[auteur] Elemsis B. Lotguth
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Laumie
Elemsis B. Lotguth
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[auteur] Elemsis B. Lotguth
Bien, je ne sais pas si cette section va changer ou pas avec le renouveau du forum, mais je remplis cette "fiche" afin que l'on puisse mieux me cerner lorsque je posterais des textes ici et là.
- Est-ce votre Premier roman ?
J'ai écrit plusieurs nouvelles pendant la période lycée. J'ai démarré plusieurs romans depuis que je suis en 5e jusqu'à aujourd'hui, sans jamais en finir un. Ils n'ont jamais été très bons au niveau du style d'écriture, mais ça allait constamment en s'améliorant, donc c'est bon signe je suppose.
- Souhaitez-vous être publié ?
Oui, j'aimerais beaucoup être publié, mais pas dans un genre très littéraire, j'entends par là que je ne cherche pas à avoir un style d'écriture aussi riche qu'Hugo ou Tolkien, je me contenterais de Rowling si vous voyez où je veux en venir. (et je dois dire que j'en suis encore loin)
- Vous connaissez-vous des faiblesses en écriture sur lesquelles vous souhaitez que les correcteurs s’attardent ? J'ai trop tendance à décrire l'action sans m'attarder sur quelques détails, quelques descriptions. Il m'arrive de donner pas mal d'indications, mais la plupart de mes phrases ont un verbe d'action. Je ne décris jamais "pour décrire", et je pense que parfois, il faudrait. Pour finir, je ne suis pas contre quelques corrections d'orthographe, de syntaxe ou du style, mais je n'aimerais pas qu'un commentaire me reprenne uniquement sur ça. Du moins ça me serait moins utile dans mon but (oui j'enverrais bouler personne, toute correction est bonne à prendre quand même ^^').
- Résumé du roman & thèmes abordés ?
Je n'ai pas qu'un seul écrit en cour, mais je vais parler du principal en ce moment, à savoir: Les Chroniques de Liève.
Genre: Il s'agit d'un thriller fantastique (à défaut de trouver meilleure définition).
Concept: Les personnages sont humains et n'ont pas de pouvoirs particuliers, la magie résidant en fait dans le fonctionnement d'un point faisant le lien entre deux villes jumelles et permettant des traversées (contrôlées ou pas) entre l'espace et le temps. Il s'agit d'un vieux pont, qui n'a rien de "technologique", c'est pourquoi je me classe dans le fantastique et pas la SF. Les évènements de l'histoire sont en fait ceux décrits dans le livre qu'un des personnages principaux à écrit, et qui, à son grand regret, sont en train de se réaliser quasiment à l'identique.
Contexte historique: de nos jours, à peu de choses près.
Contexte géographique: les deux villes sont pur fruit de mon imagination. L'une est dans un climat tempéré, l'autre est plus une ville dans le style scandinave pour son climat enneigé et plus froid.
- Quel lectorat visez-vous ?
C'est possible des gamins avertis? xD Des ados quoi, ou des adultes cherchant juste un bonne histoire sans trop s'attarder sur les super compétences littéraires de l'auteur. J'écris dans un style simple à lire, les histoires peuvent être adaptées aux jeunes, mais selon les écrits, la violence est omniprésente, et le sexe peut être représenté (sans non plus tomber dans la pornographique, dans une moindre mesure tout de même).
- Dans quel genre sévissez-vous et quels sont vos auteurs de références ?
Fantastique, fantasy. Mes auteurs de référence: J.K Rowling, Philip Pullman, R.E Feist, Erik L'Homme. Il y en a d'autres, mais je cite ceux dont les écrits m'ont le plus marqué. En voyant ça vous comprendrez aisément qu'en tant que lecteur aussi, je m'attache plus au fond qu'à la forme.
- Quelle est votre intention littéraire ?
Simplement un passe-temps, et un but. Lorsque j'ai eu 10 ans, Harry Potter m'a fait rêver. Aujourd'hui encore, quand je les relis, le rêve continue. A la croisée des mondes a su m'envoûter également. Mon rêve le plus cher: créer cette petite lueur émerveillée dans les yeux du lecteur, la même qu'il y avait lorsque j'ai pénétré dans ces univers qui ont fait de moi ce que je suis et m'ont guidé. J'ai rêvé, je veux créer le rêve à mon tour. Voila.
Je suppose qu'il y aura un certain nombre de commentaires à la suite de ceci.
Je reste à votre disposition pour apporter des réponses.
Cordialement, moi.
- Est-ce votre Premier roman ?
J'ai écrit plusieurs nouvelles pendant la période lycée. J'ai démarré plusieurs romans depuis que je suis en 5e jusqu'à aujourd'hui, sans jamais en finir un. Ils n'ont jamais été très bons au niveau du style d'écriture, mais ça allait constamment en s'améliorant, donc c'est bon signe je suppose.
- Souhaitez-vous être publié ?
Oui, j'aimerais beaucoup être publié, mais pas dans un genre très littéraire, j'entends par là que je ne cherche pas à avoir un style d'écriture aussi riche qu'Hugo ou Tolkien, je me contenterais de Rowling si vous voyez où je veux en venir. (et je dois dire que j'en suis encore loin)
- Vous connaissez-vous des faiblesses en écriture sur lesquelles vous souhaitez que les correcteurs s’attardent ? J'ai trop tendance à décrire l'action sans m'attarder sur quelques détails, quelques descriptions. Il m'arrive de donner pas mal d'indications, mais la plupart de mes phrases ont un verbe d'action. Je ne décris jamais "pour décrire", et je pense que parfois, il faudrait. Pour finir, je ne suis pas contre quelques corrections d'orthographe, de syntaxe ou du style, mais je n'aimerais pas qu'un commentaire me reprenne uniquement sur ça. Du moins ça me serait moins utile dans mon but (oui j'enverrais bouler personne, toute correction est bonne à prendre quand même ^^').
- Résumé du roman & thèmes abordés ?
Je n'ai pas qu'un seul écrit en cour, mais je vais parler du principal en ce moment, à savoir: Les Chroniques de Liève.
Genre: Il s'agit d'un thriller fantastique (à défaut de trouver meilleure définition).
Concept: Les personnages sont humains et n'ont pas de pouvoirs particuliers, la magie résidant en fait dans le fonctionnement d'un point faisant le lien entre deux villes jumelles et permettant des traversées (contrôlées ou pas) entre l'espace et le temps. Il s'agit d'un vieux pont, qui n'a rien de "technologique", c'est pourquoi je me classe dans le fantastique et pas la SF. Les évènements de l'histoire sont en fait ceux décrits dans le livre qu'un des personnages principaux à écrit, et qui, à son grand regret, sont en train de se réaliser quasiment à l'identique.
Contexte historique: de nos jours, à peu de choses près.
Contexte géographique: les deux villes sont pur fruit de mon imagination. L'une est dans un climat tempéré, l'autre est plus une ville dans le style scandinave pour son climat enneigé et plus froid.
- Quel lectorat visez-vous ?
C'est possible des gamins avertis? xD Des ados quoi, ou des adultes cherchant juste un bonne histoire sans trop s'attarder sur les super compétences littéraires de l'auteur. J'écris dans un style simple à lire, les histoires peuvent être adaptées aux jeunes, mais selon les écrits, la violence est omniprésente, et le sexe peut être représenté (sans non plus tomber dans la pornographique, dans une moindre mesure tout de même).
- Dans quel genre sévissez-vous et quels sont vos auteurs de références ?
Fantastique, fantasy. Mes auteurs de référence: J.K Rowling, Philip Pullman, R.E Feist, Erik L'Homme. Il y en a d'autres, mais je cite ceux dont les écrits m'ont le plus marqué. En voyant ça vous comprendrez aisément qu'en tant que lecteur aussi, je m'attache plus au fond qu'à la forme.
- Quelle est votre intention littéraire ?
Simplement un passe-temps, et un but. Lorsque j'ai eu 10 ans, Harry Potter m'a fait rêver. Aujourd'hui encore, quand je les relis, le rêve continue. A la croisée des mondes a su m'envoûter également. Mon rêve le plus cher: créer cette petite lueur émerveillée dans les yeux du lecteur, la même qu'il y avait lorsque j'ai pénétré dans ces univers qui ont fait de moi ce que je suis et m'ont guidé. J'ai rêvé, je veux créer le rêve à mon tour. Voila.
Je suppose qu'il y aura un certain nombre de commentaires à la suite de ceci.
Je reste à votre disposition pour apporter des réponses.
Cordialement, moi.
Re: [auteur] Elemsis B. Lotguth
Je dois dire que ton intention littéraire me plaît bien. Cette fameuse lueur d'émerveillement qui fait qu'on voit que le lecteur a accroché à l'histoire ^^
Par contre, juste une question parce que je ne m'y connais pas tellement, mais il me semblait que la Fantasy c'était dans le passé ?? Bon après, tu généralises avec le fantastique, mais pourquoi s'il n'y a rien d'autre que ce fameux pont magique ??
Par contre, juste une question parce que je ne m'y connais pas tellement, mais il me semblait que la Fantasy c'était dans le passé ?? Bon après, tu généralises avec le fantastique, mais pourquoi s'il n'y a rien d'autre que ce fameux pont magique ??
Laumie- Talent Divin
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Re: [auteur] Elemsis B. Lotguth
En effet, la fantasy, ou heroic-fantasy, se situe dans le passé généralement.
Le contexte est plus ou moins médiéval pour ces genres.
Le fantastique, quand à lui, ne relève pas d'un contexte historique particulier. Ça peut se passer au moyen-âge, à la renaissance, maintenant ou dans le futur, ça entre dans le genre.
La fantasy reprend des concepts issus de la mythologie scandinave principalement, et s'inspire des œuvres comme celles de Tolkien. Elle a une dimension épique, avec des races souvent similaires (Humains, elfes, nains, orcs...etc).
Le fantastique n'a rien de tout ça, il désigne une aventure située dans le monde réel, ou semblable en de nombreux points, mais dans laquelle le surnaturel va intervenir.
(j'explique ça parce que tu dis ne pas trop t'y connaitre dans le domaine, si je ne t'ai rien appris désolé ^^'=
J'écris un peu des deux, mais le roman dont j'ai parlé n'est pas fantasy. Seulement réaliste/fantastique.
Les éléments surnaturels ne sont pas très courants, mais ce pont en fait partie, et vu que tout le concept de l'histoire réside là-dessus, je suis bien forcé de classer mon ouvrage dans le fantastique. Voila.
Peut-être que le tout sera plus clair lorsque j'aurais posté quelques chapitres du roman, sachant que je l'introduis par une brève explication du concept avec de lancer l'histoire.
Le contexte est plus ou moins médiéval pour ces genres.
Le fantastique, quand à lui, ne relève pas d'un contexte historique particulier. Ça peut se passer au moyen-âge, à la renaissance, maintenant ou dans le futur, ça entre dans le genre.
La fantasy reprend des concepts issus de la mythologie scandinave principalement, et s'inspire des œuvres comme celles de Tolkien. Elle a une dimension épique, avec des races souvent similaires (Humains, elfes, nains, orcs...etc).
Le fantastique n'a rien de tout ça, il désigne une aventure située dans le monde réel, ou semblable en de nombreux points, mais dans laquelle le surnaturel va intervenir.
(j'explique ça parce que tu dis ne pas trop t'y connaitre dans le domaine, si je ne t'ai rien appris désolé ^^'=
J'écris un peu des deux, mais le roman dont j'ai parlé n'est pas fantasy. Seulement réaliste/fantastique.
Les éléments surnaturels ne sont pas très courants, mais ce pont en fait partie, et vu que tout le concept de l'histoire réside là-dessus, je suis bien forcé de classer mon ouvrage dans le fantastique. Voila.
Peut-être que le tout sera plus clair lorsque j'aurais posté quelques chapitres du roman, sachant que je l'introduis par une brève explication du concept avec de lancer l'histoire.
Re: [auteur] Elemsis B. Lotguth
Ah, j'adore ta présentation ! Et j'aime les auteurs dont tu t'inspire (Pullman <3). Je sais pas si tu connais Gaiman, mais c'est un très bon auteur aussi qui devrait te plaire.
Vivement ton texte
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Lou- Shérif(ette)
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Re: [auteur] Elemsis B. Lotguth
Tiens, autre question tant qu'on y est :
Qu'est-ce qui t'attire dans l'univers de Pullman (d'ailleurs, très bon goût. A La Croisée des Mondes est un très bon livre *ç*) ??
Qu'est-ce qui t'attire dans l'univers de Pullman (d'ailleurs, très bon goût. A La Croisée des Mondes est un très bon livre *ç*) ??
Laumie- Talent Divin
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Re: [auteur] Elemsis B. Lotguth
Non, l'étude de l'auteur ne changera pas. Ce sont un peu les grandes questions préliminaires pour mettre l'auteur en conditions d'ouverture sur ses projets.
Le principe de cette question, c'est d'analyser simplement les ambitions de l'auteur. Sans prendre un texte en particulier pour ne pas favoriser une situation tendancieuse et de rapports conflictuels inégaux (ouh, c'est du lourd là O_O) ... euh bref, pour ne pas avoir de rapports lecteurs-auteurs qui fait mauvais genre quand il s'agit de blablater posément .
En somme, tu verras beaucoup d'autres questions apparaître à l'issue de ce premier interrogatoire. Oui c'est la base de l'interrogatoire me diras-tu !
Tout ça pour juger de la stabilité du "créateur". Dans ces cas présents, il faut généralement privilégiée une première approche "brouillon"... mais pas dans le sens "premier jet". Vraiment brouillon : en prenant son bloc-note et en couchant l'idée sur le papier.
En fait, le fléau de l'auteur amateur, c'est qu'il est passionné. Il n'est motivé que par des élans littéraires qui le trimballent d'un bout à l'autre des aspects de l'écriture ; ce qu'on pourrait appeler communément : la recherche de sa plume.
La méthode du calepin, ça permet de visualiser concrètement ce que tu veux et ce qui te plaît. J'ai des idées très souvent moi aussi, et si je m'écoutais j'écrirais un roman par semaine - si ce n'est plus. Pourtant... je n'en suis qu'à lélaboration de mon troisième depuis toute ma vie.
Une bonne personne - décédée malheureusement - m'avait conseillé cette technique quand j'étais encore petit et avec des étoiles pleins les yeux. C'était presque, en y repensant, tue la passion pour mieux développer ton esprit. Car la passion, si elle donne aux premiers abords une motivation sans égale, lorsqu'elle te fuit pour s'amouracher d'une autre idée, tu te sens vide, complètement improductif sur l'idée. Or, si tu fuis cette passion, si tu rédiges quelques lignes sur un calepin et que tu poses ton scénario sur le vif... et que tu attends quelques semaines avant de remettre ton nez dedans, tu te rends compte si l'idée est vraiment aussi géniale que tu le prétendais.
S'il s'avère que c'est effectivement le cas, alors ton travail n'est plus alimenté par la passion mais par la rigueur. Et il aura un bien meilleur destin !
J'ai un exemple pour ma part : le roman "Le Véritable Visage de la Lumière" est à sa ... septième ou huitième version (tout dépend si l'on compte les ratures des premiers âges ^^) et je ne démords toujours pas après environ 7 ans de persévérance !
Alors il s'agit de savoir en premier lieu quelle est la source de ton "malaise" (oui quel grand terme !) vis-à-vis de ton "improductivité" après une première ébauche de roman.
Mais s'entraîner sur des nouvelles, arwen te le dira, c'est un bon exercice d'approche avant d'entamer le roman.
Tu ne recherches pas l'esthétique littéraire mais davantage les caractéristiques de l'imagination ?
Est-ce que tu t'emmerdes quand tu lis du Victor Hugo ? (tu peux répondre oui, je ne t'étranglerai pas même si Hugo fait partie de mon top 5).
Et donc... quelle maison d'édition viserais-tu ? Quelles sont celles selon toi, le plus à même de répondre à tes attentes ?
Et que penses-tu des rapports auteurs/éditeurs ? Vois tu l'éditeur au-dessus ou en-dessous de l'auteur ? (c'est à développer !)
(je développerai ma vision et mon explication en fonction de ta réponse à ces deux questions !)
Le concept est assez difficilement compréhensible. La magie ne réside qu'à des points fixes... comme une substance disponible à différentes sources ?
Serais-tu capable de nous écrire une accroche, digne d'une quatrième de couverture ?
En fait... est-ce un style "simple" pour toi, en tant qu'auteur, ou pour le lecteur qui te lit ? Parce que justement, l'une des plus grandes complexités de la littérature, c'est d'être fluide et "simple" dans son écrit. Même si on parle plus de "naturel".
Je le comprends actuellement à travers mon petit roman "Je suis homosexuel" qui a demandé... trois réécritures en trois jours .
Contrairement à l'idée reçu, le plus compliqué c'est d'être simple .
Raymond E.Feist... ce sont les Chroniques de Krondor ? D'ailleurs, ton roman ne s'inspire pas de ce titre ?
Mais ne crois-tu pas que ces auteurs travaillent beaucoup la forme - sans forcément faire preuve d'esthétisme littéraire - non ? Parce que pour ne citer qu'Harry Potter, l'univers littéraire est extrêmement travaillé et cela fait aussi partie de la forme.
C'est ce qui fait tout le ùythe Harry Potter ceci dit - et ce qui explique pourquoi on peut aussi soi l'adorer soit le rejeter en bloc. Car cet univers littéraire est tellement "bon" et "soudé" qu'on aime, ou on aime pas... mais on ne peut pas en prendre qu'un morceau.
Mais c'est pas facile.
Comment procèdes-tu exactement pour construire tes romans ? Envisages-tu cette petite lueur qui brillera dans les yeux de tes lecteurs ? Essaies-tu de toujours te tourner vers cet objectif ?
Le principe de cette question, c'est d'analyser simplement les ambitions de l'auteur. Sans prendre un texte en particulier pour ne pas favoriser une situation tendancieuse et de rapports conflictuels inégaux (ouh, c'est du lourd là O_O) ... euh bref, pour ne pas avoir de rapports lecteurs-auteurs qui fait mauvais genre quand il s'agit de blablater posément .
En somme, tu verras beaucoup d'autres questions apparaître à l'issue de ce premier interrogatoire. Oui c'est la base de l'interrogatoire me diras-tu !
Et qu'est-ce qui te bloque pour terminer tes romans ? Un manque d'imagination ? Un manque de motivation ? Une autre idée qui te paraît plus alléchante ?Elemsis B. Lotguth a écrit:
- Est-ce votre Premier roman ?
J'ai écrit plusieurs nouvelles pendant la période lycée. J'ai démarré plusieurs romans depuis que je suis en 5e jusqu'à aujourd'hui, sans jamais en finir un. Ils n'ont jamais été très bons au niveau du style d'écriture, mais ça allait constamment en s'améliorant, donc c'est bon signe je suppose.
Tout ça pour juger de la stabilité du "créateur". Dans ces cas présents, il faut généralement privilégiée une première approche "brouillon"... mais pas dans le sens "premier jet". Vraiment brouillon : en prenant son bloc-note et en couchant l'idée sur le papier.
En fait, le fléau de l'auteur amateur, c'est qu'il est passionné. Il n'est motivé que par des élans littéraires qui le trimballent d'un bout à l'autre des aspects de l'écriture ; ce qu'on pourrait appeler communément : la recherche de sa plume.
La méthode du calepin, ça permet de visualiser concrètement ce que tu veux et ce qui te plaît. J'ai des idées très souvent moi aussi, et si je m'écoutais j'écrirais un roman par semaine - si ce n'est plus. Pourtant... je n'en suis qu'à lélaboration de mon troisième depuis toute ma vie.
Une bonne personne - décédée malheureusement - m'avait conseillé cette technique quand j'étais encore petit et avec des étoiles pleins les yeux. C'était presque, en y repensant, tue la passion pour mieux développer ton esprit. Car la passion, si elle donne aux premiers abords une motivation sans égale, lorsqu'elle te fuit pour s'amouracher d'une autre idée, tu te sens vide, complètement improductif sur l'idée. Or, si tu fuis cette passion, si tu rédiges quelques lignes sur un calepin et que tu poses ton scénario sur le vif... et que tu attends quelques semaines avant de remettre ton nez dedans, tu te rends compte si l'idée est vraiment aussi géniale que tu le prétendais.
S'il s'avère que c'est effectivement le cas, alors ton travail n'est plus alimenté par la passion mais par la rigueur. Et il aura un bien meilleur destin !
J'ai un exemple pour ma part : le roman "Le Véritable Visage de la Lumière" est à sa ... septième ou huitième version (tout dépend si l'on compte les ratures des premiers âges ^^) et je ne démords toujours pas après environ 7 ans de persévérance !
Alors il s'agit de savoir en premier lieu quelle est la source de ton "malaise" (oui quel grand terme !) vis-à-vis de ton "improductivité" après une première ébauche de roman.
Mais s'entraîner sur des nouvelles, arwen te le dira, c'est un bon exercice d'approche avant d'entamer le roman.
Rowling a une plume très particulière et je suis d'ailleurs assez admiratif de son talent. Certes, elle n'a pas le même pouvoir "élitiste" de la littérature... mais d'un autre côté elle est beaucoup plus proche de son lectorat.Elemsis B. Lotguth a écrit:
- Souhaitez-vous être publié ?
Oui, j'aimerais beaucoup être publié, mais pas dans un genre très littéraire, j'entends par là que je ne cherche pas à avoir un style d'écriture aussi riche qu'Hugo ou Tolkien, je me contenterais de Rowling si vous voyez où je veux en venir. (et je dois dire que j'en suis encore loin)
Tu ne recherches pas l'esthétique littéraire mais davantage les caractéristiques de l'imagination ?
Est-ce que tu t'emmerdes quand tu lis du Victor Hugo ? (tu peux répondre oui, je ne t'étranglerai pas même si Hugo fait partie de mon top 5).
Et donc... quelle maison d'édition viserais-tu ? Quelles sont celles selon toi, le plus à même de répondre à tes attentes ?
Et que penses-tu des rapports auteurs/éditeurs ? Vois tu l'éditeur au-dessus ou en-dessous de l'auteur ? (c'est à développer !)
A quoi sert la description pour toi ? Dans un livre que tu apprécies, qui doit primer : l'action ou la description ?Elemsis B. Lotguth a écrit:
- Vous connaissez-vous des faiblesses en écriture sur lesquelles vous souhaitez que les correcteurs s’attardent ? J'ai trop tendance à décrire l'action sans m'attarder sur quelques détails, quelques descriptions. Il m'arrive de donner pas mal d'indications, mais la plupart de mes phrases ont un verbe d'action. Je ne décris jamais "pour décrire", et je pense que parfois, il faudrait. Pour finir, je ne suis pas contre quelques corrections d'orthographe, de syntaxe ou du style, mais je n'aimerais pas qu'un commentaire me reprenne uniquement sur ça. Du moins ça me serait moins utile dans mon but (oui j'enverrais bouler personne, toute correction est bonne à prendre quand même ^^').
(je développerai ma vision et mon explication en fonction de ta réponse à ces deux questions !)
D'accord.Elemsis B. Lotguth a écrit:
- Résumé du roman & thèmes abordés ?
Je n'ai pas qu'un seul écrit en cour, mais je vais parler du principal en ce moment, à savoir: Les Chroniques de Liève.
Genre: Il s'agit d'un thriller fantastique (à défaut de trouver meilleure définition).
Concept: Les personnages sont humains et n'ont pas de pouvoirs particuliers, la magie résidant en fait dans le fonctionnement d'un point faisant le lien entre deux villes jumelles et permettant des traversées (contrôlées ou pas) entre l'espace et le temps. Il s'agit d'un vieux pont, qui n'a rien de "technologique", c'est pourquoi je me classe dans le fantastique et pas la SF. Les évènements de l'histoire sont en fait ceux décrits dans le livre qu'un des personnages principaux à écrit, et qui, à son grand regret, sont en train de se réaliser quasiment à l'identique.
Contexte historique: de nos jours, à peu de choses près.
Contexte géographique: les deux villes sont pur fruit de mon imagination. L'une est dans un climat tempéré, l'autre est plus une ville dans le style scandinave pour son climat enneigé et plus froid.
Le concept est assez difficilement compréhensible. La magie ne réside qu'à des points fixes... comme une substance disponible à différentes sources ?
Serais-tu capable de nous écrire une accroche, digne d'une quatrième de couverture ?
Huhu, qu'appelles-tu "un style simple à lire" ?Elemsis B. Lotguth a écrit:
- Quel lectorat visez-vous ?
C'est possible des gamins avertis? xD Des ados quoi, ou des adultes cherchant juste un bonne histoire sans trop s'attarder sur les super compétences littéraires de l'auteur. J'écris dans un style simple à lire, les histoires peuvent être adaptées aux jeunes, mais selon les écrits, la violence est omniprésente, et le sexe peut être représenté (sans non plus tomber dans la pornographique, dans une moindre mesure tout de même).
En fait... est-ce un style "simple" pour toi, en tant qu'auteur, ou pour le lecteur qui te lit ? Parce que justement, l'une des plus grandes complexités de la littérature, c'est d'être fluide et "simple" dans son écrit. Même si on parle plus de "naturel".
Je le comprends actuellement à travers mon petit roman "Je suis homosexuel" qui a demandé... trois réécritures en trois jours .
Contrairement à l'idée reçu, le plus compliqué c'est d'être simple .
Oh Pullman... tu fais référence à la trilogie de "A la croisée des mondes" ? Parce que j'ai particulièrement apprécié moi aussi !Elemsis B. Lotguth a écrit:
- Dans quel genre sévissez-vous et quels sont vos auteurs de références ?
Fantastique, fantasy. Mes auteurs de référence: J.K Rowling, Philip Pullman, R.E Feist, Erik L'Homme. Il y en a d'autres, mais je cite ceux dont les écrits m'ont le plus marqué. En voyant ça vous comprendrez aisément qu'en tant que lecteur aussi, je m'attache plus au fond qu'à la forme.
Raymond E.Feist... ce sont les Chroniques de Krondor ? D'ailleurs, ton roman ne s'inspire pas de ce titre ?
Mais ne crois-tu pas que ces auteurs travaillent beaucoup la forme - sans forcément faire preuve d'esthétisme littéraire - non ? Parce que pour ne citer qu'Harry Potter, l'univers littéraire est extrêmement travaillé et cela fait aussi partie de la forme.
C'est ce qui fait tout le ùythe Harry Potter ceci dit - et ce qui explique pourquoi on peut aussi soi l'adorer soit le rejeter en bloc. Car cet univers littéraire est tellement "bon" et "soudé" qu'on aime, ou on aime pas... mais on ne peut pas en prendre qu'un morceau.
Tu rêverais de faire des séances dédicaces - si tu étais édité - pour voir la tête de ses enfants ? Tu as envie d'ouvrir et de créer un monde ; c'est très beau.Elemsis B. Lotguth a écrit:
- Quelle est votre intention littéraire ?
Simplement un passe-temps, et un but. Lorsque j'ai eu 10 ans, Harry Potter m'a fait rêver. Aujourd'hui encore, quand je les relis, le rêve continue. A la croisée des mondes a su m'envoûter également. Mon rêve le plus cher: créer cette petite lueur émerveillée dans les yeux du lecteur, la même qu'il y avait lorsque j'ai pénétré dans ces univers qui ont fait de moi ce que je suis et m'ont guidé. J'ai rêvé, je veux créer le rêve à mon tour. Voila.
Mais c'est pas facile.
Comment procèdes-tu exactement pour construire tes romans ? Envisages-tu cette petite lueur qui brillera dans les yeux de tes lecteurs ? Essaies-tu de toujours te tourner vers cet objectif ?
Hé, ça tu l'as dit !Elemsis B. Lotguth a écrit:
Je suppose qu'il y aura un certain nombre de commentaires à la suite de ceci.
Je reste à votre disposition pour apporter des réponses.
Re: [auteur] Elemsis B. Lotguth
Lou > Non je ne connais pas Gaiman, mais je jetterais un œil (et même deux) à ses œuvres pour voir de quoi il en retourne puisque tu m'en parles. ^^
Laumie > Ce qui me plait dans l'univers de Pullman... c'est son inventivité. Sa capacité à reprendre des choses très importantes dans notre monde, et de les tourner à sa manière pour les insérer dans son histoire, en nous faisant réfléchir.
C'est le cas pour la Poussière et le Magisterium par exemple, qui sont en quelque sorte une vision particulière de l'essence de l'existence.
Enfin, il invente des concepts vraiment étonnants. Les daemons déjà. L'aléthiomètre et son fonctionnement atypique. La croisée des mondes, ce lieu menant vers tous les autres.
Puis ses personnages. Lord Asriel par exemple. Un homme, juste un homme. Pourtant, même si le lecteur sait qu'il n'a rien de particulier physiquement (pas de force folle, et il est mortel), on finit par l'accepter comme une sorte de divinité. J'ai du mal à expliquer mon ressenti à ce propos m'enfin voila.
Malgré tout, je dois dire que de l'œuvre de Pullman, je retiens en particulier le première, Les Royaumes du Nord, qui est mon préféré. Il soulève les questions sans en apporter les réponses, d'où la nécessité des opus suivants, mais question univers et intrigue, je trouve que c'est le meilleur. Ça se passe dans notre monde à peu de choses près. Et ces lieux: Oxford, Bolvangar, Svalbard...etc sont vraiment magiques pour moi. Plus que les lieux totalement fictifs qu'il invente par la suite.
Pacô >
Pour les plus récents... il y a deux choses. Par exemple j'avais commencé l'écriture d'un roman nommé Le Prince et la Rose (censé déboucher sur une longue série) issu de mon JdR papier, dont l'univers est suffisamment riche pour remplir une bibliothèque entière. Pourquoi je ne l'ai plus avancé depuis longtemps? Première raison: l'inspiration. Je sais ce que je dois écrire, mais la plume ne suit pas. Je ne suis pas inspiré. Et écrire en se forçant me donne souvent un résultat des plus médiocres. Seconde raison: j'ai eu l'idée, il y a quelques mois seulement, des Chroniques de Liève, qui m'a tout de suite plus attiré par son univers plus adulte. Je passais à de la fantasy pure à un thriller fantastique. De plus, je tentais avec ce nouveau roman un style d'écriture expérimental: le fait de changer couramment de narrateur (à chaque chapitre en fait), mais en gardant l'utilisation de la première personne. Ça c'est déjà vu bien sur, mais dans mon expérience personnelle, c'était une première. Du coup, je me suis un peu égaré du roman fantasy, pour me consacrer plus à celui-ci. Cela ne signifie pourtant pas que j'ai abandonné l'autre.
Mais oui, je privilégie l'imagination à l'esthétique, c'est vrai.
Par exemple, en lisant Harry Potter puis en voyant les films, je n'imaginais pas du tout les lieux et personnages comme ils ont été représentés. Ce ne fut pas une déception, mais bien la preuve que le livre me laissait beaucoup d'espace pour imaginer comme bon me semble.
Pour Le Seigneur des Anneaux par contre. Ce que j'imaginais en lisant le livre, et ce que j'ai vu dans les films, était très proche. Tolkien, pour moi, décrit trop.
Résumé: Andy vit seul depuis la mort de ses parents et la disparition de son frère. Pour survivre, il a besoin de deux choses: des boulots pas très catholiques qui lui apportent un peu d'argent, et Alix, sa meilleure et seule amie, qui lui apporte un peu de joie. Seulement voila, sans le savoir, le jeune voyou se met à dos Ray Bull, le fils d'un des patrons de la pègre locale, et attire des ennuis non seulement à lui-même, mais aussi à Alix. De l'autre côté du Pont, le professeur Lan McShine vient d'écrire un livre, qu'il n'a pas souhaité publier, et enseigne depuis peu à l'Université d'Eviel. Alors qu'il tente de remettre sur le droit chemin une élève qui l'intrigue énormément, Lan fait une rencontre peu commune: Irvine Onyx, un motard mystérieux et dangereux qui n'a rien à faire dans un bar, car il est censé se trouver... dans son livre.
Voila, j'ai fait ce que j'ai pu... ^^'
Plus de précisions lorsque je posterais le début du roman. J'ai déjà écrit deux chapitres et un bon gros morceau du troisième, donc je ne tarderais pas en envoyer ça ici.
-assez fluide à la lecture
-lisible de manière détendue sans se prendre la tête dans un raisonnement quasi-philosophique tous les deux mots.
Non pas que je renie toute portée philosophique. Seulement je préfère que les idées que j'évoquerais passent dans la longueur et en douceur, à la manière de la morale d'un conte, plutôt que d'une manière brute et indigeste qui bloque le lecteur dans son élan.
Pour Feist, j'ai lu Les Chroniques de Krondor (4 livres), Les Nouvelles Chroniques de Krondor (2 livres), La Guerre des Serpents (4 livres), Le legs de la faille (le premier tome seulement, le second m'attends). Je possède aussi le premier opus de La Trilogie de l'Empire, sur lequel je ne me suis pas encore penché. J'ai aussi son roman fantastique n'ayant rien à voir avec son univers habtuel, Faërie, que j'ai bien aimé.
Concernant le titre de mon roman, possible que Krondor m'ait inspiré inconsciemment. Ceci dit, question contenu, je subis plus l'influence de Pullman que de Feist sur cette oeuvre-ci.
(Feist m'a beaucoup inspiré pour Le Prince et la Rose, et pour mon JdR papier en général en fait)
Je ne me souviens pas avoir eu quelque intérêt que ce soit à obtenir une dédicace de Rowling étant plus jeune. C'est Harry Potter que j'aimais, pas J.K Rowling. Je veux que mes œuvres soient appréciés pour leur univers, pas pour leur auteur.
Ceci dit, en me demandant comme je procède dans l'écriture de mes romans, tu soulève quelque chose que j'avais oublié de préciser. Une force et un défaut à la fois: j'improvise constamment. Bien sûr j'ai un fil directeur. Bien sûr les personnages principaux et lieux principaux sont prévus à l'avance, mais c'est tout. Les détails, je les invente et les ajoute sur le moment.
En quoi est-ce une qualité: vu que j'ai une assez bonne imagination, je suis capable de faire ça sans créer constamment des contresens dans mon récit et autres incohérences qui peuvent être liées à cette approche.
De plus, pour ce qui est de la qualité de l'écriture, elle n'est jamais meilleure que lorsque j'improvise.
En quoi est-ce un défaut: cela demande une forte inspiration à chaque fois, d'où le fait que je n'écrive pas tous les jours.
Voila voila!
Laumie > Ce qui me plait dans l'univers de Pullman... c'est son inventivité. Sa capacité à reprendre des choses très importantes dans notre monde, et de les tourner à sa manière pour les insérer dans son histoire, en nous faisant réfléchir.
C'est le cas pour la Poussière et le Magisterium par exemple, qui sont en quelque sorte une vision particulière de l'essence de l'existence.
Enfin, il invente des concepts vraiment étonnants. Les daemons déjà. L'aléthiomètre et son fonctionnement atypique. La croisée des mondes, ce lieu menant vers tous les autres.
Puis ses personnages. Lord Asriel par exemple. Un homme, juste un homme. Pourtant, même si le lecteur sait qu'il n'a rien de particulier physiquement (pas de force folle, et il est mortel), on finit par l'accepter comme une sorte de divinité. J'ai du mal à expliquer mon ressenti à ce propos m'enfin voila.
Malgré tout, je dois dire que de l'œuvre de Pullman, je retiens en particulier le première, Les Royaumes du Nord, qui est mon préféré. Il soulève les questions sans en apporter les réponses, d'où la nécessité des opus suivants, mais question univers et intrigue, je trouve que c'est le meilleur. Ça se passe dans notre monde à peu de choses près. Et ces lieux: Oxford, Bolvangar, Svalbard...etc sont vraiment magiques pour moi. Plus que les lieux totalement fictifs qu'il invente par la suite.
Pacô >
Pour les premiers, c'était le fait d'avoir une idée plus alléchante. J'étais en période de croissante, d'évolution rapide dans mon esprit, et il m'était impossible de rester sur une même idée.Et qu'est-ce qui te bloque pour terminer tes romans ? Un manque d'imagination ? Un manque de motivation ? Une autre idée qui te paraît plus alléchante ?
Pour les plus récents... il y a deux choses. Par exemple j'avais commencé l'écriture d'un roman nommé Le Prince et la Rose (censé déboucher sur une longue série) issu de mon JdR papier, dont l'univers est suffisamment riche pour remplir une bibliothèque entière. Pourquoi je ne l'ai plus avancé depuis longtemps? Première raison: l'inspiration. Je sais ce que je dois écrire, mais la plume ne suit pas. Je ne suis pas inspiré. Et écrire en se forçant me donne souvent un résultat des plus médiocres. Seconde raison: j'ai eu l'idée, il y a quelques mois seulement, des Chroniques de Liève, qui m'a tout de suite plus attiré par son univers plus adulte. Je passais à de la fantasy pure à un thriller fantastique. De plus, je tentais avec ce nouveau roman un style d'écriture expérimental: le fait de changer couramment de narrateur (à chaque chapitre en fait), mais en gardant l'utilisation de la première personne. Ça c'est déjà vu bien sur, mais dans mon expérience personnelle, c'était une première. Du coup, je me suis un peu égaré du roman fantasy, pour me consacrer plus à celui-ci. Cela ne signifie pourtant pas que j'ai abandonné l'autre.
Disons que pour l'esthétique littéraire, je pense qu'un strict minimum est nécessaire tout de même.Tu ne recherches pas l'esthétique littéraire mais davantage les caractéristiques de l'imagination ?
Mais oui, je privilégie l'imagination à l'esthétique, c'est vrai.
Répondre à cette question serait hypocrite de ma part, pour une raison simple: je ne me suis jamais plongé assez longtemps dans une œuvre d'Hugo pour vraiment dire si je l'apprécie ou s'il m'ennuie.Est-ce que tu t'emmerdes quand tu lis du Victor Hugo ? (tu peux répondre oui, je ne t'étranglerai pas même si Hugo fait partie de mon top 5).
Aucune idée. A vrai dire, je ne connais que peu le monde de l'édition. Si on met de côté J'ai Lu, Gallimard et Folio, je ne connais rien.Et donc... quelle maison d'édition viserais-tu ? Quelles sont celles selon toi, le plus à même de répondre à tes attentes ?
J'ai du mal à saisir la question. Pourrais-tu me la reformuler autrement, afin que je comprennes mieux où tu veux en venir et t'apporte une réponse plus éclairée?Et que penses-tu des rapports auteurs/éditeurs ? Vois tu l'éditeur au-dessus ou en-dessous de l'auteur .
Je ne pense pas que l'un soit plus important que l'autre. Je veux qu'un livre me décrive assez pour que je m'établisse des repères solides, mais pas trop, de manière à ce que mon imagination joue toujours un rôle prédominant sur les lieux, décors et personnages.A quoi sert la description pour toi ? Dans un livre que tu apprécies, qui doit primer : l'action ou la description ?
Par exemple, en lisant Harry Potter puis en voyant les films, je n'imaginais pas du tout les lieux et personnages comme ils ont été représentés. Ce ne fut pas une déception, mais bien la preuve que le livre me laissait beaucoup d'espace pour imaginer comme bon me semble.
Pour Le Seigneur des Anneaux par contre. Ce que j'imaginais en lisant le livre, et ce que j'ai vu dans les films, était très proche. Tolkien, pour moi, décrit trop.
Oui, voila. A part que cette source est unique: le pont.La magie ne réside qu'à des points fixes... comme une substance disponible à différentes sources ?
J'avais déjà essayé, sans succès, mais je vais faire une nouvelle tentative... allons-y!Serais-tu capable de nous écrire une accroche, digne d'une quatrième de couverture ?
Résumé: Andy vit seul depuis la mort de ses parents et la disparition de son frère. Pour survivre, il a besoin de deux choses: des boulots pas très catholiques qui lui apportent un peu d'argent, et Alix, sa meilleure et seule amie, qui lui apporte un peu de joie. Seulement voila, sans le savoir, le jeune voyou se met à dos Ray Bull, le fils d'un des patrons de la pègre locale, et attire des ennuis non seulement à lui-même, mais aussi à Alix. De l'autre côté du Pont, le professeur Lan McShine vient d'écrire un livre, qu'il n'a pas souhaité publier, et enseigne depuis peu à l'Université d'Eviel. Alors qu'il tente de remettre sur le droit chemin une élève qui l'intrigue énormément, Lan fait une rencontre peu commune: Irvine Onyx, un motard mystérieux et dangereux qui n'a rien à faire dans un bar, car il est censé se trouver... dans son livre.
Voila, j'ai fait ce que j'ai pu... ^^'
Plus de précisions lorsque je posterais le début du roman. J'ai déjà écrit deux chapitres et un bon gros morceau du troisième, donc je ne tarderais pas en envoyer ça ici.
J'entends par là:Huhu, qu'appelles-tu "un style simple à lire" ?
-assez fluide à la lecture
-lisible de manière détendue sans se prendre la tête dans un raisonnement quasi-philosophique tous les deux mots.
Non pas que je renie toute portée philosophique. Seulement je préfère que les idées que j'évoquerais passent dans la longueur et en douceur, à la manière de la morale d'un conte, plutôt que d'une manière brute et indigeste qui bloque le lecteur dans son élan.
Effectivement, pour Pullman, je fais bien référence à la trilogie A la croisée des mondes.Oh Pullman... tu fais référence à la trilogie de "A la croisée des mondes" ? Parce que j'ai particulièrement apprécié moi aussi !
Raymond E.Feist... ce sont les Chroniques de Krondor ? D'ailleurs, ton roman ne s'inspire pas de ce titre ?
Pour Feist, j'ai lu Les Chroniques de Krondor (4 livres), Les Nouvelles Chroniques de Krondor (2 livres), La Guerre des Serpents (4 livres), Le legs de la faille (le premier tome seulement, le second m'attends). Je possède aussi le premier opus de La Trilogie de l'Empire, sur lequel je ne me suis pas encore penché. J'ai aussi son roman fantastique n'ayant rien à voir avec son univers habtuel, Faërie, que j'ai bien aimé.
Concernant le titre de mon roman, possible que Krondor m'ait inspiré inconsciemment. Ceci dit, question contenu, je subis plus l'influence de Pullman que de Feist sur cette oeuvre-ci.
(Feist m'a beaucoup inspiré pour Le Prince et la Rose, et pour mon JdR papier en général en fait)
Non à vrai dire, je me passerais volontiers des dédicaces. Et de la célébrité aussi. ^^'Tu rêverais de faire des séances dédicaces - si tu étais édité - pour voir la tête de ses enfants ?
Je ne me souviens pas avoir eu quelque intérêt que ce soit à obtenir une dédicace de Rowling étant plus jeune. C'est Harry Potter que j'aimais, pas J.K Rowling. Je veux que mes œuvres soient appréciés pour leur univers, pas pour leur auteur.
Pas toujours. Tout dépend le public visé. Les Chroniques de Liève n'ont pas cet objectif de lueur d'émerveillement, car moins adressées à l'enfance, l'univers étant trop violent et perverti pour ça, mais si je m'efforce de rendre à chaque noirceur sa parcelle de lumière. Je cherche toujours à faire rêver, oui, mais selon le public visé, le rêve est différent.Comment procèdes-tu exactement pour construire tes romans ? Envisages-tu cette petite lueur qui brillera dans les yeux de tes lecteurs ? Essaies-tu de toujours te tourner vers cet objectif ?
Ceci dit, en me demandant comme je procède dans l'écriture de mes romans, tu soulève quelque chose que j'avais oublié de préciser. Une force et un défaut à la fois: j'improvise constamment. Bien sûr j'ai un fil directeur. Bien sûr les personnages principaux et lieux principaux sont prévus à l'avance, mais c'est tout. Les détails, je les invente et les ajoute sur le moment.
En quoi est-ce une qualité: vu que j'ai une assez bonne imagination, je suis capable de faire ça sans créer constamment des contresens dans mon récit et autres incohérences qui peuvent être liées à cette approche.
De plus, pour ce qui est de la qualité de l'écriture, elle n'est jamais meilleure que lorsque j'improvise.
En quoi est-ce un défaut: cela demande une forte inspiration à chaque fois, d'où le fait que je n'écrive pas tous les jours.
Voila voila!
Re: [auteur] Elemsis B. Lotguth
L'intrigue est vraiment bien, on se demande comment les personnages vont se croiser.
Gaiman, tu connais sûrement : deux de ses romans ont été adaptés en film Coraline et Stardust.
SInon, je te conseille Stardust le livre (un univers fantasy assez spécial et des personnages super bien menés), l'étrange vie de Nobody Owens (dans le genre fantastique, un petit garçon élevé par des morts. L'histoire était vraiment... magique. Avec une vision des classiques du fantastique totalement différente), de bon présages (écrit en partenariat avec Pratchet).
Pour moi, je mets au même niveau Gaiman et Pullman.
Par contre, je dois avouer que la série des Sally Lockart m'a un peu déçu. Certe l'histoire est très sympa, mais on dirait plus du Pullman.
Gaiman, tu connais sûrement : deux de ses romans ont été adaptés en film Coraline et Stardust.
SInon, je te conseille Stardust le livre (un univers fantasy assez spécial et des personnages super bien menés), l'étrange vie de Nobody Owens (dans le genre fantastique, un petit garçon élevé par des morts. L'histoire était vraiment... magique. Avec une vision des classiques du fantastique totalement différente), de bon présages (écrit en partenariat avec Pratchet).
Pour moi, je mets au même niveau Gaiman et Pullman.
Par contre, je dois avouer que la série des Sally Lockart m'a un peu déçu. Certe l'histoire est très sympa, mais on dirait plus du Pullman.
Lou- Shérif(ette)
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Re: [auteur] Elemsis B. Lotguth
Ah effectivement, je connais les deux films!
Le film de Stardust est plutôt pas mal.
Quand au film d'animation Coraline, j'ai simplement adoré. Je crois que c'est le meilleur film d'animation que j'ai vu.
Seulement j'ignorais que ces deux films étaient au départ des œuvres littéraires.
Tu m'as convaincu, je lirais Gaiman dès que j'en aurais l'occasion. Si en plus il a écrit un livre avec Pratchet, ça s'annonce bien.
Pour Sally Lockart, je connais de nom, mais ça s'arrête là.
Le film de Stardust est plutôt pas mal.
Quand au film d'animation Coraline, j'ai simplement adoré. Je crois que c'est le meilleur film d'animation que j'ai vu.
Seulement j'ignorais que ces deux films étaient au départ des œuvres littéraires.
Tu m'as convaincu, je lirais Gaiman dès que j'en aurais l'occasion. Si en plus il a écrit un livre avec Pratchet, ça s'annonce bien.
Pour Sally Lockart, je connais de nom, mais ça s'arrête là.
Re: [auteur] Elemsis B. Lotguth
Petit détail : Ni J'ai Lu ni Folio ne sont des maisons d'édition. Folio est une collection de la maison Gallimard, et J'ai lu, une collection chez Flammarion. ^^Aucune idée. A vrai dire, je ne connais que peu le monde de l'édition. Si on met de côté J'ai Lu, Gallimard et Folio, je ne connais rien.
Re: [auteur] Elemsis B. Lotguth
Cool, j'ai réussis à convaincre quelqu'un. Attention, bientôt tu seras dans le clan de fan de Gaiman !
MWOUAHAHAhhahahaa
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Lou- Shérif(ette)
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Re: [auteur] Elemsis B. Lotguth
MrSonge > Effectivement, je fais souvent la confusion entre "édition" et "collection". Je savais que Folio appartenait à Gallimard. Par contre je savais pas pour J'ai lu et Flammarion. =)
Re: [auteur] Elemsis B. Lotguth
En fait, J'ai lu fait partie du groupe Flammarion mais il est parfois considéré comme une maison d'édition aussi. C'est un peu vague, quand les grands requins bouffent les petits poissons, c'est comme avec les empires, ils leur laissent toujours un semblant de liberté pour leur faire croire qu'ils sont autonomes. ^^
En revanche, Folio est clairement une collection.
En revanche, Folio est clairement une collection.
Re: [auteur] Elemsis B. Lotguth
Donc du coup... tu restes bien dans le tourbillon : j'ai une idée meilleure que l'autre ?Elemsis B. Lotguth a écrit:
Pour les premiers, c'était le fait d'avoir une idée plus alléchante. J'étais en période de croissante, d'évolution rapide dans mon esprit, et il m'était impossible de rester sur une même idée.
Pour les plus récents... il y a deux choses. Par exemple j'avais commencé l'écriture d'un roman nommé Le Prince et la Rose (censé déboucher sur une longue série) issu de mon JdR papier, dont l'univers est suffisamment riche pour remplir une bibliothèque entière. Pourquoi je ne l'ai plus avancé depuis longtemps? Première raison: l'inspiration. Je sais ce que je dois écrire, mais la plume ne suit pas. Je ne suis pas inspiré. Et écrire en se forçant me donne souvent un résultat des plus médiocres. Seconde raison: j'ai eu l'idée, il y a quelques mois seulement, des Chroniques de Liève, qui m'a tout de suite plus attiré par son univers plus adulte. Je passais à de la fantasy pure à un thriller fantastique. De plus, je tentais avec ce nouveau roman un style d'écriture expérimental: le fait de changer couramment de narrateur (à chaque chapitre en fait), mais en gardant l'utilisation de la première personne. Ça c'est déjà vu bien sur, mais dans mon expérience personnelle, c'était une première. Du coup, je me suis un peu égaré du roman fantasy, pour me consacrer plus à celui-ci. Cela ne signifie pourtant pas que j'ai abandonné l'autre.
J'avoue, que c'est un syndrome qui m'arrive parfois et qui me bloque tous les moyens : j'ai envie d'écrire sur les deux choses à la fois. Et les deux forces, les deux motivations, s'annulent.
Mais il faut combattre et se donner une certaine rigueur. Arwen - pour ne pas la citer - est parvenue à cet exercice et l'applique désormais : il ne faut pas écrire que par élan passionné.
Moi je ne peux pas prétendre y être pleinement arrivé, et j'ai souvent des pulsions. Le problème des pulsions, c'est que lorsqu'elles ne sont pas là, je me sens vidé de toute substance littéraire.
Heureusement, c'est rare
Et là j'ai envie de reprendre une idée contre laquelle tu t'es offusquée : il faut parfois se "forcer" à écrire. C'est un exercice qui fait un peu mal au crane, qui peut dégouter momentanément de l'écriture. Les premiers résultats ne seront peut être pas fameux, mais avec un peu d'application tu prends une certaine rigueur littéraire qui se répercute et sur ton rendement et sur la qualité de tes écrits.
Un auteur qui est adepte de ce système et qui est hyper connu c'est Bernard Werber. On ne peut pas dire que c'est un écrivain génial, mais il est arrivé à prendre un esprit de rigueur. Et finalement, ça rend sa plume beaucoup plus "battante", beaucoup plus "stimulée" -régulièrement - et ininterrompue.
Je pense qu'un bon écrivain, est un écrivain qui peut écrire à tout moment sans être affecté par son environnement.
Pas toi ?
Et c'est quoi le stict minimum pour toi ? Une phrase avec un verbe bien conjugué qui relève d'un vocabulaire un peu plus soutenu ?Elemsis B. Lotguth a écrit:
Disons que pour l'esthétique littéraire, je pense qu'un strict minimum est nécessaire tout de même.
Mais oui, je privilégie l'imagination à l'esthétique, c'est vrai.
Bon, si ce n'est pas Hugo... est-ce que tu as éprouvé du plaisir à lire des livres qu'on nomme communément les classiques ... ceux qu'on t'impose durant ta scolarité ?Elemsis B. Lotguth a écrit:
Répondre à cette question serait hypocrite de ma part, pour une raison simple: je ne me suis jamais plongé assez longtemps dans une œuvre d'Hugo pour vraiment dire si je l'apprécie ou s'il m'ennuie.
'Tention, J'ai lu et Folio sont des sous-filiales d'un grossiste éditorial : Gallimard et Flammario me semble-t-il !Elemsis B. Lotguth a écrit:
Aucune idée. A vrai dire, je ne connais que peu le monde de l'édition. Si on met de côté J'ai Lu, Gallimard et Folio, je ne connais rien.
Et pour Gallimard, avec un budget de 0,5% (ptètre moins encore cette année, c'étaient les chiffres de 2010) pour les nouveaux auteurs - pas si nouveaux que ça puisque les trois quarts de leurs nouveaux auteurs sont en fait des people - il vaut mieux penser à d'autres maisons.
Des plus petites structures ?
Tiens je te conseille de faire un tour dans la rubrique des fiches "éditeurs" sur le forum. (rubrique édition)
En gros, crois-tu que l'auteur doit se conformer à l'éditeur, ou estimes-tu que l'auteur doit s'imposer face à l'éditeur ?Elemsis B. Lotguth a écrit:
J'ai du mal à saisir la question. Pourrais-tu me la reformuler autrement, afin que je comprennes mieux où tu veux en venir et t'apporte une réponse plus éclairée?
On retrouve très souvent un espèce de complexe de l'auteur face à l'éditeur, comme si ce dernier était un dieu vivant. Il faut se retirer cette idée de la tête.
Même si des éditeurs sont très bons, beaucoup sont très mauvais.
Bon point !Elemsis B. Lotguth a écrit:
Je ne pense pas que l'un soit plus important que l'autre.
La description est au service de l'action, comme l'action sert à dynamiser la description. Les deux sont liés et indissociables !
La description pose l'univers littéraire pour que l'action soit la mieux adaptée et surtout UNIQUE voire inhérent au récit. Comme s'il n'y avait que là que pourrait se produire cette action.
Pas comme dans les films hollywoodiens, en somme, où des scènes pourraient être répétées des dizaines de fois dans des dizaines de contextes différents.
En fait, cette singulière liaison, c'est ce qui combat le cliché. Ne pas la prendre en compte, c'est tomber dans le conventionnel et ne pas "marquer" son œuvre.
Bha moi j'avoue que... le livre n'est pas écrit pour être adapté au cinéma.Elemsis B. Lotguth a écrit:
Je veux qu'un livre me décrive assez pour que je m'établisse des repères solides, mais pas trop, de manière à ce que mon imagination joue toujours un rôle prédominant sur les lieux, décors et personnages.
Par exemple, en lisant Harry Potter puis en voyant les films, je n'imaginais pas du tout les lieux et personnages comme ils ont été représentés. Ce ne fut pas une déception, mais bien la preuve que le livre me laissait beaucoup d'espace pour imaginer comme bon me semble.
Pour Le Seigneur des Anneaux par contre. Ce que j'imaginais en lisant le livre, et ce que j'ai vu dans les films, était très proche. Tolkien, pour moi, décrit trop.
Donc, je trouve ça plutôt cool que le bouquin nous fasse visualiser exactement ce qu'il pourrait être vu à l'écran. Ce n'est pas une part de subjectivité, comme pourraient le prétendre certains, c'est surtout la preuve d'une parfaire maîtrise de son sujet.
Et puis entre nous, je ne crois pas que Tolkien imaginait son bouquin portée au 7ème art !
Ok.Elemsis B. Lotguth a écrit:
Oui, voila. A part que cette source est unique: le pont.
Arf... bah là le problème, c'est qu'on dirait que tu résumes le début.Elemsis B. Lotguth a écrit:
J'avais déjà essayé, sans succès, mais je vais faire une nouvelle tentative... allons-y!
Résumé: Andy vit seul depuis la mort de ses parents et la disparition de son frère. Pour survivre, il a besoin de deux choses: des boulots pas très catholiques qui lui apportent un peu d'argent, et Alix, sa meilleure et seule amie, qui lui apporte un peu de joie. Seulement voila, sans le savoir, le jeune voyou se met à dos Ray Bull, le fils d'un des patrons de la pègre locale, et attire des ennuis non seulement à lui-même, mais aussi à Alix. De l'autre côté du Pont, le professeur Lan McShine vient d'écrire un livre, qu'il n'a pas souhaité publier, et enseigne depuis peu à l'Université d'Eviel. Alors qu'il tente de remettre sur le droit chemin une élève qui l'intrigue énormément, Lan fait une rencontre peu commune: Irvine Onyx, un motard mystérieux et dangereux qui n'a rien à faire dans un bar, car il est censé se trouver... dans son livre.
Voila, j'ai fait ce que j'ai pu... ^^'
S'pas une accroche. D'ailleurs, c'est peut être de là la confusion non ?
Déjà, il me semble qu'il faut obligatoirement une problématique dans une accroche. Une question qui te fait dire : merde, mais je ne le saurais qu'en lisant !
Là... on a l'impression d'avoir un petit résumé d'intro. Mais je ne crois pas que ça pousse à vraiment lire.
Non, ça ne dégoute pas non plus, et on pourrait quand même ouvrir les pages. Mais je ne crois pas que l'objectif est atteint.
Enfin, c'est surtout le cas des romans fantastiques qui proposent un nouvel univers. Moins pour les romans sans rebondissement ^^.
Parce que là... au premier coup d'oeil, je n'arrive pas à saisir "c'est quoi le fil conducteur de ton récit".
D'ailleurs, tiens, c'est quoi le moteur du récit ? C'est quoi l'esssence ?
Comme pou Harry Potter, ce sera : "réussira-t-il à éviter le retour de Lord Voldemort" ?
(vu d'une façon simpliste)
Ahah ! Bientôt alors .Elemsis B. Lotguth a écrit:
Plus de précisions lorsque je posterais le début du roman. J'ai déjà écrit deux chapitres et un bon gros morceau du troisième, donc je ne tarderais pas en envoyer ça ici.
Et ne crois-tu pas justement que ce... très compliqué d'être simple et à la portée de tous ?Elemsis B. Lotguth a écrit:
J'entends par là:
-assez fluide à la lecture
-lisible de manière détendue sans se prendre la tête dans un raisonnement quasi-philosophique tous les deux mots.
Non pas que je renie toute portée philosophique. Seulement je préfère que les idées que j'évoquerais passent dans la longueur et en douceur, à la manière de la morale d'un conte, plutôt que d'une manière brute et indigeste qui bloque le lecteur dans son élan.
Tu as l'air d'être un grand fan oui.Elemsis B. Lotguth a écrit:
Effectivement, pour Pullman, je fais bien référence à la trilogie A la croisée des mondes.
Pour Feist, j'ai lu Les Chroniques de Krondor (4 livres), Les Nouvelles Chroniques de Krondor (2 livres), La Guerre des Serpents (4 livres), Le legs de la faille (le premier tome seulement, le second m'attends). Je possède aussi le premier opus de La Trilogie de l'Empire, sur lequel je ne me suis pas encore penché. J'ai aussi son roman fantastique n'ayant rien à voir avec son univers habtuel, Faërie, que j'ai bien aimé.
Concernant le titre de mon roman, possible que Krondor m'ait inspiré inconsciemment. Ceci dit, question contenu, je subis plus l'influence de Pullman que de Feist sur cette oeuvre-ci.
(Feist m'a beaucoup inspiré pour Le Prince et la Rose, et pour mon JdR papier en général en fait)
Et si je te disais de leur trouver quelques défauts, ce serait quoi ?
Donc tu aimerais faire découvrir un univers à tes lecteurs... mais pas les voir émerveillés ?Elemsis B. Lotguth a écrit:
Non à vrai dire, je me passerais volontiers des dédicaces. Et de la célébrité aussi. ^^'
Je ne me souviens pas avoir eu quelque intérêt que ce soit à obtenir une dédicace de Rowling étant plus jeune. C'est Harry Potter que j'aimais, pas J.K Rowling. Je veux que mes œuvres soient appréciés pour leur univers, pas pour leur auteur.
Tu es une grande âme .
Pour citer ma grand-mère, il faut toujours une part d'espoir, une porte entr'ouverte sur la lumière dans chaque roman - aussi noir soit-il.Elemsis B. Lotguth a écrit:
Pas toujours. Tout dépend le public visé. Les Chroniques de Liève n'ont pas cet objectif de lueur d'émerveillement, car moins adressées à l'enfance, l'univers étant trop violent et perverti pour ça, mais si je m'efforce de rendre à chaque noirceur sa parcelle de lumière. Je cherche toujours à faire rêver, oui, mais selon le public visé, le rêve est différent.
Et ils sont prévus comment ? Dans ta tête ou sur papier ?Elemsis B. Lotguth a écrit:
Ceci dit, en me demandant comme je procède dans l'écriture de mes romans, tu soulève quelque chose que j'avais oublié de préciser. Une force et un défaut à la fois: j'improvise constamment. Bien sûr j'ai un fil directeur. Bien sûr les personnages principaux et lieux principaux sont prévus à l'avance, mais c'est tout. Les détails, je les invente et les ajoute sur le moment.
Donc tu avances... au talent si on peut dire ?
Ou, mais c'est pervers comme jeu. je trouve que ça fonctionne bien pour une nouvelle, mais beaucoup moins pour un roman.Elemsis B. Lotguth a écrit:
En quoi est-ce une qualité: vu que j'ai une assez bonne imagination, je suis capable de faire ça sans créer constamment des contresens dans mon récit et autres incohérences qui peuvent être liées à cette approche.
De plus, pour ce qui est de la qualité de l'écriture, elle n'est jamais meilleure que lorsque j'improvise.
En quoi est-ce un défaut: cela demande une forte inspiration à chaque fois, d'où le fait que je n'écrive pas tous les jours.
Je crois qu'il y a un moment où il faut se poser et tout mettre à plat - parce que toujours aller à l'improvisation, c'est un risque de piétinement quelque part. Ou de se perdre en route - malgré ton excellente capacité d'imagination.
Tu as vu, quand y'en a plus, y'en a encore !
Re: [auteur] Elemsis B. Lotguth
Je pense qu'une personne qui peut écrire sans être affecté par ce qui l'entoure n'est plus un homme mais une machine.Je pense qu'un bon écrivain, est un écrivain qui peut écrire à tout moment sans être affecté par son environnement.
Pas toi ?
Quoi qu'on dise et quoi qu'on veuille, on est affecté par notre journée, notre humeur, et ça se ressent dans notre plume, dans les phrases que l'on couche et la manière dont on les tourne.
Je crois à l'inverse qu'il y a des moments où il faut avoir la présence d'esprit de se dire: "je n'écris pas".
Mieux vaut reporter à demain si l'on sait que l'on fera mieux qu'aujourd'hui.
Ahah non, il n'y a pas de formule magique. Le strict minimum, c'est ce qu'il faut pour que notre livre ait l'air d'un livre, et pas d'une histoire racontée sur un blog, même si elle est bien écrite.Et c'est quoi le stict minimum pour toi ? Une phrase avec un verbe bien conjugué qui relève d'un vocabulaire un peu plus soutenu ?
Le minimum pour qu'un texte soit qualifié de littéraire, je ne saurais l'expliquer. Je lis, et je le sais, c'est tout. Plutôt abstrait comme notion.
J'ai bien aimé Les fourberies de Scapin, et Zadig. Ainsi que E=MC², mon amour, que mon prof' de français de 4e a eu l'excellente idée de nous faire lire.Bon, si ce n'est pas Hugo... est-ce que tu as éprouvé du plaisir à lire des livres qu'on nomme communément les classiques ... ceux qu'on t'impose durant ta scolarité ?
J'ai cependant jeté Les lettres persanes dans ma cheminée, au sens propre du terme. Je n'en suis pas fier car aucune œuvre littéraire ne mérite tel traitement mais je pense que cela montre à quel point ce livre me dégoutait.
L'auteur doit se conformer à l'éditeur... jusqu'à un certain point.En gros, crois-tu que l'auteur doit se conformer à l'éditeur, ou estimes-tu que l'auteur doit s'imposer face à l'éditeur ?
On retrouve très souvent un espèce de complexe de l'auteur face à l'éditeur, comme si ce dernier était un dieu vivant. Il faut se retirer cette idée de la tête.
Même si des éditeurs sont très bons, beaucoup sont très mauvais.
Disons que même si ça m'embête, je comprendrais qu'un éditeur me demande de retravailler la forme de telle ou telle partie du récit, pour une question de fluidité de la lecture.
Par contre, je refuserais catégoriquement toute pression qui me serait faite concernant le contenu (suppression de scènes, changement de noms de personnages...etc), même si cela entraîne une rupture du contrat.
J'offre un univers, on prend tout ou rien, mais on ne trie pas.
Aucun livre n'est écrit dans le seul but d'être adapté à l'écran, sans quoi, il suffit d'écrire un scénario, c'est plus concret.Et puis entre nous, je ne crois pas que Tolkien imaginait son bouquin portée au 7ème art !
Je parlais des films juste parce qu'ils m'ont aidé à remarquer quelle place les deux auteurs laissaient à mon imagination dans la densité plus ou moins forte de leurs descriptions.
Enfin, quoique... je dis qu'aucun livre n'est écrit pour devenir un film, mais je pense que Harry Potter 7 est un sacré contre-exemple. De toute façon, je vais peut-être me faire lapider pour dire ça, mais je considère que Harry Potter ne compte que 6 livres (le dernier étant pour moi une grosse blague tout au plus) et 2 films (ceux réalisés par Chris Columbus). Le reste n'est pas digne de porter le nom de la série. C'est très subjectif ce que je dis là, et ce n'est pas le débat, mais vu que cette série est celle qui m'a le plus inspiré, je pense que c'est quand même important de le dire.
L'objectif, pour Andy: retrouver son frère lorsqu'il apprendra qu'il est en vie. Pour Lan McShine, sortir de ce cercle vicieux des évènements de son livre qui se produisent. Les deux se rejoignent, car Irvine Onyx, le motard mystérieux du roman du professeur McShine, est justement le frère d'Andy. Enfin, objectif annexe pas si annexe que ça: survivre. Parce qu'Andy s'est mis dans un sacré merdier en s'attirant les foudres du gang des East Dogs (menés par Ray Bull dont j'ai parlé plus tôt et Jack The Bull, son père), et qu'Irvine, surnommé Timerider car il se sert du pont pour voyager entre les deux villes mais aussi pour effectuer des bons temporels, s'est mis à dos des pègres plus dangereuses encore, car elles sont également au fait de l'histoire et du fonctionnement de ce Pont.D'ailleurs, tiens, c'est quoi le moteur du récit ? C'est quoi l'esssence ?
Voila pour le moteur du récit. A part que j'ai l'impression d'avoir encore refait des nœuds dans vos esprits en racontant ça, au lieu de tout démêler. x)
J'ai pas saisi ta phrase, mais je suppose que tu veux dire qu'il peut être plus difficile d'être simple et à la portée de tous qu'écrire du pavé incompréhensible comme Kant.Et ne crois-tu pas justement que ce... très compliqué d'être simple et à la portée de tous ?
Oui, surement. Je dois dire que si Kant avait pensé à ses lecteurs en écrivant, d'abord, il en aurait peut-être eu plus, et ensuite, il aurait écrit plus pour dire moins, mais ça n'aurait pas fait de mal.
(je n'ai rien contre Kant, je le cite car le dernier ouvrage philosophique que j'ai parcouru était de lui, mais il y a surement pire que Kant...)
Le défaut des Chroniques de Krondor? Le même que celui de beaucoup de romans fantasy. Les rapports de forces sont effrayants, avec des magies toujours plus dévastatrices capables de détruire ou sauver le monde, et un artefact légendaire contenant un pouvoir hors du commun.Tu as l'air d'être un grand fan oui.
Et si je te disais de leur trouver quelques défauts, ce serait quoi ?
J'appelle ça le syndrome "Dragon Ball", car ce manga est le plus ridicule en la matière.
Le défaut donc, le principal: ne pas avoir su rester mesuré. Devoir forcément passer par un péril mettant en scène le monde tout entier pour raconter une histoire, alors que les héros pourraient être tentés de vivre une aventure équivalente pour une cause plus petite, plus personnelle. Par exemple, dans Silverthorn, Arutha décide d'entreprendre un voyage fou et simule même sa propre mort seulement pour sauver sa femme Anita qui a été empoisonnée. Si Anita était morte, le monde ne se serait pas effondré pour autant. Mais il l'a fait quand même. Feist montre donc à l'intérieur même de son oeuvre qu'il n'est pas utile de mettre en scène des puissances aussi dévastatrices ni des causes aussi grandiloquentes que sauver le monde pour raconter une aventure épique et créer des héros.
Aussi, autre point faible: les séries sont tellement longues et espacées dans le temps qu'on ne retrouve plus les même protagonistes. Ça ajoute bien sûr de la substance à l'univers qu'il a créé, mais dans un sens, je me suis senti trahi au fil des livres en voyant qu'Arutha avait pris de l'âge et ne serait plus au centre des évènements.
Une partie est sur papier, le reste est dans ma tête.Et ils sont prévus comment ? Dans ta tête ou sur papier ?
Donc tu avances... au talent si on peut dire ?
Je note le plus important ainsi que ce que j'ai peur d'oublier. Je fais confiance à ma mémoire pour le reste.
J'avoue qu'il y a déjà eu quelques pertes, mais rien de majeur.
Re: [auteur] Elemsis B. Lotguth
J'ai juste une petite question, car j'ai remarqué que c'était une tendance générale chez les jeunes auteurs : pourquoi avoir choisi des noms à consonance anglaise pour tes personnages ?
Blackmark- Talent Habitué
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Re: [auteur] Elemsis B. Lotguth
Hum... je ne sais pas.
Surement car je trouvais que ça "sonnait" mieux dans ce genre d'univers.
Puis car j'invente cette histoire sous une forte influence musicale (allez savoir pourquoi, ça fait partie des choses qui m'inspirent), et que les groupes que j'écoute chantent surtout en anglais.
Ça a du jouer sur mon approche des noms et sonorités.
Car sinon, pour mon roman fantasy, les noms sont plus variés, genre: Iloan, Lyla, Liane, Luna...
M'enfin j'ai pas d'explication valable si ce n'est que j'aime moins les noms français et me voyait mal nommer un de mes personnages Georges Lafont par exemple. ^^'
Surement car je trouvais que ça "sonnait" mieux dans ce genre d'univers.
Puis car j'invente cette histoire sous une forte influence musicale (allez savoir pourquoi, ça fait partie des choses qui m'inspirent), et que les groupes que j'écoute chantent surtout en anglais.
Ça a du jouer sur mon approche des noms et sonorités.
Car sinon, pour mon roman fantasy, les noms sont plus variés, genre: Iloan, Lyla, Liane, Luna...
M'enfin j'ai pas d'explication valable si ce n'est que j'aime moins les noms français et me voyait mal nommer un de mes personnages Georges Lafont par exemple. ^^'
Re: [auteur] Elemsis B. Lotguth
Cela n'a rien de personnel, mais je trouve dommage que de plus en plus d'auteurs français utilisent des noms anglophones. Je pense que cela provient surtout de l'influence de la littérature (et du cinéma, accessoirement) anglo-saxonne. Personnellement, je ne vois aucun problème à nommer un personnage Georges Lafont. En toute honnêteté, je ne trouve pas cela moins bien qu'un nom comme "Ray Bull" (au contraire, mais ça n'engage que moi bien évidemment )
Blackmark- Talent Habitué
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Re: [auteur] Elemsis B. Lotguth
Et que ferait un journaliste alors s'il devait se dire "je n'écris pas" parce qu'il n'a pas le coeur à ça ? Comment se justifiaient Alexandre Dumas ou Balzac à leurs rédacteurs de La Presse et de l'Artiste quand l'inspiration ne venait pas pour l'édition du lendemain ?Elemsis B. Lotguth a écrit:
Je pense qu'une personne qui peut écrire sans être affecté par ce qui l'entoure n'est plus un homme mais une machine.
Quoi qu'on dise et quoi qu'on veuille, on est affecté par notre journée, notre humeur, et ça se ressent dans notre plume, dans les phrases que l'on couche et la manière dont on les tourne.
Je crois à l'inverse qu'il y a des moments où il faut avoir la présence d'esprit de se dire: "je n'écris pas".
Mieux vaut reporter à demain si l'on sait que l'on fera mieux qu'aujourd'hui.
Non, on prend trop souvent le côté "plaisir" de l'écriture et bien moins son côté "travail" et "rigueur". Je pense que tout scientifique passionné ne doit pas non plus adorer se taper 36 lignes de calculs à rendre avant la fin de la journée. Il pourrait pourtant le faire, s'il était chercheur indépendant, mais il faut qu'il se fixe une certaine rigueur pour que son rendement soit meilleur et que son projet soit abouti.
C'est certes un peu caricatural comme image de l'écriture, et je ne veux surtout pas dégoûter les auteurs qui écrivent par pur plaisir. Mais à tous ceux qui rêvent de publier, il ne faut pas croire que vous le ferez en prenant uniquement votre pied. C'est un travail de longue haleine et il faut accorder du temps, à fréquences régulières, pour rendre un travail de qualité. Sinon le projet n'aboutira jamais.
Je ne dis pas qu'il faut écarter tout plaisir - mais celui-ci ne doit pas être le seul et unique moteur.
Donc tu considères un bouquin qui est raconté "à la manière" d'un blog n'en est pas un ?Elemsis B. Lotguth a écrit:
Ahah non, il n'y a pas de formule magique. Le strict minimum, c'est ce qu'il faut pour que notre livre ait l'air d'un livre, et pas d'une histoire racontée sur un blog, même si elle est bien écrite.
Le minimum pour qu'un texte soit qualifié de littéraire, je ne saurais l'expliquer. Je lis, et je le sais, c'est tout. Plutôt abstrait comme notion.
Personnellement, je ne crois pas.
Qu'est-ce qu'un livre qui a "l'air d'un livre" ?
Un manuel scolaire ressemble en tout point à un livre, mais ce n'est pas un bon roman .
Et tu as lu Candide de ce même auteur jeté au feu ?Elemsis B. Lotguth a écrit:
J'ai bien aimé Les fourberies de Scapin, et Zadig. Ainsi que E=MC², mon amour, que mon prof' de français de 4e a eu l'excellente idée de nous faire lire.
J'ai cependant jeté Les lettres persanes dans ma cheminée, au sens propre du terme. Je n'en suis pas fier car aucune œuvre littéraire ne mérite tel traitement mais je pense que cela montre à quel point ce livre me dégoutait.
Parce que c'est l'un de mes préférés. Mais il est un peu spécial et on peut ne pas l'aimer.
Personnellement, je n'aime pas Molière. Mais là c'est plus subjectif ; je reconnais le talent du dramaturge.
Que l'éditeur demande de travailler la forme, ça c'est une évidence. S'il ne te demande pas, c'est que c'est un mauvais éditeur (ou qu'il passe un contrat spécial avec ImperialDream T_T).Elemsis B. Lotguth a écrit:
L'auteur doit se conformer à l'éditeur... jusqu'à un certain point.
Disons que même si ça m'embête, je comprendrais qu'un éditeur me demande de retravailler la forme de telle ou telle partie du récit, pour une question de fluidité de la lecture.
Par contre, je refuserais catégoriquement toute pression qui me serait faite concernant le contenu (suppression de scènes, changement de noms de personnages...etc), même si cela entraîne une rupture du contrat.
J'offre un univers, on prend tout ou rien, mais on ne trie pas.
Mais tu sais, beaucoup - du moins tous les plus grands - demandent à changer des données : parce qu'elles ne correspondent pas à leur ligne éditoriale, parce qu'elles pourront déstabiliser leur lectorat etc.
C'est même très courant ; je crois que barbara a connu ça elle aussi.
Tu préférerais donc dire nom à un grand éditeur pour ne pas altérer ton histoire dans son entier ou alors tu serais prêt à faire quelques concessions ?
[quote="Elemsis B. Lotguth"]
Aucun livre n'est écrit dans le seul but d'être adapté à l'écran, sans quoi, il suffit d'écrire un scénario, c'est plus concret.[quote="Elemsis B. Lotguth"]ile d'écrire un scénario avant de se lancer dans le roman, tu ne crois pas ?
Effectivement, c'est très subjectif pour les Harry Potter .
Là j'ai l'impression que tu me dépeins que le fond "technique" du roman : le but de l'histoire.Elemsis B. Lotguth a écrit:
L'objectif, pour Andy: retrouver son frère lorsqu'il apprendra qu'il est en vie. Pour Lan McShine, sortir de ce cercle vicieux des évènements de son livre qui se produisent. Les deux se rejoignent, car Irvine Onyx, le motard mystérieux du roman du professeur McShine, est justement le frère d'Andy. Enfin, objectif annexe pas si annexe que ça: survivre. Parce qu'Andy s'est mis dans un sacré merdier en s'attirant les foudres du gang des East Dogs (menés par Ray Bull dont j'ai parlé plus tôt et Jack The Bull, son père), et qu'Irvine, surnommé Timerider car il se sert du pont pour voyager entre les deux villes mais aussi pour effectuer des bons temporels, s'est mis à dos des pègres plus dangereuses encore, car elles sont également au fait de l'histoire et du fonctionnement de ce Pont.
Voila pour le moteur du récit. A part que j'ai l'impression d'avoir encore refait des nœuds dans vos esprits en racontant ça, au lieu de tout démêler. x)
Mais n'as-tu aucune intention vis-à-vis du lecteur ? Genre, pour les contes de fées, une certaine façon de penser à chaque fois.
Ou pour Harry Potter, une petite dénonciation de la discrimination à travers les Sang-de-Bourbe.
Huhu, on ne peut pas dire que Kant est compliqué - ou alors c'est tout simplement qu'on ne comprend pas son vocabulaire. Si l'on peut parfois dire que Rousseau part dans des envolées littéraires au beau milieu de ses considérations, il n'y a pas plus rigoureux que l'esprit de Kant.Elemsis B. Lotguth a écrit:
J'ai pas saisi ta phrase, mais je suppose que tu veux dire qu'il peut être plus difficile d'être simple et à la portée de tous qu'écrire du pavé incompréhensible comme Kant.
Oui, surement. Je dois dire que si Kant avait pensé à ses lecteurs en écrivant, d'abord, il en aurait peut-être eu plus, et ensuite, il aurait écrit plus pour dire moins, mais ça n'aurait pas fait de mal.
(je n'ai rien contre Kant, je le cite car le dernier ouvrage philosophique que j'ai parcouru était de lui, mais il y a surement pire que Kant...)
Après, on peut être d'accord ou pas avec ses idées, mais elles sont clairement énoncées et clairement développées. Si tu ne comprends pas ses textes, c'est peut être aussi à cause d'une différence d'époque, de langage et de concepts qui ont légèrement évolué depuis.
(et moi je défends Kant )
Et puis surtout, c'est de la philosophie. C'est pas comparable à un roman : il développe une conception de l'esprit, une vision des choses. C'est l'exercice de la sagesse ; et on ne peut pas faire "simple" avec ce genre d'écrit ; à moins d'être Bernard Werber x).
Là je suis d'accord avec toi, surtout sur le dernier point.Elemsis B. Lotguth a écrit:
Le défaut des Chroniques de Krondor? Le même que celui de beaucoup de romans fantasy. Les rapports de forces sont effrayants, avec des magies toujours plus dévastatrices capables de détruire ou sauver le monde, et un artefact légendaire contenant un pouvoir hors du commun.
J'appelle ça le syndrome "Dragon Ball", car ce manga est le plus ridicule en la matière.
Le défaut donc, le principal: ne pas avoir su rester mesuré. Devoir forcément passer par un péril mettant en scène le monde tout entier pour raconter une histoire, alors que les héros pourraient être tentés de vivre une aventure équivalente pour une cause plus petite, plus personnelle. Par exemple, dans Silverthorn, Arutha décide d'entreprendre un voyage fou et simule même sa propre mort seulement pour sauver sa femme Anita qui a été empoisonnée. Si Anita était morte, le monde ne se serait pas effondré pour autant. Mais il l'a fait quand même. Feist montre donc à l'intérieur même de son oeuvre qu'il n'est pas utile de mettre en scène des puissances aussi dévastatrices ni des causes aussi grandiloquentes que sauver le monde pour raconter une aventure épique et créer des héros.
Aussi, autre point faible: les séries sont tellement longues et espacées dans le temps qu'on ne retrouve plus les même protagonistes. Ça ajoute bien sûr de la substance à l'univers qu'il a créé, mais dans un sens, je me suis senti trahi au fil des livres en voyant qu'Arutha avait pris de l'âge et ne serait plus au centre des évènements.
On peut faire de grandes histoires des petites anecdotes.
Tiens, et ce ne serait pas le sujet de notre appel à textes cette année ?
C'est dérangeant les quelques pertes ; comme tu les appelles. Parce que généralement, tu ne te rends pas comptes si elles sont graves ou non.Elemsis B. Lotguth a écrit:
Une partie est sur papier, le reste est dans ma tête.
Je note le plus important ainsi que ce que j'ai peur d'oublier. Je fais confiance à ma mémoire pour le reste.
J'avoue qu'il y a déjà eu quelques pertes, mais rien de majeur.
Puis au bout d'un moment, au bout de la rédaction, tu t'aperçois que la "perte" comportait quelques détails capitaux pour l'engrenage du récit et que parfois ça n'a ni queue ni tête.
Ou il y a un élément qui t'échappe et tu ne sais plus pourquoi tu voulais faire la suite ainsi.
Et surtout, un psychanalyste a prouvé qu'en couchant ses pensées par écrit, l'individu parvenait mieux à les développer et à les organiser. Il prétend par là qu'en restant avec des idées dans l'esprit, on a tendance à ne caresser que la superficialité de cette idée et ne jamais la creuser.
Re: [auteur] Elemsis B. Lotguth
D'où la différence entre un romancier et un rédacteur de presse.Et que ferait un journaliste alors s'il devait se dire "je n'écris pas" parce qu'il n'a pas le coeur à ça ? Comment se justifiaient Alexandre Dumas ou Balzac à leurs rédacteurs de La Presse et de l'Artiste quand l'inspiration ne venait pas pour l'édition du lendemain ?
Dumas et Balzac étaient les deux, certes.
Je pense que cette rigueur est nécessaire à l'auteur s'il cherche à boucler son roman dans un temps donné, s'il fait ça autant par métier que par loisir. A partir du moment où on a des contraintes avec un éditeur (imaginons qu'il publie notre livre et qu'on soit censé amener une suite), la rigueur que tu évoques est une étape obligatoire. Mais avant d'en arriver là, je pense que c'est plus ou moins secondaire.
Pour ce qui est de Candide, non je ne l'ai pas lu. Je ne me suis jamais porté de moi-même vers ce livre, et on ne me l'a pas fait lire en classe.
Je pense que ça dépend la concession demandée en fait.Tu préférerais donc dire nom à un grand éditeur pour ne pas altérer ton histoire dans son entier ou alors tu serais prêt à faire quelques concessions ?
Mais il faudrait vraiment que ce soit léger. Dans l'absolu, je préfère dire non, en effet.
Si, plusieurs. La phrase que j'ai en signature évoque en partie une de mes idées, concernant l'importance du présent et l'impact du passé et du futur. Ça peut rejoindre un peu le carpe diem aussi.Mais n'as-tu aucune intention vis-à-vis du lecteur ? Genre, pour les contes de fées, une certaine façon de penser à chaque fois.
Ou pour Harry Potter, une petite dénonciation de la discrimination à travers les Sang-de-Bourbe.
Puis enfin, un rapport à la violence, à l'injustice d'un acte. Avec Irvine, on a un personnage qui a bon fond mais qui est amené à commettre des actes sanguinaires, à tuer des innocents. C'est un conflit intérieur pour lui, et, si je parviens à mon but, pour le lecteur, qui tout en comprenant le personnage, ressentira ses tourments.
M'enfin, le but du roman n'est pas non plus de faire passer un morale, c'est "secondaire" je dirais. Sinon j'aurais écrit un conte.
Sans lancer de débat sur Werber dont je me fiche éperdumment (j'ai lu les Fourmis, j'ai bien aimé, mais ça va pas plus loin), je pense l'on peut faire simple justement.C'est l'exercice de la sagesse ; et on ne peut pas faire "simple" avec ce genre d'écrit ; à moins d'être Bernard Werber x).
Quand je lis des philosophes, je les comprend dans leur pensée. Pas dans leur manière de la partager.
Les livres philosophiques pour, répondent parfaitement à l'expression: "pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué".
Ils ont tendance à s'étendre des pages et des pages sur un concept que 4 lignes nous permettent d'assimiler.
M'ensuite, pour ce qui est de la difficulté de compréhension, je te l'accorde, c'est peut-être question de vocabulaire et d'époque.
Donc voila, ce ne sont pas les idées de Kant qui me déplaisent, au contraire, il a dit des choses vraiment sensées.
Mais cette rigueur dans l'explication est justement ce qui fait que je n'ai aucun plaisir à étudier la philosophie.
J'aime philosopher dans mon lit, peut-être même sur les même sujets qu'eux, mais sans eux.
Dérangeant, oui, mais pas à ce point.C'est dérangeant les quelques pertes ; comme tu les appelles. Parce que généralement, tu ne te rends pas comptes si elles sont graves ou non.
Puis au bout d'un moment, au bout de la rédaction, tu t'aperçois que la "perte" comportait quelques détails capitaux pour l'engrenage du récit et que parfois ça n'a ni queue ni tête.
Ou il y a un élément qui t'échappe et tu ne sais plus pourquoi tu voulais faire la suite ainsi.
Ce sont vraiment des petits détails que j'oublie. Pas ce qui influe directement sur le fil directeur.
Et en fait, oui, mettre par écrit est une chose utile, je le fais dès que je peux.
Mais j'ai souvent des idées en m'endormant, et bon, si je me met à gratter le bloc-note toutes les deux minutes parce que j'ai eu une idée, je pense que mon nombre d'heures de sommeil sera considérablement réduit...
Re: [auteur] Elemsis B. Lotguth
Il ne suffit pas d'une suite pour avoir à rédiger un roman dans un temps imparti. Tout roman soumis à contrat est plus ou moins aussi soumis à délais de rédaction.Elemsis B. Lotguth a écrit:
D'où la différence entre un romancier et un rédacteur de presse.
Dumas et Balzac étaient les deux, certes.
Je pense que cette rigueur est nécessaire à l'auteur s'il cherche à boucler son roman dans un temps donné, s'il fait ça autant par métier que par loisir. A partir du moment où on a des contraintes avec un éditeur (imaginons qu'il publie notre livre et qu'on soit censé amener une suite), la rigueur que tu évoques est une étape obligatoire. Mais avant d'en arriver là, je pense que c'est plus ou moins secondaire.
Parce que, comme dit plus haut et repris plus bas (^^), les éditeurs demandent très souvent de changer des pans entiers du roman : sur la forme et quelques fois sur le fond.
Et personnellement, je pense surtout que se fixer une "rigueur littéraire" est nécessaire, voire fondamentale pour l'aboutissement du projet. Pour éviter "la nouvelle idée qui viendra tout faire foirer" - parce que je suis convaincu que, tout aussi passionné soit on pour un thème, on a des moments d'application de son idée et qu'après c'est trop tard si on ne se conditionne pas un peu - et pour l'exploiter au mieux - parce que plus on traîne, plus on a tendance à perdre l'essence de cette idée et de divaguer un peu.
Tu devrais, c'est un joli conte philosophique. Si tu as quelques heures à ne pas savoir quoi lire, je te le recommande. C'est l'un des rares bouquins imposés par un prof où une majorité d'élève apprécient la lecture.Elemsis B. Lotguth a écrit:
Pour ce qui est de Candide, non je ne l'ai pas lu. Je ne me suis jamais porté de moi-même vers ce livre, et on ne me l'a pas fait lire en classe.
Si on te demande de changer le nom de ton personnage principal, tu le fais ?Elemsis B. Lotguth a écrit:
Je pense que ça dépend la concession demandée en fait.
Mais il faudrait vraiment que ce soit léger. Dans l'absolu, je préfère dire non, en effet.
Si on te demande de rajouter une péripétie et d'en retirer une autre, tu le fais ?
Si on te demande de modifier la fin, tu le fais ?
Parce que c'est l'un de ces trois changements qu'un éditeur est systématiquement amené à requérir de ta part.
Whazou, c'est quoi cette tambouille ? ^^Elemsis B. Lotguth a écrit:
Si, plusieurs. La phrase que j'ai en signature évoque en partie une de mes idées, concernant l'importance du présent et l'impact du passé et du futur. Ça peut rejoindre un peu le carpe diem aussi.
Le Carpe Diem, c'est justement tout le contraire de l'influence du passé sur le présent ! Comment tu peux combiner deux concepts très antagonistes ?
Et comment le futur peut-il influencer le présent ? Là j'avoue être un peu sceptique... Notion de destin ? Je ne vois que ça de plausible.
Mouais, mais les contes sont reconnus pour faire passer une "bonne" morale. Un roman, ce n'est pas là pour t'imposer un message, mais c'est pour en faire comprendre un. Il te l'impose pas, il te dit pas quelle bonne attitude exposer : il te dépeint juste un truc.Elemsis B. Lotguth a écrit:
M'enfin, le but du roman n'est pas non plus de faire passer un morale, c'est "secondaire" je dirais. Sinon j'aurais écrit un conte.
Alors du coup, je trouve qu'un roman qui ne fait passer ça qu'en secondaire, il lui manque une âme...
Pour reprendre une expression de ma prof de philo, "on ne peut pas faire simple avec la philosophie, sinon ce serait caricaturer le concept amené". Et c'est souvent vrai : quand tu fais simple, tu généralises. Du genre : Carpe Diem. (ahah) Le "carpe diem" actuel est repris à toutes les sauces et l'on oublie l'idée exacte que Epicure voulait en faire. C'est d'ailleurs parfois assez ridicule ce qu'on peut lui faire dire à cette maxime latine ; à cause de la simplicité des esprits.Elemsis B. Lotguth a écrit:
Quand je lis des philosophes, je les comprend dans leur pensée. Pas dans leur manière de la partager.
Les livres philosophiques pour, répondent parfaitement à l'expression: "pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué".
Et tout l'intérêt de la philosophie, c'est de justement décortiquer ces idées généralisées pour les étudier sur plusieurs niveaux. Et heureusement que c'est un peu compliqué, ça prouve que nous sommes des êtres dont l'esprit est complexe - et c'est plutôt rassurant.
Mince, je dois y'aller.
Je reprends la suite plus tard parce que je n'ai pas terminé de râler .
Re: [auteur] Elemsis B. Lotguth
Paco !!! Tu confonds Voltaire et Montesquieu ??? Scandale dans les chaumières d'Imperialdream. Notre leader n'est pas infaillible. 8DEt tu as lu Candide de ce même auteur jeté au feu ?
Parce que c'est l'un de mes préférés. Mais il est un peu spécial et on peut ne pas l'aimer.
Je dirais même, surtout en étant Werber ! Y a-t-il encore des gens pour croire que ses bouquins ont un fond philosophique ?C'est l'exercice de la sagesse ; et on ne peut pas faire "simple" avec ce genre d'écrit ; à moins d'être Bernard Werber x).
Il n'y a pas de "bonne" morale, il n'y a que de la morale, ou pas. Trouve moi une conclusion morale qui se prétende "mauvaise" morale ! ^^ Non je crois simplement que le conte n'est pas fait non plus pour imposer une morale, du moins pas le conte pour enfants. Rien n'est plus immoral que les contes, dans le fond, sauf leur conclusion "utilitaire". Il y a des moralités, comme dans les fables, c'est-à-dire des constats sur l'existence, implicites ou explicites, mais pas vraiment de morale. Pas plus, heureusement, que dans les bons romans. Comme disait l'autre : « On ne fait pas de littérature avec de bons sentiments. » Le roman est là - à mon sens - pour éclairer un aspect du monde dans lequel évolue l'auteur, pour défricher la réalité, pour l'ausculter, la passer au microscope, pas surtout pas pour y porter le moindre jugement moral. Flaubert ne termine pas Mme Bovary en disant : « Bien fait pour cette adultère, elle n'a eu que ce qu'elle méritait ! » Non, il le termine en montrant le triomphe du personnage le plus horrible du roman, le pharmacien Homais, et en précisant en quelques lignes le sort malheureux de la fille de son personnage principal après la mort de Charles. Il n'y a donc là ni message, ni morale, ni même moralité. Une simple "étude de mœurs" si je puis dire, une mise en lumière du type-Emma, du type-Homais, du type-Charles, de la campagne de Rouen, et voilà, débrouillez-vous avec ça ! ^^Mouais, mais les contes sont reconnus pour faire passer une "bonne" morale. Un roman, ce n'est pas là pour t'imposer un message, mais c'est pour en faire comprendre un. Il te l'impose pas, il te dit pas quelle bonne attitude exposer : il te dépeint juste un truc.
Alors du coup, je trouve qu'un roman qui ne fait passer ça qu'en secondaire, il lui manque une âme...
Tu généralises un petit peu, là, non ? Quel rapport, en effet, entre la prose spartiate de Kant, les salmigondis de Hegel, les textes sublimes de Nietzsche, les envolées de Pascal et l'éblouissante clarté de Kierkegaard ?Quand je lis des philosophes, je les comprend dans leur pensée. Pas dans leur manière de la partager.
On ne peut pas mettre "des philosophes" dans le même panier. La majorité d'entre eux sont très clairs, très pertinents, et surtout pas indigestes du tout. Il suffit d'aller en librairie pour s'en rendre compte ! Un volume de "L'histoire de la sexualité" de Foucault : une petite centaine de page, maximum. "La littérature et le mal" de Bataille, 50 pages serrées. "L'Antéchrist", de Nietzsche, 200 pages plus que lisibles, etc....
Lorsqu'ils s'étendent, je peux t'assurer qu'ils ont des raisons de le faire et que résumer en 4 lignes un concept que Spinoza prend le temps de développer sur 2 pages ne peut être qu'une simplification mutilante, voir la trace d'une incompréhension totale. Mais pour s'en rendre compte, il faut vraiment lire. J'ai re-appris cela cette année, dans les séminaires de lecture de texte. On se rend compte que si on veut vraiment saisir la pensée de Husserl, par exemple, chaque phrase compte, chaque mot est utilisé à bon escient, et passer sur l'un ou l'autre sous prétexte qu'on ne le comprend pas mais qu'on saisi l'idée est une aberration et ne peut conduire qu'à des quiproquos sans fin.
Ceci dit, si tu es rebuté par la sécheresse squelettique de Kant, je te conseille de te tourner vers des gens moins abstraits, moins systématiques, mais -à mon humble avis- supérieurs de beaucoup. Je pense à Nietzsche, en premier lieu, bien sûr, qui philosophait sous forme d'aphorismes, de poésies ou de quelques pages sur un sujet ou un autre.
Re: [auteur] Elemsis B. Lotguth
>Pour les noms, peut-être, car pour le coup, ils ne signifie rien de vraiment particulier. Tout dépend le changement proposé, je pourrais accepter oui.Si on te demande de changer le nom de ton personnage principal, tu le fais ?
Si on te demande de rajouter une péripétie et d'en retirer une autre, tu le fais ?
Si on te demande de modifier la fin, tu le fais ?
>La péripétie, je veux pas parler dans un cas général car il peut y avoir des exceptions, mais pour la plupart, ce sera Non!
>Pour la fin, ça dépend la raison:
-si c'est par souci de cohérence par rapport au reste de l'œuvre, s'il estime que la fin pourrait être plus percutante ou touchante...etc, oui, possible que je m'y replonge pour la changer.
-si c'est par norme éditoriale, et qu'il me demande que ça finisse "mieux", ou que le héros se marie avec l'héroine et qu'ils aient plein de mioches crasseux qui gambadent dans la forêt, bah là, Mr l'éditeur ira voir ailleurs si j'y suis.
Le carpe diem que je connais personnellement est l'idée qu'on s'en fait en regardant Le cercle des poètes disparus, excellent film, mais qui ne reprend pas forcément le concept dans son essence, je n'en sais rien.Whazou, c'est quoi cette tambouille ? ^^
Le Carpe Diem, c'est justement tout le contraire de l'influence du passé sur le présent ! Comment tu peux combiner deux concepts très antagonistes ?
Et comment le futur peut-il influencer le présent ? Là j'avoue être un peu sceptique... Notion de destin ? Je ne vois que ça de plausible.
Le carpe diem est tout le contraire de l'influence du passé sur le présent, oui, justement. Irvine se rend dans le passé pour observer ses parents lorsqu'ils étaient en vie au départ. Mais tous les actes qu'il peut faire là-bas ne se répercutent pas sur le présent, car lorsqu'il repasse par le pont, c'est comme s'il n'était jamais venu. Le seul moyen de changer le cours du temps pour un Timerider, c'est de rester dans ce passé, et d'en faire son présent. S'il en part, s'il revient dans son ancien présent ou dans une autre époque, tout s'annule.
Pour le futur, et bien en s'y rendant, pareil, nos actes ne sont "utiles" qui si on y reste pour en faire notre présent. Si on repart, tout s'annule. Là, vu que ça traite d'un retour en arrière, le concept est plus facile à saisir.
D'où l'idée: "l'importance du passé et du futur réside uniquement dans le fait que, pendant un bref instant, ils ont été ou seront un présent".
Si on effectue des changements d'époque, c'est uniquement à but d'observation. Sauf si on y reste, comme expliqué plus haut.
Si c'est dur à digérer, c'est normal, je viens de faire passer d'un bloc ici ce que le livre mettra plusieurs chapitres à exprimer, donc bon...
Ah, et aussi, détail sur l'intrigue: les Timeriders (ceux qui ont déjà emprunté le pont, donc) ont été soumis à sa magie. Par conséquent, si un Timerider effectue un acte dans le passé ou futur, puis repart (donc l'annule), un autre Timerider ayant assisté à la "scene" en gardera une trace dans ses souvenirs, contrairement aux autres personnes.
Et moi, je n'ai même pas tilté! x)Paco !!! Tu confonds Voltaire et Montesquieu ??? Shocked Scandale dans les chaumières d'Imperialdream. Notre leader n'est pas infaillible. 8D
Mouais, enfin c'était pire quand c'était Jean-Claude Van Damme qui jouait les Voltaire. :pJe dirais même, surtout en étant Werber ! Y a-t-il encore des gens pour croire que ses bouquins ont un fond philosophique ?
Oui, beaucoup. Je me souviens qu'en cours de philo, j'avais lu des textes assez plaisants parfois.Tu généralises un petit peu, là, non ?
Mais je sais plus si c'était ceux de Nietzsche, Heidegger, ou je ne sais qui, c'était souvent l'espace d'un cours ou d'un devoir, alors j'ai oublié.
Re: [auteur] Elemsis B. Lotguth
Ouarf', mille excuses pour Voltaire. Je ne sais pas, je suis faillible... je... non je n'ai aucune excuse T_T.
Accordez-moi simplement votre pardon !
(lol)
Non pour de vrai, ces derniers temps je fais pas mal de choses assez insensées, comme enregistrer le numéro d'un pote sur mon portable... en écrivant mon propre numéro et en lui envoyant un message... que j'envoie à moi-même finalement.
Je suis perturbé je crois O_O.
Pour ce qui est du Carpe Diem... il y a quelque chose qui me chagrine tout de même : si le mec qui va dans le passé ne touche pas au passé s'il revient dans le présent... c'est qu'il ne va pas dans le vrai passé. C'est une "copie" du passé, transposée dans une autre "sauvegarde" pour pas que ça touche le vrai passé, non ? Parce que sinon, systématiquement, si tu mets simplement un grain de sable supplémentaire dans les rouages du passé, tout est tellement lié que ce grain devient rocher et modifie complètement le cours du temps.
J'ai du mal à saisir le concept donc...
Accordez-moi simplement votre pardon !
(lol)
Non pour de vrai, ces derniers temps je fais pas mal de choses assez insensées, comme enregistrer le numéro d'un pote sur mon portable... en écrivant mon propre numéro et en lui envoyant un message... que j'envoie à moi-même finalement.
Je suis perturbé je crois O_O.
Pour ce qui est du Carpe Diem... il y a quelque chose qui me chagrine tout de même : si le mec qui va dans le passé ne touche pas au passé s'il revient dans le présent... c'est qu'il ne va pas dans le vrai passé. C'est une "copie" du passé, transposée dans une autre "sauvegarde" pour pas que ça touche le vrai passé, non ? Parce que sinon, systématiquement, si tu mets simplement un grain de sable supplémentaire dans les rouages du passé, tout est tellement lié que ce grain devient rocher et modifie complètement le cours du temps.
J'ai du mal à saisir le concept donc...
Re: [auteur] Elemsis B. Lotguth
Dans les histoires de voyages temporels habituels, oui.C'est une "copie" du passé, transposée dans une autre "sauvegarde" pour pas que ça touche le vrai passé, non ? Parce que sinon, systématiquement, si tu mets simplement un grain de sable supplémentaire dans les rouages du passé, tout est tellement lié que ce grain devient rocher et modifie complètement le cours du temps.
J'ai du mal à saisir le concept donc...
Et d'ailleurs, c'est ce qui se passerait s'il y restait dans ce passé. Donc disons qu'il se rend dans une "sauvegarde" oui, qui peut devenir sa réalité s'il y reste, mais qui est perdue s'il la quitte.
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