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Le Véritable Visage de la Lumière - Tome II

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Message  Pacô Mar 21 Oct 2008 - 14:46

Hum, oui j'avoue... Tous ces épisodes ne sonjt que presque que des premiers jets. Vu que c'est justement le nouveau tome ^^.
Je suis au lycée en ce moment, donc je n'ai aps accès à mes propres écrits... Faudrait que je revienne dessus une fois chez moi (le week end donc). (oui il pleut, donc je glande au CDI XD).
Pour le recul en précaution, ce sont des médecins. Ce n'est pas de la peur, mais juste que ils veulent que ça marche... Et donc ils reculent lentement, au moindre signe alertant, ils partent ou reviennent à la charge.
Pour la panique du soldat, elle est compréhensible. La fameuse Lumière a tué l'an passé, et ils cotoient un phénomène complètement iréel. Je suppose que tes propres connaissances ne sont pas confrontées à ça? XD

Pour le reste, je dosi revoir, tes remarques me paraissent correctes Smile. Mais là, comme je le disais précédemment, j'ai aps mes écrits sous la main. Merci bien quand même Smile.
Tu me diras si la suite (qui est encore un premier jet ^^) te plaît.
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Message  Pacô Dim 23 Nov 2008 - 13:09

Bon, voilà enfin le 7ème épisode... Je ne suis pas sûr si je continue de le compléter ou non, ou si je passe au 8ème pour faire la suite, mais voilà de quoi déjà lire (et pas trop à la fois, c'est toujours mieux Very Happy).
Donc, dites moi ce que vous en pensez...

Episode 7

Eva pressa le pas dans le long corridor qui traversait l’aile gauche du palais. Sa paire de lunettes de soleil était négligemment passée sur le bord de la poche de sa jacket noire. Sa jupe, moulante, longeait ses formes arrondies et bombées. Des collants sombres recouvraient ses fines jambes féminines qui se terminaient par des chausses à talons brillants. Elle était l’exemple même de la qualité irréprochable de l’Empire. Ses pas, décidés, résonnaient entre les murs recouverts de riches tentures pourpres. Quelques nobles bustes oubliés par le temps la scrutaient d’un air dédaigneux, comme dérangés dans leur sommeil de marbre. Leurs regards éternels la dévisageaient, l’accusant d’un crime qu’elle ne semblait pas avoir commis. Eva se contentait de les ignorer et de presser sa foulée. Elle n’aimait guère cette partie du palais qu’elle estimait beaucoup trop obscure à son goût. L’Empereur avait annoncé qu’il la rénoverait en temps voulu mais que les problèmes financiers au centre de l’actualité impériale ne permettait pas ce genre de fantaisie. Le Maître avait d’ailleurs rajouté, en parallèle, qu’il préférait s’engager à apporter un soutient budgétaire aux familles de la capitale, ce qui avait fait grincer les dents du Grand Conseil. Eva, elle aussi, avait reçu cette nouvelle en pinçant des lèvres. Elle esquissa néanmoins un morne sourire lorsqu’elle se récita encore une fois les paroles effrontées de sa Majesté. « J’estime qu’il est préférable que les dîners officiels soient moins copieux mais que tout le monde ait une denrée dans son assiette. » Il avait dit cela en tournant son visage masqué d’or, gravé d’un regard énigmatique, vers les vieux conseillers de la capitale qui acceptaient encore de se rendre aux discours de l’Empereur. Les parlementaires s’étaient remués sur leurs sièges, lançant même des regards plein de reproches au Maître tout de noir vêtu, mais ils s’étaient tus. Peut être était-ce dû à la présence des nombreux agents qui montaient la garde, ou tout simplement parce qu’ils n’avaient pas eu le courage de relever cette insinuation vexante, néanmoins, l’Empereur avait pu terminer son allocution dans le calme. Il s’était ensuite retiré dans ses appartements, laissant les parlementaires une nouvelle fois sur leur faim. A quoi rimaient toutes ces transactions, ces dépenses et cette quête que s’était fixée le Maître ? Depuis presque une décennie, la maison impériale gardait soigneusement ses secrets et les conseillers enrageaient. C’était le jeu du pouvoir de l’Empire…
La jeune polégardienne atteignit enfin la porte noire, blindée d’un alliage indestructible. Le palais en comptait non loin d’une trentaine, mais Eva ne les connaissait sûrement pas toutes. Elle saisit le cordon en cuir autour de son cou. Une petite carte magnétique pendait à son extrémité. D’un geste rapide, elle la passa dans le lecteur qui semblait le seul à apporter une petite lueur rouge dans ce couloir ténébreux. La lueur se verdit et la porte se sépara en deux. Avec soulagement, elle scruta une dernière fois le corridor avant de s’engouffrer à l’extérieur. L’entrevue avec Sa Majesté ne l’avait que plus angoissée et cette atmosphère pesante l’indisposait davantage. Le flot d’agitation se déversa alors sur elle, comme une énorme vague froide de plusieurs mètres de haut, brisant le silence insoutenable. Elle en demeura abasourdie quelques secondes, puis, reprenant ses esprits, elle s’avança sur le passage au-dessus du hall bondé. Les fenêtres toutes autour répandaient une onde de lumière matinale qui lui conféra un bien-être immédiat. Elle remarqua que son dos était raidi et moite et que sa coiffure était ébouriffée. Voilà longtemps qu’elle ne s’était pas abandonnée à cet état critique. Un agent passa devant elle. Aimablement, il la salua, retirant ses lunettes noires mais Eva sentait qu’il s’interrogeait sur son allure. La jeune femme lui rendit son hochement de tête et lui décocha le plus beau de ses sourires. A sa plaque sur son veston, elle apprit que cet officier se prénommait Karl et qu’il n’était que d’une sous-catégorie. Néanmoins, pendant qu’elle se recoiffait, elle brisa l’étrange malaise qu’ils entretenaient.
« Quelle drôle d’agitation il y a en bas, vous ne trouvez pas ? »
L’agent Karl eut un petit rire réservé. Ses yeux n’osaient pas vraiment la fixer et ils échappaient aux griffes grises de ceux d’Eva. Se grattant le menton par inadvertance et surtout parce qu’ils ne savaient pas réellement quoi faire de ses mains devant une si éminente femme de l’Empire, il répondit d’une voix gênée :
« Madame l’Intendante, sans vous offenser, cela fait quatre jours que ça dure. Depuis l’annonce de l’Empereur exactement. Vous devriez mieux le savoir que moi, puisque c’est vous qui avez donné votre accord. »
Eva se sentit tout à coup stupide. Evidemment, tous ces polégardiens n’étaient pas juste là pour visiter le palais. Ils attendaient simplement l’argent qui leur était promis. Elle plissa d’une main fébrile les froissures de sa jacket et se pencha par-dessus la rampe ciselée et parée de banderoles festives. Elle essayait d’ignorer l’attitude ahurie de l’agent Karl. Depuis combien de temps n’avait-elle pas mise les pieds dans le hall ? Elle n’eut pas le courage de compter mais un nombre assez important se profilait. Elle se souvenait que la dernière fois, elle avait orchestré la décoration des parties visibles au public. L’été approchait, le soleil réchauffait les cœurs et les soucis s’évaporaient quelques temps. C’était du moins le but de ses guirlandes brillantes et celui du gouvernement impérial. L’Empire était tout puissant et rien n’entraverait sa force. Eva arrivait presque à y croire, tant elle se le persuadait. D’une démarche nettement plus enjouée, elle longea la rampe et se dirigea, en tournant sur sa gauche, vers les escaliers desservant le hall. Karl la suivit puis il obliqua sur les étages supérieurs, ne souhaitant pas prolonger le malaise avec l’Intendante impériale. De longues files d’attente se déployaient des guichets impériaux saturés. La fameuse annonce de l’Empereur, la semaine dernière, avait attiré ceux dans le besoin. Haussant les épaules, Eva dévala les marches. Quelques regards se posèrent sur elle, quelques bras s’enfoncèrent dans des côtes et quelques autres messes basses se blottirent dans les oreilles des curieux. Eva fit semblant de les négliger, savourant cependant sa notoriété. On ne voyait pas souvent l’Intendante du palais se mélanger aux sujets de la capitale. Attrapant ses lunettes noires, elle les plaqua sur son nez parfaitement droit et se fraya un passage dans la foule jusqu’à la sortie.
« Madame, l’interpellèrent plusieurs hommes ou femmes d’une voix plaintive. Aurons-nous tous de quoi subsister ? »
Eva ne répondit pas, comme si elle n’avait rien entendu. Elle n’éprouvait pas vraiment de pitié pour tous ces polégardiens qui allaient chercher l’aumône au palais. Ils avaient décidé il y a longtemps que l’Empereur serait séparé de l’Etat, du Grand Conseil, mais lorsque ce dernier ne pouvait plus faire face aux troubles financiers, ils revenaient docilement pleurer dans les jupons de Sa Majesté. Eva s’était fermement opposée à cette soudaine générosité du Maître au masque d’or à donner au peuple, mais elle avait finalement cédé. L’Empereur lui avait confié la tâche d’éduquer l’enfant en échange de son accord. Elle n’avait pas résisté longtemps à cet honneur considérable.
« Madame, répondez-nous ! relancèrent les polégardiens d’un ton légèrement menaçant. »
L’Intendante arrêta sa progression. Elle soupira puis se retourna. Ses lunettes noires se baissèrent et se délogèrent de leur place pour rejoindre la paume de l’Intendante. Son regard gris mais farouche les intimida. Aucun d’entre eux n’avait l’allure d’un miséreux. Leurs manteaux brodés, leurs chausses raffinées ou même simplement leurs visages lisses et purs suffisaient à montrer qu’ils ne vivaient pas dans la rue. De toute façon, personne ne vivait dans la rue dans la capitale. Le contraire faisait désordre et la toute puissance de l’Empire aurait pu être controversée.
« L’Empereur vous l’a annoncé. Si vous ne croyez pas en lui, la porte vous est grande ouverte. »
D’un geste de la tête elle indiqua l’imposante entrée ornée de sculptures. Sa voix résonnait dans le hall qui s’était tu. Même les employés impériaux aux guichets avaient momentanément suspendu leur travail pour scruter l’Intendante. Les joues de cette dernière s’empourpraient de colère et on devinait aisément les éclairs que lançaient ses pupilles grises. Un blond, arrogant, osa cependant lui tenir tête. Il s’interposa et la toisa de haut en bas, comme un touriste examine une statue. Un rictus indigné se dessinait sur ses traits.
« Il est facile de dire ça lorsque l’on mange couramment à la table de Sa Majesté, fit-il d’un ton acerbe.
-Je vous l’accorde, mais il est encore plus simple de lui soutirer de l’argent sans remplir aucune haute fonction en compensation, répliqua Eva. Si cela peut vous consoler, je n’étais pas pour à l’origine.
-C’est honteux ! se renfrogna un autre polégardien vêtu d’un costume bleu. Cet argent, c’est celui de l’Empereur et il nous l’offre. Nous ne lui soutirons pas. Et nous en avons grandement besoin si nous ne voulons pas devenir pauvres… »
Cette remarque fit sourire l’Intendante. Elle faillit même éclater de rire tant cette insinuation la stupéfiait. Elle doutait que seulement l’un d’entre eux sache véritablement la signification du mot pauvreté. L’Empire vivait dans l’opulence et le faste continuels et ce, depuis des siècles. Tout était richesse, dorure ou marbrerie. Il ne savait même plus quoi inventer pour rendre de nouveaux services. Brusquement, elle n’eut plus envie de se rabaisser à leur répondre. Ils n’importaient que très peu dans son objectif à redresser la situation. Des affaires bien plus importantes l’attendaient, comme la survie de l’Empire par exemple. Elle leur tourna le dos, ne s’attardant pas davantage sur un débat sans fondement. L’Empire leur offrirait encore à tous des richesses à profusion et ils repartiraient consolés et soulagés de voir que leur état était toujours capable de les entretenir. Eva parut presque courir vers la sortie.
« Mais Madame…, appelèrent les polégardiens déboussolés par cette subite attitude de l’Intandante.
-Je vous invite à vous rendre sur l’autre monde ! Eux vous montreront ce qu’est la pauvreté ! les coupa-t-elle d’une voix tonnante avant de s’engager sur le majestueux perron de l’entrée du palais ».
La mention de Terrae et ses citoyens projeta un immense malaise dans le hall, mais Eva était déjà dehors, laissant les polégardiens outrés. Elle savait que certains reproches lui seraient fait, que le Grand Conseil en profiterait pour lancer quelques réflexions acides et que l’opinion publique la détesterait. Cependant, ce n’était rien à comparer de sa tâche qui lui était conférée. Si elle échouait, il n’y aurait plus de maison Impériale, plus de Grand Conseil, ni même d’opinion publique…


Dernière édition par Pacô le Dim 23 Nov 2008 - 16:41, édité 1 fois
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Message  lauranounette_# Dim 23 Nov 2008 - 16:28

Episode 7

Ces pas, décidés, résonnaient entre les murs recouverts de riches tentures pourpres. (Ces ou Ses pas ?)

Eux vous montreront ce qu’est la pauvreté ! les coupa-t-elle d’une voix tonnante


Voilà tu le sais peut-être déjà mais... J'adore *-*
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Message  Pacô Dim 23 Nov 2008 - 16:42

J'ai corrigé, en effet, c'est "ses" et non "ces".
Pas du tout embrouillante ma phrase tiens Razz.
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Message  lauranounette_# Dim 23 Nov 2008 - 18:28

Non, pas du tout xD
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Message  Saroue Dim 23 Nov 2008 - 19:11

J'aime beaucoup, en plus il n'est pas trop long.
Je ne sais pas, mais j'avais du mal à m'imaginer des Polégardiens pauvres, on a tellement l'impression que la Polégardie est la toute-puissance, la richesse en personne. Alors qu'au fond, elle aussi a des problèmes, et apparemment la décision de l'Empereur n'est pas vraiment appréciée.
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Message  Pacô Ven 28 Nov 2008 - 19:46

Merci bien ma ptite Saroue Razz.
J'vais essayer de me consacrer davantage à l'écriture de VVL ces temps-ci. Mon dernier chapitre me paraît trop court (non?) et je l'étofferai bien à l'occasion. Sinon, que pensez-vous de la suite? (histoire que je me fasse une idée de votre opinion...)
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Message  malaulau Lun 1 Déc 2008 - 9:35

Je vais lire la suite PAcô, j'etais un peu à la masse ces derniers temps. Préparer Noel avec trois petites filles c'est l'enfer !
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Message  Pacô Ven 5 Déc 2008 - 17:10

Oki, pas de problème, je ne force personne Very Happy.
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Message  Pacô Dim 7 Déc 2008 - 0:02

Bon, je suis entrain de terminer l'épisode 8. En attendant, je vous mets le début, histoire de vous montrer que je suis encore là ^^'. Il n'est pas très long, pour ne pas dire assez court (oui par rapport à ce que je poste certaines fois ^^). J'espère que cela contentera votre haleine jusqu'à la fin Wink. Je préfère bien peaufiner la véritable entrée DU personnage clef de l'histoire. Oui, celui là même qui fait tout tourner autour de lui depuis le tome 1.
Donc, vous ne le verrez pas encore, mais c'est pour bientôt Razz.
Bonne lecture Smile.

Episode 8


Sarcadid patientait calmement, assis dans un fauteuil blanc en forme d’œuf. Le confort était de mise au sein du palais, et les polégardiens prenaient grand soin de leurs invités. Aussi, trônait en face de lui un délicieux liquide alcoolisé d’une teinte légèrement orangée que lui avait servi un employé impérial. Son goût s’apparentait fortement à l’anis, embaumant le pourtour de sa langue, mais il lui rappelait aussi les liqueurs qui étaient proposées lors des repas officiels de la République. Tout en faisant tourner le verre de cristal entre ses doigts agiles, son regard balaya encore une fois la salle de réception. L’Empereur avait en effet de jolis appartements. Cette pièce mariait le noir et le blanc avec brio sur chaque pan de murs, comme si le Bien et le Mal s’affrontaient éternellement. Le sol lui même était dallé en damier, offrant à disposition un énorme échiquier. En guise de tableaux, des représentations du grand palais étaient gravées dans le verre. Les artistes de l’Empire semblaient des spécialistes dans le jeu des lumières. Mernine posa calmement son verre sur la table basse, vérifiant qu’il était bien l’unique être vivant de la pièce. Il se redressa et s’avança vers la reproduction la plus proche. L’agent M était sorti, dix minutes plus tôt, le laissant seul dans la salle de réception, pour avertir Sa Majesté de la présence de l’ancien président. Légèrement inclinée, la plaque de verre paraissait tomber dans le vide. Les couleurs, maigres lueurs, étaient produites par de petites lampes à l’arrière du tableau. Leurs différents éclats réduits peignaient l’ensemble des traits ciselés dans le strass. Les yeux du vieux citoyen suivaient les courbes arrondies qui contournaient le monument impérial, pour se perdre dans un horizon indescriptible. Contrairement à la réalité, la gravure situait le palais au centre d’une campagne florissante, dénuée de toute autre habitation. L’artiste projetait une vision agréable de la maison impériale, loin de toute incommodité de la ville. Il s’était arrangé pour supprimer les tourelles et les building d’acier qui gênaient parfois la contemplation de l’édifice entier. On devinait l’arrière du palais, appartements inaccessibles pour le président, qui s’étendaient au-dessus des jardins privés de Sa Majesté. Une autre toile de verre attira son attention. Moins colorée, elle présentait une femme qui lui parut immédiatement très belle. Vêtue d’une robe sombre roulant sur un corps svelte, elle plut à Mernine. Les polégardiens étaient étrangement tous très beaux, trop beaux même parfois, mais cette femme semblait surpasser ce sentiment d’uniformité. Elle dégageait autre chose, une force impressionnante qui intimait l’humilité la plus profonde, un élan que le citoyen n’osait à peine effleurer, penaud. Néanmoins, il se pencha sur la gravure et l’examina. La pâle figure paraissait le dévisager, détaillant les moindres éléments qui le caractérisaient. Il croisa tout à coup son regard, bleu, qui sonda son esprit comme un éclair indomptable le traversant. Paralysé, Mernine tenta de le chasser de sa tête, mais ses membres ne répondaient plus et une peur panique s’empara de lui. Il crut tout à coup, durant une fraction de seconde, qu’une autre intelligence contrôlait la sienne. Cette femme le désarmait, alors qu’il ne s’agissait que d’un tableau de verre. Elle était magnifique, bien trop belle pour une créature humaine, plus puissante que quiconque et Mernine se sentait prêt à lui offrir la République s’il en détenait encore les clefs. Peu à peu, il ne la voyait plus comme un personnage de tableau, ciselée par un artiste talentueux, et il se l’imaginait devant lui, vivante, faite de chair et d’os. Sa robe noire parut se soulever au niveau de la poitrine, et redescendre, selon un rythme lent. Sa chevelure ondulait autour de son visage angélique et ses lèvres semblèrent bouger. Toutefois, Saracadid sentait que l’étreinte se faisait de moins en moins virulente et qu’il reprenait peu à peu possession de ses fonctions anatomiques. Ce regard azuré l’envoûtait, le monde tanguait autour de lui et Mernine comprit qu’il ne pouvait continuer à l’admirer ainsi, même si cette merveille méritait des heures de contemplation. En un léger effort, il laissa retomber ses paupières, obstruant sa vision. S’il se serait jeté du haut d’un immeuble de plusieurs étages, comme de la Banque Mondiale à Bagdad, l’effet aurait été le même. En un mouvement de recul brutal, l’ancien président percuta une table basse, renversant le verre, et s’écroula au sol. Sa tête roula sur le marbre et une vive douleur traversa son crâne, pendant que sa chemise blanche s’imprégnait du liquide orangé qu’il avait dégusté quelques instants plus tôt. Une bosse ne tarderait pas à apparaître bientôt sous ses cheveux grisonnant. La porte à l’arrière de la pièce s’ouvrit au même moment et Mernine perçut vaguement la voix de l’agent M qui accourrait. Son corps s’était engourdi et un voile blanchâtre l’empêchait d’atteindre les rivages de la conscience. Les plages désertes de la réalité s’effaçaient, recouvertes d’un brouillard épais, et Mernine sombra dans les profondeurs houleuses de l’inconscience.
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Message  lauranounette_# Dim 7 Déc 2008 - 18:27

Pacô a écrit:
Episode 8


Sarcadid patientait calmement, assis dans un fauteuil blanc en forme d’œuf. Le confort était de mise au sein du palais, et les polégardiens prenaient grand soin de leurs invités. Aussi, trônait en face de lui un délicieux liquide alcoolisé d’une teinte légèrement orangée que lui avait servi un employé impérial. Son goût s’apparentait fortement à l’anis, embaumant le pourtour de sa langue, mais il lui rappelait aussi les liqueurs qui étaient proposées lors des repas officiels de la République. Tout en faisant tourner le verre de cristal entre ses doigts agiles, son regard balaya encore une fois la salle de réception. L’Empereur avait en effet de jolis appartements. Cette pièce mariait le noir et le blanc avec brio sur chaque pan de murs, comme si le Bien et le Mal s’affrontaient éternellement. Le sol lui même était dallé en damier, offrant à disposition un énorme échiquier. En guise de tableaux, des représentations du grand palais étaient gravées dans le verre. Les artistes de l’Empire semblaient des spécialistes dans le jeu des lumières. Mernine posa calmement son verre sur la table basse, vérifiant qu’il était bien l’unique être vivant de la pièce. Il se redressa et s’avança vers la reproduction la plus proche. L’agent M était sorti, dix minutes plus tôt, le laissant seul dans la salle de réception, pour avertir Sa Majesté de la présence de l’ancien président. Légèrement inclinée, la plaque de verre paraissait tomber dans le vide. Les couleurs, maigres lueurs, étaient produites par de petites lampes à l’arrière du tableau. Leurs différents éclats réduits peignaient l’ensemble des traits ciselés dans le strass. Les yeux du vieux citoyen suivaient les courbes arrondies qui contournaient le monument impérial, pour se perdre dans un horizon indescriptible. Contrairement à la réalité, la gravure situait le palais au centre d’une campagne florissante, dénuée de toute autre habitation. L’artiste projetait une vision agréable de la maison impériale, loin de toute incommodité de la ville. Il s’était arrangé pour supprimer les tourelles et les building d’acier qui gênaient parfois la contemplation de l’édifice entier. On devinait l’arrière du palais, ( des ? ) appartements inaccessibles pour le président, qui s’étendaient au-dessus des jardins privés de Sa Majesté. Une autre toile de verre attira son attention. Moins colorée, elle présentait une femme qui lui parut immédiatement très belle. Vêtue d’une robe sombre roulant sur un corps svelte, elle plut à Mernine. Les polégardiens étaient étrangement tous très beaux, trop beaux même parfois, mais cette femme semblait surpasser ce sentiment d’uniformité. Elle dégageait autre chose, une force impressionnante qui intimait l’humilité la plus profonde, un élan que le citoyen n’osait à peine effleurer, penaud. Néanmoins, il se pencha sur la gravure et l’examina. La pâle figure paraissait le dévisager, détaillant les moindres éléments qui le caractérisaient. Il croisa tout à coup son regard, bleu, qui sonda son esprit comme un éclair indomptable le traversant. Paralysé, Mernine tenta de le chasser de sa tête, mais ses membres ne répondaient plus et une peur panique s’empara de lui. Il crut tout à coup, durant une fraction de seconde, qu’une autre intelligence contrôlait la sienne. Cette femme le désarmait, alors qu’il ne s’agissait que d’un tableau de verre. Elle était magnifique, bien trop belle pour une créature humaine, plus puissante que quiconque et Mernine se sentait prêt à lui offrir la République s’il en détenait encore les clefs. Peu à peu, il ne la voyait plus comme un personnage de tableau, ciselée par un artiste talentueux, et il se l’imaginait devant lui, vivante, faite de chair et d’os. Sa robe noire parut se soulever au niveau de la poitrine, et redescendre, selon un rythme lent. Sa chevelure ondulait autour de son visage angélique et ses lèvres semblèrent bouger. Toutefois, Saracadid sentait que l’étreinte se faisait de moins en moins virulente et qu’il reprenait peu à peu possession de ses fonctions anatomiques. Ce ( son ? ) regard azuré l’envoûtait, le monde tanguait autour de lui et Mernine comprit qu’il ne pouvait continuer à l’admirer ainsi, même si cette merveille méritait des heures de contemplation. En un léger effort, il laissa retomber ses paupières, obstruant sa vision. S’il se serait jeté du haut d’un immeuble de plusieurs étages, comme de la Banque Mondiale à Bagdad, l’effet aurait été le même. En un mouvement de recul brutal, l’ancien président percuta une table basse, renversant le verre, et s’écroula au sol. Sa tête roula sur le marbre et une vive douleur traversa son crâne, pendant que sa chemise blanche s’imprégnait du liquide orangé qu’il avait dégusté quelques instants plus tôt. Une bosse ne tarderait pas à apparaître bientôt sous ses cheveux grisonnant ( grisonnants ? ). La porte à l’arrière de la pièce s’ouvrit au même moment et Mernine perçut vaguement la voix de l’agent M qui accourrait. Son corps s’était engourdi et un voile blanchâtre l’empêchait d’atteindre les rivages de la conscience. Les plages désertes de la réalité s’effaçaient, recouvertes d’un brouillard épais, et Mernine sombra dans les profondeurs houleuses de l’inconscience.
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Message  Pacô Dim 7 Déc 2008 - 18:46

Je conteste ^^'. C'est "grisonnant" parce que c'est un adverbe et qu'on accorde pas Razz.

Brèfons, voici la suite (et terminée en plus Smile).

[...] « Sa Majesté désire t-elle quelque chose pour se désaltérer ?
-Sans façon, Estelle, merci. Occupez-vous plutôt de notre blessé.
-Bien, Votre Majesté.
-Et ouvrez lui une chambre dans mes appartements privés.
-Mais, Votre Majesté, il en a déjà une dans l’aile gauche il me semble ?
-Eh bien, je crois que ça lui en fera deux, Estelle.
-Comme vous voudrez, Votre Majesté. Tenez, je crois qu’il se réveille. »
Mernine remua une épaule. Une vive douleur au crâne le fit tressaillir et il plaqua sa main droite sur la bosse nouvellement formée. Ses doigts effleurèrent cette dernière et il la massa d’un geste lent. L’élancement s’atténua et Sarcadid jugea bon de rouvrir les yeux. Un chandelier en cristal pendait juste au-dessus de sa tête et le cœur de Mernine fit un bond lorsqu’il s’en aperçut. Il semblait lui tomber dessus ainsi disposé. Le plafond était lui aussi blanc, comme dans la salle de réception qu’il avait quittée involontairement, et les pans de murs paraissaient eux-aussi alterner ténèbres et lumière. Il était allongé sur un divan laiteux, serti de pierres noires brillantes. Ce confort accentuait son irrésistible envie de se complaire dans cet état mou, presque comateux. Le sommeil léchait langoureusement ses joues qui s’échauffaient, et il avait été tenté encore une fois de sombrer dans les bras attentionnés de Morphée. Et cela aurait été le cas si deux personnes n’avaient pas été présentes dans la même pièce. Les voix l’avaient éveillé. Il pencha sa tête sur le côté et remarqua le pantalon noir serré de l’uniforme impérial féminin. Son regard se releva et Sarcadid distingua les traits d’une ravissante polégardienne qui lui souriait. Il ne sut si à cet instant il le lui rendit, mais un vertige l’obligea à reprendre sa position initiale. La dénommée Estelle, comme il avait pu le comprendre grâce aux voix, se baissa et lui appliqua une pommade anesthésiante sur le crâne.
« Monsieur aurait pu se faire bien plus mal, commenta t-elle distraitement en appuyant un peu plus sur la bosse »
Mernine ne réussit qu’à émettre un grognement incompréhensible et il en ressentit immédiatement une sorte de gêne en réalisant que l’Empereur se trouvait lui aussi non loin. Il se contenta alors de se taire et d’esquisser une grimace qu’il aurait préférée en sourire. La polégardienne se frotta les mains et se releva.
« Voilà, cette crème devrait vous faire passer la douleur. Cette mésaventure ne se résume qu’à une simple bosse et une chemise tâchée, mais nous aurions pu déplorer un constat plus grave.
-Merci beaucoup Estelle, répondit l’autre voix, à l’arrière du divan. »
Estelle hocha la tête, saisit le bol de crème et se retira du champs de vision du président. Il l’entendit ouvrir un meuble et déposer le récipient sur une étagère. Un bruissement de toge sortit Mernine de ses rêveries. L’Empereur s’approchait de lui mais il ne pouvait pas encore le distinguer. A la proximité du froissement de l’habit de Sa Majesté, l’ancien président en déduisit qu’il devait le surplomber de toute sa hauteur au-dessus de l’accoudoir où reposait son crâne douloureux. Il arrivait presque à discerner une étoffe sombre.
« Vous pouvez vous retirer, Estelle. Vos services m’ont été forts utiles. »
Quelques secondes plus tard, une porte s’ouvrit et se referma. Estelle était partie. L’Empereur bougea à son tour et s’éloigna légèrement du blessé, se postant sûrement devant une fenêtre, cachant ainsi son éclat. Mernine percevait sa silhouette qui s’étalait sur le mur opalin en face de lui. Il remua, luttant contre l’étourdissement que lui procurait sa bosse, mais il dut se résoudre à conserver sa position couchée sur le dos.
« Je suis confus que notre première rencontre en l’Empire se fasse en d’aussi fâcheuses façons, dit l’Empereur d’une voix posée. Nos entrevues ne manquent cependant jamais d’originalité. »
Le président sursauta. Il n’aimait guère parler à son interlocuteur sans pouvoir le voir. Malgré tout, il s’en satisfit, éprouvant le simple regret de ne toujours pas pouvoir cerner l’homme qui s’était inlassablement dérobé à son attention lors des cérémonies d’accueil de la République. Lorsqu’il ouvrit la bouche, la souffrance provoquée par la bosse s’intensifia et il la referma prestement, formulant involontairement un « plop » embarrassant.
« Comme vous dites, poursuivit le maître de Polégardie comme si de rien n’était, je veillerai la prochaine fois à ne pas vous attirer dans les pièges du palais. »
Une pointe d’ironie fusait de ses paroles, comme s’il désirait briser la confusion de son invité. Toutefois, Sarcadid n’en reçut pas immédiatement les bonnes volontés, et ses joues s’empourprèrent davantage, saluant néanmoins le fait que l’Empereur ne puisse le distinguer en un tel état de honte. Résistant à la douleur, il entreprit une seconde fois de parler. La douleur se fit moins perçante et il put articuler, lentement :
« Je… je suis moi-même désolé d’avoir sali votre… votre salle de réception ».
L’Empereur hoqueta un petit rire qui réconforta Mernine.
« Ne craignez rien à ce sujet. Nous préférons lessiver autant de fois qu’il le faudra cette pièce plutôt que de perdre le précieux président de la République Terrae. »
L’atmosphère se détendit entre les deux hommes et le visage du président perdit ses teintes de feu, à son plus grand plaisir.
« Je suis honoré, Votre Majesté, de pouvoir enfin vous parler.
-Et moi donc ! renchérit le polégardien. Voilà longtemps que je désirais m’entretenir avec l’homme le plus puissant du monde Terrae.
-Vous me flattez, Votre Majesté. De plus, je… je ne le suis plus, marmonna amèrement l’ancien président, le regard dirigé vers le chandelier.
-Monsieur Mernine, il est inutile de m’apostropher de ce Votre Majesté en ma présence. Je vous en dispense allègrement. Il ne me semble pas que vous fûtes un jour l’un de mes sujets.
-Bien, Votre… Monsieur, répondit timidement Mernine, gêné. Je ne sais comment interpréter l’égard que vous m’accordez… »
La silhouette sur le mur bougea. L’Empereur se détournait de la fenêtre et rejoignit un endroit qui n’entrait toujours pas dans le champs de vision de l’ancien président. Il se demandait même s’il le verrait un jour. L’élancement semblait se raviver au sommet de son crâne, mais il l’ignora, se concentrant sur les paroles de Sa Majesté.
« Je crains ne guère vous renseigner sur la conduite que vous devriez adopter, soupira l’Empereur. Bien que je sache la mauvaise posture dans laquelle vous vous situez, vous en apprendre davantage ne serait que nuisible pour votre personne et pour la cause dont l’Empire s’est destiné.
-Dont votre maison s’est destinée, devriez-vous plutôt préciser, souligna Mernine ne perdant pas un mot des paroles du polégardien malgré sa souffrance.
-La Bibliothèque fut visiblement visitée, nota jovialement le chef d’état impérial.
-J’ai occupé mon temps, comme vous me l’aviez suggérer via votre agent M, effectivement, approuva Sarcadid. Et en homme politique exilé, j’ai cru bon de me pencher sur les ouvrages relatant le fonctionnement de votre nation.
-Fort bien, se contenta de répondre l’Empereur. Il n’est donc plus nécessaire de vous cacher mes difficultés face à votre République ?
-Je le crains en effet. Je rajouterai même que vous êtes à deux doigts de sombrer dans le chaos. Et je n’arrive toujours pas à comprendre comment vous conservez l’équilibre entre les deux pouvoirs sans risquer la guerre civile.
-Auriez-vous sauté quelques chapitres des études de l’Empire, monsieur Mernine ? demanda poliment Sa Majesté
-Je n’ai pas encore terminé vos Mémoires, il me semble, murmura le citoyen de Terrae penaud, dont la douleur réinvestissait doucement son esprit troublé.
-Je vous ferai parvenir un exemplaire dans vos appartements en ce cas, conclut l’Empereur.
-Peut être serait-il plus simple de m’en faire un court résumé maintenant ? proposa Mernine
-Non, certaines choses doivent prendre le temps de se faire comprendre. Un court résumé ne serait sûrement que plus rapide mais nullement souhaitable pour que vous saisissiez l’ampleur de ce que vous appelez l’équilibre entre nos deux pouvoirs.
-Si vous le dites, bredouilla l’ancien président qui se sentait défaillir. »
[...]
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Message  Pacô Dim 7 Déc 2008 - 18:47

Et fin Wink.

La pièce resta silencieuse quelques instants. Ce ne fut qu’à ce moment précis que Mernine remarqua le bruit apaisant de l’eau dévalant une cascade. Il lui avait semblé avoir entendu quelque chose de similaire auparavant, mais cette impression lui avait paru saugrenue étant donné qu’il n’avait jamais aperçu ce genre de merveille dans les jardins. Toutefois, il avait oublié les jardins privés de Sa Majesté, et l’écoulement incessant d’eau en grande quantité imposa en lui l’idée que de magnifiques jets d’eau devaient s’élancer il ne savait où dans le domaine impérial. Cette idée lui rappela amèrement la fontaine au centre de l’Agora et une vive émotion s’empara de son cœur. Il chassa bien vite ce souvenir désagréable qui ne ferait qu’écouler des larmes inutiles. De plus, la bosse semblait gonfler au sommet de son crâne, renforçant son irritation.
« Nous traversons une période bien peu réjouissante, reprit l’Empereur d’un ton plus serein.
-A qui le dites-vous ? rétorqua Sarcadid.
-J’imagine que ce doit être suffisamment désagréable que d’être éloigné du pouvoir qui vous était dû, Monsieur Mernine, mais pardonnez-nous à l’avance pour ce que moi-même et l’Empire serions susceptibles de vous faire subir.
-Vous l’êtes déjà, Votre… Monsieur, se rattrapa vivement l’ancien président.
-Je vous en suis reconnaissant, remercia le polégardien. Vous n’êtes pas sans savoir que nous rencontrons d’énormes difficultés à rétablir un dialogue entre Terrae et l’Empire. Monsieur Mirelly a détruit tout ce qui rendait votre République glorieuse et porteuse d’espoirs.
-Je croyais que…, commença Mernine une lueur d’espoir se ravivant dans ses prunelles.
-Non, le coupa l’Empereur. Je ne vous apprendrais pas les nouvelles de la République. Cela était notre contrat, mais prenez ceci comme une faveur de ma part. »
Mernine déglutit et acquiesça pour lui même, fixant toujours désespérément le plafond.
« A ces difficultés s’ajoutent les réprimandes du Grand Conseil, poursuivit Sa Majesté. Notre économie s’écroule comme si elle était fondée sur des bases de granit.
-Il me semblait pourtant que votre état financier ne se portait pas trop mal. J’ai vu quelques uns de vos graphiques, notamment celui de l’année dernière sur le bilan bimestriel de votre maisonnée, et je ne me souviens pas avoir vu quelque chose pouvant s’apparenter à une crise…, commenta le citoyen allongé contre son gré sur le divan.
-La Maison Impériale supporte les dettes facilement. Le Grand Conseil rencontre beaucoup plus de difficultés et je n’ai pas les derniers bilans en ma possession. Il refuse de m’en faire part, de peur que je l’utilise contre lui. Néanmoins, il vous faudra comprendre, Monsieur Mernine, que les notions de pénurie de la République et celles de l’Empire sont différentes.
-Un bilan financier reste un bilan financier, affirma l’ancien président
-Certes, vous avez tout à fait raison sur ce point. Cependant, vos citoyens ne mènent pas les mêmes mœurs que mes sujets. Les vôtres ont connu plusieurs crises au cours de leur histoire et ils sont beaucoup plus disposés à en subir d’autres. Les miens découvrent ce que l’on pourrait appeler le sacrifice. On ne retire pas aussi facilement à quelqu’un ce qu’il a toujours cru comme acquis.
-Voilà qui explique vos dons.
-Tout à fait, approuva l’Empereur. La maison Impériale calme l’opinion publique en l’entretenant, mais ce subterfuge ne tiendra pas longtemps.
-Mais pourquoi ne pas laisser le Grand Conseil se dépêtrer de cette situation, seul ?
-Vous tenez le même discours que mon Intendante, Monsieur Mernine, confia l’Empereur d’une voix douce. Et je comprends tout à fait votre raisonnement. Toutefois, il m’est impossible d’abandonner le reste de la capitale.
-Quitte à ralentir vos investigations sur Terrae ?
-Nos investigations sur le monde Terrae se lieront un jour ou l’autre aux intérêts de la capitale et du Grand Conseil, même s’ils se le refusent pour le moment, expliqua Sa Majesté. Autant qu’ils soient prêts.
-Mais pourquoi tant vous pencher sur le sort de notre République alors ? Pourquoi ne pas suspendre vos activités et vous retirer sur votre monde pour régler vos difficultés en l’Empire ? interrogea Sarcadid qui rêvait depuis toujours de percer le mystérieux intérêt que portait l’Empire sur Terrae. »
La réponse ne vint pas immédiatement. L’Empereur se déplaça. Le bruissement de sa toge couvrit l’écoulement apaisant de l’eau, au-dehors. Ses pas étouffés, presque imperceptibles, indiquaient qu’il avait une démarche lente et posée. Bien qu’invisible pour lui, Mernine devina la grâce que cet illustre personnage dégageait. Son titre, ses fonctions, sa puissance lui parurent tout à coup ridicules, comme si malgré de nombreux efforts, il n’arriverait jamais à égaler la prestance du polégardien. Pour la première fois, il éprouva l’envie de se soumettre à cet homme, persuadé qu’il ne pourrait en aucun cas trouver meilleure solution pour résoudre les complications de sa situation. Il se compara à un enfant, incapable de comprendre les difficultés de la vie, qui viendrait solliciter les conseils d’un adulte en qui il aurait toute confiance. Cette pensée le troubla et le réconforta à la fois. Ajoutée à cela, l’élancement de la bosse prenait de l’ampleur au sommet de son crâne et le chandelier tanguait devant ses yeux. Ses paupières s’abaissèrent lentement de moitié pour contenir la douleur et sa vision se brouilla. Pourtant, à ce moment précis, l’Empereur passa devant lui. Il ne vit alors qu’une silhouette sombre se mouvoir vers ses pieds.
« Monsieur Mernine, seul le fou se sacrifie pour une cause sans fondement. L’Empire n’a rien d’un fou, si ce n’est son acharnement. Vous pouvez me croire, si interrompre nos activités soulagerait nos difficultés, voilà longtemps que j’aurais donné l’ordre aux agents de se retirer de votre monde. Et si je vous ai fait venir, vous Monsieur Mernine, ce n’est pas uniquement pour échanger nos idées sur le fonctionnement de nos nations, bien que votre présence ne me soit pas désagréable.
-Alors qu’attendez-vous de moi ? souffla Mernine au bord de l’évanouissement.
-Le Grand Conseil nie les faits, il lui est bien plus simple d’oublier la réalité et de se reposer sur mes épaules, dit l’Empereur d’une voix qui paraissait lointaine aux oreilles de l’ancien président de la République Terrae. Vous êtes un homme puissant, bien qu’exilé, et vous sauriez bien mieux défendre la République que moi-même. Dans moins d’une semaine, je me rends au Grand Conseil, pour une cession d’ouverture spéciale. Je vous invite à m’y accompagner et à vous rendre compte de l’énorme souci sur lequel nous nous heurtons depuis des années. »
En guise de réponse, Mernine étouffa un grognement plaintif. Il avait assimilé la réponse mais il se sentait incapable d’y apporter une quelconque répartie. Il plongeait à présent dans un état de sommeil profond, coulant au cœur de son inconscience. Le Grand Conseil, le palais Impériale et cette femme sur le tableau se mélangèrent dans sa tête et lui procurèrent une souffrance sourde. Il oublia la pièce et même l’Empereur. Celui-ci se pencha au-dessus de son invité et lui palpa le front. Il était brûlant.
« Espérons que vous vous rétablirez rapidement, Monsieur Mernine, murmura t-il à lui même. L’Empire a besoin de vous. »
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Message  lauranounette_# Lun 8 Déc 2008 - 6:26

Pacô a écrit:[...] « Sa Majesté désire-t-elle quelque chose pour se désaltérer ?
-Sans façon, Estelle, merci. Occupez-vous plutôt de notre blessé.
-Bien, Votre Majesté.
-Et ouvrez lui une chambre dans mes appartements privés.
-Mais, Votre Majesté, il en a déjà une dans l’aile gauche il me semble ?
-Eh bien, je crois que ça lui en fera deux, Estelle.
-Comme vous voudrez, Votre Majesté. Tenez, je crois qu’il se réveille. »
Mernine remua une épaule. Une vive douleur au crâne le fit tressaillir et il plaqua sa main droite sur la bosse nouvellement formée. Ses doigts effleurèrent cette dernière et il la massa d’un geste lent. L’élancement s’atténua et Sarcadid jugea bon de rouvrir les yeux. Un chandelier en cristal pendait juste au-dessus de sa tête et le cœur de Mernine fit un bond lorsqu’il s’en aperçut. Il semblait lui tomber dessus ainsi disposé. Le plafond était lui aussi blanc, comme dans la salle de réception qu’il avait quittée involontairement, et les pans de murs paraissaient eux-aussi alterner ténèbres et lumière. Il était allongé sur un divan laiteux, serti de pierres noires brillantes. Ce confort accentuait son irrésistible envie de se complaire dans cet état mou, presque comateux. Le sommeil léchait langoureusement ses joues qui s’échauffaient, et il avait été tenté encore une fois de sombrer dans les bras attentionnés de Morphée. Et cela aurait été le cas si deux personnes n’avaient pas été présentes dans la même pièce. Les voix l’avaient éveillé. Il pencha sa tête sur le côté et remarqua le pantalon noir serré de l’uniforme impérial féminin. Son regard se releva et Sarcadid distingua les traits d’une ravissante polégardienne qui lui souriait. Il ne sut si à cet instant il le lui rendit, mais un vertige l’obligea à reprendre sa position initiale. La dénommée Estelle, comme il avait pu le comprendre grâce aux voix, se baissa et lui appliqua une pommade anesthésiante sur le crâne.
« Monsieur aurait pu se faire bien plus mal, commenta-t-elle distraitement en appuyant un peu plus sur la bosse. »
Mernine ne réussit qu’à émettre un grognement incompréhensible et il en ressentit immédiatement une sorte de gêne en réalisant que l’Empereur se trouvait lui aussi non loin. Il se contenta alors de se taire et d’esquisser une grimace qu’il aurait préférée en sourire. La polégardienne se frotta les mains et se releva.
« Voilà, cette crème devrait vous faire passer la douleur. Cette mésaventure ne se résume qu’à une simple bosse et une chemise tâchée, mais nous aurions pu déplorer un constat plus grave.
-Merci beaucoup Estelle, répondit l’autre voix, à l’arrière du divan. »
Estelle hocha la tête, saisit le bol de crème et se retira du champs de vision du président. Il l’entendit ouvrir un meuble et déposer le récipient sur une étagère. Un bruissement de toge sortit Mernine de ses rêveries. L’Empereur s’approchait de lui mais il ne pouvait pas encore le distinguer. A la proximité du froissement de l’habit de Sa Majesté, l’ancien président en déduisit qu’il devait le surplomber de toute sa hauteur au-dessus de l’accoudoir où reposait son crâne douloureux. Il arrivait presque à discerner une étoffe sombre.
« Vous pouvez vous retirer, Estelle. Vos services m’ont été forts utiles. »
Quelques secondes plus tard, une porte s’ouvrit et se referma. Estelle était partie. L’Empereur bougea à son tour et s’éloigna légèrement du blessé, se postant sûrement devant une fenêtre, cachant ainsi son éclat. Mernine percevait sa silhouette qui s’étalait sur le mur opalin en face de lui. Il remua, luttant contre l’étourdissement que lui procurait sa bosse, mais il dut se résoudre à conserver sa position couchée sur le dos.
« Je suis confus que notre première rencontre en l’Empire se fasse en d’aussi fâcheuses façons, dit l’Empereur d’une voix posée. Nos entrevues ne manquent cependant jamais d’originalité. »
Le président sursauta. Il n’aimait guère parler à son interlocuteur sans pouvoir le voir. Malgré tout, il s’en satisfit, éprouvant le simple regret de ne toujours pas pouvoir cerner l’homme qui s’était inlassablement dérobé à son attention lors des cérémonies d’accueil de la République. Lorsqu’il ouvrit la bouche, la souffrance provoquée par la bosse s’intensifia et il la referma prestement, formulant involontairement un « plop » embarrassant.
« Comme vous dites, poursuivit le maître de Polégardie comme si de rien n’était, je veillerai la prochaine fois à ne pas vous attirer dans les pièges du palais. »
Une pointe d’ironie fusait de ses paroles, comme s’il désirait briser la confusion de son invité. Toutefois, Sarcadid n’en reçut pas immédiatement les bonnes volontés, et ses joues s’empourprèrent davantage, saluant néanmoins le fait que l’Empereur ne puisse le distinguer en un tel état de honte. Résistant à la douleur, il entreprit une seconde fois de parler. La douleur se fit moins perçante et il put articuler, lentement :
« Je… je suis moi-même désolé d’avoir sali votre… votre salle de réception. »
L’Empereur hoqueta un petit rire qui réconforta Mernine.
« Ne craignez rien à ce sujet. Nous préférons lessiver autant de fois qu’il le faudra cette pièce plutôt que de perdre le précieux président de la République Terrae. »
L’atmosphère se détendit entre les deux hommes et le visage du président perdit ses teintes de feu, à son plus grand plaisir.
« Je suis honoré, Votre Majesté, de pouvoir enfin vous parler.
-Et moi donc ! renchérit le polégardien. Voilà longtemps que je désirais m’entretenir avec l’homme le plus puissant du monde Terrae.
-Vous me flattez, Votre Majesté. De plus, je… je ne le suis plus, marmonna amèrement l’ancien président, le regard dirigé vers le chandelier.
-Monsieur Mernine, il est inutile de m’apostropher de ce Votre Majesté en ma présence. Je vous en dispense allègrement. Il ne me semble pas que vous fûtes un jour l’un de mes sujets.
-Bien, Votre… Monsieur, répondit timidement Mernine, gêné. Je ne sais comment interpréter l’égard que vous m’accordez… »
La silhouette sur le mur bougea. L’Empereur se détournait de la fenêtre et rejoignit un endroit qui n’entrait toujours pas dans le champs de vision de l’ancien président. Il se demandait même s’il le verrait un jour. L’élancement semblait se raviver au sommet de son crâne, mais il l’ignora, se concentrant sur les paroles de Sa Majesté.
« Je crains ne guère vous renseigner sur la conduite que vous devriez adopter, soupira l’Empereur. Bien que je sache la mauvaise posture dans laquelle vous vous situez, vous en apprendre davantage ne serait que nuisible pour votre personne et pour la cause dont l’Empire s’est destiné.
-Dont votre maison s’est destinée, devriez-vous plutôt préciser, souligna Mernine ne perdant pas un mot des paroles du polégardien malgré sa souffrance.
-La Bibliothèque fut visiblement visitée, nota jovialement le chef d’état impérial.
-J’ai occupé mon temps, comme vous me l’aviez suggérer (suggéré) via votre agent M, effectivement, approuva Sarcadid. Et en homme politique exilé, j’ai cru bon de me pencher sur les ouvrages relatant le fonctionnement de votre nation.
-Fort bien, se contenta de répondre l’Empereur. Il n’est donc plus nécessaire de vous cacher mes difficultés face à votre République ?
-Je le crains en effet. Je rajouterai même que vous êtes à deux doigts de sombrer dans le chaos. Et je n’arrive toujours pas à comprendre comment vous conservez l’équilibre entre les deux pouvoirs sans risquer la guerre civile.
-Auriez-vous sauté quelques chapitres des études de l’Empire, monsieur Mernine ? demanda poliment Sa Majesté.
-Je n’ai pas encore terminé vos Mémoires, il me semble, murmura le citoyen de Terrae penaud, dont la douleur réinvestissait doucement son esprit troublé.
-Je vous ferai parvenir un exemplaire dans vos appartements en ce cas, conclut l’Empereur.
-Peut être serait-il plus simple de m’en faire un court résumé maintenant ? proposa Mernine.
-Non, certaines choses doivent prendre le temps de se faire comprendre. Un court résumé ne serait sûrement que plus rapide mais nullement souhaitable pour que vous saisissiez l’ampleur de ce que vous appelez l’équilibre entre nos deux pouvoirs.
-Si vous le dites, bredouilla l’ancien président qui se sentait défaillir. »
[...]

Voilà je l'ai enfin fait ! ^^
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Message  Pacô Sam 13 Déc 2008 - 21:38

Nan, t'as pas fini, mais j'ten veux pas hein ^^'.
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Message  lauranounette_# Dim 14 Déc 2008 - 12:04

Pacô a écrit:Et fin Wink.

La pièce resta silencieuse quelques instants. Ce ne fut qu’à ce moment précis que Mernine remarqua le bruit apaisant de l’eau dévalant une cascade. Il lui avait semblé avoir entendu quelque chose de similaire auparavant, mais cette impression lui avait paru saugrenue étant donné qu’il n’avait jamais aperçu ce genre de merveille dans les jardins. Toutefois, il avait oublié les jardins privés de Sa Majesté, et l’écoulement incessant d’eau en grande quantité imposa en lui l’idée que de magnifiques jets d’eau devaient s’élancer il ne savait où dans le domaine impérial. Cette idée lui rappela amèrement la fontaine au centre de l’Agora et une vive émotion s’empara de son cœur. Il chassa bien vite ce souvenir désagréable qui ne ferait qu’écouler des larmes inutiles. De plus, la bosse semblait gonfler au sommet de son crâne, renforçant son irritation.
« Nous traversons une période bien peu réjouissante, reprit l’Empereur d’un ton plus serein.
-A qui le dites-vous ? rétorqua Sarcadid.
-J’imagine que ce doit être suffisamment désagréable que d’être éloigné du pouvoir qui vous était dû, Monsieur Mernine, mais pardonnez-nous à l’avance pour ce que moi-même et l’Empire serions susceptibles de vous faire subir.
-Vous l’êtes déjà, Votre… Monsieur, se rattrapa vivement l’ancien président.
-Je vous en suis reconnaissant, remercia le polégardien. Vous n’êtes pas sans savoir que nous rencontrons d’énormes difficultés à rétablir un dialogue entre Terrae et l’Empire. Monsieur Mirelly a détruit tout ce qui rendait votre République glorieuse et porteuse d’espoirs.
-Je croyais que…, commença Mernine une lueur d’espoir se ravivant dans ses prunelles.
-Non, le coupa l’Empereur. Je ne vous apprendrais pas les nouvelles de la République. Cela était notre contrat, mais prenez ceci comme une faveur de ma part. »
Mernine déglutit et acquiesça pour lui même, fixant toujours désespérément le plafond.
« A ces difficultés s’ajoutent les réprimandes du Grand Conseil, poursuivit Sa Majesté. Notre économie s’écroule comme si elle était fondée sur des bases de granit.
-Il me semblait pourtant que votre état financier ne se portait pas trop mal. J’ai vu quelques uns de vos graphiques, notamment celui de l’année dernière sur le bilan bimestriel de votre maisonnée, et je ne me souviens pas avoir vu quelque chose pouvant s’apparenter à une crise…, commenta le citoyen allongé contre son gré sur le divan.
-La Maison Impériale supporte les dettes facilement. Le Grand Conseil rencontre beaucoup plus de difficultés et je n’ai pas les derniers bilans en ma possession. Il refuse de m’en faire part, de peur que je l’utilise contre lui. Néanmoins, il vous faudra comprendre, Monsieur Mernine, que les notions de pénurie de la République et celles de l’Empire sont différentes.
-Un bilan financier reste un bilan financier, affirma l’ancien président.
-Certes, vous avez tout à fait raison sur ce point. Cependant, vos citoyens ne mènent pas les mêmes mœurs que mes sujets. Les vôtres ont connu plusieurs crises au cours de leur histoire et ils sont beaucoup plus disposés à en subir d’autres. Les miens découvrent ce que l’on pourrait appeler le sacrifice. On ne retire pas aussi facilement à quelqu’un ce qu’il a toujours cru comme acquis.
-Voilà qui explique vos dons.
-Tout à fait, approuva l’Empereur. La maison Impériale calme l’opinion publique en l’entretenant, mais ce subterfuge ne tiendra pas longtemps.
-Mais pourquoi ne pas laisser le Grand Conseil se dépêtrer de cette situation, seul ?
-Vous tenez le même discours que mon Intendante, Monsieur Mernine, confia l’Empereur d’une voix douce. Et je comprends tout à fait votre raisonnement. Toutefois, il m’est impossible d’abandonner le reste de la capitale.
-Quitte à ralentir vos investigations sur Terrae ?
-Nos investigations sur le monde Terrae se lieront un jour ou l’autre aux intérêts de la capitale et du Grand Conseil, même s’ils se le refusent pour le moment, expliqua Sa Majesté. Autant qu’ils soient prêts.
-Mais pourquoi tant vous pencher sur le sort de notre République alors ? Pourquoi ne pas suspendre vos activités et vous retirer sur votre monde pour régler vos difficultés en l’Empire ? interrogea Sarcadid qui rêvait depuis toujours de percer le mystérieux intérêt que portait l’Empire sur Terrae. »
La réponse ne vint pas immédiatement. L’Empereur se déplaça. Le bruissement de sa toge couvrit l’écoulement apaisant de l’eau, au-dehors. Ses pas étouffés, presque imperceptibles, indiquaient qu’il avait une démarche lente et posée. Bien qu’invisible pour lui, Mernine devina la grâce que cet illustre personnage dégageait. Son titre, ses fonctions, sa puissance lui parurent tout à coup ridicules, comme si malgré de nombreux efforts, il n’arriverait jamais à égaler la prestance du polégardien. Pour la première fois, il éprouva l’envie de se soumettre à cet homme, persuadé qu’il ne pourrait en aucun cas trouver meilleure solution pour résoudre les complications de sa situation. Il se compara à un enfant, incapable de comprendre les difficultés de la vie, qui viendrait solliciter les conseils d’un adulte en qui il aurait toute confiance. Cette pensée le troubla et le réconforta à la fois. Ajoutée (?) à cela, l’élancement de la bosse prenait de l’ampleur au sommet de son crâne et le chandelier tanguait devant ses yeux. Ses paupières s’abaissèrent lentement de moitié pour contenir la douleur et sa vision se brouilla. Pourtant, à ce moment précis, l’Empereur passa devant lui. Il ne vit alors qu’une silhouette sombre se mouvoir vers ses pieds.
« Monsieur Mernine, seul le fou se sacrifie pour une cause sans fondement. L’Empire n’a rien d’un fou, si ce n’est son acharnement. Vous pouvez me croire, si interrompre nos activités soulagerait nos difficultés, voilà longtemps que j’aurais donné l’ordre aux agents de se retirer de votre monde. Et si je vous ai fait venir, vous Monsieur Mernine, ce n’est pas uniquement pour échanger nos idées sur le fonctionnement de nos nations, bien que votre présence ne me soit pas désagréable.
-Alors qu’attendez-vous de moi ? souffla Mernine au bord de l’évanouissement.
-Le Grand Conseil nie les faits, il lui est bien plus simple d’oublier la réalité et de se reposer sur mes épaules, dit l’Empereur d’une voix qui paraissait lointaine aux oreilles de l’ancien président de la République Terrae. Vous êtes un homme puissant, bien qu’exilé, et vous sauriez bien mieux défendre la République que moi-même. Dans moins d’une semaine, je me rends au Grand Conseil, pour une cession d’ouverture spéciale. Je vous invite à m’y accompagner et à vous rendre compte de l’énorme souci sur lequel nous nous heurtons depuis des années. »
En guise de réponse, Mernine étouffa un grognement plaintif. Il avait assimilé la réponse mais il se sentait incapable d’y apporter une quelconque répartie. Il plongeait à présent dans un état de sommeil profond, coulant au cœur de son inconscience. Le Grand Conseil, le palais Impériale et cette femme sur le tableau se mélangèrent dans sa tête et lui procurèrent une souffrance sourde. Il oublia la pièce et même l’Empereur. Celui-ci se pencha au-dessus de son invité et lui palpa le front. Il était brûlant.
« Espérons que vous vous rétablirez rapidement, Monsieur Mernine, murmura-t-il à lui même. L’Empire a besoin de vous. »

Enfin j'ai fini ! Si si tu m'en veux ça se voit ! ^^ bon et sinon pr tes verbes qui font ... t-il, n'oublie pas ...-t-il, sinon je n'ai pas d'autre reproche à te faire Wink , et j'aime toujours autant
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Le Véritable Visage de la Lumière - Tome II - Page 4 Empty Re: Le Véritable Visage de la Lumière - Tome II

Message  Pacô Jeu 26 Fév 2009 - 15:09

Finalement, j'ai réécris entièrement l'épisode huit. Il ne me plaisait pas, voire pas du tout. Et je crois que c'était ça qui me bloquait pour poursuivre la rédaction des épisodes suivant. Voici le début... dites moi si je suis bien parti ou non What a Face.
____________________________________

Episode 8


« L’Empereur a été prévenu, Monsieur Mernine, informa l’agent M en se tâtant l’oreille pour déconnecter sa puce électronique. Je pense qu’il ne tardera plus à présent. »
Sa voix faisait écho dans la vaste salle où ils se trouvaient. Elle était plutôt sobre, contrairement à la richesse à laquelle Mernine se serait attendu. Le sol jonglait entre blanc et noir, par petits carrés, ce que le citoyen de Terrae n’appréciait guère, ayant la désagréable impression d’être un pion sur un gigantesque échiquier. Des colonnes élevaient d’imposantes arches, au-dessus de sa tête, qui semblaient ne tenir que par une volonté insondable, la même volonté qui régissait l’Empire en entier. Au centre, des sofas, participant eux-aussi au jeu du damier par leur teinte sombre ou clair, entouraient une table dressée. La diagonale de sa surface marquait la séparation, nette et précise, des deux couleurs dominantes de la salle. Cette alternance omniprésente rendait mal à l’aise l’ancien président. Ce dernier déglutit, humidifiant sa gorge décidément beaucoup trop sèche à son goût. Il acquiesçait, silencieusement. En vérité, la panique envahissait peu à peu ses membres et il lui devenait très compliqué de hocher la tête. A cette panique, se rajoutait la peur de l’incompréhension. De grands hommes, il en avait rencontré au cours de sa carrière : des autoritaires, des sympathiques, des hypocrites, des placides et même des tyrans. La République ne s’était malheureusement pas développée avec l’enthousiasme de tous. Ce souvenir douloureux le fit frémir de la tête aux pieds. La République était perdue à présent, il ne le savait que trop bien. L’ironie du sort voulait que ce soit l’Empire qui accourt à son secours. Dans sa tête, un machiavélique songe, celui qui revenait sans cesse, apparaissait et son cœur sauta dans sa poitrine lorsqu’il s’actionna. Les drapeaux de Terrae brûlaient, enfumant toutes ses autres pensées. Partout autour, les morts gisaient, vomissant leur sang sur la planète incrustée d’un œil, l’œil du savoir et de l’unité. L’œil qui, maintenant, se fissurait. Les lézardes courraient tout autour du pauvre citoyen qui ne retenait plus ses larmes de désespoir. Et l’œil éclatait. Mernine ferma les yeux, comme pour se protéger de cette vision d’horreur qui le hantait chaque nuit depuis son arrivée. Son esprit n’était pas encore prêt à dévisager l’irrémédiable.
L’agent M, ignorant la déroute de son invité, se dirigea vers un buffet immaculé dont il entreprit d’ouvrir une porte. Des verreries tintèrent, brisant le silence glacial qui s’immisçait à petits pas dans la salle de réception, soufflant sa fraîche haleine sur la nuque de Mernine. L’agent saisit une bouteille contenant un liquide orangé et referma d’un coup sec le battant du buffet. La détonation se répercuta entre les arches, faisant brusquement tressaillir le président. Le polégardien releva un sourcil, contourna un sofa et posa le flacon sur la table.
« Désirez-vous boire quelque chose pour patienter ? risqua t-il malgré l’air angoissé du vieux citoyen.
-Volontiers, ma gorge est si sèche que même les plus grands déserts de Terrae n’oseraient la défier, répondit Mernine d’une faible voix. »
L’agent soupira, dénonçant intérieurement la dépendance du président à sa République chérie plus que tout, mais s’inclina et se tourna vers un second buffet, aussi noir que du jais. Plus délicatement cette fois-ci, il tira sur un petit loquet. La structure boisée grinça, déchirant une nouvelle fois le calme pesant de la salle. Mernine le regardait faire, incapable de vraiment se décider sur les paroles qu’il aurait à prononcer, les gestes qu’il aurait à effectuer ou les silences qu’il aurait à conserver. Pour apaiser son trouble, son regard balaya les murs nus qui le cernaient. Il trouvait toujours regrettable qu’aucun ornement ne les décorât. Il fut sur le point de détourner son attention sur l’agent qui refermait le meuble lorsqu’il aperçut un détail qui l’intrigua. Il fit quelques pas en avant, s’approchant lentement du mur le plus proche de lui. Une fine lamelle transparente recouvrait les pans. Il réajusta ses lunettes sur son nez et contempla de plus près cette étrangeté. On aurait dit du plastique ou du verre, il n’arrivait pas à trancher entre les deux. Du moins, il ne voyait pas l’utilité de cette parure grotesque. Se dérobant à cette cocasserie de l’Empire, Mernine rejoignit l’agent qui disposait deux coupes de cristal à l’extrémité de la table.

(je mets des petits morceaux pour faciliter la lecture Laughing).
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Message  kirlim Jeu 26 Fév 2009 - 16:27

Pacô a écrit:Episode 8

« L’Empereur a été prévenu, Monsieur Mernine, informa l’agent M en se tâtant l’oreille pour déconnecter sa puce électronique. Je pense qu’il ne tardera plus à présent. »
Sa voix faisait écho dans la vaste salle où ils se trouvaient. Elle (On ne saisit pas tout de suite que tu parle de la salle, tu peux mettre "La pièce" pour éviter une répétition) était plutôt sobre, contrairement à la richesse à laquelle Mernine se serait attendu. Le sol jonglait entre blanc et noir, par petits carrés, ce que le citoyen de Terrae n’appréciait guère, ayant la désagréable impression d’être un pion sur un gigantesque échiquier. Des colonnes élevaient d’imposantes arches au-dessus de sa tête, qui semblaient ne tenir que par une volonté insondable, la même volonté qui régissait l’Empire en entier. Au centre, des sofas, participant eux-aussi au jeu du damier par leur teinte sombre ou clair, entouraient une table dressée. La diagonale de sa surface marquait la séparation, nette et précise, des deux couleurs dominantes de la salle. Cette alternance omniprésente rendait mal à l’aise l’ancien président. Ce dernier déglutit, humidifiant sa gorge décidément beaucoup trop sèche à son goût. Il acquiesçait, silencieusement. En vérité, la panique envahissait peu à peu ses membres et il lui devenait très compliqué (hmm, je ne suis pas convaincu que ce soit le mot exact, "difficile" plutôt non ?) de hocher la tête. A cette panique, se rajoutait la peur de l’incompréhension. De grands hommes, il en avait rencontré au cours de sa carrière : des autoritaires, des sympathiques, des hypocrites, des placides et même des tyrans (Oh, tu te cites \o/). La République ne s’était malheureusement pas développée avec l’enthousiasme de tous. Ce souvenir douloureux le fit frémir de la tête aux pieds. La République était perdue à présent, il ne le savait que trop bien. L’ironie du sort voulait que ce soit l’Empire qui accourt à son secours. Dans sa tête, un machiavélique songe, celui qui revenait sans cesse, apparaissait et son cœur sauta dans sa poitrine lorsqu’il s’actionna (je n'ai pas compris la phrase là... c'est le songe qui s'actionne ? Oo). Les drapeaux de Terrae brûlaient, enfumant toutes ses autres pensées. Partout autour, les morts gisaient, vomissant leur sang sur la planète incrustée d’un œil, l’œil du savoir et de l’unité. L’œil qui, maintenant, se fissurait. Les lézardes courraient tout autour du pauvre citoyen qui ne retenait plus ses larmes de désespoir. Et l’œil éclatait. Mernine ferma les yeux, comme pour se protéger de cette vision d’horreur qui le hantait chaque nuit depuis son arrivée. Son esprit n’était pas encore prêt à dévisager l’irrémédiable.
L’agent M, ignorant la déroute de son invité, se dirigea vers un buffet immaculé dont il entreprit d’ouvrir une porte. Des verreries tintèrent, brisant le silence glacial qui s’immisçait à petits pas dans la salle de réception, soufflant sa fraîche haleine sur la nuque de Mernine. L’agent saisit une bouteille contenant un liquide orangé et referma d’un coup sec le battant du buffet. La détonation se répercuta entre les arches, faisant brusquement tressaillir le président. Le polégardien releva un sourcil, contourna un sofa et posa le flacon sur la table.
« Désirez-vous boire quelque chose pour patienter ? risqua t-il malgré l’air angoissé du vieux citoyen.
-Volontiers, ma gorge est si sèche que même les plus grands déserts de Terrae n’oseraient la défier, répondit Mernine d’une faible voix. »
L’agent soupira, dénonçant intérieurement la dépendance du président à sa République chérie plus que tout, mais s’inclina et se tourna vers un second buffet, aussi noir que du jais. Plus délicatement cette fois-ci, il tira sur un petit loquet. La structure boisée grinça, déchirant une nouvelle fois le calme pesant de la salle. Mernine le regardait faire, incapable de vraiment se décider sur les paroles qu’il aurait à prononcer, les gestes qu’il aurait à effectuer ou les silences qu’il aurait à conserver. Pour apaiser son trouble, son regard balaya les murs nus qui le cernaient. Il trouvait toujours regrettable qu’aucun ornement ne les décorât. Il fut sur le point de détourner son attention sur l’agent qui refermait le meuble lorsqu’il aperçut un détail qui l’intrigua. Il fit quelques pas en avant, s’approchant lentement du mur le plus proche de lui. Une fine lamelle transparente recouvrait les pans ("ses pans" plutôt, non ?). Il réajusta ses lunettes sur son nez et contempla de plus près cette étrangeté. On aurait dit du plastique ou du verre, il n’arrivait pas à trancher entre les deux. Du moins, il ne voyait pas l’utilité de cette parure grotesque. Se dérobant à cette cocasserie de l’Empire, Mernine rejoignit l’agent qui disposait deux coupes de cristal à l’extrémité de la table.


Le style est bon, c'est sûr, même très bon.
Tu t'en sors pas mal m'sieur !
J'avoue que j'aime beaucoup la description que tu fais au début. On comprend facilement son angoisse.
Sinon juste un truc, le verre qui recouvre les murs, s'il n'a pas de fonction particulière par la suite, il faut le mettre avec le reste de descriptions, parce que là, le lecteur se dit, tiens, il y a un truc, et s'il n'y a rien, il est déçu. Alors que si tu le mets avec les sofas etc... il va se dire, ouais bah voilà, c'est juste l'auteur qui a voulu montrer les côtés négatifs de la bâtisse d'après Mernine.
Sinon, très bon style =)
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Message  Pacô Jeu 26 Fév 2009 - 17:08

Non, les lamelles de verre auront une importance. Un truc qu'on ne voit pas aux premiers abords mais que l'agent (ou l'Empereur je ne sais pas encore) prendra plaisir à lui expliquer.
Pour les fautes, heureusement que tu es là. Le correcteur fait bien des erreurs de style parfois =/.
Par contre, pour le elle, je ne trouve pas outre mesure dérangeant. Mais puisque dans ma tête, c'est normal que je comprenne (vu que c'est mon histoire --"), je vais donc remplacer par "Celle-ci". Le mot pièce est beaucoup trop petit pour désigner l'immense salle de réception. Le mot pièce empêche toute résonance. Et je veux que y'ait de l'écho là-dedans xD.
Ok pour compliqué.
Sinon j'adore ton humour toujours au RDV, même quand il faut pas Kirlim chou ^^.
Et pour ta phrase (que seul les tyrans peuvent comprendre Rolling Eyes ) j'ai mis, à la place:
Dans sa tête, un songe, machiavélique, celui qui revenait sans cesse les nuits, apparaissait et son cœur sauta dans sa poitrine lorsqu’il lui revint en mémoire, éveillé cette fois.

Voilou merci bien. Je mettrais la suite si personne d'autre n e vient se manifester xD.
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Message  kirlim Jeu 26 Fév 2009 - 19:07

C'est mieux pour la phrase Smile
(j'avoue que je n'ai toujours pas compris l'autre ^^)
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Message  Pacô Ven 27 Fév 2009 - 10:25

Roh la la la... Qu'est-ce que tu ne comprends pas là-dedans? =/
Dans sa tête, revenait ce songe machiavélique, celui qui hantait toutes ses nuits depuis son arrivée et qui sommeillait le temps qu'il restait éveillé. Son cœur sauta dans sa poitrine, agitée d'une terreur refoulée.

C'est mieux?
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Message  Pacô Sam 28 Fév 2009 - 23:24

Bon, allez, je mets la suite (tant attendue? =/)
Bon courage !!
____________________________

« Désirez-vous boire quelque chose pour patienter ? risqua t-il malgré l’air angoissé du vieux citoyen.
-Volontiers, ma gorge est si sèche que même les plus grands déserts de Terrae n’oseraient la défier, répondit Mernine d’une faible voix. »
L’agent soupira, dénonçant intérieurement la dépendance du président à sa République chérie, mais s’inclina et se tourna vers un second buffet, aussi noir que du jais. Plus délicatement cette fois-ci, il tira sur un petit loquet. La structure boisée grinça, déchirant une nouvelle fois le calme pesant de la salle. Mernine le regardait faire, incapable de vraiment se décider sur les paroles qu’il aurait à prononcer, les gestes qu’il aurait à effectuer ou les silences qu’il aurait à conserver. Pour apaiser son trouble, son regard balaya les murs nus qui le cernaient. Il trouvait toujours regrettable qu’aucun ornement ne les décorât. Il fut sur le point de détourner son attention sur l’agent qui refermait le meuble lorsqu’il aperçut un détail qui l’intrigua. Il fit quelques pas en avant, s’approchant lentement du mur le plus proche de lui. Une fine lamelle transparente recouvrait ses pans. Il réajusta ses lunettes sur son nez et contempla de plus près cette étrangeté. On aurait dit du plastique ou du verre, il n’arrivait pas à trancher entre les deux. Du moins, il ne voyait pas l’utilité de cette parure grotesque. Se dérobant à cette cocasserie de l’Empire, Mernine rejoignit l’agent qui disposait deux coupes de cristal à l’extrémité de la table.
« Vous êtes un bien curieux serviteur de Sa Majesté, déclara Mernine en s’emparant de la première coupe que l’agent venait tout juste de remplir.
-Et vous, je présume que vous êtes un bel ignorant de notre Art, rétorqua le polégardien en se servant à son tour un verre. »
Mernine leva la coupe à la hauteur de ses yeux. Il examina longuement les minuscules bulles qui, partant du fond, remontaient à la surface, animées par une énergie connue d’elles seules.
« Votre champagne est aussi bien curieux dans vos contrées, poursuivit le président, dissimulant son appréhension tant bien que mal aux yeux du polégardien. Et il n’a que très peu le goût du champagne, rajouta t-il après avoir trempé ses lèvres dans le liquide.
-Peut être parce que, ce que vous croyez voir, ressemble à du champagne, sans pour autant en être, fit l’agent en un sourire désabusé, avant d’avaler entièrement le contenu du premier coup. Je ne vous ai servi aucun alcool. »
Mernine, penaud, analysa de plus près sa coupe puis la passa sous son nez. Ses sourcils se froncèrent.
« J’ai l’impression que vous êtes un peuple qui aime beaucoup jouer sur les apparences, si je puis me permettre Monsieur M.
-Nous ne préférons plutôt pas niaiser nos invités par l’alcool, rectifia l’agent en reposant sa coupe. »
Il la fit rouler entre son pouce et son index. Mernine profita de ce silence pour boire ce si étrange liquide doré. Il dut reconnaître qu’il n’avait pas si mauvais goût, mais il ne l’avoua jamais au polégardien qui semblait sombrer dans ses pensées.
« En quoi suis-je un si curieux serviteur de Sa Majesté ? reprit soudainement l’agent
-En quoi suis-je un ignorant de votre Art ? répliqua Mernine en reposant à son tour la coupe. »
Les deux hommes se turent. Leurs regards se croisèrent, se fixant l’un à l’autre par un fil invisible mais pourtant bien perceptible pour chacun d’eux. Le teint pâle de l’agent faisait ressortir ses yeux bleus, des yeux si angéliques qui déployaient un pouvoir de démons. Ne résistant pas davantage, Mernine répondit :
« Vous n’avez sorti que deux coupes. Où est celle de Sa Majesté ?
-Sa Majesté ne boit pas, ou alors que très peu. Vous comprendrez pourquoi lorsque vous la verrez. »
Mernine approuva. Sa crainte se dissipait, même si une certaine anxiété enrouait toujours sa voix. Le polégardien repoussa les deux coupes et ramassa la bouteille qu’il rapporta dans le buffet blanc.
« Vous ne m’avez toujours pas répondu, rappela le président en élevant la voix. En quoi suis-je un ignorant de votre Art ?
-Vous jugez sans savoir, murmura l’agent en refermant promptement le meuble. Ces murs qui vous entourent ne sont pas de simples murs recouverts de plastique par pure fantaisie de notre Art.
-Vous lisez dans les pensées ? chuchota l’ancien président, comme s’il souhaitait à présent se faire entendre par personne d’autre, hormis l’agent.
-J’observe, répondit-il simplement. Et je réfléchis. Vous pouvez voir cela comme une sorte de lecture, mais je lui préfère le nom de décryptage. Je n’ai pas besoin de fouiller votre esprit. Votre air ahuri devant nos murs puis buté m’a amplement suffi. Votre remarque sur notre boisson m’a confirmé que vos préjugés sont déjà tous préconçus, sans une recherche d’exotisme. »
Rééquilibrant le col de sa veste noire, l’agent sourit au vieux citoyen hébété. Il l’aurait volontiers invité à s’asseoir pour se remettre de ses émotions mais un bruit de porte détourna ses intentions. Mernine sursauta et jeta un coup d’œil rapide derrière son épaule. Un autre agent entra. Son uniforme noir et serré était la réplique même de celui de M. Néanmoins, le nouveau venu paraissait plus jeune et moins sage que ce dernier. Il se raidit, levant la tête, et annonça aux deux hommes en s’inclinant respectueusement.
« Agent Karl, de la maison Impériale. L’Empereur entre. »

A suivre...
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