Jonction Nordique
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Re: Jonction Nordique
Maeror a écrit:
Et au fait, as-tu fait le rapprochement avec le délire de Wayne, lorsqu'il s'est prit une balle dans la jambe ? ^^
Euh ... si je te dis pas du tout ... j'aurais dû?
Re: Jonction Nordique
Oui
Mais après tout ce temps, je comprend que tu ne t'en souvienne plus^^
Alors je te pardonne, va en paix.
Mais après tout ce temps, je comprend que tu ne t'en souvienne plus^^
Alors je te pardonne, va en paix.
Maeror- Talent Génial
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Re: Jonction Nordique
Début du dernier chapitre (dernier passage d'expliquation ) :
Bill alla de nouveau jusqu'à la fenêtre, et regarda au nord, vers la Tour. De là où il se tenait il n'en discernait que le sommet, le reste étant caché par la colline. Il ne la vit pas bien, à cause de tout ces papillons qui virevolteraient follement et dégageaient de puissantes lueurs, mais le simple fait d'apercevoir le toit plat de l'édifice le fit frissonner.
C'est pour demain.
Wayne, toujours adossé contre le mur était assez perplexe. Des démons ? Jamais il n'y avait cru. On lui avait raconté, quand il était petit et que ce genre d'histoire le faisait cauchemarder pendant des nuits entières, que ces créatures vivaient loin, très loin au Sud du Tertre. A des centaines de millier de kilomètres, se souvint-il, bien qu'à l'époque il ne parvenait pas à comprendre ce que cela représentait. Aujourd'hui non plus, d'ailleurs. Mais admettons, d'accord, les démons existent, et l'un d'entre eux est enfermé sur la colline. Et ensuite ? Quel était le rapport avec Rose, son amant, et les enchantements de la Tour ?
Comme lisant dans ses pensées, Bill le lui expliqua, tournant toujours le dos à la salle.
« Une fois que Maddox fut mort, le démon aurait dû repartir. Mais il est resté, peut être se sentait-il très bien, dans sa nouvelle baraque. En tout cas, je suis sûr, sans que je ne sache pourquoi, qu'il n'aurait pu rester indéfiniment à Jonction Nordique. »
Il soupira et se retourna lentement. Sa silhouette était plongée dans l'ombre, juste derrière l'armurier, des centaines d’insectes fluorescents se mouvaient avec grâce et sans bruit.
Des centaines, juste de ce côté de la maison, se dit Wayne, toujours impressionné par leur nombre.
« Le lendemain, après avoir chassé notre étranger numéro un, on s'est mis en tête de faire à peu près la même chose, avec le numéro deux. Mais cette fois, on n’aurait pas pu rallier tout le monde à notre cause, enfin... à ma cause. Ce nègre faisait du gringue à Rosie, je pouvais quand même pas le laisser faire ! »
Wayne hocha la tête, avec sur le visage une expression, du moins il l'espérait, qui signifiait qu'il comprenait, et que tous ses actes étaient justifiés. Mieux valait le caresser dans le sens du poil, vu l'éclat dément qui brillait dans ses yeux.
« Alors j'ai décidé de faire ça en plus... sobre. Avec Fred, Easton et Matthew, on a... Matthew c'est le cadavre que vous avez vu dans la rue, le jour de votre arrivée.
- Je sais, souffla Wayne. On me l'a déjà dit.
- Avec ces trois gaillards, on a décidé de tuer le noir. Il était au saloon. On a pensé qu'il serait seul, au comptoir, mais ce n'était pas le cas. Quand on est arrivé sur place, on était tellement... à cran, qu'on a tiré dès qu'on l'a vu. Pas même un petit mot d'adieu. Rose était juste à côté. »
Bill se tut et alla ouvrir un tiroir du bureau. De là, il sortit une petite fiole métallique. Il s'empressa d'enlever le bouchon, et but à grande lampée. Un liquide jaunâtre lui coula sur les joues et le menton.
« Fred planquait toujours ce genre de petit... cadeau un peu partout, expliqua Bill avec un regard tendre pour la fiole. Bon, donc, une fois que... quand Rose est morte, reprit-il à voix basse, tout est partit de travers. »
Sans Réceptacle, les enchantements de la Tour ont arrêtés de fonctionner. Immédiatement. Car d'après Bill, au moment où Rose serait tombée sur le plancher poussiéreux du saloon, Easton serait devenu fou, littéralement. Ce n'était pas une maladie mentale, c'était comme si Easton avait oublié tout ce qu'il avait apprit tout au long de sa vie, pour être remplacé par une irrésistible envie de tuer. De croquer. Autant dire qu'il s'était fait rapidement descendre par les trois hommes restants.
Le démon n'était toujours pas repartit, alors, ce qui s'avéra bien regrettable. D'après Bill, quand les enchantements s'en étaient allé, il se serait produit un effet magique, quelque chose comme ça, un peu comme quand on fait un mélange d'eau et d'huile : une fois qu'on enlève l'eau, l'huile tombe au fond du verre.
« Quand les enchantements ont cessé de fonctionner, le démon s'est retrouvé coincé. Je ne sais pas pourquoi exactement, et je m'en moque. Tout ça, ça me dépasse. Même Lexie ne doit pas savoir pourquoi, bien qu'il en connaisse un sacré rayon sur ces trucs bizarres. Enchantements et maléfices, ça doit pas faire un très bon mélange, je suppose. Bref, le démon s'est retrouvé coincé dans la Tour, et il y est toujours.
- Coincé ?
- Oui, ou enfermé, si tu préfères. Enfermé à double tour dans le plus vieil édifice de la ville. Mais tout être vivant a besoin de se nourrir... »
... et un démon est un être vivant. Pour manger, le démon aurait trouvé un moyen très efficace : rendre ses proies complètement folles. Toutes n'ont pas perdu l'esprit, peut être est-ce que seul les plus faible ont été atteint, peut être est-ce dû à l'âge... aucun moyen de le savoir. En tout cas, se faire entre-tuer ses victimes était le seul moyen trouvé par le démon pour se procurer de la nourriture.
« Je ne comprends pas, intervint Wayne. Comment le démon pourrait il se... nourrir des morts, puisqu’il est enfermé ? »
Bill dévoila ses dents jaunâtres dans un sourire sans joie. Il désigna la fenêtre d'un geste théâtrale.
« Mais c'est grâce à ses braves petites brebis, voyons. Petit papillon qui dance, va donc me chercher ma pitance, chantonna-t-il.
- Et la neige ? Demanda Wayne, qui sentait son pouls s'accélérer.
- Il a neigé après le grand massacre de la première nuit. Ce démon doit avoir le goût pour les bonnes choses, sûrement n'aime-t-il pas la chair faisandée. Et quelle meilleur moyen que de gelé les cadavres, afin de garder la viande à peu près saine ?
- Mais il n'a neigé qu'une fois !
- Oui, après le massacre, comme je viens de dire. Autrement dit, il y avait trop de cadavres, et pas assez de papillon pour les lui apporter. »
Bill sourit et but une autre gorgée de gnôle, visiblement ravis de pouvoir expliquer son hypothèse à quelqu'un.
« Comment... comment sais-tu tout cela ?
- J'ai observé, tout simplement. J'ai eu tout mon temps pour réfléchir aussi. Plus de deux mois ! »
Et Wayne dû bien l'admettre, à moitié fou ou non, Bill était malin. Il l'avait vu dès son arrivée.
« Et cette histoire d'Offrande ? Questionna le prêtre.
- Oh ! J'ai une idée, là dessus. A mon avis, le démon ne peut partir qu'en... faisant quelque chose avec un étranger. J'ai même pensé qu'il pourrait ainsi voyager de ville en ville. Ca me paraît tout à fait possible : le démon ravage une ville et dévore tous les habitants. Puis arrive un étranger, il le mange à son tour, et peut du coup aller dans la ville natale de celui-ci. Et là, il refait la même chose. Massacre, il se goinfre, il attend un nouveau venu... »
Bill, tout fier de son raisonnement, eut un sourire aussi éblouissant que ses dents jaunâtres le permettaient.
Mes dents ne doivent pas être dans un meilleur état, après tout ce temps, se dit Wayne.
Il décida de se raccrocher à cette idée, plutôt que d'imaginer ce qu'il se passerait si Bill disait vrai. Wayne était né au Tertre Noir. La capitale du pays...
Chapitre 10
La Tour et le Secret
Bill alla de nouveau jusqu'à la fenêtre, et regarda au nord, vers la Tour. De là où il se tenait il n'en discernait que le sommet, le reste étant caché par la colline. Il ne la vit pas bien, à cause de tout ces papillons qui virevolteraient follement et dégageaient de puissantes lueurs, mais le simple fait d'apercevoir le toit plat de l'édifice le fit frissonner.
C'est pour demain.
Wayne, toujours adossé contre le mur était assez perplexe. Des démons ? Jamais il n'y avait cru. On lui avait raconté, quand il était petit et que ce genre d'histoire le faisait cauchemarder pendant des nuits entières, que ces créatures vivaient loin, très loin au Sud du Tertre. A des centaines de millier de kilomètres, se souvint-il, bien qu'à l'époque il ne parvenait pas à comprendre ce que cela représentait. Aujourd'hui non plus, d'ailleurs. Mais admettons, d'accord, les démons existent, et l'un d'entre eux est enfermé sur la colline. Et ensuite ? Quel était le rapport avec Rose, son amant, et les enchantements de la Tour ?
Comme lisant dans ses pensées, Bill le lui expliqua, tournant toujours le dos à la salle.
« Une fois que Maddox fut mort, le démon aurait dû repartir. Mais il est resté, peut être se sentait-il très bien, dans sa nouvelle baraque. En tout cas, je suis sûr, sans que je ne sache pourquoi, qu'il n'aurait pu rester indéfiniment à Jonction Nordique. »
Il soupira et se retourna lentement. Sa silhouette était plongée dans l'ombre, juste derrière l'armurier, des centaines d’insectes fluorescents se mouvaient avec grâce et sans bruit.
Des centaines, juste de ce côté de la maison, se dit Wayne, toujours impressionné par leur nombre.
« Le lendemain, après avoir chassé notre étranger numéro un, on s'est mis en tête de faire à peu près la même chose, avec le numéro deux. Mais cette fois, on n’aurait pas pu rallier tout le monde à notre cause, enfin... à ma cause. Ce nègre faisait du gringue à Rosie, je pouvais quand même pas le laisser faire ! »
Wayne hocha la tête, avec sur le visage une expression, du moins il l'espérait, qui signifiait qu'il comprenait, et que tous ses actes étaient justifiés. Mieux valait le caresser dans le sens du poil, vu l'éclat dément qui brillait dans ses yeux.
« Alors j'ai décidé de faire ça en plus... sobre. Avec Fred, Easton et Matthew, on a... Matthew c'est le cadavre que vous avez vu dans la rue, le jour de votre arrivée.
- Je sais, souffla Wayne. On me l'a déjà dit.
- Avec ces trois gaillards, on a décidé de tuer le noir. Il était au saloon. On a pensé qu'il serait seul, au comptoir, mais ce n'était pas le cas. Quand on est arrivé sur place, on était tellement... à cran, qu'on a tiré dès qu'on l'a vu. Pas même un petit mot d'adieu. Rose était juste à côté. »
Bill se tut et alla ouvrir un tiroir du bureau. De là, il sortit une petite fiole métallique. Il s'empressa d'enlever le bouchon, et but à grande lampée. Un liquide jaunâtre lui coula sur les joues et le menton.
« Fred planquait toujours ce genre de petit... cadeau un peu partout, expliqua Bill avec un regard tendre pour la fiole. Bon, donc, une fois que... quand Rose est morte, reprit-il à voix basse, tout est partit de travers. »
Sans Réceptacle, les enchantements de la Tour ont arrêtés de fonctionner. Immédiatement. Car d'après Bill, au moment où Rose serait tombée sur le plancher poussiéreux du saloon, Easton serait devenu fou, littéralement. Ce n'était pas une maladie mentale, c'était comme si Easton avait oublié tout ce qu'il avait apprit tout au long de sa vie, pour être remplacé par une irrésistible envie de tuer. De croquer. Autant dire qu'il s'était fait rapidement descendre par les trois hommes restants.
Le démon n'était toujours pas repartit, alors, ce qui s'avéra bien regrettable. D'après Bill, quand les enchantements s'en étaient allé, il se serait produit un effet magique, quelque chose comme ça, un peu comme quand on fait un mélange d'eau et d'huile : une fois qu'on enlève l'eau, l'huile tombe au fond du verre.
« Quand les enchantements ont cessé de fonctionner, le démon s'est retrouvé coincé. Je ne sais pas pourquoi exactement, et je m'en moque. Tout ça, ça me dépasse. Même Lexie ne doit pas savoir pourquoi, bien qu'il en connaisse un sacré rayon sur ces trucs bizarres. Enchantements et maléfices, ça doit pas faire un très bon mélange, je suppose. Bref, le démon s'est retrouvé coincé dans la Tour, et il y est toujours.
- Coincé ?
- Oui, ou enfermé, si tu préfères. Enfermé à double tour dans le plus vieil édifice de la ville. Mais tout être vivant a besoin de se nourrir... »
... et un démon est un être vivant. Pour manger, le démon aurait trouvé un moyen très efficace : rendre ses proies complètement folles. Toutes n'ont pas perdu l'esprit, peut être est-ce que seul les plus faible ont été atteint, peut être est-ce dû à l'âge... aucun moyen de le savoir. En tout cas, se faire entre-tuer ses victimes était le seul moyen trouvé par le démon pour se procurer de la nourriture.
« Je ne comprends pas, intervint Wayne. Comment le démon pourrait il se... nourrir des morts, puisqu’il est enfermé ? »
Bill dévoila ses dents jaunâtres dans un sourire sans joie. Il désigna la fenêtre d'un geste théâtrale.
« Mais c'est grâce à ses braves petites brebis, voyons. Petit papillon qui dance, va donc me chercher ma pitance, chantonna-t-il.
- Et la neige ? Demanda Wayne, qui sentait son pouls s'accélérer.
- Il a neigé après le grand massacre de la première nuit. Ce démon doit avoir le goût pour les bonnes choses, sûrement n'aime-t-il pas la chair faisandée. Et quelle meilleur moyen que de gelé les cadavres, afin de garder la viande à peu près saine ?
- Mais il n'a neigé qu'une fois !
- Oui, après le massacre, comme je viens de dire. Autrement dit, il y avait trop de cadavres, et pas assez de papillon pour les lui apporter. »
Bill sourit et but une autre gorgée de gnôle, visiblement ravis de pouvoir expliquer son hypothèse à quelqu'un.
« Comment... comment sais-tu tout cela ?
- J'ai observé, tout simplement. J'ai eu tout mon temps pour réfléchir aussi. Plus de deux mois ! »
Et Wayne dû bien l'admettre, à moitié fou ou non, Bill était malin. Il l'avait vu dès son arrivée.
« Et cette histoire d'Offrande ? Questionna le prêtre.
- Oh ! J'ai une idée, là dessus. A mon avis, le démon ne peut partir qu'en... faisant quelque chose avec un étranger. J'ai même pensé qu'il pourrait ainsi voyager de ville en ville. Ca me paraît tout à fait possible : le démon ravage une ville et dévore tous les habitants. Puis arrive un étranger, il le mange à son tour, et peut du coup aller dans la ville natale de celui-ci. Et là, il refait la même chose. Massacre, il se goinfre, il attend un nouveau venu... »
Bill, tout fier de son raisonnement, eut un sourire aussi éblouissant que ses dents jaunâtres le permettaient.
Mes dents ne doivent pas être dans un meilleur état, après tout ce temps, se dit Wayne.
Il décida de se raccrocher à cette idée, plutôt que d'imaginer ce qu'il se passerait si Bill disait vrai. Wayne était né au Tertre Noir. La capitale du pays...
Maeror- Talent Génial
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Re: Jonction Nordique
Maeror a écrit:
Chapitre 10La Tour et le Secret
Bill alla de nouveau jusqu'à la fenêtre, et regarda au nord, vers la Tour. De là où il se tenait il n'en discernait que le sommet, le reste étant caché par la colline. Il ne la vit pas bien, à cause de tout ces papillons qui virevolteraient follement et dégageaient de puissantes lueurs, mais le simple fait d'apercevoir le toit plat de l'édifice le fit frissonner.
C'est pour demain.
Wayne, toujours adossé contre le mur était assez perplexe. Des démons ? Jamais il n'y avait cru. On lui avait raconté, quand il était petit et que ce genre d'histoire le faisait cauchemarder (très bof bof comme verbe tu sais ^^. Quitte à employer le verbe faire, autant mettre un truc du genre: "lui faisait faire dans son froc" ou des trucs du genre) pendant des nuits entières, (mais) que ces créatures vivaient loin, très loin au Sud du Tertre. A des centaines de milliers de kilomètres, se souvint-il, bien qu'à l'époque il ne parvenait pas à comprendre ce que cela représentait. Aujourd'hui non plus, d'ailleurs. Mais admettons, d'accord, les démons existent, et l'un d'entre eux est enfermé sur la colline. Et ensuite ? Quel était le rapport avec Rose, son amant, et les enchantements de la Tour ?
Comme lisant dans ses pensées, Bill le lui expliqua, tournant toujours le dos à la salle.
« Une fois que Maddox fut mort, le démon aurait dû repartir. Mais il est resté, peut être se sentait-il très bien, dans sa nouvelle baraque. En tout cas, je suis sûr, sans que je ne sache pourquoi, qu'il n'aurait pu rester indéfiniment à Jonction Nordique. »
Il soupira et se retourna lentement. Sa silhouette était plongée dans l'ombre, juste derrière l'armurier, des centaines d’insectes fluorescents se mouvaient avec grâce et sans bruit.
Des centaines, juste de ce côté de la maison, se dit Wayne, toujours impressionné par leur nombre.
« Le lendemain, après avoir chassé notre étranger numéro un, on s'est mis en tête de faire à peu près la même chose, avec le numéro deux. Mais cette fois, on n’aurait pas pu rallier tout le monde à notre cause, enfin... à ma cause. Ce nègre faisait du gringue à Rosie, je pouvais quand même pas le laisser faire ! (j'avoue ne pas vraiment apprécier la tournure là. Enfin, ça ne ressemble pas à l'habitude de Bill ... "... et ça me rendait dingue" un truc du genre)»
Wayne hocha la tête, avec sur le visage une expression, du moins il l'espérait, qui signifiait qu'il comprenait, et que tous ses actes étaient justifiés. Mieux valait le caresser dans le sens du poil, vu l'éclat dément qui brillait dans ses yeux.
« Alors j'ai décidé de faire ça en plus... sobre. Avec Fred, Easton et Matthew, on a... (mais qu'il s'interrompt, qu'il réfléchit et qu'il veut rajouter une précision) Matthew c'est le cadavre que vous avez vu dans la rue, le jour de votre arrivée.
- Je sais, souffla Wayne. On me l'a déjà dit.
- Avec ces trois gaillards, on a décidé de tuer le noir. Il était au saloon. On a pensé qu'il serait seul, au comptoir, mais ce n'était pas le cas. Quand on est arrivé sur place, on était tellement... à cran, qu'on a tiré dès qu'on l'a vu. Pas même un petit mot d'adieu. Rose était juste à côté. »
Bill se tut et alla ouvrir un tiroir du bureau. De là, il sortit une petite fiole métallique. Il s'empressa d'enlever le bouchon, et but à grande lampée. Un liquide jaunâtre lui coula sur les joues et le menton.
« Fred planquait toujours ce genre de petit... cadeau un peu partout, expliqua Bill avec un regard tendre pour la fiole. Bon, donc, une fois que... quand Rose est morte (il a dit où qu'il l'avait tuée? Dans ses propos précédents, il dit juste qu'elle était à côté et on comprend qu'elle a vu son amant mourir sous ses yeux ... pas qu'elle s'est prise une balle), reprit-il à voix basse, tout est parti de travers. »
Sans Réceptacle, les enchantements de la Tour ont arrêté de fonctionner. Immédiatement. Car d'après Bill, au moment où Rose serait tombée sur le plancher poussiéreux du saloon, Easton serait devenu fou, littéralement. Ce n'était pas une maladie mentale, c'était comme si Easton avait oublié tout ce qu'il avait appris tout au long de sa vie, pour être remplacé par une irrésistible envie de tuer. De croquer. Autant dire qu'il s'était fait rapidement descendre par les trois hommes restants.
Le démon n'était toujours pas reparti, (alors,) ce qui s'avéra bien regrettable. D'après Bill, quand les enchantements s'en étaient allés, il se serait produit un effet magique, quelque chose comme ça, un peu comme quand on fait un mélange d'eau et d'huile : une fois qu'on enlève l'eau, l'huile tombe au fond du verre.
« Quand les enchantements ont cessé de fonctionner, le démon s'est retrouvé coincé. Je ne sais pas pourquoi exactement, et je m'en moque. Tout ça, ça me dépasse. Même Lexie ne doit pas savoir pourquoi, bien qu'il en connaisse un sacré rayon sur ces trucs bizarres. Enchantements et maléfices, ça doit pas faire un très bon mélange (répétition =< "ménage"), je suppose. Bref, le démon s'est retrouvé coincé dans la Tour, et il y est toujours.
- Coincé ?
- Oui, ou enfermé, si tu préfères. Enfermé à double tour dans le plus vieil édifice de la ville. Mais tout être vivant a besoin de se nourrir... »
... et un démon est un être vivant. Pour manger, le démon aurait trouvé un moyen très efficace : rendre ses proies complètement folles. Toutes n'ont pas perdu l'esprit, peut être est-ce que seul les plus faibles ont été atteints, peut être est-ce dû à l'âge... aucun moyen de le savoir. En tout cas, se faire entre-tuer ses victimes était le seul moyen trouvé par le démon pour se procurer de la nourriture.
« Je ne comprends pas, intervint Wayne. Comment le démon pourrait-il se... nourrir des morts, puisqu’il est enfermé ? »
Bill dévoila ses dents jaunâtres dans un sourire sans joie. Il désigna la fenêtre d'un geste théâtrale.
« Mais c'est grâce à ses braves petites brebis, voyons. Petit papillon qui danse, vas donc me chercher ma pitance, chantonna-t-il.
- Et la neige ? Demanda Wayne, qui sentait son pouls s'accélérer.
- Il a neigé après le grand massacre de la première nuit. Ce démon doit avoir le goût pour les bonnes choses, sûrement n'aime-t-il pas la chair faisandée. Et quel meilleur moyen que de geler les cadavres, afin de garder la viande à peu près saine ?
- Mais il n'a neigé qu'une fois !
- Oui, après le massacre, comme je viens de dire. Autrement dit, il y avait trop de cadavres, et pas assez de papillons pour les lui apporter. »
Bill sourit et but une autre gorgée de gnôle, visiblement ravi de pouvoir expliquer son hypothèse à quelqu'un.
« Comment... comment sais-tu tout cela ?
- J'ai observé, tout simplement. J'ai eu tout mon temps pour réfléchir aussi. Plus de deux mois ! »
Et Wayne dut bien l'admettre, à moitié fou ou non, Bill était malin. Il l'avait vu dès son arrivée.
« Et cette histoire d'Offrande ? Questionna le prêtre.
- Oh ! J'ai une idée, là dessus. A mon avis, le démon ne peut partir qu'en... faisant quelque chose avec un étranger. J'ai même pensé qu'il pourrait ainsi voyager de ville en ville. Ça me paraît tout à fait possible : le démon ravage une ville et dévore tous les habitants. Puis arrive un étranger, il le mange à son tour, et peut du coup aller dans la ville natale de celui-ci. Et là, il refait la même chose. Massacre, il se goinfre, il attend un nouveau venu... »
Bill, tout fier de son raisonnement, eut un sourire aussi éblouissant que ses dents jaunâtres (répétition=> si c'est une couleur jaune claire, tu peux mettre chamois. Sinon, "safran".) le permettaient.
Mes dents ne doivent pas être dans un meilleur état, après tout ce temps, se dit Wayne.
Il décida de se raccrocher à cette idée, plutôt que d'imaginer ce qu'il se passerait si Bill disait vrai. Wayne était né au Tertre Noir. La capitale du pays...
Intéressant... toutefois, on part dans une nouvelle réalité... surtout avec les dernières phrases. Voilà qui touche plus à Jonction Nordique, mais l'ensemble de la nation qu'on ne connaît finalement pas. Est-ce bien judicieux? En resteras-tu là? Parce que ça me plaisait ce monde dont on ne connaît rien mais dont on n'a pas besoin parce qu'on a l'impression de le connaître un peu quand même ... Bref, cette histoire de démon est étrange, elle transcende le reste.
Heureux que tu termines bientôt l'oeuvre !
Re: Jonction Nordique
Bon, je suis dégoûté, le forum m'avait déconnecté quand j'ai voulu poster la correction des deux derniers extraits T_T (mais celle de pacô suffit sûrement amplement )
En tout cas, tu nous tiens vraiment en haleine, et je complimentais surtout le fait que tous tes personnages ont des personnalités à part, et qu'on ne sait jamais qui est avec qui, ça c'est vraiment génial, et on a toujours envie d'avoir la suite.
Donc... la suiiiite *-*
En tout cas, tu nous tiens vraiment en haleine, et je complimentais surtout le fait que tous tes personnages ont des personnalités à part, et qu'on ne sait jamais qui est avec qui, ça c'est vraiment génial, et on a toujours envie d'avoir la suite.
Donc... la suiiiite *-*
kirlim- Talent Divin
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Re: Jonction Nordique
Incroyable ! Kirlim a un avatar ! ^^
En tout cas, merci à vous deux, et pas uniquement pour vos nombreuses corrections =)
Oui. Ne perd pas de vu qu'il ne s'agit là que de la version de Bill, mais peut être n'est-ce pas la réalité. Quoi qu'il en soit, il n'y aura aucune autre expliquation, au lecteur de se creuser la tête si besoin. Pour le truc avec la capitale du pays, ça n'a qu'une seule incidence sur la suite : ça donne un coup de fouet au héros. Il avait totalement baissé les bras, mais cela va lui faire changer d'avis.Intéressant... toutefois, on part dans une nouvelle réalité... surtout avec les dernières phrases. Voilà qui touche plus à Jonction Nordique, mais l'ensemble de la nation qu'on ne connaît finalement pas. Est-ce bien judicieux? En resteras-tu là?
Et ? Parce que j'ai écrit ça tu connais mieux ce monde ? xDParce que ça me plaisait ce monde dont on ne connaît rien mais dont on n'a pas besoin parce qu'on a l'impression de le connaître un peu quand même ...
En bien ou en mal ?Bref, cette histoire de démon est étrange, elle transcende le reste
Je fais une petite pause, là ^^Donc... la suiiiite *-*
En tout cas, merci à vous deux, et pas uniquement pour vos nombreuses corrections =)
Maeror- Talent Génial
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Re: Jonction Nordique
Oui je sais, pour les nombreuses nuits que nous avons passés ensembles .Maeror a écrit: et pas uniquement pour vos nombreuses corrections =)
Non, c'est pas que je connais mieux ton monde... Mais avant, le reste du Tertre était suggéré, en arrière plan. Mais là, la capitale se retrouve en plein centre de l'attention et ça tourne à une situation hollywoodienne ... mon dieu la capitale de toute une nation est en danger. Alors qu'avant, ça restait très ciblé sur une toute petite campagne. Voilà tout ^^.
Et sinon, l'histoire du démon transcende parce que là, elle pose vraiment la réalité magique ... Mais en même temps, il fallait bien y arriver. Certes, il y avait déjà les papillons ... mais je sais pas, on restait dans une ambiance angoissante où on savait pas ce qui se passait . Maintenant, Bill peut aussi se gourer donc ...
Re: Jonction Nordique
On avait dit que ça restait entre nousOui je sais, pour les nombreuses nuits que nous avons passés ensembles .
C'est vrai que c'est un peu ça xDmon dieu la capitale de toute une nation est en danger
C'est vrai que ce n'est pas ce que j'aime le plus, je vais y réfléchir.
Eh oui, mais cette période est terminée^^ C'est un choix de ma part, c'est vrai que ça aurait pu rester dans l'ombre, et ça aurait été au lecteur d'imaginer, mais je pense que c'est mieux ainsi. J'ai lu plusieurs romans où à la toute fin on n'est pas plus avancé qu'au début (le pire étant certainement Colorado Kid). Et si ça peut plaire à certaines personnes, moi j'aime rarement ça (même si ça peut avoir son charme).Et sinon, l'histoire du démon transcende parce que là, elle pose vraiment la réalité magique ... Mais en même temps, il fallait bien y arriver. Certes, il y avait déjà les papillons ... mais je sais pas, on restait dans une ambiance angoissante où on savait pas ce qui se passait
Maeror- Talent Génial
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Re: Jonction Nordique
Je t'en pose des questions ? \o/Maeror a écrit:Incroyable ! Kirlim a un avatar ! ^^
Pardon ? O_OJe fais une petite pause, là ^^
kirlim- Talent Divin
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Re: Jonction Nordique
Un grand ras le bol, tout simplement
Ce n'est pas la première fois, donc je sais que l'envie de continuer me reviendra, mais pour le moment j'écris un autre truc... truc que je ne posterai pas tant que JN n'est pas terminé (c'est la suite, en quelque sorte, et je ne voudrai pas vous gacher la fin de JN ).
Ce n'est pas la première fois, donc je sais que l'envie de continuer me reviendra, mais pour le moment j'écris un autre truc... truc que je ne posterai pas tant que JN n'est pas terminé (c'est la suite, en quelque sorte, et je ne voudrai pas vous gacher la fin de JN ).
Maeror- Talent Génial
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Re: Jonction Nordique
Voici un court passage, mais peut être y en aura-t-il un autre avant (je ne suis pas sûr, et ça m'énerve >.<) :
Le soleil se levait à peine que déjà Bill et Wayne sortirent du bureau du shérif. La nuit avait été pour le moins mouvementée, ni le prisonnier ni le geôlier n'avaient pu fermer l'œil. Les rayons de l'astre étaient éblouissants, mais la température n'était pas aussi élevée que les semaines précédentes. Dans d'autres circonstances, Wayne aurait été heureux de vivre une journée qui s'annonçait si radieuse. Bill, pour sa part, se moquait clairement des conditions météorologiques. Il jubilait. Le cauchemar touchait à sa fin. Sur leur droite, la ville était déserte. En regardant dans cette direction, Wayne se sentit stupide, idiot, complètement inconscient. Il était arrivé à Jonction Nordique depuis l'autre extrémité de la rue, à à peine deux-cents mètres. Si seulement il avait fait demi-tour ! Un simple « Ah quoi bon ? Pourquoi ne pas chercher du boulot dans le sud ? » aurait suffit. Mais non, il avait fallu qu'il suive les ordres à la lettre.
Allez donc vous mettre là-bas, oui, comme ça, je sais la position n'est pas très agréable, mais je n'y suis pour rien. Allez, à la prochaine !
Ses poignets le démangeaient, conséquence des menottes qui lui maintenait les mains à hauteur du ventre. Les cailloux, sous ses pieds, s'enfonçaient légèrement dans la plante de ses pieds. Il avait oublié de récupérer ses bottes, lors de son évasion du saloon. Non, ce n'était pas exact. A ce moment, ses bottes lui apparaissaient très secondaires. Mais ne disait-on pas qu'il n'y avait d'honneur dans la mort que si l'on passait de l'autre côté du miroir les pieds bottés ? En vérité, Wayne n'avait jamais vraiment vu ce qu'il y avait d'honorifique à mourir ainsi, mais il n'aurait pas dit non à une paire de bottes, ne serais-ce que pour soulager ses pieds.
Il resta ainsi, à observer les environs – le ciel bleu, sans nuage, le vent faisant faiblement remuer quelques herbes folles qui poussaient ça et là – puis Bill s'éclaircit la gorge.
« Allez, en route. On touche au but, prêtre, on touche au but. » Sa voix vibrait de joie et d'excitation, mais aussi de fatigue : il n'avait pas eu de réelle nuit de sommeil depuis des jours.
Wayne se retint de traiter Bill de tous les noms, et se tourna vers le nord. Il frissonna en voyant le toit de la Tour dépasser du sommet de la colline. Il avait crut être prêt à mourir. Après tout, n'avait-il pas passé sa vie à vanter les bienfaits d'un grand clown, roi de ce-qu'il-y-a-après ? Mais il s'était trompé. On n'est jamais vraiment prêt à faire le grand saut.
« Alors, on grimpe et... Commença-t-il.
- Oui ? »
Lentement, Wayne fit un signe de dénégation de la tête puis haussa faiblement les épaules. Il avait été à deux doigts de demander à Bill ce qui allait se passer maintenant, exactement, puis avait changé d'avis. Il valait mieux ne pas savoir, surtout que l'armurier devait lui aussi nager dans le flou. Et puis, c'était aussi plus amusant comme ça, non ?
Bill fixa l'Offrande d'un œil inquiet – Wayne s'attendit presque à l'entendre demander « ça va, mon pote, pas trop nerveux ? » - puis lui sourit.
« Dis adieu à Jonction Nordique ville, dis bonjour à Jonction Nordique Tour, et allons-y. »
Sans répondre, et sans un regard en arrière – pas même un pour le saloon, où Cora devait encore être enfermée -, Wayne prit la direction de la Tour. Bill lui emboita le pas. Rapidement, ils atteignirent le bas de la colline et entreprirent son ascension.
Hey ! Salut l'ami !
Le monticule était également recouvert de cailloux, mais ceux-ci étaient plus gros que ceux de la ville. Wayne se cogna le pied contre l'un d'entre eux et sentit une douleur fulgurante remonter jusque dans sa cheville. Il n'y porta pas la moindre attention.
Bienvenue à Jonction Nordique, mon père.
Bill, dans son dos se mis à haleter. La sueur se mis à dégouliner sur le front du prêtre.
On a eu de sacrés problèmes, ici.
Arrivé à ce qu'il estimait être à mi-hauteur de la colline, Wayne s'arrêta brusquement. La Tour était presque entièrement visible, maintenant.
Et ne vous approchez surtout pas des fenêtres.
« Avance, dit Bill. Ne gâche pas tout maintenant, il faut savoir s'avouer vaincu. »
Wayne inspira à fond et reprit l'ascension, fixant des yeux la Tour. Il voyait clairement les planches pourries qui constituaient l'édifice, et un élan de haine envers les anciens alchimistes s'empara de lui. S'ils n'avaient pas lancés leurs satanés enchantements sur la Tour, rien ne se serait passé ainsi, et en haut du monticule il n'y aurait absolument rien. Pas même la moindre ruine.
Hey les mecs, la ville n'est pas aussi morte que ça, aujourd'hui !
Quelques instants plus tard, les deux hommes atteignirent le sommet.
Wayne fut prit de vertige, le dos recouvert de sueur. Bill ne semblait guère aller mieux. Malheureusement, il n'allait pas assez mal pour s'écrouler, raide mort.
Devant eux, à une dizaines de mètres se dressait la source de tous leurs malheurs. Une porte en bois, d'une simplicité surprenante, s'ouvrait sur sa façade sud.
« Mon dieu », souffla Wayne en tombant à genoux.
Bien joué, sombre crétin ! Vous avez rameutés tous les dingos du coin !
Le soleil se levait à peine que déjà Bill et Wayne sortirent du bureau du shérif. La nuit avait été pour le moins mouvementée, ni le prisonnier ni le geôlier n'avaient pu fermer l'œil. Les rayons de l'astre étaient éblouissants, mais la température n'était pas aussi élevée que les semaines précédentes. Dans d'autres circonstances, Wayne aurait été heureux de vivre une journée qui s'annonçait si radieuse. Bill, pour sa part, se moquait clairement des conditions météorologiques. Il jubilait. Le cauchemar touchait à sa fin. Sur leur droite, la ville était déserte. En regardant dans cette direction, Wayne se sentit stupide, idiot, complètement inconscient. Il était arrivé à Jonction Nordique depuis l'autre extrémité de la rue, à à peine deux-cents mètres. Si seulement il avait fait demi-tour ! Un simple « Ah quoi bon ? Pourquoi ne pas chercher du boulot dans le sud ? » aurait suffit. Mais non, il avait fallu qu'il suive les ordres à la lettre.
Allez donc vous mettre là-bas, oui, comme ça, je sais la position n'est pas très agréable, mais je n'y suis pour rien. Allez, à la prochaine !
Ses poignets le démangeaient, conséquence des menottes qui lui maintenait les mains à hauteur du ventre. Les cailloux, sous ses pieds, s'enfonçaient légèrement dans la plante de ses pieds. Il avait oublié de récupérer ses bottes, lors de son évasion du saloon. Non, ce n'était pas exact. A ce moment, ses bottes lui apparaissaient très secondaires. Mais ne disait-on pas qu'il n'y avait d'honneur dans la mort que si l'on passait de l'autre côté du miroir les pieds bottés ? En vérité, Wayne n'avait jamais vraiment vu ce qu'il y avait d'honorifique à mourir ainsi, mais il n'aurait pas dit non à une paire de bottes, ne serais-ce que pour soulager ses pieds.
Il resta ainsi, à observer les environs – le ciel bleu, sans nuage, le vent faisant faiblement remuer quelques herbes folles qui poussaient ça et là – puis Bill s'éclaircit la gorge.
« Allez, en route. On touche au but, prêtre, on touche au but. » Sa voix vibrait de joie et d'excitation, mais aussi de fatigue : il n'avait pas eu de réelle nuit de sommeil depuis des jours.
Wayne se retint de traiter Bill de tous les noms, et se tourna vers le nord. Il frissonna en voyant le toit de la Tour dépasser du sommet de la colline. Il avait crut être prêt à mourir. Après tout, n'avait-il pas passé sa vie à vanter les bienfaits d'un grand clown, roi de ce-qu'il-y-a-après ? Mais il s'était trompé. On n'est jamais vraiment prêt à faire le grand saut.
« Alors, on grimpe et... Commença-t-il.
- Oui ? »
Lentement, Wayne fit un signe de dénégation de la tête puis haussa faiblement les épaules. Il avait été à deux doigts de demander à Bill ce qui allait se passer maintenant, exactement, puis avait changé d'avis. Il valait mieux ne pas savoir, surtout que l'armurier devait lui aussi nager dans le flou. Et puis, c'était aussi plus amusant comme ça, non ?
Bill fixa l'Offrande d'un œil inquiet – Wayne s'attendit presque à l'entendre demander « ça va, mon pote, pas trop nerveux ? » - puis lui sourit.
« Dis adieu à Jonction Nordique ville, dis bonjour à Jonction Nordique Tour, et allons-y. »
Sans répondre, et sans un regard en arrière – pas même un pour le saloon, où Cora devait encore être enfermée -, Wayne prit la direction de la Tour. Bill lui emboita le pas. Rapidement, ils atteignirent le bas de la colline et entreprirent son ascension.
Hey ! Salut l'ami !
Le monticule était également recouvert de cailloux, mais ceux-ci étaient plus gros que ceux de la ville. Wayne se cogna le pied contre l'un d'entre eux et sentit une douleur fulgurante remonter jusque dans sa cheville. Il n'y porta pas la moindre attention.
Bienvenue à Jonction Nordique, mon père.
Bill, dans son dos se mis à haleter. La sueur se mis à dégouliner sur le front du prêtre.
On a eu de sacrés problèmes, ici.
Arrivé à ce qu'il estimait être à mi-hauteur de la colline, Wayne s'arrêta brusquement. La Tour était presque entièrement visible, maintenant.
Et ne vous approchez surtout pas des fenêtres.
« Avance, dit Bill. Ne gâche pas tout maintenant, il faut savoir s'avouer vaincu. »
Wayne inspira à fond et reprit l'ascension, fixant des yeux la Tour. Il voyait clairement les planches pourries qui constituaient l'édifice, et un élan de haine envers les anciens alchimistes s'empara de lui. S'ils n'avaient pas lancés leurs satanés enchantements sur la Tour, rien ne se serait passé ainsi, et en haut du monticule il n'y aurait absolument rien. Pas même la moindre ruine.
Hey les mecs, la ville n'est pas aussi morte que ça, aujourd'hui !
Quelques instants plus tard, les deux hommes atteignirent le sommet.
Wayne fut prit de vertige, le dos recouvert de sueur. Bill ne semblait guère aller mieux. Malheureusement, il n'allait pas assez mal pour s'écrouler, raide mort.
Devant eux, à une dizaines de mètres se dressait la source de tous leurs malheurs. Une porte en bois, d'une simplicité surprenante, s'ouvrait sur sa façade sud.
« Mon dieu », souffla Wayne en tombant à genoux.
Bien joué, sombre crétin ! Vous avez rameutés tous les dingos du coin !
Maeror- Talent Génial
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Re: Jonction Nordique
Maeror a écrit:
Le soleil se levait à peine que déjà Bill et Wayne sortirent du bureau du shérif. La nuit avait été pour le moins mouvementée, ni le prisonnier ni le geôlier n'avaient pu fermer l'œil. Les rayons de l'astre étaient éblouissants, mais la température n'était pas aussi élevée que les semaines précédentes. Dans d'autres circonstances, Wayne aurait été heureux de vivre une journée qui s'annonçait si radieuse. Bill, pour sa part, se moquait clairement des conditions météorologiques (pour garder le même style "de la météo"). Il jubilait. Le cauchemar touchait à sa fin. Sur leur droite, la ville était déserte. En regardant dans cette direction, Wayne se sentit stupide, idiot, complètement inconscient. Il était arrivé à Jonction Nordique depuis l'autre extrémité de la rue, à à peine deux-cents mètres. Si seulement il avait fait demi-tour ! Un simple « Ah quoi bon ? Pourquoi ne pas chercher du boulot dans le sud ? » aurait suffit. Mais non, il avait fallu qu'il suive les ordres à la lettre.
Allez donc vous mettre là-bas, oui, comme ça, je sais la position n'est pas très agréable, mais je n'y suis pour rien. Allez, à la prochaine !
Ses poignets le démangeaient, conséquence des menottes qui lui maintenaient les mains à hauteur du ventre. Les cailloux, sous ses pieds, s'enfonçaient légèrement dans la plante de ses pieds. Il avait oublié de récupérer ses bottes, lors de son évasion du saloon. Non, ce n'était pas exact. A ce moment, ses bottes lui apparaissaient très secondaires. Mais ne disait-on pas qu'il n'y avait d'honneur dans la mort que si l'on passait de l'autre côté du miroir les pieds bottés ? En vérité, Wayne n'avait jamais vraiment vu ce qu'il y avait d'honorifique (afin d'éviter la répétition => "de digne") à mourir ainsi, mais il n'aurait pas dit non à une paire de bottes, ne serait-ce que pour soulager ses pieds.
Il resta ainsi, à observer les environs – le ciel bleu, sans nuage, le vent faisant faiblement remuer quelques herbes folles qui poussaient ça et là – puis Bill s'éclaircit la gorge.
« Allez, en route. On touche au but, prêtre, on touche au but. » Sa voix vibrait de joie et d'excitation, mais aussi de fatigue : il n'avait pas eu de réelle nuit de sommeil depuis des jours.
Wayne se retint de traiter Bill de tous les noms, et se tourna vers le nord. Il frissonna en voyant le toit de la Tour dépasser du sommet de la colline. Il avait cru être prêt à mourir. Après tout, n'avait-il pas passé sa vie à vanter les bienfaits d'un grand clown, roi de ce-qu'il-y-a-après ? Mais il s'était trompé. On n'est jamais vraiment prêt à faire le grand saut.
« Alors, on grimpe et... Commença-t-il.
- Oui ? »
Lentement, Wayne fit un signe de dénégation de la tête puis haussa faiblement les épaules. Il avait été à deux doigts de demander à Bill ce qui allait se passer maintenant, exactement, puis avait changé d'avis. Il valait mieux ne pas savoir, surtout que l'armurier devait lui aussi nager dans le flou (le doute ? c'est plus littéraire, puisque la métaphore a un vrai sens ). Et puis, c'était aussi plus amusant comme ça, non ?
Bill fixa l'Offrande d'un œil inquiet – Wayne s'attendit presque à l'entendre demander « ça va, mon pote, pas trop nerveux ? » - puis lui sourit.
« Dis adieu à Jonction Nordique ville, dis bonjour à Jonction Nordique Tour, et allons-y. »
Sans répondre, et sans un regard en arrière – pas même un pour le saloon, où Cora devait encore être enfermée -, Wayne prit la direction de la Tour. Bill lui emboita le pas. Rapidement, ils atteignirent le bas de la colline et entreprirent son ascension.
Hey ! Salut l'ami !
Le monticule était également recouvert de cailloux, mais ceux-ci étaient plus gros que ceux de la ville. Wayne se cogna le pied contre l'un d'entre eux et sentit une douleur fulgurante remonter jusque dans sa cheville. Il n'y porta pas la moindre attention.
Bienvenue à Jonction Nordique, mon père.
Bill, dans son dos se mit à haleter. La sueur se mit (y'aurait pas une légère répétition des fois ? xD) à dégouliner sur le front du prêtre.
On a eu de sacrés problèmes, ici.
Arrivé à ce qu'il estimait être à mi-hauteur de la colline, Wayne s'arrêta brusquement. La Tour était presque entièrement visible, maintenant.
Et ne vous approchez surtout pas des fenêtres.
« Avance, dit Bill. Ne gâche pas tout maintenant, il faut savoir s'avouer vaincu. »
Wayne inspira à fond et reprit l'ascension, fixant des yeux la Tour. Il voyait clairement les planches pourries qui constituaient l'édifice, et un élan de haine envers les anciens alchimistes s'empara de lui. S'ils n'avaient pas lancé leurs satanés enchantements sur la Tour, rien ne se serait passé ainsi, et en haut du monticule il n'y aurait absolument rien. Pas même la moindre ruine.
Hey les mecs, la ville n'est pas aussi morte que ça, aujourd'hui !
Quelques instants plus tard, les deux hommes atteignirent le sommet.
Wayne fut prit de vertige, le dos recouvert de sueur. Bill ne semblait guère aller mieux. Malheureusement, il n'allait pas assez mal pour s'écrouler, raide mort.
Devant eux, à une dizaine de mètres se dressait la source de tous leurs malheurs. Une porte en bois, d'une simplicité surprenante, s'ouvrait sur sa façade sud.
« Mon dieu », souffla Wayne en tombant à genoux.
Bien joué, sombre crétin ! Vous avez rameutés tous les dingos du coin !
C'est bizarre, mais là j'aurais bien changé de chapitre tu vois. Pour marquer un bon arrêt de la conversation.
Parce que ça fait un drôle d'effet de reprendre une action tout à fait nouvelle ^^'.
Sinon, même si c'est écrit sans enthousiasme apparent (apparemment xD) bah ça rend plutôt pas mal.
Et une petite dose de pathétique avec l'histoire des bottes. veille toutefois à préciser pourquoi mourir sans ses bottes est si honteux. Nous sommes dans un monde inconnu, il faut donc tout nous apprendre comme si on venait de débarquer d'une soucoupe volante de la planète Zangdar . Ou comme si on venait de naître ^^'.
Et cette suite enfin ?
Re: Jonction Nordique
Merci =)
Le chapitre a changé à l'extrait précédent Il n'y a eu qu'une petite partie de la parolte (la toute fin) dans ce dixième chapitre, donc je ne pense pas que ce soit trop gênant.
Le chapitre a changé à l'extrait précédent Il n'y a eu qu'une petite partie de la parolte (la toute fin) dans ce dixième chapitre, donc je ne pense pas que ce soit trop gênant.
Il n'y a rien de bien énigmatique là dessous^^ C'est plus une image qu'autre chose (ici mal employée), qui signifie qu'il y a plus d'honneur à mourir au combat que de partir dans son sommeil (par exemple).préciser pourquoi mourir sans ses bottes est si honteux
Maeror- Talent Génial
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