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Le Véritable Visage de la Lumière - Tome II

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Message  Pacô Sam 9 Aoû 2008 - 22:15

J'attendais que quelques écrivains postent leurs écrits pour que je m'y mette à mon tour ^^'. Oui l'admin va, lui aussi, montrer son jardin secret. Le seul souci, c'est que le premier Tome est en ligne (et sera de plus en plus) sur le site. Et puis, il est aussi en vente. Donc, je vous donnerai l'exclusivité en sortant le second tome Razz. Donc voilà, je suis toujours autant ouvert à n'importe quelle critique étant donné toutes celles que j'ai pu vous faire subir. Bonne lecture Wink.

Si vous voulez des détails du premier tome, n'hésitez pas Razz.

Episode 1


Les tubes à essaies bouillonnaient d’un liquide rougeâtre, sur les commodes. Des feuilles volantes jonchaient les bureaux gris. Les dossiers étaient marqués du globe terrestre, le signe de Terrae. La pièce était sombre. Aucune fenêtre ne décorait les murs, fraichement repeints. L’accident, six mois plus tôt, avait été dissimulé aux regards des scientifiques. Le gouvernement ne voulait pas qu’on se souvienne de cet échec. Les médias, pour une fois, se taisaient. Une banderole pendait au-dessus de la porte. Elle glorifiait Mirelly. Elle amenait la haine sur l’Empire. C’était une sorte de prière. La République se détachait de ses assaillants, elle sortait de sa dépendance. Les marchés avaient été rompus. Les fleurs ne partaient plus de ce monde. Les conduites de Promotus avaient été saccagées. Une autre huile avait été adoptée, beaucoup moins efficace. Sur Terrae, le mot « Polégardie » était banni, tout comme « agent ». Désormais, on parlait de « l’autre monde » et de « barbare ».
Le laboratoire s’éclaira. Après vérification digitale, la porte blindée s’ouvrit. Le professeur Arold, promu depuis quelques mois au rang de la direction du département génétique de l’OMRIPT, jeta un nouveau dossier sur la pile d’anciens. Une barbe grise garnissait son menton. Son regard exténué défila sur les pipettes vides. Son moral était au plus bas. Deux autres hommes en blouses blanches entrèrent à leur tour.
« Toujours plus de résultats, soupira Arold.
-Le cobaye ne tiendra pas le coup monsieur, intervint l’un des deux hommes
-C’est le cadet de mes soucis, docteur Lincoln, répliqua le professeur. Je pense plutôt à la colère du Président Suprême. Il ne nous donne plus beaucoup de temps.
-Il devrait savoir que ce genre de recherche prend plusieurs années…
-Il ne nous laisse plus que trois mois, rit amèrement Arold. Dépassé ce délais, il nous vire, et je ne donne pas cher de nos vies. De telles expériences demandent la plus grande discrétion.
-Mettons-nous au travail tout de suite alors, professeur, interrompit l’autre scientifique, en retrait. Nous devons procéder à un nouveau test.
-Oui je sais, souffla Arold. L’OMRIPT est pressée. Barbossa est un militaire, pas un scientifique. Il applique les ordres, pas la logique. Il n’hésitera pas à obéir au Président… »
Le vieil homme gratta son crâne dégarni. Il se pencha et ouvrit un tiroir de son bureau. Il saisit une seringue. Il se tourna vers un ballon de liquide écarlate. Il plongea la seringue, et la retira, chargée. Il la fourra ensuite dans sa poche. Les deux autres médecins l’attendaient. Lincoln secouait la tête. Jamais il ne se serait imaginé se retrouver dans une telle situation. Il demeurait coincé, jusqu’à la fin des recherches. Ses propres collègues le croyaient disparu. Soudain, une puce grésilla sur le sous-main du professeur Arold. Lincoln l’attrapa et la colla dans son oreille. Il décrocha en rentrant mentalement les codes d’accès. Il patienta quelques secondes. La voix s’écoula dans son cerveau. Finalement, il raccrocha vivement. Les deux autres lui jetèrent un regard interrogateur.
« Barbossa veut assister au test. Il va débarquer dans cinq ou dix minutes.
-Il ne manquait plus que ça, marmonna Arold en refermant le récipient.
-Au moins, il verra par lui-même, glissa le troisième
-C’est bien ce qui me fait peur, lâcha Lincoln, songeur. »
Les trois hommes soupirèrent. Lincoln tendit la puce au professeur. Celui-ci la saisit et la lança sur un fauteuil usé. La puce était un excellent moyen d’être suivi par le gouvernement. Il s’ébouriffa quelques minutes ses cheveux blancs afin de s’accorder de la réflexion nécessaire sur ce qu’il allait réaliser. Finalement, il éteignit les lumières et sortit. Les deux autres lui emboitèrent le pas. Ils marchaient à leur perte, ils le savaient, mais s’ils attendaient, elle viendrait vers eux d’elle-même.

Lincoln dévala les marches en colimaçon qui menait encore un peu plus profondément dans les sous-sols de l’OMRIPT. Deux officiers gardaient une porte électrique, en bas. Ils le saluèrent, mais ne lui ouvrirent pas immédiatement. L’un d’entre eux s’approcha et procéda à une fouille au corps. L’autre vérifia les codes cryptés de la carte magnétique que leur avait tendue le docteur. Il la lui rendit. Le second garde hocha de la tête et le premier désactiva le courant dans la porte. Lincoln les remercia, par un sourire forcé, et il poussa lui-même le battant métallique. Il avait toujours peur qu’un disfonctionnement ne l’électrocute à cet instant. La sécurité n’était pas l’intérêt de ce centre génétique. La porte se ferma dans son dos, en résonnant entre les voutes du local à cellules. Jadis, une seule était utilisée, celle de l’agent emprisonné lorsque le Président Suprême n’était que le simple directeur de l’OMRIPT. A présent, une seule était vide. Les dix-neuf autres contenaient des malades incurables, des blessés lors de la catastrophe en section européenne Nord, six mois auparavant, ou des opposants à la grandiose République Terrae. Des gémissements lui parvinrent. Des sanglots roulaient sur les murs. La gorge du docteur se noua. Brusquement, un détenu frappa sa cloison et hurla de rage. Lincoln sursauta et s’écarta vivement. Il posa une main sur son cœur qui tambourinait dans sa poitrine. Au fond, le geôlier, assis sur une chaise, une tasse de café à la main, ricana.
« Faut pas bondir comme ça, docteur ! Il a une p’tite crise, mais ça lui pass’ra, j’en doute pas. Ils font toujours ça.
-Je sais, j’ai été surpris, haleta le scientifique, encore sous le choc. Je viens chercher le 13. Faites-vite.
-Bien, docteur, obéit le geôlier, docile.
-Veillez aussi à ce qu’il ne soit pas trop excité. Aujourd’hui, le patron descend. Nous nous protégeons de tout risque d’incident… »
Le geôlier releva un sourcil. Il se passa la main sur son menton mal rasé et rota. Il réajusta son uniforme gris, la couleur de l’OMRIPT, et tira sur un bouton doré décousu.
« Barbossa nous rend une petite visite ?
-Oui. Il va faire un rapport. Alors dépêchez-vous !, pressa Lincoln, impatient. »
Le geôlier hocha la tête de haut en bas. Il fouilla dans l’une de ses poches et brandit une carte magnétique. Il se dirigea vers la cellule numéro 13 et l’inséra dans une fente, sous le clavier tactile. Il composa son code secret et le cachot se déverrouilla. Lincoln examina sa montre. Barbossa devait être arrivé à cette heure-ci.
« Allez debout toi ! Tu fais que dormir, vociféra le geôlier. Allez plus vite que ça ! Debout j’ai dit ! Remue-toi sale merde !
-C’est bon je m’en occupe, l’interrompit le docteur.
-Comme vous voudrez, doc’ !, approuva le geôlier. Mais faites gaffe, ils sont pas commodes vos cobayes en ce moment. »
L’officier inclina la tête et botta d’un coup de pied le corps meurtri, roulé au sol. Lincoln le remercia pour son aide puis il se pencha sur le prisonnier. Il le secoua doucement, sans aucune réaction. Il renouvela, mais le cobaye ne bougea pas. Lincoln s’inquiéta. S’il était mort, Arold et son équipe pouvaient plier bagages. Le docteur chercha son stéthoscope autour de son cou. Il mit un genou à terre et retourna le détenu. Il avait le visage livide, les paupières closes et de la bave coulait sur le coin de ses lèvres. Il n’était recouvert que d’une légère tunique en tissu très fin. Et la cellule était glacée. Lincoln l’ausculta et posa deux doigts sur le cou. Il ne perçut aucun rythme cardiaque. Alarmé, il ajusta son stéthoscope sur ses oreilles et dégrafa la tunique. La poitrine était pourtant encore assez chaude. Il se pencha encore un peu plus et écouta. Brusquement, le prisonnier lui souleva la tête, l’obligeant à dévoiler son cou. Il le lui empoigna sauvagement. Tombant à la renverse, Lincoln se débattit en frappant de ses jambes. Il lui manquait de l’air. Sa langue pendait. Un gout amer se répandit dans sa bouche. Il ne pouvait plus déglutir. Il se sentit tout à coup partir. Un brouillard épais stagnait devant ses yeux. Soudain, il fut tiré par une puissante poigne et ses poumons se remplir d’oxygène. Toussant, Lincoln se releva. La tête lui tournait. Il s’appuya contre le mur et se palpa la gorge.
« J’vous avais prévenu, doc’, gronda le geôlier. On peut pas leur faire confiance. Si j’avais pas été là…
-Merci bien, souffla Lincoln, livide. Bon, il faut que je l’emmène…
-Allez-y, doc’. J’lui ai collé une ration d’anesthésiants, expliqua l’officier. J’crois qu’il va être KO pendant un p’tit moment. Remarquez, c’est bien c’que vous vouliez non ?
-Oui. Bon. Encore merci. Je vais faire attention cette fois-ci. »
Lincoln souleva le corps du prisonnier. Il était relativement léger. L’OMRIPT ne faisait pas d’énormes frais de nourritures. Il referma sa tunique. Le détenu marmonna quelques jurons, inaudibles. Remerciant une dernière fois le geôlier, le docteur traina le corps du détenu. Il s’efforça d’ignorer les insultes des autres cobayes, réveillés par l’incident. Et il grimpa, chancelant, les escaliers remontant au laboratoire.
[...]


Dernière édition par Pacô le Sam 9 Aoû 2008 - 22:38, édité 3 fois
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Message  Pacô Sam 9 Aoû 2008 - 22:32

[...]

Barbossa sirotait une tisane, assis sur une chaise à roulettes de la salle à expériences. Les plus civilisés l’appelaient la salle de tortures. Quatre officiers de l’OMRIPT montaient la garde. Le professeur Arold jetait à plusieurs reprises un regard sur sa montre. Puis, il examinait le colonel et lui souriait vaguement en répétant :
« Ne vous inquiétez pas, il va arriver. Ce n’est plus qu’une question de minutes… »
Barbossa acquiesçait. Mais les scientifiques lisaient l’agacement sur son visage. En attendant, ils avaient préparé la chaise du cobaye. La table des ingrédients avait été avancée. Tout était prêt. Lorsqu’Arold se pencha vers son collègue pour lui suggérer d’aller à la rencontre de Lincoln, celui-ci ouvrit la porte en grand. Il portait le cobaye, comateux, et il suait abondamment. Arold le pressa à l’installer sur la chaise. Multipliant les gestes rapides, ils l’harnachèrent, des pieds à la tête et ils déchirèrent sa tunique. Le détenu était à présent nu, au milieu du laboratoire. Lincoln ne put réprimer une grimace en voyant la maigreur du torse. Le cobaye avait été rasé. Seul son crâne où se bataillaient quelques cheveux orangés prouvait ses origines rousses. Barbossa se leva. Il avait l’air d’apprécier cette séance. Arold se revigora.
« Monsieur, nous allons maintenant procéder à la première inoculation. Je vous conseille de reculer un peu si vous…
-Ne perdez pas votre temps avec moi, le coupa le colonel, les yeux avides d’impatience. Continuez ! Faites comme si je n’étais pas là. »
Arold se rétracta et approuva. Il se dirigea vers la table et mélangea le contenu de deux petites bouteilles. Il remplit une première seringue et s’approcha du cobaye. Il lança un regard sur ses deux collègues et hocha la tête. Aussitôt, ils maintinrent le détenu pendant que le professeur planta l’aiguille dans le bras tendu sur un accoudoir de la chaise. Le cobaye hurla brutalement, faisant sursauter les officiers en faction. Il se débattit. Les lanières de cuir rentraient dans sa peau. Barbossa s’écarta, légèrement effrayé. Puis, le prisonnier s’essouffla et il baissa mollement la tête. Les deux scientifiques lâchèrent leur étreinte et reculèrent précautionneusement de quelques pas.
« Aucun résultat, trancha le professeur.
-C’est ce que nous allons voir, fulmina Barbossa »
Il s’approcha du détenu et brandit une canne cuivrée. Il le frappa. Le prisonnier gémit et se convulsa, mais rien ne se produisit. Barbossa retenta. Le métal claqua contre les cuisses nues. Néanmoins, le détenu se contenta de blêmir et de retomber dans son état aphasique. Le colonel se tourna alors vers le professeur et vociféra :
« Il ne se défend même pas ! Votre produit est minable, professeur.
-Nous n’en sommes qu’au début, monsieur, s’excusa Arold
-Ah bon ?, releva le directeur de l’OMRIPT. Je croyais que le Président Suprême ne vous laissait plus que quelques mois. Grouillez-vous Arold, ce n’est juste qu’un conseil.
-Bien, monsieur, répondit le professeur tétanisé.
-Procédez à un nouveau test ! J’ai entendu parler de celui à base du sang de l’enfant…
-Je suis désolé, monsieur, mais nous n’avons pas terminé les analyses. Il n’est qu’en état de prototype. Ce pourrait être mauvais pour le cobaye de…
-S’il meurt, je vous en trouverais un autre, rétorqua le colonel courroucé. Allez-y, montrez-moi ! »
Le professeur lança un regard paniqué à ses assistants. Il mit la main dans la poche de sa blouse et murmura, d’une voix faible :
« Je crois qu’il n’est pas encore prêt, monsieur. Je ne l’ai pas emmené avec moi…
-Fouillez pourtant votre poche gauche, professeur, répliqua Barbossa d’un ton las. Eh oui, rien ne m’échappe dans mon organisation, rajouta t-il lorsqu’Arold sortit, résigné, la seringue de liquide écarlate. »
Le colonel indiqua, d’un signe de la tête, de procéder à l’inoculation. Arold s’exécuta, à contrecœur. Lincoln et son collègue agrippèrent le détenu et le plaquèrent contre le dossier. Il gisait sans défense, nu, presque inconscient. Lincoln détestait sa besogne. Il était contraint. L’OMRIPT était capable de tout. Le professeur dégagea la poitrine du cobaye, l’humidifiant d’alcool. Il aurait préféré réaliser ce test, seul. Avec Barbossa, il avait un boulet au pied et dans son cerveau. Le stress le paralysait entièrement. Il se pencha à l’oreille de sa pauvre victime et lui chuchota :
« Allez, Dèvid, juste encore un petit effort. Juste un. Après, c’est fini. »
Le détenu trembla mais il ne bougea pas. Inspirant profondément, le scientifique planta d’un mouvement brusque la seringue dans le cœur du cobaye. Il se retira immédiatement. Aux premiers abords, Dèvid ne s’agita pas plus que la première fois. Puis, peu à peu, une sorte d’aura sembla se former autour de sa tête baissée. Barbossa recula. L’accident de l’an passé hantait encore ses nuits. L’éclat diminua peu à peu, s’évaporant dans le laboratoire. Le directeur claqua des doigts et ordonna à l’un de ses officiers d’exciter le détenu. Le soldat devint pâle et frémit.
« Qu’attendez-vous, sergent ?, invectiva le colonel. »
L’officier hoqueta et il s’avança. Il avait le tournis. Comme il aurait aimé avoir été absent à l’appel, le matin ! Il saisit la canne que son supérieur lui tendit et il piqua mollement le cobaye. Celui-ci tressaillit mais ne s’agita pas. Soulagé, l’officier recula de quelques pas lorsque Barbossa l’interrompit.
« C’est quoi ce coup de mauviette, sergent ? Faites-moi le plaisir de recommencer, en mieux. Exécution ! »
Le soldat acquiesça, paniqué. Il marcha alors lentement vers le corps nu, replié. Il arma son bras. Durant le laps de temps qui lui était accordé avant de frapper, il pria. Il demanda de l’aide à tous les saints, à tous les anges et à tous les dieux. Puis, son coup partit, plus violemment. L’opposition riposta tout aussi rapidement. Un éclair de Lumière propulsa le militaire contre une vitrine de fioles chimiques. Il n’eut pas le temps de dire adieux aux membres, surpris, de la pièce que déjà il mourrait. Barbossa ne se préoccupa qu’à peine de son homme. Il ramassa sa canne et s’approcha du professeur. Il lui donna une tape dans le dos et sourit :
« Eh bien, professeur, je crois que le Président Suprême sera content. Continuez en ce sens, la République vous sera reconnaissante. Vous avez carte blanche. Prenez autant de cobayes que vous voudrez, mais conservez-moi celui-là. J’ai des projets pour lui…
-Bien, monsieur, remercia Arold »
Lincoln examinait le corps du soldat mort. Des bouts de verres s’étaient plantés dans sa nuque. Cette simple constatation avait été fatale. Barbossa contourna la chaise et ordonna aux trois autres officiers de le suivre. Il s’arrêta néanmoins et revint sur ses pas, se plantant devant Dèvid. Il émit un rictus et cracha sur le torse haletant du détenu.
« A nous deux, sale Lumière ! Montre-nous ta force pour que l’on reconnaisse tes faiblesses. »
Il claqua de la langue et redressa ses médailles sur sa poitrine. A présent, l’Empire n’était plus le seul gardien de la Lumière…

A suivre...
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Message  Saroue Mar 19 Aoû 2008 - 9:58

Tes épisodes sont toujours passionnants, ton style d'écriture est envoutant,(même pas fait exprès pour la rime) quand on commence on ne décroche plus, et quand on arrive à la fin, on en veut encore.
Il n'y a quasiment jamais rien à redire.

Dans cet épisode il y a juste un passage qui me gêne :
Il se pencha et ouvrit un tiroir de son bureau. Il saisit une seringue. Il se tourna vers un ballon de liquide écarlate. Il plongea la seringue, et la retira, chargée. Il la fourra ensuite dans sa poche.
Je suppose que c'est fait exprès, mais la répétition des "Il" me dérange.
Compliquée, je sais xD
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Message  Pacô Mar 19 Aoû 2008 - 16:57

Je ne peux pas vraiment dire que c'était fait exprès xD. Et c'est vrai que lu comme ça, ça semble répétitif... A changer donc :/.

Par contre, la perfection n'existe pas... Critiquez bon sang xD.
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Message  Saroue Mar 19 Aoû 2008 - 19:43

Je n'ai jamais vu quelqu'un qui demande des critiques xD
C'est tout ce que j'ai à dire sur cet épisode.
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Message  Pacô Mar 19 Aoû 2008 - 20:47

Il faut donc mettre la suite ou attendre? scratch
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Message  Saroue Mar 19 Aoû 2008 - 20:53

Ça c'est à toi de voir.
Si tu veux attendre d'avoir plus d'avis ou non. Wink
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Message  Pacô Mer 20 Aoû 2008 - 8:44

Le problème, c'est que pour lire le Tome II, il faut avoir aussi pris connaissance du Tome I...
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Message  Darwin Mer 20 Aoû 2008 - 19:08

Message subliminal : achetez son livre ou pas
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Message  ttania Mer 20 Aoû 2008 - 19:33

Le grand Darwin a toujours le mot juste ! Very Happy
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Message  Pacô Mer 20 Aoû 2008 - 21:34

... ou pas.
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Message  Pacô Mer 27 Aoû 2008 - 17:16

Voici le second épisode, je ne m'avance pas trop...


Episode 2


La salle résonna lorsque Marc posa son bol de café sur la longue table cirée. Eva leva les yeux. Elle s’affairait aux fourneaux. Elle chantonnait discrètement en retournant les morceaux de viande qui mijotaient entre les carottes soigneusement épluchées. Parfois, elle goutait la sauce brûlante en avançant prudemment sa cuillère en bois près de sa langue. Longuement, elle savourait, exerçant toute l’efficacité de ses papilles gustatives puis elle rajoutait une pincée de sel ou de poivre, selon les résultats de sa dégustation. Sur son plan de travail, elle avait découpé de l’ail. Le couteau reposait à côté. L’ail ne lui procurait aucune larme. La cuisine était son domaine, son royaume, son empire. Elle connaissait la moindre de ses vertus, comme le meilleur général situait le moindre de ses soldats. Le sucré et le salé n’avaient aucun secret, pas plus que les agents envers l’Empereur. Des fines herbes pendaient dans des récipients au-dessus de ses casseroles. Voyant qu’il avait terminé, elle tourna une dernière fois sa préparation et s’approcha de l’enfant. Ses talons claquaient sur le sol nu, en pierre brute. Elle examina le verre vide de jus d’orange, les miettes du pain de mie et les quelques gouttes de café, et souffla.
« Tu manges trop vite…
-Le maître n’aime pas quand je suis en retard, Eva, tu le sais bien. »
Eva sourit. Ses dents blanches firent contraste avec son tailleur exemplaire, noir. Seule la boucle de sa ceinture était argentée. Sa mèche passée sur le côté, tomba négligemment devant son nez, dissimulant ses yeux étrangement gris. La beauté de son regard semblait irréelle. Elle jeta un œil par la fenêtre. Le soleil s’était à peine réveillé. Ses rayons cuivrés transperçaient à travers les carreaux couverts de rideaux brodés. La septième heure du matin n’avait pas encore sonné. La jeune femme replaça ses cheveux blonds sous sa barrette dorée et répondit :
« Je ne vois aucun lien entre l’humeur du maître et ta santé, mon petit Marc. C’est mauvais de manger vite, que le maître soit content ou pas.
-Tu me feras donc la morale tous les matins ?, soupira Marc
-Tous les matins, acquiesça Eva en hochant la tête. Du moins, jusqu’à ce que tu comprennes que mon caractère est plus coriace que celui du maître, rajouta t-elle. »
L’amusement se peignait sur ses traits. L’enfant rit. Puis, prenant un air extrêmement sérieux, il sermonna :
« Attention Mademoiselle, si le maître vous entendait…
-Ah, mais il ne m’entend pas du haut de sa tour, répliqua t-elle faussement vexée. La conséquence de ta supposition ne me touche donc pas. »
Marc consentit. Il s’essuya la bouche dans sa serviette bleue marine. L’étoffe était douce et elle n’irritait pas ses lèvres humides. Aux extrémités, l’insigne de l’Empire faisait une petite bosse. Marc n’avait encore jamais compris sa signification. Longuement, il l’avait analysé. Il ressemblait au symbole mathématique pi, comme le lui enseignait jadis Mme Jachère, à l’école Zelder. Cependant, au-dessus de sa barre horizontale, deux autres traits obliques étaient surmontés d’un œil. Cet œil l’avait intrigué. Ce n’était qu’une image mais il paraissait le voir, comme si un visage se cachait autour. Eva se pencha, coupant court à ses réflexions, et se saisit du bol.
« Allez, je te taquine mais j’ai du travail. Monte plutôt à ton cours. »
Marc s’agrippa au récipient et secoua la tête. D’un geste brusque, il le tira, faisant lâcher prise à la polégardienne. Surprise, Eva fronça les sourcils. Marc baissa la tête et murmura :
« Tu sais bien que je n’aime pas quand tu fais ça…
-Que je fais quoi ? interrogea la jeune femme, sachant pertinemment la réponse.
-Tu le sais très bien. »
Marc reposa son bol et ramassa ses déchets. Il reboucha la petite bouteille de jus d’orange et attrapa son verre. Qu’avaient-ils tous à lui ouvrir les portes à son passage ? Qu’avaient-ils tous à s’écarter dans les couloirs ? Pourquoi ne lui faisaient-ils aucune critique sur sa conduite ? Eva le regarda puis elle l’arrêta d’un geste autoritaire :
« Écoute, c’est mon travail tout ça. Laisse-moi débarrasser la table…
-Non, tu n’es pas mon domestique !, s’offusqua subitement l’enfant. Je me débrouille très bien tout seul. Je peux manger tout seul. Je peux boire tout seul. Alors je peux très bien ranger tout seul, non ? Maman n’aime pas quand je ne m’occupe de rien. Elle veut que je sois autonome, elle au moins. Elle ne me prenait pas pour un flemmard… »
Eva ne dit rien. Elle se contenta d’approuver docilement de la tête. Marc se renfrogna. Il en avait assez d’être considéré comme un prince ici. Tout le monde le respectait comme un roi. Il en arrivait presque à penser qu’on lui conférait l’autorité de l’Empereur. Les séances avec le maître étaient, elles-aussi, un privilège. Finalement, sa colère s’effaça, comme un message, inscrit sur une plage de sable, anéanti par une vague déferlante. Il osa affronter le regard enjoué de son éducatrice préférée et il s’excusa, d’une petite voix enrouée :
« Je suis désolé. Je n’aurais pas du te comparer à maman…
-Ne t’en fait pas ! Je sais qu’elle te manque, tu me l’as assez confié. Ce n’est pas un reproche, se rattrapa t-elle en apercevant la figure butée de l’enfant. Je ne serais ni sa remplaçante ni ta domestique. Pour qui crois-tu que je travaille en réalité ? »
Elle le fixa volontairement, un sourcil relevé. Elle agitait son index pour donner un peu plus de fermeté à ses propos. Puis, elle laissa planer un instant de silence. La question n’attendait rien d’autre. Marc approuva mollement, peu convaincu. Il lâcha son bol et se rabattit sur sa chaise. Evidemment, l’Empereur était le maître des lieux. Tout le monde était à son service, comme le lui faisait gentiment remarquer Eva. Le résultat était concluant, elle rompit alors l’aphasie stagnante.
« Petit nigaud ; je ne fais que mon travail, comme je te l’ai toujours dit. Dorénavant, tu ne broncheras plus. »
Marc opina du chef résolument. Il avait compris la leçon. Elle reprit alors son air réjoui et tira le bol vers elle.
[...]
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Message  Pacô Mer 27 Aoû 2008 - 17:17

Seconde partie:

[...]
« Bon. File maintenant ! Je croyais que le maître n’aimait pas tes retards. On ne dira pas que c’est moi qui t’empêche d’arriver à l’heure. Je crois que depuis deux ou trois jours tu arrives cinq minutes après le début du cours.
-Je crois que depuis deux ou trois jours tu me retiens cinq minutes avec tes discours, railla Marc en imitant la voix de son éducatrice.
-Chenapan !, gloussa Eva »
Elle assena une légère tape, qui s’apparentait d’ailleurs plus à une caresse, derrière la tête de l’enfant avec sa cuillère en bois. Marc se leva d’un bond et courut jusque vers les fourneaux. Il s’arrêta devant la marmite qui mijotait et trempa son doigt, qu’il retira vivement. Il le suça et se tourna vers Eva qui secouait la tête en signe de reproche.
« Humm ! Tu excelles en ce moment ma chère Eva ! »
La jeune femme leva sa cuillère et fit mine de vouloir lui lancer. Aussitôt, Marc se rétracta et s’écarta. Ils rirent de bon cœur quand on frappa à la porte.
« Entrez ! » cria alors Eva
L’agent M apparut derrière le battant. Refermant derrière lui, il mit sa main gauche sur la hanche. Il enleva sa paire de lunettes de soleil et les regarda, hilare.
« Toujours aussi sérieux vous deux !, ironisa t-il
-Que veux-tu, il faut bien trouver de l’humour entre vos faciès sombres de toi et tes collègues. »
Elle avait répondu cela en se dirigeant vers sa préparation. Elle plongea sa cuillère entre les carottes et elle baissa un peu les flammes sous la marmite. Enfin, elle se tourna vers l’agent.
« Alors, que nous vaut ta visite ? Le petit doit partir. Le maître va être furieux contre nous…
-Justement, je viens le chercher. Je l’accompagne. J’ai à lui parler.
-Des affaires d’hommes, je suppose ?, se renfrogna l’éducatrice
-Tu supposes mal, trancha M. »
Marc les laissa parler. La polégardienne attrapa le couteau de cuisine et déblaya les restes d’ail sur le plan de travail. L’enfant s’assit et prit un air fatigué. Jouant avec des miettes entre ses doigts, il patienta.
« C’est un secret au nom de l’Empereur ?, demanda rapidement Eva en découpant en petits morceaux rectangulaires ses poivrons.
-Décidément, tu vises mal aujourd’hui. L’Empereur n’a rien à voir là-dedans !
-Alors quoi d’autres ?, se vexa t-elle. Tu comptes le kidnapper et le ramener à Terrae, histoire qu’on vous enferme encore une fois tous les deux ?
-Ah, tu chauffes déjà plus »
Eva lâcha son ustensile, manquant de se couper. Marc releva la tête précipitamment. Sa nuque en craqua.
« Quoi ?, s’écria t-elle. Tu ne parles pas sérieusement évidemment, tu me fais enrager, ou tu es enfin devenu complètement marteau. »
L’agent ne pipa mot. Eva fit mine de s’en satisfaire. Elle s’agita et retroussa ses manches. Elle tourna sa cuillère dans la marmite et d’un geste brusque, elle se tâcha de sauce son tailleur noir.
« J’aime quand tu t’énerves, continua M amusé
-Oh toi, tais-toi ! Tu ne vois pas que je suis pressée ? Je bosse moi, je ne cavale pas je ne sais où dans ma voiture. »
Le polégardien secoua la tête. Un sourire lui apparut sur le bord des lèvres. Marc les observait toujours.
« Alors c’est quoi cette affaire ?, reprit Eva courroucée
-Je croyais que je devais me taire…
-Ne joue pas à ça avec moi ! Tu perdrais, comme toujours. Alors ? »
Marc fit frotter sa chaise et il soupira, assez fortement pour que les deux autres entendent. Eva s’interrompit. Elle tenait une petite éponge dans sa main, grattant sa tâche pour la faire disparaître. L’agent releva un sourcil et mit les mains dans ses poches.
« Quoi ? dirent-ils en même temps
-Vous n’avez pas terminé de vous chamailler vous deux ? »
Les deux polégardiens s’échangèrent un regard puis ils se détournèrent l’un de l’autre. Eva s’empressa d’agripper sa cuillère en bois qui commençait à tomber toute entière. M s’approcha de l’enfant en lui tendant la main.
« Allez, viens. Cette fois, tu n’auras pas que cinq minutes de retard. »
Marc se leva et réajusta son col. Sa chemise blanche tombait sur son pantalon noir. Il resserra mollement sa cravate, pour ne pas qu’elle l’étouffe et retourna ses manches déboutonnées.
« Et tes cheveux ?, releva l’agent
-Oh, ils ont toujours été comme ça. Je pense que le maître n’y prêtera pas attention. »
Le polégardien rit. Il lui passa la main sur le crâne. Le soleil commençait à éblouir par les fenêtres. Il se reflétait dans ses cheveux blonds ébouriffés. Marc ne les avait jamais vraiment peignés. Il se dirigea vers Eva. Sur la pointe des pieds, il déposa ses chaudes lèvres contre la joue froide de l’éducatrice. L’agent croisa les bras. Ils ne partiraient jamais à cette allure. Enfin, Marc saisit son sac en bandoulière.
« Sincèrement, c’est quoi cette affaire ?, tenta une dernière fois Eva en jetant une pincée de sel.
-Tu y tiens vraiment, toi, répliqua M. On ne peut pas avoir nos petits secrets ?
-Allez…, gémit l’éducatrice en prenant un ton plaintif »
L’agent secoua la tête. Il remit ses lunettes sur son nez. Il passa un bras autour de l’épaule de l’enfant et décréta :
« Bah, de toute manière je suppose que Marc te le dira…
-Oui, j’en suis même sûre, confirma Eva en faisant un clin d’œil à l’enfant. Donc ton secret ne servira à rien. Alors ?
-Eh bien alors, tu attendras qu’il te le répète. »
Le sourire d’Eva s’effaça immédiatement. Sa mine rougit et ses yeux lancèrent des éclairs.
« Espèce de…, commença t-elle
-Voyons Eva, la coupa t-il. Voilà bien longtemps que j’ai dépassé ce stade. »
Il rit. Marc aussi. C’en était trop. Les épaules de l’éducatrice s’affaissèrent. Les deux hommes allèrent vers la sortie. Lorsque l’agent ouvrit la porte, elle lança tout de même, d’un air calme :
« Au fait, Marc ! N’oublie pas que demain nous irons choisir ta tenue pour jeudi. J’espère que tu te souviens que le capitaine Ahlabar se fait décorer par l’Empereur. C’est important pour lui. »
Marc leva les yeux au ciel. Eva ne lâcherait jamais. Elle avait raison, son caractère était coriace. Elle passait de la fureur à la sérénité en quelques secondes. Acquiesçant à contre cœur, il referma la porte sans répondre. Finalement, le pire était donc à venir…

J'attends vos avis... même si je pense ne pas avoir foule étant donné qu'il s'agit d'un tome II...
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Message  Darwin Mer 27 Aoû 2008 - 20:01

Ben moi en lisant en travers, je retrouve un énorme défaut que t'avais dans le tome 1 :
Finalement, le pire était donc à venir…
On se fait spoiler par ce genre de phrase. C'est pour ça qu'on est souvent à moitié surpris par la tournure que prend l'histoire puisqu'on est averti "que ça ne fait que commencer" ou un truc du genre à chaque épisode. C'est dommage parce que tu flambes l'effet de surprise qu'il pourrait en résulter Wink
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Message  Pacô Mer 27 Aoû 2008 - 20:13

Beh, t'as mal lu là xD.
Le pire qui est à venir, c'est pas pour l'histoire qui va se dérouler ensuite. C'est juste une pensée ironique du héros Smile. Peut être me suis-je mal exprimé Neutral.
En gros, il vient d'échapper aux instructions d'Eva. Et, en se croyant libre, elle vient de lui dire qu'il fallait allait se fringuer l'aprèm'. Et comme il aime pas ça, il trouve que le pire est à venir... Mais cela n'a aucune incidence sur le livre Smile.
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Message  Darwin Mer 27 Aoû 2008 - 20:42

Peut-être sur ce coup-là oui, j'ai lu en travers. Mais pour le tome I c'est une erreur qui revient souvent Smile
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Message  Pacô Mer 27 Aoû 2008 - 21:12

Ouais, je sais... Enfin, le souci, c'est qu'à la base c'était une histoire créée pour les forums... donc, chaque fin d'épisode devait donner envie de lire la suite...
Bref. Tu as fini le tome I en fait?
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Message  Darwin Mer 27 Aoû 2008 - 21:55

pas loin
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Message  lauranounette_# Dim 14 Sep 2008 - 15:54

Pacô a écrit:Première partie:


Episode 2


La salle résonna lorsque Marc posa son bol de café sur la longue table cirée. Eva leva les yeux. Elle s’affairait aux fourneaux. Elle chantonnait discrètement en retournant les morceaux de viande qui mijotaient entre les carottes soigneusement épluchées. Parfois, elle goutait la sauce brûlante en avançant prudemment sa cuillère en bois près de sa langue. Longuement, elle savourait, exerçant toute l’efficacité de ses papilles gustatives puis elle rajoutait une pincée de sel ou de poivre, selon les résultats de sa dégustation. Sur son plan de travail, elle avait découpé de l’ail. Le couteau reposait à côté. L’ail ne lui procurait aucune larme. La cuisine était son domaine, son royaume, son empire. Elle connaissait la moindre de ses vertus, comme le meilleur général situait le moindre de ses soldats. Le sucré et le salé n’avaient aucun secret, pas plus que les agents envers l’Empereur. Des fines herbes pendaient dans des récipients au-dessus de ses casseroles. Voyant qu’il avait terminé, elle tourna une dernière fois sa préparation et s’approcha de l’enfant. Ses talons claquaient sur le sol nu, en pierre brute. Elle examina le verre vide de jus d’orange, les miettes du pain de mie et les quelques gouttes de café, et souffla.
« Tu manges trop vite…
-Le maître n’aime pas quand je suis en retard, Eva, tu le sais bien. »
Eva (répétition, "celle-ci" ? même si c'est moche) sourit. Ses dents blanches firent contraste avec son tailleur exemplaire, noir. Seule la boucle de sa ceinture était argentée. Sa mèche passée sur le côté, tomba négligemment devant son nez, dissimulant ses yeux étrangement gris. La beauté de son regard semblait irréelle. Elle jeta un œil par la fenêtre. Le soleil s’était à peine réveillé. Ses rayons cuivrés transperçaient à travers (le "à travers" sert à rien je pense) les carreaux couverts de rideaux brodés. La septième heure du matin n’avait pas encore sonné. La jeune femme replaça ses cheveux blonds sous sa barrette dorée et répondit :
« Je ne vois aucun lien entre l’humeur du maître et ta santé, mon petit Marc. C’est mauvais de manger vite, que le maître soit content ou pas.
-Tu me feras donc la morale tous les matins ?, soupira Marc
-Tous les matins, acquiesça Eva en hochant la tête. Du moins, jusqu’à ce que tu comprennes que mon caractère est plus coriace que celui du maître, rajouta t-elle. »
L’amusement se peignait sur ses traits. L’enfant rit. Puis, prenant un air extrêmement sérieux, il sermonna :
« Attention Mademoiselle, si le maître vous entendait…
-Ah, mais il ne m’entend pas du haut de sa tour, répliqua t-elle faussement vexée. La conséquence de ta supposition ne me touche donc pas. »
Marc consentit. Il s’essuya la bouche dans sa serviette bleue marine. L’étoffe était douce et elle n’irritait pas ses lèvres humides. Aux extrémités, l’insigne de l’Empire faisait une petite bosse. Marc n’avait encore jamais compris sa signification. Longuement, il l’avait analysé. Il ressemblait au symbole mathématique pi, comme le lui enseignait jadis Mme Jachère, à l’école Zelder. Cependant, au-dessus de sa barre horizontale, deux autres traits obliques étaient surmontés d’un œil. Cet œil l’avait intrigué. Ce n’était qu’une image mais il paraissait le voir, comme si un visage se cachait autour. Eva se pencha, coupant court à ses réflexions, et se saisit du bol.
« Allez, je te taquine mais j’ai du travail. Monte plutôt à ton cours. »
Marc s’agrippa au récipient et secoua la tête. D’un geste brusque, il le tira, faisant lâcher prise à la polégardienne. Surprise, Eva fronça les sourcils. Marc baissa la tête et murmura :
« Tu sais bien que je n’aime pas quand tu fais ça…
-Que je fais quoi ? interrogea la jeune femme, sachant pertinemment la réponse.
-Tu le sais très bien. »
Marc reposa son bol et ramassa ses déchets. Il reboucha la petite bouteille de jus d’orange et attrapa son verre. Qu’avaient-ils tous à lui ouvrir les portes à son passage ? Qu’avaient-ils tous à s’écarter dans les couloirs ? Pourquoi ne lui faisaient-ils aucune critique sur sa conduite ? Eva le regarda puis elle l’arrêta d’un geste autoritaire :
« Écoute, c’est mon travail tout ça. Laisse-moi débarrasser la table…
-Non, tu n’es pas mon domestique !, s’offusqua subitement l’enfant. Je me débrouille très bien tout seul. Je peux manger tout seul. Je peux boire tout seul. Alors je peux très bien ranger tout seul, non ? Maman n’aime pas quand je ne m’occupe de rien. Elle veut que je sois autonome, elle au moins. Elle ne me prenait pas pour un flemmard… »
Eva ne dit rien. Elle se contenta d’approuver docilement de la tête. Marc se renfrogna. Il en avait assez d’être considéré comme un prince ici. Tout le monde le respectait comme un roi. Il en arrivait presque à penser qu’on lui conférait l’autorité de l’Empereur. Les séances avec le maître étaient, elles-aussi, un privilège. Finalement, sa colère s’effaça, comme un message, inscrit sur une plage de sable, anéanti par une vague déferlante. Il osa affronter le regard enjoué de son éducatrice préférée et il s’excusa, d’une petite voix enrouée :
« Je suis désolé. Je n’aurais pas du te comparer à maman…
-Ne t’en fais pas ! Je sais qu’elle te manque, tu me l’as assez confié. Ce n’est pas un reproche, se rattrapa t-elle en apercevant la figure butée de l’enfant. Je ne serais ni sa remplaçante ni ta domestique. Pour qui crois-tu que je travaille en réalité ? »
Elle le fixa volontairement, un sourcil relevé. Elle agitait son index pour donner un peu plus de fermeté à ses propos. Puis, elle laissa planer un instant de silence. La question n’attendait rien d’autre. Marc approuva mollement, peu convaincu. Il lâcha son bol et se rabattit sur sa chaise. Evidemment, l’Empereur était le maître des lieux. Tout le monde était à son service, comme le lui faisait gentiment remarquer Eva. Le résultat était concluant, elle rompit alors l’aphasie stagnante.
« Petit nigaud ; je ne fais que mon travail, comme je te l’ai toujours dit. Dorénavant, tu ne broncheras plus. »
Marc opina du chef résolument. Il avait compris la leçon. Elle reprit alors son air réjoui et tira le bol vers elle.
[...]

Pacô a écrit:Seconde partie:

[...]
« Bon. File maintenant ! Je croyais que le maître n’aimait pas tes retards. On ne dira pas que c’est moi qui t’empêche d’arriver à l’heure. Je crois que depuis deux ou trois jours tu arrives cinq minutes après le début du cours.
-Je crois que depuis deux ou trois jours tu me retiens cinq minutes avec tes discours, railla Marc en imitant la voix de son éducatrice.
-Chenapan !, gloussa Eva »
Elle assena une légère tape, qui s’apparentait d’ailleurs plus à une caresse, derrière la tête de l’enfant avec sa cuillère en bois. Marc se leva d’un bond et courut jusque vers les fourneaux. Il s’arrêta devant la marmite qui mijotait et trempa son doigt, qu’il retira vivement. Il le suça et se tourna vers Eva qui secouait la tête en signe de reproche.
« Humm ! Tu excelles en ce moment ma chère Eva ! »
La jeune femme leva sa cuillère et fit mine de vouloir lui lancer. Aussitôt, Marc se rétracta et s’écarta. Ils rirent de bon cœur quand on frappa à la porte.
« Entrez ! » cria alors Eva.
L’agent M apparut derrière le battant. Refermant derrière lui, il mit sa main gauche sur la hanche. Il enleva sa paire de lunettes de soleil et les regarda, hilare.
« Toujours aussi sérieux vous deux !, ironisa-t-il
-Que veux-tu, il faut bien trouver de l’humour entre vos faciès sombres de toi et tes collègues. »
Elle avait répondu cela en se dirigeant vers sa préparation. Elle plongea sa cuillère entre les carottes et elle baissa un peu les flammes sous la marmite. Enfin, elle se tourna vers l’agent.
« Alors, que nous vaut ta visite ? Le petit doit partir. Le maître va être furieux contre nous…
-Justement, je viens le chercher. Je l’accompagne. J’ai à lui parler.
-Des affaires d’hommes, je suppose ?, se renfrogna l’éducatrice.
-Tu supposes mal, trancha M. »
Marc les laissa parler. La polégardienne attrapa le couteau de cuisine et déblaya les restes d’ail sur le plan de travail. L’enfant s’assit et prit un air fatigué. Jouant avec des miettes entre ses doigts, il patienta.
« C’est un secret au nom de l’Empereur ?, demanda rapidement Eva en découpant en petits morceaux rectangulaires ses poivrons.
-Décidément, tu vises mal aujourd’hui. L’Empereur n’a rien à voir là-dedans !
-Alors quoi d’autres (il sert à quelque chose le "s" là ?) ?, se vexa t-elle. Tu comptes le kidnapper et le ramener à Terrae, histoire qu’on vous enferme encore une fois tous les deux ?
-Ah, tu chauffes déjà plus. »
Eva lâcha son ustensile, manquant de se couper. Marc releva la tête précipitamment. Sa nuque en craqua.
« Quoi ?, s’écria t-elle. Tu ne parles pas sérieusement évidemment, tu me fais enrager, ou tu es enfin devenu complètement marteau. »
L’agent ne pipa mot. Eva fit mine de s’en satisfaire. Elle s’agita et retroussa ses manches. Elle tourna sa cuillère dans la marmite et d’un geste brusque, elle se tâcha de sauce son tailleur noir.
« J’aime quand tu t’énerves, continua M amusé.
-Oh toi, tais-toi ! Tu ne vois pas que je suis pressée ? Je bosse moi, je ne cavale pas je ne sais où dans ma voiture. (un "!" ne serait pas mieux placé ici nan ?) »
Le polégardien secoua la tête. Un sourire lui apparut sur le bord des lèvres. Marc les observait toujours.
« Alors c’est quoi cette affaire ?, reprit Eva courroucée.
-Je croyais que je devais me taire…
-Ne joue pas à ça avec moi ! Tu perdrais, comme toujours. Alors ? »
Marc fit frotter sa chaise et il soupira, assez fortement pour que les deux autres entendent. Eva s’interrompit. Elle tenait une petite éponge dans sa main, grattant sa tâche pour la faire disparaître. L’agent releva un sourcil et mit les mains dans ses poches.
« Quoi ? dirent-ils en même temps.
-Vous n’avez pas terminé de vous chamailler vous deux ? »
Les deux polégardiens s’échangèrent un regard puis ils se détournèrent l’un de l’autre. Eva s’empressa d’agripper sa cuillère en bois qui commençait à tomber toute entière. M s’approcha de l’enfant en lui tendant la main.
« Allez, viens. Cette fois, tu n’auras pas que cinq minutes de retard. »
Marc se leva et réajusta son col. Sa chemise blanche tombait sur son pantalon noir. Il resserra mollement sa cravate, pour ne pas qu’elle l’étouffe et retourna ses manches déboutonnées.
« Et tes cheveux ?, releva l’agent
-Oh, ils ont toujours été comme ça. Je pense que le maître n’y prêtera pas attention. »
Le polégardien rit. Il lui passa la main sur le crâne. Le soleil commençait à éblouir par les fenêtres. Il se reflétait dans ses cheveux blonds ébouriffés. Marc ne les avait jamais vraiment peignés. Il se dirigea vers Eva. Sur la pointe des pieds, il déposa ses chaudes lèvres contre la joue froide de l’éducatrice. L’agent croisa les bras. Ils ne partiraient jamais à cette allure. Enfin, Marc saisit son sac en bandoulière.
« Sincèrement, c’est quoi cette affaire ?, tenta une dernière fois Eva en jetant une pincée de sel.
-Tu y tiens vraiment, toi, répliqua M. On ne peut pas avoir nos petits secrets ?
-Allez…, gémit l’éducatrice en prenant un ton plaintif. »
L’agent secoua la tête. Il remit ses lunettes sur son nez. Il passa un bras autour de l’épaule de l’enfant et décréta :
« Bah, de toute manière je suppose que Marc te le dira…
-Oui, j’en suis même sûre, confirma Eva en faisant un clin d’œil à l’enfant. Donc ton secret ne servira à rien. Alors ?
-Eh bien alors, tu attendras qu’il te le répète. »
Le sourire d’Eva s’effaça immédiatement. Sa mine rougit et ses yeux lancèrent des éclairs.
« Espèce de…, commença-t-elle
-Voyons Eva, la coupa t-il. Voilà bien longtemps que j’ai dépassé ce stade. »
Il rit. Marc aussi. C’en était trop. Les épaules de l’éducatrice s’affaissèrent. Les deux hommes allèrent vers la sortie. Lorsque l’agent ouvrit la porte, elle lança tout de même, d’un air calme :
« Au fait, Marc ! N’oublie pas que demain nous irons choisir ta tenue pour jeudi. J’espère que tu te souviens que le capitaine Ahlabar se fait décorer par l’Empereur. C’est important pour lui. »
Marc leva les yeux au ciel. Eva ne lâcherait jamais. Elle avait raison, son caractère était coriace. Elle passait de la fureur à la sérénité en quelques secondes. Acquiesçant à contre cœur, il referma la porte sans répondre. Finalement, le pire était donc à venir…

Voilà jme suis éclatée à corriger tes fautes, j'espère que j'ai tout arrangé xD.


Dernière édition par lauranounette_# le Dim 14 Sep 2008 - 16:57, édité 1 fois
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Message  Vermeille Dim 14 Sep 2008 - 16:10

O_O

Que vois-je ?

N'oublies avec un s ? Les verbes du premier groupe à l'impératif ne prennent pas de s à la deuxième personne du singulier.
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Message  lauranounette_# Dim 14 Sep 2008 - 16:56

Ok j'en étais pas sûre donc j'ai demandé à ma mère, elle m'a dit que ça en prenait un. Tant pis jvais l'enlever
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Message  Vermeille Dim 14 Sep 2008 - 17:48

Ah, ces parents !

Bon, faut que je mettre à la lecture, moi...
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Message  Pacô Dim 14 Sep 2008 - 18:17

Ouh bah merci de la correction Smile.
Je pensais pas que ça se lirait étant donné que pas grd monde a pu lire le tome 1...
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Message  lauranounette_# Lun 15 Sep 2008 - 18:44

Mais mwa j'ai pu =D
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Message  Pacô Sam 20 Sep 2008 - 12:48

Bon et bien, puisque tu aimes, voilà la suite Razz.
J'en mets moins souvent, mais les épisodes sont longs ^^'.
Bonne lecture à tous (j'espère xD).


Episode 3


Les couloirs s’éclairaient à leur passage. Il était encore tôt et le soleil n’était pas assez haut dans le ciel. L’agent M mit les mains dans ses poches. Les clefs de sa berline dansaient entre ses doigts. Il baissait la tête. Marc ignora, laissant son protecteur réfléchir. Les murs autour de lui étaient translucides. Cette aile du palais se distinguait par sa luminosité. En effet, le soleil s’accaparait l’espace. Sur les parois, des artistes avaient posé des vitraux colorés. Ainsi, les rayons, en les transperçant, formaient une image éblouissante. Et comme la lumière ne provenait jamais du même endroit au fil de la journée, la représentation changeait d’aspect. Les polégardiens avaient étudié un système pour qu’à chaque nouvelle heure, elle prenne une configuration différente. Aujourd’hui, le corridor était désert. A la moitié de l’après-midi, il se noircirait de monde. Le palais recelait de couloirs étonnants. Mais celui-ci semblait l’un des plus réputés. De plus, la vue sur la capitale en contrebas était magnifique. On distinguait au loin les murs parsemés de tours. La ville mêlait plusieurs époques, elle était très étrange. Marc n’y allait que très rarement. Les agents n’aimaient pas beaucoup le laisser seul dans les rues.
« Les intempéries au-dehors se sont calmées. La campagne sera accessible en fin de matinée. » La voix provenait du plafond. Elle avait toujours été là. Elle avait fait sursauter Marc lors de sa première visite. Tout le monde l’appelait Lutz, même l’agent M. Elle servait de radio, de journaliste ou de météorologue. Elle donnait l’actualité de la capitale et indiquait la plupart du temps la situation de l’Empereur. Parfois, elle interpellait un agent lorsque l’affaire était urgente, mais elle ne se souciait que très rarement de quelqu’un en particulier. L’agent M se gratta la tête.
« Bien, on pourra sortir cet après-midi si tu veux… »
Marc acquiesça d’un hochement de tête. Il avait hâte. Le palais, malgré son immensité, l’étouffait. La campagne était souvent inabordable. C’était une particularité de l’Empire. Elle l’avait étonnée lorsqu’on lui avait dit, mais il avait consenti, à la longue. Les polégardiens se concentraient en ville et personne ne vivait à l’extérieur des murs. Les cultures étaient travaillées la journée. La nuit, tout le monde devait rentrer. Ceux qui restaient au-dehors étaient condamnés pour outrage envers la sécurité nationale. Et l’Empire suivait strictement ses lois. Aucun traitement particulier n’était accepté, pas même à l’Empereur. Marc trébucha sur un repli de tapis. M le retint à bout de bras.
« Fais attention où tu mets les pieds ! »
Marc se redressa, vexé. Il s’extirpa des mains chaleureuses de l’agent et s’épousseta.
« Pas ma faute… C’est le tapis…, marmonna t-il plus à lui-même qu’au polégardien
-En effet, plaisanta l’agent, hilare. Les tapis de l’Empire sont de plus en plus sadiques ces temps-ci. »
Il lui tapota l’épaule et rit. Marc enfonça à son tour les poings dans ses poches et grogna. Il était réellement en retard cette fois-ci. Le maître lui ferait la morale sur la ponctualité. L’enfant serra des dents et accéléra le pas. M le lui emboita.
« Marc, commença t-il, je dois tout de même te parler…
-Et le maître ?, demanda l’enfant d’un air las
-Le maître attendra. »
Le ton de l’agent était devenu grave. De l’index, il appuya ses lunettes sur son nez. Ce geste montrait son agitation intérieure. Il était troublant. Marc avait peu à peu décrypté le comportement des polégardiens. Sur Terrae, on les imaginait imperturbables, impassibles, dénués de sentiments. Or, en vérité, ils possédaient un cœur bien plus gros que le moindre citoyen de la République. Ils aimaient. On l’oubliait souvent. Et c’est cette passion qu’il était difficile à percevoir chez eux tellement elle était profonde et non superficielle. L’agent M agrippa l’épaule de l’enfant et la tourna vers lui. Il baissa encore légèrement le buste puis il inspira profondément.
« Voilà… Comme tu le sais, je reviens d’une mission sur Terrae il y a quelques jours… »
Marc le toisa, surpris. Il écarquilla les yeux puis fronça les sourcils. Il prit la main de l’agent et la décala un peu.
« Oui, et alors ? »
M se rendait régulièrement sur l’autre monde. L’arrivée de Marc n’avait pas chamboulé ses allées et venues. Marc ne voyait rien d’étonnant à cette nouvelle. Cependant, il jugea que M connaissait l’importance de ses propos. Il ralentit sa marche.
« Ma mission consistait à garantir la sécurité des citoyens qui s’allient avec nous. Le gouvernement de Mirelly ne plaît pas autant qu’à l’origine. Nous pourrions organiser la restauration de Monsieur Mernine au pouvoir…
-Merci de ces infos, le coupa Marc, légèrement sur la défensive. Mais excuse-moi de ne pas trop vouloir m’intéresser à mon monde. Ce qu’il m’a fait, je ne lui pardonnerai jamais.
-Je comprends, approuva l’agent immédiatement
-Je sais, répondit l’enfant. Moi, ce que je comprends moins, c’est pourquoi tu me parles de ça… »
L’agent s’enfonça une nouvelle fois les lunettes sur son nez. Quelque chose de sérieux le tourmentait. Les clefs dans sa poche tintèrent plus rapidement. Marc l’interrompit en lui posant la main sur l’épaule, à son tour.
« Qu’est-ce qu’il y a ? Crache le morceau, je ne t’en voudrai pas…
-J’ai vu tes parents, Marc. »
Il avait dit ça si précipitamment que l’enfant sursauta. Puis, son cœur se serra. Les souvenirs si souvent refoulés depuis les derniers mois, ressurgirent, jaillissant par tous les pores de son cerveau. Marc chancela. Il se rattrapa à un buffet de verre. Les coupes de fleurs s’entrechoquèrent. Quelques pétales tombèrent.
« … et j’ai aussi vu Roald, termina le polégardien en un souffle »
C’en était trop. Ils lui manquaient horriblement. Chaque soir, lorsqu’il se retrouvait seul dans sa chambre du palais, il tentait d’échapper à sa mémoire. Il concentrait son esprit sur une tâche mineure, comme un devoir de l’un des maîtres, et il s’y accrochait, donnant à ce misérable travail un intérêt essentiel. Les larmes vinrent lui piquer le coin des yeux. Il renifla à plusieurs reprises pour contenter ses sanglots. Finalement, il réussit à ouvrir la bouche et à articuler, d’une faible voix :
« Ils vont bien ? »
L’agent secoua la tête. D’un geste brusque, il retira ses lunettes et fixa son protégé. Ses iris se dilatèrent puis se reformèrent. Le silence était étonnant dans ce couloir par habitude assourdissant.
« Ce serait te mentir que de dire oui, lâcha t-il. Roald se remet mal de sa jambe amputée. Les séances de rééducation ont atténué ses douleurs mais elles ne les lui ont pas effacées. On m’a dit que les soins n’ont pas été apportés à temps. Et son médecin a mystérieusement disparu au cours de son rétablissement.
-Le pauvre, chuchota Marc.
-Tu ne sais pas le pire. »
L’enfant ferma les yeux, comme pour se protéger de ces mauvaises nouvelles. Son ami, son plus tendre ami, celui avec qui il avait partagé son enfance, ses confidences, ses sentiments, luttait contre une fatalité accablante. Marc se sentit coupable, derrière les murs de verre du palais. Il était impuissant sur ce monde. Il ne pouvait l’aider… D’un hochement de tête, il fit signe au polégardien de poursuivre.
« Marc, je ne sais pas s’il est bien raisonnable de te dire ça. Je te vois assez perturbé, je n’aurais pas du…
-Non au contraire, dis-moi tout, qu’on en finisse. Souffrir à petit feu, ce n’est pas vraiment mon truc…
-Bien, approuva l’agent, gêné. Depuis ton départ de Terrae, il y a une rumeur qui courre à ton sujet, enfin du moins, qui courre au sujet d’un enfant disparu. Elle dit que l’Empire, par folie et pour montrer l’exemple face à l’avènement de Mirelly, aurait enlevé, torturé et sauvagement assassiné cet enfant. On pense que c’est le gouvernement qui la répand, histoire d’aigrir les cœurs contre nous. Marc, sois courageux, ce que je vais t’apprendre risque de te faire mal…
-Vas-y, murmura Marc, pâle comme un linge.
-Bon, acquiesça M. Eh bien, cette rumeur est arrivée aux oreilles de ton ami. Roald te croit mort. Et il ne souhaite que deux choses, te venger et détruire l’Empire. Je n’ai jamais pu l’approcher. Il m’aurait égorgé vif. D’ailleurs, il ne m’a pas vu, il ne sait pas que je me suis renseigné sur lui. C’est une jeune médecin qui m’a divulgué ces informations. Elle est de notre côté, une certaine Nicol.
-C’est affreux, soupira l’enfant aux bords des larmes. Non pas ça… Il faut l’avertir, il faut lui révéler la vérité, il faut que je le voie…
-Chut, calme-toi, l’interrompit l’agent. Tu n’iras nulle part pour l’instant. Comprends-moi bien, l’Empereur veut te garder à ses côtés.
-Et mes parents ?, implora l’enfant, ignorant totalement les dires du polégardien. Ils vont bien ? Eux aussi me croient mort ? C’est impossible ! Pas eux non plus…
-Calme-toi, répéta l’agent en le serrant contre lui. Rassure-toi, tes parents savent. L’Empereur les a mis immédiatement au courant, sitôt ton arrivée ici. Tu le sais très bien. Fais fuir ta panique, elle t’embrouille l’esprit. » [...]
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