cœur tambourinait dans sa poitrine. Il n’était jamais sorti de l’enceinte du palais, seul. Ou du moins, dans un semblant de solitude. Il vit en premier lieu le dôme d’un immense édifice, au loin. L’agent M lui avait dit un jour que c’était un lieu très important de la capitale. Il n’avait pas voulu lui en dire plus. Puis, Marc aperçut les grands immeubles d’acier, brillant sous le fébrile clair de lune qui perçait les nuages. Plusieurs étages étincelaient, apportant une pierre supplémentaire à l’immense parure de perles précieuses qui constituait la capitale Impériale. Les polégardiens traversèrent le portail. Marc s’était appuyé sur le replis de tissu de pierre qui se taillait jusqu’au sol de l’une des imposantes statues ornant l’arcade du portail. Le garde de roche portait des sandales, sur lesquelles s’assit Marc pour reprendre son souffle. L’allée menant jusqu’au palais était longue. Lorsque ses poumons reprirent leur activité habituelle, Marc leva la tête. L’homme ressemblait à un agent, sauf qu’il était vêtu d’une toge épaisse. Ses yeux sculptés fixaient le lointain, indéfinissable pour l’adolescent. Mais ce dernier ne put s’attarder plus longtemps car les polégardiens avançaient toujours d’un pas aussi rapide. En quelques enjambés, Marc les rejoignit. Jamais la Lumière ne conservait aussi longtemps son attention.[...]


Dernière édition par Pacô le Dim 12 Oct 2008 - 13:35, édité 2 fois
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Le Véritable Visage de la Lumière - Tome II - Page 3 Empty Re: Le Véritable Visage de la Lumière - Tome II

Message  Pacô Dim 12 Oct 2008 - 0:24

Suite... Wink

[...]
« Madame, désirez-vous que je passe ma veste de fourrure sur vos épaules refroidies ? Le temps est plutôt frais, proposa l’agent usant d’une galanterie dont Marc ne s’était encore jamais douté.
-La colère suffit à me réchauffer, M, assura gentiment la femme. Il me faudra plus qu’un temps frais pour calmer le feu qui me consume en cet instant.
-Très bien, Madame. »
L’agent se tut. Seuls les talons de la femme sur la route pavée rythmaient leur progression. Marc ne savait pas vers où ils se dirigeaient. Il ne savait pas non plus quelle heure il était ni depuis combien de temps ils marchaient ainsi. Sur sa droite, comme sur sa gauche, s’échangeaient immeubles richement bâtis ou demeures luxueuses. Des colonnes entouraient chaque entrée. Sur les bords de la route, qui ressemblait plus à une magnifique allée royale, des lampes s’éclairaient à leur passage, éblouissant les fenêtres des bâtiments alentour. Les rues étaient désertes. Quelques voitures stationnaient sur des trottoirs, mais aucun passant nocturne, somnambule ou même un malheureux sans domicile ne vint à leur encontre. Marc était seul, avec son protecteur et cette femme, dans sa robe noire et son collier de diamants. Il commençait à avoir mal aux jambes lorsque la femme poussa un cri strident. Elle se courba en deux et plaqua une main sur son ventre. Marc accourut à elle mais il ne put retenir sa chute. Les genoux de la polégardienne effleurèrent les pierres froides de la chaussée et M la rattrapa avant qu’elle ne s’écroule complètement.
« Madame, blêmit-il, je vous avais prévenu. Et vous le saviez très bien… »
Les larmes coulèrent à nouveau le long de ses joues. Cependant, il ne prit pas le temps de les essuyer. Elles roulèrent sur sa joue, dessinant une trace salée sur sa peau blanche. C’était la deuxième fois en quelques heures. Marc, abasourdi, se pencha sur la femme. La douleur défigurait son visage. Mais son regard était toujours empli de la même volonté. Bien qu’il ne comprit pas comment cela fût possible, elle paraissait encore plus pâle qu’avant. Elle gémit, se massant toujours le ventre puis dit :
« Non, M. Je dois me rendre au Grand Conseil.
-Madame, vous ne pouvez pas !, sermonna plus durement l’agent.
-Qu’importe mes capacités. Je dois, il en est ainsi. Aidez-moi à me relever ! »
L’agent s’exécuta à contre cœur. Il passa le bras de la femme autour de son cou, puis il la souleva pour la remettre sur ses jambes. La femme fermait les yeux, pour contenir la douleur qui l’élançait dans tous ses membres.
« Bien continuons ! »
Elle esquissa un premier pas, puis un second et au troisième elle hurla encore plus férocement que le premier de ses cris. Cette fois ci, elle chuta à terre sans que l’agent ne puisse la retenir. Marc voulut lui porter secours. Mais lorsqu’il tenta de s’approcher d’elle, il s’évanouit. Le hurlement résonnait dans sa tête…

« Marc, tu vas bien ? »
Sarah se penchait au-dessus de lui. Les autres élèves l’entouraient. Les nombreuses têtes le dévisageaient. Elles lui jetaient un regard inquiet. Certains se mordaient les lèvres, d’autres avaient leur main dissimulant leur bouche ouverte. Mais tous avaient arrêté leur activité.
« Laissez-moi passer s’il vous plaît, ordonna la voix du maître ».
Le groupe d’élèves se sépara en deux et le vieil homme s’approcha de l’enfant. La Lumière chaude du soleil l’éblouit instantanément. Le maître lui entoura le cou de son bras pour lui relever la tête.
« Magnifique, dit-il en examinant son élève couché au sol. Tu as réussi à communiquer avec l’Air toi aussi…
-Maître, ce n’était pas l’Air, balbutia l’adolescent qui se remettait durement de son aventure. C’était la Lumière.
-La Lumière ? releva le maître. Nous avons tous vu une auréole verte s’imprégner de ton corps.
-Il y avait sûrement l’Air aussi, maître, consentit l’adolescent. Le vent n’a pas cessé de bercer mon songe.
-Tu as raison, confirma le vieux polégardien. L’Air est au service de la Lumière. Il se peut que la Lumière l’ait en effet aidé à te raconter son histoire. Comment était-ce ?, demanda t-il, une lueur d’envie s’allumant dans son regard.
-J’ai vu la plus belle des choses. Ici même, en ce palais. Mais après, ce fut horrible.
-L’Air ne raconte pas que les jolies choses…, assura le maître d’un air sage.
-J’ai vu une femme.
-Une femme ?, répéta le maître soudainement curieux. Quel genre de femme ?
-La plus belle des femmes de ce monde ci et de Terrae tout entière. Je n’ai jamais connu pareille beauté… mais maître, ce qui lui arrive, c’est affreux.
-Que lui arrive t-il ? somma rapidement le maître. »
Marc sentit les bras du vieil homme trembler.
« Maître, je croyais que nous devions garder le secret que nous confessait l’Air…
-C’est la Lumière qui le lui a demandé de le faire. Ce n’est pas pareil. »
Marc ne saisissait pas réellement la logique des paroles du maître. Mais il ignora cette incohérence et répondit :
« Elle s’est écroulée. En pleine rue de la capitale. Elle avait terriblement mal au ventre. Je ne pouvais rien faire pour l’aider, c’était horrible… »
Le vieil homme ne parlait plus. Il observait son élève. Marc lut dans ses yeux la peur. Il la voyait qui investissait peu à peu ses iris, qui prenait possession de ses prunelles. Elle courrait le long de ses cils et prenait un malin plaisir à se montrer aux autres. L’adolescent frémit à son tour. Elle l’envahissait lui aussi. Le maître leva la tête et annonça aux autres élèves :
« Le cours est terminé les enfants. Je crois que ce sera tout pour aujourd’hui, nous avons vécu beaucoup… »
Sa voix était enrouée, comme si sa gorge nouée empêchait à ses cordes vocales de fonctionner correctement. Il souleva Marc, et le remit sur pied, abruptement. Rapidement, le maître organisa ses affaires et les porta à son épaule.
« Viens, dit-il simplement. Le palais a des oreilles indiscrètes. Je connais un endroit parfait dans les jardins pour que tu me racontes ta vision en détails. »
Marc approuva en hochant de la tête. Les images que lui avaient transmis la Lumière se bousculaient dans son esprit. La femme se brouillait. Il se souvenait juste de son regard. Ce regard si puissant qui l’avait désarmé. Ils traversèrent la longue bande de gazon et contourna un parterre de fleurs, toutes les plus florissantes que les autres. Marc eut la désagréable impression que le palais le dévisageait, le menaçait de révéler un secret trop important. Il chassa cette sombre pensée et suivit le pas leste du maître. Au loin, un groupe d’agents longeait le mur ouest de l’enceinte. Marc crut qu’il marchait en leur sens. Mais bien vite, il bifurqua sur la gauche et se dirigea vers les garages impériaux. Le maître dénicha un petit pavillon entouré de bosquets où lui et son élève purent s’installer à l’abris du monde extérieur. Le maître s’assit sur un banc de pierre et réajusta le col de sa toge. Marc suivit son exemple et retroussa les manches de sa chemise blanche.
« Maître, dans ma vision, il y avait aussi l’agent M.
-Je sais, murmura le vieux polégardien d’un air mystérieux. Si elle était là, ça ne fait aucun doute que lui l’était aussi. Je ne vois malheureusement pas où veut en venir la Lumière… »
Marc réfléchit avant de répondre. Un oiseau chantait, il ne savait où, quelque part, dans un arbre non loin sûrement. L’adolescent se concentra sur sa vision, et plus précisément sur la femme. Il n’arrivait plus tout à fait à la cerner.
« Elle était très belle… brune, rajouta t-il
-Je le sais aussi. Et une figure pâle taillée dans la plus belle des pierre…, poursuivit le maître.
-Elle était vêtue d’une magnifique robe noire, comme sa chevelure, qui traînait sur le sol. Un peu comme l’habit de l’Empereur.
-Elle ne portait pas de voile, confirma le maître.
-Non. Elle aurait dû ?
-Oui, elle aurait dû ce soir là.
-Vous avez l’air de la connaître. Qui est-ce ?, demanda fiévreusement l’enfant.
-La plus belle créature que l’Empire n’ait jamais connu, indéniablement. Je parie que tu as ressenti un énorme respect et une énorme humilité rien qu’en la voyant.
-Oui, mais qui est-ce ?, répéta l’enfant.
-Tu le sais, ou tu le sauras très bientôt. Ce n’est plus qu’une question de temps. Je ne sais pas pourquoi la Lumière veut te la présenter. Mais promets-moi une chose, lorsque tu sauras, ne prononce pas son nom. Jamais.
-Pourquoi ?
-Il n’y a pas d’explication, Marc. Il est ainsi. Tu ne dois jamais la nommer… »
Sur les derniers mots, il chuchotait, comme s’il avait peur que quelqu’un l’entende. Le maître soupira et posa sa main sur l’épaule de son élève.
« Il y a beaucoup de choses qui te dépasseront. Tu n’es plus sur Terrae mon enfant. A présent, tu vis en l’Empire, et certaines règles sont à respecter. Surtout celle-là.
-D’accord, marmonna Marc. Mais quel est le but de la Lumière alors… ? »
Ils se turent. Le ciel était particulièrement bleu. Bien plus que dans sa vision. Les nuages avaient déserté l’espace aérien. Le soleil rayonnait dans son plus bel éclat. Il atteignait son zénith. Une berline démarra dans le garage impérial. Elle ronronna puis sortit. Elle roula doucement, faisant craquer les gravillons de l’allée menant à l’entrée. Le bruit du moteur se perdait dans le lointain. Elle arriverait bientôt au portail, le même que la femme avait actionné par sa main sur l’ardoise.
« L’agent M parlait du Grand Conseil, dans mon songe… »
Le vieil homme ferma les yeux lorsque Marc brisa le silence. Puis il les rouvrit, comme si ce laps de temps lui avait permis de former une réponse convenable. Il se tourna vers son élève. Son regard fuyait celui de l’adolescent. Toutefois, il expliqua, posément, ce qu’il devait apprendre à Marc.
« Le Grand Conseil est la plus haute institution de l’Empire. Bien avant l’Empereur. Il a eu quelques démêlés avec lui récemment. Mais ce n’est pas la première fois…
-Vous voulez dire que l’Empereur enfreint les règles de son propre Empire ?, rétorqua Marc décontenancé et fatigué
-Il n’enfreint aucune règle. Car il n’y a aucune règle. C’est bien ça le gros problème…
-L’Empire n’a pas de règles ? Vous voulez rire ! C’est la nation la plus organisée que je n’ai jamais rencontrée. Bien plus que sur Terrae, s’exclama l’élève, ahuri.
-Le jeu du pouvoir ici est bien plus complexe, Marc. Tu n’es pas réellement sorti dans la capitale.
-Personne ne veut, se rebiffa l’élève
-Et ils ont bien raison, répliqua le maître d’un ton ferme. Marc, tu ne conçois pas tout ce qui t’entoure. Sur Terrae, la Lumière n’est rien. Ton peuple la découvre. Ici, elle est le quotidien, elle fait vivre… Et toi, tu lui parles, elle te parle et elle agit pour toi. Tu n’imagines pas à quel point tu deviens un être spécial qui attire les convoitises… »
Un bruit de pas le coupa. Le maître se releva immédiatement, tendu. Sarah apparut derrière les branchages. Elle rougit lorsqu’elle les aperçut à son tour, mais elle vint auprès d’eux.
« Je suis désolée, je ne voulais pas vous déranger. Mais… je voulais savoir si Marc allait bien. »
Le maître souffla de soulagement, portant ses doigts à sa barbe taillée.
« Ouh que je me fais vieux pour ses inquiétudes de jeunesse, plaisanta t-il. Marc va bien, ne t’en fais pas. Il est juste ébranlé par sa vision. »
Sarah parut alors elle aussi apaisée. Son visage se décontracta et un vague sourire se dessina sur ses lèvres. Elle jouait avec ses cheveux bruns qu’elle faisait passer entre ses doigts, pour limiter son angoisse. Elle lâcha alors sa mèche et vint s’asseoir auprès de Marc.
« J’ai eu peur quand je t’ai entendu crier… Je me suis demandé si tu ne souffrais pas réellement toi aussi.
-Ce n’est pas moi qui ait souffert, Sarah, répondit calmement Marc. C’est elle…
-Qui ça, elle ?, murmura immédiatement la jeune fille
-Une femme, se rattrapa aussitôt Marc sous l’œil réprobateur du vieil homme. Une femme que je ne connais pas encore…
-Bon. Je crois que je vais vous laisser, glissa le maître de l’Air en époussetant sa toge verte. Marc, n’oublie pas ce que je t’ai dis. Il est fondamental pour toi que tu en prennes conscience. Amusez-vous bien et profitez du temps où vous n’êtes pas en cours avec votre professeur tyrannique que je suis, railla t-il en sortant du bosquet. »
Les deux jeunes adolescents rirent et suivirent son départ des yeux. Ils aimaient bien leur maître. Puis, ce dernier disparut dans les jardins. Leur rire s’estompa lui aussi. La brise souleva les cheveux de Sarah et ébouriffa ceux de Marc. Leurs mains se joignirent et leurs regards se croisèrent…

La fin se fera étoffer Smile.
Voilà, tout est étoffé! Smile
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Message  lauranounette_# Dim 12 Oct 2008 - 14:16

Pacô a écrit:
Episode 6


Le vent fouettait à présent la façade du palais. La Lumière du soleil semblait décliner. Les nuages s’accumulaient dans le ciel qui s’assombrit soudainement. La voix du maître s’échappait au loin, provenant d’une source lointaine. Les rires des élèves s’éloignèrent à leur tour. Marc rouvrit lentement les paupières. La Lumière lui donnait bien souvent ce genre de rendez-vous, le soir avant de s’endormir totalement ou le matin au petit réveil mais cependant rarement durant la journée. Elle le narguait ainsi, lui soufflant quelques mots doux à l’oreille. Puis elle s’installait en lui, pénétrant le moindre de ses pores. Elle lui contait alors ses voyages de fantaisies, son monde de fééries et ses envies parsemées de lubies. Bien souvent, Marc ne lui prêtait qu’une oreille distraite. Il se calait au fond de son lit, tirant les draps sur lui et tentait de percer le mystère de la Lumière. Elle n’aimait guère cela. Elle le lui reprochait souvent. Néanmoins, elle ne lui en voulait pas. Elle s’éloignait de lui pendant un court instant, mettant un terme à ses discours et aux recherches de l’enfant, puis elle revenait comme si de rien n’était. Elle le berçait parfois sous ses chants mélodieux, puis finalement, comme si quelque chose la contraignait tout à coup, elle s’évaporait entre deux couplets. Marc lui murmurait un vague au revoir, ne sachant jamais si elle reviendrait…
Marc écarquilla les paupières. Sous ses pieds nus, l’herbe avait disparu. Les gravillons de l’entrée principale remplaçait le gazon parfaitement entretenu. La Lumière lui faisait subir l’un de ses caprices. Quatre berlines étaient garées devant. Leurs carrosseries lugubrement lumineuses renforçaient cette impression de crépuscule. Les drapeaux avaient été repliés sur les rétroviseurs. Elles incarnaient toujours cette gloire enivrante, ce sentiment de pouvoir absolu que représentait l’Empire. Marc soupira. Il ne savait pas ce que la Lumière désirait lui apprendre. Il s’approcha à petits pas, supportant les arêtes aiguisées des gravillons qui lui rentraient sous la peau nue de ses talons, de la première berline, sur sa gauche. Il la caressa du doigt. Un léger frisson lui remonta dans le dos. Un courant d’air frais venait lui lécher les épaules. Il s’adossa à la voiture et patienta. Joignant ses mains, il s’accroupit et examina la cour du palais. Quelques fontaines roucoulaient aux deux extrémités de l’allée. Néanmoins, le monde paraissait dormir, subitement aphasique. L’adolescent eut comme première envie de rejoindre ses camarades. Le maître devait s’inquiéter de sa soudaine disparition. Il s’étonnait d’ailleurs qu’il n’ait pas déjà alerté les agents, ou qu’il ne l’ait pas poursuivi lorsque la Lumière l’avait plongé dans un semi-coma, lui guidant ses pas jusqu’au portail de la grande entrée. Mais un chant le retint. A présent, il l’écoutait, roulant sur ses tympans. S’écoulant le long de son lobe, la Lumière lui murmura d’attendre encore un peu. Curieux, Marc accepta. Le chant s’évanouit. Le silence plana un court instant. Il fut brusquement brisé par l’ouverture des portes du palais. Les battants claquèrent durement la roche des piliers les encadrant. Le sol parut même trembler. Une silhouette se découpa dans l’embrasure du hall. Tout était éteint, étrangement. La silhouette se tint au-dessus des marches. Il s’agissait d’une femme. Sa poitrine arrondie montait et s’abaissait au gré de sa respiration. Sa robe de velours noir s’écoulait le long de ses formes. Son visage, pâle, spectral même, possédait deux magnifiques prunelles bleutées. Son regard croisa celui de l’adolescent. Mais il ne semblait pas l’apercevoir. Cependant, il le traversa comme une balle de l’agent M. Il pulvérisait ses défenses internes, il chassait son intimité, il lui allait droit au cœur. Marc vit à l’intérieur de ses iris, une mer déchaînée par un jour de tempête. Les vagues de colère formaient d’immenses rouleaux indomptables qui produisaient un son assourdissant lors de leur chute. Il les vit et crut les entendre aussi. Elle était brune. Ses cheveux étaient aussi sombres que les berlines impériales. D’un noir de jais. Ils étaient soigneusement peignés et coiffés, roulant autour de son cou. Ils se soulevèrent mollement et retombèrent en cascades lorsque la brise vint frapper une nouvelle fois la façade du palais. Comme taillée dans la roche, ses joues connaissaient la perfection des bustes laiteux des artistes grecs, qui ornaient le salon de monsieur Adjahid, le père de Roald. Un collier de diamants pendait à son cou, rivalisant avec la noirceur des pans de sa robe. Elle défia du regard l’homme immobile qui levait sa main en l’air, semblant appeler l’aide aux cieux. Elle ignora son comparse de roc, qui tenait contre sa poitrine un livre sacré et qui criait d’une voix sans son les valeurs ancestrales. La femme descendit une à une les marches blanches. Le tissu ténébreux de sa robe les recouvrit en partie, les balayant à son passage. Elle portait des talons aux pieds. Ils étaient ornés d’une fine broche argentée. Le ciel s’obscurcit davantage. La femme atteint le seuil des escaliers et se dirigea d’un pas sûr vers Marc. Lui, restait bouche bée. Il n’avait jamais vu pure merveille arpenter les couloirs du palais, ni ouï dire qu’une telle créature subsistait dans ce vaste Empire. Pareille beauté n’existait que dans ses rêves. Son regard le perçait, mais il ne semblait pas le voir. Il fixait au contraire l’immense portail, dans son dos. Elle n’était à présent qu’à quelques mètres de lui, lorsqu’une voix l’interrompit.
« Madame ! Madame ! Revenez ! »
La femme fit volte face. Marc huma le parfum qu’elle dégagea à cet instant. Il était frais et agréable. Ses narines furent envahies d’un délicieux arôme qu’il n’avait encore jamais perçu.
« Je ne reviendrais qu’avec l’Empereur. »
Elle avait répliqué cela d’une voix ferme mais sans aucune méchanceté ou arrogance. Bien au contraire, Marc ressentait en elle une profonde amertume et une regrettable tristesse. Elle reprit alors son chemin, dépassant Marc.
« Attendez !, reprit alors la voix essoufflée. »
Un agent apparut dans l’entrée. Marc le reconnut immédiatement. M dévala les marches et courut jusqu’à la femme déterminée.
« Madame, vous ne pouvez pas ! Vous le savez bien…
-Non, M. Il est de mon devoir d’aider Sa Majesté, de n’importe quel moyen, du moment qu’il est en mon pouvoir.
-S’il vous plaît, Madame, répéta l’agent. L’Empereur vous l’a interdit. Vous n’êtes pas en état pour…
-En quoi mon état poserait-il un problème ?, rugit la femme. »
Ses yeux électriques lançaient des éclairs. M recula d’un pas et baissa la tête.
« Excusez-moi, je ne fais qu’exécuter les ordres de sa bienveillante Majesté.
-Ne vous excusez pas, M, répondit la femme d’une voix étonnement calme suite à son accès de colère. Vous êtes juste confronté aux aléas du destin. Vous ne pourrez pas m’en empêcher, et vous le savez très bien vous aussi.
-Bien Madame, acquiesça l’agent. »
Marc vivait lui aussi la scène. Il s’approcha doucement des deux éminents personnages. Il tapota discrètement la jambe de son protecteur, mais il n’obtempéra pas. Il renouvela son geste. L’agent n’eut aucune réaction. Il se mit alors sur la pointe des pieds et voulut lui murmurer à l’oreille. Toutefois, aucun son ne sortit de sa bouche. Il prit peur. Il s’aperçut brusquement qu’il ne savait plus comment parler, comme si on lui demandait tout à coup de voler et qu’il s’agissait d’une action tout à fait naturelle. Il ouvrit fortement la bouche mais rien ne sortit. La panique s’empara de ses entrailles. Les deux polégardiens étaient totalement indifférents à son sort. Une douce mélodie roula le long de ses tympans. La Lumière le réconforta. Marc n’avait jamais vécu ce genre d’aventure, alors il n’avait jamais eu l’occasion de parler lorsque la Lumière le possédait. C’est ainsi qu’elle le tranquillisa. La femme marchait désormais dans l’allée bordée de saules. L’agent la suivait du regard. Marc remarqua tout à coup qu’il ne portait pas ses lunettes de soleil sur le nez, ni même accrochées à sa chemise noire. Il baissa la tête. Ses yeux bleus rougirent. Jamais Marc n’avait vu l’agent M pleurer. Une larme roula le long de la joue du polégardien. Il s’empressa d’effacer sa trace et releva brutalement le chef. Il interpella la femme qui appliquait sa main sur l’ardoise devant le portail.
« Madame, permettez moi alors de vous suivre. Le chemin jusqu’au Grand Conseil est très long, surtout à pied. Et comme vous ne voulez pas emprunter la Limousine…
-Faites-le si cela paraît alléger votre conscience, M. »
Son ton n’était ni sec ni doux. Sa réponse servait juste à répondre. Rien de plus. L’agent approuva et rejoignit la femme qui attendait que le portail se fende en deux et s’écarte à son passage. Marc courut lui aussi. Son cœur tambourinait dans sa poitrine. Il n’était jamais sorti de l’enceinte du palais, seul. Ou du moins, dans un semblant de solitude. Il vit en premier lieu le dôme d’un immense édifice, au loin. L’agent M lui avait dit un jour que c’était un lieu très important de la capitale. Il n’avait pas voulu lui en dire plus. Puis, Marc aperçut les grands immeubles d’acier, brillant sous le fébrile clair de lune qui perçait les nuages. Plusieurs étages étincelaient, apportant une pierre supplémentaire à l’immense parure de perles précieuses qui constituait la capitale Impériale. Les polégardiens traversèrent le portail. Marc s’était appuyé sur le replis de tissu de pierre qui se taillait jusqu’au sol de l’une des imposantes statues ornant l’arcade du portail. Le garde de roche portait des sandales, sur lesquelles s’assit Marc pour reprendre son souffle. L’allée menant jusqu’au palais était longue. Lorsque ses poumons reprirent leur activité habituelle, Marc leva la tête. L’homme ressemblait à un agent, sauf qu’il était vêtu d’une toge épaisse. Ses yeux sculptés fixaient le lointain, indéfinissable pour l’adolescent. Mais ce dernier ne put s’attarder plus longtemps car les polégardiens avançaient toujours d’un pas aussi rapide. En quelques enjambés, Marc les rejoignit. Jamais la Lumière ne conservait aussi longtemps son attention.[...]

Pas mal , il y a de moins en moins de fautes Wink
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Message  Pacô Dim 12 Oct 2008 - 16:25

Surtout que, dico sous la main, "féerie" ne prends qu'un seul accent Smile.
Il me semblait bien que word me l'avait souligné quand je l'avais écris comme toi xD.
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Message  lauranounette_# Lun 13 Oct 2008 - 4:51

Ok bah dslée & t'as pas fais de fautes =DD Jcorrigerai la suite quand j'aurai le temps parce que je l'ai pas; peu-être ce soir
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Message  lauranounette_# Mar 14 Oct 2008 - 17:52

Pacô a écrit:Suite... Wink

[...]
« Madame, désirez-vous que je passe ma veste de fourrure sur vos épaules refroidies ? Le temps est plutôt frais, proposa l’agent usant d’une galanterie dont Marc ne s’était encore jamais douté.
-La colère suffit à me réchauffer, M, assura gentiment la femme. Il me faudra plus qu’un temps frais pour calmer le feu qui me consume en cet instant.
-Très bien, Madame. »
L’agent se tut. Seuls les talons de la femme sur la route pavée rythmaient leur progression. Marc ne savait pas vers où ils se dirigeaient. Il ne savait pas non plus quelle heure il était ni depuis combien de temps ils marchaient ainsi. Sur sa droite, comme sur sa gauche, s’échangeaient immeubles richement bâtis ou demeures luxueuses. Des colonnes entouraient chaque entrée. Sur les bords de la route, qui ressemblait plus à une magnifique allée royale, des lampes s’éclairaient à leur passage, éblouissant les fenêtres des bâtiments alentour. Les rues étaient désertes. Quelques voitures stationnaient sur des trottoirs, mais aucun passant nocturne, somnambule ou même un malheureux sans domicile ne vint à leur encontre. Marc était seul, avec son protecteur et cette femme, dans sa robe noire et son collier de diamants. Il commençait à avoir mal aux jambes lorsque la femme poussa un cri strident. Elle se courba en deux et plaqua une main sur son ventre. Marc accourut à elle mais il ne put retenir sa chute. Les genoux de la polégardienne effleurèrent les pierres froides de la chaussée et M la rattrapa avant qu’elle ne s’écroule complètement.
« Madame, blêmit-il, je vous avais prévenu. Et vous le saviez très bien… »
Les larmes coulèrent à nouveau le long de ses joues. Cependant, il ne prit pas le temps de les essuyer. Elles roulèrent sur sa joue, dessinant une trace salée sur sa peau blanche. C’était la deuxième fois en quelques heures. Marc, abasourdi, se pencha sur la femme. La douleur défigurait son visage. Mais son regard était toujours empli de la même volonté. Bien qu’il ne comprit pas comment cela fût possible, elle paraissait encore plus pâle qu’avant. Elle gémit, se massant toujours le ventre puis dit :
« Non, M. Je dois me rendre au Grand Conseil.
-Madame, vous ne pouvez pas !, sermonna plus durement l’agent.
-Qu’importe mes capacités. Je dois, il en est ainsi. Aidez-moi à me relever ! »
L’agent s’exécuta à contre cœur. Il passa le bras de la femme autour de son cou, puis il la souleva pour la remettre sur ses jambes. La femme fermait les yeux, pour contenir la douleur qui l’élançait dans tous ses membres.
« Bien continuons ! »
Elle esquissa un premier pas, puis un second et au troisième elle hurla encore plus férocement que le premier de ses cris. Cette fois ci, elle chuta à terre sans que l’agent ne puisse la retenir. Marc voulut lui porter secours. Mais lorsqu’il tenta de s’approcher d’elle, il s’évanouit. Le hurlement résonnait dans sa tête…

« Marc, tu vas bien ? »
Sarah se penchait au-dessus de lui. Les autres élèves l’entouraient. Les nombreuses têtes le dévisageaient. Elles lui jetaient un regard inquiet. Certains se mordaient les lèvres, d’autres avaient leur main dissimulant leur bouche ouverte. Mais tous avaient arrêté leur activité.
« Laissez-moi passer s’il vous plaît, ordonna la voix du maître ».
Le groupe d’élèves se sépara en deux et le vieil homme s’approcha de l’enfant. La Lumière chaude du soleil l’éblouit instantanément. Le maître lui entoura le cou de son bras pour lui relever la tête.
« Magnifique, dit-il en examinant son élève couché au sol. Tu as réussi à communiquer avec l’Air toi aussi…
-Maître, ce n’était pas l’Air, balbutia l’adolescent qui se remettait durement de son aventure. C’était la Lumière.
-La Lumière ? releva le maître. Nous avons tous vu une auréole verte s’imprégner de ton corps.
-Il y avait sûrement l’Air aussi, maître, consentit l’adolescent. Le vent n’a pas cessé de bercer mon songe.
-Tu as raison, confirma le vieux polégardien. L’Air est au service de la Lumière. Il se peut que la Lumière l’ait en effet aidé à te raconter son histoire. Comment était-ce ?, demanda-t-il, une lueur d’envie s’allumant dans son regard.
-J’ai vu la plus belle des choses. Ici même, en ce palais. Mais après, ce fut horrible.
-L’Air ne raconte pas que les jolies choses…, assura le maître d’un air sage.
-J’ai vu une femme.
-Une femme ?, répéta le maître soudainement curieux. Quel genre de femme ?
-La plus belle des femmes de ce monde ci et de Terrae tout entière. Je n’ai jamais connu pareille beauté… mais maître, ce qui lui arrive, c’est affreux.
-Que lui arrive-t-il ? somma rapidement le maître. »
Marc sentit les bras du vieil homme trembler.
« Maître, je croyais que nous devions garder le secret que nous confessait l’Air…
-C’est la Lumière qui le (il sert pas à grand chose celui-là) lui a demandé de le faire. Ce n’est pas pareil. »
Marc ne saisissait pas réellement la logique des paroles du maître. Mais il ignora cette incohérence et répondit :
« Elle s’est écroulée. En pleine rue de la capitale. Elle avait terriblement mal au ventre. Je ne pouvais rien faire pour l’aider, c’était horrible… »
Le vieil homme ne parlait plus. Il observait son élève. Marc lut dans ses yeux la peur. Il la voyait qui investissait peu à peu ses iris, qui prenait possession de ses prunelles. Elle courrait le long de ses cils et prenait un malin plaisir à se montrer aux autres. L’adolescent frémit à son tour. Elle l’envahissait lui aussi. Le maître leva la tête et annonça aux autres élèves :
« Le cours est terminé les enfants. Je crois que ce sera tout pour aujourd’hui, nous avons vécu beaucoup… »
Sa voix était enrouée, comme si sa gorge nouée empêchait à ses cordes vocales de fonctionner correctement. Il souleva Marc, et le remit sur pied, abruptement. Rapidement, le maître organisa ses affaires et les porta à son épaule.
« Viens, dit-il simplement. Le palais a des oreilles indiscrètes. Je connais un endroit parfait dans les jardins pour que tu me racontes ta vision en détails. »
Marc approuva en hochant de la tête. Les images que lui avaient transmis la Lumière se bousculaient dans son esprit. La femme se brouillait. Il se souvenait juste de son regard. Ce regard si puissant qui l’avait désarmé. Ils traversèrent la longue bande de gazon et contourna un parterre de fleurs, toutes les plus florissantes que les autres. Marc eut la désagréable impression que le palais le dévisageait, le menaçait de révéler un secret trop important. Il chassa cette sombre pensée et suivit le pas leste du maître. Au loin, un groupe d’agents longeait le mur ouest de l’enceinte. Marc crut qu’il marchait en leur sens. Mais bien vite, il bifurqua sur la gauche et se dirigea vers les garages impériaux. Le maître dénicha un petit pavillon entouré de bosquets où lui et son élève purent s’installer à l’abris du monde extérieur. Le maître s’assit sur un banc de pierre et réajusta le col de sa toge. Marc suivit son exemple et retroussa les manches de sa chemise blanche.
« Maître, dans ma vision, il y avait aussi l’agent M.
-Je sais, murmura le vieux polégardien d’un air mystérieux. Si elle était là, ça ne fait aucun doute que lui l’était aussi. Je ne vois malheureusement pas où veut en venir la Lumière… »
Marc réfléchit avant de répondre. Un oiseau chantait, il ne savait où, quelque part, dans un arbre non loin sûrement. L’adolescent se concentra sur sa vision, et plus précisément sur la femme. Il n’arrivait plus tout à fait à la cerner.
« Elle était très belle… brune, rajouta t-il
-Je le sais aussi. Et une figure pâle taillée dans la plus belle des pierre…, poursuivit le maître.
-Elle était vêtue d’une magnifique robe noire, comme sa chevelure, qui traînait sur le sol. Un peu comme l’habit de l’Empereur.
-Elle ne portait pas de voile, confirma le maître.
-Non. Elle aurait dû ?
-Oui, elle aurait dû ce soir là.
-Vous avez l’air de la connaître. Qui est-ce ?, demanda fiévreusement l’enfant.
-La plus belle créature que l’Empire n’ait jamais connu, indéniablement. Je parie que tu as ressenti un énorme respect et une énorme humilité rien qu’en la voyant.
-Oui, mais qui est-ce ?, répéta l’enfant.
-Tu le sais, ou tu le sauras très bientôt. Ce n’est plus qu’une question de temps. Je ne sais pas pourquoi la Lumière veut te la présenter. Mais promets-moi une chose, lorsque tu sauras, ne prononce pas son nom. Jamais.
-Pourquoi ?
-Il n’y a pas d’explication, Marc. Il est ainsi. Tu ne dois jamais la nommer… »
Sur les derniers mots, il chuchotait, comme s’il avait peur que quelqu’un l’entende. Le maître soupira et posa sa main sur l’épaule de son élève.
« Il y a beaucoup de choses qui te dépasseront. Tu n’es plus sur Terrae mon enfant. A présent, tu vis en l’Empire, et certaines règles sont à respecter. Surtout celle-là.
-D’accord, marmonna Marc. Mais quel est le but de la Lumière alors… ? »
Ils se turent. Le ciel était particulièrement bleu. Bien plus que dans sa vision. Les nuages avaient déserté l’espace aérien. Le soleil rayonnait dans son plus bel éclat. Il atteignait son zénith. Une berline démarra dans le garage impérial. Elle ronronna puis sortit. Elle roula doucement, faisant craquer les gravillons de l’allée menant à l’entrée. Le bruit du moteur se perdait dans le lointain. Elle arriverait bientôt au portail, le même que la femme avait actionné par sa main sur l’ardoise.
« L’agent M parlait du Grand Conseil, dans mon songe… »
Le vieil homme ferma les yeux lorsque Marc brisa le silence. Puis il les rouvrit, comme si ce laps de temps lui avait permis de former une réponse convenable. Il se tourna vers son élève. Son regard fuyait celui de l’adolescent. Toutefois, il expliqua, posément, ce qu’il devait apprendre à Marc.
« Le Grand Conseil est la plus haute institution de l’Empire. Bien avant l’Empereur. Il a eu quelques démêlés avec lui récemment. Mais ce n’est pas la première fois…
-Vous voulez dire que l’Empereur enfreint les règles de son propre Empire ?, rétorqua Marc décontenancé et fatigué.
-Il n’enfreint aucune règle. Car il n’y a aucune règle. C’est bien ça le gros problème…
-L’Empire n’a pas de règles ? Vous voulez rire ! C’est la nation la plus organisée que je n’ai jamais rencontrée. Bien plus que sur Terrae, s’exclama l’élève, ahuri.
-Le jeu du pouvoir ici est bien plus complexe, Marc. Tu n’es pas réellement sorti dans la capitale.
-Personne ne veut, se rebiffa l’élève.
-Et ils ont bien raison, répliqua le maître d’un ton ferme. Marc, tu ne conçois pas tout ce qui t’entoure. Sur Terrae, la Lumière n’est rien. Ton peuple la découvre. Ici, elle est le quotidien, elle fait vivre… Et toi, tu lui parles, elle te parle et elle agit pour toi. Tu n’imagines pas à quel point tu deviens un être spécial qui attire les convoitises… »
Un bruit de pas le coupa. Le maître se releva immédiatement, tendu. Sarah apparut derrière les branchages. Elle rougit lorsqu’elle les aperçut à son tour, mais elle vint auprès d’eux.
« Je suis désolée, je ne voulais pas vous déranger. Mais… je voulais savoir si Marc allait bien. »
Le maître souffla de soulagement, portant ses doigts à sa barbe taillée.
« Ouh que je me fais vieux pour ses inquiétudes de jeunesse, plaisanta-t-il. Marc va bien, ne t’en fais pas. Il est juste ébranlé par sa vision. »
Sarah parut alors elle aussi apaisée. Son visage se décontracta et un vague sourire se dessina sur ses lèvres. Elle jouait avec ses cheveux bruns qu’elle faisait passer entre ses doigts, pour limiter son angoisse. Elle lâcha alors sa mèche et vint s’asseoir auprès de Marc.
« J’ai eu peur quand je t’ai entendu crier… Je me suis demandé si tu ne souffrais pas réellement toi aussi.
-Ce n’est pas moi qui ait souffert, Sarah, répondit calmement Marc. C’est elle…
-Qui ça, elle ?, murmura immédiatement la jeune fille.
-Une femme, se rattrapa aussitôt Marc sous l’œil réprobateur du vieil homme. Une femme que je ne connais pas encore…
-Bon. Je crois que je vais vous laisser, glissa le maître de l’Air en époussetant sa toge verte. Marc, n’oublie pas ce que je t’ai dis. Il est fondamental pour toi que tu en prennes conscience. Amusez-vous bien et profitez du temps où vous n’êtes pas en cours avec votre professeur tyrannique que je suis, railla t-il en sortant du bosquet. »
Les deux jeunes adolescents rirent et suivirent son départ des yeux. Ils aimaient bien leur maître. Puis, ce dernier disparut dans les jardins. Leur rire s’estompa lui aussi. La brise souleva les cheveux de Sarah et ébouriffa ceux de Marc. Leurs mains se joignirent et leurs regards se croisèrent…

Les tirets & les points, c'est ça le seul problème que t'as...

Sinon toujours bien Wink
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Message  Pacô Ven 17 Oct 2008 - 18:49

Et l'histoire alors? Rooh, en plus tu es l'une des rares qui connaissent l'histoire en son entier ! J'aurais bien aimé un petit truc du genre savoir si cette nouvelle protagoniste est bien introduite. En plus, je me suis "amusé" pour sa description... Inspiration de Proust, je l'avoue, mais attention, pas de copiage. Et puis, Proust et le fantastique ça fait trois, donc je vous assure qu'il n'y a pas de plagiat xD.
Une idée sur qui pourrait-elle être? De toute façon ce n'est pas un secret, comme le dit le maître, c'est juste qu'il ne faut pas en parler. Comme des choses qui dérangent en somme...
Et puis, j'ai repéré deux ou trois fautes que je m'empresserai de corriger le plus tôt possible !
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Message  lauranounette_# Sam 18 Oct 2008 - 9:59

Ok bé, mwa ouais jla connait depuis le début mais ... La femme est bien introduite dans ta suite xD
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Le Véritable Visage de la Lumière - Tome II - Page 3 Empty Re: Le Véritable Visage de la Lumière - Tome II

Message  malaulau Dim 19 Oct 2008 - 17:26

Je parle du tout début, comme demandé Pacô.
Voici mes commentaires, surtout sur la forme car le fond est bien, j'aime.

Pacô a écrit:

Les tubes à essaies bouillonnaient d’un liquide rougeâtre, sur les commodes. Cela me fait bizarre le "sur les commodes" mis à la fin. Mais bon ! Des feuilles volantes jonchaient Very Happy si elles volent... les bureaux gris. Les dossiers étaient marqués du globe terrestre, le signe de Terrae. La pièce était sombre. Aucune fenêtre ne décorait ???? les murs, fraichement repeints. L’accident, six mois plus tôt, avait été dissimulé aux regards des scientifiques. Le gouvernement ne voulait pas qu’on se souvienne de cet échec. Les médias, pour une fois, se taisaient. Une banderole pendait elle tombait où elle était en place ? Je ne vois pas trop là ! au-dessus de la porte. Elle glorifiait Mirelly. Elle amenait la haine sur l’Empire. C’était une sorte de prièreMouais !. La République se détachait de ses assaillants, elle sortait de sa dépendance. Les marchés avaient été rompus. Les fleurs ne partaient plus de ce monde. Hein ? Les conduites de Promotus avaient été saccagées. Une autre huile avait été adoptée, beaucoup moins efficace. Sur Terrae, le mot « Polégardie » était banni, tout comme « agent ». Désormais, on parlait de « l’autre monde » et de « barbare ».
Le laboratoire s’éclaira. Après vérification digitale, la porte blindée s’ouvrit. Le professeur Arold, promu depuis quelques mois au rang de la direction on est promu au rand de directeur ou on est promu à la tête de la direction mais là, ca va pas !du département génétique de l’OMRIPT, jeta un nouveau dossier sur la pile d’anciens. Une barbe grise garnissait son menton. Son regard exténué défila sur les pipettes vides. Son moral était au plus bas. Deux autres hommes en blouses blanches entrèrent à leur tour.
« Toujours plus de résultats, soupira Arold. PAs compris
-Le cobaye ne tiendra pas le coup monsieur, intervint l’un des deux hommes
-C’est le cadet de mes soucis, docteur Lincoln, répliqua le professeur. Je pense plutôt à la colère du Président Suprême. Il ne nous donne plus beaucoup de temps.
-Il devrait savoir que ce genre de recherche prend plusieurs années…
-Il ne nous laisse plus que trois mois, rit amèrement Arold. Dépassé ce délais, il nous vire, et je ne donne pas cher de nos vies. De telles expériences demandent la plus grande discrétion.
-Mettons-nous au travail tout de suite alors, professeur, interrompit l’autre scientifique, en retrait. Nous devons procéder à un nouveau test. Pas très respectueuse l'intervention, normal ?
-Oui je sais, souffla Arold. L’OMRIPT est pressée. Barbossa est un militaire, pas un scientifique. Il applique les ordres, pas la logique. Il n’hésitera pas à obéir au Président… » En tant que semi militaire,je trouve ce langage très cliché, na !
Le vieil homme gratta son crâne dégarni. Il se pencha et ouvrit un tiroir de son bureau. Il saisit une seringue. IIl se tourna vers un ballon de liquide écarlate. Il plongea la seringue, et la retira, chargée. Il la fourra ensuite dans sa poche. Pas très travaillé, je pense, non ? Les deux autres médecins l’attendaient. Lincoln secouait la tête. Jamais il ne se serait imaginé se retrouver dans une telle situation. Il demeurait coincé, jusqu’à la fin des recherches. Ses propres collègues le croyaient disparu. Soudain, une puce grésilla sur le sous-main du professeur Arold. Lincoln l’attrapa et la colla dans son oreille. Il décrocha en rentrant mentalement les codes d’accès. Il patienta quelques secondes. La voix s’écoula dans son cerveau. Drôle d'image Finalement, il raccrocha (??, l'image est curieuse compte tenu du contexte télephonique de ton monde. Mais bon) vivement. Les deux autres lui jetèrent un regard interrogateur.
« Barbossa veut assister au test. Il va débarquer dans cinq ou dix minutes.
-Il ne manquait plus que ça, marmonna Arold en refermant le récipient.
-Au moins, il verra par lui-même, glissa le troisième
-C’est bien ce qui me fait peur, lâcha Lincoln, songeur. »
Les trois hommes soupirèrent. Lincoln tendit la puce au professeur. Celui-ci la saisit et la lança sur un fauteuil usé. La puce était un excellent moyen d’être suivi par le gouvernement. Il s’ébouriffa quelques minutes un peu long, non ?ses cheveux blancs afin de s’accorder de la réflexion nécessaire sur ce qu’il allait réaliser. Finalement, il éteignit les lumières et sortit. Les deux autres lui emboitèrent le pas. Ils marchaient à leur perte ?? Je ne connais pas cette expression, ils le savaient, mais s’ils attendaient, elle viendrait vers eux d’elle-même. Un peu tiré par les cheveux à mon gout
Lincoln dévala les marches en colimaçon qui menait encore un peu plus profondément dans les sous-sols de l’OMRIPT. Deux officiers gardaient une porte électrique, en bas. Ils le saluèrent, mais ne lui ouvrirent pas immédiatement. L’un d’entre eux s’approcha et procéda à une fouille au corps. L’autre vérifia les codes cryptés de la carte magnétique que leur avait tendue le docteur. Il la lui rendit. Le second garde hocha de la tête et le premier désactiva le courant dans la porte. Lincoln les remercia, par un sourire forcé, et il poussa lui-même le battant métallique. Toute cette partie est trop hachée, je trouve. Du style il fait ceci et ils font cela alors il fait cela et ils font ceci. TU comprends ?Il avait toujours peur qu’un disfonctionnement ne l’électrocute à cet instant (ce n'est pas le dysfonctionnement qui peut electrocuter mais ces consequences). La sécurité n’était pas l’intérêt de ce centre génétique (je préciserais la sécurité des personnes mais jene suis pas d'accord. En général les chercheurs sont sur-protégés car ils sont rarement remplaçable quand ils sont au top). La porte se ferma dans son dos, en résonnant ( ce n'est pas la porte qui résonne) entre les voutes du local à cellules. Jadis, une seule était utilisée, celle de l’agent emprisonné lorsque le Président Suprême n’était que le simple directeur de l’OMRIPT. A présent, une seule était vide. Les dix-neuf autres contenaient des malades incurables, des blessés lors de la catastrophe en section européenne Nord, six mois auparavant, ou des opposants à la grandiose République Terrae. Des gémissements lui parvinrent. Des sanglots roulaient sur les murs. La gorge du docteur se noua. Brusquement, un détenu frappa sa cloison et hurla de rage. Lincoln sursauta et s’écarta vivement. Il posa une main sur son cœur qui tambourinait dans sa poitrine. Au fond, le geôlier, assis sur une chaise, une tasse de café à la main, ricana.
« Faut pas bondir comme ça, docteur ! Il a une p’tite crise, mais ça lui pass’ra, j’en doute pas. Ils font toujours ça.
-Je sais, j’ai été surpris, haleta le scientifique, encore sous le choc. Je viens chercher le 13 (treize). Faites-vite.
-Bien, docteur, obéit le geôlier, docile.
-Veillez aussi à ce qu’il ne soit pas trop excité. Aujourd’hui, le patron descend. Nous nous protégeons de tout risque d’incident… »
Le geôlier releva un sourcil. Il se passa la main sur son menton mal rasé et rota. Il réajusta son uniforme gris, la couleur de l’OMRIPT, et tira sur un bouton doré décousu.
« Barbossa nous rend une petite visite ?
-Oui. Il va faire un rapport. Alors dépêchez-vous !, pressa Lincoln, impatient. »
Le geôlier hocha la tête de haut en bas. Il fouilla dans l’une de ses poches et brandit une carte magnétique. Il se dirigea vers la cellule numéro 13 et l’inséra dans une fente, sous le clavier tactile. Il composa son code secret et le cachot se déverrouilla. Lincoln examina sa montre. Barbossa devait être arrivé à cette heure-ci.
« Allez debout toi ! Tu fais que dormir, vociféra le geôlier. Allez plus vite que ça ! Debout j’ai dit ! Remue-toi sale merde !
-C’est bon je m’en occupe, l’interrompit le docteur.
-Comme vous voudrez, doc’ !, approuva le geôlier. Mais faites gaffe, ils sont pas commodes vos cobayes en ce moment. »
L’officier inclina la tête et botta d’un coup de pied le corps meurtri, roulé au sol. Lincoln le remercia pour son aide puis il se pencha sur le prisonnier. Il le secoua doucement, sans aucune réaction. Il renouvela, mais le cobaye ne bougea pas. Lincoln s’inquiéta. S’il était mort, Arold et son équipe pouvaient plier bagages. Le docteur chercha son stéthoscope autour de son cou. Il mit un genou à terre et retourna le détenu. Il avait le visage livide, les paupières closes et de la bave coulait sur le coin de ses lèvres. Il n’était recouvert que d’une légère tunique en tissu très fin. Et la cellule était glacée. Lincoln l’ausculta et posa deux doigts sur le cou. Il ne perçut aucun rythme cardiaque. Alarmé, il ajusta son stéthoscope sur ses oreilles et dégrafa la tunique. La poitrine était pourtant encore assez chaude. Il se pencha encore un peu plus et écouta. Brusquement, le prisonnier lui souleva la tête, l’obligeant à dévoiler son cou. Il le lui empoigna sauvagement. Tombant à la renverse, Lincoln se débattit en frappant de ses jambes. Il lui manquait de l’air. Sa langue pendait. Un gout amer se répandit dans sa bouche. Il ne pouvait plus déglutir. Il se sentit tout à coup partir. Un brouillard épais stagnait devant ses yeux. Soudain, il fut tiré par une puissante poigne et ses poumons se remplir d’oxygène. Toussant, Lincoln se releva. La tête lui tournait. Il s’appuya contre le mur et se palpa la gorge.
« J’vous avais prévenu, doc’, gronda le geôlier. On peut pas leur faire confiance. Si j’avais pas été là…
-Merci bien, souffla Lincoln, livide. Bon, il faut que je l’emmène…
-Allez-y, doc’. J’lui ai collé une ration d’anesthésiants, expliqua l’officier. J’crois qu’il va être KO pendant un p’tit moment. Remarquez, c’est bien c’que vous vouliez non ?
-Oui. Bon. Encore merci. Je vais faire attention cette fois-ci. »
Lincoln souleva le corps du prisonnier. Il était relativement léger. L’OMRIPT ne faisait pas d’énormes frais de nourritures. Il referma sa tunique. Le détenu marmonna quelques jurons, inaudibles. Remerciant une dernière fois le geôlier, le docteur traina le corps du détenu. Il s’efforça d’ignorer les insultes des autres cobayes, réveillés par l’incident. Et il grimpa, chancelant, les escaliers remontant au laboratoire.
[...]
On est pris par l'histoire pas de soucis de ce coté là. En revanche, tu devrais faire plus d'efforts sur ton texte. On sent que tu ne l'as pas super travaillé, travaillé oui mais pas assez. Certaines expressions sont un peu limites et les "il" "il" sont de trop et cassent le rythme.
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Message  Pacô Dim 19 Oct 2008 - 17:47

Oui, les "Ils"... Faut que je mette la nouvelle version, avant demain si possible histoire que tu vois un peu les avancées. Voilà, tu redonnes un peu de jus Smile.
Bon, par contre il faut que je te fasse un topo de l'histoire, parce que tu anges (et c'est normal) et du coup, beaucoup de tes remarques sont inutiles, vu qu'elles ne concordent pas avec l'histoire.
Ceci est le tome 2, ce qui implique qu'il y a eu un tome 1 Laughing.

L'envoi de fleurs, c'est le marché sur lequel se basait l'Empire dans le premier tome. La Polégardie achetait énormément de fleurs, ce qui faisait la réussite financière du père de Roald, un pépiniériste. Désormais, suite à la démission de l'ancien président mondial et l'accession au pouvoir de Mirelly, les fleurs restent au pays.
L'échec de l'OMRIPT est juste caché, mais tout le monde sait ce qu'il s'était passé. C'est juste une manière de pas voir continuellement les murs calcinés pour rappeler de mauvais souvenirs...
Du fait que Mirelly commence à devenir un dictateur, la prière fait référence à Mao.
(Je ne comprens pas que tu ne comprennes pas la phrase "toujours plus de résultats" xD)
Lorsqu'il raccroche, c'est qu'il déconnecte sa puce.
Les scientifiques sont sous-pression. Le respect est limité vu qu'ils ont tous été arrachés de leur famille, de leur profession pour jouer les apprentis sorciers pour le compte de l'OMRIPT. Ceci implique que l'OMRIPT se contrefout de leur sécurité. Deux médecins sont déjà morts dans le premier tome.
Tu es semi militaire? Mais tu verrai Barbossa dans le tome 1, tu aurais envie de le claquer. Et il obéit vraiment à tous les ordres.
Tu conais pas l'expression marcher à sa perte? C'est en gros, aller au directement dans le trou, sans choisir de le contourner...
Je reconnais que les minutes sont longues pour se caresser les cheveux ^^'.

Pour le reste, je suis à peu près d'accord. Il faut que je revoie tout ça...


Dernière édition par Pacô le Dim 19 Oct 2008 - 17:58, édité 1 fois
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Message  Pacô Dim 19 Oct 2008 - 17:57

Comme ça, ça va mieux? Smile

Episode 1


Les tubes à essais bouillonnaient d’un liquide rougeâtre, sur les rayonnages de l’immense armoire. Des feuilles volantes jonchaient les bureaux gris. Les dossiers étaient marqués du globe terrestre, le signe de Terrae. La pièce était sombre. Aucune fenêtre ne perçait les murs, fraichement repeints. L’accident, six mois plus tôt, avait été dissimulé aux regards des scientifiques. Le gouvernement ne voulait pas qu’on se souvienne de cet échec. Les médias, pour une fois, se taisaient. Une banderole pendait au-dessus de la porte. Elle glorifiait Mirelly. Elle amenait la haine sur l’Empire, lançant des paroles agressives dans une sorte de prière. La République se détachait de ses assaillants, elle sortait de sa dépendance. Les marchés avaient été rompus. Les fleurs ne partaient plus de ce monde. Les conduites de Promotus avaient été saccagées. Une autre huile avait été adoptée, beaucoup moins efficace. Sur Terrae, le mot « Polégardie » était banni, tout comme « agent ». Désormais, on parlait de « l’autre monde » et de « barbare ».
Le laboratoire s’éclaira. Après vérification digitale, la porte blindée s’ouvrit. Le professeur Arold, promu depuis quelques mois à la tête de la direction du département génétique de l’OMRIPT, jeta un nouveau dossier sur la pile d’anciens. Une barbe grise garnissait son menton. Son regard exténué défila sur les pipettes vides. Son moral était au plus bas. Deux autres hommes en blouses blanches entrèrent à leur tour.
« Toujours plus de résultats, soupira Arold.
-Le cobaye ne tiendra pas le coup monsieur, intervint l’un des deux hommes
-C’est le cadet de mes soucis, docteur Lincoln, répliqua le professeur. Je pense plutôt à la colère du Président Suprême. Il ne nous donne plus beaucoup de temps.
-Il devrait savoir que ce genre de recherche prend plusieurs années…
-Il ne nous laisse plus que trois mois, rit amèrement Arold. Dépassé ce délais, il nous vire, et je ne donne pas cher de nos vies. De telles expériences demandent la plus grande discrétion.
-Mettons-nous au travail tout de suite alors, professeur, interrompit l’autre scientifique, en retrait. Nous devons procéder à un nouveau test.
-Oui je sais, souffla Arold. L’OMRIPT est pressée. Barbossa est un militaire, pas un scientifique. Il applique les ordres, pas la logique. Il n’hésitera pas à obéir au Président… »
Le vieil homme gratta son crâne dégarni. Il se pencha et ouvrit un tiroir de son bureau. Une seringue roula au fond, il s’en saisit. Le vieil homme se tourna vers un ballon de liquide écarlate, portant son ombre vermeille sur les murs laiteux du laboratoire. Il plongea la seringue, et la retira, chargée. Puis, il la fourra ensuite dans sa poche. Les deux autres médecins l’attendaient. Lincoln secouait la tête. Jamais il ne se serait imaginé se retrouver dans une telle situation. Il demeurait coincé, jusqu’à la fin des recherches. Ses propres collègues le croyaient disparu. Soudain, une puce grésilla sur le sous-main du professeur Arold. Lincoln l’attrapa et la colla dans son oreille. Il décrocha en rentrant mentalement les codes d’accès. Il patienta quelques secondes. La voix s’écoula dans son cerveau. Finalement, il se déconnecta vivement. Les deux autres lui jetèrent un regard interrogateur.
« Barbossa veut assister au test. Il va débarquer dans cinq ou dix minutes.
-Il ne manquait plus que ça, marmonna Arold en refermant le récipient.
-Au moins, il verra par lui-même, glissa le troisième
-C’est bien ce qui me fait peur, lâcha Lincoln, songeur. »
Les trois hommes soupirèrent. Lincoln tendit la puce au professeur. Celui-ci la saisit et la lança sur un fauteuil usé. La puce était un excellent moyen d’être suivi par le gouvernement. Il s’ébouriffa quelques secondes ses cheveux blancs afin de s’accorder de la réflexion nécessaire sur ce qu’il allait réaliser. Finalement, il éteignit les lumières et sortit. Les deux autres lui emboitèrent le pas. Ils marchaient à leur perte, ils le savaient, mais s’ils attendaient, elle viendrait vers eux d’elle-même.

Lincoln dévala les marches en colimaçon qui menait encore un peu plus profondément dans les sous-sols de l’OMRIPT. Deux officiers gardaient une porte électrique, en bas. Ils le saluèrent, mais ne lui ouvrirent pas immédiatement. L’un d’entre eux s’approcha et procéda à une fouille au corps. L’autre vérifia les codes cryptés de la carte magnétique que leur avait tendue le docteur. Il la lui rendit. Le second garde hocha de la tête et le premier désactiva le courant dans la porte. Lincoln les remercia, par un sourire forcé, et il poussa lui-même le battant métallique. Il avait toujours peur qu’un disfonctionnement entraîne une électrocution à cet instant. La sécurité n’était pas l’intérêt de ce centre génétique. La porte se ferma dans son dos, propageant une onde résonnante entre les voutes du local à cellules. Jadis, une seule était utilisée, celle de l’agent emprisonné lorsque le Président Suprême n’était que le simple directeur de l’OMRIPT. A présent, une seule était vide. Les dix-neuf autres contenaient des malades incurables, des blessés lors de la catastrophe en section européenne Nord, six mois auparavant, ou des opposants à la grandiose République Terrae. Des gémissements lui parvinrent. Des sanglots roulaient sur les murs. La gorge du docteur se noua. Brusquement, un détenu frappa sa cloison et hurla de rage. Lincoln sursauta et s’écarta vivement. Il posa une main sur son cœur qui tambourinait dans sa poitrine. Au fond, le geôlier, assis sur une chaise, une tasse de café à la main, ricana.
« Faut pas bondir comme ça, docteur ! Il a une p’tite crise, mais ça lui pass’ra, j’en doute pas. Ils font toujours ça.
-Je sais, j’ai été surpris, haleta le scientifique, encore sous le choc. Je viens chercher le 13. Faites-vite.
-Bien, docteur, obéit le geôlier, docile.
-Veillez aussi à ce qu’il ne soit pas trop excité. Aujourd’hui, le patron descend. Nous nous protégeons de tout risque d’incident… »
Le geôlier releva un sourcil. Il se passa la main sur son menton mal rasé et rota. Il réajusta son uniforme gris, la couleur de l’OMRIPT, et tira sur un bouton doré décousu.
« Barbossa nous rend une petite visite ?
-Oui. Il va faire un rapport. Alors dépêchez-vous !, pressa Lincoln, impatient. »
Le geôlier hocha la tête de haut en bas. Fouillant dans l’une de ses poches et brandissant une carte magnétique, il se dirigea ensuite vers la cellule numéro 13 et l’inséra dans une fente, sous le clavier tactile. Il composa son code secret et le cachot se déverrouilla. Lincoln examina sa montre. Barbossa devait être arrivé à cette heure-ci.
« Allez debout toi ! Tu fais que dormir, vociféra le geôlier. Allez plus vite que ça ! Debout j’ai dit ! Remue-toi sale merde !
-C’est bon je m’en occupe, l’interrompit le docteur.
-Comme vous voudrez, doc’ !, approuva le geôlier. Mais faites gaffe, ils sont pas commodes vos cobayes en ce moment. »
L’officier inclina la tête et botta d’un coup de pied le corps meurtri, roulé au sol. Lincoln le remercia pour son aide puis il se pencha sur le prisonnier. Il le secoua doucement, sans aucune réaction. Il renouvela, mais le cobaye ne bougea pas. Lincoln s’inquiéta. S’il était mort, Arold et son équipe pouvaient plier bagages. Le docteur chercha son stéthoscope autour de son cou. Il mit un genou à terre et retourna le détenu. Il avait le visage livide, les paupières closes et de la bave coulait sur le coin de ses lèvres. Il n’était recouvert que d’une légère tunique en tissu très fin. Et la cellule était glacée. Lincoln l’ausculta et posa deux doigts sur le cou. Il ne perçut aucun rythme cardiaque. Alarmé, il ajusta son stéthoscope sur ses oreilles et dégrafa la tunique. La poitrine était pourtant encore assez chaude. Il se pencha encore un peu plus et écouta. Brusquement, le prisonnier lui souleva la tête, l’obligeant à dévoiler son cou. Il le lui empoigna sauvagement. Tombant à la renverse, Lincoln se débattit en frappant de ses jambes. Il lui manquait de l’air. Sa langue pendait. Un gout amer se répandit dans sa bouche. Il ne pouvait plus déglutir. Il se sentit tout à coup partir. Un brouillard épais stagnait devant ses yeux. Soudain, il fut tiré par une puissante poigne et ses poumons se remplir d’oxygène. Toussant, Lincoln se releva. La tête lui tournait. Il s’appuya contre le mur et se palpa la gorge.
« J’vous avais prévenu, doc’, gronda le geôlier. On peut pas leur faire confiance. Si j’avais pas été là…
-Merci bien, souffla Lincoln, livide. Bon, il faut que je l’emmène…
-Allez-y, doc’. J’lui ai collé une ration d’anesthésiants, expliqua l’officier. J’crois qu’il va être KO pendant un p’tit moment. Remarquez, c’est bien c’que vous vouliez non ?
-Oui. Bon. Encore merci. Je vais faire attention cette fois-ci. »
Lincoln souleva le corps du prisonnier. Il était relativement léger. L’OMRIPT ne faisait pas d’énormes frais de nourritures. Il referma sa tunique. Le détenu marmonna quelques jurons, inaudibles. Remerciant une dernière fois le geôlier, le docteur traina le corps du détenu. Il s’efforça d’ignorer les insultes des autres cobayes, réveillés par l’incident. Et il grimpa, chancelant, les escaliers remontant au laboratoire.
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Message  malaulau Dim 19 Oct 2008 - 18:02

L'envoi de fleurs, c'est le marché sur lequel se basait l'Empire dans le premier tome. La Polégardie achetait énormément de fleurs, ce qui faisait la réussite financière du père de Roald, un pépiniériste. Désormais, suite à la démission de l'ancien président mondial et l'accession au pouvoir de Mirelly, les fleurs restent au pays. OK
Du fait que Mirelly commence à devenir un dictateur, la prière fait référence à Mao.
(Je ne comprens pas que tu ne comprennes pas la phrase "toujours plus de résultats" xD) je ne savais pas si c'etait d'avantage ou plus en tant que fini on a pas reçu d'autres résultatsLorsqu'il raccroche, c'est qu'il déconnecte sa puce. j'avais compris mais raccrocher me donne une idée de combiné ou de téléphone, de matériel et j'aurais aimé un terme plus recherchéLes scientifiques sont sous-pression. Le respect est limité vu qu'ils ont tous été arrachés de leur famille, de leur profession pour jouer les apprentis sorciers pour le compte de l'OMRIPT. OK d'où ma question : est-ce voulu ? Ceci implique que l'OMRIPT se contrefout de leur sécurité.ah ? Ils sont idiots alors si ils perdent tous leurs scientifiques ils s'en foutent ? Deux médecins sont déjà morts dans le premier tome.
Tu es semi militaire? Mais tu verrai Barbossa dans le tome 1, tu aurais envie de le claquer. Et il obéit vraiment à tous les ordres.
Tu conais pas l'expression marcher à sa perte? non je connaissais "courir à sa perte" mais pas marcher, ben oui quoi ! C'est en gros, aller au directement dans le trou, sans choisir de le contourner...
Je reconnais que les minutes sont longues pour se caresser les cheveux ^^'.
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Message  Pacô Dim 19 Oct 2008 - 18:09

Pour la perte, il faut un verbe de mouvement. La plus usitée est la course, mais on peut très bien marcher ou avancer.
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Message  malaulau Lun 20 Oct 2008 - 3:25

Attention Pacô si cette expression tu l'as modifiée, là cela devient, comme ton frère sait si bien le dire, un néologisme. Une expression ne peut être "paraphrasée" comme ça à mon avis car ces phrases sont souvent bancales, isssues d'un lointain "passé" et le plus souvent absolument sans aucun sens si on n'en connait pas la signification cachée.
"marcher sur des oeufs", "prendre ses jambes à son cou" etc. Si tu paraphrases les gens vont rire... Tu vois ce que je veux dire. Là c'est un avis perso mais je ne connais pas vraiment de précédent à ce que tu sembles avoir fait. Bon maintenant ce n'est qu'une impression perso.

J'avoue que j'ai tiqué en lisant "marcher à sa perte" déjà parce que tout comme courir on attent un vers tout naturellement mais l'expression connue est "courir à..." ensuite parce que je ne connaissais pas. Si tu l'as inventé ce n'est donc pas surprenant.

Comme tu es déjà très avancé sur tes romans, tu devrais venir faire un tour, en passant, sur cocyclics, cela si tu n'as pas peur de te faire critiquer aprement mais justement par des semi "pros". Il y a dans le lot deux personnes de comité de lecture dont la directrice littéraire (ou un truc du genre) de 5S... , des auteurs publiés à compte d'editeur. Une écrivain de nouvelles ui écument les salons depuis quelques temps déjà. Le dernier auteur de Bragelonne...Du beau monde quoi et en plus sympa et prêt à aider les gens qui le veulent vraiment. Seules les personnes ne désirant pas réellement d'aide, les trop fières pour accepter les vrais critiques sont laissées sur le coté. Les règles sont assez strictes mais c'est du sérieux.
Bref, tu auras plusieurs bétas approfondies et sans nul doute pertinentes. C'est ce qui m'a fait avancer même si les coups au moral et à l'orgueil sont nombreux !
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Message  malaulau Lun 20 Oct 2008 - 6:00

Pacô a écrit:
[...]

Barbossa sirotait une tisane, assis sur une des ? chaise à roulettes de la salle à expériences. Les plus civilisés l’appelaient la salle de tortures. Quatre officiers de l’OMRIPT montaient la garde. Le professeur Arold jetait à plusieurs reprises un regard sur sa montre. Puis, il examinait le colonel et lui souriait vaguement en répétant :
« Ne vous inquiétez pas, il va arriver. Ce n’est plus qu’une question de minutes… »
Barbossa acquiesçait. Mais les scientifiques lisaient l’agacement sur son visage. En attendant, ils avaient préparé la chaise du cobaye. La table des ingrédients avait été avancée. Tout était prêt. Lorsqu’Arold se pencha vers son collègue pour lui suggérer d’aller à la rencontre de Lincoln, celui-ci ouvrit la porte en grand. Il portait le cobaye, comateux, et il suait abondamment. Arold le pressa à l’installer sur la chaise. Multipliant les gestes rapides, ils On est passé brutalement au pluriel, c'est un peu bizarre on se demande qui sont ces ils l’harnachèrent, des pieds à la tête et ils déchirèrent sa tunique. Le détenu était à présent nu, au milieu du laboratoire. Lincoln ne put réprimer une grimace en voyant la maigreur du torse. Le cobaye avait été rasé. Seul son crâne où se bataillaient je ne sais pas si cette phrase est très correcte, je pense même que non quelques cheveux orangés prouvait ses origines rousses dans ce cas ce n'est pas le crane qui prouve mais la tête qui comprend les cheveux epars. Et pourquoi les roux sont forcément russes dans ton histoire ?. Barbossa se leva. Il avait l’air d’apprécier cette séance. Arold se revigora.
« Monsieur, nous allons maintenant procéder à la première inoculation. Je vous conseille de reculer un peu si vous…
-Ne perdez pas votre temps avec moi, le coupa le colonel, les yeux avides d’impatience. Continuez ! Faites comme si je n’étais pas là. »
Arold se rétracta ?? rétracter ? et approuva. Il se dirigea vers la table et mélangea le contenu de deux petites bouteilles. Il remplit une première seringue et s’approcha du cobaye. Il lança un regard sur ses deux collègues et hocha la tête. Aussitôt, ils maintinrent le détenu pendant que le professeur planta l’aiguille dans le bras tendu sur un accoudoir de la chaise. Le cobaye hurla brutalement, faisant sursauter les officiers en faction. Il se débattit. Les lanières de cuir rentraient dans sa peau pas très heureuse l'expression ici, le "rentrer" surtout. Barbossa s’écarta, légèrement effrayé Ici il a peur du prisonnier plus loin il lui crache dessus. Je trouve ça bizarre. Puis, le prisonnier s’essouffla et il baissa mollement la tête. Les deux scientifiques lâchèrent leur étreinte et reculèrent précautionneusement ?? pourquoi moi je reculerai vite, s'approcher avec précaution OK mais reculer, je ne vois pas de quelques pas.
« Aucun résultat, trancha le professeur.
-C’est ce que nous allons voir, fulmina Barbossa »
Il s’approcha du détenu et brandit une canne cuivrée. Il le frappa. Le prisonnier gémit et se convulsa, mais rien ne se produisit. Barbossa retenta. Le métal claqua contre les cuisses nues. Néanmoins, le détenu se contenta de blêmir et de retomber dans son état aphasique (le terme est un peu trop médical à mon gout, ici apathie serait mieux dans la mesure où il n'y a pas atteinte du cerveau de façon durable mais ce n'est qu'un avis). Le colonel se tourna alors vers le professeur et vociféra :
« Il ne se défend même pas ! Votre produit est minable, professeur.
-Nous n’en sommes qu’au début, monsieur, s’excusa Arold
-Ah bon ?, releva le directeur de l’OMRIPT. Je croyais que le Président Suprême ne vous laissait plus que quelques mois. Grouillez-vous Arold, ce n’est juste qu’un conseil.
-Bien, monsieur, répondit le professeur tétanisé.

Les sentiments de tes protagonistes sont à mon avis trop exacerbés et deviennent ainsi trop irréalistes. Tétanisé pourquoi ? Ils savent déjà tout ça, rien de nouveau à cette situation car ils en ont déjà parlé ils savent leur vie en danger. -
-Procédez à un nouveau test ! J’ai entendu parler de celui à base du sang de l’enfant…
-Je suis désolé, monsieur, mais nous n’avons pas terminé les analyses. Il (c'est qui il ?) n’est qu’en état de prototype. Ce pourrait être mauvais (pourquoi les coups et tout le reste ne semblent pas pire. Explique nous pourquoi cela est encore plus dangereux ) pour le cobaye de…
-S’il meurt, je vous en trouverais un autre, rétorqua le colonel courroucé. Allez-y, montrez-moi ! »
Le professeur lança un regard paniqué (encore trop exacerbé. Panique est un mot bien trop fort) à ses assistants. Il mit la main dans la poche de sa blouse et murmura, d’une voix faible :
« Je crois qu’il n’est pas encore prêt, monsieur. Je ne l’ai pas emmené avec moi…
-Fouillez pourtant votre poche gauche, professeur, répliqua Barbossa d’un ton las. Eh oui, rien ne m’échappe dans mon organisation, rajouta t-il lorsqu’Arold sortit, résigné, la seringue de liquide écarlate. » Ben voyons ! cela fait un pêu trop préparé
Le colonel indiqua, d’un signe de la tête, de procéder à l’inoculation. indiqua de procéder : un peu lourd Arold s’exécuta, à contrecœur. Lincoln et son collègue agrippèrent le détenu et le plaquèrent contre le dossier (vu l'etat dans lequel il est il doit déjà être plaqué. Le maintenir me parait plus adapté). Il gisait sans défense, nu, presque inconscient. Lincoln détestait sa besogne. Il était contraint. L’OMRIPT était capable de tout. Le professeur dégagea la poitrine du cobaye (degager de quoi ? Il est nu ???) , l’humidifiant d’alcool. Il aurait préféré réaliser ce test, seul. Avec Barbossa, il avait un boulet au pied et dans son cerveau. Le stress le paralysait entièrement. Il se pencha à l’oreille de sa pauvre victime et lui chuchota :
« Allez, Dèvid, juste encore un petit effort. Juste un. Après, c’est fini. »
Le détenu trembla mais il ne bougea pas. Inspirant profondément, le scientifique planta d’un mouvement brusque la seringue dans le cœur du cobaye. Il se retira immédiatement. Aux premiers abords (abord ???) , Dèvid ne s’agita pas plus que la première fois. Puis, peu à peu, une sorte d’aura sembla se former autour de sa tête baissée. Barbossa recula. L’accident de l’an passé hantait encore ses nuits. L’éclat diminua peu à peu, s’évaporant (evaporer ne me parait pas adapté à une aura) dans le laboratoire. Le directeur claqua des doigts et ordonna à l’un de ses officiers d’exciter (reveiller ?) le détenu. Le soldat devint pâle et frémit.
« Qu’attendez-vous, sergent ?, invectiva le colonel. »
L’officier hoqueta et il s’avança. Il avait le tournis. Comme il aurait aimé avoir été absent à l’appel, le matin ! Il saisit la canne que son supérieur lui tendit et il piqua mollement le cobaye.
Perso, je n'aime pas trop cette façon de changer sans arrêt de point de vue, cela me désoriente beaucoup et je n'arrive pas à m'identifier à qui que ce soit ce qui est un peu génant pour faire adhérer un lecteur. Celui-ci tressaillit mais ne s’agita pas. Soulagé, l’officier recula de quelques pas lorsque Barbossa l’interrompit.
« C’est quoi ce coup de mauviette, sergent ? Faites-moi le plaisir de recommencer, en mieux. Exécution ! »
Le soldat acquiesça, paniqué (encore ! Pour un soldat c'est bizarre comme comportement. Mal à l'aise, je le concevrais, légèrement inquiet aussi. Mais pour paniquer un soldat, je te jure qu'il en faut beaucoup. Crois moi, je connais le milieu). Il marcha alors lentement vers le corps nu, replié. Il arma son bras. Durant le laps de temps qui lui était accordé avant de frapper, il pria. Il demanda de l’aide à tous les saints, à tous les anges et à tous les dieux. (Alors là, tu en fais beaucoup beaucoup trop. Cela ne sert à rien d'en mettre des tonnes. N'oublie pas la section conseils du fofo idées. Tout comme trop d'adjectifs tue une hitoire, trop d'effet de manches produira le même effet.) Puis, son coup partit, plus violemment. L’opposition riposta tout aussi rapidement. Un éclair de Lumière propulsa le militaire contre une vitrine de fioles chimiques. Il n’eut pas le temps de dire adieux aux membres, surpris, de la pièce que déjà il mourrait (phrase à revoir à mon avis) . Barbossa ne se préoccupa qu’à peine de son homme. Il ramassa sa canne et s’approcha du professeur. Il lui donna une tape dans le dos et sourit :
« Eh bien, professeur, je crois que le Président Suprême sera content. Continuez en ce sens, la République vous sera reconnaissante. Vous avez carte blanche. Prenez autant de cobayes que vous voudrez, mais conservez-moi celui-là. J’ai des projets pour lui…
-Bien, monsieur, remercia Arold »
Lincoln examinait le corps du soldat mort Des bouts de verres s’étaient plantés dans sa nuque. Cette simple constatation (??? une constatation ne peut être fatale ! Que veux-tu dire ?) avait été fatale. Barbossa contourna la chaise et ordonna aux trois autres officiers de le suivre. Il s’arrêta néanmoins et revint sur ses pas, se plantant devant Dèvid. Il émit un rictus et cracha sur le torse haletant du détenu. « A nous deux, sale Lumière ! Montre-nous ta force pour que l’on reconnaisse tes faiblesses. » c'est illogique comme comportement. Il a eu peur précedemment alors que le prisonnier semblait plutôt apathique et là alors qu'il a tué quelqu'un il lui crache dessus ! Il claqua de la langue et redressa ses médailles sur sa poitrine. A présent, l’Empire n’était plus le seul gardien de la Lumière…

A suivre...

Avis perso : histoire très intéressante, on a envie de savoir la suite. Mais la forme n'est pas au top. Je t'ai connu bien meilleur Very Happy . On dirait que c'est un premier jet. Pour un premier jet, c'est super cheers mais il faut maintenant travailler le texte. Car en l'etat, je ne le trouve pas top top. Même si je ne connais pas l'histoire, (donc je passe sur ce qui me semble incohérent quoique...) la forme est à revoir. Trop d'emphase, trop d'adjectif très forts. Je te conseille de lire un truc que j'ai copié sur la façon dont les amateurs utilisent des adjectifs et adverbes trop extrèmes, c'est edifiant. silent
Ensuite trop de coupure de rythme :il, il il ...
Tu conseilles à tes auteurs d'eliminer les auxiliaires, comme je le dis souvent mais là tu peches aussi, a certains moment seuls les adjectifs verbaux (eh oui) suffiraient.. Tu utilises aussi trop de qualificatifs à certains endroits.
En gros: beau boulot mais à retravailler.
Ah oui, autre chose la typographie est à revoir. Là je suppose que tu le sais et que sur le forum tu t'es laissé aller...
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