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+ Le Jeu des Rois+ | Tome 1: L'Appel du Royaume

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Message  Liven d'Eleissen Mer 19 Nov 2008 - 17:56

Voili, voilou, je vais vous mettre le début de mon "roman"...
Tous les avis/critiques/remarques/suggestions/aides/conseils/compliments/félicitations-et-autres-bouquets-de-fleurs-ou-tomates-pourries (lol!) sont les bienvenus, tant qu'ils sont justifiés bien évidemment!
*Note: Dans le cas des tomates pourries, s'adresser au héros, pas à moi chizz

Brefouille, voici déjà, pour le plaisir des petits et des grands et pour votre édification, mon prologue! TADAAAAA! **

(c)Liven d'Eleissen

Prologue

L’homme arpentait nerveusement son bureau, les larges pans de son habit noir voletant derrière lui tels une ombre sinistre. De toute évidence, il attendait quelqu’un et son retard le contrariait fort. Il s’arrêta un instant, jeta un regard furieux à la lourde pendule décorée posée sur le linteau de la cheminée, et reprit sa marche. Son informateur avait intérêt à lui apporter de bonnes nouvelles s’il souhaitait quitter ce bureau en vie et entier.
Ce qui n’était pas donné à tout le monde.
L’homme avait cessé de compter les punitions infligées lorsque qu’il jugeait ne pas être obéi assez vite. Un coup d’œil sur l’horloge lui fit savoir que cinq autres minutes s’étaient écoulées. Trop énervé pour trouver de quoi s’occuper, il se perdit dans les détails des sculptures qui ornaient la pendule. Elles représentaient des démons affreux, aux corps tordus et aux gueules hérissées de dents. Certains étaient si horribles, présentaient de telles déformations que le regard s’en détournait instinctivement, sans pour autant obtenir un spectacle plus agréable.
Le bureau, circulaire, se trouvait au sommet d’une énorme tour sise au centre d’une forteresse de pierre grise. Le brouillard tombant avec la nuit ne permettait guère de se faire une idée précise du paysage alentour mais il devait s’agir d’une plaine aride et désolée, qui dégageait une atmosphère sinistre. La pièce elle-même n’était guère accueillante. Elle était meublée d’un large bureau de bois noir semblable à de l’ébène sur lequel reposaient quelques plumes, des bouteilles d’encre et un certain nombre de rouleaux de parchemin. Dans la cheminée, située dans le coin opposé, brûlait un feu de flammes claires. C’était le seul élément de l’ameublement capable d’apporter un quelconque réconfort à un visiteur mais, pour cela, il aurait fallu qu’il dégage de la chaleur.
Le reste du mobilier consistait en deux fauteuils de cuir, des étagères regorgeant de livres et des tentures pourpres qui dissimulaient les murs. Tous étaient dans un état plus ou moins avancé d’usure, certains tombant véritablement en poussière. Autre détail surprenant, une grande partie des volumes était cadenassée et un halo de lumière verte entourait les bibliothèques, destiné à empêcher tout intrus de s’emparer des précieux recueils.
La pièce était faite pour intimider et les ombres fantasmagoriques que dessinaient les flammes sur les tentures accentuaient cette impression.
A cet instant, on frappa à la porte. Ce fut davantage des grattements que de véritables coups, comme si le visiteur espérait ne pas se faire entendre.
-Entrez ! s’écria l’homme vêtu de noir d’une voix excédée.
Il reprit place derrière son bureau, dissimulant l’agitation qui s’était emparée de lui. Il allait peut-être enfin savoir...
Le battant s’ouvrit silencieusement et un petit homme surprenant entra dans la pièce. Il était rond de la tête au pied, comme une boule : boule de la tête, boule du ventre, boule des jambes. Vêtu d’un costume sombre, il avait des cheveux d’un blond filasse qui lui retombaient sur les épaules.
-Ah, Ciaran ! fit l’homme. Tu es en retard. J’espère pour toi que tu as des nouvelles suffisamment importantes pour te faire pardonner cet écart.
La voix était froide, sèche, sans appel. Ciaran déglutit. Il adressa une prière mentale à tous les dieux qu’il connaissait, suppliant qu’on lui permette de quitter ce lieu maudit vivant. Il s’humecta les lèvres -une manie que l’homme en noir détestait- et commença, la voix chevrotante :
-Maître, j’ai des nouvelles, en effet, et qui, j’espère, vous plairont.
-Viens-en au fait.
Ciaran comprit la menace sous-jacente et décida de faire dans le concis.
-Je crois l’avoir trouvé.
Il avait bien joué, son Maître n’avait pu cacher un tressaillement. Cependant son ton était parfaitement indifférent, quoique plus incisif, lorsqu’il reprit :
-Tu crois ou tu es sûr ?
Le sorcier s’humecta de nouveau les lèvres. Le Maître possédait le don de le faire douter même quand il était absolument confiant. Il détestait cela mais ce n’était pas le moment de faire des réclamations. Il se trouvait déjà en position de disgrâce, il n’était pas nécessaire d’aggraver sa situation. Prenant une profonde inspiration, il déclara :
-Je suis certain. Les scanners sont formels.
-Parfait, fit le Maître, renonçant à dissimuler sa satisfaction. Cela m’aurait ennuyé de perdre mon meilleur Chasseur.
Ciaran tâcha de garder bonne contenance mais un frisson courut le long de sa moelle épinière. La menace n’était pas vaine, il savait que le moindre doute aurait précipité son châtiment, pire que la mort.
-A-t-il connaissance de son...pouvoir ?
Difficile de mettre davantage de mépris dans un seul mot.
-Sans doute mais...
-Très bien. Il n’est pas nécessaire de m’en dire plus. Je le veux ici dans trois jours. Et essaie de ne pas trop l’amocher. J’en aurais besoin.
-Bien Maître, s’inclina le Chasseur.
-Tu peux disposer.
Ciaran s’inclina une seconde fois et quitta la pièce le plus rapidement qu’il l’osa, sans pour autant fuir. Une fois la porte refermée dans son dos, il s’appuya dessus, sortit un mouchoir de sa poche et s’essuya le front. Monter voir son Maître se révélait à chaque fois une épreuve terrifiante, dont il avait du mal à se remettre. Mais, peu à peu, une pensée crût en lui, occulta son esprit, devenant de plus en plus limpide et réjouissante. Je suis en vie.
Etonnant que ces quatre petits mots puissent procurer autant de plaisir.
Ce fut en adressant une prière de louange à son panthéon personnel que le Chasseur se mit à descendre les volées de marches qui menaient dans les entrailles de la forteresse.
Dans son bureau, le Maître esquissait un sourire, qui aurait presque pu paraître joyeux à un observateur inattentif. Il le tenait cet enfant, cet enfant qu’il recherchait depuis si longtemps, qui lui permettrait d’assouvir sa vengeance, et, enfin, qui lui ouvrirait les portes de tous les pouvoirs.
Eclatant d’un rire victorieux, il contempla avec ravissement un symbole gravé dans le bois du bureau. Il s’agissait d’un cercle à l’intérieur duquel douze sorciers vêtus de noir se tenaient. Tous avaient les mains tendues et, de celles-ci, jaillissaient des rayons de lumière sombre qui venaient frapper, au centre, une créature majestueuse.
Un dragon.
L’emblème des Chasseurs.

**hum, je tiens à préciser que je n'estime pas avoir écrit le chef d'oeuvre du siècle, c'est juste a private joke avec mes persos. C'est pas de la prétention, hein^^ flower


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Message  Marie D Jeu 20 Nov 2008 - 14:16

Ben , je dois te dire que j'ai adoré.
Belle intreo, belle mise en scène, on entre tout de suite dans l'ambiance de l'histoire, et j'ai déjà envie de tuer ce sale type parce que je suis sûre que c'est pas un gentil!
Bref c'est très bon pour moi, et en plus il n'y a aucune faute!
Ah si juste une chose: "Tu peux disposer" chez moi ce n'est que trois mots (tu dis quatre, c'est pour ça). Mais bon c'est vraiment pas grand chose...
J'attends la suite!
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Message  Liven d'Eleissen Jeu 20 Nov 2008 - 16:58

Merci, ça me fait super plaisir que tu aies aimé! Very Happy
En fait, c'est bien quatre mots parce qu'ils s'appliquent à la phrase "je suis en vie" et non pas au "tu peux disposer".^^ Ca se voit meiux dans le texte original car la phrase est en italique...la mise en page a sauté quand j'ai copié-collé. Je vais rectifier!
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Message  Marie D Jeu 20 Nov 2008 - 18:54

Ah ok!
Je me disais aussi...^^
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Message  Pacô Ven 21 Nov 2008 - 17:33

Liven d'Eleissen a écrit:
©️ Liven d'Eleissen

Prologue

L’homme arpentait nerveusement son bureau. Les larges pans de son habit noir voletaientt derrière lui telle une ombre sinistre. De toute évidence, il attendait quelqu’un et son retard le contrariait fort(ement). Il s’arrêta un instant, jeta un regard furieux à la lourde pendule décorée (une pendule décorée?) posée sur le linteau de la cheminée, et reprit sa marche. Son informateur avait intérêt à lui apporter de bonnes nouvelles s’il souhaitait quitter ce bureau en vie et (en) entier.
Ce qui n’était pas donné à tout le monde.
L’homme avait cessé de compter les punitions infligées lorsque qu’il jugeait ne pas être obéi assez vite (je reformulerais). Un coup d’œil sur l’horloge lui fit savoir que cinq autres minutes s’étaient écoulées ("évaporées" m'enfin, c'est pour faire un effet que seul moi trouve peut être beau --"). Trop énervé pour trouver de quoi s’occuper, il se perdit dans les détails des sculptures qui ornaient la pendule. Elles représentaient des démons affreux, aux corps tordus et aux gueules hérissées de dents. Certains étaient si horribles, présentaient de telles déformations que le regard s’en détournait instinctivement, sans pour autant obtenir un spectacle plus agréable.
Le bureau, circulaire, se trouvait au sommet d’une énorme tour sise au centre d’une forteresse de pierre grise (je ne sais pas si le "sise" ici convient... Perso, je le vois plus avec un nom de ville.). Le brouillard tombant avec la nuit ne permettait guère de se faire une idée précise du paysage alentour mais il devait s’agir d’une plaine aride et désolée, qui dégageait une atmosphère sinistre. La pièce elle-même n’était guère accueillante. Elle était meublée d’un large bureau de bois noir semblable à de l’ébène sur lequel reposaient quelques plumes, des bouteilles d’encre et un certain nombre de rouleaux de parchemin. Dans la cheminée, située dans le coin opposé, brûlait un feu de flammes claires. C’était le seul élément de l’ameublement capable d’apporter un quelconque réconfort à un visiteur (j'avoue ne pas trop apprécier cette phrase) mais, pour cela, il aurait fallu qu’il dégage (attention aux répétitions) de la chaleur.
Le reste du mobilier consistait en deux fauteuils de cuir ("se constituait de deux fauteuils de cuir"...), des étagères regorgeant de livres et des tentures pourpres qui dissimulaient les murs. Tous étaient dans un état plus ou moins avancé d’usure (c'est lourd... pourquoi pas tout simplement: "Tous semblaient assez usés..." ?), certains tombant véritablement en poussière (y'a un autre stade avant la poussière, surtout s'ils tiennent encore debout ^^). Autre détail surprenant, une grande partie des volumes était cadenassée et un halo de lumière verte entourait les bibliothèques, destiné à empêcher tout intrus de s’emparer des précieux recueils.
La pièce était faite pour intimider et les ombres fantasmagoriques que dessinaient les flammes sur les tentures accentuaient cette impression.
A cet instant, on frappa à la porte. Ce fut davantage des grattements ("un léger frottement") que de véritables coups, comme si le visiteur espérait ne pas se faire entendre.
-Entrez ! s’écria l’homme vêtu de noir d’une voix excédée.
Il reprit place derrière son bureau, dissimulant l’agitation qui s’était emparée de lui. Il allait peut-être enfin savoir...
Le battant s’ouvrit silencieusement et un petit homme surprenant entra dans la pièce. Il était rond de la tête au pied, comme une boule : boule de la tête, boule du ventre, boule des jambes. Vêtu d’un costume sombre, il avait des cheveux d’un blond filasse qui lui retombaient sur les épaules.
-Ah, Ciaran ! fit l’homme. Tu es en retard. J’espère pour toi que tu as des nouvelles suffisamment importantes pour te faire pardonner cet écart.
La voix était froide, sèche, sans appel. Ciaran déglutit. Il adressa une prière mentale à tous les dieux qu’il connaissait, suppliant qu’on lui permette de quitter ce lieu maudit vivant. Il s’humecta les lèvres -une manie que l’homme en noir détestait- et commença, la voix chevrotante :
-Maître, j’ai des nouvelles, en effet, et qui, j’espère, vous plairont.
-Viens-en au fait.
Ciaran comprit la menace sous-jacente et décida de faire dans le concis.
-Je crois l’avoir trouvé.
Il avait bien joué, son Maître n’avait pu cacher un tressaillement. Cependant son ton était parfaitement indifférent, quoique plus incisif, lorsqu’il reprit :
-Tu crois ou tu es sûr ?
Le sorcier s’humecta de nouveau les lèvres. Le Maître possédait le don de le faire douter même quand il était absolument confiant. Il détestait cela mais ce n’était pas le moment de faire des réclamations. Il se trouvait déjà en position de disgrâce, il n’était pas nécessaire d’aggraver sa situation. Prenant une profonde inspiration, il déclara (mouais... déclarer ne convient pas trop. "répondit"?):
-Je suis certain. Les scanners sont formels.
-Parfait, fit le Maître, renonçant à dissimuler sa satisfaction. Cela m’aurait ennuyé de perdre mon meilleur Chasseur.
Ciaran tâcha de garder bonne contenance mais un frisson courut le long de sa moelle épinière. La menace n’était pas vaine, il savait que le moindre doute aurait précipité son châtiment, pire que la mort.
-A-t-il connaissance de son... pouvoir ?
Difficile de mettre davantage de mépris dans un seul mot.
-Sans doute mais...
-Très bien. Il n’est pas nécessaire de m’en dire plus. Je le veux ici dans trois jours. Et essaie de ne pas trop l’amocher (c'est assez familier). J’en aurais besoin.
-Bien Maître, s’inclina le Chasseur.
-Tu peux disposer.
Ciaran s’inclina (s'abaissa?pour éviter la répétition) une seconde fois et quitta la pièce le plus rapidement qu’il osa, sans pour autant fuir. Une fois la porte refermée dans son dos, il s’appuya dessus, sortit un mouchoir de sa poche et s’essuya le front. Monter voir son Maître se révélait à chaque fois une épreuve terrifiante, dont il avait du mal à se remettre. Mais, peu à peu, une pensée crût en lui, occulta son esprit (cette pensée cache son esprit?), devenant de plus en plus limpide et réjouissante. Je suis en vie.
Étonnant que ces quatre petits mots puissent procurer autant de plaisir (bouerf'... celle là aussi je pense qu'il faut la reformuler).
Ce fut en adressant une prière de louanges à son panthéon personnel que le Chasseur se mit à descendre les volées de marches qui menaient dans les entrailles de la forteresse.
Dans son bureau, le Maître esquissait un sourire, qui aurait presque pu paraître joyeux à un observateur inattentif (au contraire... un observateur attentif non? C'est si on le connaît bien qu'on sait qu'il est joyeux plutôt, non?). Il le tenait cet enfant ("il tenait l'enfant"), cet enfant qu’il recherchait depuis si longtemps, qui lui permettrait d’assouvir sa vengeance, et, enfin, qui lui ouvrirait les portes de tous les pouvoirs.
Éclatant d’un rire victorieux, il contempla avec ravissement un symbole gravé dans le bois du bureau. Il s’agissait d’un cercle à l’intérieur duquel douze sorciers vêtus de noir se tenaient. Tous avaient les mains tendues et, de celles-ci, jaillissaient des rayons de lumière sombre qui venaient frapper, au centre, une créature majestueuse.
Un dragon.
L’emblème des Chasseurs.

Et béh, ça paraît pas trop mal parti tout ça Wink.
Tu commences par le méchant, histoire de semer un peu le suspens... Le prochain chapitre devra s'axer sur la trâme non? Enfin, une description plus concrète quoi... Maintenant que tu as saisi le lecteur, tu peux commencer à lui expliquer deux ou trois trucs.
Par contre, attention à quelques tournures lourdes qui peuvent entraver le rythme du texte. Attention aussi à quelques mots un peu trop décalés par rapport au sens de la phrase Wink.
Mais dans l'ensemble, ça rend bien!
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Message  Liven d'Eleissen Mar 2 Déc 2008 - 19:26

Oups, oups, oups....j'ai un peu oublié le sujet.
Merci beaucoup pour les corrections Very Happy C'est vrai qu'il y a des choses à revoir^^

Hop, la suite!
Enjoy!

Chapitre I

Mathias se réveilla brutalement, s’arrachant sans plaisir au rêve extraordinaire qu’il était en train de faire. Espérant en retrouver le fil interrompu, il replongea sous sa couette, essayant de se rendormir. Mais ce fut peine perdue, et il finit par renoncer. Ouvrant les yeux, il tourna machinalement la tête vers son réveil dont les aiguilles scintillaient doucement dans la pénombre de la chambre.
Huit heures et quart, indiquaient-elles, impitoyables.
Mathias resta figé un instant, stupéfait, comme s’il ne pouvait en croire ses yeux. Puis il bondit de son lit. « Aïe, aïe, aïe, songea-t-il, tout en cherchant ses vêtements à tâtons. Arriver en retard le jour de la rentrée ! Pas vraiment le meilleur moyen de commencer une année scolaire ! »
Il s’habilla en deux minutes, enfilant en même temps sa veste kaki et les bretelles de son sac à dos, descendit en trombe dans la cuisine où il retrouva sa mère, Anna. Le regard qu’elle jeta vers la pendule et son sourire en coin rendirent le garçon penaud. Le sous-entendu était clair ; d’ailleurs, il se rappelait vaguement l’avoir sentie venir le secouer une demi-heure plus tôt, un quart d’heure après la sonnerie du réveil, d’après ce qu’il lui avait semblé. Répondant à son bonjour par un grognement maussade, il s’empressa d’avaler son petit-déjeuner, bol de chocolat et tartine de confiture puis voulut s’esquiver. Anna le retint par le bras, se jucha sur la pointe des pieds et l’embrassa sur la joue. Mathias se laissa faire puis s’exclama :
-Il faut vraiment que j’y aille. A ce soir, maman !
Anna resta dans la cuisine. Elle entendit la porte d’entrée se refermer en claquant et, une fois certaine que son fils était bien parti, elle abandonna le sourire de façade qu’elle s’était obligée à arborer devant lui.
-Enfin...c’est pour aujourd’hui, murmura-t-elle, se parlant à elle-même tout en fixant les vestiges du petit-déjeuner sur la table de la cuisine.
Elle s’était en effet promis de tout révéler à son fils le jour même, perspective d’autant plus urgente que les symptômes s’étaient déjà déclarés. Pourtant elle restait anxieuse. Bien que Mathias en sache déjà beaucoup, elle craignait sa réaction. Lui en voudrait-il de lui avoir caché cela pendant tant d’années ? Sans doute. Et cette crainte torturait son cœur de mère.
Mais elle devait la vérité à son fils, quoi qu’il lui en coûte. Ce serait à lui de décider.

Pour l’instant, loin des préoccupations de sa maman, Mathias marchait d’un pas rapide vers le collège, assez proche fort heureusement. A sa grande surprise, il réalisa qu’il était presque enthousiaste à l’idée de reprendre les cours, lui qui était d’habitude si peu assidu. Cependant, durant le mois d’août, il devait se l’avouer, il ne s’était guère amusé. Avec sa mère, il s’était rendu dans le sud-ouest de la France et, après avoir visité les musées et les différentes attractions offertes par la région, il s’était réfugié parmi les ombres de la bibliothèque locale, par bonheur bien fournie.
Il pénétra dans le collège quelques instants après la sonnerie. Les surveillants, sur le point de fermer les portes, le laissèrent passer en souriant. Ils devaient penser que, facilement excusable, il faisait exprès d’arriver en retard. Ce qui était absolument faux...
Du moins pour cette fois.
Le collège lui plaisait, au moins, il ne s’agissait pas d’une bâtisse de béton et de verre comme il en avait si souvent vues. D’allure ancienne, il comportait des arcades de pierre qui encerclaient la cour et conféraient une certaine majesté à l’établissement. Le seul ajout moderne était un ensemble de salles refaites à neuf et appelées pompeusement Laboratoires de Sciences. Le reste des bâtiments avait été réparti par année et il y avait également un gymnase, le dortoir des pensionnaires et la bibliothèque, l’endroit qu’il préférait. Elle n’était pourtant pas aussi garnie que celle de la ville mais il y dénichait toujours des romans passionnants ou des magazines. De plus, elle avait un avantage appréciable en hiver : ses radiateurs comptaient parmi les plus gros du collège.
Sans s’attarder davantage, Mathias se dirigea d’un pas rapide vers le bâtiment des troisièmes, de loin le plus vétuste. Les élèves affirmaient que les salles de classe avaient besoin d’un bon coup de peinture et que les tables dataient, au moins, du siècle dernier. N’y étant encore jamais entré, il n’avait pu vérifier ces assertions. Il s’approcha des panneaux où étaient affichées les listes des classes et les parcourut distraitement, cherchant surtout à repérer ses amis dans la foule des élèves encore en train de chercher leur numéro de salle.
-Eh ! Maaat ! On est là !
Trois adolescents, deux garçons et une fille, se détachèrent d’un groupe qui se trouvait sous le préau et s’élancèrent vers lui, un large sourire aux lèvres.
Blanche, Vianney et Kyo.
Ses amis.
Blanche, surnommée assez curieusement Lil par ses proches, avait le même âge que Mathias, treize ans et demi. Ses longs cheveux tressés étaient châtains et ses yeux, couleur d’ambre. Vive et enjouée, elle aussi aimait beaucoup lire et étonnait souvent ses amis par ses connaissances. Vianney, quant à lui, avait quatorze ans depuis quelques mois. Ses cheveux étaient blonds, coupés assez courts et une mèche lui barrait le front en diagonale. Ses yeux bruns, qui semblaient trop grands pour son visage mince, étaient dissimulés par de fines lunettes rectangulaires et il avait l’air très sérieux. En réalité, il adorait les plaisanteries et ne perdait jamais une occasion d’ironiser. Vêtu d’un long bermuda bleu et d’un polo blanc immaculé, il avait l’allure chic et discrète d’un fils de bonne famille. Il était enfant unique mais ses parents ne s’occupaient guère de lui, perpétuellement en déplacement à cause de leur métier. Kyo était d’origine chinoise. Il avait des yeux noirs et bridés et des cheveux de la même couleur qui encadraient son visage aux traits volontaires. Ses talents de dessinateur lui attiraient de nombreux compliments et ses amis lui demandaient souvent des croquis pour telle ou telle occasion. Contrairement à Vianney, plus classique, il aimait les tenues un peu extravagantes. Abandonné par ses parents alors qu’il était encore un bébé, il vivait dans un foyer de la ville.
Les quatre adolescents s’entendaient à merveille même s’ils ne s’étaient rencontrés que six mois auparavant, un mois après l’arrivée de Mathias en cours d’année.
-C’est super de se revoir, fit Vianney, mais les vacances ont passé beaucoup trop vite !
-Surtout pour Mathias, répliqua Blanche en souriant d’un air moqueur, tu n’avais pas compris que la rentrée, c’était aujourd’hui Monsieur-je-suis-toujours-en-retard ?
Le garçon rougit jusqu'à la racine des cheveux.
-Oui, bon, je n’ai pas réussi à me réveiller ce matin.
Il jugea néanmoins plus prudent de changer de conversation.
-Dites-moi vite dans quelle classe on est !
-3ème E, tous les quatre ensemble.
-Génial !
L’arrivée du professeur principal, M. Kergunnat, ne calma pas leur excitation. Ils entrèrent bruyamment dans la salle de cours -pas si ancienne que ça, finalement- et s’installèrent non loin les uns des autres, Mathias et Blanche devant Vianney et Kyo. Au grand déplaisir de Mathias lorsqu’il s’en rendit compte, Ralph Barjas, son ennemi juré, se trouvait dans la même classe. Il y avait quelques mois, les deux garçons étaient très liés. Ralph avait en effet été le premier à l’accueillir et le nouveau avait été ravi de s’être trouvé un nouvel ami, sans s’interroger sur la soudaine défiance de ses autres condisciples. Cependant, dès la cinquième, le garçon avait fondé sa propre bande qui était à présent redoutée de tous les élèves, grands et petits. Quand il s’en était aperçu, Mathias avait également compris que si Ralph s’était intéressé à lui, c’était uniquement dans un but calculé.
Et Mathias avait dû choisir : soit il rejoignait la bande, soit il s’en allait.
Profondément dégoûté par l’attitude de Ralph, il était parti.
Seul lui osait s’opposer à Ralph lorsque celui-ci décidait de s’en prendre à quelqu’un d’autre, sans doute parce qu’il était le seul qui ne le craignait pas. Cette attitude chevaleresque lui attirait parfois des ennuis avec le directeur ou le CPE mais il ne s’en souciait pas trop. L’important était de tenir Ralph éloigné des plus jeunes.
Le professeur fit l’appel :
« Blanche Abend » « Présente »
« Ralph...pardon, Raphaël Barjas » « Ouais »
« Marco Casanova » « Présent »
« Christian d’Ancourt » « Présent »
« Vianney de Valois » « Ici »
...
« Maud Fougeon » « Présente »
« Brieux Guéric » « Oui »
« Frédérique Julien » « Présente »
...
« Gaëlle Kermarec » « Présente »
« Florent Labert » « Présent »
« Mathias Landrac » « Présent »
« Anna Luca » « Oui »
« Flora Négrais » « Oui »
...
« Kyo Sohautaka » « Oui »
« Marjolaine Vidal » « Présente »
...
Le professeur acheva l’appel et énonça les habituelles recommandations de début d’année :
-Comme vous le savez, si vous avez pris la peine de consulter vos listes de classes, je suis M. Kergunnat, votre professeur principal et accessoirement, celui d’anglais. Nous aurons l’occasion d’en reparler. Je tiens surtout à vous faire savoir que je suis extrêmement rigoureux question règlement. Il n’est pas question qu’un élève se présente devant moi avec un carnet non signé ou une excuse boiteuse pour justifier une absence. Ceux qui me connaissent savent que je ne plaisante pas. Au fait, interrogea-t-il soudain, y a-t-il des nouveaux parmi vous ?
Un garçon aux cheveux bruns et aux yeux clairs leva la main.
-Moi, monsieur. Je m’appelle Quentin Eneletse.
-Eh bien, je vous souhaite la bienvenue au collège. Les autres, je compte sur vous pour aider Quentin et lui faire visiter le collège.
Plusieurs têtes s’étaient tournées avec surprise vers le garçon et celui-ci ajouta :
-Je voulais dire, nouveau dans cette classe, en troisième. Je crois bien que je suis le seul.
Un éclat de rire secoua les élèves et même un sourire détendit les lèvres de Monsieur Kergunnat.
-Vraiment spirituel, Quentin. J’ose espérer que vous mettrez autant d’enthousiasme à écrire vos rédactions d’anglais qu’à plaisanter.
Cette fois, personne ne se permit la moindre hilarité. Travailler et s’amuser, oui ; le bazar et la paresse, non. Simple et clair pour une bonne ambiance de classe.
Mathias discutait avec Lil lorsqu’il ressentit un violent mal de tête. Cela ne l’étonna pas outre mesure, ces maux s’étaient étalés tout au long de l’été. Ils n’avaient cependant jamais été aussi brutaux. Mathias se demanda ce qu’il pouvait bien avoir cette fois-ci. Trop de télévision et pas assez de sommeil ? Impossible, sa mère avait veillé à ce qu’il retrouve un rythme normal une semaine avant la rentrée, en prévision justement de ce genre de problème. Alors quoi ? Agacé, il secoua la tête. Il avait la désagréable impression qu’un hérisson, toutes épines déployées, avait élu domicile sous son crâne et s’y promenait en totale liberté.
Il dodelinait quand Blanche lui donna un coup de coude.
-Eh, Mathy, on te parle.
-Hum ?
-Je vous demandais d’aller chercher les emplois du temps chez les surveillants, répéta le professeur, un brin exaspéré.
-Oui, monsieur.
Le garçon se leva en vacillant légèrement. M. Kergunnat commença, gêné :
-Je devrais peut-être envoyer quelqu’un d’autre...
-Merci mais ce ne sera pas la peine, répondit Mathias, plus sèchement qu’il ne l’aurait voulu.
En sortant, il entendit les ricanements de Ralph. Serrant les dents, il s’acquitta rapidement de sa mission et, en revenant, distribua les emplois du temps, évitant habilement le garçon qui tenta de lui faire un croche-pied.
Mathias parcourut son exemplaire en soupirant. Deux heures de maths suivies d’une heure de physique, il ne fallait pas exagérer. Il entrevoyait déjà la longueur des jeudis à venir.
-Tu as vu les profs qu’on a cette année ? glissa-t-il à Blanche. Qu’est-ce que tu en penses ?
-On n’est pas très gâtés mais bon, avec Vianney et Quentin, il ne devrait pas trop y avoir de problèmes.
-Mmm, ils sont vraiment sympas.
Après un regard à sa montre, M. Kergunnat estima qu’il était temps d’aller chercher leurs livres. Dans un vacarme de chaises repoussées, toute la classe se leva et se rendit à la bibliothèque où les manuels s’entassaient en piles bien ordonnées. Chaque élève choisit les siens en fonction de ses options. Ils auraient ensuite à inscrire leur nom à l’intérieur et à les recouvrir.
La cloche sonna à dix heures et demie et ils se retrouvèrent dans la cour.
-Alors, ces vacances ? attaqua immédiatement Mathias. La Martinique, c’était comment ?
Les parents de Vianney avaient proposé à leur fils un mois outre-Atlantique en lui proposant d’emmener ses camarades. Si Blanche et Kyo avaient accepté avec joie, il n’en avait pas été de même pour Mathias. Il ne tenait pas à laisser sa mère seule en cette période de l’année, qui lui rappelait tant de mauvais souvenirs. De plus, il aurait empêché les trois autres de pratiquer toutes sortes d’activités.
-Extraordinaire ! s’exclama Blanche.
Elle se lança dans un récit enthousiaste des baignades dans les eaux turquoise de la mer des Caraïbes, des plages de sable blanc et des croisières. Marjolaine et Christian se joignirent à eux et se lancèrent à leur tour dans le récit de leurs vacances.
Au bout de quelques instants, pour ne pas donner l’impression qu’il les fuyait, Mathias les quitta et alla lire sur un des bancs de la cour. Il avait pris cette habitude un peu particulière il y a des années, lorsqu’il avait du mal à se faire de nouveaux amis. Quand il avait quitté Ralph et avant de rencontrer Lil, Kyo et Vianney par exemple. Il les avait d’abord regardés de loin, sans vraiment les approcher, de peur d’être mal accueilli. Ils étaient considérés comme la bande la plus sympathique du collège et tout le monde essayait de les intégrer dans son groupe. En outre, ils se méfiaient de lui, ils l’avaient si souvent vu avec Ralph... Cependant, un jour, il était venu en aide à Vianney, ennuyé par la bande de l’adolescent. Les deux garçons s’étaient liés d’amitié et l’adolescent blond n’avait pas tardé à lui proposer de les rejoindre. Il avait accepté et ne le regrettait pas, même s’il n’était pas très expansif. Mais il lui arrivait encore d’avoir besoin d’un peu de solitude et, surtout, de rêverie.

J'ai mis tout ce que le message pouvait contenir mais ça fait peut-être un peu long, non? Il vaut mieux poster environ quel nombre de pages à chaque fois? (Et quel est le nombre de pages acceptées par le forum? )
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Message  Pacô Ven 5 Déc 2008 - 18:27

Liven d'Eleissen a écrit:
Chapitre I

Mathias se réveilla brutalement, s’arrachant sans plaisir (je sais pas, mais on le fait pas vraiment avec plaisir ou pas sur le coup... tu décides rarement de t'arracher à ton rêve par plaisir. C'est la conséquence si tu seras contente ou pas ^^) au rêve extraordinaire qu’il était en train de faire. Espérant en retrouver le fil interrompu, il replongea sous sa couette, essayant de se rendormir. Mais ce fut peine perdue, et il finit par renoncer. Ouvrant les yeux, il tourna machinalement la tête vers son réveil dont les aiguilles scintillaient doucement dans la pénombre de la chambre.
Huit heures et quart, indiquaient-elles, impitoyables.
Mathias resta figé un instant, stupéfait, comme s’il ne pouvait en croire ses yeux. Puis il bondit de son lit. « Aïe, aïe, aïe, songea-t-il, tout en cherchant ses vêtements à tâtons. Arriver en retard le jour de la rentrée ! Pas vraiment le meilleur moyen de commencer une année scolaire ! »
Il s’habilla en deux minutes, enfilant en même temps sa veste kaki et les bretelles de son sac à dos, descendit en trombe dans la cuisine où il retrouva sa mère, Anna. Le regard qu’elle jeta vers la pendule et son sourire en coin rendirent le garçon penaud. Le sous-entendu était clair ; d’ailleurs, il se rappelait vaguement l’avoir senti venir le secouer une demi-heure plus tôt, un quart d’heure après la sonnerie du réveil, d’après ce qu’il lui avait semblé. Répondant à son bonjour par un grognement maussade, il s’empressa d’avaler son petit-déjeuner, bol de chocolat et tartine de confiture puis voulut s’esquiver (on s'esquive? Non, c'est "puis voulut esquiver..." qqchose Wink). Anna le retint par le bras, se jucha sur la pointe des pieds et l’embrassa sur la joue. Mathias se laissa faire puis s’exclama :
-Il faut vraiment que j’y aille. A ce soir, maman !
Anna resta dans la cuisine. Elle entendit la porte d’entrée se refermer en claquant et, une fois certaine que son fils était bien parti, elle abandonna le sourire de façade qu’elle s’était obligée à arborer devant lui.
-Enfin... c’est pour aujourd’hui, murmura-t-elle, se parlant à elle-même tout en fixant les vestiges du petit-déjeuner sur la table de la cuisine.
Elle s’était en effet promise de tout révéler à son fils le jour même, perspective d’autant plus urgente que les symptômes s’étaient déjà déclarés. Pourtant elle restait anxieuse. Bien que Mathias en sache déjà beaucoup, elle craignait sa réaction. Lui en voudrait-il de lui avoir caché cela pendant tant d’années ? Sans doute. Et cette crainte torturait son cœur de mère.
Mais elle devait la vérité à son fils, quoi qu’il lui en coûte. Ce serait à lui de décider.

Pour l’instant, loin des préoccupations de sa maman, Mathias marchait d’un pas rapide vers le collège, assez proche fort heureusement. A sa grande surprise, il réalisa qu’il était presque enthousiaste à l’idée de reprendre les cours, lui qui était d’habitude si peu assidu. Cependant, durant le mois d’août, il devait se l’avouer, il ne s’était guère amusé. Avec sa mère, il(s) s’étaien)t rendu(s) dans le sud-ouest de la France et, après avoir visité les musées et les différentes attractions offertes par la région, il(s) s’étai(en)t réfugié(s) parmi les ombres de la bibliothèque locale, par bonheur bien fournie.
Il pénétra dans le collège quelques instants après la sonnerie. Les surveillants, sur le point de fermer les portes, le laissèrent passer en souriant. Ils devaient penser que, facilement excusable, il faisait exprès d’arriver en retard. Ce qui était absolument faux...(les portes sont fermées pdt les heures de cours? ôO)
Du moins pour cette fois.
Le collège lui plaisait, au moins, il ne s’agissait pas d’une bâtisse de béton et de verre comme il en avait si souvent vu (le "en" est l'exception qui ne fait pas accorder). D’allure ancienne, il comportait des arcades de pierre(s) qui encerclaient la cour et conféraient une certaine majesté à l’établissement. Le seul ajout moderne était un ensemble de salles refaites à neuf et appelées pompeusement Laboratoires de Sciences. Le reste des bâtiments avait été réparti par année et il y avait également un gymnase, le dortoir des pensionnaires et la bibliothèque, l’endroit qu’il préférait. Elle n’était pourtant pas aussi garnie que celle de la ville mais il y dénichait toujours des romans passionnants ou des magazines. De plus, elle avait un avantage appréciable en hiver : ses radiateurs comptaient parmi les plus gros du collège.
Sans s’attarder davantage, Mathias se dirigea d’un pas rapide vers le bâtiment des troisièmes, de loin le plus vétuste. Les élèves affirmaient que les salles de classe avaient besoin d’un bon coup de peinture et que les tables dataient, au moins, du siècle dernier. N’y étant encore jamais entré, il n’avait pu vérifier ces assertions. Il s’approcha des panneaux où étaient affichées les listes des classes et les parcourut distraitement, cherchant surtout à repérer ses amis dans la foule des élèves encore en train de chercher leur numéro de salle.
-Eh ! Maaat ! On est là !
Trois adolescents, deux garçons et une fille, se détachèrent d’un groupe qui se trouvait sous le préau et s’élancèrent vers lui, un large sourire aux lèvres.
Blanche, Vianney et Kyo.
Ses amis.
(j'aime moins cette façon, sans verbe, sans rien...)
Blanche, surnommée assez curieusement Lil par ses proches, avait le même âge que Mathias, treize ans et demi. Ses longs cheveux tressés étaient châtains et ses yeux, couleur d’ambre. Vive et enjouée, elle aussi aimait beaucoup lire et étonnait souvent ses amis par ses connaissances. Vianney, quant à lui, avait quatorze ans depuis quelques mois. Ses cheveux étaient blonds, coupés assez courts et une mèche lui barrait le front en diagonale. Ses yeux bruns, qui semblaient trop grands pour son visage mince, étaient dissimulés par de fines lunettes rectangulaires et il avait l’air très sérieux. En réalité, il adorait les plaisanteries et ne perdait jamais une occasion d’ironiser. Vêtu d’un long bermuda bleu et d’un polo blanc immaculé (le vocabulaire est pas très approprié ^^), il avait l’allure chic et discrète d’un fils de bonne famille. Il était enfant unique mais ses parents ne s’occupaient guère de lui, perpétuellement en déplacement à cause de leur(s) métier(s). Kyo était d’origine chinoise. Il avait des yeux noirs et bridés et des cheveux de la même couleur qui encadraient son visage aux traits volontaires. Ses talents de dessinateur lui attiraient de nombreux compliments et ses amis lui demandaient souvent des croquis pour telle ou telle occasion. Contrairement à Vianney, plus classique, il aimait les tenues un peu extravagantes. Abandonné par ses parents alors qu’il était encore un bébé, il vivait dans un foyer de la ville.
Les quatre adolescents s’entendaient à merveille même s’ils ne s’étaient rencontrés que six mois auparavant, un mois après l’arrivée de Mathias en cours d’année.
-C’est super de se revoir, fit Vianney, mais les vacances ont passé beaucoup trop vite !
-Surtout pour Mathias, répliqua Blanche en souriant d’un air moqueur (ou: "avec un sourire moqueur", ce qui allège), tu n’avais pas compris que la rentrée, c’était aujourd’hui Monsieur-je-suis-toujours-en-retard ?
Le garçon rougit jusqu'à la racine des cheveux.
-Oui, bon, je n’ai pas réussi à me réveiller ce matin.
Il jugea néanmoins plus prudent de changer de conversation.
-Dites-moi vite dans quelle classe on est !
-3ème E, tous les quatre ensemble.
-Génial !
L’arrivée du professeur principal, M. Kergunnat, ne calma pas leur excitation. Ils entrèrent bruyamment dans la salle de cours -pas si ancienne que ça, finalement- et s’installèrent non loin les uns des autres, Mathias et Blanche devant Vianney et Kyo. Au grand déplaisir de Mathias lorsqu’il s’en rendit compte, Ralph Barjas, son ennemi juré (une pointe trop classique ^^), se trouvait dans la même classe. Il y avait quelques mois, les deux garçons étaient très liés. Ralph avait en effet été le premier à l’accueillir et le nouveau avait été ravi de s’être trouvé un nouvel ami, sans s’interroger sur la soudaine défiance de ses autres condisciples. Cependant, dès la cinquième, le garçon avait fondé sa propre bande qui était à présent redoutée de tous les élèves, grands et petits. Quand il s’en était aperçu, Mathias avait également compris que si Ralph s’était intéressé à lui, c’était uniquement dans un but calculé.
Et Mathias avait dû choisir : soit il rejoignait la bande, soit il s’en allait.
Profondément dégoûté par l’attitude de Ralph, il était parti.
Seul lui osait s’opposer à Ralph lorsque celui-ci décidait de s’en prendre à quelqu’un d’autre, sans doute parce qu’il était le seul qui ne le craignait pas. Cette attitude chevaleresque lui attirait parfois des ennuis avec le directeur ou le CPE mais il ne s’en souciait pas trop. L’important était de tenir Ralph éloigné des plus jeunes.
Le professeur fit l’appel :
« Blanche Abend » « Présente »
« Ralph...pardon, Raphaël Barjas » « Ouais »
« Marco Casanova » « Présent »
« Christian d’Ancourt » « Présent »
« Vianney de Valois » « Ici »
...
« Maud Fougeon » « Présente »
« Brieux Guéric » « Oui »
« Frédérique Julien » « Présente »
...
« Gaëlle Kermarec » « Présente »
« Florent Labert » « Présent »
« Mathias Landrac » « Présent »
« Anna Luca » « Oui »
« Flora Négrais » « Oui »
...
« Kyo Sohautaka » « Oui »
« Marjolaine Vidal » « Présente »
...
Le professeur acheva l’appel et énonça les habituelles recommandations de début d’année :
-Comme vous le savez, si vous avez pris la peine de consulter vos listes de classes, je suis M. Kergunnat, votre professeur principal et accessoirement, celui d’anglais. Nous aurons l’occasion d’en reparler. Je tiens surtout à vous faire savoir que je suis extrêmement rigoureux question règlement. Il n’est pas question qu’un élève se présente devant moi avec un carnet non signé ou une excuse boiteuse pour justifier une absence. Ceux qui me connaissent savent que je ne plaisante pas. Au fait, interrogea-t-il soudain, y a-t-il des nouveaux parmi vous ?
Un garçon aux cheveux bruns et aux yeux clairs leva la main.
-Moi, monsieur. Je m’appelle Quentin Eneletse.
-Eh bien, je vous souhaite la bienvenue au collège. Les autres, je compte sur vous pour aider Quentin et lui faire visiter le collège (l'établissement).
Plusieurs têtes s’étaient tournées avec surprise vers le garçon et celui-ci ajouta :
-Je voulais dire, nouveau dans cette classe, en troisième. Je crois bien que je suis le seul.
Un éclat de rire secoua les élèves et même un sourire détendit les lèvres de Monsieur Kergunnat.
-Vraiment spirituel, Quentin. J’ose espérer que vous mettrez autant d’enthousiasme à écrire vos rédactions d’anglais qu’à plaisanter.
Cette fois, personne ne se permit la moindre hilarité. Travailler et s’amuser, oui ; le bazar et la paresse, non. Simple et clair pour une bonne ambiance de classe.
Mathias discutait avec Lil lorsqu’il ressentit un violent mal de tête. Cela ne l’étonna pas outre mesure, ces maux s’étaient étalés tout au long de l’été. Ils n’avaient cependant jamais été aussi brutaux. Mathias se demanda ce qu’il pouvait bien avoir cette fois-ci. Trop de télévision et pas assez de sommeil ? Impossible, sa mère avait veillé à ce qu’il retrouve un rythme normal une semaine avant la rentrée, en prévision justement de ce genre de problème. Alors quoi ? Agacé, il secoua la tête. Il avait la désagréable impression qu’un hérisson, toutes épines déployées, avait élu domicile sous son crâne et s’y promenait en totale liberté.
Il dodelinait quand Blanche lui donna un coup de coude.
-Eh, Mathy, on te parle.
-Hum ?
-Je vous demandais d’aller chercher les emplois du temps chez les surveillants, répéta le professeur, un brin exaspéré.
-Oui, monsieur.
Le garçon se leva en vacillant légèrement. M. Kergunnat commença, gêné :
-Je devrais peut-être envoyer quelqu’un d’autre...
-Merci mais ce ne sera pas la peine, répondit Mathias, plus sèchement qu’il ne l’aurait voulu.
En sortant, il entendit les ricanements de Ralph. Serrant les dents, il s’acquitta rapidement de sa mission et, en revenant, distribua les emplois du temps, évitant habilement le garçon qui tenta de lui faire un croche-pied.
Mathias parcourut son exemplaire en soupirant. Deux heures de maths suivies d’une heure de physique, il ne fallait pas exagérer. Il entrevoyait déjà la longueur des jeudis à venir.
-Tu as vu les profs qu’on a cette année ? glissa-t-il à Blanche. Qu’est-ce que tu en penses ?
-On n’est pas très gâté mais bon, avec Vianney et Quentin, il ne devrait pas trop y avoir de problèmes.
-Mmm, ils sont vraiment sympas.
Après un regard à sa montre, M. Kergunnat estima qu’il était temps d’aller chercher leurs livres. Dans un vacarme de chaises repoussées, toute la classe se leva et se rendit à la bibliothèque où les manuels s’entassaient en piles bien ordonnées. Chaque élève choisit les siens en fonction de ses options. Ils auraient ensuite à inscrire leur nom à l’intérieur et à les recouvrir.
La cloche sonna à dix heures et demie et ils se retrouvèrent dans la cour.
-Alors, ces vacances ? attaqua immédiatement Mathias. La Martinique, c’était comment ?
Les parents de Vianney avaient proposé à leur fils un mois outre-Atlantique en lui proposant d’emmener ses camarades. Si Blanche et Kyo avaient accepté avec joie, il n’en avait pas été de même pour Mathias. Il ne tenait pas à laisser sa mère seule en cette période de l’année, qui lui rappelait tant de mauvais souvenirs. De plus, il aurait empêché les trois autres de pratiquer toutes sortes d’activités.
-Extraordinaire ! s’exclama Blanche.
Elle se lança dans un récit enthousiaste des baignades dans les eaux turquoises de la mer des Caraïbes, des plages de sable blanc et des croisières. Marjolaine et Christian se joignirent à eux et se lancèrent à leur tour dans le récit de leurs vacances.
Au bout de quelques instants, pour ne pas donner l’impression qu’il les fuyait, Mathias les quitta et alla lire sur l'un des bancs de la cour. Il avait pris cette habitude un peu particulière, il y a des années, lorsqu’il avait du mal à se faire de nouveaux amis. Quand il avait quitté Ralph et avant de rencontrer Lil, Kyo et Vianney par exemple. Il les avait d’abord regardés de loin, sans vraiment les approcher, de peur d’être mal accueilli. Ils étaient considérés comme la bande la plus sympathique du collège et tout le monde essayait de les intégrer dans son groupe. En outre, ils se méfiaient de lui, ils l’avaient si souvent vu avec Ralph... Cependant, un jour, il était venu en aide à Vianney, ennuyé par la bande de l’adolescent. Les deux garçons s’étaient liés d’amitié et l’adolescent blond n’avait pas tardé à lui proposer de les rejoindre. Il avait accepté et ne le regrettait pas, même s’il n’était pas très expansif. Mais il lui arrivait encore d’avoir besoin d’un peu de solitude et, surtout, de rêverie.
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Message  Pacô Ven 5 Déc 2008 - 18:27

Euh... ça se compte en caractère ^^' (pour le forum). Mais je dirais que 3 pages word à la fois, c'est largement suffisant pour ne pas fatiguer le correcteur (oui, l'écran ça explose les yeux). Alors, mon avis: J'aime nettement mieux la seconde partie (la partie collège quoi) que la première. Je pense qu'il faudrait même retravailler cette dernière. Peut être aussi que le passage de l'appel pourrait être raccourci, car je doute fortement que tu utilises tous les personnages cités, et ça n'apporte donc pas grand chose de nouveau Wink.

Quelques termes à revoir, peut être un certain manque d'originalité avec Ralph, qui me rappelle étrangement Drago Malfoy (Rolling Eyes)...

Bref, la suite quand même !!
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Message  Liven d'Eleissen Ven 5 Déc 2008 - 21:10

Pacô a écrit:
Liven d'Eleissen a écrit:
Répondant à son bonjour par un grognement maussade, il s’empressa d’avaler son petit-déjeuner, bol de chocolat et tartine de confiture puis voulut s’esquiver (on s'esquive? Non, c'est "puis voulut esquiver..." qqchose Wink).
Ma tournure est correcte xDTu ne connais pas l'expression "s'esquiver sur la pointe des pieds", par exemple?

Pacô a écrit:
Liven d'Eleissen a écrit:Elle s’était en effet promise de tout révéler à son fils le jour même, perspective d’autant plus urgente que les symptômes s’étaient déjà déclarés.
Je ne crois pas que la correction soit juste...avec les verbes pronominaux, on ne fait pas l'accord, si?

Pacô a écrit:
Liven d'Eleissen a écrit:Avec sa mère, il(s) s’étaien)t rendu(s) dans le sud-ouest de la France et, après avoir visité les musées et les différentes attractions offertes par la région, il(s) s’étai(en)t réfugié(s) parmi les ombres de la bibliothèque locale, par bonheur bien fournie.
Il pénétra dans le collège quelques instants après la sonnerie. Les surveillants, sur le point de fermer les portes, le laissèrent passer en souriant. Ils devaient penser que, facilement excusable, il faisait exprès d’arriver en retard. Ce qui était absolument faux...(les portes sont fermées pdt les heures de cours? ôO)
L'accord reste au singulier, je parle de Mathias^^ Quand aux portes, ben oui, les collègiens n'ont pas le droit de sortir pendant les heures de cours. Enfin, j'ai toujours connu des collèges où ça fonctionnait comme ça^^ Ca varie peut-être d'un établissement à l'autre...

Pacô a écrit:
Liven d'Eleissen a écrit:Le collège lui plaisait, au moins, il ne s’agissait pas d’une bâtisse de béton et de verre comme il en avait si souvent vu (le "en" est l'exception qui ne fait pas accorder).
Je l'ignorais...merci!

Pacô a écrit:
Liven d'Eleissen a écrit:Au grand déplaisir de Mathias lorsqu’il s’en rendit compte, Ralph Barjas, son ennemi juré (une pointe trop classique ^^), se trouvait dans la même classe.
En effet...ça fait un peu trop fort.

Pacô a écrit:
Liven d'Eleissen a écrit:-On n’est pas très gâté mais bon, avec Vianney et Quentin, il ne devrait pas trop y avoir de problèmes.
L'accord au pluriel avec "on" est admis de nos jours Wink

Merci pour toutes les corrections! Very Happy
Ralph...non, il est quand même moins pire que Malfoy^^ Et un rôle un peu moindre.
Je mettrai la suite demain, là, il faut absolument que j'aille travailler mon DS d'Histoire de demain matin (je ne conseille PAS du tout de débuter les révisions la veille au soir! Rolling Eyes)
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Message  Pacô Sam 6 Déc 2008 - 17:22

Pour le "promise", il y a plusieurs nuances. Et je crois que tu as raison, en visitant ce site.

Pour esquiver, disons que je l'emploie rarement cette expression, du moins, en version pronominale.

Avec sa mère, il(s) s’étaien)t rendu(s) dans le sud-ouest de la France et, après avoir visité les musées et les différentes attractions offertes par la région

Je sais pas, mais comme tu mets "avec sa mère", c'est que tu la comprends dans le sujet. On dit plus: "Avec Robert, nous sommes allés manger" que "Avec Roger, je suis allé dîné."

Enfin, ce n'est qu'un point de vue.

Et pour le "on", certes, plus ça va plus on accepte. Mais on a démocratisé le "malgré que", ça n'empêche pas que c'est très moche.
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Message  Liven d'Eleissen Sam 6 Déc 2008 - 18:53

Pour l'accord, ça se fait au niveau de la bibliothèque, c'est Mat qui y va. Simple détail.

Arf, je ne supporte pas le "malgré que". C'est tellement moche! Le pluriel avec "on" passe mieux à mes yeux...sans doute parce que ça ne change rien au niveau sonore^^

Brefouille, voilà la suite et la fin du first chapter!

Liven (c) (comment on le fait ce fichu symbole?^^)

-Mat, tu devrais aller à l’infirmerie, fit la voix de Kyo. Tu es tout pâle.
-Je te rappelle que je n’ai pas eu l’occasion de bronzer cet été, vu les trombes qu’il est tombé, rétorqua Mathias en relevant la tête.
Il lui sembla que sa migraine avait légèrement refluée mais peut-être n’avait-il tout simplement pas envie de se rendre à l’infirmerie.
-Tu devrais t’exposer un peu plus souvent, enchérit Vianney qui les avait rejoint et il se laissa tomber à son côté. Sinon, tu finiras par disparaître.
-Ou me transformer en vampire, à force de fuir la lumière !
-Préviens-moi, si tu as soif, que j’ai le temps de mettre un continent ou deux entre nous. Pfffiou ! Quelle chaleur ! Comment fais-tu pour tenir en jeans ? Tu devrais t’habiller plus léger.
Le regard furieux que lui adressa Mathias le dissuada de continuer sur cette voie. Il embraya :
-Que lisais-tu ? C’est bien ?...Attention, voilà Ralph ! ajouta-t-il soudain.
L’adolescent ne s’intéressait cependant pas à eux. D’un geste, il désigna un garçon seul, sans doute un nouveau. La bande l’encercla en un mouvement parfaitement orchestré et il se rendit compte du danger trop tard. Ralph s’approcha, un sourire ironique aux lèvres.
Mathias avait réagi. Malaise et livre oubliés, suivi de ses amis, il avait forcé le cercle et s’était placé devant le garçon qui, compte tenu de sa taille, devait être en cinquième.
-Voilà la troupe des rigolos, fit Ralph.
Sa bande éclata de rire et son second, Dorian, un gros garçon mou et stupide, avança d’un pas pour saisir Kyo.
-Attends, l’interrompit Ralph. Mat, tu devrais pas t’en mêler. Conseil d’ami.
-C’est gentil de me prévenir, Raphaël, répliqua Mathias en souriant. Mais, dis-moi, que comptais-tu faire ?
-Lui apprendre les bonnes manières, si tu vois ce que je veux dire.
Mathias connaissait les subtilités du langage de Ralph pour l’avoir fréquenté et il savait que le chef entendait imposer sa loi. Encerclé par la bande, il ne pouvait risquer une bataille rangée. Il ne lui restait plus qu’un moyen de s’en sortir. Il ironisa.
-Tu as besoin de ta bande entière pour cela ? Quel courage ! Il en faut pour s’en prendre à quelqu’un de deux ans plus jeune que toi, Raphaël !
Il avait insisté sur le prénom. Ralph rugit et leva le poing, Mathias se crispa en position de défense, sans prêter attention au cinquième qui poussait un gémissement de terreur dans son dos. Du coin de l’œil, il vit Blanche lui poser la main sur l’épaule pour le rasséréner.
La situation aurait probablement dégénéré si la cloche n’avait eu la bonne idée de sonner à cet instant. A contrecoeur, Ralph s’écarta, d’autant qu’un surveillant approchait, alerté par l’attitude étrange du groupe. Il eut cependant le temps de lâcher, d’un ton lourd :
-On se retrouvera, toi et moi. Et on réglera ce problème. Définitivement.
La bande se dispersa en un instant et bientôt Mathias et ses amis se retrouvèrent seuls en compagnie du cinquième, un blondinet aux yeux verts.
-Merci beaucoup, dit-il. Je m’appelle Antoine. Et toi ?
-Mathias. Dépêche-toi de rejoindre ta classe, tu vas être en retard.
-Ah, oui. Salut !
Sur un dernier geste de la main, le garçon fila rejoindre ses camarades.
-Eh, Mat, toujours aussi chevaleresque ? fit Vianney en souriant.
-Quoi ? Je n’allais pas laisser Ralph l’embêter, si ?
-Au fait, il est sympa ce garçon, intervint Kyo. Je parle d’Antoine, évidemment, précisa-t-il avec un haussement d’épaule en voyant le regard de Mathias.
-Oui, fit le garçon songeur. Mais j’ai l’impression de l’avoir déjà vu quelque part. Et il a eu une drôle de réaction quand je lui ai dit mon nom...
-Arrête de te prendre pour Sherlock Holmes, répliqua Vianney. Tes petites cellules grises vont finir par disjoncter !
-Erreur. Je ne me prends pas pour lui, je suis Sherlock Holmes. Démonstration ! ajouta-t-il, l’air faussement sérieux, l’index pointé vers le ciel comme pour souligner ce qu’il allait dire. D’après l’heure qu’il est à ma montre, la vision d’un prof se dirigeant vers un certain poteau et l’empressement de certains à rejoindre le susdit poteau, j’en conclus que nous allons être en retard ! Elémentaire, mon cher Vianney !
-Je te crois Sherlock, coupa Lil. Dépêchons-nous !
Ils s’empressèrent de rejoindre le reste du groupe qui s’apprêtait à rentrer en classe. Au passage, Ralph lança un coup d’œil incendiaire à Mathias, qui se rappela ses dernières paroles. Il savait que Ralph et lui devraient un jour s’affronter réellement et il espérait que ce moment était loin. Non qu’il craigne le garçon mais...Il soupira. En même temps, un détail l’intrigua. Il avait cru percevoir un infime mouvement d’hésitation chez Ralph quand il avait levé le poing. Le garçon l’aurait-il vraiment frappé ? Poussé par sa bande, certainement. Mais seul ? Pouvait-il ne pas être aussi méchant qu’il s’efforçait de le faire croire ?
Mathias abandonna vite le sujet pour se concentrer sur des choses bien plus importantes, à savoir son mal de tête. Suivre le cours lui était de plus en plus difficile et il était impatient que la journée s’achève. A la fin de la leçon, il lui aurait été impossible de dire de quoi le professeur avait parlé et il lui restait encore quatre heures à tenir avant la sortie.
A midi et demie, il se dirigea vers la cantine pour vérifier les horaires de passage, le cerveau embrumé, fiévreux. Il aperçut Blanche venir vers lui, prononcer quelques mots. Il plissa les yeux pour tenter de comprendre, tout devint flou et finit par disparaître sous un voile noir.


^^
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Message  Pacô Sam 6 Déc 2008 - 21:35

Liven d'Eleissen a écrit:
Liven
©️

(suffit de copier-coller via ton traitement de texte)

-Mat, tu devrais aller à l’infirmerie, fit la voix de Kyo. Tu es tout pâle.
-Je te rappelle que je n’ai pas eu l’occasion de bronzer cet été, vu les trombes (d'eau?) qu’il est tombé, rétorqua Mathias en relevant la tête.
Il lui sembla que sa migraine avait légèrement reflué mais peut-être n’avait-il tout simplement pas envie de se rendre à l’infirmerie.
-Tu devrais t’exposer un peu plus souvent, renchérit Vianney qui les avait rejoint et il se laissa tomber à son côté ("et qui se laissa..." non?). Sinon, tu finiras par disparaître.
-Ou me transformer en vampire, à force de fuir la lumière !
-Préviens-moi, si tu as soif, que j’ai le temps de mettre un continent ou deux entre nous. Pfffiou ! Quelle chaleur ! Comment fais-tu pour tenir en jeans ? Tu devrais t’habiller plus léger.
Le regard furieux que lui adressa Mathias le dissuada de continuer sur cette voie. Il embraya :
-Que lisais-tu ? C’est bien ?... Attention, voilà Ralph ! ajouta-t-il soudain.
L’adolescent ne s’intéressait cependant pas à eux. D’un geste, il désigna un garçon seul, sans doute un nouveau. La bande l’encercla en un mouvement parfaitement orchestré et il se rendit compte du danger trop tard. Ralph s’approcha, un sourire ironique aux lèvres.
Mathias avait réagi. Malaise et livre oubliés, suivi de ses amis, il avait forcé le cercle et s’était placé devant le garçon qui, compte tenu de sa taille, devait être en cinquième.
-Voilà la troupe des rigolos, fit Ralph.
Sa bande éclata de rire et son second, Dorian, un gros garçon mou et stupide, avança d’un pas pour saisir Kyo.
-Attends, l’interrompit Ralph. Mat, tu devrais pas t’en mêler. Conseil d’ami.
-C’est gentil de me prévenir, Raphaël, répliqua Mathias en souriant. Mais, dis-moi, que comptais-tu faire ?
-Lui apprendre les bonnes manières, si tu vois ce que je veux dire.
Mathias connaissait les subtilités du langage de Ralph pour l’avoir fréquenté et il savait que le chef entendait imposer sa loi. Encerclé par la bande, il ne pouvait risquer une bataille rangée. Il ne lui restait plus qu’un moyen de s’en sortir. Il ironisa.
-Tu as besoin de ta bande entière pour cela ? Quel courage ! Il en faut pour s’en prendre à quelqu’un de deux ans plus jeune que toi, Raphaël !
Il avait insisté sur le prénom. Ralph rugit et leva le poing, Mathias se crispa en position de défense, sans prêter attention au cinquième qui poussait un gémissement de terreur dans son dos. Du coin de l’œil, il vit Blanche lui poser la main sur l’épaule pour le rasséréner.
La situation aurait probablement dégénéré si la cloche n’avait eu la bonne idée de sonner à cet instant. A contrecœur, Ralph s’écarta (il est pas si méchant que ça s'il prend soin des cloches Very Happy), d’autant qu’un surveillant approchait, alerté par l’attitude étrange du groupe. Il eut cependant le temps de lâcher, d’un ton lourd :
-On se retrouvera, toi et moi. Et on réglera ce problème. Définitivement.
La bande se dispersa en un instant et bientôt Mathias et ses amis se retrouvèrent seuls en compagnie du cinquième, un blondinet aux yeux verts.
-Merci beaucoup, dit-il. Je m’appelle Antoine. Et toi ?
-Mathias. Dépêche-toi de rejoindre ta classe, tu vas être en retard.
-Ah, oui. Salut !
Sur un dernier geste de la main, le garçon fila rejoindre ses camarades.
-Eh, Mat, toujours aussi chevaleresque ? fit Vianney en souriant.
-Quoi ? Je n’allais pas laisser Ralph l’embêter, si ?
-Au fait, il est sympa ce garçon, intervint Kyo. Je parle d’Antoine, évidemment, précisa-t-il avec un haussement d’épaule en voyant le regard de Mathias.
-Oui, fit le garçon songeur. Mais j’ai l’impression de l’avoir déjà vu quelque part. Et il a eu une drôle de réaction quand je lui ai dit mon nom...
-Arrête de te prendre pour Sherlock Holmes, répliqua Vianney. Tes petites cellules grises vont finir par disjoncter !
-Erreur. Je ne me prends pas pour lui, je suis Sherlock Holmes. Démonstration ! ajouta-t-il, l’air faussement sérieux, l’index pointé vers le ciel comme pour souligner ce qu’il allait dire. D’après l’heure qu’il est à ma montre, la vision d’un prof se dirigeant vers un certain poteau et l’empressement de certains à rejoindre le susdit poteau, j’en conclus que nous allons être en retard ! Élémentaire, mon cher Vianney !
-Je te crois Sherlock, coupa Lil. Dépêchons-nous !
Ils s’empressèrent de rejoindre le reste du groupe qui s’apprêtait à rentrer en classe. Au passage, Ralph lança un coup d’œil incendiaire à Mathias, qui se rappela ses dernières paroles. Il savait que Ralph et lui devraient un jour s’affronter réellement et il espérait que ce moment était loin (je ne vois pas ce qui me gêne... mais ça me gêne). Non qu’il craigne le garçon mais... Il soupira. En même temps, un détail l’intrigua. Il avait cru percevoir un infime mouvement d’hésitation chez Ralph quand il avait levé le poing. Le garçon l’aurait-il vraiment frappé ? Poussé par sa bande, certainement. Mais seul ? Pouvait-il ne pas être aussi méchant qu’il s’efforçait de le faire croire ?
Mathias abandonna vite le sujet pour se concentrer sur des choses bien plus importantes, à savoir son mal de tête. Suivre le cours lui était de plus en plus difficile et il était impatient que la journée s’achève. A la fin de la leçon, il lui aurait été impossible de dire de quoi le professeur avait parlé et il lui restait encore quatre heures à tenir avant la sortie.
A midi et demie, il se dirigea vers la cantine pour vérifier les horaires de passage, le cerveau embrumé, fiévreux. Il aperçut Blanche venir vers lui, prononcer quelques mots. Il plissa les yeux pour tenter de comprendre, tout devint flou et finit par disparaître sous un voile noir.

Hin hin... alors ça s'embrume. J'aurais peut être un peu plus travaillé la fin. Parce que, autant la scène de la "bagarre" est plutôt pas mal écrite, autant là, la fin, est expédiée en moins de deux. J'aime bien quand on sent que petit à petit il sombre (peut être que c'est parce que je suis entrain d'écrire le même genrede truc pour l'un de mes persos en ce moment même ^^).
Sinon, je dois t'avouer encore une fois que Raph m'a fait penser à la bonne vieille image du Drago. Surtout que son second est gros et mou... Mets lui une note d'originalité je pense Razz.
Attention aussi à ne pas trop paraître "plat" dans certains dialogues. Garde une certaine harmonie entre les réponses de chaque perso. Un prof m'avait dit (qui m'avait conseillé personnellement pour mon bouquin) que toutes les expressions du genre "Au fait" ou "Ah tiens" étaient à proscrire, sauf dans les cas bien précis (ce qui n'est pas vraiment le cas ^^). Sinon, ça donne une ambiance de "je ne sais pas quoi leur faire dire mais j'essaie d'en compacter le plus possible même si ça va pas très bien ensemble".

Néanmoins, malgré tous ces petits points que je mets en avant (alors qu'ils ne sont pas si impressionnant que ça ^^), le mystère persiste sur le mal qui ronge Matthias. Ficelle bien toutça, je crois que ça peut donner qqchose de pas mal du tout...
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Message  Liven d'Eleissen Dim 7 Déc 2008 - 9:37

Merci d'avoir corrigé!
Donc retravailler la scène de l'évanouissement et virer les petites expressions qui ne servent à rien^^
Tu fais bien de me le signaler, je les emploie trop souvent à l'oral et ça me vient tout seul quand j'écris, il faudra que je fasse plus attention! Very Happy

Pour le second de Ralph...tout à fait, je m'étonne de ne pas encore avoir changé cela! Je m'en occupe de suite!
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Message  der Träumer Dim 7 Déc 2008 - 11:09

Hum... J'ai lu le prlogue. En effet, c'est bien différent du Jeu des cinq Sphères (et tant mieux ! Very Happy ). On est en effet dans du classique pour le moment, tant dans l'histoire que le style. Cependant, le "scanner" est intrigant. Serions-nous dans de la science-fantasy ?
Je ne peux guère plus développer avant de lire la suite, chose que je ferai rapidement.
Cependant, je dois avouer que ça m'a surpris qu'une fille puisse écrire un tel prologue (n'y voit rien de misogyne Wink ) Mais, bon, comme on le sait, souvent les prologue sont à part dans le récit et jamais très révélateur du style de récit auquel on fera face par la suite.
Voilà, je lis la suite cet aprem (parce que là j'ai la flemme et en plus y a la philo qui m'attend... Neutral ) et développe mon analyse.
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Message  Liven d'Eleissen Dim 7 Déc 2008 - 11:48

Pourquoi, selon toi, une fille ne pourrait-elle pas écrire un tel prologue? Ce n'est pas un reproche, je me pose vraiment la question^^
Pour la science-fantasy, pas vraiment, c'est juste qu'il y a une certaine interaction entre les deux mondes (le nôtre et l'autre) et donc l'un en profite quelque peu.

Ah oui, la philo, le grand bonheur des TL^^ Ce qui m fait penser que j'ai un test de philosophie la semaine prochiane et que la petite centaine de pages de cours ne va pas se travailler toute seule Neutral
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Message  der Träumer Dim 7 Déc 2008 - 15:52

Pour le prologue, c'est juste que je trouve ça un peu... comment dire... ferme, profond et violent... Bref, c'est intense... C'est vrai que jusqu'à présent, la fantasy écrite par des filles que j'avais lu était bien plus... légère voire un peu fillette. Là, avec toi, ça change de registre ! C'est pour ça que ça m'a un peu surpris ! Mais bon, j'aime les surprise... Smile
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Message  Pacô Dim 7 Déc 2008 - 21:13

Et vive la philo que je n'aurais que l'année prochaine cheers.

Moi je trouve son prologue bien meilleure que la plupart des styles "fillettes" qui ne volent pas bien hauts ^^'.
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Message  MrSonge Dim 7 Déc 2008 - 21:38

Mais qu'est-ce que vous avez tous contre la philo Very Happy ?
Pour ma part c'est une de mes branches préférées, et si on avait un prof compétent ce serait sûrement encore mieux. Wink
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Message  Liven d'Eleissen Lun 8 Déc 2008 - 16:48

J'AI un prof compétent et c'est génial! Je ne regrette pas ces huit heures par semaine qu'on ne voit d'ailleurs pas passer!^^

Merci à Pacô et der Traümer pour le compliment, lol! Moi qui trouvais mon prologue un peu soft^^ Mais je peux vous passer des liens sur un autre forum où des filles écrivent autrement mieux que moi et où leurs textes sont bien "plus fermes, profonds et violents".
Pour ma part, je serais bien incapable d'écrire dans le style "fillette". Mon côté romantique ressortira peut-être mais au loin fanfreluches, maquillage, crises d'hystéries devant une pauvre souris et tâches ménagères! D'ailleurs, j'ai un problème avec les persos filles. 90% de mes persos sont des garçons xD
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Message  Maeror Lun 8 Déc 2008 - 17:39

j'ai un problème avec les persos filles. 90% de mes persos sont des garçons xD
Oui, pareil pour moi. Je trouve les persos masculins tellement plus simple ... encore que je ne sais pas vraiment pourquoi scratch Dur de trouver le bon équilibre Sad

...Oui ... Bon d'accord, je m'en vais. C'est bon, c'est bon, j'ai juste vu de la lumière par la fenêtre alors je suis entré.
Oui ok, je ferme la porte en sortant.
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Message  Liven d'Eleissen Lun 8 Déc 2008 - 18:06

Laughing
Mais non, ne pars pas, j'ai laissé la lumière allumée et la porte ouverte pour que tout le monde puisse entrer^^
Pour un garçon, ça me semble plus logique que tu sois plus à l'aise avec des persos garçons. Pour ma part, je trouve aussi les filles diantrement compliquées à rendre à l'écrit (sans doute parce que la majeure partie des héros de roman sont des garçons, justement et que les filles ne sont là que pour la déco >.<) et pourtant j'en suis une ^^
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Message  Maeror Lun 8 Déc 2008 - 21:25

les filles ne sont là que pour la déco
Non ce n'est pas vrai !
... Parfois elles peuvent être utile pour corriger les textes ! (personne n'est visé Rolling Eyes )


Bon, blagues (particulièrement nulles, je l'admet) à part, je lirai ton texte quand j'en aurai le temps Wink
J'ai le texte de Kirlim à terminer, un autre sur une autre forum (très trèèès long), plus les autres en cours (bon, sauf celui de Pacô, ne lui dites pas mais il écrit comme un pied xD ... Zut voila que je fais une rechute de mauvaise blague), bref je ne vais pas lire tout de suite, mais ça viendra Wink
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Message  Maeror Jeu 11 Déc 2008 - 21:29

Je viens de lire le prologue, et j'ai bien accroché !
Pour le moment, c'est de la fantasy assez classique, mais c'est suffisemment bien écrit pour donner envie de lire Very Happy
Un seul truc m'a gêné :
Le brouillard tombant avec la nuit ne permettait guère de se faire une idée précise du paysage alentour mais il devait s’agir d’une plaine aride et désolée, qui dégageait une atmosphère sinistre.
Pourquoi, justement, il devrait s'agir d'une plaine aride ? Qu'est-ce qui permet de le distinguer ? Ca m'a paru un peu étrange, dans la formulation. Je comprend que l'on puisse voir le paysage, même vaguement, mais là on dirait que c'est une suggestion. Je ne sias pas si je suis très clair >.<

Bref, j'ai bien aimé, je lirai le reste bientôt Wink
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Message  Pacô Ven 12 Déc 2008 - 17:53

Ah bah moi j'aime bien mettre des personnages féminins. Je reconnais que mon héros est un mâle, que mon perso préféré est un mec aussi... mais dans le tome 2, je concentre la trame sur une femme, et je prends vachement de plaisir à la faire décrypter. Peut être que justement c'est parce qu'elles sont super compliquées que j'aime la faire découvrir petit à petit...

Maeror: C'est sûr, moi j'écris pas à la Stephen King Twisted Evil.
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Message  Liven d'Eleissen Mar 24 Fév 2009 - 11:27

Petit update... On avait laissé Mathias dans les vapes, grand temps de le réveiller^^
(je signale juste que j'ai quelque peu remanié le premier chapitre. Ainsi la description globale des ados a disparu, je l'ai répartie sur les deux ou trois premiers chapitres, du coup, ne vous étonnez pas s'il y a des redites Wink)

Le début du chapitre II Very Happy

Mathias s’éveilla à l’infirmerie. Il battit des paupières, tâchant de se rappeler pourquoi il se trouvait là et comment il y était arrivé. L’infirmière du collège, une jeune femme blonde, s’approcha de lui et questionna :
-Ca va mieux, jeune homme ?
-Oui...oui, je crois, répondit Mathias en se redressant.
Il constata avec joie que si son mal de tête ne s’était pas dissipé, il s’était quand même considérablement atténué.
-C’est ton amie Blanche qui m’a avertie. Elle était bouleversée. Tu avais mangé ce matin ?
-Oui, répondit Mathias. Et maman, vous l’avez prévenue ?
-Bien sûr, mais elle n’a pas pu quitter son travail. Te sens-tu assez fort pour retourner en cours maintenant?
Mathias saisit l’occasion. Il n’avait aucune intention de passer le reste de la journée à l’infirmerie et répondit donc, sans mentionner sa migraine :
-Je pense mais je suis affamé.
L’infirmière sourit puis lui apporta des gâteaux et quelques morceaux de sucre qui disparurent en un temps record. Mathias la remercia avant de s’en aller. En sortant, il remarqua que la sonnerie pour les cours de l’après-midi n’avait pas encore retenti, ce qui l’arrangeait car il ne se voyait pas annonçant au professeur qu’il s’était évanoui à cause d’un banal mal de tête ! Et les plaisanteries que ne manquerait pas de lui lancer Ralph ensuite ne le tentaient pas davantage. Il aperçut ses amis sous le préau et s’empressa de les rejoindre. Ils furent ravis de le revoir aussi vite.
-On te voyait déjà malade pour une semaine au moins, assura Vianney avec un grand sourire.
-Tu devrais savoir qu’il en faut plus que ça pour se débarrasser de moi.
-Dommage, on aurait été tranquilles, ajouta Kyo.
Mathias fit mine de se jeter sur lui et il battit en retraite. Blanche sourit et fit simplement :
-Moi j’ai vraiment eu peur quand je t’ai vu tomber Mathy.
-L’infirmière me l’a dit.
Mathy. Elle l’appelait toujours ainsi. Habituellement, il détestait ce surnom que seule sa mère pouvait employer. Mais de la part de la jeune fille, cela ne le dérangeait pas. Vianney et Kyo se contentaient d’un Mat plus classique.
-Au fait, Antoine te cherchait, reprit Kyo. Il voulait savoir ce que tu avais et si c’était à cause de la dispute de ce matin. On lui a dit que tu avais fait une crise d’hypoglycémie.
La phrase dissimulait une question. Mathias n’approfondit pas, se contentant de hausser les épaules. La sonnerie de reprise des cours les empêcha de continuer et ils durent se rendre en cours d’histoire. En s’installant, Mathias se rendit compte que Lil le surveillait du coin de l’œil. Visiblement, elle craignait un nouvel évanouissement, certaine que l’hypoglycémie n’avait rien à voir avec son malaise. Il lui sourit pour la rassurer. Non, il n’avait pas l’intention de tomber dans les pommes une seconde fois, la première lui suffisait amplement !
Le cours était assuré par Mme Berdien, un professeur qui n’avait rien pour attirer la sympathie. Ses cheveux noirs étaient rassemblés en un chignon très serré sur la nuque. Elle avait un physique de corbeau et aimait porter des tenues sombres. Son regard terrifiait les plus jeunes élèves : Mme Berdien possédait une réputation de « sorcière » au sein du collège et les jeunes sixièmes, avertis par des frères et soeurs plus âgés, en avaient une peur bleue.
Lorsqu’elle fit l’appel, le nom de Vianney la fit grimacer. Les quatre amis l’avaient déjà eu l’année précédente et aucun n’en gardait un bon souvenir. Particulièrement Vianney. En effet, il confondait souvent humour et insolence et le professeur n’avait pas tardé à le remarquer. En outre, malgré son visage angélique, il ne pouvait s’empêcher de lancer une pique ou deux par cours qui faisaient rire les élèves et grincer les dents des enseignants. Et Mme Berdien était totalement imperméable à la plaisanterie. L’année ne s’était donc pas déroulée au mieux et l’adolescent qui avait espéré en être débarrassé en fut pour ses frais. Le professeur semblait d’ailleurs avoir nourri et amplifié sa rancune au cours de l’été car elle annonça d’emblée que « quiconque aurait un comportement trop léger serait immédiatement envoyé chez M. Isrian ! », autrement dit le C.P.E., ce qui n’avait rien de particulièrement enthousiasmant. Vianney se le tint pour dit et ne broncha pas de tout le cours.
Mme Berdien se retira en s’autorisant un sourire satisfait.
Elle ne l’avait pas entendu discuter jeux vidéo avec Kyo pendant les trois quarts du cours.
L’art plastique fut accueilli avec joie par tous les élèves. Monsieur Gatinard avait une conception bien à lui de l’art contemporain et il rivalisait avec Vianney pour les plaisanteries plus ou moins vaseuses. Mathias appréciait l’ambiance excitée du cours. Le prof distribua les premiers sujets, donna quelques indications et les élèves se mirent à discuter en tous sens. Quelques uns prirent des feuilles de dessin et se penchèrent dessus en tirant la langue, d’autres dessinaient déjà à grands traits vigoureux. Le niveau sonore montant peu à peu, M. Gatinard dut en rappeler à l’ordre :
-Kyo, Vianney et Quentin! Calmez-vous sinon c’est une copie double sur l’évolution de l’art au XXème siècle pour mardi prochain !
Les trois élèves baissèrent la tête en échangeant des regards faussement contrits.
Heureusement pour la 3éme E, le cours de sport n’eut pas réellement lieu car les élèves n’avaient pas leurs affaires. Ce qui valait mieux vu la chaleur étouffante de fin d’été qui régnait. Le professeur, M. Chauan, un homme encore jeune, leur parla sèchement dès le départ.
-Bon, commença-t-il d’une voix tonitruante en s’emparant d’une craie. Le programme de l’année, premier cycle volley-ball et gym. Ce ne devrait pas être trop difficile. Ensuite, course d’orientation et ping-pong et pour finir, endurance et basket. C’est clair ?
Il ponctua ces paroles d’un trait net sous les sports qu’il venait d’inscrire au tableau noir et lança la craie sur le bureau, où elle se brisa en deux.
-Il aurait dû être militaire, ce prof, souffla Vianney. Comme ça, ils n’auraient pas besoin de clairons pour passer les annonces.
-Hum ! toussa le prof. Valois, si vous avez des commentaires, il serait intéressant de les faire partager à l’ensemble de la classe.
-Euh, je disais juste que j’attendais vos leçons avec impatience, affirma le garçon avec aplomb.
-On verra ça, grommela M. Chauan, à moitié convaincu, ah ! tant que j’y pense, les élèves dispensés pour un temps ou à l’année ferait bien de se présenter que j’étudie leurs certificats. Mathias, ce n’est pas la peine, je te connais.
Le garçon se rassit, embarrassé sous le regard de ses camarades. Seulement deux élèves avaient besoin d’une dispense, Marco qui s’était cassé la jambe pendant l’été et à qui le médecin avait formellement interdit toute formes d’exercices sous peine de complications et Catherine Morshall qui avait des problèmes de dos. M. Chauan examina les feuilles avec grande attention, poussa un ou deux « Hum ! Hum ! » puis finit par hocher la tête.
Pour occuper le reste de l’heure, il fit travailler les élèves sur les règles du volley qu’ils devaient tous maîtriser.
A la fin de la journée, les quatre amis sortirent ensemble.
Ce fut là que Mathias les remarqua pour la première fois : ils étaient deux. Deux hommes à l’air sinistre qui surveillaient la sortie du collège. Ils étaient vêtus de costumes noirs à l’allure démodée et leurs longs cheveux retombaient sur leurs épaules. Ils avaient quelque chose de vaguement familier. Mathias donna un coup de coude à Kyo et dit, montrant les hommes :
-Regarde ces types, ils ont l’air louche.
-Où ça ? interrogea son ami en tournant la tête.
Cependant, se sentant repérés, les deux hommes avaient disparu.
-Ils sont partis.
Bientôt une voiture noire, de facture ancienne, les dépassa en trombe. Mathias crut reconnaître les deux hommes mais il n’en était pas certain.
Tout en discutant de cette première journée de cours, ils avançaient le long de la rue sans remarquer une ombre derrière eux qui épiait tous leurs mouvements.
Soudain, un garçon apparut devant eux, sans qu’ils l’aient vu arriver. Ils sursautèrent et eurent un mouvement de recul.
Le garçon leur dit d’une voix tranquille :
-Désolé, je vous ai fait peur ?
Les quatre adolescents ne répondirent pas, trop occupés à le détailler. Il était grand, avec des cheveux châtain foncé qui lui caressaient les épaules et un regard bleu clair intense, empreint néanmoins d’une tristesse profonde. Ses traits avaient une allure décidée et il serrait fermement dans sa main un fin bâton de bois coloré. Il était vêtu d’un pull, d’un pantalon et de bottes noirs. Sur son torse, reposait un médaillon en or assez épais mais lisse, sans armoiries ni signe d’aucune sorte. L’adolescent devait être à peine plus âgé qu’eux, sans doute une quinzaine d’années. Finalement Vianney questionna :
-Que veux-tu ?Et...qui es-tu ?
-Je cherche Mathias Landrac. Vous savez où je peux le trouver ?
-C’est moi, répondit l’intéressé en avançant d’un pas.
Intérieurement Mathias se doutait que la question n’était que de pure forme et que le garçon savait parfaitement à qui il parlait. Il nota aussi qu’il avait éludé la question sur son identité.
L’autre le dévisagea et Mathias eut la désagréable impression qu’il le jaugeait. Il lui rendit son regard, perplexe. Que lui voulait cet étrange garçon ? L’autre secoua la tête.
-Il faut que je te parle, ce soir, déclara-t-il. Sois à dix heures trente à l’angle de cette rue.

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