Jonction Nordique

Maeror a écrit:
            Lexie s’arrêta là dans son récit, le regard grave. Wayne quant à lui, n’en revenait pas. Il ne pouvait croire ce que venait de lui raconter le vieil homme, et pourtant il savait que c’était la vérité. N’avait-il pas vu les lueurs des papillons ?
            C’est à ce moment là que la porte du bureau s’ouvrit, faisant sursauter les deux hommes assis sur les matelas.
            Wayne dégaina immédiatement son colt, prêt à faire feu. Bill était là, mais bientôt il ne serait plus.
            « Non ! Stop ! » Hurla Lexie.
            Wayne posa le doigt sur la détente au moment où il se rendit compte que le nouveau venu n’était pas Bill, ni même un de ses acolytes, mais une petite fille à l’air vexé.
            « Alors c’est comme ça que l’on salut (salue) une demoiselle au Tertre Noir ? Dit-elle de sa petite voix fluette. Je ne pense pas qu’un homme comme lui puisse nous aider, Lexie »
            Elle devait avoir dans les sept – huit ans, et portait une robe bleue qui lui arrivait jusqu’aux genoux. Ses bras et ses jambes étaient nues (nus) . A ses pieds, Wayne remarqua d’étranges sandales en mauvaise état. Ses cheveux, qu’elle avait d’un brun mat, lui arrivaient à hauteur d’épaule.
            Wayne retira son doigt de la détente en soufflant, tuer une fillette n’était pas ce qu’il appelait une bonne action.
            « Je vous présente Cora, une sacrée petite fille. Expliqua Lexie après un soupire (soupir) de soulagement
            - Oh ! Enchanté, mademoiselle. Et toutes mes excuses, je pensais qu'il s'agissait de quelqu'un d'autre. » La petite fille eut un petit rire moqueur en rougissant fortement.
            « Et moi de même. » Il semblait évident que son estime pour Wayne était remonté en flèche devant sa galanterie.
            « C'est à toi la poupée ? Demanda l'ancien prêtre en faisant un geste vers le bureau.
            - Oui, c'est Kathryn, ma meilleur amie. » Le regard de l'enfant devint soudain vague, elle semblait perdue dans ses pensées puis se reprit.
            « Et vous ? Vous êtes l'ami de Lexie ? Celui qui doit nous aider ? » Wayne jeta un rapide coup d'œil au prêtre et voyant son regard suppliant, répondit :
            « Oui c'est bien moi, je m'appelle Wayne. » Cora sourit et son visage s'illumina. Elle prit la poupée qui était installée sur le bureau, puis se mit à rire en regardant Lexie d'un œil entendu.
            « Tu as des amis étranges, mais fort bien élevés . » Elle rougit et se mit à rire, toute fière de parler comme une grande. Elle tourna les talons et sortit en leur lançant (ça se lance un signe de la main? on dit pas plutôt faire un signe de la main?) un petit signe de la main. Wayne se leva immédiatement, et regarda le prêtre intensément.
            « Vous la laissez toute seule ? Mais vous êtes inconscient mon vieux ! » Il fit mine de vouloir rattraper l'enfant quand Lexie prit la parole.
            « Calmez vous, elle vit dans cet enfer depuis deux mois maintenant. Elle sait être discrète. La plupart du temps elle va jouer à l'arrière du bâtiment, dans l'étable. » Voyant que Wayne n'était pas convaincu, Lexie continua :
            « Elle est bien plus autonome que la plupart des adultes que j'ai connus . Et je lui ai strictement interdit de s'approcher de la vitrine, et donc de la rue. »
            Wayne était toujours inquiet pour la petite fille. Lexie était assez inquiétant avec son apparence de squelette, et ses autres connaissances de la ville n'étaient pas plus engageantes. Il trouvait l'enfant nettement plus réconfortante. Il se pouvait qu'elle soit une vraie petite peste, mais savoir qu'une petite fille était présente lui donnait l'impression que la situation était moins grave, qu'elle ne durerait pas.
            Une fillette de huit ans qui réconforte un homme de quarante ans. Je suis bien loin de mes contes pour enfant.
            « Elle n'a plus de famille ? Demanda sinistrement Wayne.
            - Oui et non. Elle est la sœur de Jonas. » Wayne en resta bouche bée quelques secondes. Lexie s'empressa d'expliquer :
            « Ils ont été séparés durant le massacre. Leurs parents sont morts, et tout deux sont convaincus que l'autre l'est aussi. Ne lui parlez jamais de sa famille. Elle est forte, plus forte que beaucoup d'adultes, mais évitez de lui rappeler ces souvenirs.
            - Je ... Oui, bien sûr. »
            Je crois que c'est elle qui aurait besoin de réconfort, mon vieux. Tu n'es qu'un minable, songea-t-il amèrement.
            Il écarta la bouteille de whiskey et s'assit sur le bureau. Son regard était fixé sur le mur en bois qui lui faisait face, l'impression qu'il allait mourir pour rien ne le quittait plus désormais. Il prit la parole lentement, espérant avec force que Lexie lui donnerait la réponse qu'il souhaitait entendre.
            « Et maintenant ? Vous avez un plan ? Si j'ai bien compris, vous ne voulez pas partir ?
            - Oui, j'ai dans l'esprit quelque chose que l'on pourrait appeler ainsi, répondit-il avec un petit sourire. Et effectivement, il est hors de question de partir. Et puis de toute façon, je crois que nous n'avons pas le choix. »
            Wayne soupira et ferma les yeux quelques secondes.
            « Et donc ? Maintenant, on fait quoi ? » Lexie répondit en choisissant ses mots avec soin:
            « Pour que les choses reviennent à la normale, il faut un nouveau Réceptacle... » Wayne se redressa vivement, il savait où le prêtre voulait en venir, et ça ne lui plaisait pas du tout.
            « La gamine ... Vous voulez qu'elle remplace Rose ?
            - Exactement, répondit-il, l'air visiblement vexé qu'il ait été interrompu si brutalement. Et ne me traitez pas de sans cœur ! J'ai tourné mille fois cette idée dans ma tête avant de comprendre qu'elle était la seule solution. Je ne suis pas ici depuis hier, moi. Cela fait deux mois ! Deux mois ! Et Cora est tout à fait responsable, elle est prête à aller jusqu'au bout. » Wayne ne put s'empêcher de pouffer.
            « Ah parce qu'en plus, monsieur s'y connait en magie ?
            - Et bien figurez vous, que pendant que l'on vous attendait, nous avons fait nos petites recherches ! Lexie montra la pièce d'un ample geste du bras et reprit : Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais nous sommes ici dans une maison d'alchimiste, les premiers à avoir percés le secret de ce que vous appelez la magie !
            - Vous parlez des bouquins qui sont dans la pièce d'à côté ? J'espère pour vous que vous avez de bons arguments mon vieux, ils sont écrits dans une langue étrangère ! » Le prêtre eut un rire à la fois moqueur et victorieux :
            « Alors c'est nous les barbares ? Ce que vous appelez langue étrangère n'est autre que l'ancienne langue de Xell, et vous savez quoi ? Tous les natifs de la région l'ont apprise . »
            Lexie semblait très heureux d'avoir eut (eu) le dernier mot, quand la porte s'ouvrit violemment pour la seconde fois, les faisant sursauter derechef. Cora se tenait encore une fois sur le pas de la porte.
            « Vous n'avez pas bientôt finis de crier ? On vous entend depuis l'étable ! S'il y a des fous dans les parages ils ne vont pas tarder à rappliquer. » Elle parlait sur le ton de la conversation, mais la sueur qui dégoulinait sur son front et l'expression apeurée de ses yeux ne laissait aucun doute sur son état d'esprit. Quant à Kathryn, sa poupée, elle aurait hurlée de douleur si elle avait été munie de cordes vocales : Cora la serrait si fort que toute couleur avait désertée ses mains.

Maeror a écrit:

Lexie s’arrêta là dans son récit, le regard grave. Wayne quant à lui, n’en revenait pas. Il ne pouvait croire ce que venait de lui raconter le vieil homme, et pourtant il savait que c’était la vérité. N’avait-il pas vu les lueurs des papillons ?
C’est à ce moment là que la porte du bureau s’ouvrit, faisant sursauter les deux hommes assis sur les matelas. (c'est une reprise du chapitre précédent ça non?)
Wayne dégaina immédiatement son colt, prêt à faire feu. Bill était là, mais bientôt il ne serait plus.
« Non ! Stop ! » hurla Lexie.
Wayne posa le doigt sur la détente au moment où il se rendit compte que le nouveau venu n’était pas Bill, ni même un de ses acolytes, mais une petite fille à l’air vexé.
« Alors c’est comme ça que l’on salue une demoiselle au Tertre Noir ? dit-elle de sa petite voix fluette. Je ne pense pas qu’un homme comme lui puisse nous aider, Lexie »
Elle devait avoir dans les sept – huit ans, et portait une robe bleue qui lui arrivait jusqu’aux genoux. Ses bras et ses jambes étaient nues. A ses pieds, Wayne remarqua d’étranges sandales en mauvaise état. Ses cheveux, qu’elle avait d’un brun mat, lui arrivaient à hauteur d’épaules.
Wayne retira son doigt de la détente en soufflant, tuer une fillette n’était pas ce qu’il appelait une bonne action.
« Je vous présente Cora, une sacrée petite fille, expliqua Lexie après un soupir de soulagement
- Oh ! Enchanté, mademoiselle. Et toutes mes excuses, je pensais qu'il s'agissait de quelqu'un d'autre. » La petite fille eut un petit rire moqueur en rougissant fortement.
« Et moi de même. » Il semblait évident que son estime pour Wayne était remontée en flèche devant sa galanterie. (si elle a eu un petit rire moqueur, pourquoi son estime remonte t-elle?)
« C'est à toi la poupée ? demanda l'ancien prêtre en faisant un geste vers le bureau.
- Oui, c'est Kathryn, ma meilleur amie. » Le regard de l'enfant devint soudain vague, elle semblait perdue dans ses pensées puis se reprit.
« Et vous ? Vous êtes l'ami de Lexie ? Celui qui doit nous aider ? » Wayne jeta un rapide coup d'œil au prêtre et voyant son regard suppliant, répondit :
« Oui c'est bien moi, je m'appelle Wayne. » Cora sourit et son visage s'illumina. Elle prit la poupée qui était installée sur le bureau, puis se mit à rire en regardant Lexie d'un œil entendu.(je ne connais pas l'expression)
« Tu as des amis étranges, mais fort bien élevés. » Elle rougit et se mit à rire, toute fière de parler comme une grande. Elle tourna les talons et sortit en leur lançant un petit signe de la main. Wayne se leva immédiatement, et regarda le prêtre intensément.(y'a mieux comme adverbe. "fixement" ou qqchose de ce genre)
« Vous la laissez toute seule ? Mais vous êtes inconscient mon vieux ! » Il fit mine de vouloir rattraper l'enfant quand Lexie prit la parole.
« Calmez-vous, elle vit dans cet enfer depuis deux mois maintenant. Elle sait être discrète. La plupart du temps elle va jouer à l'arrière du bâtiment, dans l'étable. » Voyant que Wayne n'était pas convaincu, Lexie continua :
« Elle est bien plus autonome que la plupart des adultes que j'ai connus. Et je lui ai strictement interdit de s'approcher de la vitrine, et donc de la rue. »
Wayne était toujours inquiet pour la petite fille. Lexie était (ça sent le répétitif avec ce verbe) assez inquiétant avec son apparence de squelette, et ses autres connaissances de la ville n'étaient pas plus engageantes. Il trouvait l'enfant nettement plus réconfortante. Il se pouvait qu'elle soit une vraie petite peste, mais savoir qu'une petite fille était présente lui donnait l'impression que la situation était moins grave, qu'elle ne durerait pas.
Une fillette de huit ans qui réconforte un homme de quarante ans. Je suis bien loin de mes contes pour enfants.
« Elle n'a plus de famille ? Demanda sinistrement Wayne.
- Oui et non. Elle est la sœur de Jonas. » Wayne en resta bouche bée quelques secondes. Lexie s'empressa d'expliquer :
« Ils ont été séparés durant le massacre. Leurs parents sont morts, et tout deux sont convaincus que l'autre l'est aussi. Ne lui parlez jamais de sa famille. Elle est forte, plus forte que beaucoup d'adultes, mais évitez de lui rappeler ces souvenirs.
- Je ... Oui, bien sûr. »
Je crois que c'est elle qui aurait besoin de réconfort, mon vieux. Tu n'es qu'un minable, songea-t-il amèrement.
Il écarta la bouteille de whisky et s'assit sur le bureau. Son regard était fixé sur le mur en bois qui lui faisait face, l'impression qu'il allait mourir pour rien ne le quittait plus désormais. Il prit la parole lentement, espérant avec force que Lexie lui donnerait la réponse qu'il souhaitait entendre.
« Et maintenant ? Vous avez un plan ? Si j'ai bien compris, vous ne voulez pas partir ?
- Oui, j'ai dans l'esprit quelque chose que l'on pourrait appeler ainsi, répondit-il avec un petit sourire. Et effectivement, il est hors de question de partir. Et puis de toute façon, je crois que nous n'avons pas le choix. »
Wayne soupira et ferma les yeux quelques secondes.
« Et donc ? Maintenant, on fait quoi ? » Lexie répondit en choisissant ses mots avec soin:
« Pour que les choses reviennent à la normal, il faut un nouveau Réceptacle... » Wayne se redressa vivement, il savait où le prêtre voulait en venir, et ça ne lui plaisait pas du tout.
« La gamine ... Vous voulez qu'elle remplace Rose ?
- Exactement, répondit-il, l'air visiblement vexé qu'il ait été interrompu si brutalement. Et ne me traitez pas de sans cœur ! J'ai tourné mille fois cette idée dans ma tête avant de comprendre qu'elle était la seule solution. Je ne suis pas ici depuis hier, moi. Cela fait deux mois ! Deux mois ! Et Cora est tout à fait responsable, elle est prête à aller jusqu'au bout. » Wayne ne put s'empêcher de pouffer.
« Ah parce qu'en plus, monsieur s'y connait en magie ?
- Et bien figurez vous, que pendant que l'on vous attendait, nous avons fait nos petites recherches ! Lexie montra la pièce d'un ample geste du bras (de la main plutôt? Parce que du bras, c'est moins esthétique ^^) et reprit : Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais nous sommes ici dans une maison d'alchimistes, les premiers à avoir percé le secret de ce que vous appelez la magie !
- Vous parlez des bouquins qui sont dans la pièce d'à côté ? J'espère pour vous que vous avez de bons arguments mon vieux, ils sont écrits dans une langue étrangère ! » Le prêtre eut un rire à la fois moqueur et victorieux :
« Alors c'est nous les barbares ? Ce que vous appelez langue étrangère n'est autre que l'ancienne langue de Xell, et vous savez quoi ? (moyen ^^)Tous les natifs de la région l'ont appris. »
Lexie semblait très heureux d'avoir eu le dernier mot, quand la porte s'ouvrit violemment pour la seconde fois, les faisant sursauter derechef. Cora se tenait encore une fois sur le pas de la porte.
« Vous n'avez pas bientôt fini de crier ? On vous entend depuis l'étable ! S'il y a des fous dans les parages ils ne vont pas tarder à rappliquer. » Elle parlait sur le ton de la conversation, mais la sueur qui dégoulinait sur son front et l'expression apeurée de ses yeux ne laissait aucun doute sur son état d'esprit. Quant à Kathryn, sa poupée, elle aurait hurlée de douleur si elle avait été munie de cordes vocales : Cora la serrait si fort que toute couleur avait déserté ses mains.

c'est une reprise du chapitre précédent ça non?)

(si elle a eu un petit rire moqueur, pourquoi son estime remonte t-elle?)

(je ne connais pas l'expression)

(de la main plutôt? Parce que du bras, c'est moins esthétique ^^)

(moyen ^^)

Les cris ne viennent pas d'eux, si?

Maeror a écrit:
            Les deux hommes se levèrent de concert, toute dispute déjà oubliée. Ils étaient restés dans cette petite pièce bien trop longtemps au goût de Wayne.
            « Il faut partir d'ici, tout de suite » Balbutia l'ancien prêtre. Il n'avait aucune envie de voir débouler Bill et ses deux compagnons ici. Plus il songeait à ce qu'ils lui auraient fait s'il ne les avait pas entendu parler entre eux, plus il en avait froid dans le dos.
            « Hors de question de changer de planque, trancha Lexie. » Wayne le regarda comme s'il était demeuré, Cora les observait chacun leurs tours, se demandant si une autre dispute allait naître.
            « C'est pas le moment de jouer les sentimentaux ! Allons dans une maison des alentours !
            - Je n'ai pas encore toutes les informations nécessaires pour savoir comment procéder avec ... avec Cora. » Il lança un regard entendu à la fille, qui le lui rendit.
            « On peut tout de même pas rester ici !
            - Si, on peut, et c'est ce que nous allons faire, répondit calmement Lexie. »
            Mais quel con celui là ! Protesta l'esprit de Wayne.
            « Ecoutez, on ne peut pas savoir si quelqu'un nous a entendu. Nous n'avons fait qu'élever la voix après tout. De plus, il reste aussi des gens normaux en ville, ils pourraient nous rejoindre. Plus nous serrons (serons) , mieux ce serra (sera) . J'ai l'impression que la folie meurtrière des fous (folie des fous? ça fait un peu redondance...) s'est calmée depuis quelques semaines, il se pourrait même que ...
            - Chut ! Le coupa Cora. Vous entendez ? » Elle penchait un peu la tête, apparemment essayant (essayant apparemment, c'est plus joli) d'entendre quelque chose. Les deux hommes se turent, la regardant l'air perplexe (d'un air perplexe) , puis imitèrent la petite fille.
            « Du piano ! » s'exclama Lexie. Wayne tendit l'oreille, et il perçut effectivement de la musique. Aussi fou que cela pouvait paraître, quelqu'un jouait du piano.
            « Vog, souffla Lexie. Je croyais qu'il était mort.
            - Vous savez qui joue du piano ?
            - Oui ! C'est Vog, le pianiste du saloon. Il n'y a qu'un seul piano à Jonction Nordique, et qu'une seule personne sachant en jouer. C'est forcement lui. »
            Ils parlaient désormais à voix basse, ne souhaitant pas attirer l'attention d'éventuels déments.
            S'il n'est pas déjà trop tard, songea sinistrement Wayne.
            Cora se mit soudain à rire.
            « Il veut nous aider ! Il a dû vous entendre depuis le saloon, il essaye d'attirer l'attention des fous sur lui plutôt que sur nous ! »
            Lexie sourit devant l'enthousiasme de la fille, sachant aussi bien que Wayne que ce type d'aide héroïque n'existait que dans les mauvais romans. Il n'en alla pas moins dans le sens de Cora :
            « Oui, ma puce. Nous sommes en sécurité maintenant. » Il lança un regard très clair à Wayne. Ce regard disait : ne comptez pas trop la dessus.
            « Bon, reprit-il, il vaut tout de même mieux se dépêcher. Je n'ai aucune envie de passer une nuit de plus dans cette petite chambre. T'es pas d'accord avec moi Cora ?
            - Oh que si ! Répondit la petite fille, visiblement heureuse à l'idée qu'ils allaient bientôt quitter le sombre bâtiment.
            - Mais pour ça, continua Lexie, il faut que je termine mes recherches. Vous allez m'aider, Wayne ? »
            L'intéressé soupira et lui répondit d'un air accablé :
            « Je crois que je n'ai pas le choix, que pourrais-je faire d'autre ? »

            « Que ... ? »
            Bill fit signe à Jonas et Dean de faire moins de bruit. Ils étaient à l'étage de Flingues & Souvenirs, récupérant le maximum d'arme qu’ils pouvaient porter. Ils allaient partir en chasse.
            Bill plissa les yeux puis regarda ses deux compagnons.
            « Faut croire que Vog est en vie les gars. Vous n'entendez pas ? »
            Les deux autres eurent un temps d'arrêt, puis sourirent.
            « Ouais, on dirait bien qu'il a reprit (repris) du service ! Pouffa Jonas.
            - Je ne connais pas cette mélodie, un vrai artiste ce mec, renchérit Dean. Depuis toutes ces années où il a travaillé pour moi, jamais il n'avait joué ce morceau ! »
            Le piano jouait une partition au rythme rapide, donnant envie aux trois hommes d'aller danser au Dean's, comme dans le bon vieux temps.
            « Manquerais (manquerait) plus que la bonne vieille Judith se mette à chanter » explosa Jonas. Bill et Dean le regardèrent d'un air inquiet. Le jeune homme n'était plus tout à fait le même depuis quelques heures, depuis que ce satané prêtre leur avait filé entre les doigts. Et ce n'était pas la correction que lui avait donné Bill qui avait provoqué ce changement.
            Comme pour répondre aux dires de Jonas, une voix s'éleva soudainement. Elle provenait du saloon, comme le piano.
 

J'suis la môme kaléidoscope
Celle qui faisait son numéro
Tous les soirs devant le juke-box
Pour les beaux dollars des gogos
J'avais tous les macs à mes pieds
Et tous les clients qui lorgnaient
J'étais la reine du pavé
Et l'oseille ça dégringolait
Mais l'ombre des plaisirs s'enfuit
Toujours plus loin vers l'inconnu
On m'a reléguée dans la nuit
Au milieu des vieux tas d'invendus

            Ce fut au tour de Dean de pouffer, jamais Judith n'avait chanté cette chanson. Mais il s'agissait bien d'elle, avec sa voix nasillarde et assez désagréable.
            « Cette grosse n'a jamais su chanter, dit Bill entre deux rires. Hey les mecs, la ville n'est pas aussi morte que ça, aujourd'hui ! »
            Et ils se remirent à rire sur le terrible rythme de la chanson.
 

J'suis la môme kaléidoscope
C'est moi qui f'sais l'trottoir d'en face
Du temps où j'avais dans l'carrosse
Une chatte qu'était pas radada
Et je carburais du siphon
A détraquer tous les gravos
Qui v'naient s'faire graisser leur oignon
Avant d'replonger au boulot
Mais la brume est tombée trop vite
En oubliant les chats perdus
On m'a reléguée dans la nuit
Au milieu des vieux tas d'invendus

Je tiens à préciser que la chanson n'est pas de moi, il s'agit de La Môme Kaléidoscope de Théfaine Mais je trouve qu'elle convient parfaitement à ce que j'avais l'intention de faire, donc j'ai pris

Maeror a écrit:Voici la suite de cet interminable chapitre (toujours pas terminé). J'ai l'impression de trainer en longueur, n'est-ce pas trop long ? Il n'y a pas eu d'action depuis le départ, j'espère que ce n'est pas trop ennuyeux >.<
J'ai prévu de l'action pour la suite, bien entendu, mais je me demande si je n'aurais pas dû (tu as bien retenu, je suis fière de toi! lol) en inclure un peu plus au cours du récit. J'ai faillit (là c'est moins bien! Non non, je ne me prends pas du tout pour ta mère... une thérapie me ferait peut-être du bien...) le faire, mais ce serais (rôôô!!!!) vraiment devenu quelque chose de très long. (Ah, ça fait pas partie de l'histoire? Mince alors! Non je te charrie, le prends pas mal surtout! )



            Jonas se mit soudain à danser à travers la pièce. Il était assez maladroit, et très disgracieux, ce qui fît rire de plus belle les deux autres. Décidément, Jonas n'avait plus toute sa tête.
            Il se mit à tournoyer sur lui même de manière ridicule, augmentant encore d'un cran l'hilarité de Bill et Dean, celui-ci tomba (il vaut mieux mettre "celui-ci tombant" pour la cohérence du texte) à la renverse sur le double lit en se tenant les côtes. Ils n'avaient pas eu beaucoup d'occasion pour (l'occasion de) rire ces dernières semaines.
            Et ce qui devait arriver arriva. Jonas fit un faux mouvement et alla s'écraser contre le mur fenêtrés (hein? ça existe ce mot? Et dans ce cas, pas de "s" à la fin) , faisant pleurer de rire Bill et Dean.
            Le jeune homme se releva en rougissant, chose étrange vu le teint verdâtre de sa peau d'avoir trop tourné sur lui même, se rendant compte de son ridicule. Il eut un haut-le-cœur et s'empressa d'ouvrir la fenêtre. Il se pencha au dehors et vomit une sorte de bouillie blanche. Jonas redressa lentement la tête, se sentant légèrement mieux, puis sembla fixer quelque chose à l'extérieur.
            « Et bien, quoi ? Ferme cette fenêtre Jonas, dit Bill en essuyant une larme d'un revers de la main.
            - Il est en face », répondit le jeune homme, comme s'ils parlaient de choses sans importances (importance) .
            Comprenant de qui il parlait, Bill et Dean se précipitèrent aux fenêtres, avant de scruter la rue et la vieille étable qui se dressait de l'autre côté de la rue. Ils ne virent personne.
            Bill lança un regard sinistre à Dean dans le dos de Jonas. Il y avait vraiment quelque chose de grave qui clochait dans la tête du blondinet.
            Le prêtre pouvait très bien se cacher en face, mais ils ne pouvaient pas le savoir tant qu'ils n'étaient pas aller (allés) vérifier. C'était d'ailleurs le premier bâtiment que Bill avait l'intention de fouiller pour retrouver l'Offrande, mais personne n'était en vue.
            Jonas se tourna soudain vers Bill.
            « Tu crois que je suis fou hein ? Je te dis qu'il est en face ! Je l'ai vu, à la marquise ! Et il n'était pas seul, il y avait un homme aussi (dis plutôt "un autre homme", sinon on va croire que le prêtre est une femme, tu vois ce que je veux dire?) . »
            Bill ne savait trop comment réagir, il chercha de l'aide du côté de Dean, mais il se rendit compte que celui-ci faisait une drôle de grimace.
            « Merde Bill. Je crois bien que le gamin a raison. J'ai ... J'ai vu un type roder près de la pompe ce matin. Je pensais que c'était un dingue alors je suis allé chercher le flingue dissimulé sous le comptoir, mais quand je suis retourné dans la cour, il n'y était plus. Je crois bien que notre gars est avec ce type. »
            Bill n'en croyait pas ses oreilles, depuis quand Dean lui faisait des cachoteries ? Il s'apprêtait à lui lancer une réplique cinglante quand retentit un coup de feu.
 
            Wayne et Lexie sursautèrent avec l'arrivé de ce son reconnaissable entre tous. Ils se regardèrent sans rien dire un instant, les yeux exorbités, puis un second coup de feu retentit. Le piano et le chant s'étaient tuent en même temps que la première déflagration.
            Wayne et le vieil homme se trouvaient dans la salle principale, ils venaient de terminer leur travail de recherche sur les enchantements. Enfin, c'est ce qu'avait dit Lexie, Wayne n'avait aucun moyen d'en être certain. Cora était restée dans le bureau, jouant avec sa poupée.
            « Vog ... Judith » murmura le prêtre. Il poussa un profond soupire.
            « Mais qu'espéraient-ils à faire autant de boucan ? » Le vieil homme semblait plus être (être plus) en colère qu'autre chose.
            « Ce n'étaient pas des enfants de cœur, mais tout de même ! » Il soupira de nouveau en hochant la tête.
            « Au moins nous sommes fixés : il reste encore des dingues.
            - Vous aviez oublié les trois d'en face ? Répondit Wayne, visiblement sur les nerfs.
            - Bill et sa clique n'ont pas perdus (perdu) la raison à cause des enchantements. Ils ont juste peur, et veulent à tout pris partir d'ici. Quoi que cela leur en coûte.
            - Je crois que c'est plutôt à moi que ça en couterais (coûterait) , s'ils me retrouvaient.
            - Bon, laissez tomber. Allons chercher Cora, on doit aller à l'église ...
            - A l'église, le coupa Wayne, je croyais que vous aviez tout ce qu'il vous fallait pour faire de Cora le nouveau Réceptacle. »
            Ils avaient fouillés dans les dizaines d'ouvrages qui se trouvaient dans la pièce, Wayne les apportant à Lexie pendant que celui-ci déchiffrait ceux qui l'intéressait. Plusieurs heures étaient passés ainsi, et Wayne avait cru que ça n'en finirait pas. La peur que Bill et ses comparses se lancent à sa rechercher (recherche) ne le quittait pas, il était d'ailleurs assez intrigué qu’ils ne l’aient pas déjà retrouvé. A présent, la nuit allait bientôt tomber et un silence mortel planait en (sur la?) ville, maintenant que la musique s’était tue.
            « Effectivement, répondit Lexie, j'ai tout ce qu'il me faut. C'est très simple à faire, seulement il faut se trouver au maximum à une dizaine de mètres de ce que l'on souhaite enchanter. »
            Ce fut au tour de Wayne de soupirer, quand une idée lui vint soudainement.
            « Mais cette baraque là, elle est aussi extrêmement vieille non ? Elle est d'ailleurs certainement enchantées (enchantée) pour qu'elle tienne encore debout, n'est-ce pas ?
            - Oui, c'est bien ça, elle a aussi été ensorcelée ...
            - Mais quel est son Réceptacle ? Il y a un truc que je comprends pas là, mon père, ne tentez pas de m'entourlouper.
            La soudaine peur que Lexie veuille en fait faire de Wayne son Offrande lui glaça tellement le sang qu'il porta la main à son colt. Le prêtre haussa les sourcils devant son geste.
            « Cette maison a été construite des années après la Tour. Les alchimistes ont eut le temps de développer leur magie. Ils ont découvert un bois spécial qui peut servir de Réceptacle. Et le bâtiment est entièrement construit dans cette matière. »
            Wayne regarda un instant les murs, scrutant le bois sombre à l'air mité.
            « Et comment vous savez ça ?
            - Mais enfin, c'est vous qui me l'avez appris, dit-il avec un petit sourire, c'était écrit là, dans ces livres, renchérit-il en tapotant un lourd manuscrit qu'il portait sous le bras.
            - Décidément, vous avez réponse à tout. »
            Wayne ne s'intima pas moins l'ordre de garder le vieil homme à l'œil, juste au cas ou.
 

J'suis la môme kaléidoscope
Mais j'ai plus d'couleurs à la peau
Les mecs m'ont sucée jusqu'à l'os
Sans même me lâcher du magot
J'habite rue des Amours lynchées
Et je peux voir de mon grabat
D'autres mômes se faire défoncer
Pour des clopes et de la coca
Tu peux venir là où je suis
L'ennui c'est que je ne suis plus
On m'a reléguée dans la nuit
Au milieu des vieux tas d'invendus

 
            Les deux hommes se figèrent. Le chant et la musique de Vog et Judith avaient reprit (repris) , encore plus envoutant qu'avant.
            « Alors là, je n'y comprends plus rien » marmonna Wayne dans sa barbe.

(Ah, ça fait pas partie de l'histoire? Mince alors! Non je te charrie, le prends pas mal surtout! )

mais en même temps je lis au fur et à mesure donc je ne peux pas te dire vraiment.

le manque d'action ne m'embarasse pas le moins du monde.

Et le focus sur Bill et ses comparses est une bouffée d'air frais.

Maeror a écrit:
Les deux hommes se levèrent de concert, toute dispute déjà oubliée. Ils étaient restés dans cette petite pièce bien trop longtemps au goût de Wayne.
« Il faut partir d'ici, tout de suite » Balbutia l'ancien prêtre. Il n'avait aucune envie de voir débouler Bill et ses deux compagnons ici. Plus il songeait à ce qu'ils lui auraient fait s'il ne les avait pas entendu parler entre eux, plus il en avait froid dans le dos. (je crains ne pas comprendre cette phrase ^^).
« Hors de question de changer de planque, trancha Lexie. » Wayne le regarda comme s'il était un demeuré ("comme s'il s'agissait d'un demeuré"), Cora les observait chacun leur tour, se demandant si une autre dispute allait naître.
« C'est pas le moment de jouer les sentimentaux ! Allons dans une maison des alentours !
- Je n'ai pas encore toutes les informations nécessaires pour savoir comment procéder avec ... avec Cora. » Il lança un regard entendu à la fille, qui le lui rendit.
« On ne peut tout de même pas rester ici !
- Si, on peut, et c'est ce que nous allons faire, répondit calmement Lexie. »
Mais quel con celui là ! Protesta l'esprit de Wayne.
« Écoutez, on ne peut pas savoir si quelqu'un nous a entendu. Nous n'avons fait qu'élever la voix après tout. De plus, il reste aussi des gens normaux en ville, ils pourraient nous rejoindre. Plus nous serons (sauf si tu veux qu'ils se serrent), mieux ce sera. J'ai l'impression que la folie meurtrière des fous s'est calmée depuis quelques semaines, il se pourrait même que ...
- Chut ! Le coupa Cora. Vous entendez ? » Elle penchait un peu la tête, apparemment essayant d'entendre quelque chose. Les deux hommes se turent, la regardant l'air perplexe, puis imitèrent la petite fille.
« Du piano ! » s'exclama Lexie. Wayne tendit l'oreille, et il perçut effectivement de la musique. Aussi fou que cela pouvait paraître, quelqu'un jouait du piano.
« Vog, souffla Lexie. Je croyais qu'il était mort.
- Vous savez qui joue du piano ?
- Oui ! C'est Vog, le pianiste du saloon. Il n'y a qu'un seul piano à Jonction Nordique, et qu'une seule personne sachant en jouer. C'est forcément lui. »
Ils parlaient désormais à voix basse, ne souhaitant pas attirer l'attention d'éventuels déments.
S'il n'est pas déjà trop tard, songea sinistrement Wayne.
Cora se mit soudain à rire.
« Il veut nous aider ! Il a dû vous entendre depuis le saloon, il essaye d'attirer l'attention des fous sur lui plutôt que sur nous ! »
Lexie sourit devant l'enthousiasme de la fille, sachant aussi bien que Wayne que ce type d'aide héroïque n'existait que dans les mauvais romans. Il n'en alla pas moins dans le sens de Cora :
« Oui, ma puce. Nous sommes en sécurité maintenant. » Il lança un regard très clair à Wayne. Ce regard disait : ne comptez pas trop la dessus.
« Bon, reprit-il, il vaut tout de même mieux se dépêcher. Je n'ai aucune envie de passer une nuit de plus dans cette petite chambre. T'es pas d'accord avec moi Cora ?
- Oh que si ! Répondit la petite fille, visiblement heureuse à l'idée qu'ils allaient bientôt quitter le sombre bâtiment.
- Mais pour ça, continua Lexie, il faut que je termine mes recherches. Vous allez m'aider, Wayne ? »
L'intéressé soupira et lui répondit d'un air accablé :
« Je crois que je n'ai pas le choix, que pourrais-je faire d'autre ? »

« Que ... ? »
Bill fit signe à Jonas et Dean de faire moins de bruit. Ils étaient à l'étage de Flingues & Souvenirs, récupérant le maximum d'armes qu’ils pouvaient porter. Ils allaient partir en chasse.
Bill plissa les yeux puis regarda ses deux compagnons.
« Faut croire que Vog est en vie les gars. Vous n'entendez pas ? »
Les deux autres eurent un temps d'arrêt, puis sourirent.
« Ouais, on dirait bien qu'il a repris du service ! Pouffa Jonas.
- Je ne connais pas cette mélodie, un vrai artiste ce mec, renchérit Dean. Depuis toutes ces années où il a travaillé pour moi, jamais il n'avait joué ce morceau ! »
Le piano jouait une partition au rythme rapide, donnant envie aux trois hommes d'aller danser au Dean's, comme dans le bon vieux temps.
« Manquerait plus que la bonne vieille Judith se mette à chanter » explosa Jonas. Bill et Dean le regardèrent d'un air inquiet. Le jeune homme n'était plus tout à fait le même depuis quelques heures, depuis que ce satané prêtre leur avait filé entre les doigts. Et ce n'était pas la correction que lui avait donné Bill qui avait provoqué ce changement.
Comme pour répondre aux dires de Jonas, une voix s'éleva soudainement. Elle provenait du saloon, comme le piano.

J'suis la môme kaléidoscope
Celle qui faisait son numéro
Tous les soirs devant le juke-box
Pour les beaux dollars des gogos
J'avais tous les macs à mes pieds
Et tous les clients qui lorgnaient
J'étais la reine du pavé
Et l'oseille ça dégringolait
Mais l'ombre des plaisirs s'enfuit
Toujours plus loin vers l'inconnu
On m'a reléguée dans la nuit
Au milieu des vieux tas d'invendus

Ce fut au tour de Dean de pouffer, jamais Judith n'avait chanté cette chanson. Mais il s'agissait bien d'elle, avec sa voix nasillarde et assez désagréable.
« Cette grosse n'a jamais su chanter, dit Bill entre deux rires. Hey les mecs, la ville n'est pas aussi morte que ça, aujourd'hui ! »
Et ils se remirent à rire sur le terrible rythme de la chanson.

J'suis la môme kaléidoscope
C'est moi qui f'sais l'trottoir d'en face
Du temps où j'avais dans l'carrosse
Une chatte qu'était pas radada
Et je carburais du siphon
A détraquer tous les gravos
Qui v'naient s'faire graisser leur oignon
Avant d'replonger au boulot
Mais la brume est tombée trop vite
En oubliant les chats perdus
On m'a reléguée dans la nuit
Au milieu des vieux tas d'invendus