commentaires sur : l'Elue

En s'allongeant sur sont(son) lit, Élisabeth attrapa le cadre qui trônait sur sa table de nuit. Sur la photo, Élisabeth alors âgée de trois ans tout au plus, perchée sur les genoux de sa mère tendait les bras vers le photographe et Marie arborait un éclatant sourire. La jeune fille ferma les yeux et se laissa envahir par l'engourdissement. Elle se redressa pour éteindre sa lampe mais en ouvrant les yeux, stupéfaite, elle découvrit avec horreur que les murs de sa chambre avaient disparus. À leur place, une barrière de briques rouges encerclait son lit et grandissait à mesure qu'elle levait les yeux. L'angoisse la paralysa entièrement et l'empêcha même d'hurler (de hurler). Cette prison, aux murs de briques oppressants, sortie de nulle part lui était familière mais c'était juste une vague impression aussitôt submergée par une autre plus angoissante encore : cette pièce était vivante. Elle (la jeune fille) y était seule et pourtant, elle sentait des yeux qui la fixaient dans son dos (attends mais elle elle toujours couchée ? donc à la limite à moins que son lit soit au centre de la pièce et non collé au mur, elle aurait du mal à sentir des regards sur elle). Quand enfin elle parvint à surmonter sa peur, elle se retourna persuadée qu'un monstre était tapi derrière elle. Au même moment, les murs volèrent soudain (soudain et au même moment, ça fait un peu redite) en éclats comme pulvérisés par une formidable pression. Terrorisée, les mains sur la tête pour se protéger, Élisabeth attendit que le calme revienne avant d'oser relever enfin (le enfin me parait de trop) la tête. Elle tenta de distinguer derrière le rideau de ses larmes où elle se trouvait maintenant. Cette fois, la pièce était perdue dans un univers sans étoile. Une ombre grandissait et avançait vers elle, doucement, rongeant le plancher puis le reste de mur pour gagner son lit (c’est pas Chelsey j’espère pour le bien d'Eli ) La marée noire avancait(avançait) vers elle toujours tétanisée par l'horrible vision. Au loin, un son retentit. Pas vraiment une mélodie mais la note se répétait (la phrase est un peu dure à comprendre) Et comme l'ombre avancait(avançait – tention répétition juste deux lignes plus haut), la sonnerie du téléphone libèra Élisabeth de son affreux cauchemar. Elle se reveilla(réveilla) en sueur, haletante, la peur encore au ventre. Dehors, le soleil brillait (elle ferme pas ses volets quand elle dort ?) et Élisabeth tenait encore son cadre contre sa poitrine. Elle avait dû s'endormir sans s'en rendre compte. Elle entendit sa mère apparemment d’excellente humeur babiller au téléphone.

kat a écrit:Pour être franche, là je trouve que tu n'es plus dans le cauchemar initial. De plus c'est un peu embrouillé, des murs qui tombent pour se faire remplacer par d'autres murs de briques rouges. Le fait qu'elle se sente épiée de derrière, admettons mais décris un peu sa chambre en ce cas afin que l'on puisse voir ce que la demoiselle voit (imagine tout du moins). Il faut qu'on sente l'opression nous gagner aussi, participer au cauchemar. Biou

et merci pour les fôtes !

Chapitre 1 - extrait 6 :

Ce soir, elle était partagée entre un sentiment de malaise et le plaisir de tous les avoir autour d'elle. Au fond, elle était ravie de l’initiative de sa mère et la soirée se passa plus vite qu'elle ne l’avait présumée. Lorsqu’elle rentra, son premier geste fut de ranger soigneusement sa belle robe avec l’espoir de ne plus jamais la revoir. Les chaussures à talons furent balancées au fin fond du placard de sa chambre avec beaucoup moins de douceur.

Là, c’est nickel : rien à redire.

En s'allongeant sur son lit, la jeune fille attrapa le cadre qui trônait sur sa table de nuit. Sur la photo, Élisabeth alors âgée de trois ans tout au plus, perchée sur les genoux de sa mère tendait les bras vers le photographe et Marie arborait un éclatant sourire.

Il y a une mauvaise ponctuation dans cette dernière phrase. Je crois que tu n’as pas placé le « et » au bon endroit. « Sur la photo, Élisabeth, alors âgée de trois ans, était perchée sur les genoux de sa mère et tendait les bras vers le photographe. Marie arborait un éclatant sourire. »

La jeune fille ferma les yeux et se laissa envahir par l'engourdissement. Elle se redressa pour éteindre sa lampe mais avec stupéfaction elle découvrit avec horreur que les murs de sa chambre avaient disparus. À leur place, une barrière je verrais plus un rempart de briques rouges encerclait son lit et grandissait à mesure qu'elle levait les yeux. L'angoisse la paralysa entièrement et l'empêcha même d'hurler de hurler – c’est un h aspiré, il n’y a pas d’élision.
Cette prison, aux murs de briques oppressants, sortie de nulle part lui était familière.

Là aussi il y a un problème d’incise. La phrase, sans les éléments supplémentaires qui la qualifient serait à mon avis : « Cette prison lui était familière. » Il faudrait alors mettre « aux murs de briques oppressants, sortie de nulle part » en incise, avec une virgule après « part ». Le tout serait un peu lourd, surtout qu’il n’est pas utile de rappeler que le mur est fait de briques, ni qu’il y a un mur : on le sait, il encercle son lit. Peut-être alors « Cette prison sortie de nulle part lui était familière » suffit-il.

C'était juste une vague impression virgule aussitôt submergée par une autre plus angoissante encore : cette pièce était vivante. point d’exclamation ? Élisabeth s'y sentait prisonnière, point virgule elle y était seule et pourtant elle sentait des yeux qui la fixaient elle y était seule et sentait pourtant des yeux la fixer dans son dos. Quand enfin elle parvint à surmonter sa peur, elle se retourna virgule persuadée qu'un monstre était tapi derrière elle. Au même moment, les murs volèrent en éclats comme pulvérisés par une formidable pression. Terrorisée, les mains sur la tête pour se protéger, Élisabeth attendit que le calme revienne avant d'oser relever la tête se redresser ? . Elle tenta de distinguer derrière le rideau de ses larmes je mettrais ça en début de phrase où elle se trouvait maintenant. Cette fois, la pièce était perdue dans un univers sans étoile étoiles. Une ombre grandissait et avançait vers elle, doucement, rongeant comment ça rongeant ? le plancher puis le reste du mur pour gagner son lit. La marée noire avançait vers elle, toujours tétanisée par la peur. Au loin, un son retentit. Pas vraiment une mélodie mais la note se répétait, stridente. Et comme l'ombre avançait, la sonnerie du téléphone libèra libéra Élisabeth de l'horrible vision. Elle se reveilla réveilla en sueur, haletante, la peur encore au ventre. "Encore cet affreux cauchemar !" . j’ai du mal avec la ponctuation qui suit le guillemet fermant, surtout quand la précédente est un signe fort comme le point d’exclamation et d’interrogation

La sortie du cauchemar arrive trop vite à mon avis et surtout de façon trop abrupte avec « et comme l’ombre avançait, la sonnerie du téléphone libéra Élisabeth de l’horrible vision ».


Dehors, le soleil brillait et Élisabeth tenait encore son cadre contre sa poitrine. Elle avait dû s'endormir sans s'en rendre compte. Elle entendit sa mère apparemment d’excellente humeur babiller au téléphone.

Lorsque la jeune fille entra dans la cuisine, Marie raccrochait et lui adressa un grand sourire.

— Bonjour ma chérie. Comment vas-tu aujourd’hui ?

Sans attendre de réponse elle poursuivit.

— Je crois que nous avons de nouveaux voisins.

Tout en parlant, elle se dirigea vers la fenêtre et tira le rideau pour regarder dehors.

— Ils sont arrivés ce matin. Je ne savais pas qu’ils avaient réussi à vendre la maison de Madame Mailler.

Cela pouvait durer des heures : un monologue, durant lequel Élisabeth ne tentait même pas d’intervenir. Élisabeth se versa un bol de céréales avant de s’approcher de la fenêtre. Dans l’allée voisine, elle vit un camion et des cartons empilés. L’animation habituelle d’un déménagement. Elle aperçut également un couple de quinquagénaire qui discutait, bientôt rejoint par un adolescent. Grand, blond, il riait et chahutait, un carton sur les bras, avec ce qui devait être son paternel. « Super ! une famille modèle », pensa Élisabeth amèrement je mettrais « amèrement » avant Élisabeth. Elle ne porta pas plus d’intérêt à cette scène et retourna s’asseoir à la table de la cuisine pour se plonger dans son nouveau roman.

Je vois que tu as changé la première vision qu’elle a de… Éric, je crois. C’est très bon, ça évite le côté cœur en chamade de la première version. Il manque juste un truc : je trouve qu’elle se remet bien vite de son cauchemar. On dirait qu’il n’a laissé aucune trace. À réfléchir peut-être.

azul a écrit:
Il y a une mauvaise ponctuation dans cette dernière phrase. Je crois que tu n’as pas placé le « et » au bon endroit. « Sur la photo, Élisabeth, alors âgée de trois ans, était perchée sur les genoux de sa mère et tendait les bras vers le photographe. Marie arborait un éclatant sourire. »

azul a écrit:La jeune fille ferma les yeux et se laissa envahir par l'engourdissement. Elle se redressa pour éteindre sa lampe mais avec stupéfaction elle découvrit avec horreur que les murs de sa chambre avaient disparus. À leur place, une barrière je verrais plus un rempart de briques rouges encerclait son lit et grandissait à mesure qu'elle levait les yeux. L'angoisse la paralysa entièrement et l'empêcha même d'hurler de hurler – c’est un h aspiré, il n’y a pas d’élision.

Je prend "rempart" ! merci

azul a écrit:Cette prison, aux murs de briques oppressants, sortie de nulle part lui était familière.

Là aussi il y a un problème d’incise. La phrase, sans les éléments supplémentaires qui la qualifient serait à mon avis : « Cette prison lui était familière. » Il faudrait alors mettre « aux murs de briques oppressants, sortie de nulle part » en incise, avec une virgule après « part ». Le tout serait un peu lourd, surtout qu’il n’est pas utile de rappeler que le mur est fait de briques, ni qu’il y a un mur : on le sait, il encercle son lit. Peut-être alors « Cette prison sortie de nulle part lui était familière » suffit-il.

azul a écrit:Je vois que tu as changé la première vision qu’elle a de… Éric, je crois. C’est très bon, ça évite le côté cœur en chamade de la première version. Il manque juste un truc : je trouve qu’elle se remet bien vite de son cauchemar. On dirait qu’il n’a laissé aucune trace. À réfléchir peut-être.

Oui mais là je zappe le côté oppressant.

Quand enfin elle parvint à surmonter sa terreur, elle se retourna persuadée qu'un monstre était tapi derrière elle.

Marie avait tenté de calmer les sanglots et tremblements de sa fille, terrorisée.

Et je peux pas faire trois trucs en même temps

Chapitre 1 - extrait 7 :

Lundi en arrivant au lycée une certaine euphorie régnait à l’entrée. C’était un établissement qui ne comptait pas plus de quatre cents élèves, un petit lycée de province. Les rumeurs ou nouvelles fusaient à vitesse grand V. Djamila lui sauta littéralement dessus.

— Tu connais la nouvelle ? Y a un nouveau ! Et pas mal en plus ! Que dis-je divin ! Attends de le voir. Il a un sourire (il a un de ces sourires ?).

La suite (de sa conversation ) se perdit dans des marmonnements de plus en plus indistincts pendant qu’Élisabeth soupirait. Désespérément, elle constatait que son amie n’avait d’intérêt que pour les garçons. Elle avait bien tenté au départ de l’attirer dans des librairies, en vain. Djamila poursuivait sa description, intarissable, insatiable, les joues roses, les mains serrées l’une contre l’autre. « Lamentable », se désola Élisabeth. Elle l’interrompit brusquement n’en pouvant plus. (j’inverserais : Ne pouvant plus, elle l’interrompit brusquement)

— Bon écoute, il faut que j’aille en cours. Je vais être en retard. À plus.

— Ok, on se voit au self alors… (répliqua Djamila, dépitée)

Élisabeth s’évada en criant un « oui ». Elle était loin d’être en retard ; d’ailleurs elle n’était jamais en retard. Elle arriva devant la salle de classe ouverte et vide. Avec soulagement (tention, cest le troisième mot de ce genre que tu utilises : désespérement, brusquement, soulagement), elle s’installa à sa place (habituelle), dans le fond. La plupart du temps elle était seule à sa table, non pas qu’on la mettait à l’écart, c’était plutôt elle qui mettait les autres à l’écart. Elle s’assit, ouvrit la page du roman de Jean Anouilh qu’elle avait choisi deux jours auparavant et s’abîma dans l’histoire d’Antigone. C’est à peine si elle entendit la sonnerie. Par réflexe, elle leva les yeux et s’aperçut que quelqu'un l’observait appuyé sur (contre et non sur) le chambranle de la porte. À sa grande surprise, elle reconnut le garçon entrevu par la fenêtre de sa cuisine, samedi dernier. Pendant un moment qui sembla durer une éternité, elle resta pétrifiée (virgule) les yeux fixés dans les siens. Le chahut (le brouhaha des élèves ?) se rapprochait et bientôt il envahit la salle. Le nouveau (le nouveau venu ?) se présenta au professeur. Il se nommait Éric et naturellement lorsque le professeur lui demanda de choisir une place, Élisabeth ne fut pas surprise qu’il s’installe à côté d’elle (et pourquoi elle n’est pas surprise ? est-ce parce qu’elle a deviné qu’elle lui plaisait ou bien parce qu’il n’y a plus de place ?). Elle fixait droit (elle fixa un point imaginaire devant elle ?) devant elle pour ne pas montrer son émoi (pour dissimuler son émoi ou son trouble ?) et sentit le regard de son nouveau voisin rivé sur elle. Elle décida de l’ignorer et ouvrit son livre.

— Salut, entendit-elle doucement.

Elle se tourna vers lui, rencontra son regard (ben dis donc ma brisette, toi aussi tu commences à user un peu des regards lol) et hocha la tête. Elle se trouvait ridicule. Un grand sourire inonda (jaime pas trop le mot inonder dans ce contexte) la face du jeune homme.

— Je m’appelle Éric. J’espère que ça ne te dérange pas que je m’installe à côté de toi ? (un peu tard pour poser la question !)

— Non, non, bégaya-t-elle. Pas de problème.

— Cool !

Élisabeth fut incapable de suivre le cours. Elle ne savait pas pourquoi (elle ignorait pourquoi ?) mais la présence du jeune homme la rendait nerveuse, troublée (je supprimerais troublée). Quand la sonnerie se fit entendre, sans un regard (encore un petit regard) pour son voisin, elle se jeta sur la porte sous les yeux étonnés de son professeur (de l’enseignant ?). (pfiout, pense quand même à fractionner tes paragraphes pour le changement de sujet) Tout le restant de la matinée elle fit en sorte d’être à l’autre bout de la pièce. Il ne parut pas s’en rendre compte. S’étant lié d’amitié avec un autre élève de la classe, Matt, il ne parut plus se souvenir de son existence. Mitigée (partagée entre déception et soulagement ?) entre la déception et le soulagement, Élisabeth reprit le fil tranquille de ses cours.

kat a écrit: Lundi en arrivant au lycée une certaine euphorie régnait à l’entrée. C’était un établissement qui ne comptait pas plus de quatre cents élèves, un petit lycée de province. Les rumeurs ou nouvelles fusaient à vitesse grand V. Djamila lui sauta littéralement dessus.

kat a écrit: Elle l’interrompit brusquement n’en pouvant plus. (j’inverserais : Ne pouvant plus, elle l’interrompit brusquement)

OK. suis d'accord

kat a écrit: Avec soulagement (tention, cest le troisième mot de ce genre que tu utilises : désespérement, brusquement, soulagement), elle s’installa à sa place (habituelle), dans le fond.

kat a écrit: Le nouveau (le nouveau venu ?) se présenta au professeur. Il se nommait Éric et naturellement lorsque le professeur lui demanda de choisir une place, Élisabeth ne fut pas surprise qu’il s’installe à côté d’elle (et pourquoi elle n’est pas surprise ? est-ce parce qu’elle a deviné qu’elle lui plaisait ou bien parce qu’il n’y a plus de place ?).

Ben j'en sais rien moi ? tu m'en pose des questions ! (et toc ! ça te rappelle pas quelque chose ? )

kat a écrit: Il y a des phrases aussi qui méritent d'être allégée, comme "il se présenta au professeur" Well, à qui était-il censé se présenter en même temps lol et ne serait-pas cependant plus à cet enseignant de le présenter ? Genre le professeur l'invita à se présenter à l'ensemble de la classe. Le jeune homme acquiesça puis se lança dans une courte description de sa personne avant de gagner une place libre bla bla bla.

Ok, Ok , n'en jette plus la cour est pleine... passage modifié

kat a écrit: Elle se tourna vers lui, rencontra son regard (ben dis donc ma brisette, toi aussi tu commences à user un peu des regards lol) et hocha la tête. Elle se trouvait ridicule. Un grand sourire inonda (jaime pas trop le mot inonder dans ce contexte) la face du jeune homme.

kat a écrit: — Je m’appelle Éric. J’espère que ça ne te dérange pas que je m’installe à côté de toi ? (un peu tard pour poser la question !)

Mieux vaut tard que jamais

kat a écrit: Élisabeth fut incapable de suivre le cours. Elle ne savait pas pourquoi (elle ignorait pourquoi ?) mais la présence du jeune homme la rendait nerveuse, troublée (je supprimerais troublée).

kat a écrit: Il ne parut pas s’en rendre compte. S’étant lié d’amitié avec un autre élève de la classe, Matt, il ne parut plus se souvenir de son existence. Mitigée (partagée entre déception et soulagement ?) entre la déception et le soulagement, Élisabeth reprit le fil tranquille de ses cours.

Lundi en arrivant au lycée une certaine euphorie régnait à l’entrée (cette phrase me semble un peu lourde, j'aurais plutôt dit : lundi, quand elle arriva au lycée, mais bon c'est juste mon avis, tu peux garder tel quel si tu préfères). Ce petit établissement de province, niché à l'orée de la forêt (après ce mot il faut une virgule) ne comptait pas plus de quatre cents élèves. Les rumeurs ou (et me paraît mieux, les rumeurs et les nouvelles) nouvelles fusaient à vitesse grand V. Djamila lui sauta littéralement dessus.

— Tu connais la nouvelle ? Y a un nouveau (avec les nouvelles ci-dessus, ça fait un peu répétition, tu pourrais dire "tu connais pas la dernière?" ou quelque chose dans ce goût)! Et pas mal en plus ! Que dis-je (après je il y a une virgule) divin ! Attends de le voir. Il a un sourire.

La suite se perdit dans des marmonnements de plus en plus indistincts pendant qu’Élisabeth soupirait. Désespérément, elle constatait que son amie n’avait d’intérêt que pour les garçons. Elle avait bien tenté au départ de l’attirer dans des librairies, en vain. Djamila poursuivait sa description, intarissable, insatiable, les joues roses, les mains serrées l’une contre l’autre. « Lamentable », se désola Élisabeth. N’en pouvant plus, elle l’interrompit brusquement .

— Bon écoute, il faut que j’aille en cours. Je vais être en retard. À plus.

— Ok, on se voit au self alors...

Élisabeth s’évada en criant un « oui ». Elle était loin d’être en retard ; d’ailleurs elle n’était jamais en retard. Elle arriva devant la salle de classe vide et silencieuse. Avec soulagement, elle s’installa à sa place habituelle, dans le fond. La plupart du temps elle était seule à sa table, non pas qu’on la mettait à l’écart, c’était plutôt elle qui mettait les autres à l’écart. Elle s’assit, ouvrit la page du roman de Jean Anouilh qu’elle avait choisi deux jours auparavant et s’abîma dans l’histoire d’Antigone. C’est à peine si elle entendit la sonnerie. Par réflexe, elle leva les yeux et s’aperçut que quelqu'un l’observait appuyé contre le chambranle de la porte. À sa grande surprise, elle reconnut le garçon entrevu par la fenêtre de sa cuisine, samedi dernier. Pendant un moment qui sembla durer une éternité, elle resta pétrifiée, les yeux fixés dans les siens. Le chahut se rapprochait et bientôt il envahit la salle. Le nouveau se présenta rapidement à la classe : il se nommait Éric et venait tout juste d'emmenager (emménager) dans le quartier. Naturellement lorsque le professeur lui demanda de choisir une place, Élisabeth ne fut pas surprise qu’il s’installe à côté d’elle. Elle fixait droit devant elle pour dissimuler son émoi et sentit le regard de son voisin rivé sur elle. Elle décida de l’ignorer et ouvrit son livre.

— Salut, entendit-elle doucement.

Elle se tourna vers lui, rencontra son regard (c'est la deuxième fois que tu utilises ce terme, ça fait un peu lourd) et hocha la tête. Elle se trouvait ridicule. Un grand sourire inonda la face du jeune homme.

— Je m’appelle Éric. J’espère que ça ne te dérange pas que je m’installe à côté de toi ?

— Non, non, bégaya-t-elle. Pas de problème.

— Cool !

Élisabeth fut incapable de suivre le cours. Elle ignorait pourquoi mais la présence du jeune homme la rendait nerveuse. Quand la sonnerie se fit entendre, sans un regard pour son voisin, elle se jeta sur la porte sous les yeux étonnés de son professeur.

Tout le restant de la matinée elle fit en sorte d’être à l’autre bout de la pièce (je trouve cette phrase un peu trop rapide, tu devrais expliciter un peu pourquoi, en outre on a l'impression qu'elle passe sa journée dans la même salle. Tu pourrais écrire quelque chose comme "Tout le restant de la matinée elle fit en sorte d'être à l'exact opposé d'Eric"). S’étant lié d’amitié avec un autre élève de la classe, Matt, le nouveau ne parut pas s’en rendre compte et semblait l'avoir complétement oubliée. Mitigée entre la déception et le soulagement, Élisabeth reprit le fil tranquille de ses cours.

Itzpapalotl a écrit: Ce petit établissement de province, niché à l'orée de la forêt (après ce mot il faut une virgule) ne comptait pas plus de quatre cents élèves. Les rumeurs ou (et me paraît mieux, les rumeurs et les nouvelles) nouvelles fusaient à vitesse grand V. Djamila lui sauta littéralement dessus.

Itzpapalotl a écrit: — Tu connais la nouvelle ? Y a un nouveau (avec les nouvelles ci-dessus, ça fait un peu répétition, tu pourrais dire "tu connais pas la dernière?" ou quelque chose dans ce goût)!

d'une correction, deux coups !

Itzpapalotl a écrit: Elle se tourna vers lui, rencontra son regard (c'est la deuxième fois que tu utilises ce terme, ça fait un peu lourd) et hocha la tête. Elle se trouvait ridicule. Un grand sourire inonda la face du jeune homme.

Je vire le coup du regard alors ? ou j'ajoute qu'elle rougit sous son regard ! ce qui expliquerait pourquoi elle se sent bête...

Itzpapalotl a écrit: Tout le restant de la matinée elle fit en sorte d’être à l’autre bout de la pièce (je trouve cette phrase un peu trop rapide, tu devrais expliciter un peu pourquoi, en outre on a l'impression qu'elle passe sa journée dans la même salle. Tu pourrais écrire quelque chose comme "Tout le restant de la matinée elle fit en sorte d'être à l'exact opposé d'Eric").

Itzpapalotl a écrit: Pas grand-chose à redire, et tu prends ce que tu veux dans ce que je t'ai fait remarquer. Bon courage!

Merci la belle !

1- Ben j'en sais rien moi ? tu m'en pose des questions ! (et toc ! ça te rappelle pas quelque chose ? )
2- j'ai jamais dis le contraire j'te signale ! et 2ème toc...
3- j'aime bien l'image : un sourire inonde le visage... ça change. Y en a bien qui dise : "une cigarette plantée dans la bouche !" et 3ème toc !

kat a écrit:3 tocs d'un coup ? ok, prochain virage à droite très serré pour toi, gaffe à pas glisser

même pas peur !

Lundi en arrivant au lycée une certaine euphorie régnait à l’entrée.

Ce petit établissement de province, niché à l'orée de la forêt, ne comptait pas plus de quatre cents élèves.

Il a un sourire.

La suite se perdit dans des marmonnements de plus en plus indistincts pendant qu’Élisabeth soupirait.

La plupart du temps elle était seule à sa table, non pas qu’on la mettait à l’écart, c’était plutôt elle qui mettait les autres à l’écart.

ouvrit la page du roman de Jean Anouilh qu’elle avait choisi deux jours auparavant et s’abîma dans l’histoire d’Antigone.

— Je m’appelle Éric. J’espère que ça ne te dérange pas que je m’installe à côté de toi ?

Quand la sonnerie se fit entendre, sans un regard pour son voisin, elle se jeta sur la porte sous les yeux étonnés de son professeur.

Les rumeurs et nouvelles fusaient à vitesse grand V.

Pacô a écrit: Lundi en arrivant au lycée une certaine euphorie régnait à l’entrée
=> des petites virgules éventuellement non ?.

Pacô a écrit: Ce petit établissement de province, niché à l'orée de la forêt, ne comptait pas plus de quatre cents élèves. => tu aurais connu mon collège... tu aurais ri. Pour moi, 400, c'est déjà le double de mes effectifs XD.

Pacô a écrit: Il a un sourire. => je pense qu'il serait judicieux de faire au moins "..." Pour laisser à la suggestion du lecteur et souligner le côté "sous le charme" de Djamila

Pacô a écrit: La suite se perdit dans des marmonnements de plus en plus indistincts pendant qu’Élisabeth soupirait. => le pendant que est vraiment laid.
=> de plus, quelle est l'utilité de ce soupir ? On dirait que c'est rébarbatif : j'ai remarqué que ta protagoniste soupirait souvent .

Oui, il parait que c'est un reflexe du corps pour expulser les tensions nerveuses... splendide ce corps humain. Dame Nature a vraiment pensé à tout.

Pacô a écrit: La plupart du temps elle était seule à sa table, non pas qu’on la mettait à l’écart, c’était plutôt elle qui mettait les autres à l’écart
=> il me faudra sûrement une confirmation, mais il me semble que la phrase est incorrecte, ou du moins, maladroite.
=> suggestion : "La plupart du temps elle était seule à sa table ; non pas qu'on la mettât à l'écart mais plutôt qu'elle préférât se démarquer de ses camarades en se renfermant dans ses pensées. (En vérité, c'était elle qui mettait les autres à l'écart.)" Ce qui est entre parenthèses, c'est un "en plus", pour ne pas dénaturer ton jeu de mots ; personnellement, je ne ferais pas figurer cette phrase dans le passage..

Pacô a écrit: ouvrit la page du roman de Jean Anouilh qu’elle avait choisi deux jours auparavant et s’abîma dans l’histoire d’Antigone. => ouaïlle ! Antigone, un roman ?! Une pièce de théâtre plutôt oui !

Oh minçe ! .... crotte... c'est vrai que j'ai lu cette pièce comme un roman tellement elle m'a captivée ! rhho je modifie. On oublie vite que c'est une piéce de théatre... bon ok : j'ai aucune excuse...

Pacô a écrit: Le chahut se rapprochait et bientôt il envahit la salle. Le nouveau se présenta rapidement à la classe : il se nommait Éric et sa famillle, originaire de la région parisienne,
=> c'est pas un peu précipité tout ça ? Ils sont à peine arrivés que déjà on est en situation de présentation... tu ne crois pas que pour le coup, il aurait été judicieux de développer un peu plus ?

Une description de la classe ? ok... je me penche là dessus.

Pacô a écrit: — Je m’appelle Éric. J’espère que ça ne te dérange pas que je m’installe à côté de toi ? => répétition de la narration dans le dialogue du verbe "installer".
=> suggestion : "asseoir" ?

Pacô a écrit: Quand la sonnerie se fit entendre, sans un regard pour son voisin, elle se jeta sur la porte sous les yeux étonnés de son professeur. => il aurait été plus judicieux de décaler le "sans un regard pour son voisin" de la manière suivante : "Quand la sonnerie se fit entendre, elle se jeta sur la porte, sans un regard pour son voisin et sous les yeux étonnés de son professeur."

Pacô a écrit: Une protagoniste très "timide" qui a des amis qui, pour moi, ne lui correspondent pas. Personnellement, je me demande comment une fille à la limite de l'associable (en classe) peut côtoyer une fille "populaire" qui ne s'intéresse qu'aux garçons.

Pacô a écrit: Sauf si c'est une fille qui s'intéresse aux garçons mais qui n'arrive à sortir avec aucun d'entre eux .

Pacô a écrit: Attention à la mauvaise transition "entrée des élèves" et "présentation de Eric". Le tout est un peu précipité : j'aurais éventuellement plus marqué la surprise, la curiosité etc.

Pacô a écrit: Enfin, je pense qu'il faudrait légèrement atténuer le côté "oulah lah, il s'assit à côté de moi, je deviens toute rouge."
De un, je pense à Twilight et les cours de bio de Bella (malheur T_T).
De deux, on sent venir l'amour à l'eau de rose à des années lumières ^_^.

oui mai ça avec moi c'est presque inévitable.

Pacô a écrit: Sinon, un extrait apprécié et où l'on ressent des émotions : à la fin, j'avais envie de dire à Eli "bien fait, tu l'as méritée qu'il t'ignore, t'as qu'à te décoincer un peu plus".
Effet réussi non ?

Oui réussi ! chouette mais si tu as déja envie de la baffer ici, ça risque de devenir nettement plus violent plus loin dans l'histoire...