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"Vampire", le début d'un "roman"

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Pacô
céléiane
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"Vampire", le début d'un "roman" Empty "Vampire", le début d'un "roman"

Message  céléiane Lun 17 Aoû 2009 - 19:51

Bonjour à tous,

Je découvre votre beau forum aujourd'hui grâce à Barbara qui m'a invitée à vous rejoindre.

J'écris depuis quelques années, sans prétention et par pur plaisir, avec juste l'intention de rêver et si possible de faire rêver ceux qui croisent mes textes dans les méandres de la toile!
Je vous mets ici les premières pages de mon nouveau récit ( le titre que j'ai mis est provisoire) avec l'espoir de vous offrir un agréable moment de lecture. Je serais ravie d'avoir vos avis, vos commentaires et corrections.





Lyelle braquait son arme brillante vers la silhouette élancée qui se tenait face à elle. Sa main tremblait, le sang battait violemment dans ses tempes, elle ne savait si cela était dû à l’effort qu’elle avait fourni lors de la rapide algarade qui avait eu lieu ou à l’angoisse qui lui comprimait la poitrine.

Le voile de la nuit recouvrait encore l’appartement.
Les contours dentelés d'une ombre furtive se découpaient dans le clair-obscur.
Le souffle court de celle qui l’avait attaquée bruissait dans la pièce. Elle la tenait maintenant en respect mais ne parvenait pas à tirer. C’était indéniablement ce qu’il convenait de faire mais son doigt refusait de presser la gâchette.

Sa cible s’était immobilisée à un mètre d’elle.
Sa gorge nouée ne lui permettait pas de prononcer un mot….d’ailleurs elle n’eût su que dire…
Elle sentait les muscles de son bras se contracter douloureusement.
Des larmes roulaient sur ses joues : l'ennemie avait fondu sur elle dans son sommeil et elle avait échappé de peu à la mort. Cette idée l’obnubilait.

La silhouette mince était maintenant figée dans l’embrasure, son regard froid et inquisiteur la transperçait. Les deux prunelles dorées luisaient, impavides. Lyelle l’imaginait surprise et irritée d’avoir vu sa proie lui échapper.
Un frisson la parcourut au souvenir du contact glacé sur son cou : les longs doigts experts avaient cherché ses veines. L’image de deux canines acérées lui vint à l’esprit, d’autres images cauchemardesques lui succédèrent immédiatement : son cou ensanglanté, son corps vidé de son fluide vital, un fleuve rougeoyant s’écoulant inéluctablement sous la létale morsure.

Elle avait combattu opiniâtrement contre l’être svelte et avait remarqué sa force: elle était agile, nerveuse et insaisissable. Elle l’imaginait, perfide meurtrière de la nuit, ramper silencieusement jusqu’à elle, tel un serpent imprévisible.
Sans l’entraînement que lui avait dispensé Ninon, nul doute qu’elle n’eût pas pu se soustraire à l’emprise de la non-morte.

Tirer, il le fallait… Rassembler ses esprits… Se concentrer sur cet index raidi par une crampe….

Soudain l’ennemie poussa un cri déchirant, sa voix claire vibrante de douleur s’éleva dans la pièce. La forme floue se contorsionna et se cambra avant de s’affaisser sur le sol, comme foudroyée.

Ninon apparut brusquement derrière la tueuse.
Lyelle la vit enrouler le fil d’argent autour du corps recroquevillé avec une vitesse et une agilité de virtuose. Sa formatrice avait sans nul doute entendu l’intruse bien avant elle, peut-être avait-elle attendu, tapie dans l’ombre, prête à lui porter secours. Lyelle l’imaginait sans peine l’observer ainsi, curieuse de voir comment son apprentie allait mettre ses leçons en pratique .

Elle se sentait pour l’heure humiliée autant que terrifiée, une fois encore elle avait été reléguée au rang de novice.

Son ennemie gisait au sol, dextrement attachée aux chevilles et aux poignets, réduite à l’impuissance. Gémissante de douleur, elle se tortillait dans des liens qui la mettaient à la torture.

Ninon actionna l’interrupteur du salon avec assurance, faisant jaillir la lumière crue du néon. Sur son visage cerné se lisait le mécontentement. Sa voix rendue rauque par les vestiges du sommeil surpassa les plaintes de l’intruse quand elle ordonna :

«Tire maintenant ! »

Lyelle sursauta et son regard se posa sur l'inconnue : elle découvrit une vampire prostrée dont le visage d’albâtre grimaçant, les yeux révulsés, la bouche tordue et les joues creusées indiquaient qu’elle était au supplice. Ses longs cheveux épais couleur de nuit accentuaient la pâleur de son teint.
Décontenancée, la jeune femme détailla un long moment l'être de la nuit.
Les plaintes éraillées qui résonnaient sinistrement dans le petit salon la bouleversait

Il fallait tirer….Sa main tremblait toujours.

"S'il te plaît non! Je... Je t'en supplie! Non... Ne fais pas ça!"

Cette créature avait vraisemblablement rassemblé toute son énergie pour prononcer cette prière.

Ninon, dressée au dessus du corps replié en position foetale, darda un regard méprisant sur celle qui s’était introduite chez elle avant de lancer une nouvelle fois à Lyelle :

« Ca suffit, ne l’écoute pas et tire qu’on en finisse ! »

Lyelle sentit son estomac se soulever, les larmes ruisselèrent sur ses joues.

« Lyelle ! Tire ! Tue-la ! »

Elle secoua la tête avec détermination, abaissa son bras contracturé et éclata en sanglots.

Ninon lâcha dans un soupir exaspéré:

« Incapable ! Toujours à moi de faire le ménage hein ! »

Elle tira son grand pistolet du fourreau de la large ceinture en cuir qui ne la quittait jamais. Ninon braqua le canon de son arme sur la prisonnière. Lyelle, mue par une impulsion protectrice qu’elle ne s’expliquait pas, se rua entre sa formatrice et le corps qui s’agitait sous l’aiguillon de la douleur.

« Non ! »
« Es-tu tombée sur la tête ? Qu’est ce qui te prend tout à coup ! Sois certaine qu’elle, elle n’aurait pas hésité ! Elle s’est introduite ici pour nous tuer, faut-il que je te l’apprenne ? »

Lyelle fixa une fois encore la vampire recroquevillée dans ses liens d’argent : elle étudia avec attention le visage blême avant de répondre.

« On ne peut pas faire cela, tu l’as maîtrisée, elle ne présente plus de menace ! On ne peut pas l’abattre! »
« Assez! Pas de sensiblerie, ça te va très mal et tu n’es pas en position pour t’apitoyer sur son sort ! On ne fait pas de sentiments, pas avec ces… monstres ! Elle allait te tuer, le réalises-tu ? »

Elle acquiesça d'un hochement de tête.

« Alors pourquoi ne pas avoir tiré ? »
« Je… ne veux pas me conduire comme eux! »
«Ça c’est un comble ! Un peu tard pour te montrer... comment dire... humaine! Tu as accepté d’entrer à l’organisation alors il va falloir t’habituer, c’est notre boulot de les éliminer ! Il faut l’exécuter sans quoi elle tuera à nouveau, tu le sais bien ! Si je la remets à la centrale je peux t’assurer qu’elle sera la première à souhaiter être morte. Elle n’est déjà plus qu’un cadavre suceur de sang ! »
« Laisse-moi l’interroger ! »
Ninon eut une expression stupéfaite avant d’exploser de rire :
« Que crois tu donc obtenir ? Le nom de son chef de guilde ? Le lieu où les débusquer ? C’est ridicule, il faut des jours entiers de tortures avant qu’ils ne se décident à parler et toi, novice, tu espères pouvoir lui arracher des informations ? »
« Je t’en prie, laisse moi essayer! Tu ne m’autorises pas à la traque alors…. »
« Je ne t’y autorise pas car tu n’es pas prête et ce qui s’est passé cette nuit me le confirme! Tu es incapable d’appliquer le protocole, incapable de faire fi de tes émotions, incapable de te contrôler. Tu n’es pas prête et au vu de cet incident je me demande si tu le seras un jour ! »
« Si je ne puis faire de capture pourquoi ne pas me laisser mener l’interrogatoire ? Qu’as-tu à perdre puisqu’elle est neutralisée ? »
Ninon eut un sourire condescendant. Son front se barra quelques secondes puis ses sourcils se haussèrent et elle lâcha :
« Comme tu voudras, après tout, cela te mettra peut être un peu de plomb dans le crâne en ce qui les concerne ! »

Sourde aux plaintes et aux pleurs, elle agrippa fermement sa prisonnière, la souleva et la jeta sans ménagement sur une chaise où elle l'entrava d'un nouveau lien d’argent.

Elle tendit le reste du fil à Lyelle :

« Si elle pose le moindre problème ajoute du fil ! Ne t’avise pas de la détacher, n’oublie jamais sa dangerosité et ne la regarde pas trop longtemps dans les yeux ! Tu as tes cartouches ? »

Lyelle porta la main à sa propre ceinture, elle sentit le renflement des petites billes d’argent. Elle opina du chef.

« Je vais faire un rapport d’incident à l’organisation, j’irai ensuite au travail. Tu as une grande partie de la journée et de la nuit prochaine avant que je ne revienne mais au moindre problème tu m’appelles ! Il est probable qu’elle meure avant mon retour, ils ne tiennent pas bien longtemps sous les effets de l'argent. L’organisation se chargera du nettoyage. »
Lyelle acquiesça.
Ninon la toisa et, avant de tourner les talons, ajouta :
« Je peux te garantir que ton comportement de ce soir fera l’objet d’une très sérieuse discussion avec le conseil !»

Lyelle entendit le cliquettement des clefs dans la serrure de l’appartement puis le bruit des talons de son instructrice claquant sur les pavés.
La jeune femme soupira, à la fois résignée et soulagée.

Lyelle fixa celle dont elle venait de retarder la mort de quelques heures. Le visage de la vampire ruisselait de sueur, ses longs cheveux d’ébène se plaquaient sur son visage et son cou. Lyelle découvrit avec horreur qu’il ne restait plus de peau à l’endroit où les entraves d’argent sciaient ses poignets : les tissus semblaient avoir été calcinés jusqu’à l’os. Les plaintes de la blessée se faisaient sourdes. Elle haletait. Lyelle en fut interloquée: on lui avait pourtant appris que les vampires n’avaient nul besoin de respirer.

La prisonnière luttait pour garder ouverts des yeux étrécis qui, même à la lumière s’illuminaient encore de curieux reflets dorés. Les deux agates étaient injectées de sang. Un masque d’incommensurable souffrance se dessinait sur son visage mais, même ainsi martyrisée, elle conservait une beauté farouche effrayante de violence.
Lyelle ressentait un malaise diffus à ce spectacle, elle rompit le silence :
« Tu peux parler ? »
« Oui, mais ça brûle atrocement. »
« Je sais, je veux dire, je me doute! Quel est ton nom ? »
« Mohanne. »
« Qui t’envoie ? »
L’inconnue se crispa et secoua la tête :
« N’attends pas de réponse mais…merci de m’avoir épargnée. J’aimerais… pouvoir dire que je te le revaudrai ! »
« Cela m’étonnerait qu’on nous en donne l’occasion! La seule façon de me remercier serait de me donner un minimum de renseignements. »
« Non ! S’il te plaît… c’est si douloureux. S’il te plait… enlève-moi les liens!»
« Je peux être magnanime mais je ne suis pas suicidaire! »
« Non…je te le promets. Je… tu m’as protégée! Je ne te ferai pas de mal! Je te donne ma parole. Je vais mourir si tu ne m’aides pas…je t’en prie…cette douleur… c’est… affreux! »

Lyelle observait le cruel tableau. Le fil d’argent était incrusté dans la chair opaline. La paume de la jeune femme se serra sur son arme rassurante mais si inutile tout à l'heure. Le métal froid et lisse l’apaisa un bref instant. Les exhalaisons méphitiques de la terreur flottaient dans la pièce, les gémissements se faisaient lancinants et inarticulés. Les râles de la vampire lui étaient insupportables.
Les traits tirés de la prisonnière se décomposaient un peu plus chaque minute. Pantelante, elle cherchait toujours son souffle . Elle était visiblement à l’agonie. Ses cris déchiraient le silence dans la moiteur poisseuse de la nuit.
Si Lyelle la libérait du carcan qui la tourmentait impitoyablement, n’allait elle pas à nouveau se muer en un prédateur sanguinaire dont la cruauté n’a d’égal que la puissance implacable ?

« Non. Je ne t’attaquerai pas. Je te l’ai… promis…»
« Tu es télépathe ? »
« Nul besoin…pas difficile de savoir ce que tu penses! S’il te plait… si tu ne comptes pas les enlever alors tue-moi tout de suite! Je t’en supplie ! »
Sa voix s’éraillait. Les mots qui suivirent furent incompréhensibles.
« Je vais te les enlever, mais je te préviens: mon arme est chargée, au moindre geste hostile de ta part, je n'hésiterai pas, cette fois!"

Lyelle approcha la vampire à pas circonspects, son arme braquée sur elle. Elle la contourna et défit les nœuds experts de Ninon. L'argent s'acquittait de sa corrosive besogne sur les fins poignets.

« Enlève-les, pitié! Enlève-les vite ! »

Sans un mot Lyelle tira sur la fine chaînette, d’un geste rapide et assuré, comme on retire un pansement.
Un hurlement guttural s’ensuivit.

« Pardon. »

La vampire secoua la tête en signe de dénégation.

« Les chevilles… Fais de même… »

D’épaisses bottes de cuir protégeaient sa peau à cet endroit mais il semblait qu’elle ressentît tout de même la brûlure.
Lyelle dénoua le lien serré avec application par Ninon et la vampire fut bientôt libre
.


Dernière édition par céléiane le Ven 28 Aoû 2009 - 20:48, édité 19 fois
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Message  Invité Lun 17 Aoû 2009 - 20:00

Bonjour, je me ferais un plaisir de te lire. Mais passe par la case présentation s'il te plait Smile

C'est une petite tradition ici Smile
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Message  céléiane Lun 17 Aoû 2009 - 20:01

pas de problème, j'y vais de ce pas!
Bonne lecture à toi!
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Message  Invité Lun 17 Aoû 2009 - 20:09

céléiane a écrit:pas de problème, j'y vais de ce pas!
Bonne lecture à toi!

Merci mais je verrais que demain je pense Wink On rentre tout juste d'une rencontre entre membres du forum vois tu Smile

Au plaisir Smile Et Bienvenue Smile
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Message  Pacô Lun 17 Aoû 2009 - 22:15

Je te fais ma correction demain (j'espère).
Au plaisir !
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Message  B. Mar 18 Aoû 2009 - 14:42

céléiane a écrit:Bonjour à tous,

Je découvre votre beau forum aujourd'hui grâce à Ythea qui m'a invitée à vous rejoindre.

J'écris depuis quelques années, sans prétention et par pur plaisir, avec juste l'intention de rêver et si possible de faire rêver ceux qui croisent mes textes dans les méandres de la toile!
Je vous mets ici les premières pages de mon nouveau récit ( le titre que j'ai mis est provisoire) avec l'espoir de vous offrir un agréable moment de lecture. Je serais ravie d'avoir vos avis, vos commentaires et corrections.

Very Happy Je suis contente que tu sois venue si vite. Je vais pouvoir lire et corriger ton texte ici, ça ira mieux.

Codes couleurs pour les corrections:
En rouge: orthographe, grammaire, conjugaison
En bleu: maladresses, erreurs de syntaxe
En bleu ciel: répétitions
En noir: mes commentaires et suggestions


Dernière édition par Barbara le Ven 4 Sep 2009 - 16:28, édité 2 fois
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Message  B. Mar 18 Aoû 2009 - 15:13

céléiane a écrit:
[size=18]
Le voile de la nuit recouvrait encore l’appartement.
Dans la pénombre elle discernait seulement les contours dentelés d’une ombre >>> répétition d"ombre" qui n'est pas très jolie, remplace le deuxième par "silhouette" par exemple.
Elle entendait le souffle court de celle qui l’avait attaquée. Elle la tenait maintenant en respect mais ne parvenait pas à tirer. Elle savait que c’était indéniablement ce qu’il convenait de faire mais son doigt refusait obstinément de presser la gâchette.

Sa cible s’était immobilisée à un mètre d’elle.
Sa gorge nouée ne lui permettait pas de prononcer un mot…. D’ailleurs elle n’eut su que dire…
Elle sentait les muscles de son bras se contracter douloureusement.
Des larmes roulaient sur ses joues. Elle s’était faite surprendre dans son sommeil >>> bof: "elle avait été surprise durant son sommeil/en plein sommeil/dans son sommeil". Elle était passée très près de la mort, elle le savait et cette idée l’obnubilait.
Pour la dernière phrase, je trouve que l'usage des : et du ; dans la même phrase la rend trop hachée. En général, il faut éviter d'utiliser ces ponctuations et préférer le point, la virgule, le "et".

La silhouette mince était maintenant figée dans l’embrasure de la porte et plantait >>> dardait? sur elle des yeux froids et inquisiteurs : deux prunelles dorées luisaient, impavides. Lyelle >>> rappelle le prénom ici car j'ai eu du mal, j'ai cru que tu parlais de l'ombre l’imaginait surprise et un brin irritée d’avoir vu sa proie lui échapper.
Un frisson la parcourut au souvenir du contact glacé sur son cou. De longs doigts experts avaient cherché ses veines. L’image de deux canines acérées lui vint à l’esprit, d’autres images cauchemardesques lui succédèrent immédiatement : son cou ensanglanté, son corps vidé de son fluide vital, un fleuve rougeoyant s’écoulant inéluctablement sous la létale morsure.

Elle avait combattu opiniâtrement contre l’être svelte. Elle avait remarqué la force de son ennemie qui était agile, nerveuse et insaisissable. Elle l’imaginait, perfide meurtrière de la nuit, ramper silencieusement jusqu’à elle, telle un serpent imprévisible.
J'ai modifié quelques : et ;

Sans l’entraînement que lui avait dispensé Ninon, nul doute qu’elle n’eût pas pu se soustraire à l’emprise de la non-morte.

Tirer, il le fallait… Rassembler ses esprits… Se concentrer sur cet index raidi par une crampe….

Soudain l’ennemie face à elle >>> précision inutile, on sait qu'elle est en face puisque ton héroïne la tient en joue poussa un cri déchirant : une voix claire vibrante de douleur s’éleva dans la pièce. >>> je n'ai pas très bien compris. C'est l'ombre qui crie et qui pousse une voix claire? Ou alors la voix appartient à quelqu'un d'autre? Si c'est la deuxième option la bonne, il faut que tu inverses l'ordre des deux principales et que tu les sépares par un point pour remettre en place la relation de cause à effet. La forme floue se contorsionna et se cambra avant de s’affaisser sur le sol, comme foudroyée.

Ninon apparut brusquement derrière la tueuse.
Lyelle la vit enrouler le fil d’argent autour du corps recroquevillé avec une vitesse et une agilité de virtuose. Son instructrice avait sans nul doute entendu l’intruse >>> je ne trouve pas ce morceau très heureux: l'instructrice qui entend l'intruse... Faudrait trouver une tournure plus jolie bien avant elle, peut-être avait-elle attendu, tapie dans l’ombre, prête à lui porter secours. Lyelle imaginait parfaitement Ninon l’observer ainsi, curieuse de voir comment son apprentie allait mettre en pratique ses leçons >>> là, je verrais mieux: "mettre ses leçons en pratique", mais bon c'est un détail.

Je n'ai pas terminé, mais je n'ai plus le temps pour l'instant, je dois partir. Je finirai plus tard ce soir.
Déjà, je peux te proposer quelques remarques:
>>> Tu utilises trop les points virgules et les deux points. Préfères-leur les points, tout simplement, cela rendra ton récit plus clair
>>> Quelques maladresses que tu pourras travailler aisément
>>> Une écriture fluide, facile et agréable à lire
>>> du vocabulaire, j'adore, c'est un bonheur.
>>> enfin une histoire originale de maître, d'élève, de chasseuses de vampire

T'es ma coupine toi!!!! Razz
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"Vampire", le début d'un "roman" Empty Re: "Vampire", le début d'un "roman"

Message  céléiane Mar 18 Aoû 2009 - 16:34

Merci beaucoup pour cette correction, j'ai édité mon premier texte pour faire directement les corrections dessus plutot que de le remettre corrigé.
Je t'écris ici la façon dont je l'ai modifié.

[size=18]
Le voile de la nuit recouvrait encore l’appartement.
Dans la pénombre elle discernait seulement les contours dentelés d’une ombre >>> répétition d"ombre" qui n'est pas très jolie, remplace le deuxième par "silhouette" par exemple.

En effet, j'ai modifié en utilisant "silhouette".



Des larmes roulaient sur ses joues. Elle s’était faite surprendre dans son sommeil >>> bof: "elle avait été surprise durant son sommeil/en plein sommeil/dans son sommeil". Elle était passée très près de la mort, elle le savait et cette idée l’obnubilait.
Pour la dernière phrase, je trouve que l'usage des : et du ; dans la même phrase la rend trop hachée. En général, il faut éviter d'utiliser ces ponctuations et préférer le point, la virgule, le "et".
[/quote]J'ai clairement un problème avec la ponctuation quand j'écris: il m'arrive de faire des phrases de trois kilomètres sans aucun point et lorsque je me dis enfin qu'il serait peut être judicieux d'en ajouter, je compense par les points virgules et les points de suspensions avec l'idée que ça rachètera tout ce que je n'ai pas mis! Laughing Si j'hésite entre un point et une virgule j'opte pour un compromis qui les assemble! chizz d'où la "ponctuation aléatoire".
Pour ce passage j'ai corrigé par un " Des larmes roulaient sur ses joues : l'ennemie avait fondu sur elle dans son sommeil et elle avait échappé de peu à la mort. Cette idée l’obnubilait. "


La silhouette mince était maintenant figée dans l’embrasure de la porte et plantait >>> dardait? sur elle des yeux froids et inquisiteurs : deux prunelles dorées luisaient, impavides. Lyelle >>> rappelle le prénom ici car j'ai eu du mal, j'ai cru que tu parlais de l'ombre l’imaginait surprise et un brin irritée d’avoir vu sa proie lui échapper.

Exact, le pire étant qu'en me relisant j'avais eu le doute moi même...
J'ai corrigé par " La silhouette mince était maintenant figée dans l’embrasure, son regard froid et inquisiteur la transperçait. Les deux prunelles dorées luisaient, impavides. Lyelle l’imaginait surprise et un brin irritée d’avoir vu sa proie lui échapper. "



Un frisson la parcourut au souvenir du contact glacé sur son cou. De longs doigts experts avaient cherché ses veines. L’image de deux canines acérées lui vint à l’esprit, d’autres images cauchemardesques lui succédèrent immédiatement : son cou ensanglanté, son corps vidé de son fluide vital, un fleuve rougeoyant s’écoulant inéluctablement sous la létale morsure.

Où est le soucis avec "De longs doigts experts"?
Pour les "son" je n'arrive pas à trouver comment les remplacer...


Elle avait combattu opiniâtrement contre l’être svelte. Elle avait remarqué la force de son ennemie qui était agile, nerveuse et insaisissable. Elle l’imaginait, perfide meurtrière de la nuit, ramper silencieusement jusqu’à elle, telle un serpent imprévisible.

Je n'aime pas trop le " qui" par contre qui me semble alourdir la phrase...



Soudain l’ennemie face à elle >>> précision inutile, on sait qu'elle est en face puisque ton héroïne la tient en joue poussa un cri déchirant : une voix claire vibrante de douleur s’éleva dans la pièce. >>> je n'ai pas très bien compris. C'est l'ombre qui crie et qui pousse une voix claire? Ou alors la voix appartient à quelqu'un d'autre? Si c'est la deuxième option la bonne, il faut que tu inverses l'ordre des deux principales et que tu les sépares par un point pour remettre en place la relation de cause à effet. La forme floue se contorsionna et se cambra avant de s’affaisser sur le sol, comme foudroyée.

Oui c'est la vampire qui crie de douleur, voilà comment j'ai modifié:
"Soudain l’ennemie poussa un cri déchirant, sa voix claire vibrante de douleur s’éleva dans la pièce. "

est-ce plus compréhensible?

Lyelle la vit enrouler le fil d’argent autour du corps recroquevillé avec une vitesse et une agilité de virtuose. Son instructrice avait sans nul doute entendu l’intruse >>> je ne trouve pas ce morceau très heureux: l'instructrice qui entend l'intruse... Faudrait trouver une tournure plus jolie bien avant elle, peut-être avait-elle attendu, tapie dans l’ombre, prête à lui porter secours. Lyelle imaginait parfaitement Ninon l’observer ainsi, curieuse de voir comment son apprentie allait mettre en pratique ses leçons >>> là, je verrais mieux: "mettre ses leçons en pratique", mais bon c'est un détail.

Tu as raison: l'allitération en "t" n'est pas formidable, j'ai choisi de remplacer "instructrice" par "formatrice" à cet endroit.


Merci beaucoup pour ces commentaires. Je suis heureuse d'offrir à un agréable moment de lecture à une amoureuse des vampires Smile !


Dernière édition par céléiane le Mar 18 Aoû 2009 - 16:41, édité 1 fois
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"Vampire", le début d'un "roman" Empty Re: "Vampire", le début d'un "roman"

Message  B. Mar 18 Aoû 2009 - 16:40

céléiane a écrit:
Lyelle se sentait pour l’heure humiliée autant que terrifiée, une fois encore elle avait été reléguée au rang de novice.

Son ennemie gisait au sol, dextrement >>> Shocked Tu voulais écrire quoi? attachée aux chevilles et aux poignets, réduite à l’impuissance. Gémissante de douleur, elle se tortillait dans des liens qui la mettaient à la torture.

Ninon actionna l’interrupteur du salon avec assurance, faisant jaillir la lumière blafarde >>> inadapté, la lumière d'un néon n'a rien de blafarde du néon. Sur son visage cerné se lisait le mécontentement. De sa voix forte pas de virgule encore cassée de sommeil >>> si sa voix est ensommeillée, elle ne peut pas être forte, donc à revoir. Et puis "cassée de sommeil" ne va pas tellement: "De sa voix ferme encore râpeuse/rugueuse de sommeil" (enfin, tu vois ce que je veux dire) elle surpassa les plaintes de l’intruse et ordonna à Lyelle >>> précise à qui Ninon s'adresse:

«Tire maintenant ! »

Lyelle sursauta et son regard se posa sur celle que son instructrice venait de maîtriser >>> simplifie: sur l'ombre dangereuse/menaçante/agressive. Elle vit >>> "découvrit" une vampire prostrée dont le visage d’albâtre grimaçait. Les yeux révulsés, la bouche tordue et les joues creusées indiquaient qu’elle était au supplice >>> idée répétitive avec le "la mettaient à la torture" écrit plus haut, trouve une autre tournure. Ses longs cheveux épais couleur de nuit un espace en trop ici accentuaient la pâleur de son teint.
Décontenancée, la jeune femme la détailla un long moment. >>> trop de "la": "la jeune femme détailla l'être immonde un long moment", par exemple.
Les plaintes rauques qui résonnaient sinistrement dans le petit salon la bouleversait

Il fallait tirer…. Sa main tremblait toujours.

« S’il te plaît… Je … T’en su… Pplie…. Non…Ne… Fais… Pas ça… »
Il faut toujours mettre une majuscule après trois points de suspension, c'est comme un point normal.
Là, ta phrase n'est pas géniale, même si la vampire supplie, c'est trop haché. >>> "S'il te plaît! Je... Je t'en supplie... Non... Ne fais pas ça..."

Cet être réduit à l’impuissance paraissait avoir dû rassembler >>> ouille, beaucoup trop de verbes ici, phrase à modifier toute son énergie pour prononcer cette supplique >>> terme répétitif avec "je t'en supplie", préfères "prière", en plus ça donne un côté ironique (un vampire qui prie, c'est pas rien, mdr).

Ninon, dressée au dessus du corps replié en position foetale, darda >>> ici, "jeta" irait mieux un regard méprisant sur celle qui s’était introduite chez elle avant de lancer une nouvelle fois à Lyelle :

« Ca suffit, ne l’écoute pas et tire qu’on en finisse ! »

Lyelle sentit son estomac se soulever, les larmes ruisselèrent sur ses joues.

« Lyelle ! Tire ! Tue-la ! »

Elle secoua la tête avec détermination, laissant s’abaisser son bras contracturé puis éclata en sanglots.

Ninon souffla bruyamment.

« Incapable ! Toujours à moi de faire le ménage hein ! »

Elle tira son grand pistolet du fourreau de la large ceinture de >>> trop de déterminants ici, faut modifier pour alléger. Par exemple: "Elle tira son grand pistolet d'un fourreau accroché à sa large ceinture en cuir" cuir qui ne la quittait jamais. Le canon se braqua sur la prisonnière >>> erreur! Un objet n'est pas animé d'une vie propre et tu ne peux pas en faire le sujet du verbe. De plus, l'emploi du verbe à la forme pronominal est abusif ici: à modifier: "Ninon braqua le canon de son arme sur la prisonnière."
Lyelle bondit ; mue par une impulsion qu’elle ne s’expliquait pas >>> ici, inverse les deux principales et vire moi ce ; ! (nom di diou!!! Razz). Elle se rua entre sa formatrice et le corps supplicié qui s’agitait sous l’aiguillon de la douleur. >>> nouvelle répétition d'idée, ça commence à peser. Change de thème: "le corps supplicié qui se débattait vainement."

« Non ! »
« Es-tu tombée sur la tête ? Qu’est ce qui te prend tout à coup ! Sois certaine qu’elle, elle n’aurait pas hésité ! Elle s’est introduite ici pour nous tuer, faut-il que je te l’apprenne ? »
Alors, il y a un souci avec cette fin de passage. Tu dis que Lyelle se précipite entre sa formatrice et la vampire mais sans préciser pour quoi faire. Du coup j'ai imaginé que c'était pour achever l'ombre. Or la suite dit le contraire. Donc il faut que tu dises que Lyelle se jette entre les deux autres protagonistes pour protéger la vie de la vampire.

Bon, je ne peux pas poursuivre ce soir, j'ai trop mal aux yeux.
Et puis, il faut dire que ton extrait est beaucoup trop long. Découpe tes passages en plus petits morceaux afin de ne pas décourager les correcteurs.

Remarques:
Tu inverses souvent l'ordre des phrases et cela brouille les relations de cause à effet >>> à travailler.
Et pitié, chasse ces : et ces ; Neutral Il y en a beaucoup trop et ça casse souvent la lecture alors que l'histoire est prenante et très bien menée.
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Message  B. Mar 18 Aoû 2009 - 16:47

céléiane a écrit:

Un frisson la parcourut au souvenir du contact glacé sur son cou. De longs doigts experts avaient cherché ses veines. L’image de deux canines acérées lui vint à l’esprit, d’autres images cauchemardesques lui succédèrent immédiatement : son cou ensanglanté, son corps vidé de son fluide vital, un fleuve rougeoyant s’écoulant inéluctablement sous la létale morsure.
Où est le soucis avec "De longs doigts experts"?
Avec "De longs doigts experts", tu avais mis un ; ou : devant le "De", alors j'ai mis un point et une majuscule Very Happy


Soudain l’ennemie face à elle >>> précision inutile, on sait qu'elle est en face puisque ton héroïne la tient en joue poussa un cri déchirant : une voix claire vibrante de douleur s’éleva dans la pièce. >>> je n'ai pas très bien compris. C'est l'ombre qui crie et qui pousse une voix claire? Ou alors la voix appartient à quelqu'un d'autre? Si c'est la deuxième option la bonne, il faut que tu inverses l'ordre des deux principales et que tu les sépares par un point pour remettre en place la relation de cause à effet. La forme floue se contorsionna et se cambra avant de s’affaisser sur le sol, comme foudroyée.

Oui c'est la vampire qui crie de douleur, voilà comment j'ai modifié:
"Soudain l’ennemie poussa un cri déchirant, sa voix claire vibrante de douleur s’éleva dans la pièce. "

est-ce plus compréhensible?
Oui, c'est beaucoup mieux.

Merci beaucoup pour ces commentaires. Je suis heureuse d'offrir à un agréable moment de lecture à une amoureuse des vampires Smile !
De rien, les correcteurs sont là pour ça. Contente que tu apprécies.
Mais je ne suis pas spécialement amoureuse des vampires. Razz C'est parce que j'ai écris une nouvelle (que je dois retravailler d'ailleurs) où j'ai aussi un chasseur de vampire. Wink

Et en ce qui concerne les corrections que tu ne trouves pas à ton goût ou que tu ne parviens pas à retravailler, à toi de voir. C'est toi l'auteur alors tu fais comme tu veux. Moi, je propose les corrections, je te donne mon avis, mais c'est toi le juge final. Very Happy
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Message  céléiane Mar 18 Aoû 2009 - 18:38

Son ennemie gisait au sol, dextrement >>> Shocked Tu voulais écrire quoi? attachée aux chevilles et aux poignets, réduite à l’impuissance. Gémissante de douleur, elle se tortillait dans des liens qui la mettaient à la torture.

euh, un truc comme... dextrement! Laughing tu ne connais pas le mot ou bien il te semble inadapté?

http://www.cnrtl.fr/lexicographie/dextrement

Ninon actionna l’interrupteur du salon avec assurance, faisant jaillir la lumière blafarde >>> inadapté, la lumière d'un néon n'a rien de blafarde du néon.

Lumière crue conviendrait peut-être mieux en effet...


Sur son visage cerné se lisait le mécontentement. De sa voix forte pas de virgule encore cassée de sommeil >>> si sa voix est ensommeillée, elle ne peut pas être forte, donc à revoir. Et puis "cassée de sommeil" ne va pas tellement: "De sa voix ferme encore râpeuse/rugueuse de sommeil" (enfin, tu vois ce que je veux dire) elle surpassa les plaintes de l’intruse et ordonna à Lyelle >>> précise à qui Ninon s'adresse:


"Sa voix rendue rauque par les vestiges du sommeil surpassa les plaintes de l’intruse quand elle ordonna..."

Pour la précision... je reste sceptique: je voulais éviter la répétition du prénom, de plus elle ne va tout de même pas demander à la vampire de se tirer dessus toute seule.



«Tire maintenant ! »

Lyelle sursauta et son regard se posa sur celle que son instructrice venait de maîtriser >>> simplifie: sur l'ombre dangereuse/menaçante/agressive.

oui, en effet, il faut raccourcir. "l'inconnue" me paraît bien puisque j'ai déjà évoqué une "ombre".

Décontenancée, [color=cyan]la jeune femme la détailla un long moment. >>> trop de "la": "la jeune femme détailla l'être immonde un long moment", par exemple.

Mais elle n'est pas immonde ma vampire... ça ne collerait pas avec la description que j'en fais ensuite.
Voilà qui seait mieux: " Décontenancée, la jeune femme détailla un long moment l'être de la nuit".



Cet être réduit à l’impuissance paraissait avoir dû rassembler >>> ouille, beaucoup trop de verbes ici, phrase à modifier toute son énergie pour prononcer cette supplique >>> terme répétitif avec "je t'en supplie", préfères "prière", en plus ça donne un côté ironique (un vampire qui prie, c'est pas rien, mdr).

Oui en effet, à partir de quatre verbes je pense qu'on peut raisonnablement admettre qu'il y a de l'abus!
Je règle cela par:
"Cette créature réduite à l’impuissance avait vraisemblablement rassemblé toute son énergie pour prononcer cette prière."



Elle tira son grand pistolet du fourreau de la large ceinture de >>> trop de déterminants ici, faut modifier pour alléger. Par exemple: "Elle tira son grand pistolet d'un fourreau accroché à sa large ceinture en cuir" cuir qui ne la quittait jamais. Le canon se braqua sur la prisonnière >>> erreur! Un objet n'est pas animé d'une vie propre et tu ne peux pas en faire le sujet du verbe. De plus, l'emploi du verbe à la forme pronominal est abusif ici: à modifier: "Ninon braqua le canon de son arme sur la prisonnière."

Oui en effet, j'ai corrigé avec ce que tu proposais.
Selon l'expression consacrée "c'est une mauvaise chose quand les objets inanimés deviennent hostiles"!


Lyelle bondit ; mue par une impulsion qu’elle ne s’expliquait pas >>> ici, inverse les deux principales et vire moi ce ; ! (nom di diou!!! Razz). Elle se rua entre sa formatrice et le corps supplicié qui s’agitait sous l’aiguillon de la douleur. >>> nouvelle répétition d'idée, ça commence à peser.

« [color=red]Es-tu tombée sur la tête ? Qu’est ce qui te prend tout à coup ! Sois certaine qu’elle, elle n’aurait pas hésité ! Elle s’est introduite ici pour nous tuer, faut-il que je te l’apprenne ? »
Alors, il y a un souci avec cette fin de passage. Tu dis que Lyelle se précipite entre sa formatrice et la vampire mais sans préciser pour quoi faire. Du coup j'ai imaginé que c'était pour achever l'ombre. Or la suite dit le contraire. Donc il faut que tu dises que Lyelle se jette entre les deux autres protagonistes pour protéger la vie de la vampire.

Voilà ce que ca donne:
Elle tira son grand pistolet du fourreau de la large ceinture en cuir qui ne la quittait jamais. Ninon braqua le canon de son arme sur la prisonnière.
Lyelle, mue par une impulsion protectrice qu’elle ne s’expliquait pas, se rua entre sa formatrice et le corps qui s’agitait sous l’aiguillon de la douleur.


[Tu inverses souvent l'ordre des phrases et cela brouille les relations de cause à effet >>> à travailler.
Et pitié, chasse ces : et ces ; Neutral Il y en a beaucoup trop et ça casse souvent la lecture alors que l'histoire est prenante et très bien menée.

Oui j'ai tendance à faire des inversions: j'ai les idées qui me viennent en tête et je les pose " en vrac".
Promis je tente de modérer ma passion pour ":" et les ";".

Merci encore et bonne lecture, je vais tenter de faire une découpe de chapitre moins longue pour la suite.
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Message  B. Mar 18 Aoû 2009 - 18:45

céléiane a écrit:
Son ennemie gisait au sol, dextrement >>> Shocked Tu voulais écrire quoi? attachée aux chevilles et aux poignets, réduite à l’impuissance. Gémissante de douleur, elle se tortillait dans des liens qui la mettaient à la torture.

euh, un truc comme... dextrement! Laughing tu ne connais pas le mot ou bien il te semble inadapté?

Laughing Merci mais je connaissais. Le problème c'est que ça ressemble à "excrément" mdr. Je sais que ça n'a rien à voir dans le contexte, mais j'ai pas pu m'empêcher de penser à ça Razz
Alors oui, en ce qui me concerne, je trouve le mot pas très jojo, mais bon, encore une fois, c'est toi qui vois.
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Message  Pacô Mar 18 Aoû 2009 - 22:10

céléiane a écrit:
Lyelle braquait son arme brillante vers la silhouette élancée qui se tenait face à elle. Sa main tremblait, le sang battait violemment dans ses tempes, elle ne savait si cela était dû à l’effort qu’elle avait fourni lors de la rapide algarade qui avait eu lieu ou à l’angoisse qui lui comprimait la poitrine.

Le voile de la nuit recouvrait encore l’appartement.
Dans la pénombre elle discernait seulement les contours dentelés d’une silhouette. (tu te répètes un peu là ?)
Elle entendait le souffle court de celle qui l’avait attaquée. Elle la tenait maintenant en respect mais ne parvenait pas à tirer. Elle (beaucoup trop de phrases qui commencent par Elle. ça peut néanmoins faire un effet de style, mais dans ce cas là, il faut aussi penser à rythmer les phrases. Parce que là, ça fait maladresse, plutôt que style) savait que c’était indéniablement ce qu’il convenait de faire mais son doigt refusait obstinément de presser la gâchette. (deux adverbes en -ement, ça tue la phrase Very Happy)

Sa cible s’était immobilisée à un mètre d’elle.
Sa gorge nouée ne lui permettait pas de prononcer un mot... (trois points suffisent ^^) d’ailleurs elle n’eût su que dire …
Elle sentait les muscles de son bras se contracter douloureusement.
Des larmes roulaient sur ses joues : l'ennemie avait fondu sur elle dans son sommeil et elle avait échappé de peu à la mort. Cette idée l’obnubilait (obnubilait, c'est plus dans le sens d'un truc que tu attends depuis longue date, ou que tu veux faire absolument etc ... pas vraiment dans le sens d'un souvenir traumatisant).

La silhouette mince était maintenant figée dans l’embrasure, son regard froid et inquisiteur la transperçait. Les deux prunelles dorées luisaient, impavides. Lyelle l’imaginait surprise et un brin irritée (après avoir lu le mot impavide, là, ça fait un choc des registres de langues non ?) d’avoir vu sa proie lui échapper.
Un frisson la parcourut au souvenir du contact glacé sur son cou : les longs doigts experts avaient cherché ses veines. L’image de deux canines acérées lui vint à l’esprit, d’autres images cauchemardesques lui succédèrent immédiatement : son cou ensanglanté, son corps vidé de son fluide vital, un fleuve rougeoyant s’écoulant inéluctablement sous la létale morsure.

Elle avait combattu opiniâtrement contre l’être svelte. Elle avait remarqué la force de son ennemie : elle était agile, nerveuse et insaisissable. Elle l’imaginait, perfide meurtrière de la nuit, ramper silencieusement jusqu’à elle, tel un serpent imprévisible.
Sans l’entraînement que lui avait dispensé Ninon, nul doute qu’elle n’eût pas pu se soustraire à l’emprise de la non-morte.

Tirer, il le fallait… Rassembler ses esprits… Se concentrer sur cet index raidi par une crampe….

Soudain l’ennemie poussa un cri déchirant, sa voix claire vibrante de douleur s’éleva dans la pièce. La forme floue se contorsionna et se cambra avant de s’affaisser sur le sol, comme foudroyée.

Ninon apparut brusquement derrière la tueuse.
Lyelle la vit enrouler le fil d’argent autour du corps recroquevillé avec une vitesse et une agilité de virtuose. Sa formatrice avait sans nul doute (répétition, tu l'as déjà utilisé au-dessus Very Happy) entendu l’intruse bien avant elle, peut-être avait-elle attendu, tapie dans l’ombre, prête à lui porter secours. Lyelle l’imaginait parfaitement l’observer ainsi, curieuse de voir comment son apprentie allait mettre ses leçons en pratique.

Elle se sentait pour l’heure humiliée autant que terrifiée, une fois encore elle avait été reléguée au rang de novice.

Son ennemie gisait au sol, dextrement (déjà que le mot est bof, en plus je le trouve pas super adapté.Bref je trouve aucune raison de le conserver XD) attachée aux chevilles et aux poignets, réduite à l’impuissance. Gémissante de douleur, elle se tortillait dans des liens qui la mettaient à la torture.

Ninon actionna l’interrupteur du salon avec assurance, faisant jaillir la lumière crue du néon. Sur son visage cerné se lisait le mécontentement. Sa voix rendue rauque par les vestiges du sommeil surpassa les plaintes de l’intruse quand elle ordonna :

«Tire maintenant ! »

Lyelle sursauta et son regard se posa sur l'inconnue : elle découvrit une vampire prostrée dont le visage d’albâtre grimaçant, les yeux révulsés, la bouche tordue et les joues creusées indiquaient qu’elle était au supplice. Ses longs cheveux épais couleur de nuit accentuaient la pâleur de son teint.
Décontenancée, la jeune femme détailla un long moment l'être de la nuit.
Les plaintes éraillées qui résonnaient sinistrement dans le petit salon la bouleversait

Il fallait tirer….Sa main tremblait toujours.

"S'il te plaît non! Je... Je t'en supplie... Non... Ne fais pas ça..."

Cette créature réduite à l’impuissance (tu l'as déjà dit non ?) avait vraisemblablement rassemblé toute son énergie pour prononcer cette prière.

Ninon, dressée au-dessus du corps replié en position fœtale, darda un regard méprisant sur celle qui s’était introduite chez elle avant de lancer une nouvelle fois à Lyelle :

« Ca suffit, ne l’écoute pas et tire qu’on en finisse ! »

Lyelle sentit son estomac se soulever, les larmes ruisselèrent sur ses joues.

« Lyelle ! Tire ! Tue-la ! »

Elle secoua la tête avec détermination, laissant s’abaisser ("abaissant" c'est beaucoup plus beau) son bras contracturé (là encore j'ai un doute sur l'existence de cet adjectif. Contracture, oui, mais contracturé ... "bras crispé" ?) puis éclata en sanglots.

Ninon souffla bruyamment (humpf', encore ces satanés adverbes !).

« Incapable ! Toujours à moi de faire le ménage hein ! »

Elle tira son grand pistolet du fourreau de la large ceinture en cuir qui ne la quittait jamais. Ninon braqua le canon de son arme sur la prisonnière. Lyelle, mue par une impulsion protectrice qu’elle ne s’expliquait pas, se rua entre sa formatrice et le corps qui s’agitait sous l’aiguillon de la douleur.

« Non ! »
« Es-tu tombée sur la tête ? Qu’est ce qui te prend tout à coup ! Sois certaine qu’elle, elle n’aurait pas hésité ! Elle s’est introduite ici pour nous tuer, faut-il que je te l’apprenne ? »

Lyelle fixa une fois encore la vampire recroquevillée dans ses liens d’argent : elle étudia avec attention le visage blême avant de répondre.

« On ne peut pas faire cela, tu l’as maîtrisée, elle ne présente plus de menace maintenant (désormais, ça évite un son "ant" que tu emploies beaucoup trop !)! On ne peut pas l’abattre comme cela ! »
« Assez! Pas de sensiblerie, ça te va très mal et tu n’es pas en position pour t’apitoyer sur son sort ! On ne fait pas de sentiments, pas avec ces… monstres ! Elle allait te tuer, le réalises-tu ? »

Elle hocha la tête en signe d’acquiescement. (pourquoi pas: elle acquiesça ? Ce serait cent fois pls léger comme tournure que ... ça ^^)

« Alors pourquoi ne pas avoir tiré ? »
« Je… ne veux pas me conduire comme eux… »
« Ça c’est un comble ! Un peu tard pour te montrer... comment dire... humaine! Tu as accepté d’entrer à l’organisation alors il va falloir t’habituer, c’est notre boulot de les éliminer ! Il faut l’exécuter sans quoi elle tuera à nouveau, tu le sais bien ! Si je la remets à la centrale je peux t’assurer qu’elle sera la première à souhaiter être morte. Elle n’est déjà qu’un cadavre suceur de sang ! »
« Laisse-moi l’interroger ! »
Ninon eut une expression stupéfaite avant d’exploser de rire :
« Que crois tu donc obtenir ? Le nom de son chef de guilde ? Le lieu où les débusquer ? C’est ridicule, il faut des jours entiers de tortures avant qu’ils ne se décident à parler et toi, novice, tu espères pouvoir lui arracher des informations ? »
« Je t’en prie, laisse moi essayer… tu ne m’autorises pas à la traque alors…. »
« Je ne t’y autorise pas car tu n’es pas prête et ce qui s’est passé cette nuit me le confirme! Tu es incapable d’appliquer le protocole, incapable de faire fi de tes émotions, incapable de te contrôler. Tu n’es pas prête et au vu de cet incident je me demande si tu le seras un jour ! »
« Si je ne puis faire de capture pourquoi ne pas me laisser mener l’interrogatoire ? Qu’as-tu à perdre puisqu’elle est neutralisée ? »
Ninon eut un sourire condescendant. Son front se barra quelques secondes puis ses sourcils se haussèrent et elle lâcha :
« Comme tu voudras, après tout, cela te mettra peut être un peu de plomb dans le crâne en ce qui les concerne ! »

Elle agrippa fermement sa prisonnière qui hurla, la souleva et la traîna jusqu’à une chaise. Elle l’y jeta sans ménagement, après quoi elle s’empara d’un nouveau lien d’argent et se mit en devoir de l’y (oh qu'elle magnifique tournure ... ! *ironie hein*) attacher, ignorant les pleurs et les plaintes déchirantes.

Elle tendit le reste du fil à Lyelle :

« Si elle pose le moindre problème ajoute du fil ! Ne t’avise pas de la détacher, n’oublie jamais sa dangerosité et ne la regarde pas trop longtemps dans les yeux ! Tu as tes cartouches ? »

Lyelle porta la main à sa propre ceinture, elle sentit le renflement des petites billes d’argent. Elle hocha la tête affirmativement (horreur !).

« Je vais faire un rapport d’incident à l’organisation, j’irai ensuite au travail. Tu as une grande partie de la journée et de la nuit prochaine avant que je ne revienne mais au moindre problème tu m’appelles ! Il est probable qu’elle meure avant mon retour, ils ne tiennent pas bien longtemps sous l’argent. L’organisation se chargera du nettoyage. »
Lyelle acquiesça.
Ninon la toisa et, avant de tourner les talons, ajouta :
« Je peux te garantir que ton comportement de ce soir fera l’objet d’une très sérieuse discussion avec le conseil !»

Lyelle entendit le cliquettement de la serrure de l’appartement puis le bruit des talons de son instructrice claquant sur les pavés.
La jeune femme soupira, à la fois résignée et soulagée.

Lyelle fixa celle dont elle venait de retarder la mort de quelques heures. Le visage de la vampire ruisselait de sueur, ses longs cheveux d’ébène se plaquaient sur son visage et son cou. Lyelle découvrit avec horreur qu’il ne restait plus de peau à l’endroit où les entraves d’argent sciaient ses poignets : les tissus semblaient s’être calcinés jusqu’à l’os. Les plaintes de la blessée se faisaient sourdes. Elle haletait ; Lyelle avait pourtant appris que les vampires n’avaient nul besoin de respirer.

La prisonnière luttait pour garder ouverts des yeux étrécis qui, même à la lumière s’illuminaient encore de curieux reflets dorés. Les deux agates s’injectaient de sang. Un masque d’incommensurables souffrances se dessinait sur son visage mais, même ainsi martyrisée, elle conservait une beauté farouche effrayante de violence.
Lyelle ressentait un malaise diffus à ce spectacle, elle rompit le silence :
« Tu peux parler ? »
« Oui, mais…ça brûle… atrocement… »
« Je sais…je veux dire, je me doute… quel est ton nom ? »
« Mohanne. »
« Qui t’envoie ? »
L’inconnue se crispa et secoua la tête :
« N’attends pas de réponses…. mais…merci…de… m’avoir épargnée… j’aimerais… pouvoir dire que… je … te le…. revaudrai ! »
« Cela m’étonnerait qu’on nous en donne l’occasion! La seule façon de me remercier serait de me donner un minimum de renseignements. »
« Non ! S’il te plaît… c’est si… douloureux… s’il te plait… enlève-moi les liens ! »
« Je peux être magnanime mais je ne suis pas suicidaire! »
« Non…je te le promets…je… tu m’as protégée… je… ne te ferais pas de mal… je… te donne… ma parole… je vais mourir si tu ne m’aides pas…je t’en prie…cette douleur… c’est… affreux… »

Lyelle observait le cruel tableau. Le fil d’argent était incrusté dans la chair opaline. La paume de la jeune femme se serra sur son arme rassurante mais si inutile tout à l'heure. Le métal froid et lisse l’apaisa un bref instant. Les miasmes méphitiques (pléonasme ... un miasme est déjà qqchose en soi qui pue ^^) de la terreur flottaient dans la pièce, les gémissements se faisaient lancinants et inarticulés. Les râles de la vampire lui étaient insupportables.
Les traits tirés de la prisonnière se décomposaient un peu plus chaque minute, pantelante, elle cherchait toujours son souffle et se débattait vainement. [ptit bug non ? ] Elle était visiblement à l’agonie. Ses cris déchiraient le silence dans la moiteur poisseuse de la nuit.
Si Lyelle la libérait du carcan qui la tourmentait impitoyablement, n’allait elle pas à nouveau se muer en un prédateur sanguinaire dont la cruauté n’a d’égal que la puissance implacable ?

« Non, je ne… t’attaquerai pas… je.. te… l’ai… promis…»
« Tu es télépathe ? »
« Nul besoin…pas difficile de savoir… ce que tu penses… s’il te plait… si tu ne comptes pas les enlever… alors tue-moi tout de suite… je t’en supplie ! »
Sa voix s’éraillait. Les mots qui suivirent furent incompréhensibles.
« Je vais te les enlever… mais mon arme est chargée, fais un seul geste et cette fois je tirerai ! »

Lyelle approcha la vampire à pas circonspects, son arme braquée sur elle. Elle la contourna et défit les nœuds experts de Ninon. Les fins poignets étaient comme rongés par le lien. (euh là ça fait très absurdes. C'est plus que "comme rongés" puisque y'a cinq minutes tu viens de dire que les tissus étaient calcinés là où il y avait les liens !)

« Enlève-les, pitié! Enlève-les vite ! »

Sans un mot Lyelle tira sur la fine chaînette, d’un geste rapide et assuré, comme on retire un pansement.
Un hurlement guttural (le jour où tu verras un hurlement du nez ... \o/. Hurlement suffit ! Tu as l'air d'aimer les pléonasmes ^^) s’ensuivit.

« Pardon… »

La vampire secoua la tête en signe de dénégation.

« Les… chevilles… fais… de même… »

D’épaisses bottes de cuir protégeaient sa peau à cet endroit mais il semblait qu’elle ressentît tout de même la brûlure.
Lyelle dénoua le lien serré avec application par Ninon et la vampire fut bientôt libre.

Bon, c'est pas mal du tout ! Mais il y a de grosses maladresses qui persistent.
Je me pencherai d'abord sur les adverbes et les participes présents que tu utilises à profusion et qu'il faut absolument éradiquer de ta narration. Ils donnent vraiment un côté lourd à ton texte, et laid ! Ils font juste l'effet bien, mais un fin connaisseur de la langue te dira que le participe présent ne devrait presque pas exister. (sauf en cas spécial u__u").

Ensuite, tu cherches parfois trop à donner les mots justes, au point de former plusieurs pléonasmes (comme miasmes mirifiques, qui était le plus joli je crois Razz ou comme hurlement guttural ^^). Attention à ne pas en faire trop, au risque de rendre le texte absurde.

Enfin, les "Elle" à répétition en tant que sujet, là tu tombes dans l'effet catalogue. Et c'est pire que tout le reste. Soit tu veux donner un rythme, mais il faut l'imposer à toutes les phrases et le respecter (ce que tu n'as pas fait) soit il faut varier les situations, les formulation et les synonymes.

Sinon, l'histoire en elle-même est captivante et me plaît. On se demande qui est cette organisation, qui est cette Lyëlle, pourquoi elle ne désire pas la vengeance alors qu'elle a failli y passer etc ... Des foudres en perspective. J'attends la suite Razz.
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Message  céléiane Mar 18 Aoû 2009 - 23:44

Merci à toi de m'avoir lue.

Le voile de la nuit recouvrait encore l’appartement.
Dans la pénombre elle discernait seulement les contours dentelés d’une silhouette. (tu te répètes un peu là ?)

En effet, je n'avais même pas remarqué en le recorrigeant tout à l'heure, j'ai enlevé pénombre et du coup j'ai pu remettre " ombre" à la place de silhouette.



Elle entendait le souffle court de celle qui l’avait attaquée. Elle la tenait maintenant en respect mais ne parvenait pas à tirer. Elle (beaucoup trop de phrases qui commencent par Elle. ça peut néanmoins faire un effet de style, mais dans ce cas là, il faut aussi penser à rythmer les phrases. Parce que là, ça fait maladresse, plutôt que style) savait que c’était indéniablement ce qu’il convenait de faire mais son doigt refusait obstinément de presser la gâchette. (deux adverbes en -ement, ça tue la phrase Very Happy)

J'ai enlevé le " obstinément". Par contre, je suis bien d'accord pour la répétition de "elle" mais je ne trouve pas vraiment de solution d'autant que ma perso a pour prénom " Lyelle".


Des larmes roulaient sur ses joues : l'ennemie avait fondu sur elle dans son sommeil et elle avait échappé de peu à la mort. Cette idée l’obnubilait (obnubilait, c'est plus dans le sens d'un truc que tu attends depuis longue date, ou que tu veux faire absolument etc ... pas vraiment dans le sens d'un souvenir traumatisant).

Ce n'est pas ce que me dit le dico: "−Priver de discernement, de lucidité, d'une manière obsédante": pas de précision de durée sur ce mot...



La silhouette mince était maintenant figée dans l’embrasure, son regard froid et inquisiteur la transperçait. Les deux prunelles dorées luisaient, impavides. Lyelle l’imaginait surprise et un brin irritée (après avoir lu le mot impavide, là, ça fait un choc des registres de langues non ?)

Effectivement: j'ai enlevé "un brin".





Son ennemie gisait au sol, dextrement (déjà que le mot est bof, en plus je le trouve pas super adapté.Bref je trouve aucune raison de le conserver XD) attachée aux chevilles et aux poignets, réduite à l’impuissance. Gémissante de douleur, elle se tortillait dans des liens qui la mettaient à la torture.

Le moins qu'on puisse dire c'est que dextrement ne fait pas l'unanimité... j'ai enlevé beaucoup de mes adverbes, mais celui là, à cet endroit là... je ne sais pas pourquoi, je l'aime bien!

Cette créature réduite à l’impuissance (tu l'as déjà dit non ?) avait vraisemblablement rassemblé toute son énergie pour prononcer cette prière.

Exact, je n'avais même pas remarqué, j'ai enlevé ces mots.

Elle secoua la tête avec détermination, laissant s’abaisser ("abaissant" c'est beaucoup plus beau) son bras contracturé (là encore j'ai un doute sur l'existence de cet adjectif. Contracture, oui, mais contracturé ... "bras crispé" ?) puis éclata en sanglots.

D'après le dico, ça existe mais ça ne doit pas être très courant: comme j'avais déjà employé " contracté" avant j'ai choisi une variante.

Ninon souffla bruyamment (humpf', encore ces satanés adverbes !).

hop, un adverbe en moins, je fais la chasse, j'ai remplacé par: "Ninon lâcha dans un soupir exaspéré:".



« On ne peut pas faire cela, tu l’as maîtrisée, elle ne présente plus de menace maintenant (désormais, ça évite un son "ant" que tu emploies beaucoup trop !)! On ne peut pas l’abattre comme cela ! »

C'est censé être du langage oral... "désormais" aurait été parfait si la phrase avait été en partie narrative mais là ça me semble trop soutenu pour un dialogue, du coup j'ai ôté "maintenant" sans rien mettre à la place.


Elle hocha la tête en signe d’acquiescement. (pourquoi pas: elle acquiesça ? Ce serait cent fois pls léger comme tournure que ... ça ^^)

"Elle acquiesca d'un hochement de tête." est un bon compromis non?



« Ça c’est un comble !

Oh, le "C" majuscule avec une cédille, je n'arrivais pas à le faire, hop un copier-coller!


Elle agrippa fermement sa prisonnière qui hurla, la souleva et la traîna jusqu’à une chaise. Elle l’y jeta sans ménagement, après quoi elle s’empara d’un nouveau lien d’argent et se mit en devoir de l’y (oh qu'elle magnifique tournure ... ! *ironie hein*) attacher, ignorant les pleurs et les plaintes déchirantes.

voilà ce que ça donne corrigé: "Sourde aux plaintes et aux pleurs, elle agrippa fermement sa prisonnière, la souleva et la jeta sans ménagement sur une chaise où elle l'entrava d'un nouveau lien d’argent."


Lyelle porta la main à sa propre ceinture, elle sentit le renflement des petites billes d’argent. Elle hocha la tête affirmativement (horreur !).

"Elle opina du chef. " c'est mieux?

« Je vais faire un rapport d’incident à l’organisation, j’irai ensuite au travail. Tu as une grande partie de la journée et de la nuit prochaine avant que je ne revienne mais au moindre problème tu m’appelles ! Il est probable qu’elle meure avant mon retour, ils ne tiennent pas bien longtemps sous l’argent. L’organisation se chargera du nettoyage. »

"Tu m'appelle" est un ordre, à l'impératif aux verbes du premier groupe, pas de " s" ( règle que j'applique aléatoirement d'ailleurs!), non?


La prisonnière luttait pour garder ouverts des yeux étrécis qui, même à la lumière s’illuminaient encore de curieux reflets dorés. Les deux agates s’injectaient de sang. Un masque d’incommensurables souffrances se dessinait sur son visage mais, même ainsi martyrisée, elle conservait une beauté farouche effrayante de violence.

une incommensurable souffrance... un masque d'incommensurable souffrance
Est- on obligé de mettre un pluriel à cet endroit?

Lyelle approcha la vampire à pas circonspects, son arme braquée sur elle. Elle la contourna et défit les nœuds experts de Ninon. Les fins poignets étaient comme rongés par le lien. (euh là ça fait très absurdes. C'est plus que "comme rongés" puisque y'a cinq minutes tu viens de dire que les tissus étaient calcinés là où il y avait les liens !)

En effet... voilà la correction:"L'argent s'acquittait de sa corrosive besogne sur les fins poignets."





Bon, c'est pas mal du tout ! Mais il y a de grosses maladresses qui persistent.
Je me pencherai d'abord sur les adverbes et les participes présents que tu utilises à profusion et qu'il faut absolument éradiquer de ta narration. Ils donnent vraiment un côté lourd à ton texte, et laid ! Ils font juste l'effet bien, mais un fin connaisseur de la langue te dira que le participe présent ne devrait presque pas exister. (sauf en cas spécial u__u").

J'ai fait du ménage dans les participes et les adverbes, je relirai encore, il doit en rester.

Ensuite, tu cherches parfois trop à donner les mots justes, au point de former plusieurs pléonasmes (comme miasmes mirifiques, qui était le plus joli je crois Razz ou comme hurlement guttural ^^). Attention à ne pas en faire trop, au risque de rendre le texte absurde.

Justement, je m'étais posée la question quand ces mots me sont venus et j'avais cherché: si "hurlement guttural" est un pléonasme il est dans le dico:
GUTTURAL, -ALE, -AUX, adj.GUTTURAL, -ALE, -AUX, adj.

B. − Qui vient du gosier. Hurlement, rire guttural; cris gutturaux des bouviers. Le bramement guttural d'un cerf (Goncourt, Man. Salomon, 1867, p. 442) :
... mes jeunes étalons arabes (...) jetaient, non pas des hennissements, mais des cris gutturaux semblables à des râlements humains...
Lamart., Voy. Orient, t. 2, 1835, p. 250.
C. − [En parlant d'une voix, d'un lang.] Dont les sonorités, venant de la gorge, sont rauques


Ce qui m'avait poussée à l'utiliser: on peut crier sans utiliser le fond du gosier en revanche avec le nez c'est plus compliqué ( encore qu'en cas de rhume et avec un bon mouchoir... Very Happy )


Avec miasmes méphitiques, je me demandais aussi, en fait miasme peut signifier " odeur, sans connotation péjorative" ( Des miasmes de gloire, ô vainqueur! (Corbière, Am. jaunes, 1873, p.10). ... du coup les deux ensembles collent. Après recherche: Théophile Gautier a utilisé cette association dans " Les vendeurs du Temple: "À respirer cet air aux miasmes méphitiques".


Enfin, les "Elle" à répétition en tant que sujet, là tu tombes dans l'effet catalogue. Et c'est pire que tout le reste. Soit tu veux donner un rythme, mais il faut l'imposer à toutes les phrases et le respecter (ce que tu n'as pas fait) soit il faut varier les situations, les formulation et les synonymes.

Oui, là effectivement, il y a un problème: j'ai modifié quelques formulations pour atténuer cela mais il reste encore beaucoup de "elle" et à moins de vouloir répéter "Lyelle" ( ce qui n'est pas beaucoup mieux) ou " la jeune femme", je ne vois pas trop, je sèche un peu...


Sinon, l'histoire en elle-même est captivante et me plaît. On se demande qui est cette organisation, qui est cette Lyëlle, pourquoi elle ne désire pas la vengeance alors qu'elle a failli y passer etc ... Des foudres en perspective. J'attends la suite :

Merci! Héhé, j'ai bien des réponses à certaines de ces questions... même si sur l'organisation, j'avoue que c'est encore flou dans ma tête!

Les réactions de Lyelle sont celles que j'aurais pu avoir à sa place, c'est un perso qui me ressemble beaucoup... mais il y a bien une raison qui la pousse à rejeter la vengeance et à porter secours à la vampire qui a failli la tuer...


Dernière édition par céléiane le Mer 19 Aoû 2009 - 0:24, édité 2 fois
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Message  céléiane Mer 19 Aoû 2009 - 0:17

La suite:



Mohanne restait immobile, encore suffoquée par la douleur. Elle frottait ses poignets dont les plaies béantes soulevaient le cœur de Lyelle. Enfin, la vampire dévisagea sa sauveuse et lui adressa un sourire reconnaissant. Les deux crocs pointus de carnassier apparurent et Lyelle recula. Elle affermit sa prise sur son arme.
La vampire feignit de ne pas remarquer le geste défensif :

« Merci.»
« Tes blessures… il faut te soigner, cela risque de s’infecter. »
« Non, mon corps ne réagit pas comme le tien. Soit cela cicatrisera seul soit les particules d’argent qui se sont répandues dans mon organisme me tueront. Je saurai rapidement si je suis encore assez forte pour lutter. »
« N’y a-t-il rien que je puisse faire ? »
Mohanne la dévisagea, interloquée :
« Me laisserais-tu passer un jet d’eau sur mes blessures pour ôter la poussière d’argent incrustée dans les plaies ? »

Lyelle opina mais fit un nouveau pas en arrière. Son cœur cognait à tout rompre. Une sueur froide coula le long de sa colonne vertébrale quand elle vit Mohanne se redresser avec difficulté.
La cuisine s'ouvrait sur le séjour, Lyelle d'un bref mouvement du menton lui en désigna direction.
La vampire ignora l’arme, tourna le dos à la jeune femme et se dirigea en titubant vers l’évier.
Lyelle craignit un instant de la voir s’effondrer tant ses jambes semblaient peiner à la soutenir.

Mohanne régla le jet et soupira de soulagement lorsque l'onde fraîche s’écoula sur ses bras mutilés. Elle chancelait pourtant et paraissait sur le point de perdre connaissance.

« Va t’allonger sur le lit! »

Lyelle, en lui désignant le clic clac sur lequel elle dormait depuis son arrivée au duplex, ne put s’empêcher de penser avec effroi que celui-ci aurait pu être son lit de mort. Il trônait pour l'heure au milieu de la pièce que l'altercation avait mise sens dessus dessous.
A nouveau, la vampire afficha un fragile sourire reconnaissant avant parcourir péniblement les quelques pas qui la séparait de la couche défaite où, quelques instants auparavant, elle avait surpris sa victime endormie.
Lyelle se repliait lentement vers l’endroit de la pièce qu'elle estimait le plus éloigné de la vampire. Elle sursautait à chaque pas de son ennemie.
Bien qu'elle ne pût rester insensible à l'état de celle-ci, une extrême vigilence s'imposait. La panique serpentait au creux de son ventre.

La vampire s’était étendue. Elle semblait trop faible pour l’attaquer mais Lyelle jugeait préférable de rester sur ses gardes. Elle ramassa lentement le fil d’argent qu’elle avait laissé choir et l’enroula autour de son propre corps : cette protection de fortune lui procurait un sentiment de sécurité salutaire, tout comme le revolver qu’elle serrait à l'excès. Elle caressa l'arme du regard.
Mohanne l’observa :

« Je suis un être d'honneur : si je t’ai fait la promesse que je ne te ferai aucun mal, tu ne dois pas me craindre. »
« Le mensonge et la manipulation sont les attributs d'une prédatrice! »
« Je ne te mens pas, je t’ai donné ma parole et je la respecterai car je te suis redevable.»

Le ton tranquille de la vampire lui parut presque indécent.

Lyelle frissonna et s’affaissa sur une chaise, sans quitter des yeux l'étrange intruse. Elle venait de défaire des liens qui incarnaient son seul gage de supériorité. Elle se préparait à de longues heures de veille, le pistolet braqué sur une créature qui la terrifiait. Le jour ne tarderait pas à poindre et infiltrerait sa pâle lueur à travers les épais rideaux.

Elle réalisa soudain :

« Le jour… la lumière, cela ne peut-il pas te tuer ? »

La vampire posa sur elle un regard chaud et enveloppant, un regard intense qui la mit mal à l’aise.

« Merci de t’en soucier mais au fil des années nous pouvons mieux supporter la luminosité, à condition bien sûr de ne pas nous exposer à des rayons ardents. Lorsqu'il pleut ou que le brouillard recouvre la ville, je peux me déplacer à l'extérieur en journée. Je m'en abstiens car nos forces sont nettement supérieures dans l’obscurité mais la clarté n'est pas dangereuse, tout ira bien… du moins si l’argent ne ronge pas mon corps avant l'aube! »
« En combien de temps penses-tu cicatriser ? »
« Quelques heures… mais si cela empire ce sera fini pour moi. »
« N'y a t-il aucun remède ? »

Une ombre voila les yeux de jade de Mohanne, les éclats de myrrhe qui y étincelaient s'éclipsèrent un bref instant. Elle esquissa une moue incertaine:

« Ton amie avait raison, il vaudrait mieux que je meure avant d’être livrée à la brigade. »

Lyelle prit conscience que l’aide apportée à Mohanne suffirait seulement à retarder l'inéluctable moment de son exécution et, inexplicablement, elle ne pouvait s’y résoudre. Son esprit anxieux cherchait une ultime solution.
La vampire lut ces réflexions sur les traits de la jeune femme. Elle eut un sourire sombre:

« J’ai assez vécu. »
« Si tu as tant envie de mourir pourquoi m’avoir suppliée de t'épargner?»
" Je n’ai pas dit que je désirais mourir mais cela ne me désole pas car ma vie devrait déjà être finie depuis bien longtemps. J’aurais seulement souhaité éviter la douleur, l’argent est particulièrement cruel. »
« Tu sembles pourtant très jeune pour accepter ainsi ton décès! »
L'interlocutrice de Lyelle explosa d’un rire sans joie.
« J’ai presque deux cents ans!»
« Tu as dû voir beaucoup de choses… »
« Oui, beaucoup en effet, c’est pourquoi notre rapport au temps et à la mort n’est pas le même. Nous autres vampires traversons les siècles alors que votre vie est éphémère et donc précieuse à vos yeux.»
« Tu prends des vies pour assurer la tienne ! »
Mohanne soupira longuement avant de répondre d’une voix sentencieuse :
« Tu fais erreur, je n’ai nul besoin de tuer pour assouvir ma soif de sang. »
« Les vampires tuent tant par besoin de nourriture que par mépris pour l’humain et par plaisir de se repaître de leurs souffrances! Ils sont soumis à leurs instincts bestiaux et sont dépourvus de morale ! »
Mohanne ne sourcilla pas.
« Est-ce là un extrait du dogme asséné par l’académie de la brigade? »
« Combien de morts exsangues depuis le début de cette guerre ? Vas-tu prétendre que tu étais venue nous rendre une visite de courtoisie ! »
« Tu ne connais rien de nous… la doctrine de la brigade constitue ton seul éclairage sur notre espèce n’est-ce pas ? Pourquoi as-tu voulu y entrer ? »
Lyelle blêmit avant de balbutier:
« Je… c’est un peu compliqué! »
« Je vois. Toi aussi tu as tes secrets. Libre à toi! Le discours ambiant sur les vampires est au mieux une parcelle de la vérité au pire un tissu de mensonges éhontés destiné à terroriser la population et à justifier notre extermination. Tu m’as l’air d’être une fille intelligente, capable de prendre tes propres décisions. Si ce n’était pas le cas tu ne m’aurais pas laissé la possibilité de te parler, alors ouvre les yeux, observe bien et tu découvriras les arcanes de l’organisation. Voyons, avais-tu entendu parler de l’existence des vampires avant cette année ? »
« Avant les meurtres, je pensais qu’ils n’étaient que chimères!»
« Ne trouves-tu pas étrange que brusquement les crimes imputés aux vampires se multiplient ? Comment expliques-tu que notre présence n’ait pas été découverte avant si nous devions nous nourrir de vous?»
« Où veux-tu en venir ? »
« Je ne t’en dirai pas plus, tu ne donnerais aucun crédit à mes paroles et je n’ai aucune preuve à t’avancer mais réfléchis et observe. »

Lyelle lui jeta un regard de défiance et haussa les épaules.

Le silence s'installa entre elles, un silence lourd de reproches tus et de colère contenue.


Dernière édition par céléiane le Ven 4 Sep 2009 - 20:35, édité 14 fois
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Message  B. Mer 19 Aoû 2009 - 9:55

Céléiane, cet extrait est encore trop long. La moitié aurait suffit, d'autant que je n'ai pas terminé la correction du premier gros passage.
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Message  Pacô Mer 19 Aoû 2009 - 10:12

Alors là, ça motive pour te corriger ! J'aime les auteurs qui me contestent et qui réfléchissent bien sur leur texte ! Y'a jsute un truc où je suis pas super d'accord, sinon pour le reste, ça roule !
céléiane a écrit:
Mohanne restait immobile, encore suffoquée par la douleur (juste une question: on peut vraiment être étouffé par la douleur ?). Elle frottait ses poignets dont les plaies béantes soulevaient le cœur de Lyelle. Enfin, la vampire dévisagea sa sauveuse et lui adressa un sourire reconnaissant. Les deux crocs pointus de carnassier apparurent et Lyelle recula. Elle affermit sa prise sur son arme.
La vampire feignit (pourquoi du présent ?) de ne pas remarquer le geste défensif :

« Merci… »
« Tes blessures… il faut te soigner, cela risque de s’infecter. »
« Non, mon corps ne réagit pas comme le tien… soit cela cicatrisera seul soit les particules d’argent qui se sont répandues dans mon organisme me tueront. Je saurai rapidement si je suis encore assez forte pour lutter. »
« N’y a-t-il rien que je puisse faire ? »
Mohanne la dévisagea, interloquée :
« Me laisserais-tu passer un jet d’eau sur mes blessures pour ôter la poussière d’argent incrustée dans les plaies ? »

Lyelle opina mais fit un nouveau pas en arrière. Son cœur cognait contre sa poitrine. Une sueur froide coula le long de sa colonne vertébrale quand elle vit Mohanne se redresser avec difficulté. Elle lui indiqua le coin cuisine de la pièce (ou "elle lui indiqua la cuisine" ? J'pense que ça peut passer étant donné que ça reste la partie cuisine) d’un bref mouvement du menton. La vampire ignora l’arme, tourna le dos à la jeune femme et se dirigea en titubant vers l’évier. Lyelle craignit un instant de la voir s’effondrer tant ses jambes semblaient peiner à (je ne veux pas dire de connerie, mais noramlement on peine pour qqchose, et non à qqchose. Dans Robert, l'exemple c'est: "il peinait pour s'exprimer") la soutenir.

Mohanne régla le jet et eut un soupir de soulagement lorsque l’eau fraîche s’écoula sur ses bras cruellement mutilés (j'ai envie de dire ... là aussi ça me fait penser à un pléonasme. Une mutilation est généralement cruelle ... envers soi ou envers un autre). Elle chancelait pourtant et paraissait lutter contre l’évanouissement.

« Va t’allonger sur le lit! »

Lyelle, en lui indiquant (répétition => "en lui désignant") le clic-clac sur lequel elle dormait depuis son arrivée au duplex, ne put s’empêcher de penser avec effroi que celui-ci aurait pu être son lit de mort. Il trônait pour l’heure au milieu de la pièce mise sens dessus dessous (tiens ça c'est une erreur courante. Elle vient à cause du romande Jules Vernes "Sans dessus dessous" qui faisait jsutement un jeu de mot. Mais j'ai vu des magasins faire eux-mêmes la faute (ce qui craint hein ? ^^) mais non, c'est le sens, et non le sans ! D'ailleurs c'est plus logique pour ce que ça veut dire Razz) par l’altercation.
A nouveau, la vampire eut un fragile sourire reconnaissant avant de faire péniblement les quelques pas qui la séparait de la couche défaite où, quelques instants auparavant, elle avait surpris sa victime endormie.
Lyelle reculait lentement comme si elle cherchait l’endroit de la pièce le plus éloigné de la vampire. Elle sursautait à chaque pas de son ennemie.
Bien qu’elle ne pût rester insensible à l’état de celle-ci, elle n’ignorait pas qu’une extrême vigilance était de mise. La panique serpentait au creux de son ventre.

La vampire s’était étendue. Elle semblait trop faible pour l’attaquer mais Lyelle jugeait préférable de rester sur ses gardes. Elle ramassa lentement le fil d’argent qu’elle avait laissé choir et l’enroula autour de son propre corps : cette protection de fortune lui procurait un sentiment de sécurité salutaire, tout comme le revolver qu’elle serrait exagérément (d'une manière exagérée Rolling Eyes) . Elle caressa l'arme du regard.
Mohanne l’observa :

« J’ai un honneur : si je t’ai fait la promesse que je ne te ferai aucun mal, tu ne dois pas me craindre. »
« Tu es une prédatrice ; le mensonge et la manipulation, ça doit te connaître ! »
« Je ne te mens pas, je t’ai donné ma parole et je la respecterai car je te suis redevable.»

Le ton tranquille de la vampire lui parut presque indécent.

Lyelle frissonna avant de s’affaisser sur une chaise, sans quitter des yeux son étrange intruse. Elle venait de défaire des liens qui constituaient son seul gage de supériorité. Elle se préparait à de longues heures de veille, le pistolet braqué sur une créature qui la terrifiait. Le jour ne tarderait pas à pointer ("à poindre" plutôt !) et laisserait filtrer (sens incorrect là ... c'est pas le jour qui laisserait filtrer, mais les rideaux. Et pis pour faire plus esthétique, vaut mieux: "... et s'infiltrerait d'une pâle lueur à travers les épais rideaux") une lueur pâle au travers des épais rideaux.

Elle réalisa soudain :

« Le jour… la lumière, cela ne peut il pas te tuer ? »

La vampire posa sur elle un regard chaud et enveloppant, un regard intense qui la mit mal à l’aise.

« Merci de t’en soucier mais au fil des années nous pouvons mieux supporter la lumière, à condition bien sûr de ne pas nous exposer à des rayons ardents à l’extérieur. Les jours de pluie ou de brouillard je peux me déplacer dehors en journée. Nos forces sont nettement supérieures dans l’obscurité mais si je ne m’expose pas directement au soleil, tout ira bien… du moins si l’argent ne me ronge pas… »
« Combien de temps penses-tu mettre pour cicatriser ? »
« Quelques heures… mais si cela empire ce sera fini pour moi… »
« N'y a t-il aucun remède ? »

Une ombre voila les yeux de jade (euh ... n'étaient-ils pas dorés avant ?) de Mohanne. Elle eut une moue significative:

« Ton amie avait raison, il vaudrait mieux que je meure avant d’être livrée à la brigade… »

Lyelle prit conscience que l’aide apportée à Mohanne ne pourrait au mieux que reculer le moment de son exécution et, inexplicablement, elle ne pouvait s’y résoudre. Son esprit anxieux cherchait une ultime solution.
La vampire voyait ces réflexions se peindre sur (une allitération par très cool là. Mais est-ce obligatoire d'employer peindre en tant que verbe pronomial ? "ces réflexions peindre le visage ..." ? non ?) le visage de la jeune femme. Elle eut un sourire grave:

« J’ai assez vécu. »
« Si tu as tant envie de mourir pourquoi m’avoir suppliée de ne pas tirer ? »
" Je n’ai pas dit que je désirais mourir. Je constate que cela ne me désole pas car cela fait longtemps que ma vie devrait être finie. J’aimerais seulement ne pas connaître une fin douloureuse, l’argent est particulièrement cruel. »
« Tu sembles si jeune ! »
La vampire explosa d’un rire sans joie.
« J’ai presque deux cents ans…»
« Tu as dû voir… beaucoup de choses… »
« Oui, beaucoup en effet, c’est pourquoi notre rapport au temps et à la mort n’est pas le même. Nous autres traversons les siècles alors que votre vie est éphémère, ce qui la rend précieuse à vos yeux… »
« Tu prends des vies pour assurer la tienne ! »
La vampire soupira longuement avant de répondre d’une voix grave (beaucoup de gravité pour un sourire et une voix ... on se répète ! Razz) :
« Tu fais erreur, je n’ai nul besoin de tuer pour assouvir ma soif de sang. »
« Les vampires tuent tant par besoin de nourriture que par mépris pour l’humain et par plaisir de se repaître de leurs souffrances, ils ne suivent que leurs instincts bestiaux et sont dépourvus de morale ! »
Mohanne ne sourcilla pas.
« Est-ce donc là un extrait de ce dont on vous bourre le crâne à l’académie de la brigade ? »
« Combien de morts exsangues depuis le début de cette guerre ? Vas-tu prétendre que tu étais venue ici pour une visite de courtoisie ! »
« Tu ne sais rien de nous… rien d’autre que le discours de la brigade n’est-ce pas ? Pourquoi as-tu voulu y entrer ? »
« Je… c’est… un peu compliqué… »
« Je vois… toi aussi tu as tes secrets… libre à toi… Le discours ambiant sur les vampires n’est au mieux qu’une parcelle de la vérité au pire un tissu de mensonges éhontés destiné à terroriser la population et à justifier cette extermination. Tu m’as l’air d’une fille intelligente, capable de prendre tes propres décisions, si ce n’était pas le cas tu ne m’aurais pas laissé la possibilité de te parler, alors ouvre les yeux, observe bien et tu découvriras les arcanes de l’organisation. Voyons, avais-tu entendu ["de" oups un mot de trop non ? ^^] parler de l’existence des vampires avant cette année ? »
« Je pensais qu’ils n’étaient que… science-fiction… avant les meurtres… »
« Ne trouves-tu pas étrange que brusquement les meurtres imputés aux vampires se multiplient ? Comment expliques-tu que notre présence n’ait pas été découverte avant si nous devions nous nourrir de vous?»
« Où veux tu en venir ? »
« Je ne t’en dirai pas plus, tu ne donnerais aucun crédit à ma parole et je n’ai pas encore de preuves à t’avancer mais réfléchis et observe… »

Lyelle lui jeta un regard de défiance et haussa les épaules.

Le silence s'installa entre elles, un silence lourd de reproches tus et de colère contenue.
Ne me dis pas qu'ils se nourrissent aussi d'animaux comme dans Twilight ? Laughing

Les adverbes sont plus distillés là, c'est nettement plus agréable ! Pareil pour les participes présent, qui émergent quelques fois dans ton texte, mais sans trop d'abus non plus.
Encore un pléonasme avec "cruellement mutilé". Et d'ailleurs pour en revenir sur "miasmes mirifiques", je conteste. La citation de Gautier est un pléonasme volontaire histoire de faire une allitération grossière en "m", ce qui accentue le dégoût sans son texte. Mais toi, je ne suis pas sûr que ce soit l'objet principal de ce passage Laughing .
Et miasme ne veut que dire quelque chose qui a une très mauvaise odeur. Soit c'est une émanation à laquelle on assimilait la présence de maladie infectieuse (donc bof bof pour le nez), soit c'est aujourd'hui un gaz putride qui vient de déchets végétaux ou animaux en décomposition ...

Attention à bien respecter la logique dans la description de tes personnages Wink. Si Mohanne avait des reflets dorés avant dans ses yeux, c'est difficile de dire qu'elle a les yeux verts maintenant Smile.
Voilà, c'est à peu près tout.

Ah si, pour le "ELLE", tu peux le remplacer par des synonymes, certes, mais tu peux aussi reformuler les phrases (ce que je te conseille en fait) histoire de ne plus avoir à prendre Lyelle comme sujet. En passant par le passif, ou en tourant la phrase d'une autre manière.

Suite ? Smile
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Message  céléiane Mer 19 Aoû 2009 - 16:27

Barbara: désolée pour la longueur du texte, je tenais à faire une découpe qui soit "logique" et à ne pas les arrêter en plein dialogue...
Je vais faire plus attention à me limiter sur la longueur.
Ce n'est pas très grave si tu recorriges le premier texte alors qu'il y a la suite, je ferai tout de même les modifications en reprenant le début.




Mohanne restait immobile, encore suffoquée par la douleur (juste une question: on peut vraiment être étouffé par la douleur ?).

De part mon expérience de la douleur oui, je l'avais donc mis intuitivement sans vérifier mais je viens de le faire:

DÉFINITION DU DICTIONNAIRE DE L'ACADÉMIE FRANÇAISE (8 ème édition)> SUFFOQUER
v. tr.
Étouffer, faire perdre la respiration ou rendre la respiration difficile; il se dit ordinairement du manque de respiration qui arrive par quelque cause intérieure ou par l'effet de quelque vapeur nuisible. La douleur le suffoquait et lui ôtait la parole. Les larmes, les sanglots la suffoquent. Être suffoqué par la vapeur du soufre. Absolument, Il fait un air brûlant qui suffoque.
SUFFOQUER est aussi verbe intransitif et signifie Perdre la respiration.




La vampire feignit (pourquoi du présent ?) de ne pas remarquer le geste défensif :

Euh, j'avais bu je crois Laughing ( quand je "vis" mon texte, ça m'arrive de repasser au présent en plein milieu d'un paragraphe au passé.)


Elle lui indiqua le coin cuisine de la pièce (ou "elle lui indiqua la cuisine" ? J'pense que ça peut passer étant donné que ça reste la partie cuisine)

Oui, c'est vrai que je n'aimais pas l'emploi du mot "coin" ici mais il est important pour la suite qu'on sache qu'il s'agit d'une cuisine ouverte ( Mohanne retournera ensuite en cuisine), c'est aussi dans un but "logique" car Lyelle ne lui autorise cela que parce qu'elle peut la surveiller ( la vampire ne quitte pas la pièce).
Voilà ce que j'ai corrigé:

"La cuisine s'ouvrait sur le séjour, Lyelle eut un bref mouvement du menton dans cette direction."


Lyelle craignit un instant de la voir s’effondrer tant ses jambes semblaient peiner à (je ne veux pas dire de connerie, mais noramlement on peine pour qqchose, et non à qqchose. Dans Robert, l'exemple c'est: "il peinait pour s'exprimer") la soutenir.

Je viens de vérifier sur ce site: au sens de " avoir des difficultés" on peut utiliser " peiner à":

http://www.linternaute.com/dictionnaire/fr/definition/peiner/


Mohanne régla le jet et eut un soupir de soulagement lorsque l’eau fraîche s’écoula sur ses bras cruellement mutilés (j'ai envie de dire ... là aussi ça me fait penser à un pléonasme. Une mutilation est généralement cruelle ... envers soi ou envers un autre). Elle chancelait pourtant et paraissait lutter contre l’évanouissement.

Oui, en effet...
Cela fera un adverbe en moins ( oui je commence à comprendre qu'ils te donnent de l'urticaire Laughing )

Lyelle, en lui indiquant (répétition => "en lui désignant") le clic-clac sur lequel elle dormait depuis son arrivée au duplex,

J'ai corrigé la répétition.

ne put s’empêcher de penser avec effroi que celui-ci aurait pu être son lit de mort. Il trônait pour l’heure au milieu de la pièce mise sens dessus dessous (tiens ça c'est une erreur courante. Elle vient à cause du romande Jules Vernes "Sans dessus dessous" qui faisait jsutement un jeu de mot. Mais j'ai vu des magasins faire eux-mêmes la faute (ce qui craint hein ? ^^) mais non, c'est le sens, et non le sans ! D'ailleurs c'est plus logique pour ce que ça veut dire Razz) par l’altercation.

Oh, alors là j'ai appris quelque chose car j'ignorais que cela s'orthographiait de cette façon, pour moi c'était " sans ordre" donc " sans dessus dessous", je le classe dans ma liste mentale des orthographes à retenir!

cette protection de fortune lui procurait un sentiment de sécurité salutaire, tout comme le revolver qu’elle serrait exagérément (d'une manière exagérée Rolling Eyes) . Elle caressa l'arme du regard.

J'ai remplacé par " à l'excès".

Le jour ne tarderait pas à pointer ("à poindre" plutôt !) et laisserait filtrer (sens incorrect là ... c'est pas le jour qui laisserait filtrer, mais les rideaux. Et pis pour faire plus esthétique, vaut mieux: "... et s'infiltrerait d'une pâle lueur à travers les épais rideaux") une lueur pâle au travers des épais rideaux.

Merci pour l'idée de formulation, je l'ai reprise en modifiant légérement:
"Le jour ne tarderait pas à poindre et infiltrerait sa pâle lueur à travers les épais rideaux."



Une ombre voila les yeux de jade (euh ... n'étaient-ils pas dorés avant ?) de Mohanne. Elle eut une moue significative:

Mohanne est une vampire, ses yeux ont des reflets changeants selon la luminosité et selon son humeur, c'était l 'idée que je voulais donner mais sans le préciser, effectivement, cela peut choquer. Voilà comment j'ai essayé d'améliorer ce défaut:

"Une ombre voila les yeux de jade de Mohanne, les éclats de myrrhe qui y étincelaient s'éclipsèrent un bref instant. "



«La vampire voyait ces réflexions se peindre sur (une allitération par très cool là. Mais est-ce obligatoire d'employer peindre en tant que verbe pronomial ? "ces réflexions peindre le visage ..." ? non ?) le visage de la jeune femme. Elle eut un sourire grave:

Je ne pense pas que "peindre" puisse s'employer de cette façon mais ce n'est pas grave car en cherchant une autre formulation pour éviter l'allitération j'ai choisi d'enlever ce verbe:
Correction: "La vampire lut ces réflexions sur les traits de la jeune femme. Elle eut un sourire sombre:"



La vampire soupira longuement avant de répondre d’une voix grave (beaucoup de gravité pour un sourire et une voix ... on se répète ! Razz) :

J'ai modifié par "sentencieux" qui me semble plus juste.

Je vois. Ne me dis pas qu'ils se nourrissent aussi d'animaux comme dans Twilight ? Laughing

Non, raté! Les animaux ne sont pas leur nourriture de base...
Elle a juste dit qu'elle n'avait pas besoin de tuer...

Les adverbes sont plus distillés là, c'est nettement plus agréable ! Pareil pour les participes présent, qui émergent quelques fois dans ton texte, mais sans trop d'abus non plus.

J'avais corrigé mon texte d'origine en tenant compte des indications avant de le mettre sur le forum.

Encore un pléonasme avec "cruellement mutilé". Et d'ailleurs pour en revenir sur "miasmes mirifiques", je conteste. La citation de Gautier est un pléonasme volontaire histoire de faire une allitération grossière en "m", ce qui accentue le dégoût sans son texte. Mais toi, je ne suis pas sûr que ce soit l'objet principal de ce passage Laughing .

Non je n'ai pas été prise d'envie subite de faire de la poésie.
J'ai réfléchi à comment le remplacer: "exhalaisons méphitiques" ( non pas "mirifiques" qui aurait alors signifié " une puanteur fabuleuse" Very Happy ) puisque exhalaison peut aussi être employé pour une odeur agréable.
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Message  Pacô Mer 19 Aoû 2009 - 16:43

Eh bien chouette !
Pour exhalaison, c'est nickel, ça colle encore mieux à ce que tu veux dire en plus puisque c'est une odeur qui provient d'un corps Wink.
(oui méphitiques, et pas mirifiques ... j'ai des ptits ratés parfois x) ).

Okay pour peiner u__u".
Okay pour la douleur, c'était juste une question Smile.
Et heureux de t'avoir appris qqchose pour le "sens dessus dessous". Mais en même temps, ça veut dire ce que ça veut dire : un sens qui est à la fois dessus et dessous, ça peut que signifier que c'est le dawa !
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Message  céléiane Mer 19 Aoû 2009 - 17:03

J'ai cherché d'autres formulation pour le premier texte et les " elle" à répétition: j'ai modifié deux phrases et cela change vraiment l'impression générale:

Cela donne maintenant :

"Le voile de la nuit recouvrait encore l’appartement.
Les contours dentelés d'une ombre furtive se découpaient dans le clair-obscur.
Le souffle court de celle qui l’avait attaquée bruissait dans la pièce. Elle la tenait maintenant en respect mais ne parvenait pas à tirer. C’était indéniablement ce qu’il convenait de faire mais son doigt refusait de presser la gâchette."
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Message  Pacô Mer 19 Aoû 2009 - 17:36

Et tu constateras que c'est beaucoup plus ... fluide, beaucoup plus joli et beaucoup plus agréable à lire.
Même si on peut toujours améliorer Wink.
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Message  céléiane Ven 21 Aoû 2009 - 23:09

Je mets la suite, un extrait plus court cette fois.


Lyelle se remémorait les enseignements de Ninon sur le peuple vampirique, elle entendait encore résonner ses explications pédantes sur leurs moeurs et leurs codes.

Mohanne reprit la parole :

« J’ai été humaine aussi. »
« Vos souvenirs disparaissent avec votre humanité lorsque vous vous transformez en monstres! »
« Foutaises! Ce n'est là qu'un exemple des poncifs véhiculés sur les vampires ! Un pieu dans le coeur ne suffit pas à nous faire disparaître, je pourrais me baigner dans l’eau bénite et l’ail n’a aucun effet sur moi! Stupides croyances! Il est vrai que nous changeons, oui, nous changeons même énormément mais nous n’oublions rien ! »
« Puisqu’il nous faut passer de longues heures ici, raconte-moi ce passé. Il existe un antagonisme intrinsèque entre les intérêts de nos peuples respectifs. Une guerre nous oppose et ce n'est pas un sujet dont je souhaite débattre avec toi, ce serait stérile. Je n'ai aucune confiance en toi mais contrairement à Ninon, je ne voue pas une haine viscérale aux vampires. Si l'on excepte ta tentative pour me vider de mon sang, rien ne motiverait une telle exécration. Puisque tu prétends avoir conservé la mémoire de ton ancienne vie, tu as une excellente occasion de me le prouver: comment vivais tu avant..."
Elle laissa sa phrase en suspend, comme si le caractère abject de la réalité la rendait innommable.
« Avant que je ne devienne vampire n’est-ce pas ? »
« Oui, à l’époque où tu étais humaine. Comment vivais-tu ? »

Un sourire, franc et rayonnant celui-là, éclaira les traits de la non-morte. En dépit de ses canines acérées, elle prit aux yeux de Lyelle une expression enfantine presque touchante. Une pétillante teinte mordorée envahit ses prunelles, son regard chatoyait d’une ardeur joyeuse : les marques de la douleur venaient de quitter son visage un bref instant.

Durant quelques secondes, Mohanne sembla hésiter quant au choix du préambule idoine.

La vampire adopta un ton mystérieux qui, au fil des confidences qu'elle livrait, mua en un doux susurrement dont les inflexions bercèrent Lyelle.
Elle dévoila l’année de sa naissance puis délivra avec fluidité un discours foisonnant de détails : elle narra la vie de bourgeoise qu'elle avait menée entre les salons, les boudoirs, l’opéra, le théâtre, les bals, les repas pléthoriques, le faste des soirées costumées et des réceptions mondaines. Elle décrivit finement les toilettes exquises, le luxe ostentatoire et l’élégance raffinée des convives qui rivalisaient d’opulences et d’apparats. Elle expliqua patiemment les us et coutumes de la belle époque, les protocoles stricts qui entourait chaque réjouissance. Elle rapporta avec délice les frivolités auxquelles elle et ses amies se livraient à l’heure du thé et les invitations qu’elles ouvraient avec empressement. Avec maintes anecdotes distrayantes, elle conta les urbanités qui cachaient l’hypocrisie sous le vernis de la distinction et l’obséquiosité doucereuse qui masquait les rivalités.

Lyelle pouvait presque percevoir à son tour le bruissement des étoffes, elle se représentait sans peine les parures flamboyantes et les coiffures étudiées des dames tout comme l’allure guindée des messieurs. Des convenances curieuses régissaient les relations, un étonnement amusé la saisit quand elle les découvrit. La jeune femme se projetait dans le décor somptueux auquel la vampire redonnait vie.
Celle-ci relata aussi les jeux organisés dans les jardins proprets, les facéties auxquelles elle s’était livrée, les billets doux échangés au cours des danses qui se déployaient avec grâce dans les salles richement décorées.

L’engouement de Mohanne pour les fêtes teintait son récit. Elle prenait un air enjoué et un ton léger lorsqu’elle dépeignait sa vie d’antan, si bien qu’elle communiquait à Lyelle son humeur badine : le récit des tours que, naguère, la vampire s\'était plu à jouer à ses pairs dessina un sourire sur les lèvres de la jeune femme.

Bientôt leurs éclats de rire cristallins emplirent la pièce.

Lyelle devinait que la non-morte éludait de ce beau tableau les moments sombres de son histoire, sans doute même enjolivait-elle ses souvenirs, mais la jeune femme s’était laissée entraînée dans ce monde si lointain et elle ne doutait plus à présent que Mohanne eût réellement vécu les instants qu’elle décrivait.

La vampire lui paraissait désormais moins effrayante.
Elle avait presque occulté la nature de son interlocutrice. Elle devait lui reconnaître un véritable don de conteuse : elle avait ouvert pour elle les portes d’une époque révolue et captivante.
Lyelle avait bu le flot de paroles. Les questions se bousculaient mais une interruption eût rompu le charme de ce transport vers les rives du passé. Ses songes l’emportaient et les minutes s’égrenèrent avant qu’elle ne remarquât que la voix de Mohanne avait cédé la place au silence.
Elle posa son regard sur la vampire et constata que le sommeil l'avait happé.


Dernière édition par céléiane le Dim 25 Oct 2009 - 16:20, édité 15 fois
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Message  B. Mer 26 Aoû 2009 - 13:48

céléiane a écrit:
Lyelle fixa une fois encore la vampire tu as un espace en trop ici recroquevillée dans ses liens d’argent : elle étudia avec attention le visage blême avant de répondre.

« On ne peut pas faire cela, tu l’as maîtrisée, elle ne présente plus de menace ! On ne peut pas l’abattre comme cela ! »
« Assez! Pas de sensiblerie, ça te va très mal et tu n’es pas en position pour t’apitoyer sur son sort ! On ne fait pas de sentiments, pas avec ces… Monstres ! Elle allait te tuer, le réalises-tu ? »

Elle acquiesça d'un hochement de tête.

« Alors pourquoi ne pas avoir tiré ? »
« Je… ne >>> pas la peine de mettre des points de suspension, ceux de la fin de la phrase suffisent à nous faire comprendre ce qu'elle ressent veux pas me conduire comme eux… »
«Ça c’est un comble ! Un peu tard pour te montrer... Comment dire... Humaine! Tu as accepté d’entrer à l’organisation alors il va falloir t’habituer, c’est notre boulot de les éliminer ! Il faut l’exécuter sans quoi elle tuera à nouveau, tu le sais bien ! Si je la remets à la centrale je peux t’assurer qu’elle sera la première à souhaiter être morte. Elle n’est déjà plus >>> je rajoute ce mot, mais c'est comme tu préfères qu’un cadavre suceur de sang ! »
« Laisse-moi l’interroger ! »
Ninon eut une expression stupéfaite avant d’exploser de rire :
« Que crois tu donc obtenir ? Le nom de son chef de guilde ? Le lieu où les débusquer ? C’est ridicule, il faut des jours entiers de tortures avant qu’ils ne se décident à parler et toi, novice, tu espères pouvoir lui arracher des informations ? »
« Je t’en prie, laisse moi essayer! Tu >>> un point d'exclamation serait plus approprié ici, je pense. ne m’autorises pas à la traque alors…. »
« Je ne t’y autorise >>> rooo, pas de "s" au présent avec la première personne du singulier! pas car tu n’es pas prête et ce qui s’est passé cette nuit me le confirme! Tu es incapable d’appliquer le protocole, incapable de faire fi de tes émotions, incapable de te contrôler. Tu n’es pas prête et au vu de cet incident je me demande si tu le seras un jour ! »
« Si je ne puis faire de capture pourquoi ne pas me laisser mener l’interrogatoire ? Qu’as-tu à perdre puisqu’elle est neutralisée ? »
Ninon eut un sourire condescendant. Son front se barra quelques secondes puis ses sourcils se haussèrent et elle lâcha :
« Comme tu voudras, après tout, cela te mettra peut être un peu de plomb dans le crâne en ce qui les concerne ! »

Sourde aux plaintes et aux pleurs, elle agrippa fermement sa prisonnière, la souleva et la jeta sans ménagement sur une chaise où elle l'entrava d'un nouveau il y a un espace en trop ici lien d’argent.

Elle tendit le reste du fil à Lyelle :

« Si elle pose le moindre problème ajoute du fil ! Ne t’avise pas de la détacher, n’oublie jamais sa dangerosité et ne la regarde pas trop longtemps dans les yeux ! Tu as tes cartouches ? »

Lyelle porta la main à sa propre ceinture, elle sentit le renflement des petites billes d’argent. Elle opina du chef.

« Je vais faire un rapport d’incident à l’organisation, j’irai ensuite au travail. Tu as une grande partie de la journée et de la nuit prochaine avant que je ne revienne mais au moindre problème tu m’appelles ! Il est probable qu’elle meure avant mon retour, ils ne tiennent pas bien longtemps sous l’argent >>> sous l'effet de l'argent. L’organisation se chargera du nettoyage. »
Lyelle acquiesça.
Ninon la toisa et, avant de tourner les talons, ajouta :
« Je peux te garantir que ton comportement de ce soir fera l’objet d’une très sérieuse discussion avec le conseil !»

Lyelle entendit le cliquettement dans >>> c'est pas la serrure qui cliquette, mais la clef dans la serrure, donc pas "de", mais "dans" la serrure de l’appartement puis le bruit des talons de son instructrice claquant sur les pavés.
La jeune femme soupira, à la fois résignée et soulagée.

Lyelle fixa celle dont elle venait de retarder la mort de quelques heures. Le visage de la vampire ruisselait de sueur, ses longs cheveux d’ébène se plaquaient >>> mouais: "collaient à son visage et son cou", faut éviter autant que possible l'usage des verbes pronominaux, surtout quand ce n'est pas utile (voir les cours sur le forum) sur son visage et son cou. Lyelle découvrit avec horreur qu’il ne restait plus de peau à l’endroit où les il y a un espace en trop ici entraves d’argent sciaient ses poignets : les tissus semblaient il y a un espace en trop ici s’être calcinés >>> "avoir été calcinés", ils ne se sont pas brûlés tous seuls! jusqu’à il y a un espace en trop ici l’os. Les plaintes de la blessée se faisaient sourdes, elle haletait. Lyelle avait pourtant appris que les vampires n’avaient nul besoin de respirer. >>> maladroit: "Lyelle en fut étonnée car les vampires n'avaient nul besoin de respirer pour vivre."


J'aime toujours autant ton histoire. Very Happy Pas grand chose à dire de plus que mes commentaires apportés dans le texte lui-même.
Désolée de ne pas avoir plus de temps pour en corriger un morceau aujourd'hui, je m'y remettrai demain.
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Message  céléiane Mer 26 Aoû 2009 - 17:00

Merci Barbara, j'ai fait les corrections que tu proposes sur le premier extrait, il y avait en effet des étourderies orthographiques qui étaient restées.

J'ai en revanche corrigé la dernière phrase comme ceci: "Lyelle en fut interloquée: on lui avait pourtant appris que les vampires n’avaient nul besoin de respirer." car pour le reste de l'histoire il est important que l'on comprenne que les cours que Lyelle a reçus à l'académie de l'organisation ne sont pas tout à fait représentatifs de la réalité vampirique. Si j'adoptais ta phrase, cela faisait trop "vérité générale" sur les vampires alors que justement c'est toute la théorie qu'on lui a fait ingurgiter qui va être entâchée de doutes.

Pas de problème, j'attends que tu aies lu pour mettre la suite, le dernier passage que j'ai mis n'ayant pas été corrigé.
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Message  Pacô Mer 26 Aoû 2009 - 19:48

céléiane a écrit:Lyelle repensait à Ninon, à ce qu’elle lui avait appris des vampires et de leurs codes, elle se remémorait chacune de ses explications.

Mohanne reprit la parole :

« J’ai été humaine aussi. »
« Vous perdez la mémoire de votre vie humaine lorsque vous vous transformez en monstres ! »
« Foutaises ! Nous ne mourons pas non plus d’un pieu dans le cœur ! Je pourrais me baigner dans l’eau bénite et l’ail n’a aucun effet sur moi! Stupides croyances… il est vrai que nous changeons, oui, nous changeons même énormément mais nous n’oublions rien ! »
« Puisqu’il nous faut passer de longues heures ici, raconte-moi… A vrai dire je n’ai aucune envie de débattre avec toi de la guerre qui nous oppose. Je n’ai pas confiance en toi mais contrairement à Ninon, je n’ai pas non plus de véritable raison de te haïr, si l’on excepte (le fait ? Il faut qqchose, un complément, pas une relative) que tu aies voulu me vider de mon sang bien entendu ! Explique-moi plutôt comment était ce passé avant que tu… »
Elle laissa sa phrase en suspend, comme si le caractère abject de la réalité le rendait innommable.
« Avant que je ne devienne vampire n’est ce pas (j'aurais plus dit: "c'est ça?")? »
« Oui, à l’époque où tu étais humaine…Comment vivais-tu ? »
Elle eut un sourire, franc et rayonnant celui là : en dépit des canines acérées, elle eut aux yeux de Lyelle une expression enfantine presque touchante, une pétillante teinte mordorée (n'avait-elle pas déjà cette lueur dorée avant ? je me souviens plus exactement, ça remonte à 5 jours xD) envahit ses prunelles. Son regard chatoyait d’une ardeur joyeuse : les marques de la douleur venaient de quitter son visage un bref instant.

Durant quelques secondes, Mohanne sembla s’interroger sur la manière appropriée de débuter son récit.

Elle prit un ton mystérieux qui se transforma au fil des mots en un susurrement doux : des inflexions qui s’accordaient parfaitement aux confidences qu’elle s’apprêtait à livrer. Elle dévoila l’année de sa naissance puis laissa [pas besoin de la structure pronominale] écouler avec fluidité un discours foisonnant de détails : elle narra la vie de bourgeoise qu'elle avait menée entre les salons, les boudoirs, l’opéra, le théâtre, les bals, les repas pléthoriques, le faste des soirées costumées et des réceptions mondaines. Elle décrivit finement les toilettes exquises, le luxe ostentatoire et l’élégance raffinée des convives qui rivalisaient d’opulence et d’apparat. Elle expliqua patiemment les us et coutumes de la belle époque, les protocoles stricts qui entouraient chaque réjouissance. Elle rapporta avec délice les frivolités auxquelles elle et ses amies se livraient à l’heure du thé et les invitations qu’elles ouvraient avec empressement. Avec moult (moult est un terme strictement réservé au moyen âge. Ici, il fait un peu annachronisme inversé ^^.) anecdotes comiques, elle conta les urbanités qui cachaient l’hypocrisie sous le vernis de la distinction, l’obséquiosité doucereuse qui masquait les rivalités.
Lyelle pouvait presque entendre à son tour le bruissement des étoffes, elle se représentait sans peine les parures flamboyantes et les coiffures étudiées des dames tout comme l’allure guindée des messieurs. Elle s’étonnait des convenances si curieuses qui régissaient les relations et elle se projetait dans le décor somptueux que lui peignait la vampire.
Celle-ci relata aussi les jeux dans les jardins proprets, les facéties auxquelles elle s’était livrée, les billets doux échangés lors des danses qui se déployaient avec grâce dans les salles richement décorées.

L’ancien engouement de Mohanne pour les fêtes filtrait dans (j'dirais plus "teintait son récit") son récit, elle avait un air enjoué et un ton léger lorsqu’elle dépeignait sa vie d’antan, si bien qu’elle communiquait à Lyelle son humeur badine : la jeune femme ne put retenir un sourire à l’écoute des tours que naguère la vampire s’était plu (Le participe passé du verbe plaire est invariable, comme tous ses composés. un truc à savoir Wink Mais ce n'est pas une faute grave étant donné que plusieurs auteurs font le pas et accordent quand même (Aragon pour le citer). Encore une étrangeté de notre langue ^^) à jouer à ses pairs.

Bientôt leurs éclats de rire cristallins emplirent la pièce.

Lyelle devinait que la non-morte éludait de ce beau tableau les moments sombres de son histoire, sans doute même enjolivait-elle ses souvenirs, mais la jeune femme s’était laissée plonger toute entière dans ce monde si lointain et elle ne doutait plus à présent que Mohanne eût réellement vécu les instants qu’elle décrivait.

La vampire lui paraissait soudain moins effrayante.
En réalité elle avait presque occulté la nature de son interlocutrice à qui elle devait reconnaître un véritable don de conteuse : elle lui avait ouvert les portes d’une époque révolue et captivante.
Lyelle avait bu son flot de paroles sans l’interrompre. Les questions se bousculaient mais elle craignait trop de rompre le charme de ce transport vers les rives du passé. Ses songes l’emportaient et les minutes s’égrenèrent avant qu’elle ne remarquât que la voix de Mohanne avait cédé la place au silence.

Lorsqu’elle posa à nouveau le regard sur la vampire ce fut pour constater que celle-ci avait été happée par le sommeil.
Quel dommage ces fautes !
Parce que ton passage sur la vie passée de Mohanne est tout simplement magnifique - et le vocabulaire tient la route ! Tu devrais jeter un oeil sur les auteurs comme Proust qui aimait vagabonder dans les soirées mondaines et retranscrire ce qu'il y voyait. Tu pourrais enrichir encore plus (même si c'est déjà suffisant ce que tu as mis là hein ^^). Mais ça m'y a fait drôlement penser tiens Razz .

Vraiment dommage ces étourderies, sinon ce serait nickel ! Rien à redire de plus (à part le plaire que tu peux choisir de conserver ou non, si tu veux faire ta rebelle de la langue ou pas quoi XD).
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