Bleu comme le ciel d'Espagne
+8
petitebrise
Laumie
kat
MrSonge
Nérouje
Pacô
noway
azul
12 participants
IMPERIALDREAMER :: Ecrire et lire :: Romans :: Commentaires
Page 3 sur 5
Page 3 sur 5 • 1, 2, 3, 4, 5
Re: Bleu comme le ciel d'Espagne
Oui, on peut se demander si sa main à elle ne repose pas sur son bras à elle. Mais il se trouve que c'est sa main à elle sur son bras à lui. C'est si énigmatique que ça ?
Elle parlait avec mon mari, une main légère reposant sur son bras.
=> là on se demande à qui la main et à qui est le bras...
Non, ici il s'agit d'un passé simple ; l'action est immédiate et close dès qu'elle est assise. Pour introduire un imparfait, il faudrait que l'intention d'action soit interrompue : Je repris vie et allais m'installer à côté de lui lorsque...Je repris vie et allai m’installer
=> quand il s'agit d'un futur proche dans le passer (du type : aller faire qqchose), ce n'est pas de l'imparfait : "allais" ?
Oui, ça peut être une image aussi
Tous les visages alentour affichèrent un sourire de bienvenue.
=> le "afficher" je l'aime modérément. On dirait que ça fait très panneau publicitaire qui change de page de réclamations.
On dirait que je les multiplie ces oxymore. C'est grave ? Parce que celle-ci me plaît bien
Je la contemplai avec tout le dédain
=> tu as voulu faire une oxymore là ? Parce que "contempler" et "avec dédain", c'est un peu contraire
Mais c'en est un ^^— Quelqu’un a-t-il vu Jenny ?
— Elle est là, s’anima soudain Nicolas. Elle est en train de goûter au cuir de mes bottes. Viens ici, petite diablesse.
Il se pencha, souleva la nappe et extirpa d’une seule main le petit paquet gigotant.
=> jusque là, on dirait que tu parles d'un caniche o_O
Ça c'est la vision de Nathalie. Tout ce que je peux dire de son point de vue, c'est qu'il semble absorbé. Mais là je sors un poil de son point de vueentièrement absorbé par le contenu de son assiette. Il me rendit mon regard.
=> il n'est pas "entièrement absorbé par le contenu de son assiette" s'il s'aperçoit du regard et, encore mieux, qu'il le rend.
Regarde plus haut, j'ai donné la réponse à quelqu'unEt personne ne lui offrirait jamais l’occasion de lui avouer tous ses regrets.
=> je ne comprends pas bien la phrase. Tu dis que personne ne lui donnerait (donner pour une occasion... offrir, bof) l'occasion d'avouer, à lui, tous ses regrets... à qui ? o_O
Pour l'appréciation, tu sembles avoir la même que Nérouje : innombrables phrases que tu ne comprends pas, entre autre, mots ou verbes inadéquats, phrases construites sur le même mode, multitude des personnages dont on ne sait plus qui est qui. Il va donc falloir que je fasse quelque chose, c'est évident.
Pour ce qui est de ne pas aimer ce genre de romans, ben, c'est vrai que c'est un peu du suicide de poster du sentimental dans un nid de mecs jeunes ou moins jeunes Mais bon, j'assume.
azul- Talent Suprême
- Nombre de messages : 1557
Age : 66
Localisation : Lot et Garonne
Votre talent : Écriture
Points : 1556
Date d'inscription : 19/11/2009
Re: Bleu comme le ciel d'Espagne
azul a écrit: Pour ce qui est de ne pas aimer ce genre de romans, ben, c'est vrai que c'est un peu du suicide de poster du sentimental dans un nid de mecs jeunes ou moins jeunes Mais bon, j'assume.
hé ! je suis là moi, et Kat et Laumie...
Re: Bleu comme le ciel d'Espagne
petitebrise a écrit:azul a écrit: Pour ce qui est de ne pas aimer ce genre de romans, ben, c'est vrai que c'est un peu du suicide de poster du sentimental dans un nid de mecs jeunes ou moins jeunes Mais bon, j'assume.
hé ! je suis là moi, et Kat et Laumie...
Exactement
Laumie- Talent Divin
- Nombre de messages : 6329
Age : 38
Localisation : Landes
Emploi/loisirs : PC, Lecture, Vélo, Voiture, Balades, Lèche-vitrine, délires ...
Votre talent : Aucun
Points : 6448
Date d'inscription : 22/05/2009
Re: Bleu comme le ciel d'Espagne
Non, on pouvait envisager bien que cela. Que la main était à lui et le bras était à elle. Ou inversement. Ou pour chacun des deux, le bras et la main.azul a écrit:
Oui, on peut se demander si sa main à elle ne repose pas sur son bras à elle. Mais il se trouve que c'est sa main à elle sur son bras à lui. C'est si énigmatique que ça ?
Bref, quatre éventualités... ça laisse donc peu de chances de trouver la bonne comme lorsqu'on dit : "bon je verrais bien si je comprends dans la suite"
(un peu comme devant une expression inconnue dans un bac blanc d'anglais ).
Ah ouais, mea culpa. Il y a un souci de compréhension pour moi : j'avais imaginé ta seconde option moi, et pas du tout vu le simple passé simple (ahah.)azul a écrit:
Non, ici il s'agit d'un passé simple ; l'action est immédiate et close dès qu'elle est assise. Pour introduire un imparfait, il faudrait que l'intention d'action soit interrompue : Je repris vie et allais m'installer à côté de lui lorsque...
Très certainement. Encore faut-il accepter cette image et qu'elle soit en adéquation avec le texte .azul a écrit:Oui, ça peut être une image aussi
Tous les visages alentour affichèrent un sourire de bienvenue.
=> le "afficher" je l'aime modérément. On dirait que ça fait très panneau publicitaire qui change de page de réclamations.
Beh une figure de style doit souligner un effet et non être brutalement "la figure de style pour la figure de style".azul a écrit:On dirait que je les multiplie ces oxymore. C'est grave ? Parce que celle-ci me plaît bien
Je la contemplai avec tout le dédain
=> tu as voulu faire une oxymore là ? Parce que "contempler" et "avec dédain", c'est un peu contraire
Cela implique donc qu'il y ait une raison à la présence de chaque figure de style, et donc de chaque oxymore.
Est-ce le cas présentement ?
Ce n'est plus un point de vue, c'est un manque de logique. Dans n'importe quel point de vue où l'on se situe, si l'on pense simultanément à "entièrement absorbé" et "il se préoccupe de moi" c'est que le gars qui pense n'a pas tout à fait compris le sens de l'expression "entièrement absorbé".azul a écrit:Ça c'est la vision de Nathalie. Tout ce que je peux dire de son point de vue, c'est qu'il semble absorbé. Mais là je sors un poil de son point de vueentièrement absorbé par le contenu de son assiette. Il me rendit mon regard.
=> il n'est pas "entièrement absorbé par le contenu de son assiette" s'il s'aperçoit du regard et, encore mieux, qu'il le rend.
Pour l'appréciation, elle peut être faussée par notre côté "roman à l'eau de rose" qui ne convient pas à nos goûts.
Par ailleurs, c'est pour ça que l'éventuel futur Comité de Lecture n'acceptera pour chaque session, que des membres partageant les mêmes goûts du genre romanesque soumis à leur avis.
Sinon, ça n'a pas de sens .
Re: Bleu comme le ciel d'Espagne
Je ne vous oublie pas les filles Je pensais juste aux mecs qui ne s'embarrassent pas de fioritures, c'est bien connu.
M'enfin, certaines critiques sont justes, je ne peux pas les ignorer.
M'enfin, certaines critiques sont justes, je ne peux pas les ignorer.
azul- Talent Suprême
- Nombre de messages : 1557
Age : 66
Localisation : Lot et Garonne
Votre talent : Écriture
Points : 1556
Date d'inscription : 19/11/2009
Re: Bleu comme le ciel d'Espagne
Je crois que quelquefois tu cherches la petite bête où elle ne l'est pas, ami Pacô. Mot est un ensemble de trois lettres qui possède une définition propre. Ensuite, on peut palabrer des heures sur lui et sur ce qui se cache derrière lui. Mot exprime tout un tas de choses.
Ceux-là aussi :
Afficher : http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/afficher
Contempler : http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/contempler
Ceux-là aussi :
Afficher : http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/afficher
Contempler : http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/contempler
Je vais enlever "entièrement" alors. Parce qu'il lui parle avant, preuve qu'il est un peu là quand même. Le "entièrement absorbé" est une façade, en quelque sorte. Et ça, c'est une particularité de ce personnage.Ce n'est plus un point de vue, c'est un manque de logique. Dans n'importe quel point de vue où l'on se situe, si l'on pense simultanément à "entièrement absorbé" et "il se préoccupe de moi" c'est que le gars qui pense n'a pas tout à fait compris le sens de l'expression "entièrement absorbé".
azul- Talent Suprême
- Nombre de messages : 1557
Age : 66
Localisation : Lot et Garonne
Votre talent : Écriture
Points : 1556
Date d'inscription : 19/11/2009
Re: Bleu comme le ciel d'Espagne
Puisque nous en sommes à citer les dicos, je te le cite.Et un vrai dico, pas celui sur internet ou la moitié de la définition est mangée par la publicité .
Tiré du Larousse 2009.
Pour moi, "admiration" et "dédain" sont les stricts opposés. A toi de voir pour la suite .
Contempler v.t.(lat. contemplari) : Regarder longuement, attentivement et avec admiration.
Tiré du Larousse 2009.
Pour moi, "admiration" et "dédain" sont les stricts opposés. A toi de voir pour la suite .
Re: Bleu comme le ciel d'Espagne
Tu n'as qu'à y aller avec Mozilla, il y aura moins de publicité. De plus, j'ai souvent remarqué que le Larousse en ligne était plus complet que la version papier.Et un vrai dico, pas celui sur internet ou la moitié de la définition est mangée par la publicité
Que tu le veuilles ou non, on peut contempler avec admiration, avec horreur, avec compassion ou fascination. Et avec dédain.
azul- Talent Suprême
- Nombre de messages : 1557
Age : 66
Localisation : Lot et Garonne
Votre talent : Écriture
Points : 1556
Date d'inscription : 19/11/2009
Re: Bleu comme le ciel d'Espagne
Je suis déjà avec Mozilla .
Et non, le format papier est vérifié tandis que le format web l'est beaucoup moins et peut contenir carrément plus de bourdes.
Et je suis désolé, mais non : la contemplation, c'est quelque chose de mélioratif pour la chose contemplée.
Et non, le format papier est vérifié tandis que le format web l'est beaucoup moins et peut contenir carrément plus de bourdes.
Et je suis désolé, mais non : la contemplation, c'est quelque chose de mélioratif pour la chose contemplée.
Re: Bleu comme le ciel d'Espagne
Ok, un p'tit d'Académie française et restons-en là
http://www.cnrtl.fr/definition/academie9/contempler
http://www.cnrtl.fr/definition/academie9/contempler
azul- Talent Suprême
- Nombre de messages : 1557
Age : 66
Localisation : Lot et Garonne
Votre talent : Écriture
Points : 1556
Date d'inscription : 19/11/2009
Re: Bleu comme le ciel d'Espagne
J'aurais tendance à croire que ça me conforte. Contempler a toujours un caractère noble de la chose contemplée.
Mais ce que j'en dis...
Chapitre III
=> Mais ta phrase n'est pas des plus correctes. Si l'on découpe les deux propositions. D'un coté : "était-ce le vin qui avait mouillé mes lèvres" de l'autre "cet incommenseurable besoin de fuir qui me saisissait dès qu'elle ouvrait la bouche". Le souci, c'est que tu ne précises pas, avant, pourquoi elle énumère ces éventualités, pour quelle raison.
=> suggestion : parle de l'envie de meurtre, avant.
Appréciation linguistique :
Mieux !
Bien mieux que l'extrait précédent parce que peut-être moins "confus". Les phrases s'enchainent de manière plus fluides, font moins "répliques" les unes par rapport aux autres et finalement donnent un rendu apprécié.
Juste les répliques du dialogue qui font peut-être un peu "déjà vues", avec la convenance de la femme qui s'y croit en jouant à des jeux mondains, puis la jeune fille blasée qui connait elle "la vraie vérité de la vie" et qui sait dépasser le voile du frou-frou.
M'enfin, ça ne rentre pas trop non plus dans le cul-cul puisque j'ai été assez embarqué dans la conversation sans m'ennuyer .
Appréciation du récit :
Première question là tout de suite : est-ce normal qu'on ne sache pas qui est la victime de Lou ?
Parce que pas une fois tu ne mentionnes son nom. Est-ce parce que la narratrice non plus ne la connaît pas ? Mais dans ce cas là, pourquoi ne se pose-t-elle pas au moins la question de savoir de qui il s'agit ?
La scène de la bagarre est un peu confuse : au départ, je croyais que Mario était concerné et qu'il était l'un des deux bagarreurs. Visiblement non, il n'a servi qu'à écarter Lou.
Concernant Catalina, je n'avais pas imaginé que Nathalie ne l'aime pas à ce point. En fait, je n'avais pas encore senti cette tension... d'où ma perplexité sur l'échange qui a suivi la bagarre.
Bref, encore un récit confus à mes yeux mais, petite touche d'optimisme, de plus en plus prenant je dois avouer .
Mais ce que j'en dis...
Chapitre III
=> on continue de jouer malgré la bagarre ? Etrange pour une réunion de famille...la musique ne parvenait pas à couvrir les éclats de voix.
=> on impose silence ou le silence ?et imposait silence aux musiciens
=> "Étaient-ce" parce qu'il me semble qu'il y a deux propositions, non ?Était-ce le vin qui avait à peine mouillé mes lèvres ou cet incommensurable besoin de fuir qui me saisissait dès qu’elle ouvrait la bouche ?
=> Mais ta phrase n'est pas des plus correctes. Si l'on découpe les deux propositions. D'un coté : "était-ce le vin qui avait mouillé mes lèvres" de l'autre "cet incommenseurable besoin de fuir qui me saisissait dès qu'elle ouvrait la bouche". Le souci, c'est que tu ne précises pas, avant, pourquoi elle énumère ces éventualités, pour quelle raison.
=> suggestion : parle de l'envie de meurtre, avant.
=> la belle ? Je m'en fais pourtant une image de vieille tante...se méfia la belle en plissant une paupière fardée.
=> aiméeje veux savoir pourquoi tu ne m’as jamais aimé.
=> attention, la phrase peut avoir un double sens (salir les mains = malhonnête)ils n’ont jamais eu peur de se salir les mains
=> non, pas tellement. Enfin, ce n'est pas ce qu'elle a dit selon moi ^_^. Plutôt : tu n'es plus de mon monde !Notre relation depuis vingt ans se résume à ce constat : Je n’ai rien à dire !
=> aïe, un petit désagrément de métaphore ici. Tu parles "d'envolée" pour les injures. Or, ensuite, tu parles de "emplir" la pièce. Toutefois, "envolée" et "emplir" ne vont pas ensemble et se contredisent tous les deux puisque envolée a un sens de liberté, de libération, de dispersion alors que emplir, plutôt de confinement. Tu ne trouves pas ?et semblait totalement se désintéresser de l’envolée de noms d’oiseaux qui emplissait la pièce.
=> le double "et" est pas top à la lecture...Il avait préparé son aiguille et son fil et se pencha sur Lou avec un plissement des yeux peu engageant.
Appréciation linguistique :
Mieux !
Bien mieux que l'extrait précédent parce que peut-être moins "confus". Les phrases s'enchainent de manière plus fluides, font moins "répliques" les unes par rapport aux autres et finalement donnent un rendu apprécié.
Juste les répliques du dialogue qui font peut-être un peu "déjà vues", avec la convenance de la femme qui s'y croit en jouant à des jeux mondains, puis la jeune fille blasée qui connait elle "la vraie vérité de la vie" et qui sait dépasser le voile du frou-frou.
M'enfin, ça ne rentre pas trop non plus dans le cul-cul puisque j'ai été assez embarqué dans la conversation sans m'ennuyer .
Appréciation du récit :
Première question là tout de suite : est-ce normal qu'on ne sache pas qui est la victime de Lou ?
Parce que pas une fois tu ne mentionnes son nom. Est-ce parce que la narratrice non plus ne la connaît pas ? Mais dans ce cas là, pourquoi ne se pose-t-elle pas au moins la question de savoir de qui il s'agit ?
La scène de la bagarre est un peu confuse : au départ, je croyais que Mario était concerné et qu'il était l'un des deux bagarreurs. Visiblement non, il n'a servi qu'à écarter Lou.
Concernant Catalina, je n'avais pas imaginé que Nathalie ne l'aime pas à ce point. En fait, je n'avais pas encore senti cette tension... d'où ma perplexité sur l'échange qui a suivi la bagarre.
Bref, encore un récit confus à mes yeux mais, petite touche d'optimisme, de plus en plus prenant je dois avouer .
Re: Bleu comme le ciel d'Espagne
C'est encore moiiiiiiiii \o/
Je ne pensais pas que Catalina allait continuer à s'enfoncer xD Mais je suis admirative devant le "sang-froid" de Nathalie qui parvient à ne pas lui hurler qu'elle en a marre de ses manières de précieuse ^^
azul a écrit:Suite et fin du chapitre III
Je stoppai net et me retournai. La cour n’était pas éclairée ; je distinguais à peine sa silhouette dans un rayon de lune.
— Tu veux vraiment le savoir ?
— Oui. Ici et maintenant, je veux savoir pourquoi tu ne m’as jamais aimée.
Mon cœur manqua un battement. Je m’attendais si peu à cette sortie que les mots qui se bousculaient aux portes de la colère en perdirent leur sens.
Je me dirigeai en hâte vers la maison, mais elle me devança et s’adossa à la porte d’entrée.
— Dis-moi ce que tu as sur le cœur une bonne fois pour toutes.
J’observai le visage tendu qui me faisait face. Que de chemin parcouru depuis que j’avais fait sa connaissance, et que de larmes versées depuis ce jour où les rêves de mon père s’étaient écroulés.
— Ils t’ont pervertie, Catalina. Tu ne leur ressemblais pas autant avant de les fréquenter. Regarde-toi, aujourd’hui, tu es si parfaite, si distinguée, sophistiquée jusqu’aux bouts des ongles. Tu as toujours l’air de sortir des pages d’un magazine. C’est vrai, mon père aimait les réunions mondaines et je sais que Frédéric les apprécie aussi. Mais à côté de ça, ils ont su rester simples ; ils n’ont jamais eu peur de se salir les mains. Ce n’est pas avec toi que j’aurais pu partager un coucher de soleil sur la meseta ou le bonheur simple d’un repas pris sur le pouce en pleine nature. Tout cela, je l’ai fait avec mon père. Avec Frédéric aussi. Mais jamais avec toi : tu étais bien trop occupée à préserver ta vie mondaine et à courir de galas en réceptions. Il n’y a pas de place pour moi dans ton univers futile parce que je refuse d’oublier qui je suis.
— Cela ne me dit pas pourquoi tu tiens tant à t’exclure de la société, répliqua-t-elle d’un air pincé. Que tu le veuilles ou non, tu fais partie des propriétaires les plus en vue de la région. Tu te dois de fréquenter ces gens, ne serait-ce que pour faire fructifier tes affaires.
— Mais je n’ai jamais cessé de le faire, Catalina, et avec eux au moins, je sais à quoi m’en tenir : leurs préoccupations sont aussi les miennes. Cela n’a rien à voir avec les dirigeants de société et les politiciens que tu fréquentes. Tu veux savoir ce que je déteste par-dessus tout chez eux ? Ils n’ont rien à dire ! La plupart du temps, ils s’écoutent parler, à tel point qu’ils réussissent l’exploit de s’ennuyer eux-mêmes. Ils n’ont aucune spontanéité, aucune envie d’échanger des idées simples et vraies, de parler d’eux-mêmes et de leurs rêves. Et surtout de prendre le temps d’écouter ceux des autres. Ils préfèrent s’endormir avec de belles phrases, ça leur donne l’illusion de maîtriser leur monde et c’est tout ce qu’ils savent faire.
— Je te trouve extrêmement égoïste !
— Je me trouve extrêmement lucide, au contraire ! (C'est bien vrai ça)
— Alors finalement, c’est tout ce que tu penses de moi ? Notre relation depuis vingt ans se résume à ce constat : Je n’ai rien à dire ! (Je suis plutôt d'accord avec Pacô sur ce coup-là.)
— Je ne le résumerais pas en ces termes, mais nous n’allons pas refaire le monde ce soir. Reste telle que tu es ; jamais tu ne pourras rattraper le temps perdu…
— Pas plus que toi, d’ailleurs. Tu crois que je ne connaissais pas les projets de ton père ? Personne ne m’en a parlé ouvertement, mais j’ai surpris plus d’une conversation entre Frédéric et lui. Je sais que ton père voulait que tu l’épouses et je suis persuadée qu’il n’aurait pas hésité à employer les grands moyens si je n’avais pas été enceinte. C’est à ce moment-là que le fossé s’est creusé entre nous. Tu as dû te contenter d’épouser Nicolas, mais au fond, avoue-le, ce n’était pas ce que tu voulais.
— Non, Catalina, effectivement, ce n’était pas ce que je voulais. Mon désir à l’époque où Nicolas a (est ??) réapparu dans ma vie était d’épouser Francisco. Souviens-toi, tu n’as pas pu oublier ce qui a contrarié ce projet, n’est-ce pas ?
[...]
Regrettait-elle les paroles grinçantes qu’elle avait échappées (Je sais que ça se dit, mais je trouve pas ça très agréable à lire. Je mettrais plutôt "laissées échapper")sans réfléchir ? Je le lui souhaitais ardemment !
Je ne pensais pas que Catalina allait continuer à s'enfoncer xD Mais je suis admirative devant le "sang-froid" de Nathalie qui parvient à ne pas lui hurler qu'elle en a marre de ses manières de précieuse ^^
Laumie- Talent Divin
- Nombre de messages : 6329
Age : 38
Localisation : Landes
Emploi/loisirs : PC, Lecture, Vélo, Voiture, Balades, Lèche-vitrine, délires ...
Votre talent : Aucun
Points : 6448
Date d'inscription : 22/05/2009
Re: Bleu comme le ciel d'Espagne
Rien à dire sur ce passage. Mise à part, que je ne comprend toujours pas pourquoi tant de hargne contre Catalina ... et aussi effectivement, comme le souligne Paco, on se demande qui est l'adversaire avec lequel Lou s'est battu.
Sinon c'est excellent...
Sinon c'est excellent...
Re: Bleu comme le ciel d'Espagne
'alut
Chapitre trois - premier extrait.
Notre belle héroïne n'arrive pas à identifier cette voix ou... tu cherches à faire durer le suspens en jouant la cachotière ?
Bon, je t'avoue qu'il y a deux choses qui me chiffonnent dans cet extrait : la première ellipse non justifiée dans ton texte et cette grosse dinde de Catalina qui fait sa mijorée alors que son fils s'est conduit comme un soudard.
Je trouve aussi que ton texte n'est pas des plus facile à comprendre et j'ai l'impression que tu ne fais pas exprès de le rendre inutilement compliqué. Maladresse ou négligence ?
Qui a parlé ? À qui est cette main ? Qui est-ce ? Qui, qui qui ...
Pour supprimer toute ambiguïté dans mon propos, ce Kiki-là concerne la FORME et non le FOND. Pour répondre à ce Kiki permanent, je me pose cette question : Qu'a-t-elle voulu dire ? Et la réponse est une maladresse involontaire de l'auteur (forme) et non, parce que l'auteur a scellé une info que je dois découvrir (fond.)
J'espère que tu fais la différence.
Exemple : tu désire (pour le suspens) que le lecteur se demande qui crie dans ce combat (fond) ? Il faut qu'il se le demande véritablement par le biais du personnage qu'il incarne, c'est à dire dans le texte (forme.)
Est-ce clair ?
C'est ce que j'appelle mâcher le travail : tracer une large piste sur laquelle ton lecteur ne peut pas se perdre, quand bien même il se pose des questions (des questions que tu lui impose.)
Chapitre trois - premier extrait.
=> Fond : À mon humble avis, il manque quelque chose : ce que hurle Frédéric.Frédéric venait de monter sur l’estrade et imposait silence aux musiciens lorsque j’atteignis le lieu de la mêlée. Sa voix, amplifiée par le micro, fit l’effet d’une douche froide sur les supporteurs. Les hurlements cessèrent,
=> Fond : Super ! Mais qui a crié ça ?Une voix éraillée par l’alcool se détacha au moment où je grimpais sur l’estrade pour dominer la scène.
— Laissez-moi lui crever la peau à ce sale fumier !!
Notre belle héroïne n'arrive pas à identifier cette voix ou... tu cherches à faire durer le suspens en jouant la cachotière ?
=> Fond / forme. Un 'tit saut en arrière = Lou se débattait comme un beau diable pour échapper à la poigne de Mario. Bon, c'est Lou qui gueule comme un putois. C'est bien ça, tu cherches à faire durer le suspens... Pourquoi pas ? Je pense néanmoins qu'il manque une information capitale, ici : Une voix éraillée par l’alcool se détacha au moment où je grimpais sur l’estrade pour dominer la scène. Cette voix éraillée, Nathalie (je - le lecteur) ne la reconnait pas (à cause de l'alcool, sans doute.)— Lâchez-moi ! Je vais l’achever cette ordure…
=> Forme : est-ce bien judicieux ?Mon cœur qui n’en faisait qu’à sa tête depuis trois bonnes minutes bondit d’anxiété dans ma poitrine. Je fonçai tête baissée dans la mêlée.
=> Fond : Ah ? Et pourquoi donc... courir dix mètres épuisent notre héroïne, ou bien, il y a autre chose... la peur, le stress. En ce cas, une allusion dans ton texte serait la bien venue.Je n’avais plus de souffle lorsque j’émergeai dans le cercle.
=> Fond : il y a contradiction avec Lou fit mine de se jeter sur sa victime, mais Mario l’obligea à toucher terre, la victime est donc à proximité. Le s’éloigna stoïquement est plutôt long pour faire deux pas.Frédéric leur tourna le dos et s’éloigna stoïquement sous les sarcasmes de son fils. Il aida la victime à se relever.
=> Fond : franchement, je ne comprends pas pourquoi elle dit ça alors que son fils s'est bourré la gueule et bagarré...— Je ne t’en demande pas tant, se méfia la belle en plissant une paupière fardée. Ce n’est pourtant pas si compliqué de faire preuve d’un peu de civilité.
=> Forme : t'es comptable, ou bien ?!Elle revint à la charge avec un entêtement sans aucun doute majoré par le champagne.
=> Forme / fond : à quoi se rapporte ce "ils" dans ton texte ?Quels défauts peuvent-ils bien avoir pour te rendre si intolérante,
Bon, je t'avoue qu'il y a deux choses qui me chiffonnent dans cet extrait : la première ellipse non justifiée dans ton texte et cette grosse dinde de Catalina qui fait sa mijorée alors que son fils s'est conduit comme un soudard.
Je trouve aussi que ton texte n'est pas des plus facile à comprendre et j'ai l'impression que tu ne fais pas exprès de le rendre inutilement compliqué. Maladresse ou négligence ?
Qui a parlé ? À qui est cette main ? Qui est-ce ? Qui, qui qui ...
Pour supprimer toute ambiguïté dans mon propos, ce Kiki-là concerne la FORME et non le FOND. Pour répondre à ce Kiki permanent, je me pose cette question : Qu'a-t-elle voulu dire ? Et la réponse est une maladresse involontaire de l'auteur (forme) et non, parce que l'auteur a scellé une info que je dois découvrir (fond.)
J'espère que tu fais la différence.
Exemple : tu désire (pour le suspens) que le lecteur se demande qui crie dans ce combat (fond) ? Il faut qu'il se le demande véritablement par le biais du personnage qu'il incarne, c'est à dire dans le texte (forme.)
Est-ce clair ?
C'est ce que j'appelle mâcher le travail : tracer une large piste sur laquelle ton lecteur ne peut pas se perdre, quand bien même il se pose des questions (des questions que tu lui impose.)
Nérouje- Talent Génial
- Nombre de messages : 546
Age : 58
Localisation : alpes du sud
Votre talent : Aucun
Points : 593
Date d'inscription : 28/03/2009
Re: Bleu comme le ciel d'Espagne
Chapitre I
« — Allons Kenny ! Va le voir, il est encore en communication avec lui. » Etrange comme formulation.
« Sa chevelure noire, qu’elle portait le plus souvent relevée, ne laissait deviner aucun fil blanc à leur racine. » Le leur ne va pas non ?
Au niveau général, j'ai un ressenti plutôt ambigu. J'ai apprécié, grâce à la narration mais j'ai eu un gros soucis: l'affluence de nom de personnage qui m'a perturbé au point de ne pas réussir à bien distinguer qui est qui. Je trouve que ce début manque un peu de contextualisation, pas seulement à cause des personnages mais parce que sur le tout début, je m'imaginais un départ, ou un voyage dans une voiture, un avion et du coup, j'ai du rechanger ma vision des choses et relire le tout en me rendant compte que je m'étais complètement planté. Les raisons qui ont forcé le départ de la narratrice sont floues, comme le lieu. Ou sommes nous, chez qui? Pourquoi? A la première lecture, je n'ai pas pu répondre à bon nombre de ces questions. Peut-être que le flou est volontaire mais il m'a gêné pour me mettre dedans. Je pense que j'essaierais de relire le chapitre un d'ici quelque jour pour voir si j'arrive davantage à m'y plonger. =)
« — Allons Kenny ! Va le voir, il est encore en communication avec lui. » Etrange comme formulation.
« Sa chevelure noire, qu’elle portait le plus souvent relevée, ne laissait deviner aucun fil blanc à leur racine. » Le leur ne va pas non ?
Au niveau général, j'ai un ressenti plutôt ambigu. J'ai apprécié, grâce à la narration mais j'ai eu un gros soucis: l'affluence de nom de personnage qui m'a perturbé au point de ne pas réussir à bien distinguer qui est qui. Je trouve que ce début manque un peu de contextualisation, pas seulement à cause des personnages mais parce que sur le tout début, je m'imaginais un départ, ou un voyage dans une voiture, un avion et du coup, j'ai du rechanger ma vision des choses et relire le tout en me rendant compte que je m'étais complètement planté. Les raisons qui ont forcé le départ de la narratrice sont floues, comme le lieu. Ou sommes nous, chez qui? Pourquoi? A la première lecture, je n'ai pas pu répondre à bon nombre de ces questions. Peut-être que le flou est volontaire mais il m'a gêné pour me mettre dedans. Je pense que j'essaierais de relire le chapitre un d'ici quelque jour pour voir si j'arrive davantage à m'y plonger. =)
Devlen- Talent Habitué
- Nombre de messages : 125
Age : 34
Localisation : Limay - Colombes - Noisy le Grand
Emploi/loisirs : Licence Pro. Bibliothèque
Votre talent : Écriture
Points : 141
Date d'inscription : 19/02/2010
Re: Bleu comme le ciel d'Espagne
Bon, je crois que je vais abandonner mon projet de correction de textes pour ce soir, parce qu’il y a affluence ici.
Je vais commencer par Devlen, ce sera plus simple, et redire qu’il s’agit ici d’une suite. Est-ce qu’une suite peut se lire indépendamment du premier tome ? Je suppose que oui, tout en sachant pertinemment que ce n’est pas le cas pour cette histoire.
Alors je suis un peu perdue. Forcément, je connais ces personnages par cœur, mais je comprends que le lecteur puisse être largué lorsqu’il débarque dans une histoire dont les protagonistes ont déjà fait l’objet d’une description dans un précédent tome. Et surtout lorsqu’il s’agit de dénouer des problématiques déjà installées dans une précédente « aventure ».
Alors Devlen, pour te répondre plus précisément, nous sommes en Espagne, dans les environs d’Ávila, en Castille-Léon, sur un domaine qui appartient à l’héroïne (Nathalie). Elle y a vécu depuis l’âge de six ans et jusqu’à ce qu’elle suive son mari (Nicolas) aux États-Unis (Wyoming). Elle n’a pas remis les pieds en Espagne depuis trois ans, lorsque son mari lui offre ce « retour en Espagne comme un gage de paix avec le passé ». Pourquoi revenir ? Parce que l’écervelée Catalina, qui n’en loupe pas une pour ficher le bazar dans la vie des gens, a décidé de réunir la famille en fêtant en une seule soirée toutes les occasions ratées depuis trois ans. Pourquoi ce gage de paix avec le passé ? Parce qu’un homme est mort sur ce domaine (le rival de Nicolas) et que non seulement il a été difficile de déterminer si sa mort a été un choix ou non de sa part, mais il y a eu aussi questionnement au sujet de la paternité des deux hommes. Qui est le père de Ken ? C’était la question centrale du premier roman. Autour de cette question, j’ai abordé le problème du choix, des conséquences qui en découlent, et même lorsque ce (ces) choix est fait l’intervention d’un facteur essentiel qui est « l’autre », personne à part entière, et dont les propres choix viennent interférer sur les décisions que l’on a prises.
Pour ce qui est de la question de Ken « On repart quand ? », je l’ai changée en « On s’en va quand ? », mais vous aurez peut-être toujours cette idée du gosse à l’arrière d’une voiture même si je dis « On rentre quand chez nous ? »
Et Devlen, tu as raison pour la chevelure et « leur ».
@ Nérouje : Je vois que tu as édité ton message. Ce n’était pas la peine d’édulcorer, je ne suis pas vexée, je suis découragée. Parce que :
Je crois en fait que le problème n’est pas sur la forme, mais bien sur le fond, puisqu’il me faudrait aborder ce deuxième tome différemment pour qu’il soit compris indépendamment du premier. Ce qui veut donc dire que je dois tout recommencer. Soupir.
Il y a une autre possibilité : une suite s’adresse à ceux qui ont lu le premier tome. Logique. Il faudrait alors quelques notes de bas de pages peut-être. Comment font ceux qui écrivent des trilogies, et plus ?
@ Petite brise : Pourquoi tant de hargne envers Catalina ? Le premier roman est parsemé de l’agacement de Nathalie envers cette fille trop précieuse, trop exubérante, trop « figure de mode », et qui gaffe en permanence. En fait, je voulais en venir à ça : « Pas plus que toi, d’ailleurs. Tu crois que je ne connaissais pas les projets de ton père ? Personne ne m’en a parlé ouvertement, mais j’ai surpris plus d’une conversation entre Frédéric et lui. Je sais que ton père voulait que tu l’épouses et je suis persuadée qu’il n’aurait pas hésité à employer les grands moyens si je n’avais pas été enceinte. » Parce que là est le nœud du problème entre elles.
@ Pacô : Pour la question : oui, c’est normal qu’on ne sache pas qui est la victime de Lou, puisque Nathalie ne le sait pas elle-même. Et pourquoi se poserait-elle la question, même les palefreniers sont de la fête et elle est loin de tous les connaître, surtout après trois ans d’absence.
@ Laumie : merci pour la faute, elle m’avait échappé celle-ci.
Merci à tous pour votre lecture. Il ne me reste plus qu’à réfléchir à tout ça et à voir si je relègue ou non ce roman aux oubliettes.
Je vais commencer par Devlen, ce sera plus simple, et redire qu’il s’agit ici d’une suite. Est-ce qu’une suite peut se lire indépendamment du premier tome ? Je suppose que oui, tout en sachant pertinemment que ce n’est pas le cas pour cette histoire.
Alors je suis un peu perdue. Forcément, je connais ces personnages par cœur, mais je comprends que le lecteur puisse être largué lorsqu’il débarque dans une histoire dont les protagonistes ont déjà fait l’objet d’une description dans un précédent tome. Et surtout lorsqu’il s’agit de dénouer des problématiques déjà installées dans une précédente « aventure ».
Alors Devlen, pour te répondre plus précisément, nous sommes en Espagne, dans les environs d’Ávila, en Castille-Léon, sur un domaine qui appartient à l’héroïne (Nathalie). Elle y a vécu depuis l’âge de six ans et jusqu’à ce qu’elle suive son mari (Nicolas) aux États-Unis (Wyoming). Elle n’a pas remis les pieds en Espagne depuis trois ans, lorsque son mari lui offre ce « retour en Espagne comme un gage de paix avec le passé ». Pourquoi revenir ? Parce que l’écervelée Catalina, qui n’en loupe pas une pour ficher le bazar dans la vie des gens, a décidé de réunir la famille en fêtant en une seule soirée toutes les occasions ratées depuis trois ans. Pourquoi ce gage de paix avec le passé ? Parce qu’un homme est mort sur ce domaine (le rival de Nicolas) et que non seulement il a été difficile de déterminer si sa mort a été un choix ou non de sa part, mais il y a eu aussi questionnement au sujet de la paternité des deux hommes. Qui est le père de Ken ? C’était la question centrale du premier roman. Autour de cette question, j’ai abordé le problème du choix, des conséquences qui en découlent, et même lorsque ce (ces) choix est fait l’intervention d’un facteur essentiel qui est « l’autre », personne à part entière, et dont les propres choix viennent interférer sur les décisions que l’on a prises.
Pour ce qui est de la question de Ken « On repart quand ? », je l’ai changée en « On s’en va quand ? », mais vous aurez peut-être toujours cette idée du gosse à l’arrière d’une voiture même si je dis « On rentre quand chez nous ? »
Et Devlen, tu as raison pour la chevelure et « leur ».
@ Nérouje : Je vois que tu as édité ton message. Ce n’était pas la peine d’édulcorer, je ne suis pas vexée, je suis découragée. Parce que :
Si tu ne comprends pas qui parle, je rends mon tablier, si je peux dire. Je ne sais pas si c’est là que tu vois la fameuse première ellipse que tu cites, mais il n’y en a pas, excuse-moi. À moins que de ne pas introduire l’incise « cria Lou » en soit une. Mais ce n’est pas possible de le dire puisque celle qui raconte ne voit pas, et que la voix est éraillée par l’alcool. Maintenant, si pour plus de clarté je dois alourdir ma phrase en disant : « Une voix éraillée par l’alcool que je ne reconnus pas se détacha au moment où je grimpais sur l’estrade pour dominer la scène. » Non merci. De plus, si tu lis bien, les évènements s’enchaînent rapidement : une voix s’élève au moment où elle grimpe sur l’estrade, et l’instant d’après elle voit Lou. Je ne sais pas comment tu fais quand tu lis, mais si les images ne se créent pas dans ton esprit, tu as du souci à te faire pour tes représentations mentales (^^) Tout ça pour dire que tu exagères un tantinet. Enfin, je trouve.Dressée sur la pointe des pieds, je n’avais aucune possibilité de voir ce qui se passait. Encore moins d’identifier les perturbateurs. Une voix éraillée par l’alcool se détacha au moment où je grimpais sur l’estrade pour dominer la scène.
— Laissez-moi lui crever la peau à ce sale fumier !
En me redressant, le premier coup d’œil qui embrassa la vision de cauchemar me fit regretter ma curiosité. Lou, le visage en sang, se débattait comme un beau diable pour échapper à la poigne de Mario.
Je crois en fait que le problème n’est pas sur la forme, mais bien sur le fond, puisqu’il me faudrait aborder ce deuxième tome différemment pour qu’il soit compris indépendamment du premier. Ce qui veut donc dire que je dois tout recommencer. Soupir.
Il y a une autre possibilité : une suite s’adresse à ceux qui ont lu le premier tome. Logique. Il faudrait alors quelques notes de bas de pages peut-être. Comment font ceux qui écrivent des trilogies, et plus ?
@ Petite brise : Pourquoi tant de hargne envers Catalina ? Le premier roman est parsemé de l’agacement de Nathalie envers cette fille trop précieuse, trop exubérante, trop « figure de mode », et qui gaffe en permanence. En fait, je voulais en venir à ça : « Pas plus que toi, d’ailleurs. Tu crois que je ne connaissais pas les projets de ton père ? Personne ne m’en a parlé ouvertement, mais j’ai surpris plus d’une conversation entre Frédéric et lui. Je sais que ton père voulait que tu l’épouses et je suis persuadée qu’il n’aurait pas hésité à employer les grands moyens si je n’avais pas été enceinte. » Parce que là est le nœud du problème entre elles.
@ Pacô : Pour la question : oui, c’est normal qu’on ne sache pas qui est la victime de Lou, puisque Nathalie ne le sait pas elle-même. Et pourquoi se poserait-elle la question, même les palefreniers sont de la fête et elle est loin de tous les connaître, surtout après trois ans d’absence.
On impose silenceon impose silence ou le silence ?
Alors d’abord les deux propositions au singulier sont reliées par la conjonction « ou », ce qui implique que le verbe se met au singulier ou au pluriel selon que l’un des termes exclut l’autre ou que la conjonction a le sens de « et ». Ici, je suis dans le premier cas. Ce n’est pas « étaient-ce le vin et le besoin de fuir », mais « était-ce le vin ou était-ce le besoin »."Étaient-ce" parce qu'il me semble qu'il y a deux propositions, non ?
=> Mais ta phrase n'est pas des plus correctes. Si l'on découpe les deux propositions. D'un coté : "était-ce le vin qui avait mouillé mes lèvres" de l'autre "cet incommensurable besoin de fuir qui me saisissait dès qu'elle ouvrait la bouche". Le souci, c'est que tu ne précises pas, avant, pourquoi elle énumère ces éventualités, pour quelle raison.
Pas de confusion possible : un bon terrien sait ce que veut dire « se salir les mains »ils n’ont jamais eu peur de se salir les mains
attention, la phrase peut avoir un double sens (salir les mains = malhonnête)
@ Laumie : merci pour la faute, elle m’avait échappé celle-ci.
Merci à tous pour votre lecture. Il ne me reste plus qu’à réfléchir à tout ça et à voir si je relègue ou non ce roman aux oubliettes.
azul- Talent Suprême
- Nombre de messages : 1557
Age : 66
Localisation : Lot et Garonne
Votre talent : Écriture
Points : 1556
Date d'inscription : 19/11/2009
Re: Bleu comme le ciel d'Espagne
certainement pas ma belle. Une suite étant, comme tu le dis toi-même, difficile à lire quand on n'a pas lu le premier tome, tu recevras toujours des comm indiquant l'incompréhension. Je suis dans le même cas que toi mais ce qui compte, c'est que malgré tout, on arrive à imaginer mentalement les choses, le résumé aide énormement et il est possible de se plonger dans ton histoire (bien sûr on se pose quelques questions mais bon pas la mort non plus).voir si je relègue ou non ce roman aux oubliettes.
Donc, je réitère : Non, tu ne relègue pas ce roman aux oubliettes.
Re: Bleu comme le ciel d'Espagne
Bien sûr qu'il y aura toujours incompréhension, surtout pour tout ce qui concerne ce qui a été évoqué dans le premier. Maintenant, dans le deuxième, toutes les réponses ne peuvent pas arriver en même temps.
Mouais, il faut que je prenne du recul, je connais trop l'histoire, ça me paume plus que ça m'aide.
Mouais, il faut que je prenne du recul, je connais trop l'histoire, ça me paume plus que ça m'aide.
azul- Talent Suprême
- Nombre de messages : 1557
Age : 66
Localisation : Lot et Garonne
Votre talent : Écriture
Points : 1556
Date d'inscription : 19/11/2009
Re: Bleu comme le ciel d'Espagne
Forcément si c'est une suite, c'est logique qu'un lecteur tout neuf ne comprenne pas tout, merci Azul, je relirais donc le premier chapitre à la lueur de tes indications =)
Devlen- Talent Habitué
- Nombre de messages : 125
Age : 34
Localisation : Limay - Colombes - Noisy le Grand
Emploi/loisirs : Licence Pro. Bibliothèque
Votre talent : Écriture
Points : 141
Date d'inscription : 19/02/2010
Re: Bleu comme le ciel d'Espagne
Alors tu vas m'expliquer pourquoi ce ne peut-être Mario qui a crié ?J’entendis le bruit de la bagarre bien avant d’atteindre les hangars ; la musique ne parvenait pas à couvrir les éclats de voix. Un attroupement s’était formé au milieu de la piste de danse. Une foule hurlante, le poing levé, massée au corps à corps, insultait et encourageait tour à tour les lutteurs invisibles qui en occupaient le centre. Frédéric venait de monter sur l’estrade et imposait silence aux musiciens lorsque j’atteignis le lieu de la mêlée. Sa voix, amplifiée par le micro, fit l’effet d’une douche froide sur les supporteurs. Les hurlements cessèrent, et il ne resta plus en toile de fond qu’un mélange de grognements et le bruit sourd des coups de poing. Puis la voix de Mario s’éleva, emplie d’une colère contenue, et je compris qu’il se frayait un chemin vers le milieu du cercle. Frédéric redescendit de son perchoir et se fondit à son tour dans la masse. Dressée sur la pointe des pieds, je n’avais aucune possibilité de voir ce qui se passait. Encore moins d’identifier les perturbateurs. Une voix éraillée par l’alcool se détacha au moment où je grimpais sur l’estrade pour dominer la scène.
— Laissez-moi lui crever la peau à ce sale fumier !
En me redressant, le premier coup d’œil qui embrassa la vision de cauchemar me fit regretter ma curiosité. Lou, le visage en sang, se débattait comme un beau diable pour échapper à la poigne de Mario.
Voici comment j'ai imaginé la scène à la première lecture : Notre belle héroïne entends des bruits de bagarre puis distingue l'attroupement. (L'intervention de Fred n'apporte rien.) Mario gueule qq chose, on ne sait pas quoi mais il est très en colère et Nath suppose (le voit-elle ? Rien n'est moins sûr) qu'il est en train de se frayer un chemin vers la bagarre. (Une nouvelle fois Fred n'apporte aucune lumière donc on saute.) Nath n'arrive toujours pas à voir qui se bat, mais il y a qq'un qui gueule qu'il veut crever la peau à un autre gus. Peut-être Mario, puisqu'il a déjà gueulé quelque chose et qu'il est très en colère. Enfin elle voit. Et que voit-elle ? Mario en prise avec Lou, celui-ci a le visage en sang. Oui, c'est bien Mario qui a gueulé et il est en train de lui foutre une raclée. On ne sait pas encore pourquoi mais la gentille Auteur ne vas pas tarder à éclairer notre lanterne.
=> On poursuit donc joyeusement :
Ah enfin, Fred sert à QQ chose : on découvre une troisième victime, certainement une de celles qui participaient au pugilat (tu remarquera que rien n'indique que seules deux personnes se battaient et vu le barouf décrit au début, on a plutôt tendance à imaginer une belle mêlée) Mario gueule de nouveau car plusieurs personnes se décident à intervenir (lâchez-moi) et le retiennent pour éviter qu'il défonce le djeun. Lou veut échapper à Mario pour continuer de se battre avec l'illustre inconnu, mais Mario le terrasse. Ah... là, j'ai un premier doute : Ce n'est peut-être pas Mario qui a gueulé tout à l'heure puisque visiblement, ici c'est Lou. Je retourne en arrière : mais non, tout compte fait, il ne l'aurait pas vouvoyé alors que là il l'insulte.Frédéric était penché sur une forme écroulée au sol, le visage enfoui dans la poussière.
— Lâchez-moi ! Je vais l’achever cette ordure…
Lou fit mine de se jeter sur sa victime, mais Mario l’obligea à toucher terre et s’affala sur lui de tout son poids. Sans décocher un mot, ce qui n’était pas un mince exploit pour sa nature emportée, Mario réussit à s’emparer des mains qui le frappaient à l’aveuglette et les bloqua sans ménagement dans le dos du rebelle. Lou ondula comme un serpent sans parvenir à se dégager. Un genou persuasif acheva de le terrasser en lui arrachant un cri de douleur.
— Mario… Espèce de…
=> Je maintiens : il y a un gros problème de forme du à cette ambiguïté que tu t'obstines à défendre comme un style. M'enfin, pour ce que j'en dis, hein ?
Nérouje- Talent Génial
- Nombre de messages : 546
Age : 58
Localisation : alpes du sud
Votre talent : Aucun
Points : 593
Date d'inscription : 28/03/2009
Re: Bleu comme le ciel d'Espagne
J'interviens car j'ai lu le début de ce roman et le précédent. Je me rappelle qu'un constat avait été fait : la lecture par chapitre sur Internet rend la confusion très probable par rapport à une lecture papier. Il y a pas mal de personnages mais comme dans bon nombre de roman historique ou "romanesque".
Pour le passage de la bagarre, je me souviens que c'était clair
Ensuite quand je lis :
— Lâchez-moi ! Je vais l’achever cette ordure…
Lou fit mine de se jeter sur sa victime
ça conforte mon impression. Je vois bien Mario et d'autres retenir Lou.
Je comprends bien qu'il n'y avait que deux bagarreurs : Lou et "sa victime" que l'on devine aussi ici :
Pour moi, c'est clair. Je laisserai comme ça.
Pour le passage de la bagarre, je me souviens que c'était clair
A qui peut appartenir cette voix ? j'ai tout de suite compris grâce à la phrase suivante :Une voix éraillée par l’alcool se détacha au moment où je grimpais sur l’estrade pour dominer la scène.
— Laissez-moi lui crever la peau à ce sale fumier !
et ce qui avait été dit avant :Lou, le visage en sang, se débattait comme un beau diable pour échapper à la poigne de Mario.
Donc Mario s'approche, voit la bagarre et dit aux belligérants de se calmer. Logique, non ?la voix de Mario s’éleva, emplie d’une colère contenue, et je compris qu’il se frayait un chemin vers le milieu du cercle
Ensuite quand je lis :
— Lâchez-moi ! Je vais l’achever cette ordure…
Lou fit mine de se jeter sur sa victime
ça conforte mon impression. Je vois bien Mario et d'autres retenir Lou.
Je comprends bien qu'il n'y avait que deux bagarreurs : Lou et "sa victime" que l'on devine aussi ici :
Frédéric était penché sur une forme écroulée au sol, le visage enfoui dans la poussière.
Pour moi, c'est clair. Je laisserai comme ça.
Re: Bleu comme le ciel d'Espagne
Je te remercie d'être venu à ma rescousse Nico ; j'ai cru un instant que j'étais victime d'une déconnexion neuronale irréversible
Je ne prétends pas être un grand auteur (je ne le prétendrais toujours pas même si j'écrivais un best-seller), mais pour répondre à la question du style : il appartient à l'auteur et pas au lecteur. Je veux bien combler certaines ellipses, mais je ne veux pas tout combler. Surtout quand en relisant quinze fois la scène me paraît claire.
Après, c'est vrai que je fonctionne beaucoup par images et par interprétation du peu que je vois ou que je lis : c'est mon métier qui veut ça. Et certes, je n'ai peut-être pas à le transposer dans l'écrit, mais c'est le cas. (Et puis alors, c'est pas demain que je vais me refaire parce que plus ça va, plus je suis dans la suggestion. Raison pour laquelle je dois effectivement surveiller mon écriture.)
Pour compléter ce que Nico a parfaitement compris :
Ensuite, c'est une voix éraillée par l'alcool qui se détache. Est-ce que ça pourrait être celle de Mario, alors que Nathalie a reconnu la voix de Mario un instant plus tôt et ne reconnaît pas celle qui prononce le fameux et célébrissime "Laissez-moi lui crever la peau à ce sale fumier" ? À ton avis Nérouje ? (j'essaie de bien remettre tous les noms pour être sûre que tu ne te perdes pas).
Si tant est qu'on se pose la question, à peine posé le signe de ponctuation, on a un élément de réponse : Mario tient Lou. Pour le séparer de sa victime ou lui flanquer une raclée (en supposant qu'il ait prononcé le "laissez-moi lui crever la peau) ? Non, la victime de Lou est à terre. Point.
Pour mémoire, tout le monde vouvoie Mario : Nathalie, Lou et Frédéric plus bas. Sans parler de Catalina qui n'est pas du genre à tutoyer les gens du commun.
Cependant, si je devais modifier quelque chose, ce serait "je compris (que Mario se frayait un chemin)". Pour moi, elle le comprend parce que sa voix est loin du centre du cercle quand elle l'entend. Je devrais donc plutôt dire qu'elle voit le mouvement de foule quand Mario se fraye se chemin.
Qu'est-ce que tu en penses ?
Je ne prétends pas être un grand auteur (je ne le prétendrais toujours pas même si j'écrivais un best-seller), mais pour répondre à la question du style : il appartient à l'auteur et pas au lecteur. Je veux bien combler certaines ellipses, mais je ne veux pas tout combler. Surtout quand en relisant quinze fois la scène me paraît claire.
Après, c'est vrai que je fonctionne beaucoup par images et par interprétation du peu que je vois ou que je lis : c'est mon métier qui veut ça. Et certes, je n'ai peut-être pas à le transposer dans l'écrit, mais c'est le cas. (Et puis alors, c'est pas demain que je vais me refaire parce que plus ça va, plus je suis dans la suggestion. Raison pour laquelle je dois effectivement surveiller mon écriture.)
Pour compléter ce que Nico a parfaitement compris :
Lorsque Nathalie arrive sur le lieu de la bagarre, un cercle s'est formé autour de lutteurs invisibles (pour elle) qui en occupe le centre. Lorsque Frédéric intervient, les hurlements de la foule cessent, et l'on n'entend plus que des grognements et le bruit des coups de poing (tiens je me demande s'il faut accorder). La seule personne qui parle à ce moment-là c'est Mario (on a déjà entrevu son caractère pas facile et on pourrait imaginer un "qu'est-ce que c'est ce bordel", et même pire mais on n'est pas dans le gardien). L'héroïne comprend alors qu'il se fraye un chemin pour rejoindre les bagarreurs puisque "vers le milieu du cercle", sachant qu'il est dit plus haut que les lutteurs occupent le centre du cercle.J’entendis le bruit de la bagarre bien avant d’atteindre les hangars ; la musique ne parvenait pas à couvrir les éclats de voix. Un attroupement s’était formé au milieu de la piste de danse. Une foule hurlante, le poing levé, massée au corps à corps, insultait et encourageait tour à tour les lutteurs invisibles qui en occupaient le centre. Frédéric venait de monter sur l’estrade et imposait silence aux musiciens lorsque j’atteignis le lieu de la mêlée. Sa voix, amplifiée par le micro, fit l’effet d’une douche froide sur les supporteurs. Les hurlements cessèrent, et il ne resta plus en toile de fond qu’un mélange de grognements et le bruit sourd des coups de poing. Puis la voix de Mario s’éleva, emplie d’une colère contenue, et je compris qu’il se frayait un chemin vers le milieu du cercle. Frédéric redescendit de son perchoir et se fondit à son tour dans la masse. Dressée sur la pointe des pieds, je n’avais aucune possibilité de voir ce qui se passait. Encore moins d’identifier les perturbateurs. Une voix éraillée par l’alcool se détacha au moment où je grimpais sur l’estrade pour dominer la scène.
— Laissez-moi lui crever la peau à ce sale fumier !
En me redressant, le premier coup d’œil qui embrassa la vision de cauchemar me fit regretter ma curiosité. Lou, le visage en sang, se débattait comme un beau diable pour échapper à la poigne de Mario. Frédéric était penché sur une forme écroulée au sol, le visage enfoui dans la poussière.
— Lâchez-moi ! Je vais l’achever cette ordure…
Lou fit mine de se jeter sur sa victime, mais Mario l’obligea à toucher terre et s’affala sur lui de tout son poids. Sans décocher un mot, ce qui n’était pas un mince exploit pour sa nature emportée, Mario réussit à s’emparer des mains qui le frappaient à l’aveuglette et les bloqua sans ménagement dans le dos du rebelle. Lou ondula comme un serpent sans parvenir à se dégager. Un genou persuasif acheva de le terrasser en lui arrachant un cri de douleur.
.
Ensuite, c'est une voix éraillée par l'alcool qui se détache. Est-ce que ça pourrait être celle de Mario, alors que Nathalie a reconnu la voix de Mario un instant plus tôt et ne reconnaît pas celle qui prononce le fameux et célébrissime "Laissez-moi lui crever la peau à ce sale fumier" ? À ton avis Nérouje ? (j'essaie de bien remettre tous les noms pour être sûre que tu ne te perdes pas).
Si tant est qu'on se pose la question, à peine posé le signe de ponctuation, on a un élément de réponse : Mario tient Lou. Pour le séparer de sa victime ou lui flanquer une raclée (en supposant qu'il ait prononcé le "laissez-moi lui crever la peau) ? Non, la victime de Lou est à terre. Point.
Pour mémoire, tout le monde vouvoie Mario : Nathalie, Lou et Frédéric plus bas. Sans parler de Catalina qui n'est pas du genre à tutoyer les gens du commun.
Cependant, si je devais modifier quelque chose, ce serait "je compris (que Mario se frayait un chemin)". Pour moi, elle le comprend parce que sa voix est loin du centre du cercle quand elle l'entend. Je devrais donc plutôt dire qu'elle voit le mouvement de foule quand Mario se fraye se chemin.
Qu'est-ce que tu en penses ?
azul- Talent Suprême
- Nombre de messages : 1557
Age : 66
Localisation : Lot et Garonne
Votre talent : Écriture
Points : 1556
Date d'inscription : 19/11/2009
Re: Bleu comme le ciel d'Espagne
Salut Azul !
Que dire de plus ?
Et en plus, il fait enfin beau. J'vais aux champipi...
Rien, je laisse tomber car je n'arrive pas à comprendre à quoi ça sert à un auteur de choyer le flou dans la forme d'un texte. Autant, un flou de fond est souvent nécessaire pour entretenir un brin de suspens... mais là, ça me dépasse. Comme tu l'a dit : Je ne sais pas comment tu fais quand tu lis, mais si les images ne se créent pas dans ton esprit, tu as du souci à te faire pour tes représentations mentales [...] Pour répondre à la question du style : il appartient à l'auteur et pas au lecteur.Qu'est-ce que tu en penses ?
Que dire de plus ?
Et en plus, il fait enfin beau. J'vais aux champipi...
Nérouje- Talent Génial
- Nombre de messages : 546
Age : 58
Localisation : alpes du sud
Votre talent : Aucun
Points : 593
Date d'inscription : 28/03/2009
Re: Bleu comme le ciel d'Espagne
J’entendis le bruit de la bagarre bien avant d’atteindre les hangars ; la musique ne parvenait pas à couvrir les éclats de voix. Un attroupement s’était formé au milieu de la piste de danse. Une foule hurlante, le poing levé, massée au corps à corps, insultait et encourageait tour à tour les lutteurs invisibles qui en occupaient le centre. Frédéric venait de monter sur l’estrade et imposait silence aux musiciens lorsque j’atteignis le lieu de la mêlée. Sa voix, amplifiée par le micro, fit l’effet d’une douche froide sur les supporteurs. Les hurlements cessèrent, et il ne resta plus en toile de fond qu’un mélange de grognements et le bruit sourd des coups de poing (tu pourrais virer de poing, à la limite ce qui compte c’est le bruit sourd des coups. Il peut s’agir de coup de poing mais aussi de pied, hors Nathalie ne voit pas encore ce qui se passe, elle ne peut donc pas savoir de quels genre de coups il s’agit). Puis la voix de Mario s’éleva, emplie d’une colère contenue, et je compris qu’il se frayait un chemin vers le milieu du cercle (jusque-là, c’est très clair pour moi, dans ma tête je vois Mario qui tente de rentrer dans le cercle des lutteurs pour stopper la bagarre). Frédéric redescendit de son perchoir et se fondit à son tour dans la masse. Dressée sur la pointe des pieds, je n’avais aucune possibilité de voir ce qui se passait. Encore moins d’identifier les perturbateurs. Une voix éraillée par l’alcool se détacha au moment où je grimpais sur l’estrade pour dominer la scène. (Tu pourrais inverser peut-être pour améliorer la compréhension : Au moment où je décidais de monter sur l’estrade pour dominer la scène, une voix éraillée par l’alcool se détacha du lieu … aaah cette phrase me pose un problème, non pas de compréhension, j’ai très bien compris d’où venait la voix, mais c’est la tournure de phrase qui me dérange un peu)
— Laissez-moi lui crever la peau à ce sale fumier !
En me redressant, le premier coup d’œil qui embrassa la vision de cauchemar me fit regretter ma curiosité. Lou, le visage en sang, se débattait comme un beau diable pour échapper à la poigne (aux bras de Mario qui le maintenait fermement ?) de Mario. Frédéric était penché sur une forme écroulée au sol, le visage enfoui dans la poussière.
— Lâchez-moi ! Je vais l’achever cette ordure…
Lou fit mine de se jeter sur sa victime, mais Mario l’obligea à toucher terre et s’affala sur lui de tout son poids. Sans décocher un mot, ce qui n’était pas un mince exploit pour sa nature emportée, Mario réussit à s’emparer des mains qui le frappaient à l’aveuglette et les bloqua sans ménagement dans le dos du rebelle. Lou ondula comme un serpent sans parvenir à se dégager. Un genou persuasif acheva de le terrasser en lui arrachant un cri de douleur.
— Mario… Espèce de…
Un chapelet d’injures renseigna très précisément l’assemblée sur les nombreuses qualités de mon chef d’équipe. Frédéric se retourna lentement vers son fils. Mon cœur qui n’en faisait qu’à sa tête depuis trois bonnes minutes bondit d’anxiété dans ma poitrine. Je fonçai tête baissée dans la mêlée (j'inverserais : Tête baissée, je fonçai dans la mêlée).
Je n’avais plus de souffle lorsque j’émergeai dans le cercle. Frédéric avait franchi les quelques pas qui le séparaient de son fils et le dominait de toute sa hauteur.
— Mario, lâchez-le !
Mario s’exécuta aussitôt et Lou se releva en chancelant. Il fixa un regard chargé d’animosité sur son père. (D’un regard chargé d’animosité, il fixa son père ? j’aime bien inverser lol)
— Tu ne peux pas t’empêcher de jouer les redresseurs de torts, hein toubib ?
Il crachait du sang et je ne parvenais pas à déterminer s’il provenait de sa lèvre éclatée ou de la plaie de son arcade sourcilière qui saignait abondamment.
— Je parie que tu ne sais même pas ce que j’ai cherché à défendre. Je parie que tu ne veux même pas le savoir…
— Quelle qu'en soit la raison, ce n’était pas la bonne manière de régler le problème.
Lou éclata d’un rire sauvage et porta une main tremblante à son front.
— Et c’était quoi la bonne manière d’après toi, monsieur je sais tout ?
— Il faut soigner ta plaie, nous discuterons de ça plus tard.
— Plus tard… Toujours plus tard… Est-ce que ce n’est pas ça que tu appelles si joliment la fuite, mon cher père ?
— Mario, conduisez-le à l’étage, je vous rejoins.
— C’est ça ! Défile-toi, ça ne fera jamais qu’une fois de plus !
Frédéric leur tourna le dos et s’éloigna stoïquement sous les sarcasmes de son fils. Il aida la victime à se relever. Pour le peu que je pus constater, son état n’avait rien à envier à celui de son agresseur. Il protégeait son visage d’une main ensanglantée en geignant comme un nouveau-né. Je les regardai s’éloigner, prise d’une furieuse envie de solitude. Mais où trouver la paix à deux heures du matin, sinon dans ma chambre qui côtoyait la salle de bains du palier ? Pour couronner le tout, Catalina se matérialisa à mes côtés, telle une ombre de mauvais augure.
— Tu vois, me reprocha-t-elle d’un air pincé. Toi qui abhorres les réunions mondaines… Tu vois que j’avais raison…
— Pourquoi Lou s’est-il mis dans cet état ?
— … On ne peut pas s’attendre à mieux avec ce genre de…
— Catalina ! Que s’est-il passé au juste ?
— … Mes relations, elles au moins, savent se tenir…
Le cliquetis de ses bracelets résonna dans ma tête comme une volée de cloches. Était-ce le vin qui avait à peine mouillé mes lèvres ou cet incommensurable besoin de fuir qui me saisissait dès qu’elle ouvrait la bouche ? Toujours est-il qu’une envie de meurtre fourmillait au bout de mes doigts. La fatigue, peut-être ? Ou la déception ? Catalina avait raison, mes relations ne savaient pas se tenir. Et son fils faisait parti du lot.
Re: Bleu comme le ciel d'Espagne
— Ils t’ont pervertie, Catalina. Tu ne leur ressemblais pas autant avant de les fréquenter. Regarde-toi, aujourd’hui, tu es si parfaite, si distinguée, sophistiquée jusqu’aux bouts des ongles. Tu as toujours l’air de sortir des pages d’un magazine. C’est vrai, mon père aimait les réunions mondaines et je sais que Frédéric les apprécie aussi. Mais à côté de ça, ils ont su rester simples ; ils n’ont jamais eu peur de se salir les mains. Ce n’est pas avec toi que j’aurais pu partager un coucher de soleil sur la meseta ou le bonheur simple d’un repas pris sur le pouce en pleine nature. Tout cela, je l’ai fait avec mon père. Avec Frédéric aussi. Mais jamais avec toi : tu étais bien trop occupée à préserver ta vie mondaine et à courir de gala en réception (faudrait-il mettre gala et réception au pluriel, j’imagine qu’elle en fait plusieurs). Il n’y a pas de place pour moi dans ton univers futile parce que je refuse d’oublier qui je suis.
En me déshabillant, je fis un bref constat de cette soirée déplorable. Ken n’avait pas eu sa surprise parce qu’il était ivre au moment de la recevoir. Nicolas avait échappé à la sienne en choisissant de jouer les anges gardiens, et Frédéric devrait patienter quelques mois de plus avant de découvrir la sienne. Pour couronner le tout, j’avais confirmé sans y mettre les formes ce que Catalina pressentait depuis des années : elle n’avait jamais été pour moi que la femme de mon meilleur ami.
Le radio réveil indiquait trois heures du matin lorsque je regagnai enfin mon lit. Un peu trop tôt peut-être pour un jour de fête. Mario et ses invités devaient poursuivre la soirée derrière les hangars, mais les principaux intéressés avaient déserté les lieux. Sauf Tony ! Son nom me vint à l’esprit juste au moment où je fermais les yeux. Et tout de suite après, celui de Miguel Alonso.
Qui avait bien pu l’inviter, connaissant son obsession quasi maladive de me débarrasser de ce que j’avais de plus cher au monde ?
Je tentai, sans y parvenir, de rappeler à ma mémoire les traits de Felipe Alonso que je n’avais pas dû voir plus de trois fois dans ma vie, mais dont j’avais toujours entendu parler comme d’un vieil excentrique. Son fils avait-il hérité de sa santé mentale précaire en même temps que de ses terres ? Je me promis de le vérifier avant mon départ et de mettre un terme définitif à son rêve. Mon but n’était pas de réduire l’héritage de mon père, mais au contraire de l’agrandir.
Page 3 sur 5 • 1, 2, 3, 4, 5
Sujets similaires
» Bleu Autour
» Bleuvague et sa vague bleu
» Les éditions D'Un Noir Si Bleu
» Couleur de ciel.
» Ô ciel ! De la neige !
» Bleuvague et sa vague bleu
» Les éditions D'Un Noir Si Bleu
» Couleur de ciel.
» Ô ciel ! De la neige !
IMPERIALDREAMER :: Ecrire et lire :: Romans :: Commentaires
Page 3 sur 5
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|