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Jonction Nordique

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Message  Pacô Ven 24 Avr 2009 - 21:46

(faites pas gaffe à ce message, je défie le forum MOUHOUHAHA ).
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Message  Pacô Ven 24 Avr 2009 - 21:47

Maeror a écrit:
Todd Spencer ne s'était pas creusé la tête pour imaginer le nom de son établissement. En grosses lettres bleues, on pouvait lire « CHEZ SPENCER » sur la façade du saloon. A cette heure de la journée, seuls quelques habitués se tenaient dans la vaste salle (on pourrait essayer de virer le "se tenaient" en autre chose. Parce que c'est l'expression passe-partout. "seuls quelques habitués s'accoudaient au comptoir" ou un truc du genre). La plupart des clients, de vieux cowboys à l'allure patibulaire, s'entrainaient au « Roussi », un jeu de cartes particulièrement prisé dans ce genre d'endroit. Derrière le comptoir, un petit homme nettoyait consciencieusement une énorme glace murale. Todd se livrait à cet exercice quand il se sentait nerveux, ça l'aidait à faire le vide dans son esprit et ainsi oublier tous ses petits soucis. Ce jour-là, il donnait du cœur à l'ouvrage, les clients l'avaient rarement vu jouer du chiffon avec autant de frénésie.
Le problème, avec ce genre d'échappatoire, c'est que l'on ne peut le faire indéfiniment. Le miroir avait beau être énorme – quasiment la longueur du comptoir - vint un moment où le brave homme ne trouva plus la moindre trace de saleté sur la surface réfléchissante. Aussi dut-il s'assoir sur un tabouret et attendre. Une terrible attente. Ses doigts tapotaient sans fin le jean qui recouvrait ses cuisses (il recouvre rarement ses épaules => une subordonnée à oublier je pense.). Quant à ses yeux, ils ne cessaient de revenir sur la porte battante qui donnait sur la rue.
« Un problème, Todd ? Lança un buveur depuis sa table. Ray a pas voulu te l'astiquer, ce matin, c'est ça ?
- Ta gueule Mel. »
Le Mel en question eut un rire gras puis rapporta son attention sur son meilleur ami, le verre d'alcool qui reposait sur sa table.
En temps normal, la réponse de Spencer aurait été plus véhémente (venimeuse), il se serait, par exemple, moqué du besoin compulsif de Mel à boire sans arrêt, et ce dès la matinée. Mais on n'était pas en temps normal. Quelqu'un allait venir, quelqu'un d'important.
Justement au moment où Todd tourna les yeux vers la porte, celle-ci s'ouvrit sur un étranger. Le nouveau venu était un grand type maigre. Il portait une sorte de grand manteau poussiéreux, et sa tête était surplombée (vite fait... c'est plus un paysage. Une tête... cachée, dissimulée, recouverte...) d'un chapeau incolore (un chapeau blanc? Sinon, on pourrait aussi penser au chapeau invisible !) – tout aussi poussiéreux (sale), d'ailleurs. Son visage était plongé dans l'ombre, mais on devinait facilement (aisément) ses traits durs et froids. Du moins, le barman le devina (je me doute que cette répétition est faite exprès. Mais en relisant... bouarf', ça ne me va pas =/).
L'étranger vint s'accouder (s'accouda => plus léger) au comptoir, des petits cliquetis accompagnant (participe présent => on accorde rien !) chacun de ses pas.
« Bonjour, je vous sers à boire ? Souffla Todd sans oser regarder l'homme en face.
- Oui, merci. De l'eau. » Sa voix était grave et étrangement raffinée (raffinée et grave... je trouve ça un peu contradictoire. Raffinée, c'est une idée de déclicat. Et quelque chose de délicat n'est certainement pas grave. Mais je pense que tu cherchais plus un adjectif dans le genre: "grave et étrangement charmante/chaleureuse ...").
« De l'eau » (pas de virgule) répéta Spencer, l'air de ne pas comprendre. Puis, la lumière se faisant (aïe youïlle mes oreilles) :
« Ah, de l'eau. » Sa voix tremblait légèrement, comme il s'y attendait, mais le barman était plutôt fier de lui. Il s'était un peu attendu à voir ses jambes se prendre à son cou (prendre les jambes à son cou? Mais je suis pas sûr que dans le contexte de phrase ça veuille bien dire grand chose) sans qu'il puisse vraiment les contrôler. Il se tenait là devant une légende. Et il lui servait de l'eau.
Les yeux bleu acier (dès que la couleur est dite composée, elle est invariable. En l'occurrence, ils sont "bleu acier") de l'homme suivirent chacun de ses gestes, peut être à l'affut de la moindre goutte qui chuterait sur le plancher. Et alors... alors...
« Vous êtes nerveux ? Demanda soudainement l'homme, manquant de faire sursauter Todd.
- Fatigué. Juste fatigué » (pas de virgule) fit Spencer avec un faible sourire.
Il lui servit son verre, que le client s'empressa de boire.
« Vous êtes bien...
- Oui, je suis bien, coupa l'homme. Notre petite affaire est prête ?
- Presque, le... Les Sages vous attendent, dans l'arrière salle. »
Il montra d'un geste de la main une porte jouxtant le miroir.
« Je vous remercie bien, cher ami » (pas de virgule Twisted Evil ) répondit l'autre avec un sourire méprisant.
Sans un mot de plus, il s'éloigna et entra dans la pièce à côté (désignée).
Todd s'empara du verre vide, et se rendit compte que ses mains tremblaient. Il alla ranger le récipient sur une étagère. « Inutile de laver une chope qui n'a contenu que de l'eau » (NIARK !) comme disait son père. Il se retourna, et sentit son cœur faire un bond dans sa poitrine pour la deuxième fois en cinq minutes.
Le petit Fox était là, accompagné par un jeune homme à l'allure respectable. Un prêtre, visiblement. Celui-ci entama la conversation :
« Bonjour. Monsieur Spencer, je présume ?
- Oui, c'est bien moi », rétorqua-t-il faiblement sans lui retourner la politesse. Ce blanc bec allait causer des complications, c'était certain.
« Je suis Maddox Declan, je suis là pour la Prière du Labeur. »
Todd cligna des yeux plusieurs fois, se demandant si on était en train de lui jouer une mauvaise farce. La Prière du Labeur était une vieille coutume, qui consistait à un petit rituel religieux pendant lequel un prêtre souhaitait réussite et richesse à un individu lors de la première journée de travail de sa vie. (attention à l'essoufflement de la phrase... je sais pas ce que tu en penses) Cette coutume n'était plus d'usage depuis des siècles, elle datait des Années d'Acier (rapport avec l'Age de Pierre? Rien à voir avec Kirlim hein >.<), si ce n'était plus ancien encore.
Spencer s'éclaircit la gorge.
« Vous êtes sérieux ?
- Oui, tout à fait, répondit l'homme avec un petit rire niais. Les parents de William y comptent beaucoup. N'est-ce pas Bill ?
- Ouais... surtout maman. Ça... ça pose problème ? dit le garçon un peu timidement (on est timide où on ne l'est pas. Rarement qu'un peu ^^).
- C'est que ce n'est qu'une simple journée de travail, ce n'est pas comme si je t'offrais un emploi... »
William rougit et détourna les yeux.
« Certes, dit Maddox, un peu plus froidement, cette fois. Mais comme je disais, ses parents y tiennent vraiment, et il est de mon devoir (que) de les aider.
- En quoi est-ce que ça les aiderait ? » Renchérit Todd, à la limite de la colère. Ce petit con commençait sérieusement à lui taper sur les nerfs, avec son étique à la noix. Ne comprenait-il pas que s'il restait, ça risquait de tourner au vilain (vinaigre plutôt?) ?
« Écoutez, j'ai donné ma promesse. Enfin, non, mon frère à promis à ses parents que nous ferions la Prière. Alors nous la ferons. Je ne vois pas en quoi ça peut gêner, c'est l'affaire d'une minute. Ne me faites pas croire que vous fléchissez sous le poids du travail à cette heure-ci. »
Bon !! Trois fois que je me tappe cette correction. Je dois vraiment t'adorer. Trois fois que ce p*t*n de forum ne me valide que la moitié du message. Certaines fautes sont corrigées mais pas passées en couleur. Mille excuses =/. M'enfin, j'ai pris que celle où y'avait les parenthèses (celles visibles quoi sinon me souveins plus >.<)
Bref, je te colle mon commentaire de base:

Ah oué, mais je suis de l'avis du barman moi. Quel boulet ce mec xD.

Sinon, ça faisait un moment qu'on avait pas vu de suite. Fais gaffe à pas nous perdre cependant avec ce brusque retour dans le passé (mais je l'ai déjà dit)!
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Message  Maeror Sam 25 Avr 2009 - 10:53

Vraiment pas de bol Pacô >.<

(un chapeau blanc? Sinon, on pourrait aussi penser au chapeau invisible !)
Non non^^ C'est juste que sa couleur originelle a disparue depuis longtemps.

raffinée et grave... je trouve ça un peu contradictoire. Raffinée, c'est une idée de déclicat. Et quelque chose de délicat n'est certainement pas grave. Mais je pense que tu cherchais plus un adjectif dans le genre: "grave et étrangement charmante/chaleureuse ...").
Euh non, c'est bien possible Suspect

(prendre les jambes à son cou? Mais je suis pas sûr que dans le contexte de phrase ça veuille bien dire grand chose
Oui, j'ai mal formulé la phrase.

(attention à l'essoufflement de la phrase... je sais pas ce que tu en penses)
Oui, mais c'est difficile à expliquer, ce truc :s

(rapport avec l'Age de Pierre? Rien à voir avec Kirlim hein >.<)
xD Non non, il me fallait un nom désignant le Moyen Age, et "Années d'Acier" m'a parut pas trop mal (je vais peut être changer pour Années de l'Acier).

(on est timide où on ne l'est pas. Rarement qu'un peu ^^).
Si si, je te l'assures^^

(vinaigre plutôt?)
Non, "vilain" va très bien, à mon avis. Je ne comprends pas non plus le besoin que tu as de me proposer les mots que toi tu aurais mis à ma place (remplacer mon "véhémente" per ton "venimeuse", mon "facilement" par ton "aisément", etc), ce n'est qu'une question de goùt, et non de fautes.

Ah oué, mais je suis de l'avis du barman moi. Quel boulet ce mec xD.
chizz

Sinon, ça faisait un moment qu'on avait pas vu de suite. Fais gaffe à pas nous perdre cependant avec ce brusque retour dans le passé (mais je l'ai déjà dit)!
JN n'est pas voué à être lu sur une période de 6 mois^^ Il est normal de ne pas vous souvenir de tout, mais normalement, ce n'est l'histoire que de quelques jours, et le lecteur ne sera donc pas perdu Wink

Merci pour tout Very Happy

Je vais poster la suite dans la journée, j'ai juste quelques modifications à faire.
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Message  Pacô Sam 25 Avr 2009 - 11:31

Maeror a écrit:
raffinée et grave... je trouve ça un peu contradictoire. Raffinée, c'est une idée de déclicat. Et quelque chose de délicat n'est certainement pas grave. Mais je pense que tu cherchais plus un adjectif dans le genre: "grave et étrangement charmante/chaleureuse ...").
Euh non, c'est bien possible Suspect
Larousse: Raffiné: 1- Débarrassé de ses impuretés. 2- D'une grande délicatesse, d'un goût subtil.
Bref, je conteste silent. Une voix grave peut être belle, mais elle ne sera jamais d'une grande délicatesse.

Maeror a écrit:
(vinaigre plutôt?)
Non, "vilain" va très bien, à mon avis. Je ne comprends pas non plus le besoin que tu as de me proposer les mots que toi tu aurais mis à ma place (remplacer mon "véhémente" per ton "venimeuse", mon "facilement" par ton "aisément", etc), ce n'est qu'une question de goùt, et non de fautes.

Je te propose surtout des mots qui sont plus riches et moins passe-partout (hormis pour le vinaigre... parce que je ne connaissais pas l'expression "tourner au vilain"). Et des mots qui sont plus appropriés aussi (pour le véhémente remplacé par venimeuse).

Bref. Je ne te parle de longueur du temps. Je me souviens de tout de ton histoire tellement je l'aime study.

Mais j'ai peur que le flash-back détache le lecteur de ce qu'il aimait avant... qu'il essouffle quoi.
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Message  Maeror Sam 25 Avr 2009 - 14:36

Bref, je conteste . Une voix grave peut être belle, mais elle ne sera jamais d'une grande délicatesse.
Nous ne serons jamais d'accord sur ce point xD

Mais j'ai peur que le flash-back détache le lecteur de ce qu'il aimait avant... qu'il essouffle quoi.
Oui, c'est sûr que l'ambiance est totalement différente, mais c'est assez important pour Jonction Nordique. Prévenez moi si ça "s'essoufle" Wink

Voici la suite =) :

            Todd se mit à pianoter sur le comptoir avec entrain. Le Declan était aussi déterminé que l'on pouvait l'être, sans oublier la légendaire résolution des hommes d'Eglise. Le cerveau du barman était en ébullition, à la rechercher d'une solution qui éloignerait Maddox du saloon. Se souvenant du don que semblaient posséder tous les prêtres, il baissa les yeux vers la winchester dissimulée sous le bar, entre deux bouteilles de son meilleur whiskey. Il paraitrait que les religieux - enfin, peut être pas tous – pouvaient savoir immédiatement si un homme mentait ou non. Ils pourraient même connaître l'état d'esprit, le karma – c'est ainsi que les prêtres désignaient l'alignement de la personne entre le bien et le mal... une sacrée bêtise -, quelques souvenirs de la personne, et même deviner leur dernier repas. C'était un sacré truc, leur don de Lire le Regard. Todd doutait que ce soit l'Invisible en personne qui l'offrait à ses meilleurs « disciples », mais il y avait bien quelque chose d'intriguant là dessous. Pour sûr.
            Quand l'idée, cette fameuse illumination qu'il cherchait désespérément depuis quelques instants, jaillit en lui comme le pus giclant d'un furoncle trop mûr, son visage s'éclaira d'un grand sourire.
            « Mais très bien », dit-il en rapportant son attention vers Maddox. Il pouvait le regarder droit dans les yeux sans risquer que l'autre y lise ses mensonges... car il ne dirait que la vérité.
            « La Prière du Labeur doit être faite au moment même où l'individu commence à travailler, n'est-ce pas ?
            - Exactement, répondit Declan, les sourcils légèrement froncés.
            - Dans ce cas, vous pouvez y aller. Billy, tu vas commencer ton boulot immédiatement. »
            Le visage de William s'éclaira à son tour. Pendant un moment, il avait crut que cela ne se ferait pas, finalement. Il avait même eut l'impression que les deux hommes allaient finir par se taper sur la figure.
            « D'accord, monsieur Spencer, dit le garçon en dévoilant ses dents étincelantes. Que dois-je faire ?
            - Tu vois le type là-bas (Todd pointa du doigt un homme assit à une table) ? Va donc le voir, il n'a rien payé depuis trois jours, et pourtant il passe ses journées ici. Ramène moi donc ce qu'il me doit. »
            William fit mine d'y aller puis, voyant le regard perdu du prêtre, se retourna vers le barman.
            « Et combien dois-je lui demander ?
            - Disons... une bonne trentaine de dollars. »
            William se mit en marche vers l'homme, un type mal rasé qui ne devait pas avoir connu de bain depuis des semaines. Maddox avait toujours ce regard où combattaient l'incrédulité et la méfiance, sans que le garçon ne puisse savoir pourquoi.
            Le buveur leva les yeux de son jeu de carte en le voyant arriver, et lui adressa un charmant sourire édenté.
            « Salut p'tit gars, tu viens te rafraichir le gosier avec Tonton Mel ?
            - Euh, non désolé. Je travail pour monsieur Spencer. Il m'a dit que vous n'avez pas payé depuis plusieurs jours. Vous lui devez trente dollars. »
            Mel eu soudain l'air moins accueillant, et William eu peur un instant qu'il ne lui lance au visage un crachat, ou pourquoi pas sa bouteille.
            Dans son dos, il entendit Spencer demander à Maddox de la faire, sa saleté de prière. Les deux hommes ne devaient pas s'aimer beaucoup, pour se parler sur ce ton. William entendit à peine la Prière du Labeur – une sorte de chanson dans une langue inconnue -, tant il se préparait à esquiver un quelconque projectile provenant de la main crasseuse de Mel.
            Finalement, le buveur hocha la tête, et éclata de rire.
            « T'as raison, p'tit gars. Faut pas se laisser marcher sur les pieds. Toddy n'aurait jamais eu les couilles de venir me demander c'que j'lui dois en face. »
            Il mit la main dans sa poche, à la rechercher de quelques billets verts.
            « Et p'têtre bien qu'il a raison, ajouta-il avec un clin d'œil. Il s'pourrait bien que ce brave barman se prenne un ou deux coups de pieds bien placés, s'tu vois ce que je veux dire. »
            Mel extirpa une liasse toute chiffonnée de billets, en prit une dizaine et les tendit vers William.
            « Voilà, et tu lui diras bien que s'il veut m'arnaquer, il n'a qu'à venir le faire en personne. Dix dollars et pas plus. Allez, file.
            - Merci, monsieur. »
            Bill ne se fit pas prier et revint en vitesse vers Spencer et Declan. Celui-ci avait terminé sa prière et ne semblait pas de très bonne humeur.
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Message  Pacô Mar 28 Avr 2009 - 7:56

Maeror a écrit:
Todd se mit à pianoter sur le comptoir avec entrain. Le Declan était aussi déterminé que l'on pouvait l'être, sans oublier la légendaire résolution des hommes d'Église. Le cerveau du barman était en ébullition, à la recherche d'une solution qui éloignerait Maddox du saloon. Se souvenant du don que semblaient posséder tous les prêtres, il baissa les yeux vers la winchester dissimulée sous le bar, entre deux bouteilles de son meilleur whiskey (ou whisky). Il paraitrait que les religieux - enfin, peut être pas tous – pouvaient savoir immédiatement si un homme mentait ou non. Ils pourraient même connaître l'état d'esprit, le karma – c'est ainsi que les prêtres désignaient l'alignement de la personne entre le bien et le mal... une sacrée bêtise - quelques souvenirs de la personne, et même deviner leur dernier repas. C'était un sacré truc, leur don de Lire le Regard. Todd doutait que ce soit l'Invisible en personne qui l'offrait à ses meilleurs « disciples », mais il y avait bien quelque chose d'intrigant là dessous. Pour sûr.
Quand l'idée, cette fameuse illumination qu'il cherchait désespérément depuis quelques instants, jaillit en lui comme le plus giclant d'un furoncle trop mûr (miam), son visage s'éclaira d'un grand sourire.
« Mais très bien » dit-il en rapportant son attention vers Maddox. Il pouvait le regarder droit dans les yeux sans risquer que l'autre y lise ses mensonges... car il ne dirait que la vérité.
« La Prière du Labeur doit être faite au moment même où l'individu commence à travailler, n'est-ce pas ?
- Exactement, répondit Declan, les sourcils légèrement froncés.
- Dans ce cas, vous pouvez y aller. Billy, tu vas commencer ton boulot immédiatement. »
Le visage de William s'éclaira à son tour. Pendant un moment, il avait cru que cela ne se ferait pas, finalement. Il avait même eu l'impression que les deux hommes allaient finir par se taper sur la figure.
« D'accord, monsieur Spencer, dit le garçon en dévoilant ses dents étincelantes. Que dois-je faire ?
- Tu vois le type là-bas (Todd pointa du doigt un homme assis à une table) ? Va donc le voir, il n'a rien payé depuis trois jours, et pourtant il passe ses journées ici. Ramène-moi donc ce qu'il me doit. »
William fit mine d'y aller puis, voyant le regard perdu du prêtre, se retourna vers le barman.
« Et combien dois-je lui demander ?
- Disons... une bonne trentaine de dollars. »
William se mit en marche vers l'homme, un type mal rasé qui ne devait pas avoir connu de bain depuis des semaines. Maddox avait toujours ce regard où combattaient l'incrédulité et la méfiance, sans que le garçon ne puisse savoir pourquoi.
Le buveur leva les yeux de son jeu de cartes en le voyant arriver, et lui adressa un charmant sourire édenté.
« Salut p'tit gars, tu viens te rafraichir le gosier avec Tonton Mel ?
- Euh, non désolé. Je travaille pour monsieur Spencer. Il m'a dit que vous n'avez pas payé depuis plusieurs jours. Vous lui devez trente dollars. »
Mel eut soudain l'air moins accueillant, et William eut peur un instant qu'il ne lui lance au visage un crachat, ou pourquoi pas sa bouteille.
Dans son dos, il entendit Spencer demander à Maddox de la faire, sa saleté de prière. Les deux hommes ne devaient pas s'aimer beaucoup, pour se parler sur ce ton. William entendit à peine la Prière du Labeur – une sorte de chanson dans une langue inconnue - tant il se préparait à esquiver un quelconque projectile provenant de la main crasseuse de Mel.
Finalement, le buveur hocha la tête, et éclata de rire.
« T'as raison, p'tit gars. Faut pas se laisser marcher sur les pieds. Toddy n'aurait jamais eu les couilles de venir me demander c'que j'lui dois en face. »
Il mit la main dans sa poche, à la rechercher de quelques billets verts.
« Et p'têtre bien qu'il a raison, ajouta-il avec un clin d'œil. Il s'pourrait bien que ce brave barman se prenne un ou deux coups de pieds bien placés, s'tu vois ce que je veux dire. »
Mel extirpa une liasse toute chiffonnée de billets, en prit une dizaine et les tendit vers William.
« Voilà, et tu lui diras bien que s'il veut m'arnaquer, il n'a qu'à venir le faire en personne. Dix dollars et pas plus. Allez, file.
- Merci, monsieur. »
Bill ne se fit pas prier et revint en vitesse vers Spencer et Declan. Celui-ci avait terminé sa prière et ne semblait pas de très bonne humeur.

William et Bill, ce sont les deux mêmes ? Je ne mesouviens plus exactement =/.
Un raffaîchissement de mémoire ne serait sûrement pas de refus je crois xD.

Non mais pour l'instant l'esprit crasseux et dégueu de JN est toujours là!
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Message  Maeror Sam 2 Mai 2009 - 19:11

Merci pour la correction =)
Alors, en fait Bill est le diminutif de William. Ca peut paraitre surprenant, mais c'est la réalité Wink
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Message  Pacô Sam 2 Mai 2009 - 21:56

Beuh Shocked.
Tiens, j'en ai appris une là Shocked.
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Message  Marie D Mer 13 Mai 2009 - 20:56

Bonjour bonjour!
Ou plutôt bonsoir...
Bon comment dire...
Ben j'aime toujours, même si l'atmosphère est un tout petit peu différente dans le flash back (moins irréelle je dirais). Par contre effectivement, évite qu'elle ne soit trop longue, ou entrecoupe avec des scènes du présent.
Mais bon je suis toujours aussi fan... Bon je sais mon com ne va pas t'aider beaucoup, mais que veuc-tu, j'aime alors j'ai rien à dire!
A plus!
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Message  Maeror Ven 15 Mai 2009 - 17:56

Merci bien =) Il t'en a fallu du courage pour tout rattraper ^^'
La longueur de ce flash-back commence à m'agacer, et je me demande si je ne vais pas le supprimer par un dialogue explicatif confused
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Message  Pacô Ven 15 Mai 2009 - 19:38

Attention au dialogue aussi Twisted Evil.
Parfois, surtout dans ton univers de mecs au bon caractère, ça peut ne pas coller (on n'est pas dans de la fantasy là xD).

Donc attention, attention. Je pense que, là où tu en es, on attendrait rapidement la fin Wink.
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Message  kirlim Sam 16 Mai 2009 - 16:28

Il paraitrait que les religieux - enfin, peut être pas tous – pouvaient savoir immédiatement si un homme mentait ou non.
Je n'ai pas compris là Oo
Todd doutait que ce soit l'Invisible en personne qui l'offrait à ses meilleurs « disciples », mais il y avait bien quelque chose d'intrigant là dessous. Pour sûr.
Je n'aime pas trop le "pour sûr" là...

Et bieen, j'aime toujours, mais je pense que certains passages n'ont pas vraiment d'intérêt, celui-ci par exemple, je ne comprends pas ce qu'il fait, mis à part rallonger le flashback (et on demande tout l'inverse je crois ^^) enfin bon, comme dit pacô, c'est toujours dans la même ambiance, franchement, le pus qui gicle d'un furoncle bien mûr... mouais ^^

Et sinon au fait, je n'ai relevé que ce que pacô n'avait pas relevé, et sinon, j'approuve sa correction.
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Message  Pacô Sam 16 Mai 2009 - 20:09

Oh ça me fait penser que je t'avais induit en erreur. Maeror, tu avais écris juste. C'est bien le pus, et non le plus, d'un mauvais furoncle qui jaillit.
Un problème de compréhension sur le coup Wink.
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Message  Maeror Lun 18 Mai 2009 - 20:00

Il paraitrait que les religieux - enfin, peut être pas tous – pouvaient savoir immédiatement si un homme mentait ou non.Je n'ai pas compris là Oo
éhé^^ Ca remonte à loin tout ça ! Les prêtres ont la capacités de Lire le Regard (Wayne s'en sert au début de l'histoire Wink ).

Bon, je crois que je vais tenter de finir JN sans ce flash-back, vous me direz si ça va ou pas Smile
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Message  kirlim Lun 18 Mai 2009 - 20:20

Ah ouii >__<

J'avoue que j'avais oublié... Mais tu tardes à nous donner la suite aussi ! \o/
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Message  Maeror Mar 19 Mai 2009 - 20:00

Bon, eh bien j'ai repris là où j'en était avant de faire ce flash-back, et j'ai écrit la suite.
Petit résumé, vu que ça remonte à loin : Wayne est "prisonnier" de Bill. Ils sont tous les deux dans le bureau du shériff, le bâtiment de Jonction Nordique le plus proche de la Tour (le bâtiment est au pied de la colline, il fait nuit). Lexie, qui avait disparu depuis pas mal de temps, a délivré Cora qui était enfermée dans le saloon (il a prit la clé de la porte sur le cadavre du pianiste). Petit rappel sur l'état de Wayne : sa jambe a à peu près guérit, mais il vient de se faire casser le nez pas Bill dans sa dernière tentative d'évasion. Les deux hommes discutent.


            « Hey oh, tu m'écoutes ? » Demanda Bill en pianotant des doigts sur le bureau.
            Wayne fit un dernier effort et se redressa sur les coudes.
            Une balle dans la jambe, le nez brisé, se dit-il. Cette nouvelle affectation n'est pas si terrible au fond, qu'est-ce qu'on se marre.
            « On culpabilise ? » Souffla-t-il avec un ultime sourire ironique.
            Bill se redressa d'un bond et se précipita vers le prêtre, prêt à lui assener un nouveau coup, mais se retint au dernier moment. Il inspira puis expira à fond. Il enfonça ses larges mains dans son jean, histoire qu'elles ne fassent pas quelque chose qu'elles pourraient amèrement regretter. Wayne décida qu'il était peut être plus sage d'arrêter de faire le malin. La partie était finie, d'accord, mais ce n'était pas une raison pour souffrir d'avantage.
            Bill se remit à tourner en rond, soulevant de petits nuages de poussière à chacun de ses pas.
            « Peut être. » Marmonna-t-il à contre cœur.
            Il alla se placer devant la fenêtre et regarda les papillons, dehors. Wayne se demanda comment l'armurier pouvait supporter la forte lumière qui s'en dégageait.
            « Demain, tu mourras dans la Tour, murmura Bill. J'en suis certain. La chose qui y est enfermée est affamée.
            - La chose ? Quelle chose ? »
            Wayne sentit ses cheveux se hérisser. Bill se contenta de se racler la gorge.
            « Quelle chose ? Répéta le prêtre. De quoi parlez-vous ? Qu'y a-t-il dans la...
            - Vous verrez demain, rugit l'armurier en faisant volte-face. Vous verrez bien. »
            Sa voix tremblait, et son visage avait tourné à l'ocre.
            « Ne sais-tu pas ce qu'il s'était passé ? Continua-t-il
            - Si. Bien sûr que si. »
            Wayne se laissa retomber en arrière et ferma les yeux. Sa tête commençait à tourner. Il en avait marre de toute cette histoire, marre de la poussière, marre des insectes, marre de la chaleur, marre des dingues.
            « Alors... Alors tu sais que... tu sais qu'il a neigé ! Et... et ensuite, il y a eu les grognements dans le noir. Tu le sais, n'est-ce pas ? » Fit Bill sans remarquer que Wayne s'était recouché.
            Malgré ses yeux fermés, celui-ci écoutait attentivement ce qu'était en train de raconter l'autre. Oui, Lexie lui avait bien dit qu'après le massacre, il avait neigé, puis des voix avaient murmurés... Que disaient-elles, déjà ? Quelque chose à propos d'une Offrande. Oui, c'est ça. Toute cette histoire à cause de ces satanées voix !
            « Et... S'il y a eu des voix, c'est bien qu'il y a quelque chose de vivant, dans cette tour ! Continua Bill en reprenant sa marche énergique. Il gesticulait à présent comme si ça vie en dépendait. Il y a bien quelqu'un... ou quelque chose... pour les prononcer, ces foutus grognements ! Et les papillons ! Ils servent bien à quelque chose, non ? Ne t'es-tu jamais posé la question ? Pas même une fois ? »
            Wayne se hissa en position assise. Bill était certes complètement fou, mais ce qu'il disait l'intriguait.
            « Si, je me suis posé la question. Mais je dois dire que je n'ai pas vraiment eu le temps d'y réfléchir. »
            Bill hocha vivement la tête et fit un petit moulinet avec sa main. Oui, je m'en doute, disait ces gestes, ne dis pas de banalité. Soudain, il s'arrêta en plein milieu de la pièce et posa ses mains sur ses hanches.
            « Tu veux savoir ? Tu veux connaître le fin mot de l'histoire ? On n'est plus beaucoup, tu sais, à être au courant de tout. Je dirais... »
            Il se mit à compter sur ses doigts.
            « ... Moi, Judith, la truie que nous avons failli transformer en passoir dans le saloon... »
            Wayne nota le « nous », comme si les deux hommes avaient agit en équipe.
            Dans mes bras, camarade ! Mais juste un détail, toi aussi, tu as bien failli me transformer en passoire.
            « Et bien évidement, il reste quelqu'un. Cet enfoiré de Declan. Ce chien, ce vautour, cette ordure de Lexie Declan. Ses parents n'ont même pas été capables de lui trouver un nom d'homme, à ce connard ! Tout est de sa faute, tu sais ? Et depuis le début ! Le début ! Depuis le jour de mes cinq ans ! »
            Wayne le fixa, bouche bée.
            Okay, il y a décidément quelque chose qui a lâché dans ta grosse tête chauve.
            « Je vois que tu ne me crois pas », fit vivement l'armurier.
            Il se rassit au bureau et pointa un doigt accusateur sur le prêtre.
            « Très bien, dit-il. Avant que le soleil ne se lève, une personne de plus connaîtra la vérité. Et m'est avis qu'il emportera son savoir dans sa tombe. »
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Message  kirlim Mer 20 Mai 2009 - 12:10

Maeror a écrit:« Hey oh, tu m'écoutes ? » Demanda Bill en pianotant des doigts sur le bureau.
Wayne fit un dernier effort et se redressa sur les coudes.
Une balle dans la jambe, le nez brisé, se dit-il. Cette nouvelle affectation n'est pas si terrible au fond, qu'est-ce qu'on se marre.
« On culpabilise ? » Souffla-t-il avec un ultime sourire ironique.
Bill se redressa d'un bond et se précipita vers le prêtre, prêt à lui assener un nouveau coup, mais se retint au dernier moment. Il inspira puis expira à fond. Il enfonça ses larges mains dans son jean, histoire qu'elles ne fassent pas quelque chose qu'elles pourraient amèrement regretter. Wayne décida qu'il était peut être plus sage d'arrêter de faire le malin. La partie était finie, d'accord, mais ce n'était pas une raison pour souffrir d'avantage.
Bill se remit à tourner en rond, soulevant de petits nuages de poussière à chacun de ses pas.
« Peut-être. » Marmonna-t-il à contre cœur.
Il alla se placer devant la fenêtre et regarda les papillons, dehors. Wayne se demanda comment l'armurier pouvait supporter la forte lumière qui s'en dégageait.
« Demain, tu mourras dans la Tour, murmura Bill. J'en suis certain. La chose qui y est enfermée est affamée.
- La chose ? Quelle chose ? »
Wayne sentit ses cheveux se hérisser. Bill se contenta de se racler la gorge.
« Quelle chose ? Répéta le prêtre. De quoi parlez-vous ? Qu'y a-t-il dans la...
- Vous verrez demain, rugit l'armurier en faisant volte-face. Vous verrez bien. »
Sa voix tremblait, et son visage avait tourné à l'ocre.
« Ne sais-tu pas ce qu'il s'était passé ? Continua-t-il
- Si. Bien sûr que si. »
Wayne se laissa retomber en arrière et ferma les yeux. Sa tête commençait à tourner. Il en avait marre de toute cette histoire, marre de la poussière, marre des insectes, marre de la chaleur, marre des dingues.
« Alors... Alors tu sais que... tu sais qu'il a neigé ! Et... et ensuite, il y a eu les grognements dans le noir. Tu le sais, n'est-ce pas ? » Fit Bill sans remarquer que Wayne s'était recouché.
Malgré ses yeux fermés, celui-ci écoutait attentivement ce qu'était en train de raconter l'autre. Oui, Lexie lui avait bien dit qu'après le massacre, il avait neigé, puis des voix avaient murmuré... Que disaient-elles, déjà ? Quelque chose à propos d'une Offrande. Oui, c'est ça. Toute cette histoire à cause de ces satanées voix !
« Et... S'il y a eu des voix, c'est bien qu'il y a quelque chose de vivant, dans cette tour ! Continua Bill en reprenant sa marche énergique. Il gesticulait à présent comme si ça vie en dépendait. Il y a bien quelqu'un... ou quelque chose... pour les prononcer, ces foutus grognements ! Et les papillons ! Ils servent bien à quelque chose, non ? Ne t'es-tu jamais posé la question ? Pas même une fois ? »
Wayne se hissa en position assise. Bill était certes complètement fou, mais ce qu'il disait l'intriguait.
« Si, je me suis posé la question. Mais je dois dire que je n'ai pas vraiment eu le temps d'y réfléchir. »
Bill hocha vivement la tête et fit un petit moulinet avec sa main. Oui, je m'en doute, disaient ses gestes, ne dis pas de banalité. Soudain, il s'arrêta en plein milieu de la pièce et posa ses mains sur ses hanches.
« Tu veux savoir ? Tu veux connaître le fin mot de l'histoire ? On est plus beaucoup, tu sais, à être au courant de tout. Je dirais... »
Il se mit à compter sur ses doigts.
« ... Moi, Judith, la truie que nous avons failli transformer en passoire dans le saloon... »
Wayne nota le « nous », comme si les deux hommes avaient agi en équipe.
Dans mes bras, camarade ! Mais juste un détail, toi aussi, tu as bien failli me transformer en passoire.
« Et bien évidement, il reste quelqu'un. Cet enfoiré de Declan. Ce chien, ce vautour, cette ordure de Lexie Declan. Ses parents n'ont même pas été capables de lui trouver un nom d'homme, à ce connard ! Tout est de sa faute, tu sais ? Et depuis le début ! Le début ! Depuis le jour de mes cinq ans ! »
Wayne le fixa, bouche bée.
Okay, il y a décidément quelque chose qui a lâché dans ta grosse tête chauve.
« Je vois que tu ne me crois pas », fit vivement l'armurier.
Il se rassit au bureau et pointa un doigt accusateur sur le prêtre.
« Très bien, dit-il. Avant que le soleil ne se lève, une personne de plus connaîtra la vérité. Et m'est avis qu'il emportera son savoir dans sa tombe. »

Yees ! Quasiment pas de faute !
Sinon, rien à dire, je ne sais pas où tu nous emmène, si j'avais eu le bouquin en main, j'aurai tout de suite tourné la page, du bon quoi Smile
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Message  Maeror Mer 20 Mai 2009 - 18:07

Merchi Smile
J'espère que la suite sera à la hauteur de tes espérences !
Voici ce que j'ai écrit pour le moment (c'est un peu long, mais pour une fois, je me le permet). C'est certainement bourré de fautes et de choses qui ne vont pas, j'ai écrit ça en vitesse grand V.


            Bill commença par lui raconter qu'autrefois il habitait à Alfacity, une ville en pleine expansion à quelques centaines de kilomètre à l'ouest de Jonction Nordique. Il ne s'attarda pas sur son quotidien, ni même sur sa famille, mais Wayne vit dans son regard une mélancolie qui se passait de commentaire pour être comprise. Pour ses cinq ans, ses parents lui avaient trouvé un petit boulot, à peine une journée, dans un saloon quelque peu délabré, mais qui paraissait être le plus bel établissement du monde aux yeux du jeune garçon. Le propriétaire en était également le barman, comme c'était souvent le cas dans les saloons battant de l'aile, il s'appelait Spencer. Bill ne se souvenait plus de son prénom, et pour tout dire, Wayne s'en moquait complètement.
            Ce jour là donc, William – rare étaient ceux qui le surnommait alors « Bill » - se rendit dans ce saloon, en compagnie de Maddox Declan, un prêtre.
            A ce moment du récit, Wayne intervint :
            « Declan ? N'est-ce pas aussi le nom de Lexie ? »
            Bill fit la grimace, visiblement contrit d'avoir été ainsi coupé dans son élan, mais le prêtre vit clair dans son jeu. En réalité, Bill était heureux, très heureux.
            « Tout juste Auguste, fit-il avec l'air patient d'un maître d'école. C'était son frère, si tu veux savoir. Au départ, c'était Lexie qui devait m'accompagner, mais il était bien trop occupé à se bourrer la gueule pour s'occuper de moi. »
            Si Wayne fut surpris de découvrir le lien entre Bill et Lexie – ou du moins, son frère – il n'en montra rien.
            « Pourquoi devait-il t'accompagner ? Demanda-t-il simplement.
            - Un instant, j'y viens ! Bon, reprenons. »
            Maddox Declan accompagnait le jeune William Fox sous la demande des parents de celui-ci. La famille Fox était très religieuse, et elle avait demandé aux Declan – qui était une famille de prêtre de pères en fils – à ce que les vieilles traditions mystique soient appliquées. Autrement dit, Maddox avait pour ordre de prier pour William, car il s'agissait là du premier jour de travail de sa vie. C'est cette croyance aveugle en l'Invisible qui sauva Bill, aussi ses parents virent-ils là un signe des cieux, bien qu'il ne s'agisse en fait que du hasard. Cette fameuse prière s'appelait la Prière du Labeur, et elle consistait grosso-modo à souhaiter fortune et réussite à la personne voulue.
            « Avant de devenir monsieur Offrande, j'ai été prêtre. S'indigna Wayne. Merci de me passer tes petites infos de ce genre. »
            Bill fit la grimace mais ne trouva rien à rétorquer. Aussi continua-t-il son histoire.
            Maddox et William se rendirent donc chez Spencer, enfin, à son saloon, et trouvèrent le Spencer en question bien nerveux. Pour tout dire, il aurait même été à deux doigts de se battre avec le prêtre. Pourquoi ? A l'époque, Bill n'avait pas comprit, mais avec le recul, il comprenait très bien. En réalité, Spencer abritait dans son saloon, dans l'arrière salle, quelques Barbouillés.
            « Des Barbouillés ? » Demanda Wayne, interloqué.
            L'armurier eut un sourire ironique, dévoilant ses dents de carnassier.
            « Mais où est donc passé Monsieur Je-sais-tout ? Chantonna-t-il avant de reprendre son sérieux. Les Barbouillés sont les membres d'une secte. Nous les appelons ainsi, dans le coin, sûrement que tu les connais sous un autre nom. Cette secte, c'est le Cercle...
            - Je connais. Nous les appelons les Affreux, chez nous.
            - Bien bien bien, dit Bill en mimant d'être exaspéré. Je peux continuer, maintenant que ce point, ô combien important, est éclaircit ? »
            Wayne grogna une réponse inaudible, et Bill reprit le fil de son récit.
            Des Barbouillés - ou des Affreux, quel que soit leur nom - étaient dissimulés dans l'arrière salle du saloon. La particularité des Barbouillés est qu'ils n'ont pas d'ombre. Ceux-ci étaient au nombre de quatre, chez Spencer, et n'étaient pas là pour boire un petit verre avant de reprendre la route. Les Barbouillés étaient là pour une Conversion. Autrement dit, un nouveau membre du Cercle allait bientôt voir le jour. La Conversion n'était autre qu'un rite de passage dans lequel le nouveau membre devait faire disparaître son ombre – à l'aide d'un balais, d'après la légende, bien que personne ne puisse le dire de source sure. Ce nouveau en question, Bill ne l'a jamais vu, il s'est enfuit dès que tout a commencé à déraper, mais le barman était tellement nerveux qu'il était aisé de deviner qu'il s'agissait soit de quelqu'un de célèbre, soit de quelqu'un de dangereux. Voir les deux à la fois.
            « C'est bien beau tout ça, mais on ne va pas y passer la nuit. J'aimerai pouvoir me reposer avant... demain. » Coupa de nouveau Wayne.
            Bill fronça les sourcils, mais continua son histoire sans s'arrêter.
            L'homme en question attendait également dans l'arrière salle, en compagnie de ses futurs frères, et le petit groupe attendait. Attendait l'Offrande.
            Voyant que Wayne allait intervenir, Bill le prit de vitesse :
            « Aucun rapport avec vous. Enfin, si un peu. Il se trouve qu'une offrande a pour destin d'être tuée, n'est-ce pas ? Mais là, ça faisait juste partit du rituel. Et l'offrande, c'était moi. Ce connard de Spencer avait accepté de me faire travailler chez lui dans le seul but de me sacrifier. Spencer lui même était un bon croyant, mais je dois dire que c'était aussi un froussard de première. En gros, il permettait à ces tarrés de se livrer à une petite fête à l'arrière de son saloon, et lui, il fermait les yeux en comptant les heures. Heureusement, Maddox était avec moi. »
            Finalement, Declan avait fait la Prière du Labeur, mais au lieu de partir et de laisser William seul, il avait décidé de prendre un verre, histoire de bien montrer à Spencer qu'il avait gagné. Le client est toujours le roi, non ? Voyant que le prêtre ne partirait pas, Spencer avait joué le tout pour le tout : il avait envoyé William dans l'arrière salle avec un prétexte quelconque – Va donc m'chercher un autre chiffon, avait-il dit, Bill s'en souvenait comme si c'était hier -, tout en sachant pertinemment bien qu'il ne le rêverait jamais plus vivant.
            A ce moment du récit, Bill avait les yeux exorbités, et le visage en sueur. Il ne semblait plus parler pour Wayne, mais bel et bien pour lui même. A la lueur des papillons, on aurait dit qu'il était possédé.
            « Il faisait noir à l'intérieur. Sacrément noir ! Ca sentait la suie, la transpiration et l'encens. Et autre chose aussi, le sang. Comme si on venait d'égorger un porc. Mais c'était mon premier jour de travail, alors j'ai mis ma peur de côté et je suis allé tout droit dans la salle. Quelqu'un a refermé la porte derrière moi, et alors des gens se sont mis à chanter. C'était un chant presque murmuré, dans une autre langue. Je n'ai jamais eu aussi peur de ma vie ! Ce qu'il s'est passé à Jonction Nordique, c'est rien à côté de ça ! »
            Wayne hocha silencieusement la tête, mais lui ne parvenait pas vraiment à imaginer quelque chose pire que ça.
            « Et alors, y'en a un qui a essayé de m'attraper, continua Bill. Ce salop avait les mains toutes moites et les ongles très longs. Je les ai sentit s'enfoncer dans ma chair comme dans du beurre. Et là... et là j'ai beuglé comme je ne l’avais jamais fait. Je me suis débattu de toute mes forces et j'ai réussit à lui filer entre les pattes. Ca non, il ne m'aura pas comme ça, ce bouffeur de merde ! »
            Bill partit dans un rire hystérique et se leva d'un bond, les yeux dans un autre monde. Il se mit à mimer les évènements de cette fameuse journée en même temps qu'il les racontait. William Fox n'était plus à Jonction Nordique, aux alentours de quatre heure du matin, mais bel et bien à Alfacity, dans l'arrière salle crasseuse d'un saloon.
            « Et alors j'ai courut, j'ai... je me suis cogné partout, les chants s'étaient arrêtés ! Ces fils de pute arrêtaient pas de jurer, mais ils ne m’ont pas attrapé, ça non ! S'exclama-t-il en haletant. Et alors, le p'tit nouveau du Cercle, il a ouvert un volet, et il a sauté par la fenêtre. Direct dans la rue. S'il n'avait pas fait ça, je crois bien que je serais encore en train de courir dans le noir. Mais en faisant ça, il a tout illuminé, et les Barbouillés ont été éblouis. Je n'sais pas depuis combien de temps ils attendaient là, mais ça a dû être sacrément douloureux de se prendre cette lumière en pleine tronche. Alors, j'ai couru vers la porte dès que je l'ai vu, et au moment où je l'ai atteint, Maddox l'a ouverte en grand, l'air aussi alarmé que s’il venait de s'assoir sur un cactus. Derrière lui, y'avait Spencer qui essayait de le retenir, mais c'était un petit vieux dont les muscles avaient fondus depuis longtemps, si jamais il en avait eu un jour. »
            Essoufflé, Bill faillit trébucher sur Wayne, qui se recroquevilla contre le mur, l'air effaré. La santé mentale n'était décidément pas très bonne, dans le coin.
            « Et là, ils se sont battu. Maddox en a envoyé un à terre, puis il s'est jeté sur l'autre. Les Barbouillés portaient des espèces de grandes robes violette à capuche. Leur visage était peint de différent couleur. Un en bleu, un en vert, un en noir et un en rouge. Presque un arc-en-ciel à eux tout seul ! Les deux dingues restants ont fuit pas la fenêtre, rapidement suivit par les deux autres. Maddox, c'était un gars bien, mais il ne portait pas d'arme, conformément à ces foutus règles de moine. S'il avait eu un flingue, il les aurait tous abattu. »
            Bill mima des coups de feu avec son propre pistolet, et Wayne crut un moment qu'il allait réellement tirer.
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Message  Pacô Mer 20 Mai 2009 - 19:27

Maeror a écrit:
« Hey oh, tu m'écoutes ? » Demanda Bill en pianotant des doigts sur le bureau.
Wayne fit un dernier effort et se redressa sur les coudes.
Une balle dans la jambe, le nez brisé, se dit-il. Cette nouvelle affectation n'est pas si terrible au fond, qu'est-ce qu'on se marre.
« On culpabilise ? » Souffla-t-il avec un ultime sourire ironique.
Bill se redressa d'un bond et se précipita vers le prêtre, prêt à lui assener un nouveau coup, mais se retint au dernier moment. Il inspira puis expira à fond. Il enfonça ses larges mains dans son jean, histoire qu'elles ne fassent pas quelque chose qu'elles pourraient amèrement regretter. Wayne décida qu'il était peut être plus sage d'arrêter de faire le malin. La partie était finie, d'accord, mais ce n'était pas une raison pour souffrir d'avantage.
Bill se remit à tourner en rond, soulevant de petits nuages de poussière à chacun de ses pas.
« Peut être. » Marmonna-t-il à contre cœur.
Il alla se placer devant la fenêtre et regarda les papillons, dehors. Wayne se demanda comment l'armurier pouvait supporter la forte lumière qui s'en dégageait.
« Demain, tu mourras dans la Tour, murmura Bill. J'en suis certain. La chose qui y est enfermée est affamée.
- La chose ? Quelle chose ? »
Wayne sentit ses cheveux se hérisser. Bill se contenta de se racler la gorge.
« Quelle chose ? Répéta le prêtre. De quoi parlez-vous ? Qu'y a-t-il dans la...
- Vous verrez demain, rugit l'armurier en faisant volte-face. Vous verrez bien. »
Sa voix tremblait, et son visage avait tourné à l'ocre.
« Ne sais-tu pas ce qu'il s'était passé ? Continua-t-il
- Si. Bien sûr que si. »
Wayne se laissa retomber en arrière et ferma les yeux. Sa tête commençait à tourner. Il en avait marre de toute cette histoire, marre de la poussière, marre des insectes, marre de la chaleur, marre des dingues.
« Alors... Alors tu sais que... tu sais qu'il a neigé ! Et... et ensuite, il y a eu les grognements dans le noir. Tu le sais, n'est-ce pas ? » Fit Bill sans remarquer que Wayne s'était recouché.
Malgré ses yeux fermés, celui-ci écoutait attentivement ce qu'était en train de raconter l'autre. Oui, Lexie lui avait bien dit qu'après le massacre, il avait neigé, puis des voix avaient murmuré... Que disaient-elles, déjà ? Quelque chose à propos d'une Offrande. Oui, c'est ça. Toute cette histoire à cause de ces satanées voix !
« Et... S'il y a eu des voix, c'est bien qu'il y a quelque chose de vivant, dans cette tour ! continua Bill en reprenant sa marche énergique. Il gesticulait à présent comme si ça vie en dépendait. Il y a bien quelqu'un... ou quelque chose... pour les prononcer, ces foutus grognements ! Et les papillons ! Ils servent bien à quelque chose, non ? Ne t'es-tu jamais posé la question ? Pas même une fois ? »
Wayne se hissa en position assise. Bill était certes complètement fou, mais ce qu'il disait l'intriguait.
« Si, je me suis posé la question. Mais je dois dire que je n'ai pas vraiment eu le temps d'y réfléchir. »
Bill hocha vivement la tête et fit un petit moulinet avec sa main. Oui, je m'en doute, disaient ces gestes, ne dis pas de banalité. Soudain, il s'arrêta en plein milieu de la pièce et posa ses mains sur les hanches (ou "posa les mains sur ses hanches", au choix).
« Tu veux savoir ? Tu veux connaître le fin mot de l'histoire ? On n'est plus beaucoup (là, c'est pas Maeror que je corrige, mais Kirlim. Il faut bien le "n'" vu que c'est la négation Razz ), tu sais, à être au courant de tout. Je dirais... »
Il se mit à compter sur ses doigts.
« ... Moi, Judith, la truie que nous avons failli transformer en passoire dans le saloon... »
Wayne nota le « nous », comme si les deux hommes avaient agi en équipe.
Dans mes bras, camarade ! Mais juste un détail, toi aussi, tu as bien failli me transformer en passoire.
« Et bien évidement, il reste quelqu'un. Cet enfoiré de Declan. Ce chien, ce vautour, cette ordure de Lexie Declan. Ses parents n'ont même pas été capables de lui trouver un nom d'homme, à ce connard ! Tout est de sa faute, tu sais ? Et depuis le début ! Le début ! Depuis le jour de mes cinq ans ! »
Wayne le fixa, bouche bée.
Okay, il y a décidément quelque chose qui a lâché dans ta grosse tête chauve.
« Je vois que tu ne me crois pas », fit vivement l'armurier.
Il se rassit au bureau et pointa un doigt accusateur sur le prêtre.
« Très bien, dit-il. Avant que le soleil ne se lève, une personne de plus connaîtra la vérité. Et m'est avis qu'il emportera son savoir dans sa tombe. »

Excellent Shocked !
Encore un très bon passage avec, cette fois-ci, très peu de fautes ! Personnellement, je préfère la version dialogue que la version flash-back. Nous verrons bien ce que donnera cette suite...
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Message  Pacô Mer 20 Mai 2009 - 19:48

Maeror a écrit:
Bill commença par lui raconter qu'autrefois il habitait à Alfacity, une ville en pleine expansion à quelques centaines de kilomètres à l'ouest de Jonction Nordique. Il ne s'attarda pas sur son quotidien, ni même sur sa famille, mais Wayne vit dans son regard une mélancolie qui se passait de commentaires pour être comprise. Pour ses cinq ans, ses parents lui avaient trouvé un petit boulot, à peine une journée, dans un saloon quelque peu délabré, mais qui paraissait être le plus bel établissement du monde aux yeux du jeune garçon. Le propriétaire en était également le barman, comme c'était souvent le cas dans les saloons battant de l'aile. Il s'appelait Spencer (mieux vaut créer une nouvelle phrase, à moins de vouloir en faire une anacoluthe... m'enfin, aucun intérêt xD). Bill ne se souvenait plus de son prénom, et pour tout dire, Wayne s'en moquait complètement.
Ce jour là donc, William – rare étaient ceux qui le surnommait alors « Bill » - se rendit dans ce saloon, en compagnie de Maddox Declan, un prêtre.
A ce moment du récit, Wayne intervint :
« Declan ? N'est-ce pas aussi le nom de Lexie ? »
Bill fit la grimace, visiblement contrit d'avoir été ainsi coupé dans son élan, mais le prêtre vit clair dans son jeu. En réalité, Bill était heureux, très heureux.
« Tout juste Auguste, fit-il avec l'air patient d'un maître d'école. C'était son frère, si tu veux savoir. Au départ, c'était Lexie qui devait m'accompagner, mais il était bien trop occupé à se bourrer la gueule pour s'occuper (répétition) de moi. »
Si Wayne fut surpris de découvrir le lien entre Bill et Lexie – ou du moins, son frère – il n'en montra rien.
« Pourquoi devait-il t'accompagner ? Demanda-t-il simplement.
- Un instant, j'y viens ! Bon, reprenons. »
Maddox Declan accompagnait le jeune William Fox sous la demande des parents de celui-ci. La famille Fox était très religieuse (pieuse conviendrait mieux), et elle avait demandé aux Declan – qui était une famille de prêtres de pères en fils – à ce que les vieilles traditions mystiques soient appliquées. Autrement dit, Maddox avait pour ordre de prier pour William, car il s'agissait là du premier jour de travail de sa vie. C'est cette croyance aveugle en l'Invisible qui sauva Bill, aussi ses parents virent-ils là un signe des cieux, bien qu'il ne s'agisse en fait que du hasard. Cette fameuse prière s'appelait la Prière du Labeur, et elle consistait grosso [pas de tiret] modo à souhaiter fortune et réussite à la personne voulue (bénie plutôt ... non?).
« Avant de devenir monsieur Offrande, j'ai été prêtre. S'indigna Wayne. Merci de me passer tes petites infos de ce genre. »
Bill fit la grimace mais ne trouva rien à rétorquer. Aussi continua-t-il son histoire.
Maddox et William se rendirent donc chez Spencer, enfin, à son saloon, et trouvèrent le Spencer en question bien nerveux. Pour tout dire, il aurait même été à deux doigts de se battre avec le prêtre. Pourquoi ? A l'époque, Bill n'avait pas compris, mais avec le recul, il comprenait (une sale répétition là =/) très bien. En réalité, Spencer abritait dans son saloon, dans l'arrière salle, quelques Barbouillés.
« Des Barbouillés ? » Demanda Wayne, interloqué.
L'armurier eut un sourire ironique, dévoilant ses dents de carnassier.
« Mais où est donc passé Monsieur Je-sais-tout ? Chantonna-t-il avant de reprendre son sérieux. Les Barbouillés sont les membres d'une secte. Nous les appelons ainsi, dans le coin, sûrement que tu les connais sous un autre nom. Cette secte, c'est le Cercle...
- Je connais. Nous les appelons les Affreux, chez nous.
- Bien bien bien, dit Bill en mimant d'être exaspéré. Je peux continuer, maintenant que ce point, ô combien important, est éclairci ? »
Wayne grogna une réponse inaudible, et Bill reprit le fil de son récit.
Des Barbouillés - ou des Affreux, quel que soit leur nom - étaient dissimulés dans l'arrière salle du saloon. La particularité des Barbouillés est qu'ils n'ont pas d'ombre. Ceux-ci étaient au nombre de quatre, chez Spencer, et n'étaient pas là pour boire un petit verre avant de reprendre la route. Les Barbouillés étaient là pour une Conversion. Autrement dit, un nouveau membre du Cercle allait bientôt voir le jour. La Conversion n'était autre qu'un rite de passage dans lequel le nouveau membre devait faire disparaître son ombre – à l'aide d'un balais, d'après la légende, bien que personne ne puisse le dire de source sûre. Ce nouveau en question, Bill ne l'avait jamais vu, il s'est enfui dès que tout a commencé à déraper, mais le barman était tellement nerveux qu'il était aisé de deviner qu'il s'agissait soit de quelqu'un de célèbre, soit de quelqu'un de dangereux. Voir les deux à la fois.
« C'est bien beau tout ça, mais on ne va pas y passer la nuit. J'aimerais pouvoir me reposer avant... demain. » Coupa de nouveau Wayne.
Bill fronça les sourcils, mais continua son histoire sans s'arrêter.
L'homme en question attendait également dans l'arrière salle, en compagnie de ses futurs frères, et le petit groupe attendait. Attendait l'Offrande.
Voyant que Wayne allait intervenir, Bill le prit de vitesse :
« Aucun rapport avec vous. Enfin, si un peu. Il se trouve qu'une offrande a pour destin d'être tuée, n'est-ce pas ? Mais là, ça faisait juste parti du rituel. Et l'offrande, c'était moi. Ce connard de Spencer avait accepté de me faire travailler chez lui dans le seul but de me sacrifier. Spencer lui même était un bon croyant, mais je dois dire que c'était aussi un froussard de première. En gros, il permettait à ces tarés de se livrer à une petite fête à l'arrière de son saloon, et lui, il fermait les yeux en comptant les heures. Heureusement, Maddox était avec moi. »
Finalement, Declan avait fait la Prière du Labeur, mais au lieu de partir et de laisser William seul, il avait décidé de prendre un verre, histoire de bien montrer à Spencer qu'il avait gagné. Le client est toujours le roi, non ? Voyant que le prêtre ne partirait pas, Spencer avait joué le tout pour le tout : il avait envoyé William dans l'arrière salle avec un prétexte quelconque – «Va donc m'chercher un autre chiffon, avait-il dit, Bill s'en souvenait comme si c'était hier -, tout en sachant pertinemment bien qu'il ne le reverrait sauf s'il fantasme dessus...) jamais plus vivant.
A ce moment du récit, Bill avait les yeux exorbités, et le visage en sueur. Il ne semblait plus parler pour Wayne, mais bel et bien pour lui même. A la lueur des papillons, on aurait dit qu'il était possédé.
« Il faisait noir à l'intérieur. Sacrément noir ! Ça sentait la suie, la transpiration et l'encens. Et autre chose aussi, le sang. Comme si on venait d'égorger un porc. Mais c'était mon premier jour de travail, alors j'ai mis ma peur de côté et je suis allé tout droit dans la salle. Quelqu'un a refermé la porte derrière moi, et alors des gens se sont mis à chanter. C'était un chant presque murmuré, dans une autre langue. Je n'ai jamais eu aussi peur de ma vie ! Ce qu'il s'est passé à Jonction Nordique, c'est rien à côté de ça ! »
Wayne hocha silencieusement la tête, mais lui ne parvenait pas vraiment à imaginer quelque chose pire que ça.
« Et alors, y'en a un qui a essayé de m'attraper, continua Bill. Ce salop avait les mains toutes moites et les ongles très longs. Je les ai sentis s'enfoncer dans ma chair comme dans du beurre. Et là... et là j'ai beuglé comme je ne l’avais jamais fait. Je me suis débattu de toutes mes forces et j'ai réussi à lui filer entre les pattes. Ça non, il ne m'aurait pas eu comme ça, ce bouffeur de merde ! »
Bill partit dans un rire hystérique et se leva d'un bond, les yeux dans un autre monde. Il se mit à mimer les évènements de cette fameuse journée en même temps qu'il les racontait. William Fox n'était plus à Jonction Nordique, aux alentours de quatre heure du matin, mais bel et bien à Alfacity, dans l'arrière salle crasseuse d'un saloon.
« Et alors j'ai couru, j'ai... je me suis cogné partout, les chants s'étaient arrêtés ! Ces fils de pute arrêtaient pas de jurer, mais ils ne m’ont pas attrapé, ça non ! S'exclama-t-il en haletant. Et alors, le p'tit nouveau du Cercle, il a ouvert un volet, et il a sauté par la fenêtre. Direct dans la rue. S'il n'avait pas fait ça, je crois bien que je serais encore en train de courir dans le noir. Mais en faisant ça, il a tout illuminé, et les Barbouillés ont été éblouis. Je n'sais pas depuis combien de temps ils attendaient là, mais ça a dû être sacrément douloureux de se prendre cette lumière en pleine tronche. Alors, j'ai couru vers la porte dès que je l'ai vu, et au moment où je l'ai atteint, Maddox l'a ouverte en grand, l'air aussi alarmé que s’il venait de s'assoir sur un cactus. Derrière lui, y'avait Spencer qui essayait de le retenir, mais c'était un petit vieux dont les muscles avaient fondu depuis longtemps, si jamais il en avait eu un jour. »
Essoufflé, Bill faillit trébucher sur Wayne, qui se recroquevilla contre le mur, l'air effaré. La santé mentale n'était décidément pas très bonne, dans le coin.
« Et là, ils se sont battus. Maddox en a envoyé un à terre, puis il s'est jeté sur l'autre. Les Barbouillés portaient des espèces de grandes robes violette à capuche. Leur visage était peint de différentes couleurs. Un en bleu, un en vert, un en noir et un en rouge. Presque un arc-en-ciel à eux tout seul ! (un arc en ciel avec du noir... tu viens me trouver dès que t'en vois un? Very Happy) Les deux dingues restant ont fuit par la fenêtre, rapidement suivis par les deux autres. Maddox, c'était un gars bien, mais il ne portait pas d'arme, conformément à ces foutus règles de moine. S'il avait eu un flingue, il les aurait tous abattus. »
Bill mima des coups de feu avec son propre pistolet, et Wayne crut un moment qu'il allait réellement tirer.

Et bah... Effectivement, je confirme. C'est bien mieux qu'en flash-back. Je crois que tu te serais fourvoyé avec cette histoire. On n'a pas besoin d'en savoir plus, l'essentiel est là et on se rend biencompte de l'histoire.
Je pense que c'est suffisant.
Et là, on reste concentré sur JN...

Et sinon, effectivement, un peu plus de fautes, une répétition et un arc en ciel vraiment très bizarre xD.
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Message  Maeror Mer 20 Mai 2009 - 21:28

sauf s'il fantasme dessus...)
Ca se passera de commentaire Laughing

(un arc en ciel avec du noir... tu viens me trouver dès que t'en vois un? Very Happy)
Hey, faut pas oublier que c'est un fou qui parle xD

Bon, et bien tant mieux si c'est mieux^^
En tout cas, merci pour la correction, je m'attendais à plus de fautes que ça =)
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Message  kirlim Mer 20 Mai 2009 - 23:50

On n'est plus beaucoup (là, c'est pas Maeror que je corrige, mais Kirlim. Il faut bien le "n'" vu que c'est la négation Razz )
erf, en effet...
Au temps pour moi !


Ce jour là donc, William – rares étaient ceux qui le surnommait alors « Bill » - se rendit dans ce saloon, en compagnie de Maddox Declan, un prêtre.
Bill ne l'avait jamais vu, il s'est enfui dès que tout a commencé à déraper, mais le barman était tellement nerveux qu'il était aisé de deviner qu'il s'agissait soit de quelqu'un de célèbre, soit de quelqu'un de dangereux. Voire les deux à la fois.
Spencer lui-même était un bon croyant, mais je dois dire que c'était aussi un froussard de première.

Oublie le flash-back hein... Ça, c'est quand même trois à quatre fois mieux... On oublie pas le contexte et tout, c'est bien, et puis ça te permet de rester bien cadré sur JN.
Sinon, je suis fan et je demande un autographe pour une fois que tu l'auras publié et que tu gagneras des millions avec Very Happy
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Message  Maeror Ven 22 Mai 2009 - 18:11

xD Je n'ai pas de signature, de toute façon Rolling Eyes
Bon, je poste la fin du chapitre^^ Les trois quarts des révélations sont là, le dernier quart au début du prochain chapitre (qui normalement sera le dernier). Pourquoi ? Tout simplement parce que ce chapitre-ci est déjà beaucoup trop long, comparé aux autres Wink
Attention, c'est encore plus long que le dernier passage, et il y a sûrement quatre mille fautes, répétitions, maladresses,... (au moins). Faites vous plaisir xD


            Finalement, L'armurier rengaina lentement son colt, les mains tremblantes. Il y eu un moment de silence pendant lequel Wayne put voir la raison revenir sur le visage de son geôlier. Sa petite crise mélancolique était terminée, visiblement.
            Bill retourna près du bureau et grimaça en se laissant tomber sur sa surface lisse et poussiéreuse.
            « Je ne vois pas le rapport avec... Dit Wayne.
            - Tu permets deux secondes ? C'était il y a si longtemps... certains détails m'échappent. »
            En réalité, il se souvenait de tout. Parfaitement. Mais une terrible migraine lui labourait le crâne.
            Un putain de taureau est en train de ruer contre mon cerveau, se dit-il en fermant les yeux.
            Wayne remarqua alors la pâleur de l'homme, et commença à se demander s'il parviendrait à terminer son histoire avant de tomber dans les pommes.
            Cette pensée lui rappela les nombreuses pommes qu'il avait trouvé en ville, depuis son arrivée. D'abord dans l'armurerie, puis dans la maison de l'alchimiste, et finalement dans le saloon, dans le même tiroir où était caché le gros pistolet à crosse de nacre du pianiste. Le colt devait à présent prendre la poussière, près du piano, à quelques pas de la dépouille de son premier possesseur. Mais il s'en moquait, maintenant, de ce flingue gentiment nommé Lucille. Mais ces pommes, ces pommes... il y avait quelque chose qu'il n'arrivait pas à comprendre.
            Au bout d'un moment, Bill releva la tête, et le prêtre vit qu'il allait mieux. Malheureusement. Il lui raconta alors la suite de l'histoire, mais à un rythme plus rapide, cette fois. Il lui expliqua qu'après la fuite des Barbouillés, Maddox avait assommé Spencer. Un type présent dans le saloon était allé chercher le shérif dès que les premiers cris s'étaient fait entendre, si bien que le shérif en question arriva à peine quelques minutes après que le barman ait été maitrisé. Maddox décrivit au représentant de l'ordre le déroulement de la matinée, et Spencer fut jugé - presque immédiatement, qui irait remettre en cause la parole d'un prêtre ? - et pendu alors qu'il était encore inconscient. Wayne ne put s'empêcher de frissonner devant la brutalité de ces gens du Nord. Jamais une telle chose n'aurait été possible, au Tertre Noir. Maddox avait ensuite amené William chez lui et, dans l'arrière cour de sa maison, il l'avait Béni – il estimait que si le Cercle s'en était prit à lui, il vallait mieux mettre toutes ses chances de son côté.
            « Jonas m'a parlé de ta Bénédiction. Mais je ne comprends toujours pas comment une telle chose à été possible. Une Bénédiction est une chose rare, réservée aux personnes considérées presque comme des saints », fit remarquer Wayne.
            Bill hocha la tête en souriant.
            « Tu vas comprendre. »
            Il lui raconta qu'à se moment là, si Lexie n'était pas rentré chez lui, jamais ce massacre de Jonction Nordique n'aurait eu lieu. Comme tous les jours à cette époque, Lexie était saoul. Il jalousait son frère avec une telle force que son cœur avait fini par noircir, et qu'il n'avait trouvé d'autre solution que l'alcool pour l'apaiser.
            « Pourquoi ? Demanda simplement Wayne.
            - Pourquoi était-il envieux de son frangin ? Tout simplement car celui-ci venait d'être promu prêtre. A vingt-et-un ans, du premier c...
            - Merci, je connais le règlement. »
            Avant de devenir prêtre, il fallait d'abord servir une église pendant au moins cinq ans et, a partir de vingt-et-un ans, une épreuve permettait de devenir prêtre, et donc de voler de ses propres ailes. Si l'on échouait, il fallait attendre de nouveau cinq années. Wayne avait eu la chance de réussir du premier coup, mais c'était surtout dû à la générosité de son père, qui avait allègrement payé l'examinateur.
            « Lexie, lui, avait échoué. Et cet échec l'avait rendu à moitié barjot. Je ne le savais pas à l'époque, mais il avait déjà commencé à s'intéressé à la magie des Alchimistes, ce qui est complètement contraire aux dogmes. Mais bref, ce n'est pas ce qui est important, pour le moment. Le truc, c'est qu'il a assisté à ma Bénédiction. Et il a décidé de saisir l'occasion...
            - Il a dénoncé son frère ?
            - Exactement ! Comme bénir quelqu'un sans l'avis d'un Haut Prêtre est interdit, il a décidé de dénoncer Maddox. Maddox a été excommunié et exilé de tout Xell ! Quant à Lexie, il est finalement devenu prêtre. C'était la façon des hauts gradés de le remercier... »
            Wayne grimaça. Il ne s'était certes pas toujours montré très honnête au cours de sa vie, mais jamais il n'aurait été jusqu'à dénoncer son propre frère pour le profit. Enfin, en réalité, il n'avait pas de frère...
            Bill lui raconta qu'après ça, la famille Declan et la famille Fox ont arrêté de se fréquenter, et il ne c'est rien passé pendant de longues années. Lexie a quitté Alfacity afin d'aller établir son propre royaume religieux dans une petite ville, à peine plus qu'un village, à l'est.
            « Je suppose que tu devines de quelle ville je veux parler ? » Dit Bill en riant.
            Déçu de ne voir aucune réaction chez son prisonnier, il continua son récit.
            Des années plus tard, alors que William – désormais surnommé Bill par ses amis – était devenu riche, ou presque, il décida d'aller établir un nouveau commerce dans cette même petite ville. Le souvenir de Lexie lui avait complètement quitté l'esprit, comme si le soleil avait fait fondre certain détail de son passé, et quand il débarqua à Jonction Nordique, il ne fit pas le rapprochement entre ce jeune homme alcoolique et ce vieillard aux cheveux blancs. Encore une fois, le temps passa, et après cinq années plus ou moins paisibles, un nouveau venu vint troubler l'ordre public.
            « Laisse-moi deviner. Maddox ?
            - Très malin, très malin ! Bravo ! S'exclama Bill en applaudissant. Mais ce n'est pas du jeu, tu connais la fin. »
            Après toutes ces années d'exil, Maddox avait décidé de retourner dans sa région natale. Après tout, personne ne se souviendrait de lui, n'est-ce pas ? Tous, sauf un : son frère. Lexie prit peur, et il resta caché dans sa tour – qui servait désormais d'église – pendant de longues journées. Généralement, il vivait dans une des premières maisons, à l'entrée de la ville. Une certaine maison en bois sombre et aux fenêtres incassables. Il vivait dans l'ancienne écurie, où il avait stocké tous les vieux manuscrits d'Alchimiste qu'il avait trouvé au cours de sa longue vie. Mais pendant le séjour de Maddox à Jonction Nordique, il resta dans sa tour, avec un vieux grimoire. Qui sait ce qu'il se serait passé, s'il n'avait eut ce livre ?
            « Encore un bouquin d'Alchimiste ?
            - Tu dis encore vrai ! Un vrai devin, celui-ci ! »
            Bill s'esclaffa.
            « Comment sais-tu tout ça ? » Demanda Wayne.
            L'armurier haussa les épaules.
            « Attend un peu, ça vient. »
            Du fond de son église, Lexie prépara un plan pour se débarrasser de son frère. Un noir était arrivé en ville, récemment, ce qui n'était pas pour lui plaire, mais ce n'était rien comparé à Maddox. Que ce serait-il passé, si Maddox s'était retrouvé en face de Lexie ? Personne ne le sut jamais, il mourut avant que l'occasion ne se présente.
            Un matin, Lexie trouva la solution. Il envoya ses brebis, ses chers adorateurs, porter une nouvelle à tous les habitants de la ville. Tous sauf un, bien évidemment. Cette nouvelle était courte et simple : un adorateur du malin résidait à Jonction Nordique.
            A partir de ce moment, Bill se fit hésitant et légèrement tremblante.
            Pendant plusieurs jours, le prêtre avait fait une véritable propagande contre son frère, sans que celui-ci ne puisse le deviner. Oh, il dû bien remarquer l'hostilité des habitants, mais n'était-ce pas l'attitude normale envers les étrangers, dans cette région ? Lexie était devenus complètement accroc à la magie des Alchimistes, et il décida de faire d'une pierre deux coups : se servir de la magie pour tuer – chose qu'il n'avait encore jamais faite -, et pour tromper les habitants de la ville. Il voulait leur faire croire que l'Invisible lui était apparu, et qu'Il lui avait donné la mission divine de chasser le malin. Pour ça, le dieu lui aurait donné un extraordinaire pouvoir, un pouvoir divin, s'il vous plait.
            « Oh la, attend. Je ne comprends plus rien ! S'exclama Wayne, le cœur battant la chamade. N'est-ce pas dû à la Tour, toute cette histoire ? N'est-ce pas dû à la mort de Rose, le Réceptacle ? »
            A ces paroles, Bill inclina la tête et laissa échapper un long soupir de regret.
            « En partie, si. Puis-je terminer ? »
            Wayne, qui était de plus en plus perdu, lui fit signe de continuer.
            Après ces nombreux messages passés, il ne restait plus à Lexie qu'à se préparer. Il lui fallait attendre que son frère vienne à la Tour, car le maléfice qu'il avait l'intention de lancer avait besoin d'être attaché à un édifice. Enfin, « enfermé » serait plus juste. Une semaine passa sans que Maddox ne s’approche de l'église. Sa triste expérience à Alfacity devait lui avoir enlevé le goût pour les choses de la religion. Mais finalement, Maddox gravit la colline et entra dans la Tour. Et quoi de plus normal ? N'était-ce pas ce pourquoi elle avait été construite, cette tour ? Pour accueillir les gens de passage ? Quoi qu'il en soit, Maddox se fit avoir.
            « Il faisait nuit, marmonnait Bill. C'était la fête, à Jonction Nordique. Tout le monde était content. Et tu sais pourquoi ? Parce qu'on savait que cette nuit là, Maddox gravirait la colline. Je ne sais pas d'où nous venait ce savoir, mais c'était ainsi. C'est dans l'air, comme dirait les vieux. Ouais, c'était dans l'air. Quand il a traversé la ville, on la suivit. A pas de loups, l'air de rien. Tout le monde voulait voir. »
            Il soupira. Wayne se demanda s'il avait déjà vu un homme aussi abattu que celui-ci... puis il décida que oui, et que de toute manière, ce n'était qu'un gros enculé.
            « Lexie a lancé son maléfice quand Maddox est arrivé en haut. Ca a fait plein de lumière jaune, comme la lumière des papillons. Alors, il s'est retourné, et il nous a vus. On souriait. Tout le monde souriait. Même Cora, la petite, souriait. Même Rose. Même ce foutu noir. »
            Il se tut, puis ajouta tout bas :
            « Même moi. »
            Wayne serra les dents. Une ville entière complotant pour le meurtre d'un des leur. Jamais il ne lui avait été donné de voir une telle chose.
            Bill continua.
            « Les portes se sont ouvertes, et... et... »
            Il ferma la bouche et frappa le bureau du plat de sa main, faisant s'envoler des tourbillons de poussière.
            « Et il est mort ! Rien de plus rien de moins, je n'ai pas de détail à donner, putain de merde ! Pas de détail. Il est mort, c'est tout ce que je peux te dire. »
            Wayne vit bien que si, des détails, il en avait une palanquer, mais décida de rester silencieux.
            « Lexie a invoqué un démon. »
 
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Message  Pacô Sam 23 Mai 2009 - 12:40

Maeror a écrit:
Finalement, L'armurier rengaina lentement son colt, les mains tremblantes. Il y eut un moment de silence pendant lequel Wayne put voir la raison revenir sur le visage de son geôlier. Sa petite crise mélancolique était terminée, visiblement.
Bill retourna près du bureau et grimaça en se laissant tomber sur sa surface lisse et poussiéreuse.
« Je ne vois pas le rapport avec... dit Wayne.
- Tu permets deux secondes ? C'était il y a si longtemps... certains détails m'échappent. »
En réalité, il se souvenait de tout. Parfaitement. Mais une terrible migraine lui labourait le crâne.
Un putain de taureau est en train de ruer contre mon cerveau, se dit-il en fermant les yeux.
Wayne remarqua alors la pâleur de l'homme, et commença à se demander s'il parviendrait à terminer son histoire avant de tomber dans les pommes.
Cette pensée lui rappela les nombreuses pommes qu'il avait trouvées en ville, depuis son arrivée. D'abord dans l'armurerie, puis dans la maison de l'alchimiste, et finalement dans le saloon, dans le même tiroir où était caché le gros pistolet à crosse de nacre du pianiste (tiens j'm'en souviens pas ...). Le colt devait à présent prendre la poussière, près du piano, à quelques pas de la dépouille de son premier possesseur. Mais il s'en moquait, maintenant, de ce flingue gentiment nommé Lucille. Mais ces pommes, ces pommes... il y avait quelque chose qu'il n'arrivait pas à comprendre.
Au bout d'un moment, Bill releva la tête, et le prêtre vit qu'il allait mieux. Malheureusement. Il lui raconta alors la suite de l'histoire, mais à un rythme plus rapide, cette fois. Il lui expliqua qu'après la fuite des Barbouillés, Maddox avait assommé Spencer. Un type présent dans le saloon était allé chercher le shérif dès que les premiers cris s'étaient faits entendre, si bien que le shérif en question arriva à peine quelques minutes après que le barman eut été maitrisé (oh !! Encore un vilain garnement qui met du subjonctif après un "après que" => faut de l'indicatif ! A ne pas confondre avec un "avant que" hein Very Happy ). Maddox décrivit au représentant de l'ordre le déroulement de la matinée, et Spencer fut jugé - presque immédiatement, (euh il manque un ou deux mots de transition ... "puisque, qui irait ..." parce que sinon, ça fait un peu bizarre) qui irait remettre en cause la parole d'un prêtre ? - et pendu alors qu'il était encore inconscient. Wayne ne put s'empêcher de frissonner devant la brutalité de ces gens du Nord. Jamais une telle chose n'aurait été possible, au Tertre Noir. Maddox avait ensuite amené William chez lui et, dans l'arrière cour de sa maison, il l'avait Béni – il estimait que si le Cercle s'en était pris à lui, il valait mieux mettre toutes ses chances de son côté.
« Jonas m'a parlé de ta Bénédiction. Mais je ne comprends toujours pas comment une telle chose à été possible. Une Bénédiction est une chose rare, réservée aux personnes considérées presque comme des saints », fit remarquer Wayne.
Bill hocha la tête en souriant.
« Tu vas comprendre. »
Il lui raconta qu'à se moment là, si Lexie n'était pas rentré chez lui, jamais ce massacre de Jonction Nordique n'aurait eu lieu. Comme tous les jours à cette époque, Lexie était saoul. Il jalousait son frère avec une telle force que son cœur avait fini par noircir, et qu'il n'avait trouvé d'autre solution que l'alcool pour l'apaiser.
« Pourquoi ? Demanda simplement Wayne.
- Pourquoi était-il envieux de son frangin ? Tout simplement car celui-ci venait d'être promu prêtre. A vingt-et-un ans, du premier c...
- Merci, je connais le règlement. »
Avant de devenir prêtre, il fallait d'abord servir une église pendant au moins cinq ans et, à partir de vingt-et-un ans, une épreuve permettait de devenir prêtre, et donc de voler de ses propres ailes. Si l'on échouait, il fallait attendre de nouveau cinq années. Wayne avait eu la chance de réussir du premier coup, mais c'était surtout dû à la générosité de son père, qui avait allègrement payé l'examinateur.
« Lexie, lui, avait échoué. Et cet échec l'avait rendu à moitié barjot. Je ne le savais pas à l'époque, mais il avait déjà commencé à s'intéresser à la magie des Alchimistes, ce qui est complètement contraire aux dogmes. Mais bref, ce n'est pas ce qui est important, pour le moment. Le truc, c'est qu'il a assisté à ma Bénédiction. Et il a décidé de saisir l'occasion...
- Il a dénoncé son frère ?
- Exactement ! Comme bénir quelqu'un sans l'avis d'un Haut Prêtre est interdit, il a décidé de dénoncer Maddox. Maddox a été excommunié et exilé de tout Xell ! Quant à Lexie, il est finalement devenu prêtre. C'était la façon des hauts gradés de le remercier... »
Wayne grimaça. Il ne s'était certes pas toujours montré très honnête au cours de sa vie, mais jamais il n'aurait été jusqu'à dénoncer son propre frère pour le profit. Enfin, en réalité, il n'avait pas de frère...
Bill lui raconta qu'après ça, la famille Declan et la famille Fox ont arrêté de se fréquenter, et il ne c'est rien passé pendant de longues années. Lexie a quitté Alfacity afin d'aller établir son propre royaume religieux dans une petite ville, à peine plus qu'un village, à l'est.
« Je suppose que tu devines de quelle ville je veux parler ? » dit Bill en riant.
Déçu de ne voir aucune réaction chez son prisonnier, il continua son récit.
Des années plus tard, alors que William – désormais surnommé Bill par ses amis – était devenu riche, ou presque, il décida d'aller établir un nouveau commerce dans cette même petite ville. Le souvenir de Lexie lui avait complètement quitté l'esprit, comme si le soleil avait fait fondre certain détail de son passé, et quand il débarqua à Jonction Nordique, il ne fit pas le rapprochement entre ce jeune homme alcoolique et ce vieillard aux cheveux blancs. Encore une fois, le temps passa, et après cinq années plus ou moins paisibles, un nouveau venu vint troubler l'ordre public.
« Laisse-moi deviner. Maddox ?
- Très malin, très malin ! Bravo ! s'exclama Bill en applaudissant. Mais ce n'est pas du jeu, tu connais la fin. »
Après toutes ces années d'exil, Maddox avait décidé de retourner dans sa région natale. Après tout, personne ne se souviendrait de lui, n'est-ce pas ? Tous, sauf un : son frère. Lexie prit peur, et il resta caché dans sa tour – qui servait désormais d'église – pendant de longues journées. Généralement, il vivait dans une des premières maisons, à l'entrée de la ville. Une certaine maison en bois sombre et aux fenêtres incassables. Il vivait dans l'ancienne écurie, où il avait stocké tous les vieux manuscrits d'Alchimiste qu'il avait trouvés (plus tard y'a la répétition. Je te propose "dénichés" en remplacement !) au cours de sa longue vie. Mais pendant le séjour de Maddox à Jonction Nordique, il resta dans sa tour, avec un vieux grimoire. Qui sait ce qu'il se serait passé, s'il n'avait pas eu ce livre ?
« Encore un bouquin d'Alchimiste ?
- Tu dis encore vrai ! Un vrai devin, celui-ci ! »
Bill s'esclaffa.
« Comment sais-tu tout ça ? » Demanda Wayne.
L'armurier haussa les épaules.
« Attends un peu, ça vient. »
Du fond de son église, Lexie prépara un plan pour se débarrasser de son frère. Un noir était arrivé en ville, récemment, ce qui n'était pas pour lui plaire, mais ce n'était rien comparé à Maddox. Que ce serait-il passé, si Maddox s'était retrouvé en face de Lexie ? Personne ne le sut jamais, il mourut avant que l'occasion ne se présente.
Un matin, Lexie trouva la solution. Il envoya ses brebis, ses chers adorateurs, porter une nouvelle à tous les habitants de la ville. Tous sauf un, bien évidemment. Cette nouvelle était courte et simple : un adorateur du malin résidait à Jonction Nordique.
A partir de ce moment, Bill se fit hésitant et légèrement tremblant (se faire tremblant ... mouais moyen).
Pendant plusieurs jours, le prêtre avait fait une véritable propagande contre son frère, sans que celui-ci ne puisse le deviner. Oh, il dut bien remarquer l'hostilité des habitants, mais n'était-ce pas l'attitude normale envers les étrangers, dans cette région ? Lexie était devenu complètement accroc à la magie des Alchimistes, et il décida de faire d'une pierre deux coups : se servir de la magie pour tuer – chose qu'il n'avait encore jamais faite -, et pour tromper les habitants de la ville. Il voulait leur faire croire que l'Invisible lui était apparu, et qu'Il lui avait donné la mission divine de chasser le malin. Pour ça, le dieu lui aurait donné un extraordinaire pouvoir, un pouvoir divin, s'il vous plait. (ce passage fait trop "langage parlé". Soit tu le reformules, soit tu l'intègres dans une parole de Bill)
« Oh la, attends. Je ne comprends plus rien ! S'exclama Wayne, le cœur battant la chamade. N'est-ce pas dû à la Tour, toute cette histoire ? N'est-ce pas dû à la mort de Rose, le Réceptacle ? »
A ces paroles, Bill inclina la tête et laissa échapper un long soupir de regret.
« En partie, si. Puis-je terminer ? »
Wayne, qui était de plus en plus perdu, lui fit signe de continuer.
Après ces nombreux messages passés, il ne restait plus à Lexie qu'à se préparer. Il lui fallait attendre que son frère vienne à la Tour, car le maléfice qu'il avait l'intention de lancer avait besoin d'être attaché à un édifice. Enfin, « enfermé » serait plus juste. Une semaine passa sans que Maddox ne s’approche de l'église. Sa triste expérience à Alfacity devait lui avoir enlevé le goût pour les choses de la religion. Mais finalement, Maddox gravit la colline et entra dans la Tour. Et quoi de plus normal ? N'était-ce pas ce pourquoi elle avait été construite, cette tour ? Pour accueillir les gens de passage ? Quoi qu'il en soit, Maddox se fit avoir.
« Il faisait nuit, marmonnait Bill. C'était la fête, à Jonction Nordique. Tout le monde était content. Et tu sais pourquoi ? Parce qu'on savait que cette nuit là, Maddox gravirait la colline. Je ne sais pas d'où nous venait ce savoir, mais c'était ainsi. C'est dans l'air, comme dirait les vieux. Ouais, c'était dans l'air. Quand il a traversé la ville, on l'a suivi. A pas de loups, l'air de rien. Tout le monde voulait voir. »
Il soupira. Wayne se demanda s'il avait déjà vu un homme aussi abattu que celui-ci... puis il décida que oui, et que de toute manière, ce n'était qu'un gros enculé (enfoiré, peut être un peu moins ... cru tout en restant dans une pensée pas très poétique).
« Lexie a lancé son maléfice quand Maddox est arrivé en haut. Ça a fait plein de lumière jaune, comme la lumière des papillons. Alors, il s'est retourné, et il nous a vus. On souriait. Tout le monde souriait. Même Cora, la petite, souriait. Même Rose. Même ce foutu noir. »
Il se tut, puis ajouta tout bas :
« Même moi. »
Wayne serra les dents. Une ville entière complotant pour le meurtre d'un des leurs. Jamais il ne lui avait été donné de voir une telle chose.
Bill continua.
« Les portes se sont ouvertes, et... et... »
Il ferma la bouche et frappa le bureau du plat de la main, faisant s'envoler des tourbillons de poussière.
« Et il est mort ! Rien de plus rien de moins, je n'ai pas de détail à donner, putain de merde ! Pas de détail. Il est mort, c'est tout ce que je peux te dire. »
Wayne vit bien que si, des détails, il en avait une palanquer (gné? Connais pas T_T. Pourtant, palanquer, c'est un verbe, le verbe de l'action du palan ... qui sert àsoulever des charges lourdes - merci robert - alors euh ... un peu plus d'explications ?), mais décida de rester silencieux.
« Lexie a invoqué un démon. »

Ah bah voilà, ça se précise. Il y a tout de même quelques zones d'ombre comme ... euh ... comment ça se fait que Maddox n'ait pas reconnu Bill? Et je croyais que Bill, ça faisait un bail qu'il était là ? Et pis euh ... comment a t-il fait le lien avec Maddox s'il ne l'avait pas reconnu ? Hein hein ?

Sinon, encore plus déterminé à dire que ça vaut mille fois mieux qu'un flash back ! Continue sur cette voie !
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Message  Maeror Sam 23 Mai 2009 - 13:00

(tiens j'm'en souviens pas ...).
Niark niark niark, j'en était sûr ! Pourtant, j'en ai pas mal parlé de ces pommes, pendant cette histoire, mais toujours au second plan, si bien que l'on y accorde peut d'importance comparé au reste Wink

(enfoiré, peut être un peu moins ... cru tout en restant dans une pensée pas très poétique).
J'ai utilisé tellement de fois le mot "enfoiré" dans cette histoire que je me suis dit qu'un peu de changement ne ferait pas de mal. Mais c'est vrai que c'est peut être un peu trop grossier, je vais changer ça.

(gné? Connais pas T_T. Pourtant, palanquer, c'est un verbe, le verbe de l'action du palan ... qui sert àsoulever des charges lourdes - merci robert - alors euh ... un peu plus d'explications ?)
Ah, c'est une expression souvent utilisée par mes parents, visiblement inconnu du reste du monde (bande de naïfs, va !) et d'internet^^ A changer, donc. Ca signifie qu'il y en a bcp.


comment ça se fait que Maddox n'ait pas reconnu Bill? Et je croyais que Bill, ça faisait un bail qu'il était là ? Et pis euh ... comment a t-il fait le lien avec Maddox s'il ne l'avait pas reconnu ? Hein hein ?
Ca se passe environ trente ans après l'histoire d'Alfacity, et Bill n'avait alors que cinq ans. Bref, ils ne se sont pas reconnus à cause de ça (même si Bill s'en est souvenu dans les deux mois qui ont suivit). Le reste est expliqué dans le prochain extrait (qui est le début du dernier chapitre, sabrez le champomy ! ^^)

Sinon, encore plus déterminé à dire que ça vaut mille fois mieux qu'un flash back ! Continue sur cette voie !
Tant mieux alors, mais moi je trouve que ça fait un dialogue bien trop long :s Enfin, tant pis, ça doit être la meilleure solution. ("tant mieux" et "tant pis" en deux phrases^^)

Bon, et bien en tout cas merci pour la correction (qui est une des dernière, rassure toi) ! Le prochain extrait sera plus court, promis !
Et au fait, as-tu fait le rapprochement avec le délire de Wayne, lorsqu'il s'est prit une balle dans la jambe ? ^^
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