Jonction Nordique
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Re: Jonction Nordique
Qu'est-ce que tu crois?
On est pas chez ImperialDream pour rien (oui, on torture nosesclaves "employés" )
On est pas chez ImperialDream pour rien (oui, on torture nos
Re: Jonction Nordique
Ah, très bien, alors je vais aller voir là-bas si c'est plus pratique.
édit de 17h36:
Je viens de lire les 3 premiers chapitres. Il y a quelques fautes qui se courent après, mais sinon, j'aime beaucoup. Et c'est vrai que c'est plus agréable à lire sur le Publicator. Je t'ai laissé quelques coms.
édit de 17h36:
Je viens de lire les 3 premiers chapitres. Il y a quelques fautes qui se courent après, mais sinon, j'aime beaucoup. Et c'est vrai que c'est plus agréable à lire sur le Publicator. Je t'ai laissé quelques coms.
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Re: Jonction Nordique
Merci Barbara =)
Maeror- Talent Génial
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Re: Jonction Nordique
Tu as su retrouver l'inspiration de Jonction Nordique?
Perso j'attends la fin (si elle est déjà tracée...?).
Perso j'attends la fin (si elle est déjà tracée...?).
Re: Jonction Nordique
Ben en fait, depuis que je connais la fin de l'histoire, j'ai moins envie de l'écrire. Ca peut paraître bizarre, mais c'est comme ça. J'aimais bien laisser avancer les choses naturellement, mais maintenant que l'aventure est presque terminée ... C'est peut être pas très clair, ce que je raconte là ^^'
Enfin, je terminerai bien cette histoire un de ces jours, surtout que ce fameux flash-back qui devrait suivre, je le prépare depuis pas mal de temps (à partir du moment où Jonas fait certaines révélations à Wayne, à l'arrière de l'armurerie). Donc bon. Mais là, l'autre histoire que j'ai commencé à écrire me plait bien, alors pour le moment je vais me concentré dessus, en essayant de pas la lacher
Enfin, je terminerai bien cette histoire un de ces jours, surtout que ce fameux flash-back qui devrait suivre, je le prépare depuis pas mal de temps (à partir du moment où Jonas fait certaines révélations à Wayne, à l'arrière de l'armurerie). Donc bon. Mais là, l'autre histoire que j'ai commencé à écrire me plait bien, alors pour le moment je vais me concentré dessus, en essayant de pas la lacher
Maeror- Talent Génial
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Re: Jonction Nordique
Arf', un peu comme moi avec le Secret de l'Ordre. J'commence à m'y attacher et perdre le goût pour l'autre. Sauf que moi, je vois pas d'où ça vient. La fin, je l'ai depuis le début en tête. Remarque si, moi c'est plutôt l'effet inverse. Je suis à un point où je sais pas comment faire pour rallier les deux "morceaux". Comme je disais à Kirlim je sais plus quand, j'ai quasiment rédigé le TOME 3 avant le tome 2 (chose encore très logique de ma part). Mais je n'arrive pasà faire la jointure, pour emmener tout ça sur quelque chose de cohérent. Nous verrons bien alors .
Re: Jonction Nordique
Ah ? T'arrives pas à faire la Jonction ? (trop drôle xD)
Hum, je n'ai conseil à te proposer : brûle tout !
Hum, je n'ai conseil à te proposer : brûle tout !
Maeror- Talent Génial
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Re: Jonction Nordique
Sûrement pas !
J'ai rendez-vous avec la bibliothécaire de mon patelin mercredi. Et je ne compte pas lui présenter un ouvrage moitié calciné .
J'ai rendez-vous avec la bibliothécaire de mon patelin mercredi. Et je ne compte pas lui présenter un ouvrage moitié calciné .
Re: Jonction Nordique
Personnellement, j'ai des chapitres déjà écrits dans mon histoire et le fait d'écrire les étapes intermédiaires me forcent à les modifier, voire à les supprimer pour les changer entièrement. En réalité, je ne cherche qu'un truc vers la fin... un coup auquel personne ne s'attend, toute l'histoire est basée dessus mais ce que je cherche à faire n'est pas assez dingue, donc j'ai déjà réécrit le chapitre 18 bien quarante fois \o/
M'enfin tout ça pour dire que j'aime bien écrire des chapitres avant d'y arriver, ça me permet aussi de les revoir entièrement ainsi que de les améliorer...
M'enfin tout ça pour dire que j'aime bien écrire des chapitres avant d'y arriver, ça me permet aussi de les revoir entièrement ainsi que de les améliorer...
kirlim- Talent Divin
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Re: Jonction Nordique
Ecrire 40 fois un chapitre ? (je suis parfois long à la détente^^)
Bon, je dépoussière un peu (ça commençait à sentir le renfermer) avec le début du flash-back.
Alors, petit résumé de la situation : Lexie vient de réapparaitre, et il a libéré Cora dans le saloon. Judith, la chanteuse un peu tarée, s'est enfuit du saloon (après la fusillade qui opposait Wayne, Bill et elle-même). Wayne est toujours prisonnier de Bill, et ils sont actuellement dans le bureau du shérif. C'est la nuit, Bill décide de raconter à Wayne tous les évènements qui ont causés la perte de Jonction Nordique, revenant ainsi de nombreuses années en arrière :
Il y a de ces souvenirs qui, une fois racontés, paraissent se dérouler une seconde fois. Quand Bill conta les siens, tous ses sens s'éveillèrent. Il avait les yeux ouverts, mais il ne voyait pas Jonction Nordique. Il scrutait les rues d'Alfacity. Il était à Alfacity. Il n'avait plus trente-six ans, il en avait cinq.
Des yeux bleus et tristes.
William Fox fixait son reflet avec autant d'attention qu'un chasseur visant sa proie. Son père disait toujours que c'était le seul moyen de repérer les maléfices. Quand on est maudit, notre reflet ne reste jamais de marbre, répétait-il sans cesse. William s'observait devant le miroir de sa chambre tous les matins. Et depuis peu, depuis que les gens colportaient que Ceux-qui-n'ont-plus-d'ombre étaient en ville, il se livrait même à ce rituel le soir. Ne découvrant rien d'anormal que ses cheveux châtains et son visage à la fois doux et intelligent, il alla s'habiller : une simple salopette par dessus une ample chemise grisâtre.
William descendit au rez-de-chaussée de la maison Fox. Son père travaillait au chemin de fer, et sa mère, enceinte, tenait le magasin général, deux rues plus loin. Comme tous les matins, il se « prépara » un petit déjeuner – une tranche de pain avec une pincée de sucre –, puis sortit. Aujourd'hui, la journée s'annonçait particulièrement chargée et, surtout, excitante. Tout d'abord, il devait se rendre chez les Declan, puis direction le saloon, son premier travail l'attendait. A cette idée, son cœur se gonfla de fierté.
Malgré l'heure matinale, le soleil était déjà haut dans le ciel, et William dû se protéger les yeux en sortant dans la rue. Une fois ses yeux habitués à la lumière – les yeux bleus, une véritable malédiction dans les régions désertiques -, il prit à gauche en suivant le chemin de bois. La route était calme, mais il est toujours dangereux de s'y promener, surtout quand on a cinq ans, comme disait sa mère. Un cavalier arrive à toute vitesse, et hop ! on peut oublier de se regarder dans le miroir le matin, oublier que la petite Bettie d'à côté avait de sacré jolis yeux, et que monsieur Spencer distribuait des sucreries gratuites le dimanche. Non, William préféra longer les bâtiments, les pieds sur les planches et les yeux protégés du soleil par l'avancée en bois qui courrait tout le long de la rue.
Le pain était un peu dur, mais le sucre était incontestablement savoureux. Il dévora son petit déjeuner jusqu'à la dernière miette. Il croisa de nombreux habitants, la plupart ne lui adressant pas le moindre regard. Dans les grandes villes, c'est ainsi. Après une dizaine de minutes, il arriva sur une petite place avec, en son milieu, une haute église en pierre. William l'admira quelques instants, non pas pour ce qu'elle signifiait, mais pour la beauté du bâtiment et, surtout, car les bâtiments en pierres étaient une denrée rare dans la région. Il y était déjà entré, une fois, et la température y était délicieusement basse.
Il s'arracha à sa contemplation, puis se rendit devant une petite maison en bois, anonyme, jumelle de ses voisines. Il jeta un coup d'œil par une fenêtre et, voyant qu'un homme attendait dans le salon, frappa à la porte. L'attente fut de courte durée : le jeune homme du salon vint lui ouvrir promptement.
« Bonjour monsieur Declan », récita William poliment.
Le monsieur en question, à peine un adulte, sourit à pleines dents.
« Salut Bill, ... tu peux m'appeler Maddox. Je crois que ça ferait bien rire mon père de t'entendre me donner du monsieur. »
William ne trouva rien à répondre. Un monsieur, c'est un monsieur, quoi qu'il en dise.
« Lexie est occupé, il ne pourra pas t'accompagner, comme il était prévu. Il m'a chargé de le faire à sa place, s'empressa-t-il d'ajouter devant la mine soucieuse du garçon.
- D'accord », fit William.
Lexie (drôle de prénom, pour un garçon) avait toujours été gentil avec lui, mais Maddox, son frère, était quelqu'un de beaucoup plus agréable. Au moins, il n'avait pas cet humour grinçant qui le faisait parfois frissonner.
« Attends moi là un instant, je reviens. » Sur ce, Maddox rentra dans la maison, pour en ressortir quelques instants plus tard. Il avait enfilé ce pantalon et cette veste grise réservée aux prêtres, et avait habilement coiffé ses cheveux châtains en arrière.
« Très bien, allons-y. »
Si à la fin de ce passage, vous vous posez des questions, c'est bien normal. Les réponses viendront au fur et à mesure, mais pas avant mardi : je part pour le week-end. J'aurai accès à internet, mais pas à mes textes ( ouf ! S'écrièrent-ils tous^^)
Bon, je dépoussière un peu (ça commençait à sentir le renfermer) avec le début du flash-back.
Alors, petit résumé de la situation : Lexie vient de réapparaitre, et il a libéré Cora dans le saloon. Judith, la chanteuse un peu tarée, s'est enfuit du saloon (après la fusillade qui opposait Wayne, Bill et elle-même). Wayne est toujours prisonnier de Bill, et ils sont actuellement dans le bureau du shérif. C'est la nuit, Bill décide de raconter à Wayne tous les évènements qui ont causés la perte de Jonction Nordique, revenant ainsi de nombreuses années en arrière :
Il y a de ces souvenirs qui, une fois racontés, paraissent se dérouler une seconde fois. Quand Bill conta les siens, tous ses sens s'éveillèrent. Il avait les yeux ouverts, mais il ne voyait pas Jonction Nordique. Il scrutait les rues d'Alfacity. Il était à Alfacity. Il n'avait plus trente-six ans, il en avait cinq.
Des yeux bleus et tristes.
William Fox fixait son reflet avec autant d'attention qu'un chasseur visant sa proie. Son père disait toujours que c'était le seul moyen de repérer les maléfices. Quand on est maudit, notre reflet ne reste jamais de marbre, répétait-il sans cesse. William s'observait devant le miroir de sa chambre tous les matins. Et depuis peu, depuis que les gens colportaient que Ceux-qui-n'ont-plus-d'ombre étaient en ville, il se livrait même à ce rituel le soir. Ne découvrant rien d'anormal que ses cheveux châtains et son visage à la fois doux et intelligent, il alla s'habiller : une simple salopette par dessus une ample chemise grisâtre.
William descendit au rez-de-chaussée de la maison Fox. Son père travaillait au chemin de fer, et sa mère, enceinte, tenait le magasin général, deux rues plus loin. Comme tous les matins, il se « prépara » un petit déjeuner – une tranche de pain avec une pincée de sucre –, puis sortit. Aujourd'hui, la journée s'annonçait particulièrement chargée et, surtout, excitante. Tout d'abord, il devait se rendre chez les Declan, puis direction le saloon, son premier travail l'attendait. A cette idée, son cœur se gonfla de fierté.
Malgré l'heure matinale, le soleil était déjà haut dans le ciel, et William dû se protéger les yeux en sortant dans la rue. Une fois ses yeux habitués à la lumière – les yeux bleus, une véritable malédiction dans les régions désertiques -, il prit à gauche en suivant le chemin de bois. La route était calme, mais il est toujours dangereux de s'y promener, surtout quand on a cinq ans, comme disait sa mère. Un cavalier arrive à toute vitesse, et hop ! on peut oublier de se regarder dans le miroir le matin, oublier que la petite Bettie d'à côté avait de sacré jolis yeux, et que monsieur Spencer distribuait des sucreries gratuites le dimanche. Non, William préféra longer les bâtiments, les pieds sur les planches et les yeux protégés du soleil par l'avancée en bois qui courrait tout le long de la rue.
Le pain était un peu dur, mais le sucre était incontestablement savoureux. Il dévora son petit déjeuner jusqu'à la dernière miette. Il croisa de nombreux habitants, la plupart ne lui adressant pas le moindre regard. Dans les grandes villes, c'est ainsi. Après une dizaine de minutes, il arriva sur une petite place avec, en son milieu, une haute église en pierre. William l'admira quelques instants, non pas pour ce qu'elle signifiait, mais pour la beauté du bâtiment et, surtout, car les bâtiments en pierres étaient une denrée rare dans la région. Il y était déjà entré, une fois, et la température y était délicieusement basse.
Il s'arracha à sa contemplation, puis se rendit devant une petite maison en bois, anonyme, jumelle de ses voisines. Il jeta un coup d'œil par une fenêtre et, voyant qu'un homme attendait dans le salon, frappa à la porte. L'attente fut de courte durée : le jeune homme du salon vint lui ouvrir promptement.
« Bonjour monsieur Declan », récita William poliment.
Le monsieur en question, à peine un adulte, sourit à pleines dents.
« Salut Bill, ... tu peux m'appeler Maddox. Je crois que ça ferait bien rire mon père de t'entendre me donner du monsieur. »
William ne trouva rien à répondre. Un monsieur, c'est un monsieur, quoi qu'il en dise.
« Lexie est occupé, il ne pourra pas t'accompagner, comme il était prévu. Il m'a chargé de le faire à sa place, s'empressa-t-il d'ajouter devant la mine soucieuse du garçon.
- D'accord », fit William.
Lexie (drôle de prénom, pour un garçon) avait toujours été gentil avec lui, mais Maddox, son frère, était quelqu'un de beaucoup plus agréable. Au moins, il n'avait pas cet humour grinçant qui le faisait parfois frissonner.
« Attends moi là un instant, je reviens. » Sur ce, Maddox rentra dans la maison, pour en ressortir quelques instants plus tard. Il avait enfilé ce pantalon et cette veste grise réservée aux prêtres, et avait habilement coiffé ses cheveux châtains en arrière.
« Très bien, allons-y. »
Si à la fin de ce passage, vous vous posez des questions, c'est bien normal. Les réponses viendront au fur et à mesure, mais pas avant mardi : je part pour le week-end. J'aurai accès à internet, mais pas à mes textes ( ouf ! S'écrièrent-ils tous^^)
Maeror- Talent Génial
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Re: Jonction Nordique
Boah, c'est le seul que j'ai réécris énormément de fois (faut croire que je suis nul ^^)
COMMENT ÇA PAS DE SUITE ???? >____<
Crétinou ! Comment ça se fait que Lexie soit là et ? et...
Maaaais >__<
Maeror a écrit:Il y a de ces souvenirs qui, une fois racontés, paraissent se dérouler une seconde fois. Quand Bill conta les siens, tous ses sens s'éveillèrent. Il avait les yeux ouverts, mais il ne voyait plus Jonction Nordique. Il scrutait les rues d'Alfacity. Il était à Alfacity. Il n'avait plus trente-six ans (je le voyais plus vieux... c'est bizarre mais je lui donnais pas moins de quarante-cinq ans moi... c'est dommage qu'on ait pas eu cette impression dès le début...), il en avait cinq.
Des yeux bleus et tristes.
William Fox fixait son reflet avec autant d'attention qu'un chasseur visant sa proie. Son père disait toujours que c'était le seul moyen de repérer les maléfices. Quand on est maudit, notre reflet ne reste jamais de marbre, répétait-il sans cesse. William s'observait devant le miroir de sa chambre tous les matins et depuis peu, depuis que les gens colportaient que Ceux-qui-n'ont-plus-d'ombre étaient en ville, il se livrait même à ce rituel le soir. Ne découvrant rien d'anormal que ses cheveux châtains et son visage à la fois doux et intelligent (Je ne comprends pas la phrase... tu n'aurais pas oublié une virgule après 'anormal' ? Mais même avec ça; il faut changer la phrase, elle est mauvaise), il alla s'habiller : une simple salopette par dessus une ample chemise grisâtre.
William descendit au rez-de-chaussée de la maison Fox. Son père travaillait au chemin de fer, et sa mère, enceinte, tenait le magasin général (je ne sais pas trop de quoi tu parles, mais un 'magasin général' est appelé 'maison mère' dans certains cas, à toi de voir en fonction de ce que tu veux dire), deux rues plus loin. Comme tous les matins, il se « prépara » un petit déjeuner (à ta place je mettrais plutôt 'petit déjeuner' entre guillemets, et non 'préparer'...) – une tranche de pain avec une pincée de sucre –, puis sortit.Aujourd'hui,La journée s'annonçait particulièrement chargée et, surtout, excitante. Tout d'abord, il devait se rendre chez les Declan, puis direction le saloon, son premier travail l'attendait. A cette idée, son cœur se gonfla de fierté.
Malgré l'heure matinale, le soleil était déjà haut dans le ciel, et William dut se protéger les yeux en sortant dans la rue. Une fois ses yeux habitués à la lumière – les yeux (désolé, mais je trouve que ça fait lourd cette répétition...) bleus, une véritable malédiction dans les régions désertiques (je confirme, quel dilemme...) -, il prit à gauche en suivant le chemin de bois. La route était calme, mais il est toujours dangereux de s'y promener, surtout lorsque l'on a cinq ans, comme disait sa mère. Un cavalier arrive à toute vitesse, et hop ! on peut oublier de se regarder dans le miroir le matin, oublier que la petite Bettie d'à côté avait de sacré jolis yeux, et que monsieur Spencer distribuait des sucreries gratuites le dimanche. Non, William préféra longer les bâtiments, les pieds sur les planches et les yeux protégés du soleil par l'avancée en bois qui courrait tout le long de la rue.
Le pain était un peu dur, mais le sucre était (j'oublie le fait qu'ils soient génériques, mais c'est la répétition qui me gêne ^3^) incontestablement savoureux. Il dévora son petit déjeuner jusqu'à la dernière miette. Il (*) croisa de nombreux habitants, la plupart ne lui adressant pas le moindre regard. Dans les grandes villes, c'est ainsi. Après une dizaine de minutes, il arriva sur une petite place avec, en son milieu, une haute église en pierre (Dans ce cas, ce n'est plus une place, s'il y a un bâtiment en plein milieu..., parle plutôt d'une église entourée de ce que tu veux, éventuellement un petit espace vert et si tu veux justement un endroit un peu sobre, tu accentues le fait que l'espace vert n'est pas vert et ça ferait une touche ironique). William l'admira quelques instants, non pas pour ce qu'elle signifiait, mais pour la beauté du bâtiment et surtout, car les bâtiments en pierres étaient une denrée rare dans la région. Il y était déjà entré, une fois, et la température y était délicieusement basse (la phrase ets assez bof...).
Il s'arracha à sa contemplation, puis se rendit devant une petite maison en bois anonyme, jumelle de ses voisines. Il (*) jeta un coup d'œil par une fenêtre et, voyant qu'un homme attendait dans le salon, frappa à la porte. L'attente fut de courte durée : le jeune homme du salon vint lui ouvrir promptement.
« Bonjour monsieur Declan », récita William poliment.
Le monsieur (un peu bof esthétiquement, mais j'aime J'attends de voir les autres avis) en question, à peine un adulte, sourit à pleines dents.
« Salut Bill, ... tu peux m'appeler Maddox. Je crois que ça ferait bien rire mon père de t'entendre me donner du monsieur (eeeuh ?). »
William ne trouva rien à répondre. Un monsieur, c'est un monsieur, quoi qu'il en dise.
« Lexie est occupé, il ne pourra pas t'accompagner, comme il était prévu. Il m'a chargé de le faire à sa place, s'empressa-t-il d'ajouter devant la mine soucieuse du garçon.
- D'accord », fit William.
Lexie (drôle de prénom, pour un garçon) avait toujours été gentil avec lui, mais Maddox, son frère, était quelqu'un de beaucoup plus agréable. Au moins, il n'avait pas cet humour grinçant qui le faisait parfois frissonner.
« Attends moi là un instant, je reviens. » Sur ce, Maddox rentra dans la maison, pour en ressortir quelques instants plus tard. Il avait enfilé ce pantalon et cette veste grise réservée aux prêtres, et avait habilement coiffé ses cheveux châtains en arrière.
« Très bien, allons-y. »
COMMENT ÇA PAS DE SUITE ???? >____<
Crétinou ! Comment ça se fait que Lexie soit là et ? et...
Maaaais >__<
kirlim- Talent Divin
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Re: Jonction Nordique
Maeror a écrit:
Il y a de ces souvenirs qui, une fois racontés, paraissent se dérouler une seconde fois. Quand Bill conta les siens, tous ses sens s'éveillèrent. Il avait les yeux ouverts, mais il ne voyait pas Jonction Nordique. Il scrutait les rues d'Alfacity. Il était à Alfacity. Il n'avait plus trente-six ans, il en avait cinq ("...plus trente-six ans, mais cinq". C'est mieux je trouve).
Des yeux bleus et tristes.
William Fox fixait son reflet avec autant d'attention qu'un chasseur visant sa proie. Son père disait toujours que c'était le seul moyen de repérer les maléfices. Quand on est maudit, notre reflet ne reste jamais de marbre, répétait-il sans cesse. William s'observait devant le miroir de sa chambre tous les matins. Et depuis peu, depuis que les gens colportaient que Ceux-qui-n'ont-plus-d'ombre(une légère impression de Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom là ) étaient en ville, il se livrait même à ce rituel le soir. Ne découvrant rien d'anormal que ses cheveux châtains et son visage à la fois doux et intelligent, il alla s'habiller : une simple salopette par dessus une ample chemise grisâtre.
William descendit au rez-de-chaussée de la maison Fox. Son père travaillait au chemin de fer, et sa mère, enceinte, tenait le magasin général, deux rues plus loin. Comme tous les matins, il se « prépara » un petit déjeuner – une tranche de pain avec une pincée de sucre –, puis sortit. Aujourd'hui, la journée s'annonçait particulièrement chargée et, surtout, excitante. Tout d'abord, il devait se rendre chez les Declan, puis direction le saloon, son premier travail l'attendait. A cette idée, son cœur se gonfla de fierté.
Malgré l'heure matinale, le soleil était déjà haut dans le ciel, et William dut se protéger les yeux en sortant dans la rue. Une fois ses yeux habitués à la lumière – les yeux bleus, une véritable malédiction dans les régions désertiques (et rares aussi. Quoique je ne vois pas le rapport ^^) -, il prit à gauche en suivant le chemin de bois. La route était calme, mais il est toujours dangereux de s'y promener, surtout quand on a cinq ans, comme disait sa mère. Un cavalier arrive à toute vitesse, et hop ! on peut oublier de se regarder dans le miroir le matin, oublier que la petite Bettie d'à côté avait de sacrés jolis yeux, et que monsieur Spencer distribuait des sucreries gratuites le dimanche. Non, William préféra longer les bâtiments, les pieds sur les planches et les yeux protégés du soleil par l'avancée en bois qui courrait tout le long de la rue.
Le pain était un peu dur, mais le sucre était incontestablement savoureux. Il dévora son petit déjeuner jusqu'à la dernière miette. Il croisa de nombreux habitants, la plupart ne lui adressant pas le moindre regard. Dans les grandes villes, c'est ainsi. Après une dizaine de minutes, il arriva sur une petite place avec, en son milieu, une haute église en pierre. William l'admira quelques instants, non pas pour ce qu'elle signifiait, mais pour la beauté du bâtiment et, surtout, car les bâtiments en pierres étaient une denrée rare dans la région. Il y était déjà entré, une fois, et la température y était délicieusement basse.
Il s'arracha à sa contemplation, puis se rendit devant une petite maison en bois, anonyme, jumelle de ses voisines. Il jeta un coup d'œil par une fenêtre et, voyant qu'un homme attendait dans le salon, frappa à la porte. L'attente (répétition GROSSE COMME UNE MAISON !) fut de courte durée : le jeune homme du salon vint lui ouvrir promptement.
« Bonjour monsieur Declan », récita William poliment.
Le monsieur en question, à peine un adulte, sourit à pleines dents.
« Salut Bill, ... tu peux m'appeler Maddox. Je crois que ça ferait bien rire mon père de t'entendre me donner du monsieur. »
William ne trouva rien à répondre. Un monsieur, c'est un monsieur, quoi qu'il en dise.
« Lexie est occupé, il ne pourra pas t'accompagner, comme il était prévu. Il m'a chargé de le faire à sa place, s'empressa-t-il d'ajouter devant la mine soucieuse du garçon.
- D'accord », fit William.
Lexie (drôle de prénom, pour un garçon) avait toujours été gentil avec lui, mais Maddox, son frère, était quelqu'un de beaucoup plus agréable. Au moins, il n'avait pas cet humour grinçant qui le faisait parfois frissonner.
« Attends-moi là un instant, je reviens. » Sur ce, Maddox rentra dans la maison, pour en ressortir quelques instants plus tard. Il avait enfilé ce pantalon et cette veste grise réservée aux prêtres, et avait habilement coiffé ses cheveux châtains en arrière.
« Très bien, allons-y. »
Je pense que la question qui viendra à tous: Pourquoi un William se fait surnommé Bill? Hum?
Sinon, pas trop mal pour une reprise. Juste que je crois que je vais dormir sur mon clavier et que je suis pas sur de faire des corrections du tonnerre ce soir =/.
Re: Jonction Nordique
Merci à vous deux =)
La suite un de ces jours
Je ne lui ai donné aucun age précis jusqu'à ce moment, mais c'est vrai que j'avais plus ou moins sous-entendu qu'il avait la quarantaine. Mais pour que toute cette histoire roule comme sur des roulettes, il vallait mieux qu'il soit un peu plus jeune.(je le voyais plus vieux... c'est bizarre mais je lui donnais pas moins de quarante-cinq ans moi... c'est dommage qu'on ait pas eu cette impression dès le début...),
C'est juste ainsi que l'on dit "general store" en français^^(je ne sais pas trop de quoi tu parles, mais un 'magasin général' est appelé 'maison mère' dans certains cas, à toi de voir en fonction de ce que tu veux dire),
L'idée de l'espace vert est bonne, mais il s'agit bien d'une place J'ai croisé plusieurs fois ce genre de cas.(Dans ce cas, ce n'est plus une place, s'il y a un bâtiment en plein milieu..., parle plutôt d'une église entourée de ce que tu veux, éventuellement un petit espace vert et si tu veux justement un endroit un peu sobre, tu accentues le fait que l'espace vert n'est pas vert et ça ferait une touche ironique)
C'est juste que la famille de Lexie et celle de Bill sont originaires d'Alfacity (j'ai pas bien creusé loin pour trouver le nom^^). Et ce n'est pas un truc que j'ai arrangé pour le passage : le lecteur en est informé assez rapidement au cours de l'histoire (Bill l'explique à Wayne quand il lui raconte ce qu'il s'est passé, et Lexie en fait de même quand c'est à son tour ... Même Jonas en parle au deuxième chapitre) Enfin, depuis le temps, je comprend que tu ne t'en sois pas souvenu^^Crétinou ! Comment ça se fait que Lexie soit là et ? et...
Oui, je m'en suis rendu compte Mais j'avais prévu ce nom là depuis longtemps, et je n'arrive pas à lui en trouver un autre. Je n'ai pas envi d'un nom pompeux du genre La Secte des Ombres (car il s'agit bien d'une secte, mais vous le découvrirez plus tard).une légère impression de Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom là )
Je ne comprend pas ce que tu as voulu dire. J'en conclu que tu n'as pas les yeux bleus ?les yeux bleus, une véritable malédiction dans les régions désertiques (et rares aussi. Quoique je ne vois pas le rapport ^^)
Question existentielle ! Hmmm... Peut être parce que "Bill" est le diminutif de "William" ? Il ne faut pas chercher bien loin, il ne faut pas voir des complots maléfiques partoutJe pense que la question qui viendra à tous: Pourquoi un William se fait surnommé Bill? Hum?
Oui, je crois que tu es passé à côté de pas mal de fautes ^^Sinon, pas trop mal pour une reprise. Juste que je crois que je vais dormir sur mon clavier et que je suis pas sur de faire des corrections du tonnerre ce soir =/.
La suite un de ces jours
Maeror- Talent Génial
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Re: Jonction Nordique
Hm hm ! Crétinou encore plus que maeror ! Sans lunettes de soleil, on devient vraiment aveugles - -'Pacô a écrit:les yeux bleus, une véritable malédiction dans les régions désertiques (et rares aussi. Quoique je ne vois pas le rapport ^^)
kirlim- Talent Divin
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Re: Jonction Nordique
Bah en fait, je ne vois pas pourquoi un mec aux yeux bleus auraient plus de mal qu'un autre.
Et d'autre part, je signifiais aussi que dans ce genre de région, les gens aux yeux bleus se font rares.
Et d'autre part, je signifiais aussi que dans ce genre de région, les gens aux yeux bleus se font rares.
Re: Jonction Nordique
Les yeux clairs sont plus sensibles à la lumière que les yeux foncés. Généralement, les yeux bleus sont plus clair que les yeux marrons.
PS: je pensais pouvoir rattraper mon retard de "lecture" ce week-end, mais finalement ça n'a pas été possible. Je vais rattraper tout ça cette semaine, quand j'aurai le temps (je dois lire un roman de Zola avant lundi, et je ne l'ai pas commencé -_-).
Et oui, mais c'est classe ( regarde Lawrence d'Arabie et Clint Estwood^^)Et d'autre part, je signifiais aussi que dans ce genre de région, les gens aux yeux bleus se font rares.
PS: je pensais pouvoir rattraper mon retard de "lecture" ce week-end, mais finalement ça n'a pas été possible. Je vais rattraper tout ça cette semaine, quand j'aurai le temps (je dois lire un roman de Zola avant lundi, et je ne l'ai pas commencé -_-).
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Re: Jonction Nordique
J'peux te faire un résumé s'tu veux... Bien que ma mémoire flanche parfois.
Mais fais si tu ne veux pas te faire flageller .
Mais fais si tu ne veux pas te faire flageller .
Re: Jonction Nordique
C'est sympas, mais faut tout de même que je lise ! J'aime pas trop les résumés, je préfère lire le tout (et tant pis si ça prend du temps)
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Re: Jonction Nordique
Ah bah ça mon vieux...
Tu sais qu'il ne te reste plus que trois jours avant la rentrée?
Tu sais qu'il ne te reste plus que trois jours avant la rentrée?
Re: Jonction Nordique
Oui, je sais, malheureusement
Je vais essayer de lire aujourd'hui, mais je promet rien.
Je vais essayer de lire aujourd'hui, mais je promet rien.
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Re: Jonction Nordique
La suite
Todd Spencer ne s'était pas creusé la tête pour imaginer le nom de son établissement. En grosse lettres bleu, on pouvait lire « CHEZ SPENCER » sur la façade du saloon. A cette heure de la journée, seuls quelques habitués se tenaient dans la vaste salle. La plupart des clients, de vieux cowboys à l'allure patibulaire, s'entrainait au « Roussi », un jeu de carte particulièrement prisé dans ce genre d'endroit. Derrière le comptoir, un petit homme nettoyait consciencieusement une énorme glace murale. Todd se livrait à cet exercice quand il se sentait nerveux, ça l'aidait à faire le vide dans son esprit et ainsi oublier tous ses petits soucis. Ce jour-là, il donnait du cœur à l'ouvrage, les clients l'avaient rarement vu jouer du chiffon avec autant de frénésie.
Le problème, avec ce genre d'échappatoire, c'est que l'on ne peut le faire indéfiniment. Le miroir avait beau être énorme – quasiment la longueur du comptoir -, vint un moment où le brave homme ne trouva plus la moindre trace de saleté sur la surface réfléchissante. Aussi dut-il s'assoir sur un tabouret et attendre. Une terrible attente. Ses doigts tapotaient sans fin le jean qui recouvrait ses cuisses. Quant à ses yeux, ils ne cessaient de revenir sur la porte battante qui donnait sur la rue.
« Un problème, Todd ? Lança un buveur depuis sa table. Ray a pas voulu te l'astiquer, ce matin, c'est ça ?
- Ta gueule Mel. »
Le Mel en question eut un rire gras puis rapporta son attention sur son meilleur ami, le verre d'alcool qui reposait sur sa table.
En temps normal, la réponse de Spencer aurait été plus véhémente, il se serait, par exemple, moqué du besoin compulsif de Mel à boire sans arrêt, et ce dès la matinée. Mais on n'était pas en temps normal. Quelqu'un allait venir, quelqu'un d'important.
Justement au moment où Todd tourna les yeux vers la porte, celle-ci s'ouvrit sur un étranger. Le nouveau venu était un grand type maigre. Il portait une sorte de grand manteau poussiéreux, et sa tête était surplombée d'un chapeau incolore – tout aussi poussiéreux, d'ailleurs. Son visage était plongé dans l'ombre, mais on devinait facilement ses traits durs et froids. Du moins, le barman le devina.
L'étranger vint s'accouder au comptoir, des petits cliquetis accompagnants chacun de ses pas.
« Bonjour, je vous sert à boire ? Souffla Todd sans oser regarder l'homme en face.
- Oui, merci. De l'eau. » Sa voix était grave et étrangement raffinée.
« De l'eau », répéta Spencer, l'air de ne pas comprendre. Puis, la lumière se faisant :
« Ah, de l'eau. » Sa voix tremblait légèrement, comme il s'y attendait, mais le barman était plutôt fier de lui. Il s'était un peu attendu à voir ses jambes se prendre à son cou sans qu'il puisse vraiment les contrôler. Il se tenait là devant une légende. Et il lui servait de l'eau.
Les yeux bleus acier de l'homme suivirent chacun de ses gestes, peut être à l'affut de la moindre goutte qui chuterait sur le plancher. Et alors... alors...
« Vous êtes nerveux ? Demanda soudainement l'homme, manquant de faire sursauter Todd.
- Fatigué. Juste fatigué », fit Spencer avec un faible sourire.
Il lui servit son verre, que le client s'empressa de boire.
« Vous êtes bien...
- Oui, je suis bien, coupa l'homme. Notre petite affaire est prête ?
- Presque, le... Les Sages vous attendent, dans l'arrière salle. »
Il montra d'un geste de la main une porte jouxtant le miroir.
« Je vous remercie bien, cher ami », répondit l'autre avec un sourire méprisant.
Sans un mot de plus, il s'éloigna et entra dans la pièce à côté.
Todd s'empara du verre vide, et se rendit compte que ses mains tremblaient. Il alla ranger le récipient sur une étagère. « Inutile de laver une chope qui n'a contenu que de l'eau », comme disait son père. Il se retourna, et sentit son cœur faire un bond dans sa poitrine pour la deuxième fois en cinq minutes.
Le petit Fox était là, accompagné par un jeune homme à l'allure respectable. Un prêtre, visiblement. Celui-ci entama la conversation :
« Bonjour. Monsieur Spencer, je présume ?
- Oui, c'est bien moi », rétorqua-t-il faiblement sans lui retourner la politesse. Ce blanc bec allait causer des complications, c'était certain.
« Je suis Maddox Declan, je suis là pour la Prière du Labeur. »
Todd cligna des yeux plusieurs fois, se demandant si on était en train de lui jouer une mauvaise farce. La Prière du Labeur était une vieille coutume, qui consistait à un petit rituel religieux pendant lequel un prêtre souhaitait réussite et richesse à un individu lors de la première journée de travail de sa vie. Cette coutume n'était plus d'usage depuis des siècles, elle datait des Années d'Acier, si ce n'était plus ancien encore.
Spencer s'éclaircit la gorge.
« Vous êtes sérieux ?
- Oui, tout à fait, répondit l'homme avec un petit rire niait. Les parents de William y comptent beaucoup. N'est-ce pas Bill ?
- Ouais... surtout maman. Ca... ça pose problème ? dit le garçon un peu timidement.
- C'est que ce n'est qu'une simple journée de travail, ce n'est pas comme si je t'offrais un emploi... »
William rougit et détourna les yeux.
« Certes, dit Maddox, un peu plus froidement, cette fois. Mais comme je disais, ses parents y tiennent vraiment, et il est de mon devoir que de les aider.
- En quoi est-ce que ça les aiderait ? » Renchérit Todd, à la limite de la colère. Ce petit con commençait sérieusement à lui taper sur les nerfs, avec son étique à la noix. Ne comprenait-il pas que s'il restait, ça risquait de tourner au vilain ?
« Ecoutez, j'ai donné ma promesse. Enfin, non, mon frère à promit à ses parents que nous ferions la Prière. Alors nous la ferons. Je ne vois pas en quoi ça peu gêner, c'est l'affaire d'une minute. Ne me faites pas croire que vous fléchissez sous le poids du travail à cette heure-ci. »
Todd Spencer ne s'était pas creusé la tête pour imaginer le nom de son établissement. En grosse lettres bleu, on pouvait lire « CHEZ SPENCER » sur la façade du saloon. A cette heure de la journée, seuls quelques habitués se tenaient dans la vaste salle. La plupart des clients, de vieux cowboys à l'allure patibulaire, s'entrainait au « Roussi », un jeu de carte particulièrement prisé dans ce genre d'endroit. Derrière le comptoir, un petit homme nettoyait consciencieusement une énorme glace murale. Todd se livrait à cet exercice quand il se sentait nerveux, ça l'aidait à faire le vide dans son esprit et ainsi oublier tous ses petits soucis. Ce jour-là, il donnait du cœur à l'ouvrage, les clients l'avaient rarement vu jouer du chiffon avec autant de frénésie.
Le problème, avec ce genre d'échappatoire, c'est que l'on ne peut le faire indéfiniment. Le miroir avait beau être énorme – quasiment la longueur du comptoir -, vint un moment où le brave homme ne trouva plus la moindre trace de saleté sur la surface réfléchissante. Aussi dut-il s'assoir sur un tabouret et attendre. Une terrible attente. Ses doigts tapotaient sans fin le jean qui recouvrait ses cuisses. Quant à ses yeux, ils ne cessaient de revenir sur la porte battante qui donnait sur la rue.
« Un problème, Todd ? Lança un buveur depuis sa table. Ray a pas voulu te l'astiquer, ce matin, c'est ça ?
- Ta gueule Mel. »
Le Mel en question eut un rire gras puis rapporta son attention sur son meilleur ami, le verre d'alcool qui reposait sur sa table.
En temps normal, la réponse de Spencer aurait été plus véhémente, il se serait, par exemple, moqué du besoin compulsif de Mel à boire sans arrêt, et ce dès la matinée. Mais on n'était pas en temps normal. Quelqu'un allait venir, quelqu'un d'important.
Justement au moment où Todd tourna les yeux vers la porte, celle-ci s'ouvrit sur un étranger. Le nouveau venu était un grand type maigre. Il portait une sorte de grand manteau poussiéreux, et sa tête était surplombée d'un chapeau incolore – tout aussi poussiéreux, d'ailleurs. Son visage était plongé dans l'ombre, mais on devinait facilement ses traits durs et froids. Du moins, le barman le devina.
L'étranger vint s'accouder au comptoir, des petits cliquetis accompagnants chacun de ses pas.
« Bonjour, je vous sert à boire ? Souffla Todd sans oser regarder l'homme en face.
- Oui, merci. De l'eau. » Sa voix était grave et étrangement raffinée.
« De l'eau », répéta Spencer, l'air de ne pas comprendre. Puis, la lumière se faisant :
« Ah, de l'eau. » Sa voix tremblait légèrement, comme il s'y attendait, mais le barman était plutôt fier de lui. Il s'était un peu attendu à voir ses jambes se prendre à son cou sans qu'il puisse vraiment les contrôler. Il se tenait là devant une légende. Et il lui servait de l'eau.
Les yeux bleus acier de l'homme suivirent chacun de ses gestes, peut être à l'affut de la moindre goutte qui chuterait sur le plancher. Et alors... alors...
« Vous êtes nerveux ? Demanda soudainement l'homme, manquant de faire sursauter Todd.
- Fatigué. Juste fatigué », fit Spencer avec un faible sourire.
Il lui servit son verre, que le client s'empressa de boire.
« Vous êtes bien...
- Oui, je suis bien, coupa l'homme. Notre petite affaire est prête ?
- Presque, le... Les Sages vous attendent, dans l'arrière salle. »
Il montra d'un geste de la main une porte jouxtant le miroir.
« Je vous remercie bien, cher ami », répondit l'autre avec un sourire méprisant.
Sans un mot de plus, il s'éloigna et entra dans la pièce à côté.
Todd s'empara du verre vide, et se rendit compte que ses mains tremblaient. Il alla ranger le récipient sur une étagère. « Inutile de laver une chope qui n'a contenu que de l'eau », comme disait son père. Il se retourna, et sentit son cœur faire un bond dans sa poitrine pour la deuxième fois en cinq minutes.
Le petit Fox était là, accompagné par un jeune homme à l'allure respectable. Un prêtre, visiblement. Celui-ci entama la conversation :
« Bonjour. Monsieur Spencer, je présume ?
- Oui, c'est bien moi », rétorqua-t-il faiblement sans lui retourner la politesse. Ce blanc bec allait causer des complications, c'était certain.
« Je suis Maddox Declan, je suis là pour la Prière du Labeur. »
Todd cligna des yeux plusieurs fois, se demandant si on était en train de lui jouer une mauvaise farce. La Prière du Labeur était une vieille coutume, qui consistait à un petit rituel religieux pendant lequel un prêtre souhaitait réussite et richesse à un individu lors de la première journée de travail de sa vie. Cette coutume n'était plus d'usage depuis des siècles, elle datait des Années d'Acier, si ce n'était plus ancien encore.
Spencer s'éclaircit la gorge.
« Vous êtes sérieux ?
- Oui, tout à fait, répondit l'homme avec un petit rire niait. Les parents de William y comptent beaucoup. N'est-ce pas Bill ?
- Ouais... surtout maman. Ca... ça pose problème ? dit le garçon un peu timidement.
- C'est que ce n'est qu'une simple journée de travail, ce n'est pas comme si je t'offrais un emploi... »
William rougit et détourna les yeux.
« Certes, dit Maddox, un peu plus froidement, cette fois. Mais comme je disais, ses parents y tiennent vraiment, et il est de mon devoir que de les aider.
- En quoi est-ce que ça les aiderait ? » Renchérit Todd, à la limite de la colère. Ce petit con commençait sérieusement à lui taper sur les nerfs, avec son étique à la noix. Ne comprenait-il pas que s'il restait, ça risquait de tourner au vilain ?
« Ecoutez, j'ai donné ma promesse. Enfin, non, mon frère à promit à ses parents que nous ferions la Prière. Alors nous la ferons. Je ne vois pas en quoi ça peu gêner, c'est l'affaire d'une minute. Ne me faites pas croire que vous fléchissez sous le poids du travail à cette heure-ci. »
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Re: Jonction Nordique
Maeror a écrit: Todd Spencer ne s'était pas creusé la tête pour imaginer le nom de son établissement. En grosse lettres bleues, on pouvait lire « CHEZ SPENCER » sur la façade du saloon. A cette heure de la journée, seuls quelques habitués se tenaient dans la vaste salle. La plupart des clients, de vieux cowboys à l'allure patibulaire, s'entrainaient au « Roussi », un jeu de carte particulièrement prisé dans ce genre d'endroit. Derrière le comptoir, un petit homme nettoyait consciencieusement une énorme glace murale. Todd se livrait à cet exercice quand il se sentait nerveux, ça l'aidait à faire le vide dans son esprit et ainsi oublier tous ses petits soucis. Ce jour-là, il donnait du cœur à l'ouvrage, les clients l'avaient rarement vu jouer du chiffon avec autant de frénésie.
Le problème, avec ce genre d'échappatoire, c'est que l'on ne peut le faire indéfiniment. Le miroir avait beau être énorme – quasiment la longueur du comptoir -, vint un moment où le brave homme ne trouva plus la moindre trace de saleté sur la surface réfléchissante. Aussi dut-il s'assoir sur un tabouret et attendre. Une terrible attente. Ses doigts tapotaient sans fin le jean qui recouvrait ses cuisses. Quant à ses yeux, ils ne cessaient de revenir sur la porte battante qui donnait sur la rue.
« Un problème, Todd ? Lança un buveur depuis sa table. Ray a pas voulu te l'astiquer, ce matin, c'est ça ?
- Ta gueule Mel. »
Le Mel en question eut un rire gras puis rapporta son attention sur son meilleur ami, le verre d'alcool qui reposait sur sa table.
En temps normal, la réponse de Spencer aurait été plus véhémente, il se serait, par exemple, moqué du besoin compulsif de Mel à boire sans arrêt, et ce dès la matinée. Mais on n'était pas en temps normal. Quelqu'un allait venir, quelqu'un d'important.
Justement au moment où (berk..) Todd tourna les yeux vers la porte, celle-ci s'ouvrit sur un étranger (je ne visualise pas là..). Le nouveau venu était un grand type maigre. Il portait une sorte de grand manteau poussiéreux, et sa tête était surplombée d'un chapeau incolore – tout aussi poussiéreux, d'ailleurs. Son visage était plongé dans l'ombre, mais on devinait facilement ses traits durs et froids. Du moins, le barman les devinait.
L'étranger vint s'accouder au comptoir, des petits cliquetis accompagnant (inv.) chacun de ses pas.
« Bonjour, je vous sers à boire ? Souffla Todd sans oser regarder l'homme en face.
- Oui, merci. De l'eau. » Sa voix était grave et étrangement raffinée.
« De l'eau », répéta Spencer, l'air de ne pas comprendre. Puis, la lumière se faisant :
« Ah, de l'eau. » Sa voix tremblait légèrement, comme il s'y attendait, mais le barman était plutôt fier de lui. Il s'était un peu attendu à voir ses jambes se prendre à son cou sans qu'il puisse vraiment les contrôler. Il se tenait là devant une légende. Et il lui servait de l'eau.
Les yeux bleus acier de l'homme suivirent chacun de ses gestes, peut être à l'affut de la moindre goutte qui chuterait sur le plancher. Et alors... alors...
« Vous êtes nerveux ? Demanda soudainement l'homme, manquant de faire sursauter Todd.
- Fatigué. Juste fatigué », fit Spencer avec un faible sourire.
Il lui servit son verre, que le client s'empressa de boire.
« Vous êtes bien...
- Oui, je suis bien, coupa l'homme. Notre petite affaire est prête ?
- Presque, le... Les Sages vous attendent, dans l'arrière salle. »
Il montra d'un geste de la main une porte jouxtant le miroir.
« Je vous remercie bien, cher ami », répondit l'autre avec un sourire méprisant.
Sans un mot de plus, il s'éloigna et entra dans la pièce à côté.
Todd s'empara du verre vide, et se rendit compte que ses mains tremblaient. Il alla ranger le récipient sur une étagère. « Inutile de laver une chope qui n'a contenu que de l'eau », comme disait son père. Il se retourna, et sentit son cœur faire un bond dans sa poitrine pour la deuxième fois en cinq minutes.
Le petit Fox était là, accompagné par un jeune homme à l'allure respectable. Un prêtre, visiblement. Celui-ci entama la conversation :
« Bonjour. Monsieur Spencer, je présume ?
- Oui, c'est bien moi », rétorqua-t-il faiblement sans lui retourner la politesse. Ce blanc bec allait causer des complications, c'était certain.
« Je suis Maddox Declan, je suis là pour la Prière du Labeur. »
Todd cligna des yeux plusieurs fois, se demandant si on était en train de lui jouer une mauvaise farce. La Prière du Labeur était une vieille coutume, qui consistait à un petit rituel religieux pendant lequel un prêtre souhaitait réussite et richesse à un individu lors de la première journée de travail de sa vie. Cette coutume n'était plus d'usage depuis des siècles, elle datait des Années d'Acier, si ce n'était plusancienencore.
Spencer s'éclaircit la gorge.
« Vous êtes sérieux ?
- Oui, tout à fait, répondit l'homme avec un petit rire niais. Les parents de William y comptent beaucoup. N'est-ce pas Bill ?
- Ouais... surtout maman. Ça... ça pose problème ? dit le garçon un peu timidement.
- C'est que ce n'est qu'une simple journée de travail, ce n'est pas comme si je t'offrais un emploi... »
William rougit et détourna les yeux.
« Certes, dit Maddox, un peu plus froidement, cette fois. Mais comme je disais, ses parents y tiennent vraiment, et il est de mon devoirquede les aider.
- En quoi est-ce que ça les aiderait ? » Renchérit Todd, à la limite de la colère. Ce petit con commençait sérieusement à lui taper sur les nerfs, avec son étique à la noix. Ne comprenait-il pas que s'il restait, ça risquait de tourner au vilain ?
« Écoutez, j'ai donné ma promesse. Enfin, non, mon frère a promis à ses parents que nous ferions la Prière. Alors nous la ferons. Je ne vois pas en quoi cela peut gêner, c'est l'affaire d'une minute. Ne me faites pas croire que vous fléchissez sous le poids du travail à cette heure-ci. »
Raaah, difficile de corriger quand on est prit dans l'histoire... vilain vilain toussa
Rien à dire, si ce n'est que j'adore et que je VEUX la suite - -'
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Re: Jonction Nordique
Kirlim, l'homme qui corrige plus vite que son ombre^^
Je vais aller corriger ça immédiatement. Merci !
Et je suis content que tu aimes, mais je commence à m'inquiéter : ce flash-back va être long, très long. Peut être une bonne dizaine de pages, ce qui n'est pas terrible vu que Jonction Nordique est plutôt court. Je n'ai pas envie de tout déséquillibrer :s
Mouais, t'as tout de même trouvé une tonne de fautesdifficile de corriger
Je vais aller corriger ça immédiatement. Merci !
Et je suis content que tu aimes, mais je commence à m'inquiéter : ce flash-back va être long, très long. Peut être une bonne dizaine de pages, ce qui n'est pas terrible vu que Jonction Nordique est plutôt court. Je n'ai pas envie de tout déséquillibrer :s
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Re: Jonction Nordique
Ah ouais... dix pages...
C'est pas le nombre qui compte mais bon... ce sera peut-être a revoir A LA FIN ça...
C'est pas le nombre qui compte mais bon... ce sera peut-être a revoir A LA FIN ça...
kirlim- Talent Divin
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